• il y a 8 mois
La mère d'un des suspects dans la mort de Philippe, tué à 22 ans après avoir été violemment agressé par un groupe d'adolescents à Grande-Synthe, témoigne sur BFMTV.

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Transcription
00:00 -Peur, oui, parce que c'est quand même des représailles assez fortes.
00:04 Il s'attaque avec tout le monde, avec la famille qui a malheureusement été incarcérée, ces trois personnes-là.
00:10 C'est plus vivable. De s'attaquer en plus avec le maire, il faut stopper.
00:16 -Le maire qui a été élu type de menace de mort ?
00:20 -C'est ça.
00:23 -Vous, qu'est-ce que vous avez vécu ces derniers jours, depuis la mise en examen de votre fils ?
00:28 Vous parlez de représailles. Qu'est-ce qui s'est passé pour vous ?
00:32 -J'ai eu des menaces de mort, j'ai eu que des appels en disant "on va te violer, on va tuer ton fils".
00:39 Moi, tout le monde, à la date d'aujourd'hui, je suis dans la même douleur que la maman de Philippe qui a été décédée malheureusement.
00:49 J'ai perdu mon fils, j'ai dû placer mon fils pour éviter des représailles.
00:53 Il a 6 ans, il reste plus que moi, il a perdu son papa récemment, ça fait qu'il n'y a plus rien.
01:00 J'étais son seul repère, on a tout perdu. J'ai perdu mon logement, j'ai perdu ma famille, j'ai perdu mon fils malgré qu'il est incarcéré.
01:08 Je ne conçois pas ce qu'il a fait, mais je pense qu'on a assez subi des conneries de mon fils.
01:14 On dit toujours dans les réseaux sociaux que c'est l'éducation.
01:18 Il n'y a pas d'éducation. Malheureusement, on peut être une famille très modèle sans histoire,
01:24 mais c'est les enfants qui font n'importe quoi et qu'à la date d'aujourd'hui, c'est les réputations qui connaissent les gens.
01:30 - Madame, j'entends ce que vous dites ce matin. Vous disiez "je suis dans la même douleur, la même situation que la famille de Philippe".
01:35 Je suis obligé de vous dire que non, votre fils est toujours là, il est incarcéré. Philippe, lui, est décédé.
01:43 - Je peux comprendre. Ce n'est pas la même douleur parce qu'on ne peut pas perdre un enfant.
01:48 C'est extrêmement impitoyable. Je ne sais même pas pourquoi ils ont fait ça. Je mets tout le monde dans l'eau.
01:54 Je ne sais pas pourquoi à la date d'aujourd'hui. Parce que moi, mon garçon, ce n'est pas un gamin qui est violent à la base.
01:59 C'est un gamin qui ne sort pas beaucoup. Je ne sais pas ce qui lui a pris.
02:04 Mais la douleur, je ne peux pas avoir la même douleur qu'eux parce que malheureusement, il est parti.
02:09 Mais on a une autre douleur qui est peut-être moins mal qu'eux, mais on se subit autant qu'eux.
02:15 Et je me mets à leur place parce que moi, j'aurais perdu mon fils. Je pense que j'aurais peut-être réagi pareil, mais pas avec des représailles.
02:21 Parce que là, tout ce qu'ils vont faire, c'est qu'ils vont donner raison aux 3 présumés.
02:25 Et qu'il y en a même plus que 3 parce qu'ils sont même au total 6.
02:29 Alors, ils vont donner raison à eux. Il faut qu'ils soient punis. Je suis d'accord.
02:33 J'ai mon fils qui doit être incarcéré pour ça, pour le mal qu'il a fait à ce garçon.
02:38 Mais c'est pas à nous de payer pour eux. C'est pas à nous, malheureusement.
02:43 Vous dites que les représailles doivent s'arrêter. Vous, vous avez dû quitter Grande-Synthe ?
02:49 J'habite pas à Grande-Synthe. Moi, je vais être honnête avec vous.
02:53 Tout le monde, de toute façon, avait divulgué mon adresse. J'habitais sur Malo.
02:57 J'ai dû quitter Malo parce que c'était... Je vivais plus, je dormais plus.
03:02 Moi et mon fils, on se rend malade. On va peut-être même me mettre en hospitalisation tellement que je mange plus.
03:09 Je suis anéantie. Je suis à plein. J'ai jamais vécu ça de ma vie. Jamais, jamais, jamais.
03:17 Jamais, jamais.

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