• il y a 10 mois
Conférence de presse de l’AJP : M. Sylvain Maillard, député de Paris, président du groupe Renaissance

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00:00:00 Je vous souhaite une bonne fin de semaine et à la prochaine.
00:00:02 Merci.
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00:12:14 Bonjour à tous, bonjour Sylvain Maillard, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:12:20 Député de Paris évidemment et président du groupe Renaissance de l'Assemblée Nationale.
00:12:26 Quelques mots, même si vous connaissez l'exercice, avant de commencer pour vous rappeler à tous
00:12:30 que notre rencontre est retransmise en direct sur le portail vidéo internet de l'Assemblée,
00:12:36 qu'un live tweet est assuré sur le compte de l'AJP par Stanislas Noyer et à distance par Nicolas Prisset
00:12:44 qui n'est pas parmi nous physiquement ce matin.
00:12:48 Beaucoup de sujets évidemment à aborder avec vous aujourd'hui, de la déclaration de politique générale de Gabriel Attal hier
00:12:56 à la mobilisation des agriculteurs en passant par le vote du projet de loi pour constitutionnaliser l'IVG.
00:13:04 Très largement adopté hier soir à l'Assemblée et pour commencer je laisse la parole à Chantal Didier pour une première question.
00:13:11 Oui bonjour monsieur le président.
00:13:13 La déclaration de politique générale du premier ministre a donné lieu au jeu de rôle habituel,
00:13:19 c'est à dire que la majorité applaudit et l'opposition dénonce.
00:13:25 Au delà de ce jeu de rôle, qu'est-ce que ce discours peut changer dans le pays et dans la vie politique ?
00:13:37 Dans le pays déjà, est-ce que ça va avoir un impact selon vous dans l'opinion au delà du jeu de rôle ?
00:13:46 Merci beaucoup, merci pour votre invitation, je suis ravi d'être à nouveau face à vous.
00:13:52 Déjà je vous souhaite tous mes voeux, j'ai pas eu l'occasion forcément de vous le dire mais tous mes voeux.
00:13:57 Oui j'ai encore le temps, j'ai encore quelques heures, mais de vous les souhaiter, je pense que c'est aussi un...
00:14:04 on en parlait, il y a beaucoup de gens malades en ce moment, et de vous souhaiter pour vous, pour vos proches, une très belle année.
00:14:12 Une année, d'abord on va travailler ensemble, et pleine de beaux projets pour vous et vos familles.
00:14:18 Sur le jeu de rôle, oui je sais pas si... enfin j'entends ce que vous dites, pour moi, en tout cas de notre côté, on a vu un Premier Ministre...
00:14:30 c'est pas un exercice facile de faire une déclaration de politique générale, un Premier Ministre je pense qui a fait un exercice extrêmement difficile,
00:14:40 sur lequel, de notre point de vue, il s'en est parfaitement sorti, et il s'en est sorti non pas uniquement sur la forme, même si on connaît tous ses talents oratoires,
00:14:50 il s'en est sorti sur le fond, en imprimant la marque de ce qui nous semble essentiel nous à Renaissance, faire en sorte que la politique s'imprime dans le quotidien des Français.
00:15:00 C'est-à-dire vraiment cette notion du dernier kilomètre, d'ailleurs j'en ai parlé pendant ma prise de parole, c'est vraiment ce dernier kilomètre.
00:15:08 Peut-être sur la crise d'ailleurs, on y reviendra sur l'agriculture, c'est ce dernier kilomètre qui pêche aussi pour une partie.
00:15:16 Comment on fait pour que les politiques publiques que l'on vote ici soient vraiment incarnées, se réalisent au quotidien, impactent la vie de nos concitoyens ?
00:15:27 Et donc très concrètement, il a, je pense, eu un propos introductif qui me semble de bon ton, de redire l'histoire dans laquelle nous sommes,
00:15:36 ce que nous voulons porter de façon générale, et puis ensuite il a, sur chaque grand item, eu des réponses ou un calendrier très précis et très clair.
00:15:46 Après les oppositions doivent avoir une réponse intelligente à vous faire en 10 minutes après des propos du Premier ministre, donc là effectivement je trouvais ça très convenu en réalité.
00:15:59 Voilà, mais je trouvais que c'était un exercice extrêmement réfléchi et extrêmement mobilisateur pour nos députés.
00:16:08 Là je reviens avec ma casquette de président de groupe. J'ai trouvé que nos députés ont été emballés par le discours et puis le programme des prochains mois.
00:16:18 Oui c'est un programme effectivement très concret dans l'annonce, avec certaines questions, on y reviendra peut-être, mais bon, la taxe Lapin par exemple,
00:16:30 voilà c'est très bien de dire les gens payeront quand ils ne vont pas chez le médecin, mais comment les faire payer ? Il y a d'autres mesures qui sont annoncées,
00:16:39 mais on ne sait pas la fin de l'allocation de solidarité. Quand vous dites qu'il y a un calendrier très précis et des mesures très précises, nous on n'est pas sûr.
00:16:49 Alors on va vous demander sans doute de préciser certaines choses et en particulier sur la simplification par exemple.
00:16:58 Depuis le temps qu'on en entend parler, nous, enfin moi en tout cas vieille journaliste, je veux dire, est-ce que bon, ça nous fait un peu sourire ?
00:17:08 Il y a même eu un ministre de la simplification et le résultat n'est toujours pas là. Donc comment vous allez vraiment faire ?
00:17:15 Comment va faire le gouvernement et quel va être le rôle du Parlement dans tout ça ?
00:17:18 D'abord, pour qu'il y ait de la simplification, il faut déjà qu'il y ait une vision politique de vouloir faire de la simplification.
00:17:25 Faire de la simplification, très concrètement, ça s'incarne y compris dans le travail parlementaire.
00:17:30 J'ai eu une prise de parole hier mardi dans mon groupe en disant qu'il faut que nous arrêtions, nous ne devons plus porter des propositions de loi qui complexifient la vie des Français.
00:17:42 Ça doit être très concret. Donc il y a toujours des bonnes raisons pour créer une norme supplémentaire.
00:17:48 Plein de secteurs, on a dit, on travaille que sur du concret, que sur ce qui va impacter la vie de nos concitoyens.
00:17:56 Donc voilà une mesure concrète que peuvent prendre les députés. Arrêtez de porter des lois qui vont complexifier les choses.
00:18:03 Parce que la norme, elle s'installe aussi parce que nous-mêmes, nous sommes créateurs de normes.
00:18:07 Donc on simplifie les choses, c'est d'arrêter déjà de les complexifier.
00:18:11 Sur la première partie, vous m'avez dit "oui mais comment va s'impacter la taxe Lapin ?"
00:18:18 Bon d'abord c'est une déclaration de politique générale, donc là il n'est pas dans la mise en oeuvre.
00:18:26 Mais d'abord, Gabriel Attal que je connais bien, c'est quand même une récurrence qu'il a déjà pu porter dans moi ou d'autres,
00:18:36 en disant que c'est quelque chose qui pour lui est fondamental et je pense que c'est bien.
00:18:40 On trouve toujours les moyens d'organiser. Quand on cherche absolument des millions et des millions d'heures médecins,
00:18:48 on n'aura pas une augmentation du nombre de médecins des années, on va changer le numéro de scolosie,
00:18:55 il faut aller chercher ces heures, ces moindres paperasses, mais c'est aussi de faire en sorte que la demi-heure où un tel ou un tel n'est pas venu,
00:19:02 en fait elle ne doit pas exister cette demi-heure. Ou sinon elle doit être payée aux médecins.
00:19:08 Donc comment on va l'organiser ? On va regarder concrètement comment on le facture, mais je pense que c'est une piste supplémentaire
00:19:16 qui nous permettra de créer de l'heure face à un médecin. Donc moi ça me semble très bien.
00:19:22 Je pense que c'est pas du tout anecdotique. Ce qui est anecdotique c'est quand on a voulu faire penser que la médecine était gratuite.
00:19:29 Et au fond, quand on part du principe que les choses sont gratuites, non. On a besoin d'aller chercher de l'heure médicale,
00:19:39 ça coûte de l'argent et il faut que chacun le respecte. Et si on le respecte pas, et ben on le paye.
00:19:45 L'un des grands axes de la déclaration de politique généralière c'était le travail, avec notamment la volonté affichée de dé-smicardiser la France,
00:19:56 une nouvelle étape de la réforme de l'assurance chômage. Est-ce que vous entendez déjà là ce matin les inquiétudes des syndicats sur ces sujets-là ?
00:20:05 Et qu'est-ce que vous leur répondez que le plus important c'est l'activité à tout prix, qu'il faut permettre, inciter ceux qui, pour différentes raisons,
00:20:16 n'ont pas d'emploi à retourner vers l'activité ?
00:20:20 D'abord, je pense que c'est un tabou qu'il a levé et qui me semble très important. C'est un tabou en France, il n'y a pas qu'en France,
00:20:29 mais en France qui est un vrai tabou, c'est le fait que pour un patron, augmenter de 100€ supplémentaires à un salarié,
00:20:36 à la fin, celui-ci va toucher en réalité en net 23-24€ au maximum. On parle de gens qui gagnent le SMIC.
00:20:45 Et donc 100€, ça change la vie. Et donc là-dessus, parce qu'il y a moins d'aide, il y a moins de primes d'activité, parce qu'il y a des charges qui augmentent,
00:20:54 en réalité, pour vraiment augmenter le salaire, il faut mettre beaucoup, beaucoup plus d'argent et beaucoup d'entreprises n'ont pas les moyens de ça.
00:21:02 Donc je pense que c'est un tabou qui est largement partagé, qui fait que vous avez une grille des salaires qui est en train de s'écraser autour du SMIC,
00:21:10 parce que c'est là où il y a des avantages sociaux, parce que c'est au fond un référentiel. Et donc il faut qu'on puisse reconstruire sur la valeur travail
00:21:20 une grille de progression des salaires tout au long de la vie. C'est pas normal qu'on commence sa carrière au SMIC et qu'on la termine au SMIC.
00:21:28 Mais en fait, tout est fait pour qu'on reste au SMIC. Donc il faut que nous puissions remettre cela en cause.
00:21:36 Je pense que c'est bien qu'ils puissent lever ce tabou et qu'on puisse y travailler. Sur la deuxième partie, sur les syndicats, sur l'assurance chômage.
00:21:44 Bon, moi, vous savez, j'ai toujours eu cette position-là. Je pense que sur l'assurance chômage, j'ai toujours porté ça. Il faut être plus dur, je le dis et je l'assume.
00:21:54 Il faut être plus dur, donc plus accompagnant pour ceux qui perdent leur job. Tout de suite. De la formation, de l'accompagnement.
00:22:01 C'est pas facile de perdre son travail. Il faut aider tout de suite d'être beaucoup plus derrière celui qui perd son travail.
00:22:08 Qu'est-ce que tu veux faire ? Est-ce que telle ou telle ta formation doit être modifiée ? Qu'est-ce que tu as envie au fond de toi ?
00:22:15 Est-ce que tu es prêt à bouger ? Quelles sont tes attentes salariales ? Il faut que ce soit beaucoup plus accompagné. C'est ça qui doit faire France Travail.
00:22:23 Mais derrière, quand vous regardez la courbe, très clairement, il y a une reprise d'activité qui s'accélère, c'est contre-intuitif, qui s'accélère à la fin de vos droits.
00:22:34 On comprend bien que pour une partie des gens au chômage, la date de fin de droit va être la date de reprise du travail.
00:22:43 Donc ça, c'est pas acceptable parce que c'est ceux qui travaillent qui financent ceux qui ne travaillent pas.
00:22:48 Je rappelle que l'assurance chômage, c'est une assurance. C'est pas un revenu complémentaire, c'est une assurance. Et donc il faut que ça reste une assurance.
00:22:56 Parce que pourquoi ? Et là on va faire, on va reboucler votre question. Plus il y aura de personnes au chômage, plus il faudra payer de charges sociales,
00:23:06 et moins ceux qui sont au SMIC ou autre pourront avoir un différentiel important entre le brut et le net.
00:23:12 Donc on met, et ça c'est le cœur du projet que nous portons, le travail doit plus payer, doit mieux payer. Le travail est au cœur.
00:23:23 C'est ça qui finance notre modèle social. S'il n'y a pas de travail, il n'y a pas de modèle social. On a un modèle social exigeant,
00:23:28 pour ça il doit y avoir plus de travail, c'est pour ça qu'on a fait la réforme des retraites, c'est pour ça qu'on dit qu'il faut travailler plus tout au long de sa vie.
00:23:34 C'est un modèle qui se tient.
00:23:37 Bonjour, Adrien Calant, l'agence France Presse. Dans votre groupe, je crois que l'aile gauche est un peu inquiète d'un certain nombre d'annonces d'hier,
00:23:44 en particulier sur le logement et la loi SRU. Est-ce que vous avez un problème d'unité de la majorité sur cette mesure ?
00:23:51 Est-ce que vous vous attaquez un peu à un totem de la gauche en voulant vous attaquer à cette loi SRU sur le logement social ?
00:23:58 Alors écoutez, j'ai pas les mêmes retours. J'ai vu et eu beaucoup de députés qui ont bien accueilli le discours du Premier ministre.
00:24:09 Sur le logement, on va être très clair, il nous faut un choc de l'offre. On ne construit plus en France. Le problème n'est pas de savoir si c'est bien ou c'est pas bien,
00:24:16 c'est qu'il n'y en a pas. Donc il faut un choc de l'offre. Il y a plein de domaines sur lesquels il faut transformer notre politique du logement.
00:24:24 On l'a déjà commencé. Nous, on porte plusieurs propositions de loi, vous savez, sur lesquelles on a travaillé et on continue à travailler.
00:24:31 Vous les connaissez, je vais peut-être pas faire le... Vous savez, entre autres, on a Airbnb qu'on vient de terminer, mais on a aussi transformé des bureaux en logement.
00:24:39 Ça, c'est en train d'arriver. Et puis on a l'idée tout simplement de transformer la fiscalité et de faire en sorte qu'on construise plus.
00:24:48 Il y a trois semaines, maintenant, j'étais en Seine-Maritime avec deux de mes députés de Seine-Maritime, Damien Adam et Annie Vidal, et on a fait une rencontre
00:24:57 avec une dizaine de maires sans étiquette. J'en ai posé la question très directement. Pourquoi vous ne construisez pas ? Plein de réponses. Je ne vais pas vous faire le détail.
00:25:08 Mais c'est intéressant. La première réponse qu'ils m'ont tous fait, c'est pour nous, quel est l'intérêt de construire en réalité ? Nous, on veut participer au peuplement de notre commune.
00:25:18 Et donc on veut pouvoir déterminer qui habite dans la commune. Et donc je pense que la réponse, l'attribution des logements sociaux, la première attribution à la main du maire
00:25:31 qui connaît bien sa population, moi, me semble une bonne chose et va peut-être donner l'idée supplémentaire ou la volonté supplémentaire à un maire de construire.
00:25:42 Quand vous êtes dans une commune de 300 ou 400 ou 500, 1000, 2000 habitants, le maire, ce n'est pas son job d'être maire. Il a un travail à côté. Il rentre le soir, il arrive à sa mairie
00:25:52 et il travaille, il fait sa deuxième journée. Dès qu'il va déposer un permis de construire, déjà il faut déposer le permis de construire, déjà des recours pendant 3-4 ans.
00:26:00 Ça ne va pas, mais vous savez très bien, déposer un permis de construire, tout le monde vous déteste autour. Donc déjà c'est une source d'impopularité, une source d'inconfort.
00:26:10 Si le projet sort quand même après beaucoup de problématiques, sort de terre, certains qui me parlaient me disent "c'est peut-être notre successeur qui va l'inaugurer, ce ne sera même pas nous".
00:26:24 Et je me dis "mais au fond, quel est mon intérêt moi de le faire ? Quel est l'intérêt d'avoir autant de difficultés pour sortir un projet si au fond, ce n'est pas une partie à la main du maire, du conseil municipal ?
00:26:38 Donc ça je crois que ça va débloquer. Même chose, la construction, la classe moyenne, elle doit pouvoir aussi se loger. Et donc si vous ne faites que du logement social,
00:26:50 que pour ceux qui sont en grande difficulté, en réalité on arrive à ce qu'on est, ce qu'on contribue. Il faut, dans une ville, il faut de tout.
00:27:01 Des logements sociaux pour des gens en difficulté et des logements pour les personnes intermédiaires, les revenus intermédiaires comme nos policiers,
00:27:12 comme nos gendarmes, comme nos infirmières, voilà, tous ceux qui n'arrivent plus souvent à se loger en centre-ville.
00:27:20 Vous avez partiellement répondu à la question que je voulais vous poser, c'est-à-dire les recours quand un maire ou un promoteur veut construire,
00:27:29 il y en a pour 3-4 ans avant d'avoir son projet abouti. Comment on lutte contre ça ?
00:27:36 Même chose, même déplacement. J'ai rebondi toujours sur cette scène maritime. Un maire me dit "Vous avez fait une loi pour ces méga-usines de batterie, une Formule 1".
00:27:52 Il dit "C'est une loi Formule 1, on va construire hyper rapidement". Il me dit "Par contre, je me pose la question, c'est comment on va loger les gens qui sont à l'intérieur de l'usine ?".
00:28:00 Il dit "C'est une usine, on va la sortir très vite, mais on n'a pas changé la loi autour pour construire les logements".
00:28:05 Il dit "Monsieur le député, je pense qu'on va avoir un vrai problème, vous allez avoir une très belle usine, il n'y aura pas de travailleurs à l'intérieur".
00:28:13 Donc il faut qu'on puisse accélérer les délais. Les recours peuvent être justifiés, ils doivent être là, parce qu'évidemment on est dans un état de droit.
00:28:20 On sait très bien qu'on a énormément de recours abusifs, on a beaucoup de recours qui empêchent la volonté de construire.
00:28:27 Et les Français nous demandent une chose, "Je veux un toit". C'est un besoin primaire. Donc il faut que nous accélérions, et c'est ce qu'a annoncé le Premier ministre.
00:28:36 Oui, François Gervais, Résilience Politique. Vous venez d'évoquer le rôle des maires. Le Premier ministre a parlé de décentralisation hier dans son discours de politique générale.
00:28:50 Est-ce que vous avez des projets là-dessus ? Il y a une réflexion avec Éric Woerth. Est-ce que vous avez des projets de décentralisation sur ce thème ?
00:29:04 Alors, moi je parle évidemment beaucoup avec Éric Woerth. Vous avez raison, pour nous c'est central le travail qu'il va rendre dans les semaines qui viennent.
00:29:12 La réflexion elle n'est pas de l'affichage, il faut décentraliser, décentraliser. Je pense que c'est déjà un sujet un peu caduque. C'est de l'efficacité.
00:29:21 Qui prend les décisions ? Qui assume les décisions ? Comment on arrive entre le moment où on prend la décision et la traduction sur le terrain, comment on fait pour que ça aille plus vite ?
00:29:31 Donc le travail d'Éric Woerth à l'heure actuelle c'est de remettre à chaque échelon d'organisation une prise de décision. Qui prend les décisions ? Et comment elles s'impactent directement dans la vie de nos concitoyens ?
00:29:46 C'est ça le sens du travail que fait Éric Woerth. Donc notre problème il n'est pas de décentraliser, il est de rendre efficace une compétence.
00:29:54 Là on a trop de compétences qui sont dispersées un peu partout et quand c'est dispersé un peu partout, ce n'est absolument pas efficace, on ne sait pas comment se prendre la décision et donc ça prend du temps.
00:30:04 Être plus rapide, dire voilà qui va faire quoi. C'est ça l'axe de travail d'Éric Woerth et nous on s'inscrit évidemment, le groupe Renaissance s'inscrit dans ce travail.
00:30:13 Il auditionne différents députés en fonction de leurs compétences et de leur expertise et moi je fais un point tous les mois avec lui.
00:30:21 Elsa ? Oui Elsa Mondangava pour la chaîne parlementaire. Une question un peu plus politique. Qu'est-ce que vous répondez à ceux qui hier dans la déclaration de politique générale de Gabriel Attal ont entendu un discours de droite ?
00:30:33 Il y en a parmi les députés de droite, il y en a parmi les députés de votre camp et puis il y en a évidemment parmi les députés de gauche.
00:30:39 Moi je vais être un peu... Je pense que la question d'avant était très politique en fait. Et ça celle-là je me sens plus polémique. Ce n'est pas tout à fait pareil.
00:30:47 Ouais écoutez après chacun... Moi je n'ai pas ce logiciel là. Je suis devant vous, vous le savez, je n'ai pas ce logiciel là de gauche, droite, centre, de l'espace ou de la terre.
00:30:57 Ce n'est pas mon logiciel. Mon logiciel c'est est-ce que c'est efficace pour les français ? Oui ou non ? Est-ce que les français l'entendent et se disent ça va changer concrètement notre vie ?
00:31:06 J'étais encore la semaine dernière avec des agriculteurs de Charente et puis une discussion avec les différents représentants de la FNSA cette semaine.
00:31:17 Ce qu'ils nous demandent, on va y venir sûrement, ils nous demandent de l'efficacité, ils ne nous demandent pas c'est de gauche ou de droite.
00:31:22 Ils disent j'ai besoin de cette subvention, je veux qu'elle s'impacte plus vite. Vraiment je vous le dis, je sais que je n'y arriverai jamais, mais je vous le dis quand même c'est un combat.
00:31:32 Cette grille de lecture, je crois qu'elle n'existe pas chez nous en fait. Ca ne veut pas dire qu'on n'a pas des sensibilités, on n'a pas des cultures, mais la lecture elle n'est pas gauche droite. Vraiment.
00:31:44 Au sein de Renaissance, c'est pas comme ça que ça marche.
00:31:47 Bonjour, Charenturien Tomaka pour RFI. Je voulais savoir ce matin, Gérald Darmanin a répondu sur les lignes rouges à ne pas franchir.
00:31:55 Bon, il y a eu 18 interpellations du côté de Rungis ce matin. Pour vous, quelles sont les lignes rouges que les agriculteurs ne doivent pas franchir jusqu'où on peut les laisser aller ?
00:32:04 Je l'ai dit aussi très tôt. D'abord, un, dire que les comportements qu'ils ont sont très dignes. L'immense majorité d'entre eux manifestent de façon très digne et donc les forces de l'ordre,
00:32:17 elles doivent être là pour les encadrer et les protéger. On se souvient du drame qu'on a connu la semaine dernière. Elles sont là pour les encadrer. Après, je l'ai dit et donc je le redis,
00:32:30 qui bloque à l'heure actuelle ? Ils ne vous bloquent pas à vous, à nous. La vie, elle continue. Ils bloquent ceux qui viennent bosser sur Paris, pour parler de Paris.
00:32:41 Ils viennent bloquer ceux qui, en fait, n'ont pas d'autre choix que de prendre leur voiture ou de prendre leur camion pour venir bosser sur Paris. Ils bloquent ceux qui font tourner l'économie.
00:32:53 Et moi, je le dis, le vrai risque, c'est un mouvement très populaire, les agriculteurs. Les gens entendent. Le gouvernement se saisit, veut trouver une réponse.
00:33:03 La majorité est à leur écoute et on est à leur écoute, je suis à leur écoute pour trouver des solutions qui sont quand même sur des pannels très larges.
00:33:12 Le vrai risque, c'est que ça peut devenir impopulaire. Et je leur dis, attention, je comprends qu'il y a une... pour eux, il y a une date qui est importante qui est jeudi prochain,
00:33:21 jeudi un blocage qui empêche les gens d'aller travailler, qui empêche les gens d'aller gagner leur vie, qui complique leur vie, peut devenir impopulaire.
00:33:29 Alors que c'est un mouvement déjà populaire. Oui, le gouvernement a entendu, oui, nous avons entendu, il faut qu'on trouve des solutions.
00:33:35 Il y a déjà un calendrier qui est tout de suite jeudi, un deuxième calendrier jusqu'au salon de l'agriculture et plus généralement sur le premier trimestre,
00:33:44 comme on fait pour changer concrètement la vie des gens.
00:33:48 Oui, bonjour M. Bayard. Le gouvernement semble totalement paralysé par son absence de majorité. Est-ce que vous pensez, absolument, est-ce que vous pensez qu'il a une chance d'y parvenir ?
00:34:00 Nous avons reçu récemment par exemple Olivier Marlex. On peut savoir que les Républicains, est-ce que vous croyez que les Républicains vont arriver éventuellement à se joindre à la majorité à Renaissance ?
00:34:11 Est-ce que vous travaillez en permanence sur l'éventuelle construction d'une majorité pour que le président de la République puisse éventuellement continuer d'être actif,
00:34:21 s'il toutefois il y parvient avant évidemment 2027 ?
00:34:26 Écoutez, j'ai bien fait de venir, parce que si effectivement Olivier Marlex veut nous rejoindre, c'est une vraie info.
00:34:34 Bien, la situation elle est très claire. Elle a été choisie par les Français en juin 2022. Nous avons une majorité relative, une majorité qui ne peut pas se construire en dehors du bloc central que nous représentons.
00:34:45 Et donc c'est à nous d'aller chercher des majorités texte par texte. Je le redis, on n'a jamais voté autant de textes.
00:34:51 D'ailleurs, je vais rebondir sur ce que vous avez dit tout à l'heure, il nous faut des textes qui imprègnent et pas créer de la norme.
00:34:57 Voter un certain nombre de textes, ça ne doit pas être contre-productif par rapport à l'avis des Français.
00:35:02 Mais je le note, nous n'avons jamais voté autant de textes que depuis 2022.
00:35:07 Et ces textes d'ailleurs, vous suivez parfaitement l'actualité parlementaire, ils se votent souvent avec une très large majorité.
00:35:15 Moi, mon travail, il est de construire des majorités texte par texte. C'est ce que nous faisons depuis juin 2022.
00:35:22 Ce n'est pas facile, ce n'est pas évident. Vous savez bien, vous les Français, vous voyez les résultats des textes.
00:35:28 Vous savez bien que ça se construit amendement par amendement, et donc c'est compliqué à construire.
00:35:33 Mais c'est la situation dans laquelle nous ont mis les Français, et moi je l'assume pleinement, ils en sont satisfaits d'ailleurs.
00:35:39 J'ai un sentiment qu'ils sont satisfaits du fait que nous n'ayons pas une majorité absolue, mais que nous soyons à la manœuvre.
00:35:45 Donc moi j'applique ce que nous ont demandé des Français, de faire en sorte de trouver des majorités.
00:35:50 Qu'on va constituer texte par texte. Ca veut dire quoi ? Ca veut dire des textes plus courts, des textes avec un objet politique,
00:35:57 et qui identifient parfaitement une majorité à l'assemblée pour pouvoir le voter. Voilà.
00:36:02 C'est triptyque indispensable.
00:36:05 Jean-Michel.
00:36:07 Oui, bonjour Jean-Michel Dami, Nouvelle Economiste. A propos du pacte vert, c'est un ensemble de législation qui programme une réduction de la production agricole.
00:36:16 Il y a différents systèmes, déjà cher en sortie, en public, mais c'est tout un système.
00:36:22 Est-ce que vous êtes prêt à revoir ce pacte vert à Berlin, pas à Paris ? Les Verts commencent à se poser la question.
00:36:30 Et est-ce que vous allez en parler à votre homme au Parlement européen, Pascal Canfin, qui a voté tous ces textes ?
00:36:36 Est-ce que vous avez une réflexion sur ce sujet ?
00:36:39 Je pense que dans ces cas-là, dans les grandes difficultés dans lesquelles est l'agriculture, il faut revenir aux basiques.
00:36:47 Qu'est-ce qui est important pour nous ? Souveraineté alimentaire, c'est essentiel. C'est d'abord ça. Il faut que nous ayons de quoi manger, c'est bête, hein,
00:36:57 mais de quoi manger et de manger français. Donc un, souveraineté. Comment on assure notre souveraineté ?
00:37:03 Deux, la production de qualité, c'est le cas. Il faut qu'on la garantisse aux français, c'est ce qu'ils veulent.
00:37:09 Par exemple, une des revendications dont ne vous parle pas beaucoup la FNSEA, c'est de revenir sur tous les produits phyto.
00:37:16 Ça, pour nous, c'est une ligne rouge. Ça, c'est une ligne rouge. On a toujours dit, on ne remplace pas une molécule tant qu'on n'a pas de solution,
00:37:23 mais hors de question de revenir en arrière quand on a une solution, en dehors de la chimie, hein, qu'on soit bien clair.
00:37:30 Donc la discussion, elle est comment on fait pour assurer notre souveraineté, de produire plus dans de bonnes conditions, de bonnes qualités,
00:37:45 tout en assurant un revenu normal, équitable à nos agriculteurs. Et donc en fait, le deal, le Green Deal européen, il doit retracer tous ces points.
00:37:56 Moi, j'ai lu le document. 90% des points me vont bien. Et puis il y a des points sur lesquels on va devoir revenir dessus.
00:38:05 Déjà, cher, vous en avez parlé. Sur les œufs sucres, les conditions d'importation nous semblent pas acceptables.
00:38:19 Et puis, sur plus généralement sur la trajectoire sur laquelle nous sommes et le remplacement des molécules, je pense que ça fait partie des points sur lesquels il nous faut absolument un accord.
00:38:30 Et en tout cas, on est très, on sera très regardé par les agriculteurs.
00:38:34 Sur l'agriculture aussi, Stan ?
00:38:37 Est-ce qu'il manque pas justement un peu une idée aussi du modèle et du type d'agriculture que vous voulez ? Quelle population agricole ?
00:38:44 On a quand même une décrue depuis des années. Là, si ça continue, on est à 400 000. Dans 5 ou 10 ans, on sera à 200 000.
00:38:51 Est-ce que vous avez un objectif en termes de population agricole ?
00:38:55 C'est la vraie question. Un, souveraineté. Notre objectif, il doit être, comme on a fait pour l'industrie, notre objectif, il doit être d'assurer notre souveraineté avec la qualité qu'exigent les Français et que nous devons délivrer.
00:39:11 Deux, d'un point de vue plus général. On est dans une concurrence mondiale et faire croire qu'on serait une île, comme peut le faire le Rassemblement National ou parfois même l'extrême gauche, ce n'est pas vrai.
00:39:27 Une grande partie de nos exportations de lait, de porc, nos agriculteurs ne pourraient pas vivre sans ces exportations.
00:39:36 On a besoin d'avoir de la compétitivité et de trouver de la compétitivité pour continuer à avoir un modèle économique viable pour notre agriculture.
00:39:45 Notre agriculture est une agriculture d'excellence. Il faut que nous continuions à prôner cette excellence. Mais il faut que le prix soit juste.
00:39:53 Et pour ça, il y a une réflexion à avoir sur le modèle de notre agriculture. Moi, je le dis, je mets les pieds dans le plat.
00:40:03 D'ailleurs, dans le projet de loi que nous allons porter, la loi de programmation, on va la renforcer. Mais il y a comment des jeunes agriculteurs s'installent ?
00:40:13 Une réflexion économique, tout simple. Quand un jeune agriculteur arrive, il s'installe, il prend 600 000 euros d'emprunt sur sa tête avec 40 vaches.
00:40:26 Vous savez quoi ? Toute sa vie, il vivra avec au mieux un SMIC. Toute sa vie. 600 000 euros d'emprunt pour vivre toute sa vie avec un SMIC.
00:40:34 Ça ne peut pas marcher. Ça ne peut pas marcher. Donc il faut que nous revoyons aussi notre organisation agricole. Mais c'est pas moi ici qui vais la tracer.
00:40:46 C'est avec nos agriculteurs, avec leurs représentants, comment on fait pour qu'on s'assure et de la qualité et de la compétitivité.
00:40:55 Et pour ça, probablement, le modèle, il faut l'accompagner. Le modèle qu'on a connu, de la transmission, au fond, strictement familiale.
00:41:04 Je pense qu'on va passer à autre chose. Et à nous de l'accompagner.
00:41:09 Je voudrais en revenir aux normes de l'agriculture qu'on a vu apparaître ces derniers jours. La liste des normes imposées aux agriculteurs.
00:41:18 Le jour où il faut semer, l'interdiction de nettoyer les fossés, enfin tout ce que vous voulez. Il y en a, je crois, une centaine.
00:41:25 Comment se fait-il que personne n'ait donné l'alerte ?
00:41:29 Alors c'est pas tout à fait vrai parce que le formulaire des haies qu'on vous a montré, en fait, moi, les agriculteurs, là, j'étais dans l'héros avec mes députés,
00:41:39 François Cristol, Patrick Vignal et Philippe Sores, on était dans une exploitation et on m'a donné le document des 14 normes de haies.
00:41:50 Pourquoi il y a 14 normes ? C'est ça qui est intéressant. Chacun a son code, chacun est dans son silo.
00:41:55 En fait, quand vous les prenez individuellement, elles se justifient toutes. Mais chacun a son silo.
00:42:00 Plus profondément, pourquoi nos agriculteurs qui font totalement un autre métier, ils plantent des haies ?
00:42:07 Bien sûr, ils pensent que c'est mieux, c'est pour l'environnement. Ce ne sont pas des paysagistes, ce sont des agriculteurs. Ils plantent des haies pour gagner leur vie.
00:42:14 Parce qu'il y a une subvention et qu'ils peuvent récolter la subvention.
00:42:17 Et donc au fond, on va leur dire "non mais il faut que tu... ça devient presque une activité annexe d'entretenir ces haies".
00:42:24 Ils l'acceptent, mais à ce moment-là, il faut que ce soit une activité annexe.
00:42:28 Quand vous faites une activité annexe, ce n'est pas aux conditions et ça ne doit pas être taillé au moment où eux ont le cœur de leur activité.
00:42:35 Donc, ce que nous pensons, c'est qu'il faut arrêter de travailler en silo, décider une norme sur les haies.
00:42:44 Par exemple, pour prendre l'exemple des haies, une seule norme et c'est celle-là qui s'applique.
00:42:49 Et qu'est-ce qui est le plus important ? C'est qu'ils plantent des haies ou bien qu'elles soient taillées exactement au moment où le code de l'environnement leur dit qu'il faut tailler.
00:42:58 Nous, on pense que le plus important, c'est d'abord qu'ils plantent des haies.
00:43:01 Donc, on va revenir à l'essentiel de ce qui nous semble essentiel.
00:43:04 Et donc, c'est ça qu'on va faire, simplifier, avoir un chef de file qui déterminera l'organisation de la norme.
00:43:11 On revient à ce qu'on a dit tout à l'heure sur la mission Eric Wörth.
00:43:15 C'est pareil, chacun au fur et à mesure travaille dans des silos.
00:43:19 Et plus vous montez, plus vous faites une administration.
00:43:21 C'est pareil dans les grandes boîtes.
00:43:23 Plus vous avez du monde dans un service, plus il crée lui-même son activité, son autofonctionnement.
00:43:28 C'est ça qu'on est en train de vivre.
00:43:30 Chacun travaille avec des choses très justes, mais qui correspondent à sa perception et sa mission.
00:43:36 Ça, il faut qu'on arrête.
00:43:38 J'ai répondu à votre question ?
00:43:40 Qu'est-ce qui me manquait ?
00:43:42 La date imposée pour ce mai.
00:43:54 Par exemple, on a aussi les pendages, par exemple.
00:43:58 Disons en fonction des différentes maisons.
00:44:02 Les nettoyages des fossés.
00:44:04 Nous, ce qui nous semble le plus important, c'est est-ce que c'est la date qui est essentielle ou bien c'est le fait que ce soit fait.
00:44:12 Je crois que ce qui est important, c'est que ce soit fait.
00:44:15 Et donc, on fasse confiance à ceux qui font, pour qu'ils fassent au mieux.
00:44:18 Est-ce que ce sera parfait ? Probablement pas.
00:44:20 Mais est-ce que c'est mieux que ce soit fait ou que de ne pas faire ?
00:44:24 On dit oui, il faut que ce soit fait.
00:44:26 Donc, ce qu'on va mettre, c'est de la simplification, avec un chef de file, et qu'il redonne la main à ceux qui font.
00:44:32 C'est ça le travail qu'on va avoir à faire dans les semaines et les mois qui viennent.
00:44:37 Pour la date des semis, je vote en touche, je suis député de Paris.
00:44:44 Pareil, je suis député de Paris.
00:44:48 C'est pas moi qui donne d'ici les dates où on doit planter.
00:44:53 C'est à ceux, les agriculteurs, ceux qui vont être responsables de leur production, c'est à eux de déterminer quand est-ce que c'est la bonne date.
00:44:59 Jacques Hébert, travailleur indépendant.
00:45:05 Donc, hier, quand on écoutait le Premier ministre, on a bien compris que les Européennes étaient en ligne de mire.
00:45:11 Il s'est attaqué directement au Rassemblement national et aux écologistes.
00:45:16 Et bien, sur la France insoumise. On sait qu'ils feront probablement peu de voix aux Européennes.
00:45:21 Mais on a compris aussi que le Premier ministre est désormais le tête de liste, je dirais, des macronistes pour la prochaine élection.
00:45:29 Pourquoi est-ce que vous avez autant de mal à trouver un tête de liste, celui-là officiel, pour l'élection présidentielle européenne ?
00:45:39 Donc, oui, sur les premières questions, l'Europe c'est notre ADN. C'est la vraie différence qu'on a avec les parties représentées à l'Assemblée nationale.
00:45:49 En tout cas, nous, c'est pour l'Europe, porter l'Europe, c'est mon engagement personnel sur l'Europe et donc on l'assume pleinement.
00:45:58 Y a-t-il du mal pour trouver une tête de liste ? En réalité, on n'a pas de mal pour trouver une tête de liste.
00:46:04 On ne l'a pas encore annoncée, ce qui n'est pas tout à fait la même chose. Ce qui n'est pas tout à fait la même chose.
00:46:09 Mais on a un cadencement, une cadence, c'est-à-dire, on le dirait, fin janvier, début février, et ensuite on a...
00:46:16 C'est évidemment pas moi de vous l'annoncer, mais on n'a aucun mal à trouver une tête de liste.
00:46:23 Et on est en train de s'organiser avec les différents partis partenaires, comment on monte la liste, comment on l'organise, comment on crée en temps masqué.
00:46:31 Vous avez peut-être le sentiment, mais en fait on travaille depuis des semaines et des semaines sur la campagne européenne,
00:46:37 qui est une campagne pour nous fondamentale. On ne l'improvise pas. Y a pas d'improvisation.
00:46:41 Et ne vous inquiétez pas, on sait très bien comment ça va se passer. Et oui, on a déjà une tête de liste.
00:46:48 Sur les européennes encore ? Oui ? Non ? Alors juste sur les européennes, c'est vrai que comme Jacques le disait,
00:46:54 le Premier ministre dans sa réponse hier a surtout parlé, enfin une réponse sur l'agriculture et a en particulier ciblé le Rassemblement national.
00:47:01 Est-ce que vous espérez, est-ce que même vous misez sur le fait que cette campagne européenne soit un moment de clarification
00:47:08 de la position des uns et des autres, à la fois sur l'Europe, mais aussi sur un certain nombre de sujets nationaux ?
00:47:12 Est-ce qu'elle peut, est-ce qu'elle doit servir à ça ? Et est-ce que c'est ça qui peut peut-être vous permettre...
00:47:17 On voit que dans les enquêtes d'opinion, pour l'instant au moins, le Rassemblement national caracole en tête.
00:47:22 Est-ce que c'est ça qui peut vous permettre peut-être de changer un peu la donne ?
00:47:25 Oui, je pense très clairement. D'abord, une élection, elle est jamais jouée à 6 mois, 8 mois à l'avance.
00:47:31 J'ai vu en 2020 à Paris comment ça se passait. Donc ne jamais oublier qu'il y a un dynamisme de campagne, une dynamique,
00:47:39 et que les Français seront appelés à se prononcer sur un projet européen qui devra être parfaitement connu d'eux,
00:47:46 il y aura pour ou contre l'Europe, avec des différences dans le contre, du Frexit au "j'aime pas l'Europe".
00:47:53 Mais il y aura un bulletin de vote pour l'Europe comme elle est, qu'on l'améliore, mais qui est au cœur du projet politique que nous portons.
00:48:03 Et pour ça, il n'y aura que nous. Et donc je crois qu'on sera parfaitement identifiés.
00:48:08 Et donc oui, entre les sondages, parfois qui sont un peu d'humeur à l'heure actuelle, on les regarde, je ne dis pas qu'on ne les regarde pas,
00:48:16 et des Français qui vont se lever le dimanche matin pour venir voter, moi je pense que cette campagne, elle montrera que les Français sont attachés à l'Europe.
00:48:30 Et je suis assez optimiste en fait pour cette campagne.
00:48:32 Il n'y aura peut-être pas que vous quand même, parce que la liste Glucksmann sera quand même très propre pour Européennes.
00:48:38 Vous savez, quand vous êtes contre l'économie de marché, je ne suis pas sûr que vous soyez pour l'Europe,
00:48:42 mais bon, si le simple fait d'être député européen vous dit que vous êtes pour l'Europe, chacun sa grille politique.
00:48:49 Mais je pense que je suis heureux que la campagne arrive, parce qu'il va devoir sortir des couvertures de journaux et expliquer sa vision.
00:49:00 Et que ce sera intéressant de voir un peu sur ce sur quoi il a travaillé depuis 5 ans.
00:49:04 Oui, il y a une grève de l'éducation nationale demain qui va être apparemment assez massive.
00:49:10 Est-ce que vous pensez que la ministre peut tenir après ces débuts catastrophiques ?
00:49:15 Apparemment, nos retcons, certains en doutent. Est-ce que vous sentez le doute gagner vos rangs sur son sort ?
00:49:21 Le choix des ministres, c'est le choix du Premier ministre et du Président de la République.
00:49:25 Moi, je ne m'insère jamais dans les choix des équipes. La présidence du groupe, ce sont mes équipes. Je choisis des équipes.
00:49:35 Je crois que c'est important. C'est comme ça que ça fonctionne. C'est pareil.
00:49:38 Et on travaillera avec le ou la ministre dans chaque domaine qu'aura choisi le Premier ministre et le Président de la République.
00:49:45 Très clair, très simple. Je ne m'immisce jamais là-dedans.
00:49:48 Si on me demande mon avis, je le donne. Pas vous, mais je le donne. Et on me le demande.
00:49:55 Mais voilà. Chacun doit être dans ses responsabilités. Je rebondis encore sur ce qu'on a dit.
00:50:01 On ne doit pas se mêler de tout. Chacun doit être là où il doit être, faire en sorte de travailler pour les Français ce sur quoi il a été élu ou choisi.
00:50:12 Ça me semble essentiel. Moi, je n'ai pas affaire de commentaires politiques sur les uns et des autres.
00:50:16 Ce qu'on a, c'est à délivrer une politique pour l'éducation nationale. Voilà. Point.
00:50:21 — Sur l'éducation nationale, Gabriel Attal a fait un passage plutôt remarqué. Certains enseignants ont même regretté que, finalement, ils partent si vite.
00:50:30 En revanche, ce qu'il a dit hier sur la tenue unique, le service civique, a commencé à susciter quelques réactions.
00:50:38 Sur le thème, c'est de l'argent, c'est de la logistique. Est-ce qu'il ne voudrait pas mieux mettre ça, finalement, dans des postes d'enseignants, dans des heures de cours, etc. ?
00:50:49 Et donc on voit bien qu'il y a une philosophie de l'éducation à travers la question de la tenue unique, du service civique.
00:50:57 Mais est-ce que ce sont des moyens que vous considérez, vous, pour des raisons de cohésion, bien utilisés ?
00:51:06 Est-ce qu'il ne devrait pas être mieux utilisé, cet argent, ce temps ? C'est ce que certains syndicats commencent à dire du côté de l'éducation. Est-ce que c'est la priorité ?
00:51:16 — Oui, il y a un projet politique quand on fait l'éducation nationale. Oui, c'est vrai. C'est pas un gros mot.
00:51:22 Moi, je mets pas mes enfants dans une institution pour qu'elle les occupe. Elle est là pour leur apprendre, transmettre.
00:51:30 Et il y a un mode de fonctionnement d'apprendre à devenir des citoyens. Oui, moi, je suis favorable à l'uniforme, j'ai toujours dit.
00:51:39 On l'a expérimenté. On l'expérimente. On verra les résultats, d'abord. On regarde comment ça se passe.
00:51:44 Mais pour ça, il faut qu'il y ait un projet éducatif local qui fonctionne, c'est-à-dire que l'ensemble de la communauté éducative d'un établissement
00:51:50 se saisisse de l'uniforme. On dit pas uniforme, on dit un habit unique, une tenue unique. D'ailleurs, ce qui est bien mieux qu'uniforme, vous avez raison,
00:52:03 c'est une tenue unique. Mais il faut que l'ensemble de la communauté éducative se saisisse de ça, sinon ça marche pas.
00:52:11 Donc voilà, oui, ça coûte de l'argent, tout coûte de l'argent, mais pour nos enfants, ça me semble important.
00:52:19 Pour le service national universel, c'est un projet que porte le groupe Renaissance. Nous souhaitons une généralisation.
00:52:26 On pense que c'est... On l'a pu le démontrer. Je suis allé voir moi-même plusieurs promotions du service national universel.
00:52:33 Ça nous semble un excellent programme et il faut qu'il soit généralisé. Pas facile à faire. Ça coûte de l'argent, vous avez raison.
00:52:39 Mais éduquer nos jeunes à la citoyenneté, il faut qu'on trouve les moyens pour faire. Et donc on les trouvera et on se donne l'objectif de 2026.
00:52:49 Sur les postes, je vais pas vous laisser dire ce que vous venez de dire. En fait, les postes, ils sont ouverts. Ils sont ouverts, les postes.
00:52:57 C'est pas un problème d'argent. C'est qu'on a du mal à recruter des enseignants. Mais il y a l'argent, il y a les postes.
00:53:02 J'ai la même chose avec les polygiés, t'sais, à Paris. On n'arrive pas à recruter non plus, mais il y a les postes.
00:53:07 Donc on a augmenté les salaires, les traitements plus exactement des enseignants. Plus aucun enseignant ne commence à moins de 2000 euros en France.
00:53:17 Je rappelle quand nous sommes arrivés aux affaires en 2017, c'était 1700 euros. Vous voyez déjà l'effort important et avec une vraie progression dans les carrières.
00:53:26 Je crois que l'enseignant qui commence sa carrière et qui finit sa carrière enseignant, je pense que c'est aussi un modèle.
00:53:34 On parlait tout à l'heure de l'agriculture, de ce qui va changer. Je crois que c'est quelque chose qui va changer.
00:53:38 De plus en plus, ça va être des enseignants qui viennent en deuxième partie de carrière, peut-être parce qu'ils ont fait 10 ans, 15 ans en entreprise,
00:53:46 ils ont envie d'autre chose, de porter autre chose. Et donc nous, il faut qu'on puisse mieux les accueillir avec des rémunérations, vous avez raison, cohérentes,
00:53:54 avec un système d'accueil dans les écoles. Vous savez que c'est très lourd quand même le système, pour changer d'une école à l'autre.
00:54:02 Il faut que tout ça, on simplifie. Parce qu'en fait, les bons enseignants, c'est la valeur ajoutée de notre école. Et donc il faut qu'on valorise ça.
00:54:12 Donc il y a encore une grosse réforme qu'on a à faire de l'éducation nationale, d'être plus souple, d'être plus à l'écoute des besoins des enseignants.
00:54:19 Mais je ne veux pas laisser dire qu'on n'a pas mis l'argent, qu'on ne continue pas à mettre l'argent sur les postes. On cherche des enseignants.
00:54:26 Tous ceux qui veulent venir dans cette belle profession, ils sont les bienvenus.
00:54:31 Un peu de pédagogie aussi quand même. On leur apprendra la pédagogie aussi.
00:54:37 Alors c'est ce qu'annonçait aussi le Premier ministre. C'est évidemment venir sur une école normale. Ce qu'on a connu auparavant, il faut former, être enseignant,
00:54:48 ça ne s'improvise pas. Être face à une classe, ce n'est pas facile. Et que tout le monde n'a pas un talent naturel pour être face à la classe, ça s'apprend.
00:54:57 Ça s'apprend, on apprend à apprendre. Et donc je crois que c'est bien.
00:55:04 On sait pourquoi ça s'est dégradé dans les années précédentes. C'est qu'on manquait tellement d'enseignants qu'on voulait les mettre le plus tôt possible devant les élèves.
00:55:12 La peur de la classe sans prof, c'est une peur qui a paralysé longtemps l'éducation nationale. D'ailleurs il en a parlé aussi, hein, dessus.
00:55:21 Il faut absolument qu'on puisse faire en sorte qu'il y ait évidemment un enseignant devant chaque élève. Mais un enseignant, c'est un enseignant formé devant chaque élève.
00:55:32 Je voudrais revenir sur la question concernant la ministre de l'éducation nationale. Est-ce que la solution ne consisterait pas à avoir un secrétaire d'Etat chargé de l'éducation nationale,
00:55:43 ce qui permettrait d'échanger la ministre, d'occuper les Jeux olympiques ? Bien entendu un secrétaire d'Etat dont les enfants sont dans le public.
00:55:51 Alors deux choses. Vraiment je ne voudrais pas être redondant avec ce que j'ai dit tout à l'heure, mais c'est vraiment pas à moi de me mêler de l'organisation et des périmètres des ministres.
00:56:05 Ce n'est pas mon problème. Moi ce que je veux c'est avoir des ministres qui viennent travailler avec nous, qui travaillent avec nous. C'est ça mon exigence. Point.
00:56:12 Le reste c'est au Premier ministre et au Président de la Publique de faire leur équipe. Et je respecte ça profondément.
00:56:17 Deuxième chose. Est-ce qu'un bon ministre de l'éducation nationale, qui est un ministre de toutes les écoles, du privé et du public, je crois qu'en France on a le droit de mettre ses enfants dans le privé, non ?
00:56:29 C'est une tare, je crois pas. Donc c'est un ministre ou une ministre de l'éducation nationale qui s'occupe de tous les enfants. De tous les enfants.
00:56:40 Quelle que soit l'école dans laquelle ils sont. Et il n'y a pas d'avoir de prérequis vis-à-vis de ça. Donc voilà ma réponse. Claire j'espère.
00:56:54 Vous dites que vous ne vous occupez pas des nominations, mais vous allez avoir des ministres qui ne vont pas être reconduits.
00:57:01 Est-ce que vous avez déjà été saisi de demandes de bureaux ? Et ça pose quand même un problème pour les suppléants qui auront fait 6 mois de suppléance ou à peine à l'Assemblée, non ?
00:57:14 Donc vous avez raison, je ne m'occupe pas des nominations, je m'occupe par contre des retours. Ça c'est vrai. Oui, c'est des choses toutes simples.
00:57:22 Moi je suis d'abord vous dire que les ministres qui redeviendront députés, pour moi c'est une chance pour le groupe. Parce que du fait de leur expérience, du fait de ce qu'ils sont, vont apporter un plus au groupe.
00:57:34 Et moi je le vois comme une opportunité vraiment de renforcement. Moi j'ai toujours apprécié, quelles que soient mes fonctions dans le privé ou ici à l'Assemblée nationale, d'être entouré des meilleurs.
00:57:47 C'est comme ça que vous faites un groupe le plus efficace possible. Donc je le vois plutôt comme une chance supplémentaire.
00:57:58 Donc par contre d'un point de vue purement logistique, oui c'est un peu un casse-tête logistique. Je leur travaille avec les équipes, parce qu'il faut non seulement des bureaux, il faut les commissions, il faut la place dans l'hémicycle.
00:58:10 Et vous connaissez un peu la difficulté de l'architecture ici. Donc on ne trouve pas des bureaux comme ça. Donc oui là-dessus pour le coup c'est un casse-tête mais ça c'est pas très grave.
00:58:22 C'est vraiment l'essentiel pour nous. Ceux qui vont revenir, ils vont venir avec leur expérience, avec ce qu'ils sont, ce qu'ils ont appris en tant que ministre. Et ils vont renforcer le groupe. Je suis vraiment ravi là-dessus.
00:58:32 Vous savez si Elisabeth Borne va revenir dès que la possibilité lui en sera offerte par le mois écoulé après qu'elle ait quitté Matignon ?
00:58:40 Je serais très heureux de le cueillir le 12 en réunion de groupe. Après on n'a pas parfaitement calé encore mais en tout cas elle sait qu'elle est attendue par le groupe.
00:58:52 Ceux qui sont en suspens, quelle est la date limite avant qu'ils sachent s'ils reviennent ou s'ils aient à choisir ?
00:58:58 C'est pareil, c'est pas moi qui les dessine.
00:59:01 Non mais il y a une date, si il y a une date officielle.
00:59:04 Ah bah pardon, vous savez que c'est un mois après la passation.
00:59:07 Donc c'est le 9 ?
00:59:08 Non je crois que c'est le 11 de mémoire.
00:59:11 C'est cette semaine-là en tout cas.
00:59:12 La semaine du 11 donc c'est un mois près.
00:59:14 D'accord.
00:59:15 Sur le retour d'Elisabeth Borne, est-ce qu'il n'y a pas le risque d'avoir autour d'elle, je pense à certains ministres qui ne sont pas reconduits, un sous-groupe qu'on dirait de gauche ?
00:59:31 Je ne pense absolument pas qu'il soit dans l'état d'esprit d'avoir des ministres qui reviennent en se disant qu'ils vont construire un groupe de 10 députés.
00:59:44 Enfin tous les ministres que j'ai vus sont pas du tout ça.
00:59:47 Ce sont des ministres qui ont servi dans le gouvernement de la France, servi auprès d'Emmanuel Macron.
00:59:52 Ils savent très bien que pour qu'on puisse fonctionner, faire tourner le gouvernement, porter des projets de loi, il faut qu'on soit unis tous ensemble.
01:00:03 Vraiment.
01:00:04 Il n'y a pas de destin individuel.
01:00:08 Vous savez il n'y a aucun destin individuel.
01:00:10 Il n'y a que du collectif.
01:00:12 Ça ne veut pas dire que les uns ou les autres n'ont pas des envies.
01:00:14 Mais en réalité, la réalité vous rattrape.
01:00:18 Il n'y a qu'un fonctionnement collectif qui permet de pousser vos idées.
01:00:22 Quand vous êtes un responsable politique, vous avez envie de pousser vos idées.
01:00:25 Donc ça n'existe pas à part faire quelques pages de journaux.
01:00:30 Si vous voulez porter de l'action publique, il faut être dans un groupe majoritaire.
01:00:33 Et il faut porter ensemble avec des gens qui ne pensent pas forcément toujours comme vous.
01:00:38 Il faut accepter aussi que des arbitrages auxquels vous tenez vous perdiez dessus.
01:00:42 Mais sinon vous n'avez aucun impact sur la vie politique.
01:00:46 Et quand vous avez été au gouvernement, vous n'avez qu'une envie.
01:00:49 C'est d'avoir l'impact sur la vie politique et la vie de vos concitoyens.
01:00:53 Et donc vous savez que ça ne peut se construire que dans un groupe.
01:00:55 Et un groupe qui puisse porter d'un point de vue législatif vos propositions.
01:01:00 Ça n'existe pas d'avoir un sous-groupe.
01:01:04 C'est une mort politique.
01:01:09 On a beaucoup parlé évidemment la semaine dernière de la loi immigration et des fameux cavaliers législatifs.
01:01:14 Est-ce que vous en tirez des leçons sur la façon de légiférer ?
01:01:19 Et accessoirement, hier Gabriel Attal a annoncé que l'aide médicale d'État serait réformée mais par voie réglementaire.
01:01:27 Est-ce que compte tenu de la façon dont le débat notamment, est-ce que ça s'explique comme ça ?
01:01:32 La façon dont le débat sur l'immigration a eu lieu ou plutôt n'a pas eu lieu à l'Assemblée nationale.
01:01:37 Est-ce que cette voie-là vous semble la meilleure ?
01:01:40 Qu'il n'y ait pas de discussion ?
01:01:42 Non, que l'AME soit réformée par voie réglementaire et non pas par un projet de loi,
01:01:48 ce qui avait été prévu dans un premier temps sous le précédent gouvernement.
01:01:52 À la JIP et sur LCP on adore les débats parlementaires.
01:01:56 Les textes dont je vous ai dit, il faut toujours des textes plus courts, avec un objet politique,
01:02:02 et qu'on puisse identifier très clairement quelle est la majorité qui peut le porter.
01:02:07 Sur l'Aide médicale d'État, Gabriella Talle l'a rappelé, c'est un engagement qui avait pris Elisabeth Born et qui sera tenu dans la lettre que je vous invite à relire.
01:02:17 Elle n'a jamais dit que ce serait un texte de loi.
01:02:20 Et d'ailleurs, on a toujours dit qu'il nous semblait essentiel que ce soit basé sur le rapport Évin-Stéphanie,
01:02:28 qui propose des voies réglementaires, de modifications, quelques-unes sur le panier de soins,
01:02:36 sur l'accès, la temporalité aux soins.
01:02:40 Moi, à titre personnel, peut-être à rebours de ce que vous pouvez entendre,
01:02:46 mais moi je suis pour toujours qu'on fasse une évolution sur l'Aide médicale d'État,
01:02:52 qu'elle soit toujours plus efficace.
01:02:53 Elle est faite pour accueillir ceux qui viennent, qui sont parfois en grande précarité,
01:03:00 pour eux d'abord, pour les soignés, mais aussi pour nous, collectivement.
01:03:04 Donc ça me semble important.
01:03:06 Il y a deux objectifs et l'AME, je crois, est une bonne réponse.
01:03:12 Moi, je suis pour que l'AME, par exemple, soit accessible tout de suite.
01:03:16 Je vais être peut-être à rebours de ce que vous entendez.
01:03:19 L'AME soit accessible tout de suite, dans un temps limité.
01:03:22 Par contre, la contrepartie pourrait être que l'obligation de vaccination de tous ceux qui arrivent,
01:03:28 des vaccinations qui sont obligatoires pour chacun d'entre nous,
01:03:31 soit obligatoire pour ceux qui bénéficient de l'AME.
01:03:34 Dès le début, on les soigne, on vaccine et on fait en sorte que de les accompagner jusqu'à temps,
01:03:40 qu'ils trouvent du travail et un process naturel d'intégration en France.
01:03:47 Donc, vous voyez, il y a plein de pistes de réflexion sur lesquelles on peut avancer
01:03:50 et qui ne sont pas uniquement les pistes que vous pouvez entendre de ci, de là, du côté LR ou autres.
01:03:58 Bonjour, vous avez parlé des textes difficiles à construire.
01:04:07 Vous souhaitez des textes clairs, précis. Qu'en est-il de la loi PLM ?
01:04:14 Où est-ce qu'il y a des obstructions et quel est le calendrier qui se resserre, a priori ?
01:04:21 Voilà un texte clair et précis, avec un objet politique parfaitement identifié.
01:04:25 Donc, Paris-Lyon-Marseille, le principe est simple.
01:04:30 On part sur un principe de deux urnes où on choisit le conseil d'arrondissement dans une urne
01:04:37 et le conseil municipal, le conseil de Paris pour Paris, pour les trois villes.
01:04:42 C'est ça l'idée, très simple. Après, c'est la mise en place qui demande évidemment des ajustements,
01:04:48 du contrôle constitutionnel. Donc, on travaille dessus.
01:04:51 Ce que je peux vous dire, d'abord, ce sera une proposition de loi.
01:04:56 Elle sera portée au printemps et notre calendrier, il est qu'elle doit être adoptée au plus tard, définitivement,
01:05:05 et promulguée au plus tard mars 2025, puisqu'il faut qu'elle soit un an avant les élections.
01:05:15 Donc, voilà, ça avance bien. On auditionne avec mon collègue David Amiel l'ensemble des maires,
01:05:23 des oppositions, des trois grandes villes. Ça continue. J'aurai une rencontre avec Gérard Larcher
01:05:31 et nous continuons aussi à voir les différents sénateurs.
01:05:34 C'est très important que le texte soit bien porté par l'Assemblée et le Sénat tout au long de son procès.
01:05:41 C'est de redire que nous travaillons évidemment sur une loi électorale et sur le travail que fait Eric Wörth,
01:05:50 sur les compétences qui peuvent apparaître sur les arrondissements, par exemple.
01:05:55 Nous pensons que c'est une réflexion qu'on peut avoir dans le cadre de la mission d'Eric Wörth.
01:06:02 Mais ce que nous portons, ce que nous proposerons, c'est une véritable loi électorale.
01:06:09 Donc, je rappelle, un Parisien = une voix, un Lyonnais = une voix, un Marseillais = une voix,
01:06:15 comme dans n'importe quelle autre ville de France. Sauf qu'à Paris, à Lyon, à Marseille, ce n'est pas le cas.
01:06:19 Ce qui fait que Paris, Lyon, Marseille, depuis 40 ans, vous avez parfois des maires dans les trois villes
01:06:25 qui ont été élus alors qu'ils étaient minoritaires. Ça, ce n'est pas possible.
01:06:28 Et d'un point de vue plus stratégique, politique, il me semble essentiel qu'un maire ou une mère,
01:06:39 elle représente l'ensemble de ses concitoyens.
01:06:42 Quand vous pouvez diriger une ville parce que vous dirigez la majorité des mairies d'arrondissement,
01:06:47 en fait, vous devenez maire de la partie de la ville où vous dirigez les maires d'arrondissement.
01:06:52 Les maires d'arrondissement sont de votre couleur politique, ce qu'on a à Paris.
01:06:57 On a une maire de l'Est parisien. Elle ne s'occupe pas de l'Ouest.
01:07:01 Elle ne s'occupe pas très bien de l'Est, mais elle ne s'occupe vraiment pas de l'Ouest.
01:07:04 Et nous, on pense qu'une nouvelle loi électorale permettra pour ces trois villes d'avoir un maire
01:07:10 qui, au fond, quand il a un électeur qui habite dans le 16e arrondissement ou dans le 20e, dans le 18e ou dans le 14e,
01:07:16 c'est le même poids électoral. Je n'ai pas l'impression que ce soit ça à Paris à l'heure actuelle.
01:07:21 Hier soir, le projet de loi constitutionnel sur la liberté de recourir à l'IVG a été très, très largement adopté à l'Assemblée nationale.
01:07:32 493 voix pour et 30 contre. Au Sénat, on sait que les choses risquent d'être un petit peu plus compliquées,
01:07:42 sans donner de conseils, évidemment, aux sénateurs. Est-ce que vous espérez, malgré notamment les déclarations de Gérard Larcher la semaine dernière,
01:07:52 est-ce que vous espérez que ce texte puisse être voté conforme au Sénat pour ouvrir la voie à un congrès assez rapidement ?
01:08:00 Toujours compliqué. Ma vision de l'Assemblée nationale, je pense que le signal qui a été envoyé de l'Assemblée nationale est quand même très fort.
01:08:08 Au fond, très peu d'opposition. Donc je vois plutôt une majorité se construire au Sénat pour un vote conforme et qu'on puisse promulguer au plus vite,
01:08:19 c'est-à-dire un congrès que nous espérons au mois de mars, pour pouvoir promulguer le plus rapidement possible cette constitutionnalisation de l'IVG.
01:08:29 Je pense que le signal a été fort. Et je pense que les sénateurs l'ont vu et vont accepter cette écriture qui est déjà une écriture de compromis,
01:08:39 puisqu'il y a les deux mots « liberté », « garantie ». « Garantie », ça venait de l'Assemblée. Et « liberté », du Sénat. Ça ne peut pas nous convaincre.
01:08:49 — Sur le fond, qu'est-ce que vous répondez à ceux qui disent que la constitution doit pas être un catalogue fuse de liberté, que l'IVG n'est pas menacée en France ?
01:09:02 — Cette vision de « au fond, on répond à un danger quand il est là, présent », pour nous, ne peut pas fonctionner dans un monde où, année après année, on le voit bien,
01:09:16 les droits des femmes ne font que se restreindre. Le droit des femmes ne fait que se restreindre partout. Et moi, je regarde ce qui se passe dans d'autres pays.
01:09:28 Je pense qu'un jour ou l'autre, il y aura malheureusement possiblement des discussions là-dessus, sur l'IVG. Et donc on sécurise pour nous ce droit fondamental.
01:09:38 Il y a une majorité à l'Assemblée. J'espère une majorité au Sénat. Il faut y aller. Je crois que c'est un droit fondamental. C'est aussi un coup d'arrêt, je pense, dans le monde.
01:09:50 On réaffirme quelles sont nos valeurs. J'étais hier soir. Ça n'a rien à voir. Mais vous allez comprendre pourquoi je vous dis ça. J'étais hier soir.
01:10:00 En salle Colbert, vous accueillons. J'avais laissé la salle Colbert pour accueillir des témoignages sur les atrocités faites aux femmes le 7 octobre en Israël,
01:10:14 avec des témoignages bouleversants. Et qui rappelle ça ? Qui rappelle que partout dans le monde, c'est pas uniquement des actes terroristes qu'on a vus.
01:10:30 C'est des actes de barbarie, d'humiliation envers les femmes. Voilà. Je ne vais pas rentrer plus dans le détail. Ceux qui ont assisté hier, je pense, sont ressortis comme moi, bouleversés à ce qui s'est dit.
01:10:45 Et donc oui. Et je vous dis ça parce que les différentes personnes qui étaient là, 4 femmes qui étaient là, 2 américaines et 2 israéliennes, qui venaient expliquer la situation,
01:11:04 se réjouissaient toutes de venir ce jour-là, le jour où ici, on votait la constitutionnalisation de l'IVG. Donc je pense que ça a un... Au-delà de la France, même, ça a un symbole extrêmement fort.
01:11:17 Donc oui, je pense que c'est important de le rappeler. Voilà. Moi, je pense que c'est important.
01:11:21 — Un autre sujet qui transcende les clivages, parce que ça touche là aussi à l'intime. Le Premier ministre a évoqué hier le projet de loi sur la fin de vie, qui est attendu prochainement en Conseil des ministres.
01:11:37 On sent une volonté d'avancer, notamment sur la question de l'aide active. Elle va mourir après la difficulté. C'est celle du curseur.
01:11:45 Est-ce que vous considérez que sur un sujet comme ça, après une phase parlementaire, on peut éventuellement demander aux Français ce qu'ils en pensent par référendum, de valider ou pas une telle réforme ?
01:11:57 Est-ce que c'est un sujet de référendum ou est-ce que c'est trop compliqué ?
01:12:01 — Je pense que c'est un sujet tout court. Est-ce qu'il doit y avoir un référendum ou pas ? Au fond, je suis pas capable de vous répondre.
01:12:07 Ce que je sais, c'est que j'ai hâte d'être dans ce débat à l'Assemblée nationale, qui à mon avis sera un très beau débat, au Sénat aussi, évidemment.
01:12:17 Et je crois que... D'ailleurs, nous l'avons dit au président de la République. J'étais avec la présidente de l'Assemblée nationale.
01:12:24 On nous a dit que nous, vous tous, souhaitions vraiment qu'il y ait un débat à l'Assemblée nationale sur ce sujet-là. L'idée, elle est, je crois, assez consensuelle.
01:12:34 C'est-à-dire évidemment qu'il faut que nous nous mettions à niveau partout en France sur les soins palliatifs, l'accompagnement, la formation, formation aussi, de nos médecins.
01:12:44 On voit qu'il y a vraiment un gap générationnel, qu'il y a une formation à faire, des moyens financiers, structurels.
01:12:51 Et puis ensuite, laisser la possibilité à ceux qui sont en fin de vie d'abord décider d'un point de vue légal ce qu'est la fin de vie.
01:13:02 Et puis le mode de... Comment dire ? D'administration des... J'ai pas les mots qui me viennent. Non, c'est pas des soins palliatifs.
01:13:20 Mais évidemment, si vous voulez, qui va donner la mort ? Et donc, est-ce que c'est la personne en elle-même ? Est-ce que c'est un médecin ? Est-ce que c'est la famille ?
01:13:30 Quels sont les protocoles ? Tout ça, on va en discuter. Il y aura une proposition dans le projet de loi et on va en discuter à l'Assemblée nationale et au Sénat.
01:13:38 Et je crois que c'est un débat qui va être très digne, très important. Moi, j'ai envie de ce débat en fait.
01:13:45 Donc j'entends ce que vous dites sur la validation, après par les Français. Mais en tout cas, il faut déjà qu'il y ait un débat à l'Assemblée nationale et au Sénat.
01:13:53 Avec une première lecture, si on a bien compris, d'ici à l'été prochain.
01:13:57 Vous avez compris, en fait, comme c'est une loi bioéthique, si nous voulons le faire adopter avant la fin du quinquennat, il faut le lancer au moins 2 ans avant.
01:14:06 Ça prend beaucoup de temps.
01:14:07 Sans procédure accélérée.
01:14:08 Sans procédure accélérée. Et donc, on voit bien qu'il faut qu'il commence son chemin dès 2024. Donc c'est ce qu'a annoncé le Premier ministre.
01:14:20 Bonjour, justement, sur le tempo. Le Premier ministre dit plus ou moins, si j'ai bien compris, un vote avant l'été. La présidence de l'Assemblée, on a l'impression qu'elle veut plus encore prendre le temps.
01:14:31 C'est quoi le bon tempo selon vous sur ce projet de loi là ?
01:14:36 Sur la, pardon, sur le début, vous m'avez dit.
01:14:38 Je disais, le Premier ministre dit un vote en première lecture avant l'été, c'est ça ?
01:14:43 Sur la fin de vie ?
01:14:44 La fin de vie, oui, absolument. La présidente de l'Assemblée, elle était plutôt sur début 2025 parce qu'il fallait justement beaucoup prendre le temps. Alors quel est justement le bon tempo ?
01:14:53 Ce n'est pas des retours que j'ai du tout de ce que vous me dites. Vous savez bien qu'on a une présidente de l'Assemblée nationale, je ne veux pas être son porte-parole, mais qui a toujours été extrêmement favorable à ce texte.
01:15:07 Je ne suis pas sûr qu'elle soit sur la fin de vie. Elle a toujours porté en tant que présidente de la Commission des lois et depuis bien longtemps.
01:15:15 Je ne suis pas certain qu'elle soit, en tout cas, ce qu'elle veut est organisé, elle a bien raison. C'est un texte, on doit avoir le temps de pouvoir le travailler et évidemment de le porter.
01:15:26 Mais j'ai toujours entendu dire qu'au contraire, elle souhaitait que ça arrive rapidement. Après, il ne vous a pas échappé qu'on va rentrer en campagne électorale.
01:15:36 Je ne suis pas certain que ce soit le meilleur moment de commencer un texte à ce moment-là, un texte aussi important qui demande du calme et de la sérénité.
01:15:46 C'est peut-être ça qu'elle a voulu, enfin si elle a voulu exprimer ça, mais en tout cas, je peux en être témoin, elle est extrêmement mobilisée sur le texte.
01:15:53 On surveillera la présentation au Conseil des ministres quand elle viendra d'abord. Merci beaucoup Sylvain Maillard pour cette rencontre. Bon après-midi à tous.
01:16:03 Bon appétit.
01:16:04 Au revoir.
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