• il y a 9 mois
Après l'annonce du déficit public de la France plus élevé que prévu, cette semaine, et après que Bruno Le Maire a indiqué que l'objectif était de revenir sous les 3% du PIB pour ce déficit, comme l'imposent les règles européennes, pour la tête de liste LFI aux Européennes Manon Aubry, cet engagement est une erreur. "C'est l'une des pires saignées sociales que notre continent et que la France va connaître dans les prochaines années", dit-elle, en raison du renforcement des sanctions prévues par l'UE.

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00:00 France Inter, radio des Européennes, les vendredis de l'Europe, vous savez qu'Inter
00:04 rythme la campagne des élections européennes avec une série de matinelles spéciales.
00:09 Rendez-vous chaque vendredi avec les têtes de liste qui mènent la campagne.
00:14 Elles, ils répondront à nos questions et aux vôtres, chers auditeurs, au 01 45 24 7000
00:20 ou sur l'application France Inter.
00:22 Avec Marion Lourds, nous recevons deux invités ce matin.
00:26 Apparition par ordre alphabétique, rendez-vous tout à l'heure avec Marie Toussaint qui
00:31 est la tête de liste des écologistes.
00:33 Mais notre première invitée, elle est tête de liste de la France insoumise aux élections
00:37 européennes.
00:38 Bonjour Manon Aubry.
00:39 Bonjour.
00:40 Et bienvenue.
00:41 Question traditionnelle, la France dans l'Union Européenne, bonne ou mauvaise chose Manon
00:45 Aubry ?
00:46 Ça dépend pour quoi faire j'ai envie de dire.
00:47 Si c'est pour obtenir par exemple une directive européenne sur les travailleurs uberisés
00:53 pour donner un statut protecteur à des millions de travailleurs de Uber ou de Deliveroo,
00:59 une protection sociale quand ils ont un accès dans le travail, une cotisation pour les retraites
01:04 comme on l'a obtenu ces derniers mois contre la France d'ailleurs, c'est une bonne chose.
01:09 Mais si c'est pour des traités de libre-échange, si c'est pour toujours plus d'austérité
01:13 qui conduit…
01:14 Mais qu'est-ce qu'il entend dans la balance Manon Aubry ?
01:15 Ça dépend évidemment de l'équilibre général.
01:19 Je viens de vous faire la démonstration qu'on peut obtenir des victoires grâce à des députés
01:25 insoumis, je vous parlais des travailleurs des plateformes, je peux vous parler du devoir
01:28 de vigilance des multinationales qui est la responsabilité des grandes entreprises dans
01:32 les chaînes d'approvisionnement et je peux vous parler de l'austérité du libre-échange.
01:36 Donc vous voyez, c'est pas noir ou blanc, ça dépend ce qu'on veut en faire et malheureusement
01:40 très souvent la France a refusé de mener ce combat politique en Europe où elle l'a
01:45 fait pour le pire comme l'a fait Emmanuel Macron.
01:47 Vous parliez du budget, des règles budgétaires, Manon Aubry, la semaine a été marquée
01:51 par la révision à la hausse du déficit français, il était en fait à 5,5% l'an
01:55 dernier.
01:56 Rappelons que les règles européennes, ce sont les critères de Maastricht qui imposent
01:58 un déficit à 3% maximum du produit intérieur brut.
02:01 Le gouvernement garde l'objectif de revenir dans ces règles d'ici 2027, il faut le
02:06 faire vraiment ?
02:07 Absolument pas et c'est je pense l'une des pires saignées sociales que notre continent
02:13 et que la France va connaître dans les prochaines années.
02:16 Les arbitrages n'ont pas encore été rendus, on ne sait pas encore comment ça va être
02:18 fait.
02:19 Oui mais vous l'avez dit, c'est en application des règles européennes qui sont en train
02:21 d'être revues et qui prévoient davantage de sanctions.
02:24 Et c'est ça que Bruno Le Maire et Gabriel Attal ont annoncé et qui ont des conséquences
02:30 extrêmement concrètes.
02:31 Ce sont des professeurs dans des écoles qui ne vont pas être remplacés, ce sont des
02:35 médicaments qui vont être moins bien remboursés, c'est plus d'attente aux urgences.
02:40 Et c'est la réforme de l'assurance chômage déjà annoncée par Gabriel Attal et qui
02:46 prévoit de faire la poche concrètement plutôt que de faire la poche des profiteurs, c'est
02:50 de faire la poche des chômeurs.
02:52 C'est 400 000 personnes qu'on va jeter hors de la situation de l'assurance chômage,
02:56 qu'on va jeter dans la pauvreté.
02:58 Et tout ça en application de règles absurdes.
03:01 Qu'est-ce qui ne respecte pas les règles ? On ne respecte pas le traité de Maastricht,
03:04 et si on ne respecte pas le traité de Maastricht, on sort de l'Europe.
03:06 Non, c'est pas vrai.
03:07 Ces règles, elles ont été violées plus de 170 fois dans l'histoire de l'Union
03:12 Européenne.
03:13 Je n'ai pas dit qu'on s'en fichait, j'ai dit que c'est règles budgétaires
03:16 absurdes.
03:17 Déjà, il faut les refuser au niveau européen.
03:19 Et le vote final va avoir lieu dans deux semaines.
03:21 Et mon groupe politique est le seul groupe à avoir mené la bataille fermement contre
03:25 ces règles d'austérité, comme si on avait appris aucune leçon du passé.
03:29 Oui, mais je viens de vous le dire qu'elles ont été suspendues pendant la crise du Covid.
03:32 Elles vont être rétablies et rétablies avec davantage de sanctions.
03:35 D'où le danger.
03:36 Et oui, le vote du 9 juin, c'est aussi voter contre cette austérité qui revient
03:42 en Europe.
03:43 C'est voter contre le sacrifice de nos services publics.
03:45 C'est voter pour protéger notre protection sociale.
03:48 Et c'est voter aussi contre cette réforme de l'assurance chômage qui ne vient pas
03:52 de nulle part.
03:53 Et à chaque fois qu'on parle du déficit, moi je m'interroge.
03:56 Pourquoi le gouvernement jamais ne va chercher l'argent là où il est ? Chez les superprofits
04:02 par exemple.
04:03 Je pense à une entreprise comme Total, près de 20 milliards d'euros de bénéfices,
04:06 dans la poche des plus riches de notre pays qui ont fait des bénéfices records.
04:09 Tout ça, ça va être un débat plutôt national en l'occurrence.
04:13 C'est l'une des grandes questions européennes en l'occurrence.
04:15 Effectivement.
04:16 Manon Aubry, parlons environnement.
04:17 Vous défendez cette semaine un protectionnisme écologique.
04:20 Ça veut dire quoi ?
04:21 Ça veut dire protéger notre production, notre agriculture et notre industrie face
04:27 à la concurrence déloyale qui est posée par les accords de libre-échange.
04:30 Pourquoi on va chercher du lait, du bœuf, des fruits, des légumes des quatre coins
04:35 du monde, de Nouvelle-Zélande, du Brésil, du Chili ou du Kenya alors qu'on en produit
04:40 ici ?
04:41 Je vais vous donner un exemple concret.
04:43 On veut en matière écologique, et c'est normal, avoir une ambition.
04:46 Au passage, Emmanuel Macron désobéit à ses règles en matière écologique sur les
04:52 objectifs en matière d'énergie renouvelable.
04:55 Les objectifs fixés par l'Union Européenne de 23% d'énergie renouvelable, Emmanuel
05:00 Macron y désobéit.
05:01 Et pour cet objectif-là, il nous faut des panneaux solaires, il nous faut des pales
05:06 d'éoliennes.
05:07 Et en France, nous n'avons plus d'usines de panneaux solaires.
05:10 Il n'y en a plus que deux qui sont en train de mettre la clé sous la porte.
05:12 Et ça c'est la faute des accords de libre-échange ?
05:13 Oui, ça c'est la faute de la désindustrialisation massive qui fait qu'on importe des quatre
05:18 coins du monde des choses que l'on peut produire ici.
05:20 Mais ils ont dit bon les accords de libre-échange, vous voyez bien par exemple avec l'Oceta
05:24 qui est appliqué depuis 2017 de façon provisoire, il y a eu des exportations en hausse, 33%
05:30 de plus d'exportations vers le Canada.
05:31 Les importations ont plus augmenté que les exportations, donc la balance est négative.
05:35 60% pour les fromages, 30% pour les céréales, vous leur dites quoi aux producteurs ?
05:39 Sur les fromages, il y a moins d'un pour cent des fromages produits en France qui
05:42 sont exportés vers le Canada.
05:43 Mais pour bien comprendre quel est le problème avec les accords de libre-échange, c'est
05:47 un, une aberration écologique.
05:48 On va mettre des marchandises sur des portes-conteneurs, ils vont faire trois fois le tour du monde
05:53 avant d'arriver dans nos étals.
05:55 C'est une aberration sanitaire puisqu'on importe des produits qui sont produits avec
06:01 des pesticides, avec des OGM, avec des antibiotiques qui sont interdits sur le sol européen.
06:06 Et c'est aussi une aberration démocratique.
06:08 Non, ce n'est pas vrai parce qu'il n'y a pas de close-miroir, il n'y a pas de réciprocité.
06:12 Donc on va importer des produits qui ne pourraient pas être produits en Europe dans les mêmes
06:17 conditions environnementales et qui posent une concurrence déloyale.
06:20 Vous voyez, on est en train de tuer notre agriculture, tuer notre industrie de cette
06:24 manière-là et tuer la planète au passage.
06:26 Pourquoi franchement, on est à l'heure du petit-déj, peut-être des gens consomment
06:30 du lait.
06:31 Pourquoi faire venir du lait de Nouvelle-Zélande qui est le premier exportateur au monde alors
06:34 qu'on en produit ici et que nos producteurs de lait n'arrivent pas à écouler leurs
06:37 stocks et n'arrivent pas à vivre de leur travail ?
06:39 Donc quand le gouvernement dit "on ne va pas représenter l'accord sur le CETA qui a été
06:43 refusé au Sénat, on ne va pas le représenter à l'Assemblée Nationale avant l'élection
06:46 européenne", vous dites quoi vous ?
06:47 C'est ma troisième aberration, c'est une aberration démocratique.
06:51 Le Sénat a voté contre démocratiquement.
06:53 Il a été voté au Parlement européen cet accord.
06:54 Oui, mais les accords de libre-échange doivent être approuvés à la fois par le Parlement
07:01 européen et à la fois par les Parlements nationaux.
07:03 Et on voit que le gouvernement est en train de contourner cela, l'applique de manière
07:07 provisoire est quasiment éternelle, sans même qu'il y ait eu une approbation de l'Assemblée
07:12 Nationale.
07:13 Et donc puisque le gouvernement refuse que cet accord soit voté à l'Assemblée Nationale
07:17 d'ici les élections, les élections européennes sont l'occasion de se prononcer pour ou contre
07:22 les accords de libre-échange.
07:23 Et vous savez, au Parlement européen, je préside le seul groupe, je vous dis bien
07:27 le seul groupe, qui n'a jamais donné aucune voix à ces accords de libre-échange qui sont
07:32 une aberration écologique, sociale et démocratique.
07:35 Il y a des partenaires européens, par exemple les Allemands, qui sont favorables à cet
07:39 accord, qui ont envie de vendre leurs voitures, leurs produits pharmaceutiques.
07:41 Pourquoi ils sont favorables ? Pour exporter des voitures.
07:44 Moi je ne suis pas d'accord.
07:45 Mais aussi on exporte des produits agricoles en l'occurrence.
07:47 Mais ce n'est pas vrai, on est aujourd'hui, notre balance est déficitaire si vous enlevez
07:51 juste les vins.
07:52 Et par ailleurs, moi je veux qu'on revienne à une économie des besoins.
07:55 Qu'on produise en France et en Europe ce dont nous avons besoin.
08:00 Sinon quoi ? On va se spécialiser dans une production qu'on va envoyer à l'autre
08:03 bout du monde et on va devenir dépendant.
08:05 On va attaquer notre souveraineté alimentaire.
08:09 On va dépendre des autres pays pour la production de nos médicaments, pour la production de
08:13 nos panneaux solaires, pour la production de notre agriculture.
08:16 Et après quoi ? Il va y avoir des pénuries ? Je parlais des panneaux solaires ou des
08:20 médicaments.
08:21 Voilà l'incongruité totale de ce modèle économique contre lequel je me bats et pour
08:26 lequel on a besoin de plus de force au Parlement européen pour refuser en bloc ces accords
08:32 de libre-échange.
08:33 Manon Aubry, on va bientôt aller au standard.
08:35 Beaucoup de questions d'auditeurs qui vous sont adressées.
08:38 Mais restons un instant sur cette campagne qui s'intensifie.
08:42 J'ouvre les guillemets.
08:43 Le 9 juin, ce n'est pas une élection européenne.
08:45 C'est le premier tour d'une élection présidentielle.
08:48 Je ferme les guillemets.
08:49 La déclaration est de Jean-Luc Mélenchon.
08:51 C'était devant des étudiants de l'Université de Nanterre il y a quelques jours.
08:55 Le 9 juin, on vote pour qui ? Pour élire qui Manon Aubry ?
09:00 On vote pour plusieurs choses.
09:01 On vote pour élire les députés européens.
09:04 Bien sûr, mais avec un bulletin de vote, vous pouvez faire plusieurs coups.
09:07 C'est assez rare.
09:08 Le premier, c'est bien sûr d'envoyer des députés européens de combat.
09:10 Des députés qui refusent les accords de libre-échange, comme je viens de vous le
09:14 dire.
09:15 Des députés qui refusent l'austérité.
09:16 J'y arrive, M.
09:17 Manon Aubry.
09:18 Le 9 juin, on vote pour des députés au Parlement européen.
09:20 Qu'est-ce que je viens de vous dire ? Je viens exactement de vous dire, on vote pour des
09:22 députés européens de combat.
09:24 Donc si vous refusez l'austérité, le fait que les gens choisiront, c'est la démocratie
09:29 évidemment.
09:30 On vote pour des députés européens, ce n'est pas le premier tour d'une élection
09:33 présidentielle.
09:34 On vote pour des députés européens de combat.
09:35 Donc si vous refusez l'austérité et le libre-échange, si vous voulez d'autres victoires, comme sur
09:41 les travailleurs des plateformes, vous pouvez voter pour la France Insoumise.
09:43 Mais bien sûr que…
09:44 Mais quelle langue de bois, Manon Aubry ? Le 9 juin, on vote pour qui ?
09:48 Mais je viens de vous le dire, pour des députés européens de combat.
09:50 Et surtout, moi, je n'ai pas peur de dire que oui, on construit l'après.
09:54 Franchement, M.
09:55 Baddou, on a l'extrême droite à 30% dans notre pays.
09:58 Vous allez le voir le soir du 9 juin.
09:59 Mais vous esquivez la question.
10:00 Non, je n'esquive pas la question.
10:01 Je n'esquive pas la question parce que…
10:02 Parce que c'est le premier tour d'une élection présidentielle qui se joue le 9
10:05 juin.
10:06 Mais bien sûr que j'assume de dire que cette élection va structurer la vie politique
10:09 des prochaines années.
10:10 Vous allez voir si le 9 juin, au soir, l'extrême droite arrive au pouvoir, arrive au pouvoir
10:15 en Europe, en disant "regardez, on est arrivé premier", bien sûr qu'ils sont aux portes
10:19 du pouvoir demain en France.
10:20 Et voilà pourquoi moi je me suis battue…
10:21 Donc vous partez battue ?
10:22 Non, je ne pars pas battue.
10:23 On va aller au standard, Manon Aubry.
10:24 M.
10:25 Baddou, je me suis battue pour ça.
10:26 Je me suis battue pour ça, pour ceux qui nous écoutent et qui ne voient pas.
10:29 Oui, parce que vous n'avez pas de programme pour les européennes.
10:30 Non, alors on va présenter notre programme le 14 avril détaillé.
10:34 On a déjà présenté nos 15 combats.
10:35 Et moi j'assume de dire, M.
10:36 Baddou, que je me suis battue pour une liste commune de la NUPES, en toute responsabilité.
10:41 Et je suis sûre qu'il y a des millions d'orphelines et d'orphelins de la NUPES
10:44 qui nous écoutent et qui nous disent "s'il vous plaît, soyez responsables".
10:48 Eh bien nous, les orphelins de la NUPES…
10:50 C'est pas comme ça que l'histoire s'est écrite.
10:51 Non, M.
10:52 Baddou.
10:53 Et si on a proposé une liste commune, on a proposé la tête de liste, eh bien nous
10:57 continuerons de nous battre sur ce programme-là, avec Damien Carême, député écologiste,
11:01 qui est présent sur ma liste, avec le coordinateur de Génération Arrache Saïdi.
11:05 Et je veux dire aux électeurs de gauche qui nous écoutent, non, on ne va pas partir battus
11:09 et laisser l'extrême droite en tête.
11:10 Et c'est précisément pour ça qu'on veut continuer à faire campagne sur le programme
11:14 de la NUPES.
11:15 Quand je le regrette, certains ont tourné le dos à ce programme.
11:18 Bonjour Aurélien et merci de participer à ce Vendredi de l'Europe.
11:22 Vous avez une question pour Manon Brie ?
11:24 Oui, j'ai entendu à 7h, dans l'édition de 7h, Jean-Luc Mélenchon qui disait qu'il
11:29 fallait se retrouver derrière Jean Jaurès et non pas derrière ceux qui lui avaient
11:32 tiré dessus en référence à la guerre en Ukraine.
11:35 Je voulais savoir si la France insoumise voulait se cacher derrière un pacifisme lâche et
11:41 honteux face à l'agression de l'ours russe et s'il voulait paraître comme les
11:44 futures Neuvilles-Chamberlains du XXIe siècle.
11:47 Merci pour votre intervention Aurélien.
11:49 Réponse Manon Brie, il nous reste deux minutes.
11:51 Jean Jaurès disait "on ne fait pas la guerre pour se débarrasser de la guerre"
11:54 et je pense qu'on doit s'inspirer de ses mots.
11:56 D'abord, je veux dire ma condamnation la plus farme de l'agression de la Russie
12:02 en Ukraine, de l'invasion de la Russie en Ukraine.
12:04 Et vous savez, moi j'ai aucune honte parce que j'ai soutenu tous les textes en soutien
12:10 à l'Ukraine, soutien financier, soutien logistique, soutien militaire au Parlement
12:14 européen.
12:15 Maintenant, la question qui est posée, c'est quelle issue a cette guerre ?
12:17 Et moi je pense qu'il n'y a pas d'issue diplomatique à cette guerre.
12:21 Les propos du Président de la République qui consistent à ouvrir la porte à l'envoi
12:25 de troupes sont non seulement inefficaces parce qu'on était désavoués par ses alliés,
12:30 mais sont irresponsables parce que font prendre le risque d'un affrontement généralisé
12:34 entre deux puissances nucléaires.
12:35 Et donc la voix et la responsabilité de la France, c'est d'ouvrir une issue diplomatique
12:40 à ce conflit.
12:41 Une dernière question.
12:42 En un mot sur le Proche-Orient, la militante pro-palestinienne Rima Hassan figure en 7ème
12:45 position sur votre liste LFI aux Européennes.
12:48 Elle est assez controversée pour avoir notamment dit que le mouvement Hamas menait une action
12:54 légitime.
12:55 Elle va avec Jean-Luc Mélenchon à Roubaix le 17 avril prochain.
13:03 Sans vous.
13:04 On risque qu'il y ait un ralenti.
13:05 Je serai en meeting avec elle le 14 avril à Montpellier.
13:08 Et donc qui en allant avec elle ?
13:11 Je suis fière d'avoir Rima Hassan sur ma liste, qui est une militante franco-palestinienne
13:15 qui n'a jamais dit que le Hamas menait une action légitime, qui a dit que les actions
13:21 menées par les Palestiniens en résistance à l'occupation étaient légitimes, qui
13:27 a condamné les actions terroristes du Hamas.
13:32 Et c'est quoi l'enjeu ?
13:33 L'enjeu c'est de cesser le massacre en cours à Gaza et de prendre des sanctions
13:37 à l'égard d'Israël, suspension de l'exportation d'armes et suspension de l'accord d'association.
13:43 Et oui, cette voie du cesser le feu et de la paix, je suis fière qu'on la porte dans
13:46 cette campagne pour les élections européennes.
13:48 Merci d'avoir répondu à nos questions, Manon Aubry.
13:50 Bonne campagne.

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