• il y a 9 mois

Du lundi au vendredi, Julien Pichené fait le point sur l'actualité des médias. Aujourd'hui, les journalistes de La Provence ont repris le travail, les suites de la polémiques "Danse avec les stars" et les obsèques de l’ancien ministre de la Culture Frédéric Mitterrand ont lieu aujourd’hui à Paris.

Retrouvez "Le journal des médias" sur : http://www.europe1.fr/emissions/thomas-joubert

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Et c'est l'heure à 9h51 du journal des médias de Julien Pichenay.
00:03 Et comme tous les jours on commence bien sûr avec les audiences et les chiffres forts de la journée d'hier.
00:07 Alors il y a eu un beau succès pour les deux premiers épisodes du négociateur avec François-Xavier Demaison sur TF1.
00:13 4 300 000 téléspectateurs, plus de 21% du public.
00:18 Sur M6, Marie au premier regard s'est maintenue à un bon niveau avec 2 300 000 curieux.
00:23 Et pour la première de l'arnaqueur ou Prince Charmant qui a été diffusée dans la foulée, c'est une autre télé-réalité.
00:29 On était redescendu à 522 000.
00:31 Toujours sur M6, un petit mot du juste prix qui repart à la hausse aux alentours des 650 000 la semaine dernière.
00:36 Le jeu présenté par Eric Antoine a été suivi hier à 17h30 par 745 000 fidèles.
00:41 Ah, un beau succès !
00:42 Europain, le journal des médias.
00:45 Et puis à la une de ce journal des médias, les journalistes de la Provence ont repris le travail.
00:49 La rédaction s'est prononcée hier à 57% pour la reprise du travail effectivement.
00:53 Mais les craintes des journalistes du quotidien ne sont pas retombées.
00:56 Pour eux, la suspension pendant 48 heures en fin de semaine dernière du directeur de la rédaction
01:00 qui a été mise en cause par sa direction suite à cette une jugée partisane sur la visite d'Emmanuel Macron à Marseille, sème le trouble.
01:07 Les organisations syndicales ont rencontré le directeur du journal pour le mettre en garde.
01:11 Ils se retrouveront cet après-midi pour continuer à travailler sur cette charte d'indépendance éditoriale.
01:17 L'objectif de cette charte que les syndicats veulent avoir finie pour le 15 avril est d'éviter qu'une crise du même genre ne se reproduise.
01:23 Et pendant ce temps-là, le directeur général de Why Not Media assurait aux Figaro que Rodolphe Saadé n'était pas intervenu dans cette affaire.
01:30 Il s'appelle Jean-Christophe Tortora, il gère la branche média du groupe CMA-CGM du milliardaire Rodolphe Saadé dont la Provence fait partie.
01:36 Il a expliqué qu'il ferait tout pour recréer la confiance et effacer les séquelles de cette crise.
01:41 Par ailleurs, il tient à mettre les choses au clair, Rodolphe Saadé n'est pas intervenu personnellement pour demander cette suspension du directeur de la rédaction de la Provence.
01:49 Il n'a pas pour habitude de m'appeler au sceau du lit pour me faire part de ses remarques sur les unes de journaux.
01:53 S'il était dans l'ingérence, il n'aurait pas attendu un an et demi pour le faire, argumente Jean-Christophe Tortora.
01:58 Rappelons que l'homme d'affaires Rodolphe Saadé, qui a commencé à mettre un pied dans les médias en 2022,
02:02 est sur le point d'agrandir son groupe avec l'acquisition prochaine d'Altice Media qui comprend BFM TV et RMC.
02:10 Et puis on reparle de Danse avec les Stars où le spectacle n'est pas sur la piste de danse en ce moment mais plutôt côté coulisses.
02:18 - Le conflit entre deux des participantes Inès Reg et Natacha Saint-Pierre n'en finit plus de prendre de l'ampleur.
02:25 Après Inès Reg qui a laissé une vidéo sur son compte Instagram dimanche soir,
02:29 on en parlait hier dans ce journal des médias pour assurer qu'elle n'avait jamais menacé de mort la chanteuse canadienne lors de leur altercation survenue fin janvier en marge des répétitions,
02:37 c'est Natacha Saint-Pierre qui a posté une vidéo explicative hier soir.
02:41 Dans cette vidéo d'une dizaine de minutes, elle a expliqué qu'elle avait porté plainte avec son partenaire de danse, Antoine Nicolette,
02:46 car elle s'estimait menacée par Inès Reg qui lui aurait dit "je vais te tuer" et qui ne voulait plus la croiser physiquement dans les coulisses.
02:53 En milieu de semaine dernière, Natacha Saint-Pierre et Inès Reg se sont tout de même expliqués par téléphone.
02:57 Quand la première a confirmé à la deuxième qu'elle avait bien déposé une main courante, voici ce que lui a répondu Inès Reg selon elle.
03:04 - Elle me répond "Ah oui, je vois, on est des noirs et des arabes, c'est ça qui t'a fait peur, ça s'appelle du racisme Natacha.
03:12 Je lui assure que ma peur, elle a rien à voir et je vous l'assure avec vous aussi, avec des origines.
03:18 Et bien qu'elle m'accuse de racisme à ce moment-là, pour éviter que l'émission et tous ceux qui y travaillent soient éclaboussés,
03:24 j'accepte de faire une vidéo où on danse ensemble, en pensant apaiser les choses."
03:30 - Ça n'a pas fait apaiser les choses, au contraire, ça ne fait que commencer cette histoire.
03:35 - C'est incroyable l'ampleur qu'est en train de prendre une histoire qui est au départ quand même juste une dispute entre deux femmes
03:40 qui s'engueulent sur une petite histoire de son trop fort, ça part de rien et là c'est en train de vraiment prendre beaucoup d'ampleur.
03:46 Vous suivez ça, Elimane Nogara ?
03:48 - Moi je trouve ça très très angoissant. En fait ça nous raconte une société qui est très très angoissante et qui devient complètement folle.
03:56 C'est du spectacle qui nous alimente, tout le monde va regarder ça, les pauvres sans doute qu'elles souffrent beaucoup aussi,
04:03 elles veulent se sortir de quelque chose et il y a quelque chose que ça touche.
04:09 Nous on regarde ça, ça ne nous touche pas, mais ça fait spectacle.
04:13 Moi je trouve ça très angoissant, j'ai très peur du monde dans lequel on est.
04:18 - Moi ça me fait penser à une série qu'il y a à voir en ce moment sur Canal et qui s'appelle "La fièvre" quand même,
04:22 où il y a un événement médiatique et ensuite il y a deux camps qui s'enflamment dans toute la France.
04:27 - On va espérer que ça ne prenne pas la même ampleur que dans la série, c'est assez délirant quand même cette histoire.
04:31 - Il y avait ça aussi dans "Black Mirror", il y avait un peu cette idée de...
04:34 et pourtant c'est il y a dix ans, donc il y avait ce futur qui était projeté et on est dedans, dans cette folie où tout prend de l'ampleur.
04:41 - Pour une émission de divertissement. - C'est horrible.
04:44 - Allez on poursuit ce journal des médias avec un événement, ce soir sur France 5, la diffusion de "Viol, défis de justice".
04:50 - Pendant deux jours la réalisatrice Marie Bonhommet a pu installer ses caméras dans la cour criminelle de Loire-Atlantique à Nantes.
04:56 Elle a obtenu une autorisation exceptionnelle du ministère de la Justice pour filmer le procès d'un viol ordinaire.
05:02 Ici le consentement est au cœur du procès pour la plaignante, 18 ans au moment des faits c'est un viol,
05:06 pour l'accusée, 22 ans au moment des faits c'est un rapport consenti, il n'y a pas de témoin, c'est donc parole contre parole.
05:12 "J'ai choisi une affaire tristement banale qui ne serait peut-être pas arrivée devant une cour de justice il y a encore quelques années",
05:16 explique la réalisatrice qui cherche ici à savoir comment depuis le début du mouvement #MeToo la justice a évolué dans sa manière de juger ses affaires.
05:24 Marie Bonhommet, la confiée à Culture Média, n'était pas mécontente des premières réactions des spectateurs lors des projections du documentaire en festival.
05:31 - Ça fait beaucoup débat donc c'est bien, je vois que ça vousouscule un peu aussi certains de voir que finalement voilà ce genre de situation qu'il y a 10 ans,
05:41 comme le dit la présidente de la cour criminelle, on aurait considéré que c'était une soirée qui avait mal tourné sur fond d'alcoolisation,
05:48 et bien désormais ça donne lieu à un procès. Beaucoup de gens se disent "c'est incroyable, on s'est vraiment senti à la place des magistrats".
05:54 C'est le meilleur compliment qu'on peut me faire parce que c'est évidemment ça, l'idée de placer le téléspectateur du point de vue de la justice pour lui montrer à quel point c'est compliqué.
06:04 - Marie Bonhommet, son travail fait un petit peu penser à ce qu'avait fait Raymond Depardonne, essentiellement des comparutions dans les années 90, dans Daily Flagrant notamment.
06:11 Ça s'appelle "Viol, défis de justice", un documentaire qui sera diffusé ce soir à 21h05 sur France 1, qui sera suivi d'un débat présenté par Karim Rissouli.
06:19 Et si vous voulez regarder Elena Nogara, évidemment le documentaire sera en replay.
06:22 - Oui, évidemment, bien sûr, parce que la priorité ce soir c'est Brigade Anonyme à partir de ce soir sur M6 à 21h10. Merci beaucoup Julia pour ce journal des médias.

Recommandations