• il y a 8 mois
TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka ! 


Du lundi au vendredi à 18h45 sur C8.


Tous les extraits et émissions de "Touche pas à mon poste" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.canalplus.com/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste




TPMP sur les réseaux sociaux : 
Facebook : https://www.facebook.com/TPMPTV
Twitter : https://twitter.com/TPMP
Instagram : https://instagram.com/tpmptv/

Category

📺
TV
Transcription
00:00Pourquoi Gérard Depardieu a-t-il été mis en examen ce matin ?
00:04– Oui, il y a deux plaintes qui ont été déposées par deux dames
00:10et donc il s'est présenté, il a été convoqué dans nos locaux
00:15au sein de la police judiciaire vers Montparnasse
00:19et il a été placé en garde à vue, auditionné, il y a eu des confrontations,
00:23il est convoqué en octobre pour passer devant un juge
00:27et s'expliquer par rapport à son affaire.
00:29– Il sera jugé effectivement, c'est la dernière info là,
00:32dans six mois pour agression sexuelle sur deux femmes.
00:37Alors il a été convoqué ce matin après deux plaintes
00:40pour des faits qui remontent à 2014 et 2021.
00:44En fait 2014 c'était sur un tournage avec Jean-Pierre Mocky d'un moyen-métrage,
00:50c'est une assistante de 24 ans qui avait raconté qu'elle avait subi des…
00:56– Elle avait 24 ans au moment des faits.
00:57– Elle avait 24 ans au moment des faits, qu'elle avait subi des attouchements,
01:01notamment chez lui lors d'une réunion préparatoire au tournage du film
01:06et ces faits ont été réitérés lors du tournage en Maine-et-Loire.
01:09Voilà donc elle, elle a porté plainte et il y a eu une deuxième plaignante
01:13pour des faits qui datent de 2021 sur le film de Jean Becker « Les volets verts »
01:17et là cette deuxième plaignante donc c'est une décoratrice
01:20qui a 53 ans au moment des faits et qui décrit des scènes
01:24au moment où Gérard Depardieu elle passe devant lui, il l'agrippe.
01:28– Alors on va revenir sur les deux plaignantes, la plaignante donc la décoratrice,
01:33mère de famille de 53 ans dit « Un jour alors qu'il est assis dans un couloir,
01:36il agrippe la plaignante de l'équipe avec ses jambes
01:38et la bloque entre ses cuisses raconte-t-elle, il la touche sur la taille,
01:41les seins et les fesses et lui tient notamment les propos suivants,
01:44toujours selon son récit « Je vais t'emplanter mon gros parasol dans… »
01:48Voilà, vous avez compris, oui.
01:51– Elle décrit en fait une force phénoménale,
01:53elle se sent prise comme dans un piège à loup
01:56et c'est vrai qu'il faut quelqu'un pour à ce moment-là
01:58séparer cette plaignante de Gérard Depardieu, voilà.
02:02– Il se sera ensuite excusé après une demande.
02:05– Voilà, et ensuite elle explique qu'il l'a insultée,
02:10je ne sais pas si je peux dire le mot, il l'a traité de salope selon elle
02:13tout au long de la suite du tournage, voilà.
02:15Donc elle réitère ses accusations de propos outrageux.
02:18– La deuxième plaignante, la plainte a été déposée le 9 janvier 2024
02:22dans un commissariat de Paris pour agression sexuelle
02:24sur une personne vulnérable par personne abusant de l'autorité de sa fonction.
02:27Les faits remontrés à mars 2014, la jeune femme qui souhaite rester anonyme
02:30dénonce notamment ses paluches partout sur son corps
02:33et les mots indécents de l'acteur sur le plateau.
02:35L'acteur a recroisé l'assistante et aurait renouvelé toujours
02:37selon son récit ses attouchements sur les parties intimes
02:40et formulé des propositions sexuelles explicites.
02:44– Ça recommence sur le tournage, effectivement, comme vous l'avez dit
02:46et à ce moment-là, la production, les équipes vont s'émouvoir de ce qui se passe
02:52et ils vont dire à Gérard Depardieu, il faut vous excuser
02:55et d'après les témoins, d'après les récits, ils s'excusent mais à demi-mot,
02:59genre, puisqu'il faut m'excuser, je vais m'excuser, voilà, donc ça…
03:03– Alors, justement, que dit le camp de Gérard Depardieu parce qu'il y a eu des news ?
03:06Alors, il sera jugé donc en octobre 2024 des agressions sexuelles à Gérard Depardieu
03:11parce que j'ai les infos là, vous les avez ou bien je vous les donne ?
03:14– Oui, absolument, oui, il sera jugé pour agressions sexuelles sur deux femmes.
03:18Alors, ce qu'on ne sait pas encore, Cyril, c'est qu'à priori, selon nos informations,
03:22il sera jugé pour agressions sexuelles sur deux femmes
03:24concernant le tournage des volets verts, c'est ça qu'il faut déterminer.
03:28Ça voudrait dire que la première plaignante, peut-être, la plainte n'a pas eu de suite
03:34mais il y aurait une autre plaignante sur les volets verts, voilà, c'est ça qui est intéressant.
03:38– L'advocat Gérard Depardieu affirme que la garde à vue de l'acteur est terminée,
03:41il a quitté le commissariat, il conteste toutes les accusations portées contre lui,
03:45c'est important de le dire.
03:46– Absolument, la ligne de défense n'a pas changé, ni de Gérard Depardieu, ni de ses avocats.
03:51Depuis la lettre qu'il avait écrite en 2023 au Figaro,
03:55disant qu'il contestait toutes les informations, il reste sur cette position,
03:58je n'ai jamais abusé une femme, je ne suis pas un prédateur, etc.
04:02Il reste sur la contestation absolue et formelle
04:06de l'ensemble des accusations portées contre lui.
04:09– René, d'autres infos ?
04:10– Oui, après, il faut savoir que la difficulté à laquelle mes collègues d'investigation doivent faire face,
04:14c'est une personnalité, c'est-à-dire qu'il sait qu'il va être convoqué,
04:19normalement convoqué, du coup il a le temps de se préparer.
04:22Et c'est ce qui nous met en difficulté parce que d'habitude on a cet effet de surprise,
04:27on accueille plutôt les gens à froid plutôt qu'à chaud et du coup voilà.
04:31Mais après, l'autre chose aussi, c'est quand même que vous vous retrouvez face,
04:35si vous vous mettez à la place de l'enquêteur, vous vous retrouvez face à un des plus grands acteurs français,
04:40il faut arriver à prendre de la distance, il faut être impartial et ça c'est très compliqué.
04:45Et puis vous avez surtout la pression médiatique, la pression de la hiérarchie aussi,
04:50parce que non pas qu'on veuille forcément des résultats,
04:52mais tout le monde doit être informé jusqu'au plus haut sommet de l'État,
04:57doit être informé en temps et en heure.
04:59– Alors la lettre de Gérard Depardieu, vous l'avez fait énormément parler, Gilles,
05:03cette lettre où d'ailleurs il parle du lynchage médiatique qui lui a été réservé,
05:07il termine par au lynchage médiatique, au tribunal médiatique, au lynchage qui m'a été réservé,
05:11je n'ai que ma parole à opposer dans cette lettre.
05:14Qu'est-ce qu'il disait pour nos téléspectateurs ?
05:15– Je ne suis ni un violeur ni un prédateur, je suis juste un homme,
05:19mais je suis aussi une femme qui chante et qui chante une femme, Barbara.
05:23Il dit également que, je reprends…
05:28– On dirait Yann Barthez à la commissaire.
05:31– Il parle d'une femme, il donne sa version des faits à propos d'une affaire.
05:35Une femme est venue chez moi une première fois, le palaisier,
05:37il parle de l'affaire Charlotte Arnault,
05:39pour laquelle il est mis en examen pour agression sexuelle et violée.
05:42D'ailleurs il y a une info, je vous lis la lettre, il y a une info sur cette affaire.
05:46Donc une femme est venue chez moi, elle dit aujourd'hui y avoir été violée,
05:48elle y est revenue une seconde fois, il n'y a jamais eu entre nous
05:51ni contrainte, ni violence, ni protestation.
05:54Elle voulait chanter avec moi les chansons de Barbara au Cirque d'hiver,
05:56je lui ai dit non, elle a déposé plainte.
05:59Voilà, donc c'est sa version, voilà.
06:00Et on a appris aujourd'hui, c'est le parquet qui vient de donner une information,
06:03que dans cette affaire il y avait une instruction,
06:05et bien les réquisitions ne sont pas encore données,
06:08mais l'affaire a été bouclée par les juges d'instruction,
06:11ils donneront bientôt leurs réquisitions
06:13et on verra s'il y a une fuite judiciaire à cette affaire.
06:15Voilà, l'affaire Charlotte Arnault.
06:16– Juste, Gérard Depardieu, là aujourd'hui, Gilles et Reda,
06:22on a l'impression qu'il y a beaucoup de plaintes qui succèdent.
06:25– Beaucoup.
06:26– Qu'est-ce qui risque de se passer alors ?
06:27– Alors il y a cinq plaintes encore,
06:30il y a une plainte qui a été classée pour prescription,
06:33il y a une plainte d'une journaliste espagnole,
06:36voilà, sur laquelle il y a une enquête,
06:39et il y a effectivement l'affaire Charlotte Arnault,
06:42et puis ces deux plaintes-là.
06:44Donc on a l'impression qu'après l'accumulation de témoignages et de plaintes,
06:47il y a maintenant une suite judiciaire,
06:50c'est-à-dire qu'il sera jugé déjà là, pour agression sexuelle,
06:53on risque cinq ans de prison pour agression sexuelle,
06:55et sept s'il y a des circonstances aggravantes, voilà.
06:58Et on aura bientôt la réponse pour l'affaire Charlotte Arnault,
07:01pour laquelle il est mis en examen depuis 2020, voilà.
07:03Donc ça évolue beaucoup sur le front judiciaire.
07:06– Très bien.
07:07– Oui, et puis ce qu'il faut constater,
07:08je suis obligé de le dire en tant que policier,
07:10c'est que dans le cadre de l'affaire Nahel,
07:12où Florent a décidé de faire usage de son arme
07:16parce qu'il estimait être en légitime défense,
07:19au plus haut sommet de l'État,
07:20on a mis de côté la présomption d'innocence,
07:23et on a dit que c'était inexcusable et inexplicable.
07:26Je constate aujourd'hui néanmoins
07:28que quand il s'agit d'un acteur très connu et reconnu,
07:32là par contre on parle de présomption d'innocence,
07:34en tout cas c'est la position qu'a eue le Président de la République.
07:37Donc moi je viens à l'émission,
07:38je sais que c'est une émission où on peut dire les choses,
07:39donc je vous dis les choses.
07:40– Alors je vais vous dire Réda, vous pouvez tout dire,
07:42et au contraire, non mais c'est intéressant,
07:45il y a un téléspectateur qui vient d'écrire,
07:49à l'instant, je vous jure c'est vrai,
07:50est-ce que ça aurait été pareil si ça n'avait pas été Gérard Depardieu ?
07:53– Alors, c'est pas forcément pareil,
07:56parce que c'est ce que j'expliquais,
07:57vous êtes toujours sous pression,
07:59et puis à partir du moment où vous avez quand même
08:02le Président de la République non pas qui s'est exprimé sur le sujet
08:06et qui a parlé de la présomption d'innocence,
08:07il a raison, il a le droit.
08:09– La présomption d'innocence,
08:10pas Gérard Depardieu comme pour tout le monde.
08:11– Oui exactement, mais la problématique c'est que moi
08:14ce qui me dérange, ça a marqué les collègues,
08:16c'est que quand mon collègue, dans l'affaire Nael,
08:20on a voulu juger tout de suite le collègue,
08:23le Président de la République, dans les 24-48 heures,
08:25a pris une position ferme,
08:27alors que normalement ce n'est pas forcément dans ses prérogatives.
08:30– Mais ce qui est bon de préciser,
08:31c'est que Gérard Depardieu, lui, il a le traitement de tout le monde,
08:34mais ce que vous êtes en train de dire,
08:35c'est que votre collègue, lui, n'a pas eu le traitement de tout le monde.
08:37– Oui, après chacun juge comme il veut juger,
08:41mais moi je protège et puis je défends les policiers,
08:45je décrypte aussi, j'essaie toujours de prendre de la distance,
08:48mais la présomption d'innocence, quand vous faites une action de police,
08:51nous c'est-à-dire qu'on est confronté à un danger,
08:53on doit prendre une décision rapidement.
08:55Là, on peut monter ou descendre,
08:57en tout cas là on a quand même plusieurs faits
09:00qui sembleraient peut-être avérés,
09:02respecter la présomption d'innocence,
09:04mais il y a plusieurs faits, vous voyez ce que je veux dire ?
09:05– Présomption d'innocence, on attend,
09:07mais c'est bien de préciser pour…
09:08– Oui, puis on peut constater aussi que comme dans l'affaire Plaza,
09:11curieusement, nous on se plaint souvent,
09:13et je m'en plains encore aujourd'hui,
09:15que les traitements de certaines affaires mettent du temps.
09:18Je vais donner un exemple, le 23 septembre,
09:20quand vous avez eu la manifestation contre les violences policières,
09:24on a détruit un véhicule de police,
09:25on a réussi à sauver des collègues grâce à la BRAVEM,
09:28un collègue a sorci son arme,
09:29on avait une femme collègue qui était blessée,
09:31on en avait parlé d'ailleurs sur ce plateau,
09:33une femme et deux autres collègues.
09:34Et l'individu, le black bloc, lui, il passera qu'en septembre,
09:37alors que l'affaire date de septembre.
09:39Donc je suis surpris qu'eux, ils passent tout de suite
09:42et c'est traité tout de suite.
09:43– Je suis assez d'accord avec vous là-dessus,
09:46c'est quand même embêtant, je suis d'accord avec vous complètement Aurélien.

Recommandations