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Conférence de presse de l'AJP : Mme Marie Lebec, ministre déléguée chargée des Relations avec le Parlement

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00:00:00 La prochaine fois, on va faire des vidéos de la fin du mois de juin.
00:00:02 Donc, on va faire des vidéos de la fin de juin.
00:00:04 Donc, on va faire des vidéos de la fin de juin.
00:00:06 Et on va faire des vidéos de la fin de juin.
00:00:08 Et on va faire des vidéos de la fin de juin.
00:00:10 Et on va faire des vidéos de la fin de juin.
00:00:12 Et on va faire des vidéos de la fin de juin.
00:00:14 Et on va faire des vidéos de la fin de juin.
00:00:16 Et on va faire des vidéos de la fin de juin.
00:00:18 Et on va faire des vidéos de la fin de juin.
00:00:20 Et on va faire des vidéos de la fin de juin.
00:00:22 Et on va faire des vidéos de la fin de juin.
00:00:24 Et on va faire des vidéos de la fin de juin.
00:00:26 Et on va faire des vidéos de la fin de juin.
00:00:30 [Silence]
00:00:52 [Silence]
00:01:20 Bonjour à tous. Bonjour Marie Lebec.
00:01:26 Ministre des Relations avec le Parlement, bien sûr.
00:01:30 Merci de nous accorder un peu de temps dans un emploi du temps qu'on imagine chargé.
00:01:34 Vous avez bien connu cette maison en tant que député.
00:01:38 Vous allez maintenant nous parler de ce qui se passe ici et au Sénat du point de vue du gouvernement.
00:01:44 On a parfois lu et écrit d'ailleurs que le Parlement attendait avec une certaine impatience
00:01:48 les textes du gouvernement Attal. Cette fois c'est fait, c'est parti.
00:01:52 Beaucoup de dossiers à évoquer avec vous aujourd'hui.
00:01:56 La fin de vie, l'agriculture, les finances publiques et j'en passe.
00:02:00 Encore un mot pour vous rappeler que notre rencontre est retransmise en direct sur le portail vidéo internet de l'Assemblée Nationale.
00:02:06 Et qu'un live tweet est assuré par nos amis Stanislas Noyer et Nicolas Prisset.
00:02:10 Et tout de suite je laisse la parole à Chantal Didier pour une première question.
00:02:14 Bonjour Madame la Ministre.
00:02:16 Le texte est effectivement longtemps attendu enfin livré.
00:02:19 Le projet de loi sur la fin de vie a été présenté en Conseil des ministres.
00:02:23 Il va arriver au Parlement.
00:02:25 C'est un sujet hyper délicat.
00:02:27 A votre avis ça peut prendre combien de temps de débat au sein du Parlement ?
00:02:31 Est-ce que d'abord vous allez laisser ce temps ?
00:02:34 Et jusqu'à quand ?
00:02:37 C'est une très bonne question et je me permettrais d'abord de rebondir sur ce que vous avez dit.
00:02:41 Effectivement le texte a longtemps été attendu parce qu'au fond le texte a fait l'objet d'un travail de préparation et de fond.
00:02:48 Qui était je crois important puisque c'est un sujet qui est particulièrement délicat.
00:02:53 Sur lequel il faut avancer avec prudence, respecter les convictions des uns et des autres.
00:02:58 Et au fond c'est je pense le souhait du Président de la République de pouvoir à la fois proposer un modèle qui corresponde à une vision française de l'accompagnement vers la fin de vie.
00:03:09 Qui ne soit pas un copier-coller des législations d'autres pays.
00:03:13 Qui prennent en compte la spécificité notamment ce qui existe déjà en France c'est à dire l'accompagnement des soins palliatifs.
00:03:20 Et qui puisse en même temps apporter des réponses complémentaires.
00:03:23 Ce texte et je le sens quand j'en parle avec mes collègues de la majorité des oppositions.
00:03:28 C'est un texte effectivement sur lequel il y a à la fois une très forte attente que ce débat puisse avoir lieu.
00:03:34 Parce qu'ils sont souvent régulièrement sollicités dans leur circonscription par leurs concitoyens.
00:03:40 Mais également beaucoup de prudence je crois de par l'importance du sujet sur la façon dont il faut avancer.
00:03:49 Et c'est tout le sens de ce que nous avons fait.
00:03:51 En tant que ministre des Relations avec le Parlement ce que nous avons conseillé et qui a été décidé.
00:03:57 C'est effectivement d'avoir un débat sur lequel nous avons du temps.
00:04:00 Donc le premier arbitrage a été de ne pas mettre bien sûr c'était une évidence de procédure accélérée.
00:04:06 Et donc avant même de pouvoir réunir la commission mixte paritaire il y aura deux lectures dans chaque chambre.
00:04:12 Un respect des délais entre le passage en Conseil d'Etat puis la présentation au Conseil des ministres.
00:04:19 Puis la transmission à l'Assemblée.
00:04:21 Et nous avons prévu à l'agenda parlementaire d'avoir deux semaines de débats qui soient consacrés à ce sujet.
00:04:28 Je crois que sur les sujets bioéthiques il est plus qu'impératif d'accepter d'avoir ce temps long.
00:04:34 Qui permet au fond à chacun d'avoir des échanges avec la société civile avec les différentes parties prenantes de ce sujet.
00:04:43 D'avoir un débat qui soit serein, calme, apaisé et qui respecte les convictions de chacun.
00:04:47 Et donc la procédure parlementaire, la construction aussi de ce texte se font dans ces conditions.
00:04:53 Est-ce que ce débat serein vous pensez vraiment que vous l'obtiendrez ou est-ce qu'il risque d'y avoir quelques excès quand même ?
00:05:01 J'espère que ça appellera à une certaine sérénité quand on parle de ce sujet de fin de vie.
00:05:09 Et ça fait partie notamment des critères pour être éligible à l'accompagnement vers la fin de vie qui a été proposé et qui est proposé par le texte porté par Catherine Vautrin.
00:05:19 C'est notamment la question aussi de la souffrance.
00:05:21 Et je crois que ça appelle à une certaine modération.
00:05:23 Chacun est libre de ses convictions.
00:05:25 A ce titre, le président l'a rappelé hier en Conseil des ministres à l'occasion de la présentation du texte.
00:05:30 Dans chaque groupe, la consigne de la liberté de vote a été passée, rappelée.
00:05:35 Donc chacun prendra en considération.
00:05:38 Mais je crois que parce que nous parlons de la situation, de la souffrance, de la question du deuil, de l'accompagnement des familles.
00:05:49 Tout ça doit appeler à beaucoup de sérénité, de modération dans son propos.
00:05:53 Encore une fois, on est libre d'avoir l'appréhension que l'on souhaite, la compréhension que l'on souhaite de ce sujet.
00:05:58 Je crois qu'elle doit se faire dans le respect de la conviction de chacun.
00:06:01 Vous laisserez une bonne marge de manœuvre aux parlementaires ou bien le débat sera quand même assez encadré parce que le chef de l'État a des idées bien précises sur le sujet ?
00:06:11 Effectivement, la position... De toute façon, les parlementaires sont très libres puisque le droit d'abonnement est garanti par la Constitution.
00:06:19 Et particulièrement sur les sujets bioéthiques, il y a une certaine liberté.
00:06:23 Mais ce qui est sûr, c'est que le texte tel qu'il est proposé, nous estimons au sein du gouvernement qu'il trouve un certain équilibre.
00:06:30 Puisqu'il permet à la fois de renforcer la question du développement des soins palliatifs.
00:06:38 D'ailleurs, il s'articule autour d'un plan décennal en faveur des soins palliatifs.
00:06:43 Et en même temps, d'apporter une réponse à ce qui n'existait pas encore dans notre système.
00:06:48 C'est-à-dire lorsque vous êtes atteint d'une maladie avec des douleurs réfractaires, avec à court ou moyen terme la question de votre mort,
00:07:02 la possibilité d'avoir une réponse à ces quelques situations qui n'avaient pas de solution.
00:07:10 Hier, Catherine Vautrin a parlé d'un débat parlementaire indispensable sur le sujet.
00:07:14 Alors pour faire la loi, bien évidemment, est-ce que c'est aussi indispensable ce débat, même s'il existe déjà dans la société ce sujet depuis un certain temps,
00:07:23 que les Français, finalement, eux-mêmes, se fassent une idée de ce projet de loi, se l'approprient, puissent eux aussi peut-être, après la Convention citoyenne,
00:07:34 exprimer un avis d'une façon ou d'une autre sur le sujet ?
00:07:38 Est-ce que c'est un débat qui doit percoler encore dans la société, peut-être pendant longtemps,
00:07:41 puisque c'est un débat parlementaire jusqu'à l'adoption définitive de la loi qui pourrait durer 18 mois, peut-être même 2 ans ?
00:07:48 Je crois que c'est absolument indispensable. Et il y a un travail remarquable qui a été fait par la Convention citoyenne,
00:07:57 qui a duré, sur lequel les citoyens qui étaient sélectionnés dans le cadre de cette Convention citoyenne se sont pleinement engagés.
00:08:05 Il y a aussi le Conseil national d'éthique, effectivement, qui fait des travaux régulièrement.
00:08:10 Mais au fond, peut-être que... Et c'est notamment l'intérêt du débat parlementaire. Ces débats, ces prises de position, ces conclusions ne sont pas toujours assez médiatisés.
00:08:20 Et moi, depuis... Enfin, j'ai été pendant 7 ans parlementaire, vous l'avez rappelé. C'est un sujet qui est très régulièrement revenu,
00:08:27 à la fois, bien sûr, de la part de ceux qui sont en faveur d'un accompagnement vers la fin de vie, que ce soit quelque chose de très ouvert ou un format plus restreint,
00:08:37 mais aussi de ceux qui, je crois, ont besoin d'être éclairés quant à notre position, quant à ce que nous croyons en tant que responsables politiques sur cette question,
00:08:45 et qui, au fond, le méritent aussi. Et je crois que c'est tout l'intérêt de ce que nous proposons, de venir renforcer notre stratégie en matière de soins palliatifs,
00:08:54 puisque c'est à la fois un plan décennal, c'est l'objet d'un titre dans la loi. Et donc je crois que c'est tout à fait intéressant,
00:09:01 parce que chacun peut être confronté à cette situation, et je crois qu'il est du devoir des responsables politiques de s'emparer pleinement de ce sujet,
00:09:10 et de dire ce que nous croyons en conviction, et ce que nous pouvons y faire. Et l'intérêt d'un débat au Parlement, c'est d'avoir, effectivement,
00:09:19 peut-être plus d'écho médiatique sur ces sujets-là, d'éclairer nos concitoyens, et de pouvoir, au fond, cheminer sur cette question.
00:09:27 — Le gouvernement espère un débat apaisé au Parlement. Est-ce que vous espérez aussi une ambiance sereine dans l'opinion ?
00:09:34 On a vu, après l'interview du président de la République à la Croix et à Libération pour présenter les grands axes du projet de loi,
00:09:40 un certain nombre de réactions assez vives, notamment du côté de l'Église. Est-ce que vous espérez que ce temps du débat, ce temps du débat parlementaire,
00:09:48 permette à chacun, quelles que soient ses convictions, finalement, de regarder ce texte à la fois comme un texte d'équilibre et de progrès ?
00:09:59 — Nous avons la conviction que c'est un texte d'équilibre, puisqu'il a fait l'objet, effectivement, d'un cheminement qui soit long.
00:10:04 Après, notamment, les cultes et les réactions vives, chacun, ils ont son rôle. Et le choix du temps long, également, c'est aussi le choix d'avoir des auditions
00:10:12 de tous ceux qui sont impliqués sur ces questions liées à la fin de vie. Et moi, je veux dire que l'Église ou que les cultes, plus globalement,
00:10:21 et une réaction vive ne me choquent pas. Ils sont dans leur rôle. Ils ont des convictions qu'ils défendent et qu'ils portent.
00:10:26 Le sujet, c'est effectivement, une fois qu'on arrive dans l'hémicycle, d'avoir un débat qui soit respectueux des convictions de ceux qui ont vraiment été auditionnés,
00:10:34 à la fois ceux qui sont très favorables et ceux qui sont plus opposés à ce qu'on porte.
00:10:39 Mais je crois que l'intérêt d'avoir eu, au fond, ce projet de loi qui s'appuie sur, à la fois, l'accompagnement des malades, la stratégie décennale
00:10:47 et l'ouverture de la fin de vie sur des critères qui apportent une certaine objectivité, au fond, à l'accompagnement, je crois, permet, effectivement, d'avoir une vision équilibrée.
00:11:01 Encore une fois, ça n'enlève rien au débat parlementaire que de dire ça, puisque c'est tout l'intérêt d'avoir ce débat.
00:11:07 C'est effectivement de pouvoir cheminer et d'avoir, bien sûr, nous allons essayer de convaincre de la pertinence et de l'équilibre du texte,
00:11:15 mais bien sûr, d'intégrer aussi quelles seront les demandes des parlementaires.
00:11:19 D'autres sujets, oui, Stanislas, d'autres questions sur le sujet.
00:11:22 Je crois qu'hier, lors de l'installation de la commission spéciale, un certain nombre de parlementaires, notamment de la majorité du groupe Renaissance,
00:11:33 ont interrogé l'intérêt de mettre ce débat au moment où il y a des élections européennes.
00:11:40 On peut parler notamment de l'impact de l'Église catholique peut-être sur le vote. Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:11:49 Écoutez, nous, la façon dont on a construit le texte, c'était, je veux dire, au-delà, effectivement, des échéances.
00:11:55 Mais vous savez, dans la vie politique, il y a toujours des échéances qui contraignent le débat.
00:12:01 Et effectivement, à l'Assemblée nationale, on a fait le choix d'inscrire deux textes majeurs d'ici aux européennes, à la fois...
00:12:08 Et qui ont d'ailleurs, tous les deux, à deux titres complètement différents, un impact sur les élections européennes,
00:12:15 à la fois le projet de loi d'orientation agricole. Vous savez comme moi que la PAC est le principal budget de l'UE, et donc avec des enjeux très forts.
00:12:26 Et également ce sujet de la fin de vie pour lequel, effectivement, le travail de conversation avait pu être mené, était abouti.
00:12:33 Et il nous a semblé pertinent que ce texte puisse se mener. Je crois que la majorité ne s'est jamais cachée du fait que ce débat aurait lieu.
00:12:42 La position du président de la République en la matière était également connue. Il s'était engagé à faire une convention citoyenne.
00:12:48 Après la convention citoyenne, à faire un texte de loi. On a fait le choix de prendre le temps dans les échéances parlementaires autour de ce texte.
00:13:01 Effectivement, il va arriver dans la même temporalité que les européennes. Mais je crois que la position de la majorité en la matière,
00:13:08 elle est connue depuis très longtemps de la part de nos concitoyens. Et je n'ai aucun doute que les parlementaires de la majorité
00:13:15 seront faire preuve aussi d'équilibre, de modération dans leur prise de position. Et qu'au fond, ça n'enflammera pas le débat des européennes à ce titre.
00:13:26 Je me demandais comment vous allez rassurer ceux qui redoutent des dérives et notamment vers une euthanasie.
00:13:34 Au-delà de moi, c'est effectivement le rôle... Enfin, je pense qu'on a dans les rapporteurs, dans la présidence, la ministre, des élus,
00:13:48 des responsables politiques qui sont particulièrement engagés sur ce sujet. Je pense à, bien sûr, Catherine Vautrin, Agnès Sirman-Lebaudot,
00:13:55 Olivier Falorni, Didier Martin, les autres rapporteurs également, qui, je pense, ont énormément travaillé sur le sujet et qui en connaissent la sensibilité,
00:14:05 qui savent qu'effectivement, le temps du dialogue est important. Beaucoup des parlementaires qui sont dans cette commission spéciale sur la fin de vie
00:14:14 étaient membres du groupe d'études d'Olivier Falorni sur ces questions de fin de vie. Et donc je crois que quand on s'est engagés pleinement sur ce débat,
00:14:22 on sait à quel point il est important de dialoguer, d'écouter, de chercher à convaincre également. Et bien sûr, nous avons à l'Assemblée nationale
00:14:31 des parlementaires qui sont extrêmement opposés à cette ouverture et qui voudraient exclusivement que l'on s'en concentre sur la question du développement des soins palliatifs.
00:14:43 Ils sont légitimes dans leurs convictions. Mais je sais que les personnalités que je viens de vous citer sauront aussi être à l'écoute et dans le dialogue
00:14:52 de ces revendications. Et inversement, il faut aussi respecter ceux qui souhaitent que nous puissions avancer sur cette question de la fin de vie.
00:15:01 Donc je crois que le rôle à minima de la ministre et de la présidente de la commission sera de permettre de conduire le débat de manière à ce que chacun estime
00:15:11 est respecté et représenté dans ses convictions. On ne satisfera pas 100% des parlementaires. C'est pour ça qu'il y a des votes pour et des votes contre.
00:15:19 Je crois qu'au-delà de ça, c'est d'intégrer le fait qu'effectivement, il y a des convictions légitimes qui ne sont pas antithétiques et que les deux modèles peuvent cohabiter.
00:15:28 Et je crois que c'est aussi ça ce que veut traduire le texte par ces deux titres. Les deux modèles peuvent cohabiter. Les deux modèles peuvent coexister.
00:15:37 Il n'y a pas d'opposition entre ceux qui pensent que la formule, que l'option des soins palliatifs est la meilleure et ceux qui souhaitent que nous puissions apporter une réponse
00:15:45 à nos concitoyens, aux Français qui demandent à pouvoir mieux choisir leur fin de vie.
00:15:52 Oui, François Gervais, Résidence politique. Quel va être le rôle de Olivier Falorni ? Parce que c'est l'auteur d'une proposition de Tanazy.
00:16:02 Est-ce que vous ne pensez pas que son rôle risque d'influencer justement le texte vers le Tanazy ?
00:16:11 Olivier Falorni, en tant que rapporteur général, il a bien sûr, d'un point de vue purement fonctionnel, la mission de coordonner le travail de l'ensemble des rapporteurs.
00:16:21 Après, moi, j'ai eu déjà des échanges avec Olivier Falorni, et notamment à ce sujet. Je crois qu'il a salué le travail qui a été fait autour de ce texte,
00:16:33 reconnaissant une étape importante dans la question de l'ouverture, de l'accès à la fin de vie. Et après, ceci, ça sera l'objet d'une discussion entre lui et la ministre
00:16:47 pour trouver un accord. Mais comme vous savez, tous les textes... Bien sûr que le rapporteur général a une position stratégique, une position clé,
00:16:58 et qu'au fond, sa mission est bien sûr de trouver un chemin entre ce qu'il souhaite et ce que propose le gouvernement. Mais encore une fois,
00:17:10 Olivier Falorni travaille depuis longtemps dessus, et peut-être que ses convictions auraient été de pouvoir aller un peu plus loin. Mais je crois aussi qu'il connaît
00:17:20 la sensibilité du sujet, et qu'il saura trouver le juste passage entre ce que nous présentons et ce qu'il souhaite.
00:17:29 S'il n'y a pas d'autres sujets sur la question... Oui, peut-être.
00:17:37 - Samia Saith pour l'AFP. Tout à l'heure, vous avez évoqué beaucoup de prudence parmi les parlementaires. Est-ce qu'au sein de la majorité, vous avez
00:17:44 entendu des discours, des demandes de précision, d'être assuré sur certains points du texte, notamment la collégialité de la décision, par exemple ?
00:17:50 Et par ailleurs, est-ce que vous savez déjà s'il y aura un vote solennel sur ce texte ? Et du coup, est-ce qu'il aura lieu après le scrutin des européennes,
00:17:57 vu le calendrier prévu ?
00:18:01 - Absolument. Il y a eu des demandes de précision, et ça montre le sérieux avec lequel ils veulent travailler, à la fois bien sûr sur les 5 critères
00:18:11 d'éligibilité, la question effectivement de la collégialité, la question de la clause de conscience, tous ces thèmes. Il n'y a pas eu encore de réunion de groupe
00:18:21 100% dédiée. Il y a eu un premier échange qui a pu avoir lieu. Mais je pense que la façon dont travaille la majorité habituellement, c'est effectivement de proposer,
00:18:30 dans le cadre des réunions de groupe, des temps d'échange avec la ministre. Et donc je suis sûr que la ministre aura à cœur de venir, et de pouvoir apporter un certain
00:18:39 nombre de précisions, outre celles qu'elle pourra bien sûr apporter à l'occasion du débat. Peut-être d'ailleurs sera-t-elle associée aux travaux de la commission.
00:18:49 Je ne sais pas si ça a encore été décidé par la présidente de la commission. Mais je crois que ces questions, elles ont beaucoup de sens. Elles montrent effectivement
00:19:00 que les parlementaires appréhendent la complexité du sujet, et que personne ne considère que c'est un texte qui peut se faire, se décider comme ça sur un coin de table
00:19:11 à la va-vite, dans une journée par exemple réservée aux propositions de loi. Ça montre bien qu'il y a beaucoup de sujets qui doivent être traités, abordés,
00:19:21 qui doivent faire l'objet d'auditions, sur lesquelles l'étude d'impact viendra aussi éclairer les parlementaires. Donc bien sûr que tout ça a fait l'objet d'interrogations.
00:19:30 Et sur le vote solennel, il n'a pas encore été demandé. Mais il est quand même d'usage que, effectivement... Enfin ça relève bien sûr des groupes. Mais il est quand même
00:19:37 d'usage que sur les projets de loi majeurs, les groupes fassent la demande. Donc voilà.
00:19:44 On suivra en tout cas évidemment les travaux de la commission spéciale. Ils commencent par des auditions dès le lundi 22, puis tout le débat parlementaire. On aura évidemment
00:19:51 l'occasion d'en reparler. En attendant, il y a un autre sujet sur lequel le débat est beaucoup moins apaisé. Ce sont les finances publiques. Bruno Le Maire, d'ailleurs,
00:20:01 sera auditionné la semaine prochaine à l'Assemblée nationale sur le pacte de stabilité et sur la situation budgétaire, pour préparer le débat d'orientation budgétaire
00:20:10 qui aura lieu le 29 avril dans l'hémicycle. Si on entend bien ce qui s'est dit ces derniers jours, il y a 10 milliards d'euros d'économies qui sont annoncés sur cette année.
00:20:22 Pas plus si l'on décrypte ce qu'a dit le président de la République ces derniers jours, avec un problème de recettes qui serait donc davantage peut-être
00:20:32 conjoncturel, mais qui remettrait pas en tout cas en cause la stratégie économique du gouvernement. Ça veut dire que du point de vue du gouvernement,
00:20:39 désormais, les choses sont claires. C'est 10 milliards d'euros d'économies et pas plus. Pas de projet de loi de finances rectificatives qui est réclamé par les oppositions
00:20:50 au risque sinon d'exposer le gouvernement à une motion de censure. Où en est-on ?
00:20:56 Effectivement, il y a eu des échanges entre les groupes de la majorité, les membres du gouvernement sur la stratégie à adopter pour faire face à cette dépense de recettes.
00:21:08 Je crois qu'on a toujours été très responsables en matière budgétaire. Et bien sûr, l'idée est de continuer à l'être parce que c'est à la fois un enjeu de crédibilité
00:21:17 vis-à-vis de nos concitoyens. C'est également un enjeu de marge de manœuvre, de capacité à décider, de capacité à pouvoir agir. Et on le voit bien, par exemple,
00:21:27 lorsqu'on a une crise agricole qui surgit de manière assez spontanée, où il y a des filières qui demandent un accompagnement financier un peu plus important,
00:21:38 qu'on puisse avoir ces marges de manœuvre-là. Et donc c'est l'effort qui est demandé à l'ensemble des membres du gouvernement d'être attentifs, effectivement,
00:21:45 à cette baisse de recettes et donc mécaniquement à une baisse de nos dépenses. Le choix d'un PLFR n'a pas été retenu, effectivement,
00:21:55 puisqu'il y a des mesures qui sont à la main du gouvernement et qui lui permettent d'agir sur la question de ces dépenses.
00:22:04 Je crois qu'on l'a toujours fait avec beaucoup de transparence. C'est aussi le sens de l'audition de Bruno Le Maire la semaine dernière à l'égard des parlementaires.
00:22:13 Mais effectivement, le contexte d'un PLFR – et on le voit bien avec les positions des oppositions – semble assez délicat, assez particulier.
00:22:26 Et à ce titre, s'il avait dû être retenu, ce serait probablement soldé par un 49-3, puisque nous n'aurions pas su trouver de majorité,
00:22:33 comme ça a été le cas pour les autres fois. Donc on avance avec les outils qui permettent au gouvernement d'agir rapidement, avec efficacité.
00:22:42 Et encore une fois, il y a d'autres échéances. Je pense notamment au débat autour du PSTAB ou encore au printemps de dévaluation qui intervient en juin,
00:22:51 qui permet aux parlementaires d'adresser toutes leurs questions sur le sujet des finances publiques au gouvernement.
00:22:57 Nicolas Prisset à la Trim une dimanche. Pour poursuivre sur ce thème, le cadre juridique des finances publiques vous oblige à passer par la loi
00:23:10 au-delà d'un certain seuil d'économie. Et il semble que ce seuil sera franchi si on doit faire 10 milliards d'euros d'économie supplémentaire.
00:23:19 Comment vous faites pour contourner l'obligation juridique que vous avez faite de passer par un PLFR ? On a bien compris les arguments politiques
00:23:25 qui font que ce n'est pas forcément opportun. Mais est-ce qu'on découvrira seulement dans la loi de règlement l'année prochaine, là où vous aurez trouvé
00:23:34 10 milliards d'euros d'économie ? Ce qui semble sur un plan de transparence et tout simplement démocratique un peu contestable. Merci.
00:23:42 Non, c'est pas contestable parce qu'encore une fois il y a des temps pour les parlementaires pour interroger le gouvernement sur ce sujet des économies.
00:23:51 Effectivement, on a fait un premier choix de 10 milliards dans le cadre de ce que nous autorise la LOLF. Et d'un surgel des réserves ministérielles qui a été présentées hier.
00:24:06 Il y a le débat autour du PESTABLE. Il y a la question du printemps de l'évaluation qui permettra aux ministres concernés d'éclairer les champs et les programmes
00:24:16 sur lesquels nous faisons le choix de faire des économies. Mais je crois qu'encore une fois il y a bien sûr la transparence à l'égard des parlementaires.
00:24:24 Et nous la leur devons. Mais il y a aussi la rigueur à l'égard de nos concitoyens. Puisque au-delà de... Dans le sens de la rigueur budgétaire et notre capacité à tenir nos engagements.
00:24:36 Et le président l'a très justement rappelé au cours de la semaine. Nous ne voulons pas augmenter les impôts. Et notamment ni pour les entreprises naines ni pour nos compatriotes.
00:24:48 Puisque c'est la ligne et le cap que nous nous sommes fixés il y a 7 ans. Nous voulons atteindre notre objectif de 3% d'attente sur 3% de déficit en 2027.
00:25:00 Et donc pour respecter ce double engagement, nous devons agir en conséquence. Nous avons su maîtriser nos dépenses. Et nous devons préserver les outils qui nous permettent d'avoir des recettes.
00:25:12 Tout ça est à la fois très clair, très transparent dans la continuité de l'engagement que nous avons mené. Et encore une fois, les parlementaires ont les échéances de contrôle pour pouvoir interroger le gouvernement à ce sujet.
00:25:28 Je rappelle d'ailleurs à ce titre que je crois que les LR ont fait une demande de commission d'enquête sur la question de la dette. Donc ce sera encore une occasion pour le ministre de l'Economie et des Finances,
00:25:38 pour le ministre du Budget, d'apporter les précisions aux parlementaires sur la façon dont nous avons défini notre trajectoire, l'évolution de la situation des finances publiques actuellement,
00:25:50 les mesures que nous souhaitons prendre pour garantir que nous restons dans nos objectifs.
00:25:54 Nicolas Demenac, cette fois.
00:25:56 Oui, comment vous intégrer la perspective d'une motion de censure pour vous qui serez voté ? Pour vous, c'est une possibilité, une probabilité ou une certitude ?
00:26:08 Et à votre avis, comment vous mesurez le degré de détermination notamment des Républicains ? Elle vous semble, c'est de l'ordre de la rodomontade, de la tartarinade ou bien du sérieux et d'une résolution qui vous inquiète ?
00:26:24 Il faut dans tous les cas, tout comme le gouvernement a un certain nombre d'outils à sa main, les parlementaires ont un certain nombre de cartes dans leur jeu dont ils peuvent se servir contre le gouvernement.
00:26:38 Donc face à ça, il ne faut jamais être prétentieux, jamais considérer que ça n'arrivera jamais. Ça peut toujours arriver.
00:26:44 Néanmoins, ce que je constate aujourd'hui, c'est que tout le monde se rabat sur la possibilité de voter une motion par les LR et que, au fond, chez les LR, de ce que l'on peut en comprendre,
00:26:58 il y a une évolution sur le moment où ils viendraient à déposer une motion. À la fois, ils fixent des lignes rouges. À la fois, je comprends qu'il n'y a pas non plus d'unité et d'unanimité au sein de leur groupe.
00:27:12 Donc, bien sûr, nous abordons ça avec beaucoup de sérieux, mais aussi, on regarde ça de manière un peu... Quand on essaye d'objectiver les faits, on peut constater qu'à date,
00:27:27 les conditions des LR pour déposer une motion ne sont pas réunies, qu'elles soient numériques ou politiques.
00:27:34 – Elsa. – Merci. Une question. Emmanuel Macron dit que le problème, c'est les recettes, c'est pas les dépenses. Et pourtant, on dit qu'on touche pas aux impôts,
00:27:45 ce qui peut paraître un peu contre-intuitif. Qu'est-ce que vous faites du débat qui existe dans la majorité et qui monte de plus en plus en disant que c'est peut-être le moment,
00:27:52 on n'est pas obligé de taxer tous les Français, mais au moins de faire des taxes sur les surdividendes, sur les rachats d'actions, etc.
00:27:58 – La première chose, c'est... Et vous savez que ça fait 7 ans que je suis très engagée sur les sujets d'attractivité économique, donc ça me parle particulièrement.
00:28:10 Mais on a mis en place depuis 7 ans un cap qui est très clair à la fois pour nos concitoyens, mais aussi pour les entreprises. Et je crois que ça fait partie des acteurs
00:28:18 essentiels de la vie, au fond, de notre capacité à agir sur la décision publique. Et ce cap, il consiste à dire à la fois on veut avoir des entreprises qui font le choix
00:28:29 de la France. Les deux premières années du premier quinquennat ont permis de rattraper notre déficit d'attractivité pendant 4 ans, et le prochain Choose France est le 13 mai.
00:28:42 J'espère que ça se sera confirmé, mais nous avons été le pays le plus attractif de l'Union européenne malgré les crises, malgré les crises les plus dures,
00:28:52 que ce soit les Gilets jaunes ou le Covid. Et cette attractivité, elle a permis de recréer des emplois dans des territoires qui depuis très longtemps
00:29:02 connaissaient un chômage de longue durée, notamment au nord de la France. Mais j'ai discuté il n'y a pas si longtemps avec le député des Ardennes,
00:29:11 Lionel Wibert, qui me disait qu'également dans les Ardennes, les entreprises cherchaient aujourd'hui de la main d'œuvre. Quand vous vous déplacez en France,
00:29:21 beaucoup de territoires vous disent qu'ils ont du mal aujourd'hui à recruter. On a le taux d'activité le plus fort depuis qu'il est mesuré, un taux de chômage
00:29:29 qui a été en diminution constante depuis que nous avons été élus. Et tout ça, ce sont des résultats qui doivent confirmer la logique politique dans laquelle
00:29:38 on s'est mis, c'est-à-dire d'avoir effectivement une politique qui permet de soutenir l'implantation d'entreprises, soutenir la création d'emplois, préserver
00:29:47 les compétences, préserver les savoir-faire, améliorer la formation professionnelle tout au long de la vie, soutenir l'apprentissage. Et je crois que tout ça,
00:29:53 c'est très important de le préserver. Moi, j'ai été, je pense quasiment à ceci près, aux 7 Choose France qui ont été organisées par le président de la République,
00:30:03 peut-être aux 6, enfin à une très large majorité d'entre eux. Plusieurs fois, j'ai interrogé des investisseurs en leur disant "Est-ce que la situation en France
00:30:12 ne vous inquiète pas ? Est-ce que vous pourriez être tenté d'aller ailleurs ?" Ils me disent "Ce qui est important pour nous, c'est la prévisibilité, c'est la conscience
00:30:18 de votre politique et c'est ce que vous faites depuis 2 ans, 3 ans, 4 ans." Et donc je crois qu'il faut absolument qu'on garde ce cap-là parce que c'est notre cap.
00:30:27 Ensuite, effectivement, et je crois que c'est la stratégie à la fois du gouvernement que veut incarner Gabriel Attal et qui est incarné aujourd'hui par Thomas Cazenave
00:30:38 et par Bruno Le Maire, bien sûr, c'est de dire "Il faut qu'on avance avec les parlementaires pour voir là où nous pouvons trouver des solutions,
00:30:47 trouver des voies de passage, réfléchir à là où nous pouvons générer davantage de recettes, mais aussi là où nous pouvons réduire les dépenses."
00:30:54 Il y a un groupe de travail qui a été mobilisé autour de Jean-René Cazenave, Nadia Hay, Pascal Lecant, François Jolivet. Les groupes d'opposition ont été associés.
00:31:04 Les collectivités également ont été reçues en début de semaine. Donc tout le monde aujourd'hui est mis à contribution pour que d'ici à juin, nous puissions avoir une vision claire
00:31:15 sur la façon dont nous allons agir pour générer davantage de recettes, avoir des dépenses qui soient opérationnelles, efficaces et qui apportent une vraie réponse aux problématiques de nos concitoyens.
00:31:29 Et donc ce groupe de travail est attaché aujourd'hui. Je ne sais pas les arbitrages qui seront rendus puisque l'intérêt, c'est qu'ils consultent très largement.
00:31:37 Et le ministre de l'Economie et des Finances, le ministre du Budget présenteront, j'imagine, les résultats de ces concertations d'ici à la fin du mois de juin.
00:31:49 Sur l'attractivité économique que vous évoquez, il y a une proposition de loi d'ailleurs qui a été votée en première lecture cette semaine à l'Assemblée avant d'autres textes pour approfondir la stratégie du gouvernement sur ces sujets-là,
00:32:00 notamment ce qu'on appelle la loi Macron 2. Mais on a parfois l'impression qu'il y a beaucoup de priorités. Il y en a une depuis 2017 qui est affichée par le président, c'est l'emploi.
00:32:10 De ce point de vue-là, alors que les chiffres de la baisse du chômage, justement, marquent un petit peu le pas, de ce point de vue-là, comment est-ce que vous regardez l'échec des négociations entre partenaires sociaux sur les seniors en particulier,
00:32:22 alors que Gabriel Attal a déjà indiqué qu'il souhaitait une nouvelle réforme de l'assurance chômage, constatant l'incapacité des partenaires sociaux à se mettre d'accord ?
00:32:33 Est-ce que le gouvernement va prendre ses responsabilités, reprendre la main ? Comment est-ce que les choses vont s'articuler ?
00:32:40 Alors, effectivement, on a appris hier soir dans la nuit l'échec des négociations. Donc c'est Catherine Autrin qui est en charge notamment des questions de travail qu'il reviendra de décider avec les partenaires sociaux.
00:32:49 Mais Gabriel Attal l'a rappelé. Je crois que le gouvernement est assez aligné derrière ça, la majorité. On a une majorité qui, depuis toujours, se bat en faveur du travail, se bat à la fois pour qu'il soit revalorisé,
00:32:59 que nos concitoyens puissent accéder à l'emploi, considérer qu'effectivement, avoir un emploi, c'est une fierté, et qu'au fond, ça donne un sens à sa place dans la société.
00:33:11 Donc je ne vais pas arbitrer à la place de Catherine Autrin sur la prochaine étape, mais de toute évidence, et le Premier ministre l'a déjà dit, il y a plusieurs paramètres sur lesquels nous pouvons agir en matière de chômage.
00:33:25 Il y a un vrai travail à faire sur la question de l'emploi des seniors. Et le gouvernement se battra pour continuer à faire baisser le taux de chômage, à la fois pour que nos concitoyens puissent facilement retrouver un emploi,
00:33:39 pour que pour ceux qui travaillent, il n'y ait pas le sentiment que parfois il y a des situations de chômage qui seraient tendues, et pour que les entreprises, pour qui il est absolument nécessaire pour leur croissance qu'elles puissent recruter.
00:33:56 Et vous savez, moi, je connais trop – vous savez bien, c'est pas de l'industrie, c'est du service – mais trop de restaurateurs de matière conscription qui me disent qu'ils ont un poste, deux postes, et jusqu'à dix postes ouverts.
00:34:07 Et donc, pour ces entreprises-là, je crois que nous leur devons de les aider à trouver de la main d'œuvre. Donc je ne sais pas quelles sont les prochaines étapes de la discussion avec les partenaires sociaux,
00:34:18 puisque c'est vraiment tout récent, mais ce qui est sûr, c'est que nous sommes une majorité qui défend le travail, et qu'auquel cas le gouvernement prendra ses responsabilités si les partenaires sociaux ne trouvent pas d'accord.
00:34:29 — Oui, mais il y a la question aussi, justement, de reprendre la main sur l'UNEDIC. On sait que l'État est un peu tenté de le faire. Et surtout, peut-être, de reprendre la main sur ses finances.
00:34:40 On dit beaucoup que Bercy lorgne vers les finances de l'UNEDIC. Est-ce que vous pensez que ça peut aider, justement, au plan d'économie ? Il n'y a pas d'arbitrage à date sur ce sujet.
00:34:55 — Dans ce genre de période où la conjoncture économique n'est pas forcément idéale, il y a toujours une question qui se pose. C'est « est-ce qu'on gèle ou est-ce qu'on accélère les réformes ? ».
00:35:05 Le mantra reste toujours le même du côté du gouvernement, que ce soit sur l'assurance-chômage, sur la fonction publique, avec un projet de loi qui est attendu et des déclarations qui ont créé la polémique de la part de Stanislas Guérini.
00:35:17 Est-ce que le gouvernement, même si c'est pas facile, même si ça peut inquiéter les Français parce que c'est toujours plus facile de faire des réformes quand les finances publiques vont bien et qu'on peut injecter de l'argent...
00:35:26 — La majorité absolue. — La majorité absolue, évidemment. On parlera d'ailleurs un petit peu du fonctionnement de l'Assemblée et du Parlement dans cette période de majorité relative.
00:35:35 Mais vous assumez, vous continuez à considérer qu'il faut réformer à tout prix ?
00:35:40 — Ah oui, oui. Je crois que c'est très important. Enfin on est une majorité réformiste. Je crois que c'est important de pouvoir avancer, de montrer que la société, elle continue de se transformer.
00:35:49 Et de toute évidence, vous l'avez dit, pour à la fois le paramètre de la question des finances publiques qui nous oblige... Et paradoxalement, toutes les réformes ne sont pas financières.
00:35:58 Parfois, elles sont structurelles. La question de la simplification qui s'intègre dans la question de l'attractivité de la place de Paris, dans la suite logique, ne nécessite pas...
00:36:09 N'a pas d'impact budgétaire, outre bien sûr celle d'avoir comme objectif final de créer de la croissance. Mais... Et bien sûr, c'est aussi plus facile quand on est dans un contexte de majorité absolue.
00:36:21 Mais ce que je constate, c'est que... Voyez, j'ai repris mes petits chiffres tout à l'heure. Mais on est à 89 textes adoptés depuis le début du quinquennat, dont 39 projets de loi,
00:36:32 donc d'initiative gouvernementale, ce qui montre bien que, alors même qu'on nous avait promis un parlement empêché, immobilisé, etc., on a su trouver des majorités,
00:36:40 trouver des voies de passage, trouver des compromis. Il y a effectivement quelques textes qui ont été soumis au 49-3. Mais c'est vraiment marginal au regard des 89 textes,
00:36:51 puisque seuls 6 textes ont connu. Et puis parfois, effectivement, nous sommes un peu empêchés. On l'a pu voir sur le projet de loi immigration.
00:37:04 Et pour autant, nous continuons d'avancer, de chercher des solutions pour pouvoir sortir de l'ornière. Donc je crois qu'on est vraiment une majorité qui s'est engagée
00:37:13 à faire bouger les links et aussi notre crédibilité de pas considérer que parce que ce mandat serait peut-être, en termes de finances publiques, en termes de majorités,
00:37:21 un peu plus compliqué à gouverner, que c'est une raison pour ralentir.
00:37:24 — Dans ce climat un peu plus tendu politiquement, vous évoquez parfois une volonté d'empêchement de la part des oppositions. Le projet de loi d'orientation agricole,
00:37:34 en tout cas son étude d'impact, a été renvoyée cette semaine au Conseil constitutionnel, l'ensemble des oppositions à l'Assemblée estimant cette étude d'impact insuffisante.
00:37:43 Donc une fois saisie, le Conseil constitutionnel aura 8 jours pour trancher. Est-ce que vous craignez que ça ne retarde le calendrier si cette étude d'impact
00:37:52 devait être jugée insuffisante par le Conseil constitutionnel ? Et politiquement, quelles conséquences, justement, sur cette ambiance au Parlement, vous en tirez ?
00:38:03 — Alors j'ai beaucoup de respect pour les parlementaires. Mais permettez-moi de vous dire qu'en la matière, je trouve que c'est quand même un peu une manœuvre politique,
00:38:11 puisque tout le monde, tous les partis politiques, tous les groupes d'opposition comme de la majorité nous ont expliqué que dans leur territoire,
00:38:19 il y avait une très forte demande des agriculteurs pour pouvoir avancer. Moi, j'en suis, depuis que j'ai été nommée à mon 6e déplacement...
00:38:25 J'ai toujours vu beaucoup d'agriculteurs, soit parce qu'ils étaient des élus, soit à l'occasion de rencontres organisées avec la préfecture.
00:38:34 Tous m'ont dit par exemple que la question de placer la souveraineté alimentaire dans un projet de loi était essentielle pour eux. On était très attendus,
00:38:41 on était très regardés. Et dans le cadre d'une manœuvre dilatoire, avec une coalition de l'ensemble des oppositions, on fait le choix de demander l'avis du Conseil constitutionnel
00:38:50 sur une étude d'impact. Bien sûr, cette demande, elle est de droit. Elle a été votée par la majorité des partis politiques à l'Assemblée.
00:38:56 Nous sommes contraints de nous y plier. Nous espérons que l'avis sera favorable. Mais ayez à l'esprit que l'étude d'impact, elle fait 254 pages pour 19 articles,
00:39:07 que le Conseil d'État avait demandé des précisions qui ont été apportées à l'occasion de l'étude par le Conseil d'État, et qu'au fond, si la manœuvre consiste
00:39:18 à dire que ça va ralentir le passage du texte, d'une, il y a une forme d'irresponsabilité de la part de nos oppositions, et de deux, ça ne ralentit pas le passage du texte.
00:39:25 Ça diffère son inscription. Mais nous restons dans le calendrier que nous nous sommes fixés, c'est-à-dire une inscription à partir de la semaine du 13 mai.
00:39:32 Nous attendons juste l'avis du Conseil constitutionnel, qui doit le rendre sous 8 jours. Donc à la prochaine conférence des présidents, normalement,
00:39:39 nous devrions pouvoir inscrire ce texte. Ça a surtout, à ce titre, un impact sur les travaux de la Commission, qui vont commencer à travailler dans les délais
00:39:48 qu'ils se sont fixés, mais sans avoir le texte qui soit formellement inscrit à l'agenda de l'Assemblée, ce qui est un peu cavalier, mais qui est tout à fait possible.
00:39:56 Et qui, au fond, moi, j'entends souvent les parlementaires, et parfois à juste titre, se plaindre de ne pas avoir assez le temps entre la séance et la Commission
00:40:04 de travailler le texte. Là, le temps a été donné. Et tout ça ressemble beaucoup plus à une manœuvre politique. À ce titre, je m'étonne que
00:40:13 les Républicains et le RN, élus dans des territoires souvent plus ruraux ou en tout cas qui nous font des grandes leçons d'agriculture,
00:40:20 aient fait le choix de voter ce renvoi de l'étude d'impact devant le Conseil constitutionnel. Donc encore une fois, c'est de droit.
00:40:27 Les parlementaires ont la possibilité de faire ça. Nous avons tenté de convaincre et d'apporter des éléments de réponse à l'occasion de la conférence des présidents.
00:40:34 Je regrette qu'on en arrive à ce genre de décision sur un texte qui, au fond, je crois, est très attendu par les agriculteurs,
00:40:45 beaucoup dans l'hémicycle par des députés et des parlementaires qui se sont engagés sur ces sujets d'accompagnement,
00:40:51 et qui permet de répondre à une part des problématiques, en plus des mesures qui ont déjà été prises. Nous avançons, nous continuons d'avancer,
00:40:57 et on espère juste maintenant que la vie du Conseil constitutionnel sera positive.
00:41:01 — Sur l'assurance chômage, tous les syndicats sont contre. Sur la levée de licenciements dans la fonction publique, tous les syndicats sont contre.
00:41:13 Est-ce que vous ne pensez pas qu'à force de vouloir lever les tabous, vous allez vous retrouver devant un choc social après le choc économique ?
00:41:22 — C'est une très bonne question. Et c'est pour ça que d'ailleurs Stanislas Guerrini, sur la question de la transformation de la fonction publique,
00:41:30 indique qu'il est au début... Enfin pas au début des concertations, parce qu'en réalité, il les voit tous les jours, mais qu'il est dans une logique de concertation.
00:41:40 Mais je crois qu'au-delà de la question... Et c'est ça, le vrai sujet, de la possibilité de renforcer le licenciement pour manquement professionnel.
00:41:50 Au-delà de ça, c'est comment est-ce qu'on revalorise la fonction publique, comment est-ce qu'on la rend plus attractive,
00:41:56 comment est-ce qu'on fait pour que la fonction publique, ce soit une fonction publique du XXIe siècle où il y a des...
00:42:01 Aujourd'hui, la fonction publique, c'est beaucoup moins linéaire. C'est pas des gens qui rentrent à 25 ans et qui sortent à 62 ans ou 65 ans.
00:42:06 C'est des gens qui rentrent, qui sortent, qui font des évolutions de carrières. Si vous regardez ne serait-ce que la question des enseignants,
00:42:15 il y a beaucoup plus d'enseignants qui rentrent aujourd'hui à la moitié de leur carrière professionnelle et qui estiment qu'au fond, c'est mieux.
00:42:21 Ils ont acquis un regard, une expérience. Ils savent peut-être mieux transmettre le savoir. Donc on voit bien que notre enjeu,
00:42:29 c'est comment est-ce qu'on revalorise, redonne de l'attractivité à la fonction publique. La question des candidatures, la question de la sélectivité
00:42:40 ont énormément chuté. Donc il est de notre devoir de montrer que, en fait, être dans la fonction publique, c'est noble, c'est digne, c'est des belles carrières,
00:42:49 c'est intéressant. Ça passe par la question de la revalorisation de la rémunération sur laquelle Stanislas Guérini a pris des engagements
00:42:56 avec les partenaires sociaux. Et inversement à ce que vous disiez, pour le coup, ils sont d'accord. Mais quand on parle de revalorisation,
00:43:04 et je crois que c'est important, et c'est ça ce qu'a dit le ministre de la Fonction publique hier dans son interview sur France Inter, c'est-à-dire
00:43:11 quand on parle de revalorisation, il faut aussi pouvoir parler de celui qui ne fait pas bien son travail et dit que quand dans un collectif de 100 personnes,
00:43:19 99 personnes travaillent bien et une personne ne remplit pas ses fonctions et sur lequel on dit qu'il n'y a aucune conséquence, ça démotive l'intégralité du groupe.
00:43:28 Donc il faut trouver le chemin avec les organisations syndicales, de toute évidence, mais je crois que, effectivement, le sens premier de ce qu'on veut faire,
00:43:39 c'est de dire comment est-ce qu'on redonne de l'attractivité, comment est-ce qu'on fait en sorte que la fonction publique, que ce soit une fonction publique du XXIe siècle
00:43:46 et pas bloquée dans les années 80. Et puis, effectivement, il y a la question, je crois qu'on peut avoir le débat sans en faire un tabou, de qu'est-ce qu'on fait
00:43:54 de ceux, effectivement, qui n'accomplissent pas leur mission dans le cadre de leur emploi. Je pense que c'est très important qu'on puisse s'aborder sur la question de l'assurance chômage.
00:44:05 Je vais revenir sur ce que je disais tout à l'heure, mais moi, j'ai le sentiment, politiquement, personnellement, que c'est aussi très attendu par nos concitoyens,
00:44:18 qu'ils soient salariés ou qu'ils soient employeurs, que nous ayons tout à la fois ce mécanisme de solidarité. Et à ce titre, personne, par exemple,
00:44:26 parlerait d'un mécanisme d'assurance chômage privé où chacun s'assurerait. Tout le monde est attaché à cette solidarité. Mais tout le monde est aussi attaché
00:44:34 à ce que cette solidarité, elle ne se fasse pas à n'importe quel prix ou dans n'importe quelle condition, et qu'effectivement, on peut à la fois être protecteur
00:44:43 et être exigeant avec ceux qui bénéficient de cette protection. Et moi, je crois que c'est... J'ai la conviction que, effectivement, c'est important parce que ça valorise aussi,
00:44:51 ça donne de la valeur au fond, ce mécanisme d'assurance chômage auquel tout le monde contribue.
00:44:57 Nicolas.
00:44:58 Oui, vous avez repris tout à l'heure et développé la nécessité de maintenir absolu le dogme de pas d'impôts supplémentaires. Mais est-ce qu'il n'est pas de la responsabilité
00:45:07 politique quand même de lancer un appel à moins de voracité de la part de certains patrons quand vous avez celui de Stellantis qui doit toucher 36,5 millions d'euros pour une année ?
00:45:21 Enfin oui, pour moi, ça relève pas totalement de la question de l'impôt mais plutôt du partage de la valeur. C'est une évidence. Je crois que c'est un débat dont la majorité s'est emparée
00:45:37 à la fois au premier mandat comme au deuxième. On a avancé sur meilleure valorisation de la participation, de l'intéressement, des dispositifs faciles d'accès.
00:45:45 Et pour autant, il reste à faire. L'exemple que vous donnez est assez flagrant. Je ne sais pas si l'État doit être dans une logique d'injonction ou plutôt de trouver les leviers
00:45:55 qui permettent effectivement au fond aux salariés de bénéficier davantage des gains auxquels ils contribuent par leur productivité, par leur travail.
00:46:07 Donc encore une fois, je pense qu'on a avancé sur ce sujet mais il reste encore à faire. Je pense que rien n'est exclu en la matière mais je pense pas que ça passe forcément
00:46:20 par une question de l'augmentation d'impôt.
00:46:22 Tous ces sujets, socio-économiques notamment, ont lieu en eux-mêmes bien sûr et puis aussi dans la perspective des élections européennes.
00:46:30 Est-ce que vous craignez que cette ambiance un petit peu anxiogène ne soit un handicap pour la liste de la majorité et que les Français finalement vous fassent payer une forme d'inquiétude voire de mécontentement ?
00:46:47 Alors, moi j'ai fait déjà pas mal d'opérations de terrain, de tractage de porte à porte en ce qui concerne les européennes.
00:46:54 Déjà ma première inquiétude c'est que pour nos compatriotes, les européennes c'est quand même assez loin. Et donc le premier enjeu c'est de les intéresser,
00:47:03 de au fond montrer tout ce que la majorité a pu porter au niveau de l'Union européenne, de montrer que l'Europe c'est des changements concrets dans leur quotidien.
00:47:11 Ça c'est très important. Ensuite j'ai le sentiment pour ceux qui sont peut-être le plus aguerris lorsqu'ils nous interrogent que leur sujet, leurs interrogations,
00:47:19 c'est un peu double-versant. C'est à la fois la question de la souveraineté de la France au sein de l'Union européenne, qui est un élément très important.
00:47:29 Comment est-ce qu'on défend, sans être dans une opposition à l'Union européenne, nos valeurs, nos principes, ce à quoi nous croyons, ce qu'ils font la France.
00:47:38 Et au fond je crois que nous sommes très regardés aussi par les autres pays de l'Union européenne parce que nous sommes bien sûr un des membres fondateurs de l'Union européenne,
00:47:44 mais parce que nous incarnons quelque chose aussi auprès de nos partenaires européens. Et enfin, et ça se sent particulièrement bien sûr avec la situation des conflits dans le monde,
00:47:52 la question de la souveraineté de l'Union européenne dans le monde, la question de son unité face à des situations de conflits, à la fois bien sûr le conflit sur le sol ukrainien,
00:48:02 mais également au Proche-Orient, et pour ceux qui suivent le plus l'actualité, parfois aussi les inquiétudes autour des tensions qu'il peut y avoir en mer de Chine.
00:48:11 Donc tout ça ce sont des vrais enjeux. Encore une fois, je ne dis pas que le débat national ne s'invite pas dans la campagne des européennes,
00:48:18 mais je trouve que notre premier enjeu est surtout de donner à nos concitoyens le sentiment que c'est une élection proche, importante, fondamentale pour l'Union européenne,
00:48:31 pour la place de la France dans l'Union européenne. Et je crois que ça transcende un peu la question des finances publiques.
00:48:37 Et ensuite, je trouve que le sujet qui revient avec le plus de récurrence, c'est bien sûr le conflit entre la Russie et l'Ukraine.
00:48:46 Et sur ça, nous devons montrer, je pense, toute la solidité et la rationalité de la position qui est défendue par le président de la République.
00:48:54 Il y a eu un vote d'ailleurs il y a quelques semaines sur ce sujet à l'Assemblée nationale, et on sent bien que l'exécutif cherche à ce que chacun exprime son point de vue,
00:49:03 pour pouvoir sortir de ses ambiguïtés sur le sujet. Il y a eu aussi au niveau européen hier au Parlement le vote du pacte migration et asile.
00:49:11 Voilà, donc tout un tas de sujets effectivement très importants au niveau européen, mais on est encore loin, c'est le 9 juin.
00:49:17 On a l'impression néanmoins que le débat purement européen a du mal à émerger.
00:49:22 C'est malheureusement toujours un peu trop le cas à ce titre de cette petite incise promotionnelle en faveur de Valérie Hayé.
00:49:31 Moi je suis très fière qu'on ait une candidate qui, en 6 ans, ait fait aussi le choix de faire beaucoup de terrain.
00:49:37 Moi elle est venue 3 fois dans ma circonscription parler d'Europe. Je sais qu'elle a été ailleurs en France.
00:49:41 Elle fait vraiment une campagne aussi avec beaucoup de porte-à-porte. Elle y va elle-même, mais elle mouille le maillot.
00:49:48 Donc j'espère qu'on arrivera à susciter de l'engouement. En tout cas, je crois qu'on a un bilan qui est assez clair en matière de ce que nous voulons incarner au niveau européen,
00:49:56 que nous avons porté. Et d'ailleurs vous avez rappelé le vote hier du pacte migratoire.
00:50:02 Et on est, comme d'habitude, très étonnés par la position de nos oppositions, notamment du RN, qui fait le choix de ne pas voter.
00:50:10 Donc c'est super d'intégrer l'ancien patron de Frontex sur sa liste. C'est un peu dommage de ne pas être capable de prendre des mesures concrètes
00:50:16 qui permettent de lutter contre les questions migratoires quand on en fait un tel totem.
00:50:20 Justement, comment vous expliquez que ça ne mord pas ? Voilà, c'est ça, c'est la question un peu de mon compagnon.
00:50:28 Vous n'avez pas tout à fait répondu. Il faudrait, il faudra. Mais oui, on est en campagne. Votre tête de liste a certainement beaucoup de mérite,
00:50:38 mais pour le moment, elle n'arrive pas à convaincre. À quoi vous attribuez ça ? On est loin encore, c'est vrai, mais vous perdez des voix plutôt.
00:50:49 Dans les sondages, je sais que les sondages, c'est pas l'élection, mais vous êtes plutôt en descente qu'en montée.
00:50:56 Bien sûr, les sondages, c'est pas l'élection. Et c'est aussi le sens du message de mobilisation à l'égard des parlementaires et des membres du gouvernement,
00:51:06 du président de la République. C'est que tout à chacun, je crois qu'on doit faire ce travail d'aller expliquer ce que nous avons porté au niveau européen.
00:51:14 Et c'est sûr que l'intérêt pour cette élection est malheureusement surtout pour un parti qui est très pro-européen un peu trop faible.
00:51:21 Et donc c'est pour ça qu'on est dans une campagne aussi engagée sur 3 mois. Je rappelle qu'au mandat précédent, la campagne des européennes, on l'avait démarrée beaucoup plus tard.
00:51:29 Donc là, on met bien sûr la priorité sur les territoires où nous avons des bons résultats en faveur du président de la République,
00:51:41 parce que c'est aussi ceux que nous devons prioritairement mobiliser. Je pense que tout le monde fait ça, mais voilà.
00:51:47 Et puis le gouvernement, je crois, parce que malgré tout, ça reste parfois un peu une campagne avec des enjeux nationaux,
00:51:55 mais se mobilise justement pour aller montrer ce qu'il a défendu au niveau de l'UE. Beaucoup de meetings qui sont prévus. J'en fais moi-même un lundi.
00:52:03 Beaucoup d'opérations de porte à porte, beaucoup d'opérations de tractage. Mais effectivement, je crains qu'on rentre vraiment dans le match trop tardivement par rapport à l'enjeu.
00:52:13 Oui, parce qu'en fait, vous êtes très politique et vous savez très bien qu'on ne se fait pas élire sur un bilan. Alors quel est le projet ?
00:52:20 Le projet, il est en cours d'élaboration au sein du parti. Mais je suis d'accord qu'on ne se fait pas élire sur un bilan, mais il ne faut pas non plus se renier totalement.
00:52:32 Ça fait 6 ans qu'on est là. On a été au sein d'un groupe européen clé dans les arbitrages. Donc je pense malgré tout qu'il faut quand même qu'on aille le défendre.
00:52:45 Et au fond, pour nos concitoyens, c'est souvent loin, ce qu'on a fait. Et quand on fait notamment la taxation des géants du numérique, le mécanisme carbone aux frontières,
00:52:57 la lutte contre la déforestation, quand la France décide de s'opposer aux accords de Mercosur, j'entends trop de manipulations sur le sujet pour ne pas le rappeler.
00:53:06 Je pense que malgré tout, c'est utile et important de le défendre. Mais je vous le dis de toute évidence, ce qui préoccupe aujourd'hui nos concitoyens, c'est bien sûr la question de la situation de l'Ukraine. C'est une évidence.
00:53:19 – Vous évoquiez tout à l'heure le fonctionnement du Parlement en cette période de majorité relative. La présidente de l'Assemblée, Yael Obrunpivé, a relancé l'idée de la proportionnelle,
00:53:29 une dose de proportionnelle aux élections législatives. Elle souhaiterait un texte transpartisan d'ici à l'été. Comment est-ce que vous regardez ça ?
00:53:40 Quel est l'avis du gouvernement ? Est-ce que le cas échéant, vous laisserez les députés prendre leurs responsabilités sur ce sujet ?
00:53:50 – Je n'ai pas beaucoup de points de désaccord avec la présidente de l'Assemblée nationale. Mais c'est vrai que sur ce sujet, et notamment la configuration nouvelle du Parlement,
00:53:59 à la fois par sa coloration politique et qui fait qu'elle est, je pense, sincèrement très représentative des tendances de la société.
00:54:08 Il y a quand même, je rappelle, 10 groupes à l'Assemblée nationale. C'est pas rien. C'est à la fois, je pense, une formidable richesse pour le débat démocratique.
00:54:17 Et en même temps, ça veut dire accepter aussi que le débat prenne plus de temps, puisque c'est pas juste l'arbitrage de deux grands groupes politiques,
00:54:26 que des alliances se construisent, qu'elles évoluent. On le voit bien. On voit bien qu'on n'a pas les mêmes alliés quand on passe un texte sur la fusion de l'ASN et de l'IRSN
00:54:37 que quand on passe un projet de loi sur les dérives sectaires. Donc tout ça est très intéressant. Je suis pas convaincue que la proportionnelle soit...
00:54:47 Et en tout cas, une proportionnelle qui serait en plus un peu à deux vitesses. Elle fonctionne pour le Sénat, mais qui est quand même élue sur un mode de scrutin qui est très différent.
00:54:58 Ça reste les grands électeurs quand les députés sont élus par l'ensemble des Français. Donc je suis pas convaincue que c'est le meilleur levier.
00:55:13 Il y a un travail qui est fait actuellement par Éric Wörth sur globalement les institutions. Donc je ne sais pas s'il proposera quelque chose en la matière.
00:55:25 La présidente est tout à fait légitime à porter un travail transpartisan sur le sujet. À titre personnel, je suis pas favorable à l'instauration d'une dose de proportionnelle.
00:55:33 Et pardon de prendre cet exemple qui n'est pas celui de l'ensemble des Français, mais que j'ai beaucoup entendu aussi au sein du groupe.
00:55:39 Si vous êtes élu, comme moi ou comme d'autres, dans une circonscription qui n'a pas de préfecture ou de sous-préfecture, qui peut parfois être un territoire très rural
00:55:50 ou un territoire très urbain, mais avec des centres de décision ailleurs, moi, j'ai assez peur – et parce que je le vivais en tant que parlementaire –
00:56:00 que au fond, ces territoires ne soient plus représentés. Et moi, je crois que le Parlement, c'est pas que la décision parisienne, c'est pas que la décision des partis politiques,
00:56:09 c'est pas que des accords entre la majorité et le gouvernement. C'est aussi l'incarnation des territoires. Moi, je fais le choix, les vendredis, étant donné que
00:56:16 les parlementaires sont dans leurs circonscriptions, d'aller sur le terrain dans les circonscriptions qui sont peut-être celles qu'on visite le moins,
00:56:23 parce qu'elles sont un peu plus loin des lignes de TGV, un peu plus loin des aéroports, un peu plus loin des centres de décision habituels.
00:56:31 Vous voyez, j'ai été dans le nord du Loiret. J'ai été dans l'Orne. J'ai été dans le sud-est de la Gironde. Je me rends Vendée, sur la côte vendéenne, demain.
00:56:45 Je crois sincèrement que les députés qui sont élus de ces territoires, ils ont quelque chose à défendre, à incarner. Et j'entends bien ce que la présidente a proposé
00:56:53 en disant "mais on peut prendre que les départements les plus peuplés". Mais même dans les départements les plus peuplés, il y a des circonscriptions comme les miennes
00:56:59 où il y a deux villes de taille intermédiaire, des plus petites communes, qui sont pas des sous-préfectures, qui sont encerclées par des grandes villes
00:57:09 qui sont des centres de décision dans lesquels se concentrent les industries, les pouvoirs, les centres culturels, etc. Et que j'estime que des territoires comme
00:57:19 ma circonscription ont aussi le droit d'avoir une voix au Parlement. Et que je pense qu'on perdrait cette spécificité de l'Assemblée que, au fond,
00:57:25 chaque petit bout de France est représenté à l'Assemblée nationale. Et donc j'entends bien que c'était un engagement qui a été pris par le président de la République en 2017,
00:57:33 un engagement qui a été réitéré dans le cadre de la campagne de 2022. Je crois que... voilà. Moi je suis pas sûre que ce soit, en tout cas, la meilleure façon de répondre
00:57:43 à l'attractivité pour les élections législatives.
00:57:46 Il y a un autre sujet qui a ressurgi ces dernières semaines, connexe à celui-ci et à ce que vous évoquez, c'est l'éventuelle réforme de la loi sur le non-cumul des mandats,
00:57:55 qui fait débat au sein de la majorité puisque c'était porté par le groupe Horizon. Sur ce sujet-là, en revanche, vous considérez qu'il faut en rester à la loi telle qu'elle est aujourd'hui ?
00:58:06 Alors, pour le coup, je rejoins le président de l'Assemblée nationale sur ce sujet. Et effectivement, moi je fais partie aussi de ceux qui ont pu être élus grâce à la dynamique
00:58:16 de non-cumul des mandats. Je trouve que le président de Horizon, Laurent Marcangeli, a bien fait de poser ce débat parce que trop souvent, on a cette discussion,
00:58:27 et d'ailleurs, vous l'avez dit, en interne de la majorité, et aussi, je l'entends, de la part d'autres groupes d'opposition, mais notamment certains étaient élus locaux avant,
00:58:36 ont dû renoncer à leur mandat pour pouvoir être parlementaires. Donc je pense que c'était bien d'avoir ce débat. C'était intéressant, c'était utile.
00:58:46 Ça a permis de montrer aussi la façon très différente que nous avons d'appréhender ce mandat de député et la diversité aussi qu'il a.
00:58:54 Si vous êtes élu dans un territoire urbain, métropolitain, c'est différent. Si vous êtes élu en ruralité, c'est différent. Si vous êtes proche de Paris, loin de Paris,
00:59:01 les rôles sont très différents. Et c'est aussi probablement ce que traduit ce débat sur la question du cumul des mandats. Moi, je crois que c'est très...
00:59:09 Enfin, déjà, je crois qu'il faut quand même pas oublier quelque chose. C'est qu'on peut être élu local. On peut pas être adjoint. On peut pas être maire.
00:59:17 Mais on peut tout à fait être conseiller municipal, conseiller départemental. On n'a pas forcément besoin d'avoir, je trouve, une fonction exécutive dans une collectivité locale
00:59:31 pour être un bon élu local. D'ailleurs, à ce titre, la présidente de l'Assemblée nationale est des conseillères municipales au Visiné, la commune où elle réside.
00:59:39 Donc elle ne le fait pas... Voilà. Elle le fait parce qu'elle pense que c'est important, son implication dans la vie locale, mais qu'elle n'est pas obligée forcément d'être maire ou adjointe
00:59:48 pour pouvoir exercer cette compétence. Ensuite, moi, je crois sincèrement que la réalité aujourd'hui, c'est qu'on se pose la question de quelle est la place du député dans un binôme maire-préfet.
00:59:59 Or, moi, je crois qu'il y a la place pour un trinôme maire-préfet-député ou parlementaire plus globalement, puisque au fond, la politique est appliquée par les préfets.
01:00:09 Un certain nombre de dotations qui sont matérialisées par les préfets à destination notamment des mairies sont votées ici au Parlement.
01:00:19 Donc en fait, tout ça peut très bien coexister. Je pense juste qu'on se pose la question parce que oui, ça veut dire repenser un peu ce rôle, l'exercer et l'exprimer différemment.
01:00:29 Mais je crois pas que la solution soit de revenir à la question du cumul des mandats.
01:00:34 — Dernière question de Samy. — Je voulais vous poser une question sur la réforme constitutionnelle pour Mayotte, où il y a des questions qui se posent au sein de votre majorité.
01:00:43 On a l'impression que la ministre a essayé de dessiner un chemin en annonçant que finalement, il y aurait deux textes présentés, l'un constitutionnel et l'autre non.
01:00:50 À quoi vous vous attendez pour ce débat-là ? Et comment vous appréhendez les voix inquiètes dans votre majorité là-dessus ?
01:00:57 — Alors effectivement, à date, la ministre se rend très régulièrement à Mayotte parce qu'elle est dans une logique effectivement de préparation de ces textes.
01:01:08 Il n'y a pas encore d'arbitrages formels qui ont été rendus. Il y avait eu des annonces du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, donc à l'occasion de mes rencontres avec
01:01:16 les différents responsables des groupes, où j'ai profité pour sonder leur point de vue dans une hypothèse où on aurait un projet de loi constitutionnelle à Mayotte
01:01:26 et qui notamment toucherait à la question du droit du sol. Moi, bien sûr qu'il y a des interrogations légitimes dans la majorité.
01:01:33 Mais moi, j'ai surtout senti une volonté un peu de blocage, notamment de l'opposition, notamment sur notre gauche. Donc je pense que le défi, il est plus là.
01:01:42 Après, aujourd'hui, parce qu'effectivement, les besoins de Mayotte sont très importants, parce que la sélection est particulière, je pense qu'il faut accepter...
01:01:51 Enfin je pense que la stratégie de Marine Gueveneau, consistant à prendre le temps avec les élus locaux de concerter dans une toute autre logique,
01:02:01 un peu au fond ce qu'on a fait sur la Corse, c'est-à-dire un temps très long d'échange avec les élus locaux, et je crois très important.
01:02:08 Encore une fois, c'est vraiment une situation qui est extrêmement spécifique, avec des défis énormes et majeurs pour l'avenir de ce département français.
01:02:18 Moi, je sens que de la part des élus maorais qui sont ici, à l'Assemblée nationale et au Sénat, il y a une très forte volonté de pouvoir apporter des réponses fortes
01:02:28 à leurs compatriotes, charge à eux et à nous de convaincre ceux qui seraient les plus réticents.
01:02:35 Encore une fois, je pense qu'on voit bien les défis qui sont devant nous, il faut trouver maintenant les bonnes réponses.
01:02:41 Mais c'est pas encore arbitraire, donc c'est difficile de se positionner.
01:02:44 Comme ça, de prime abord, je vois bien que ça bloque plutôt côté gauche, mais tout dépendra des curseurs et de ce que l'on fixe, et ça, ça doit se faire avec les partenaires locaux.
01:02:57 On a un peu dépassé le temps qui nous était imparti, mais peut-être une toute dernière question, si vous avez encore quelques instants.
01:03:02 On est en période de vacances scolaires, les ponts du mois de mai approchent.
01:03:06 Dans ce contexte-là, il y a une proposition de loi qui a été votée en première lecture au Sénat pour limiter le droit de grève dans certaines périodes,
01:03:14 pour que les Français puissent avoir des trains quand ils partent en vacances.
01:03:18 Le texte a été voté contre l'avis du gouvernement.
01:03:22 On voit fréquemment en ce moment des textes d'origine sénatoriale qui sont votés à l'Assemblée nationale.
01:03:27 Celui-là, vous ne l'inscrirez pas à l'ordre du jour ? Vous ne souhaitez pas qu'il aille plus loin ?
01:03:31 C'est une proposition de loi.
01:03:33 Avant tout, je tiens à rappeler, notamment parce qu'en tant que ministre des Relations et des Affaires, je suis extrêmement sollicitée par les élus pour reprendre des textes sur l'ordre du jour gouvernemental.
01:03:43 Bien sûr, s'il y a un consensus, on le fait.
01:03:46 Mais là, très clairement, c'est contre l'avis du gouvernement.
01:03:49 La priorité, c'est si notamment le président Marseille, qui est à l'initiative de ce texte, souhaite qu'il soit inscrit à l'Assemblée.
01:03:56 Il faut qu'il trouve un relais parlementaire à l'Assemblée pour le porter.
01:04:01 On est bien sûr très enclin à pouvoir le faire quand nous estimons que le texte répond à un besoin dont la rédaction nous convient,
01:04:09 moins quand on est bien sûr dans une opposition à ce qui a été proposé.
01:04:16 On verra s'il trouve une voie de passage pour son changement.
01:04:22 Ce n'est pas la bonne façon de faire, selon vous, sur le sujet ?
01:04:25 C'est plus au ministre des Transports de s'exprimer sur le sujet.
01:04:28 Ce que je constate, c'est qu'il y a plusieurs propositions de loi ou intentions de proposition de loi qui visent à s'exprimer sur le sujet.
01:04:37 Je charge au ministre de consulter les parlementaires, peut-être pour trouver quelque chose qui réponde à ce que le ministre souhaite faire et aux demandes des parlementaires.
01:04:47 Encore une fois, je pense que c'est un sujet qui arrive assez fortement dans l'actualité.
01:04:54 En tout cas, il est intéressant que les parlementaires se saisissent du sujet.
01:04:59 Il n'y a pas de solution à date, en tout cas, ce n'est pas avec le texte du président de Marseille qu'on envisage une solution.
01:05:07 Mais je note qu'il y a beaucoup de propositions de loi, donc ça probablement obligera le gouvernement à se pencher dessus.
01:05:12 Il y a eu une autre proposition de loi adoptée au Sénat cette semaine avec l'avis favorable du gouvernement, et à l'unanimité, je crois, sur la Corse.
01:05:19 Est-ce que celui-là, vous l'inscririez rapidement à l'ordre du jour ?
01:05:23 Sur le cadastre et sur la prolongation de l'exonération fiscale dont bénéficient un certain nombre de propriétés en Corse.
01:05:35 On a un regard bienveillant sur les propositions de loi qui font l'objet d'une adoption qui est conforme à l'avis du gouvernement, bien sûr.
01:05:45 Après, on a un mois de mai-juin qui est extrêmement chargé en projet de loi. Le temps gouvernemental doit avant tout être réservé au passage des projets de loi.
01:05:56 Si on veut le faire correctement, à aussi laisser du temps au débat sur les projets de loi, on a quand même quatre grands items qui passent dans les deux chambres.
01:06:04 En tout cas, ils sont fixés à l'ordre du jour puisque justice des mineurs a été à date reportée, puisqu'il faut qu'on atterrisse davantage sur le texte.
01:06:14 On a quand même fin de vie, agriculture qui sont à l'ordre du jour. On a à l'ordre du jour de l'Assemblée côté Sénat simplification qui a été inscrit hier à l'occasion de la conférence des présidents.
01:06:27 Probablement un texte sur le logement également qui sera inscrit. Vous savez qu'on a aussi – ça, c'est une étape obligée – la question du projet de loi d'approbation des comptes.
01:06:39 À la fois PLF et PLFSS, enfin, Approbation des comptes de la Sécurité sociale, pardon. Donc on a un certain nombre de sujets. Et tout ça, bien sûr, fait les navettes entre les deux chambres
01:06:52 puisque sur certains textes, nous espérons pouvoir aboutir au bout d'une lecture. Donc l'ordre du jour des assemblées... Enfin, les assemblées ne vont pas chômer dans les deux mois qui arrivent.
01:07:04 Et effectivement, c'est un mois gruyère que le mois de mai. Donc il faudra jongler entre les ponts.
01:07:09 – Bon, voilà. Beaucoup de sujets dont on aura l'occasion de reparler avec vous, évidemment, dans les semaines et dans les mois qui viennent.
01:07:14 Merci beaucoup Marie Lebecque de nous avoir raconté un peu de votre temps. Et bon après-midi à tous. – Merci beaucoup.
01:07:20 [Silence]
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