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00:007h-9h, Europe 1 Matin.
00:03Place au livre du jour, Nicolas Caro ce matin, un biopic, comme on dit, l'histoire d'un
00:08couple célèbre qui a donc vraiment existé des années 90.
00:10Signé Stéphanie Désor, Caroline et John, c'est le titre, Caroline c'est Caroline Bessette
00:15et John c'est bien sûr John Fitzgerald Kennedy Junior, le petit bonhomme qui faisait un salut
00:19militaire devant le cercueil de son président de paire.
00:21Oui, le John John qui est mort dans un accident d'avion.
00:24Voilà, en juillet 99 c'est lui qui pilotait, il y avait aussi Caroline donc et sa sœur
00:28Lorraine Bessette.
00:29Mais ça c'est la fin de l'histoire, Stéphanie Désor reprend depuis le début dans ce qui
00:32ressemble à un biopic, une biographie romancée, c'est-à-dire que tout est vrai, mais les
00:36dialogues et les situations sont réinventés, reconstituées pour construire un roman.
00:40On commence donc par le commencement avec John John et sa mère Jackie et son beau-père
00:44Onasis, dont le fils Alexandre transmet sa passion pour le pilotage à John.
00:49Bon, on se rend compte assez vite que l'écrivaine n'a eu qu'à se pencher en fait pour construire
00:52le roman du couple glamour, on passe d'anecdotes incroyables en situation dingue à l'université
00:57John John est hyper convoité bien sûr, c'est un prince, mais un prince étourdi
01:01qui perd tout tout le temps, y compris l'argent liquide et donc il évite de se balader avec.
01:05Quand il en a besoin, il fait un chèque de 100 dollars à l'un de ses copains qui lui
01:09donne l'équivalent en billets.
01:10Mais un jour John lui dit « c'est bizarre, tu n'encaisses jamais les chèques que je
01:13te fais ». Et non, répond l'autre, je les revends 500 dollars à tes fans qui les encadrent
01:18où la fois où une étudiante vire les affaires de l'ami et collogue de John sur le campus
01:23pour s'installer avec lui, elle met ses vêtements dans les placards et tout, elle sera évacuée
01:27par la sécurité.
01:28Et alors Caroline ?
01:29Elle arrive, et naturellement, c'est celle qui ne le regarde même pas ! Froide, malicieuse,
01:34extravagante, évolage, voilà comment elle est dessinée au début, « pauvre mortelle
01:38» écrit Stéphanie Désor, passez votre chemin, cette fille n'est pas pour vous.
01:41Mais on parle aussi de son regard incisif, mi-coquin, mi-intrusif, et cette manière
01:46de bouger la tête et de sourire l'air de rien, l'air de beaucoup plus, elle ne doit
01:50pas mettre plus de 5 minutes à s'habiller, c'est une reine, elle a quelque chose de
01:54mystérieux et d'addictif.
01:56Cette description, c'est Kelly Cline qui l'a fait, la femme de Calvin, elle a croisé
01:59Caroline, alors vendeuse dans une boutique de la marque, on les suit dans leur vie incroyablement
02:03romanesque, leur déchirement, leur lubie, la création du journal George, comme George
02:08Washington, par exemple, via les Français, et achète Philippe Hacky d'ailleurs, et
02:13jusqu'au dernier vol, donc, tragique, et qui participe à la légende.
02:16Voilà, encore une aventure américaine, signée Stéphanie Désor, qui adore cette Amérique
02:21du XXe siècle.
02:22Caroline et John, c'est donc chez Albin, Michel ?
02:24Ils sont beaux, sur la couverture, ils sont très beaux tous les deux.
02:26Ah bah oui, beaucoup plus que nous, et que Vincent surtout.
02:29C'est la famille Monaco des Américains.
02:35Caroline Speller, le jeu vidéo de la semaine.
02:38Donc, ça s'appelle, vous nous avez dit, Harold Halibut, c'est une production allemande,
02:42et j'ai remarqué que ça emballe la presse spécialisée, la presse jeux vidéo.
02:46Oui, je vous propose une aventure qui nous transporte à bord d'un vaisseau terrien de
02:50colonisation spatiale, envoyé il y a 250 ans, qui s'est écrasé sur une planète
02:55océanique.
02:56Transformé depuis en ville sous-marine, nous, on incarne Harold Halibut, l'homme à tout
03:01faire qui n'a jamais connu la Terre.
03:03Alors, il est du genre apathique, mais attachant, il répond aux requêtes des habitants sans
03:07se plaindre, tout en rêvant de trouver un sens à son existence.
03:11Sa rencontre avec un alien marin va lui ouvrir cette voie.
03:14Alors, c'est une expérience narrative, ce jeu, voire cinématographique.
03:18Oui, Dimitri, si pas de mécanique révolutionnaire ou compliquée au rythme frénétique.
03:22Harold Halibut est à l'image de son anti-héros mélancolique.
03:26Un jeu qui prend donc son temps, où l'on doit faire des allers-retours, parler à des
03:30gens et résoudre des énigmes.
03:32On ne peut plus simple, car ce qui est important, c'est le développement du protagoniste,
03:36comme dans un film de Wes Anderson, connu entre autres pour The Grand Budapest Hotel.
03:41Harold Halibut s'inspire du réalisateur et propose un jeu avec des personnages décalés,
03:45tout faux, qui pousse Harold à se questionner sur l'absurdité de sa vie.
03:49La réalisation du jeu emploie la technologie dite du stop motion, c'est-à-dire on crée
03:54des images par des mouvements, comme des figures de pâte à modeler qu'on déplace mouvement
03:59après mouvement, image par image.
04:00Oui, et d'ailleurs, est-ce que vous vous souvenez de Wallace et Groomit ou Chicken Run ?
04:05Et bien, Harold Halibut, c'est exactement ça ! Tous les personnages, décors et accessoires
04:10ont été conçus à la main, ensuite numérisés et animés par ordinateur.
04:14Un travail artisanal titanex qui aurait pris plus de dix ans.
04:18Alors on est loin, Dimitri, des jeux vidéo rendus toujours plus réalistes, mais cela
04:22n'en reste pas moins bluffant et impressionnant.
04:24Deux petits détails, Harold Halibut est disponible sur PC, PlayStation 5 et Xbox Series.
04:29Merci Caroline Speller, merci Nicolas Caro, merci Vincent Herouet, qui est très beau finalement quand même,
04:34si je vous trouve très beau.