• il y a 9 mois
Aurore Bergé, ministre déléguée à l’Égalité entre les femmes et les hommes et à la lutte contre les discriminations, sur la situation économique de la France : «Ceux qui nous reprochent un manque de responsabilité sont les mêmes qui nous demandent des dépenses supplémentaires».

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Transcription
00:00 Ceux qui politiquement au cœur de l'Assemblée nationale et du Sénat nous reprochent soi-disant le manque de responsabilité
00:05 sont ceux qui dans le même temps ne nous demandent que des dépenses supplémentaires.
00:10 Dans les choix que vous faites, vous dites il faut faire des économies etc.
00:15 Et puis dans le même temps on apprend par exemple que l'an dernier vous avez augmenté les effectifs d'emploi public.
00:22 Donc c'est complètement paradoxal.
00:24 Mais il y a des effectifs qui sont légitimes à augmenter.
00:26 Vous ne pouvez pas passer la moitié du plateau à m'interroger sur la menace terroriste, la nécessité de protéger les Français
00:33 et me dire dans le même temps "bah écoutez c'est pas grave, surtout vous n'augmentez pas les effectifs de la police et de la gendarmerie".
00:37 Là vous allez me dire "non, ok, police, gendarmerie j'en parle pas".
00:40 Alors parlons de l'école. Vous dites il faut rénover l'école.
00:43 Mais du coup on le fait comment ? On le fait en augmentant le nombre des effectifs de nos enseignants et en augmentant leur rémunération ?
00:49 On va mettre de côté l'école. Et ainsi de suite.
00:53 Vous voyez bien que vous aussi quand on regarde ensuite ligne par ligne, c'est un petit peu plus difficile.
01:01 Parce que vous-même vous me dites "il faut baisser le nombre d'emplois publics dans notre pays".
01:05 Mais vous me dites vous-même "ok police, gendarmerie on met de côté, école on met de côté".
01:09 Et ainsi de suite. Donc il y a des économies bien sûr que si.
01:13 Et ces économies on les a réalisées, on les a réalisées Nicolas Barret, dès 2017 ces économies.
01:18 On a réduit l'emploi public partout où c'était possible.
01:21 On a demandé des efforts à nos ministères partout où c'était possible.
01:25 Dans le même temps que nous disent les Français "on veut des fonctionnaires sur le terrain".
01:28 "On veut clairement savoir ce que fait l'Etat dans les territoires".
01:32 "On veut avoir des gens derrière des guichets qui nous accueillent".
01:35 Je vais vous citer Bruno Le Maire. Bruno Le Maire dit "il faut passer de l'Etat-providence à l'Etat-protecteur".
01:41 Donc de ce point de vue il vous donne raison, c'est pas seulement les 7 dernières années qui causent problème.
01:45 C'est tout un modèle social sur plusieurs décennies qui le remet en question dans cette formule.
01:49 Est-ce que le modèle social français est arrivé, est à bout de souffle ?
01:53 Non mais il y a un choix structurant qui a été fait dans notre pays qui est de faire reposer notre modèle social sur le travail.
02:00 C'est comme ça qu'on finance notre modèle social. Il est adossé à la question du travail.
02:04 La question qu'on pose c'est est-ce que les Français souhaitent qu'on garde ce modèle social
02:09 qui est indexé au travail, à notre capacité de travail dans notre pays.
02:13 Et donc ce sont des réformes que nous avons faites, de retour à l'emploi, sur l'assurance chômage,
02:18 d'allongement de la durée de vie d'activité sur les retraites,
02:22 de retour à l'emploi pour les personnes les plus éloignées de l'emploi,
02:25 c'est France Travail, les lycées professionnels et ainsi de suite.
02:28 Ou est-ce qu'il faut changer de modèle et adosser ce modèle social sur d'autres réalités, par exemple la consommation.
02:35 Pour l'instant c'est pas le choix qu'on fait. On fait le choix en effet de tenir sur un modèle social auquel on croit,
02:40 ce qui suppose encore une fois de renforcer une dynamique de réforme qui est la nôtre
02:45 et qui est en fil conducteur, selon ma boucle, depuis 7 ans sur la question du travail.
02:49 [Musique]
02:53 [SILENCE]

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