• il y a 8 mois
Avec Philippe Malafosse, médecin de Raphaël Varane et spécialiste des commotions cérébrales

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Transcription
00:00 (Générique)
00:03 Sud Radio vous explique à 7h47 les commotions cérébrales dans le football.
00:09 Alors il y a l'alerte de Raphaël Varane dans un entretien accordé au journal L'Équipe hier.
00:15 L'ancien défenseur et capitaine de l'équipe de France qui a alerté contre ces risques.
00:19 On se souvient que lui-même avait été personnellement blessé
00:22 avant le quart de finale de la Coupe du Monde 2014 contre l'Allemagne.
00:25 Nous sommes avec Philippe Malafosse, médecin de Raphaël Varane,
00:29 spécialiste des commotions cérébrales. Bonjour.
00:33 - Bonjour.
00:33 - Bon, Raphaël Varane est vraiment le premier à alerter sur ce sujet.
00:38 Est-ce que le football est plus dangereux qu'on ne le pense ?
00:42 - Le football est dangereux comme tous les sports, surtout pratiqué à haut niveau,
00:46 avec l'intensité, la vitesse des joueurs et du ballon, bien sûr, oui.
00:52 - Oui, c'est ça. Il part des têtes qu'on pratique dans le foot, bien sûr.
00:59 Il parle d'ailleurs des entraînements. Quand il était jeune, il dit
01:03 qu'il y avait des moments où on ne nous faisait faire que des têtes
01:08 et il dit que ce n'est pas normal. Parce qu'il peut y avoir un impact ?
01:12 - Ce n'est pas qu'il peut y avoir un impact, c'est qu'il y a des impacts.
01:15 - Ah, il y a des impacts.
01:16 - Le jeu de tête à répétition crée des micro-traumatismes répétés et accumulés
01:22 dont la sommation au bout d'un certain temps
01:25 qui provoque une commotion qu'on aurait eue sur un choc brutal.
01:29 Donc beaucoup de petits traumatismes égalent un grand choc.
01:31 - Oui, c'est ça. Mais on n'en parle pas, ou très peu, dans le foot. Pourquoi ? C'est tabou ?
01:35 - Alors, c'est peut-être un petit peu tabou, mais rassurez-vous,
01:40 il n'y a pas de retard dans la prise de conscience du problème des chocs à la tête dans le football
01:46 puisque ça fait des années que toutes les instances du football y réfléchissent.
01:50 La question qui se pose pour eux, c'est comment les mettre en place ?
01:53 Parce que nous avons deux aspects. Il y a l'aspect spécifique du football qui est le jeu de tête.
01:57 Mais après, cela n'empêche pas qu'il existe aussi des commotions par choc direct à la tête,
02:03 tête contre tête, ballon contre tête, coude contre tête sur des corners, des choses comme ça.
02:08 Et ils sont en train de réfléchir sur un protocole aux commotions.
02:13 Bon, on ne joue pas dans la même course.
02:16 Si vous voulez, dans le rugby, dont je m'occupe essentiellement,
02:19 il y a une commotion tous les deux ou trois matchs, ce qui est énorme.
02:24 Commotion avérée, bien sûr.
02:26 Et dans le foot, d'après les statistiques de la Fédération française de football de ces deux dernières années,
02:32 il y a une commotion tous les 50 ou 70 matchs.
02:35 Donc le rythme n'est pas le même.
02:39 Néanmoins, les blessures sont les mêmes et elles peuvent avoir des degrés de gravité identiques.
02:45 Est-ce que finalement c'est de plus en plus violent parce qu'on a affaire à des athlètes
02:50 et que les chocs peuvent être plus durs ?
02:54 On dégage plus de puissance aussi, Philippe Malafosse.
02:58 Exactement. Par exemple, si je prends le cas du rugby que je connais bien,
03:03 je dis toujours que c'est la course à l'armement.
03:05 Les joueurs sont de plus en plus préparés à recevoir des chocs, à impacter,
03:10 mais leurs adversaires également.
03:13 Donc c'est la course à l'armement et je ne sais pas où nous allons nous arrêter.
03:17 Si vous aviez un mot, un conseil à donner aux parents pour leurs gamins qui vont jouer au foot ou au rugby,
03:25 quel serait-il par rapport à ces commotions cérébrales ?
03:29 Le conseil est très compliqué à donner.
03:32 Parce que si on soustrait un jeune joueur de l'apprentissage des jeux de tête,
03:38 si on soustrait un jeune rugbyman de l'apprentissage des blocages,
03:42 toujours on va lui permettre de réaliser ses gestes,
03:45 il ne va pas être techniquement au point.
03:48 Et donc on l'expose davantage.
03:50 Alors faut-il ne pas en faire ? Faut-il les faire sous des formes différentes ?
03:54 Ou faut-il en faire tout le temps ?
03:56 J'avoue qu'il y a un curseur.
03:58 Il faut réfléchir. Nous n'avons pas encore assez de données,
04:01 ni médicales, ni scientifiques, à opposer.
04:05 Mais le sujet est important.
04:08 Il faut savoir que le cerveau d'un enfant est plus fragile que le cerveau d'un adulte.
04:13 Que le cerveau d'un enfant n'arrive à sa pleine maturité qu'entre 20 et 25 ans.
04:18 Donc toute micro-détérioration qui existerait avant cet âge-là
04:23 peut donner une perte de chance au développement cérébral.
04:29 Absolument. Donc c'est à méditer.
04:32 Et je pense que dans les clubs, on doit y réfléchir un petit peu,
04:35 notamment avec les entraîneurs.
04:36 Merci Philippe Malafosse d'avoir été avec nous ce matin en direct sur Sud Radio
04:41 après cette alerte de Raphaël Varane.
04:43 Dans un instant, c'est Guy Carlier, 7h52.

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