• il y a 8 mois
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Transcription
00:00 Et puis alors, j'ai la chance de recevoir ce matin un réalisateur de talent, Yvan Calbera, qui est un comédien de génie, André Dussolier.
00:08 Bonjour à tous les deux.
00:09 Bonjour à toutes et à tous.
00:10 Merci beaucoup d'être là et merci d'être là pour nous présenter votre excellente comédie "N'avoue jamais".
00:14 Je vous le dis tout de suite, on a tous adoré dans l'équipe.
00:17 C'est génial.
00:18 André Dussolier, on va raconter un petit peu l'histoire.
00:20 Vous jouez François Marceau, qui est amoureux de sa femme Annie depuis 50 ans.
00:24 Mais quand il découvre par hasard des lettres d'amour d'un autre homme adressées à sa femme, eh bien son monde s'effondre complètement.
00:31 Il n'arrête pas de penser à ta poitrine incandescente, à ton triangle de Vénus en illusion.
00:39 Ces lettres sont adressées.
00:41 Alors ?
00:41 Donc tu m'as trompé avec ce type.
00:44 Par la science entière, ce qui a été écrit.
00:46 C'était il y a 40 ans.
00:47 Oui, mais c'est aujourd'hui que je le découvre.
00:48 Je quitte la vie conjugale.
00:51 Et tu vas dormir où ?
00:52 Dans le bureau.
00:52 J'ai besoin de réfléchir.
00:54 J'ai perdu la passe.
00:55 C'est un individu dangereux ?
00:57 Un criminel en fuite ?
00:58 Je dois absolument localiser cet individu.
01:00 C'est totalement hors protocole.
01:01 C'est un ordre !
01:02 Voilà, votre femme André Dussolier, c'est Sabine Azéma et son vieil amant, celui à qui vous voulez péter la gueule, est interprété par Thierry Lhermitte.
01:10 Je me suis régalé, notamment grâce à vous, André Dussolier, qui une fois de plus, fait des merveilles dans cette comédie.
01:16 Vous avez tout de suite pensé à lui, Yvan Calberac, pour ce rôle ?
01:19 Très vite, oui.
01:20 Effectivement, pendant l'écriture, je me suis dit qu'André avait qui que je connaissais un peu.
01:24 On s'était rencontrés après la première du film de François Ozon et on avait eu un très bon contact.
01:29 Et je me suis dit qu'il serait idéal pour jouer ce personnage haut en couleur.
01:33 De général à la retraite ?
01:34 Voilà, général à la retraite, rigide.
01:36 En fait, le personnage est un peu dur, bien qu'il soit très amoureux de sa femme, il est un peu rigide.
01:39 Et André est tellement sympathique que c'était ce qu'il me fallait.
01:44 Il me fallait un personnage, un acteur.
01:45 C'est bon, je vais pouvoir jouer les ordures.
01:47 C'est un moelleux au chocolat parce qu'il est dur à l'extérieur, mais il est tout mou à l'intérieur.
01:53 Il est amoureux.
01:54 Il est amoureux, c'est ça qui m'amoure.
01:56 Le passé lui revient à la figure et donc ça devient le présent pour lui.
01:59 Donc il n'en démord pas et il va essayer de faire payer ça et attirer les armutes.
02:03 Mais il ne se rend pas compte qu'en faisant ça, il réveille au moins des démons
02:06 qui vont réactualiser les sentiments du passé.
02:10 Donc ça provoque la comédie en cascade.
02:13 Ça vous manquait de jouer dans une comédie, André Dussouli ?
02:16 Ça me manquait depuis un certain temps, oui en effet.
02:18 Comme Yvan, il a l'habitude et il fait ça avec grand plaisir.
02:23 Il a l'art des dialogues et tout ça.
02:24 Donc c'était un plaisir de me retrouver dans ce personnage un peu inattendu,
02:29 de militaire à la retraite.
02:32 Ça s'appelait un homme de principe au départ et puis cette venue n'avoue jamais.
02:37 Parce qu'il a des valeurs, c'est un homme de principe.
02:40 Ça vous va bien, vous avez un look d'ancien général.
02:44 Vous voyez, vous êtes crédible.
02:45 Quand je fais le panorama de ma famille, j'ai à la fois des flics, des généraux.
02:51 Donc je me dis qu'il y a quand même quelque chose en réalité.
02:56 C'est un fait divers qui vous a inspiré ce film, Yvan Calbert ?
02:59 Oui absolument, c'est un Sicilien de 92 ans qui a trouvé des lettres d'amour
03:04 destinées à sa femme qui datait de 60 ans.
03:06 Alors qu'ils étaient ensemble depuis 70 ans, donc ils étaient déjà ensemble.
03:11 Et cet homme a demandé le divorce et il est devenu le plus vieux divorcé d'Italie.
03:15 Ça nous a fait beaucoup rire.
03:17 Je ne voulais pas faire un film sur le divorce, c'est plutôt un film sur une sorte de jalousie,
03:22 de vengeance.
03:23 Et du coup, j'ai considérablement rajeuni le rôle pour le proposer à un vrai.
03:27 Et ce côté sicilien, en fait, c'est devenu un côté militaire.
03:33 Et alors, au-delà d'André Dusselier et de sa performance dans ce film, l'une des
03:37 autres bonnes raisons de voir ce film, c'est pour ses dialogues ciselés.
03:40 Parce que c'est un peu du théâtre par moment.
03:43 Je crois que les dialogues, c'est vraiment votre passion, Yvan Calbert.
03:45 C'est vrai, j'ai trié aussi des pièces.
03:47 J'avais fait la dégustation du film de Monsieur Henry et j'essaie d'avoir des punchlines,
03:53 que ça se renvoie à la balle sans arrêt, que ça claque.
03:55 Ça va très vite.
03:56 Et André, il a quelques répliques du genre "tu files un mauvais coton Annie", enfin
04:00 des gimmicks qui reviennent souvent et qui apportent beaucoup de rire.
04:04 C'est jubilatoire de travailler comme ça.
04:06 Quand Annie, par exemple, lui dit "oh ça va, c'est une vieille histoire, il y a prescription",
04:11 François, il répond "les prescriptions, c'est quand on est malade.
04:13 Je ne suis pas malade, je suis blessé".
04:15 C'est le genre de trébord.
04:16 C'est des paroles militaires.
04:17 C'est génial.
04:18 C'est aussi un moment de retrouvaille pour vous, André Dusselier, avec Sabine Azéma,
04:23 qui est devenue un peu rare maintenant sur nos écrans.
04:26 Ça faisait plaisir aussi de la revoir.
04:28 Le premier film qui vous a réuni, c'est "La vie est un roman".
04:31 C'était d'Alain Renet en 1983.
04:33 On entend la bande originale.
04:36 C'est votre épouse de cinéma, Sabine Azéma.
04:39 C'est vrai, on ne peut pas imaginer comment les metteurs en scène peuvent nous voir.
04:42 En effet, on a fait 11 films ensemble où des histoires étaient plutôt tranquilles
04:46 et amoureuses et sentimentales.
04:48 Puis là, jusqu'à ce qu'Yvon délire dans le sentiment de la jalousie.
04:53 On n'avait jamais...
04:54 Oui, il prouvait ça.
04:55 C'est la première fois que vous vous engueulez comme ça ?
04:57 Ah oui, je crois bien quand même.
04:59 C'est assez violent.
05:00 Mais elle est tranquille, elle est placide.
05:02 C'est plutôt moi qui me met en colère.
05:03 Et puis il y a Thierry Lhermitte qui, lui, du haut de son mètre 85, regarde les choses
05:08 de haut avec beaucoup d'humour et de légèreté.
05:11 On le voit sous toutes les coutures.
05:12 Et de nudité aussi.
05:13 Et de nudité parce qu'on voit Thierry Lhermitte nu, c'est vraiment lui.
05:16 C'est vraiment lui.
05:17 Il n'y a pas eu de doublure fesse.
05:19 Non, je lui ai proposé au moment du scénario, il m'a dit "non, je trouve la scène très
05:22 drôle et je pense que tu sais mieux que ce soit au moment que tu le fasses".
05:24 Donc je lui ai dit "avec grand plaisir".
05:26 Et la scène où il fait du sport, est-ce que c'est un petit clin d'œil au bronzé ?
05:31 Parce que vous avez choisi un sport...
05:33 Totalement un clin d'œil au bronzé.
05:35 Parce que Poupey à l'époque faisait du karaté et on s'amusait avec ça.
05:39 C'était d'autant plus drôle de donner à André qui veut casser la gueule de Thierry
05:46 Lhermitte un rôle de professeur de karaté parce que soudainement les choses deviennent
05:49 beaucoup plus compliquées.
05:50 Allez voir vraiment ce film en salle mercredi.
05:54 C'est un régal.
05:55 N'avoue jamais d'Ivan Kalberrak avec André Dussolier.
05:58 Dans un instant, on va dresser votre portrait sonore.
06:01 A tous les deux, à tout de suite sur Europe 1.
06:02 [Musique]

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