Ils siégeaient depuis lundi devant les locaux du campus Sciences Po Lyon à Saint-Etienne. Pour répondre à un mouvement national, les étudiants ont bloqué l’accès au site pour réclamer un cessez-le-feu à Gaza. Ce matin, les forces de l’ordre ont délogé sur la demande de la direction. Une intervention qui s’est déroulée dans le calme, vous allez le voir, mais qui a aussi réveillé l’indignation des étudiants qui pensaient avoir un accord avec la direction de l’université.
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00:00 Dernière formation de réitérer, veuillez vous disperser.
00:04 On va faire usage de la force, participez à un assouplissement.
00:08 Moins de 24 heures après le début du blocage, les forces de l'ordre interviennent pour évacuer les étudiants de Sciences Po Saint-Etienne.
00:15 Tout se fait dans le calme. Les étudiants veulent un mouvement pacifique, en accord avec leurs revendications.
00:21 Un cessez-le-feu à Gaza, une cause qui a généré une forte mobilisation.
00:26 On a une préoccupation de démocratie, de droit de l'homme, de droit de manifester, de liberté d'opinion.
00:32 C'est pour ça que c'est quelque chose qui a autant drainé.
00:35 Sur un campus qui abrite deux promotions de premiers cycles de Sciences Po, dont 80 personnes,
00:40 on a été sur les deux jours environ 70 à être au moins passé filer un coup de main.
00:45 Ce qui veut dire que c'est un mouvement avant tout plébiscité.
00:47 Une mobilisation organisée selon les étudiants en accord avec la direction.
00:51 Mais avec l'intervention de la police, l'incompréhension s'installe.
00:55 On essaye de faire des compromis, on essaye de manifester de manière médiatique, certes,
01:01 mais le but n'est pas de bloquer l'université. On n'a bloqué qu'un seul campus.
01:04 On a fait en sorte que les cours qui doivent être relocalisés puissent être relocalisés.
01:08 On a fait en sorte d'être en lien constant avec les deux administrations.
01:11 Et de l'autre côté, on voit bien qu'il y a une forme de duplicité, puisque sur le terrain,
01:17 quand ils viennent nous voir, ils nous disent "Ok, faites attention, les consignes incendies,
01:21 laissez bien une porte de secours", ce qu'on a toujours fait.
01:24 Si il y a des personnels qui veulent venir récupérer vos affaires, laissez les passer.
01:27 Ce qu'on a fait, ça s'est passé sans accroc, dans la confiance.
01:30 Et pourtant, au sommet, M. Florent Pigeon a l'air de s'être enfermé dans une réponse autoritaire.
01:39 Ce sentant trahi, les étudiants choisissent de demander une explication
01:42 au président de l'université, Florent Pigeon, en vain.
01:45 - Vous avez parlé à M. Sidibourg, qui est en plein détail, donc ça se fera bien ?
01:49 - Ça se fera bien, ne vous inquiétez pas.
01:52 - La scène extérieure, vous allez pas venir ?
01:54 - Non, pas de problème, c'est à qui on a besoin.
01:56 C'est son bureau, le gars, il nous envoie les flics, il peut pas se faire 5 minutes.
01:59 Joint par la rédaction, la direction n'a pas répondu à nos sollicitations.
02:02 sollicitations.