Du lundi au vendredi, Julien Pichené fait le point sur l'actualité des médias. Aujourd'hui, la première de Ségolène Royal sur C8, l’émission culte « Faites entrer l’accusé » s’apprête à changer de tôlier et France 5 diffuse ce soir un documentaire sur Bernard Tapie.
Retrouvez "Le journal des médias" sur : http://www.europe1.fr/emissions/thomas-joubert
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00:00 -Avec Antoine Decaune, votre invité, et à 9h30,
00:03 c'est l'heure du journal des médias de Julien Pichelet.
00:06 -Et à la une de ce journal, la première de Ségolène Royal,
00:10 hier soir sur C8.
00:11 -Comment allez-vous ? -Ca va bien.
00:14 -Je suis content que vous soyez là.
00:16 Tout l'été, on a parlé que de vous.
00:18 Dès que vous faites une émission, on vous parle de votre arrivée.
00:22 -Ca prouve qu'il y a une attente. -Vous m'attendez beaucoup.
00:25 Je me rappelle que vous étiez venu en invité.
00:28 J'avais passé un bon moment avec vous.
00:30 Je suis content que vous soyez là.
00:32 -La première de Ségolène Royal sur C8, c'était hier soir.
00:36 On sait que l'ancienne candidate à la présidentielle
00:39 aime bien parler.
00:40 Ca s'est confirmé hier.
00:41 Pour sa première chronique,
00:43 c'est le mot qui a été choisi par Cyril Hanouna.
00:46 Ségolène Royal a parlé pendant 16 minutes,
00:49 de 19h47 à 20h03 exactement.
00:51 Elle a parlé pendant 16 minutes quasiment sans se faire couper la parole.
00:55 C'est devenu assez rare aujourd'hui.
00:57 Pour cette première, la socialiste avait choisi un sujet difficile,
01:01 l'inceste.
01:02 Elle a rebondi sur l'actualité.
01:04 Cette révélation a été révélée récemment
01:06 par l'actrice Emmanuelle Baird.
01:08 -Qu'est-ce qu'on peut dire aux enfants,
01:11 qui ne sont pas victimes, mais à tous les enfants ?
01:14 Je l'ai dit à mes enfants quand ils étaient petits.
01:17 Non pas pour les accabler,
01:18 pour leur faire penser qu'ils rentrent dans un monde prédateur,
01:22 mais juste pour qu'ils prennent conscience
01:25 d'une conscience intérieure qui va leur permettre de résister.
01:28 C'est de lui dire que ton corps, c'est ton corps.
01:31 Tu as le droit de dire non.
01:33 -Petit extrait de cette explication qui a duré 16 minutes.
01:36 Ségolène Royal se positionne pour cette intervention
01:39 aux côtés de Cyril Hanouna.
01:40 Elle n'est pas à table avec des chroniqueurs
01:43 avec qui elle n'interagit pas.
01:45 On a pu lire de nombreux commentaires sur les réseaux sociaux.
01:48 Certains ont trouvé que ça faisait trop exposer.
01:51 D'autres ont ironisé en écrivant qu'en 40 ans de politique,
01:55 c'était la plus utile.
01:56 -J'ai vu un article du Parisien qui était élogieux
01:59 sur cette intervention sous la plume de Benoît Daragon.
02:02 -Certains l'ont trouvé aussi très clair sur les réseaux sociaux
02:05 et trouvaient que c'était une intervention utile.
02:08 -L'émission "Culte" fait entrer l'accusé.
02:10 Il s'apprête à changer de taulier.
02:12 -Vous reconnaissez ce générique ? -Bien sûr.
02:15 -Lui-même culte.
02:16 Après demain dimanche, ce sera la première d'un ancien Europain.
02:20 Actuel présentateur de la matinale de BFM TV, Christophe Delay.
02:24 -Je suis un téléspectateur et un fan de la première heure.
02:27 Depuis Christophe Andelat, je suis fan, évidemment, de l'émission.
02:31 Donc, dans ma tête, je m'étais dit
02:33 que si un jour, il y a une émission de programme que j'aimerais faire,
02:37 c'est celle-là.
02:38 -Nous avons appelé Christophe Delay, qui nous a fait part
02:42 de sa fierté de succéder à Christophe Andelat,
02:44 qui a incarné et tenu l'émission pendant 11 ans, de 2000 à 2011.
02:48 Il sait que c'est pas simple, mais d'un point de vue vestimentaire,
02:51 il est prêt à faire la part de Christophe Andelat.
02:54 -Le Christophe Delay que vous voyez le matin sur BFM TV,
02:57 il ne correspond pas tellement à ce qu'il est dans la vraie vie.
03:01 J'ai un costume, une cravate.
03:02 Dans la vraie vie, je suis plutôt habillé,
03:05 comme vous allez me découvrir dans "Fait entrer l'accusé",
03:08 c'est-à-dire en civil,
03:09 simplement habillé avec une chemise et un blouson de cuir.
03:13 Ça tombe plutôt bien, mais ça fait partie de ma panoplie quotidienne.
03:17 Donc, au moins, le téléspectateur ne sera pas déstabilisé.
03:20 Je le raconte avec mon style.
03:22 Et ça, c'est le téléspectateur qui tranchera.
03:25 -La première de Christophe Delay.
03:27 -Il sera en civil, c'est-à-dire en uniforme, le matin sur BFM TV ?
03:31 -Il sera en blouson de cuir.
03:33 Effectivement, ce sera dimanche sur RMC Story à 21h10.
03:38 C'est une première émission consacrée à Nordal Lelandais.
03:41 -Christophe Andelat a créé cette émission.
03:44 Tous les jours, sur Europe 1, de 14h à 15h,
03:47 pour Andelat Raconte, que vous pouvez réécouter,
03:50 en podcast tous les jours.
03:51 -Vous n'êtes jamais allé sur ce terrain, Antoine Decaune ?
03:53 -La vestigiation policière, le fait d'hiver...
03:56 -Ça vous irait bien ? -Oui, mais...
03:58 -Ça vous intéresse ? -Ça m'intéresse.
04:00 Ça m'intéresse.
04:01 Après, c'est un métier.
04:02 J'ai jamais pratiqué ça, donc je ne vais pas me mettre du jour au lendemain.
04:06 -Vous avez bien un petit cuir à la maison ?
04:08 -Ah oui, j'ai un petit cuir, j'ai un uniforme,
04:11 j'ai des strings.
04:12 -Tout en cuir.
04:13 -La tenue de Christophe Andelat, l'après-midi, à la radio.
04:16 -C'est à travailler, tout ça.
04:18 -Deux jours après la sortie de la série "Tapis" sur Netflix,
04:21 France 5 diffuse ce soir un documentaire sur l'homme d'affaires.
04:24 -Bernard Tapie, le spectacle permanent, c'est le nom de ce documentaire inédit
04:27 qui a été tourné en même temps que la série avec Laurent Laffitte
04:30 et qui retrace, en s'appuyant sur de nombreuses images d'archives
04:32 et de nombreux témoignages, son parcours hors norme.
04:35 -C'est l'histoire d'un homme qui voulait tout avoir.
04:39 Par son style décomplexé, voire brutal,
04:42 Bernard Tapie a façonné le monde médiatique des années 1980.
04:46 En avance sur son époque, l'entrepreneur annonce la nôtre,
04:50 la culture de l'image, de la gagne et du clash.
04:54 -Vous venez d'entendre le tout début de ce documentaire
04:57 qui s'interroge sur la manière dont Bernard Tapie a été le symbole
05:00 et le symptôme d'une époque.
05:01 Tout est évoqué, sa brève carrière de chanteur,
05:03 sa carrière d'animateur télé, d'acteur,
05:05 ses rapports avec Marseille, le foot, ses affaires, la politique.
05:08 Et pour en parler, pas forcément des ultra-proches.
05:10 Les auteurs ne voulaient pas tomber dans la géographie,
05:13 ils voulaient garder une certaine distance.
05:14 On entendra par exemple l'écrivain Nicolas Mathieu,
05:16 la productrice Marie-France Brière, le réalisateur Claude Lelouch
05:19 ou encore le rappeur Bouga, pas Bouba, hein, Bouga.
05:22 J'ai demandé à Valentin Molette, l'un des deux réalisateurs,
05:25 avec Julie Perard, quelle remarque, quelle phrase il retiendrait
05:27 de tous ses intervenants s'il devait n'en garder qu'une.
05:30 -Je pense que je garderais une citation de Nicolas Mathieu
05:33 qui dit que le dessiner de Tapie a quelque chose de christique,
05:38 c'est-à-dire qu'on a là, dans sa vie, tout ce qu'il faut
05:41 pour faire une bonne série, pour faire un bon film,
05:43 pour faire un bon documentaire.
05:44 C'est quelqu'un qui part de pas grand-chose,
05:46 qui se fait tout seul et qui, au bout d'un moment,
05:49 est peut-être allé un petit peu trop près du soleil
05:51 et va chuter soudainement.
05:53 Moi, c'est ça que je retiendrais, c'est cette destinée-là
05:56 qui est absolument romanesque et donc passionnante.
05:58 -Bernard Tapie, le spectacle permanent,
06:00 c'est ce soir à 21h05 sur France 5.
06:02 Et puis Jean Dujardin répond aux critiques.
06:06 -L'acteur a été critiqué après la cérémonie d'ouverture
06:08 du Mondial de rugby.
06:09 On le voyait, gappette sur la tête, style années 50,
06:11 mimant le boulanger en fournant son pain dans son fournil.
06:14 Le journal Libération avait sorti la sulfateuse
06:17 en dénonçant une carte postale sépia d'une France
06:19 qui sent la naphtaline.
06:21 Jean Dujardin a répondu hier sur Instagram.
06:23 "Le second degré que j'ai toujours aimé manier
06:25 n'a pas été compris, je le regrette.
06:26 On aurait dû certainement nous rappeler
06:29 que notre pays est largement critiqué
06:30 pour son esprit polémique et ronchon.
06:32 Cette cérémonie n'aurait jamais dû nous opposer,
06:34 mais nous rassembler.
06:35 Je suis un artiste, je ne serai le porte-drapeau d'aucun parti.
06:39 Je vais vous laisser régler vos affaires entre vous",
06:40 a notamment écrit Jean Dujardin.
06:42 -Qu'est-ce que vous en avez pensé, vous, Antoine Decone ?
06:44 Vous l'avez vu, cette cérémonie ?
06:45 -J'ai vu un bout, mais je n'ai pas vu l'intégralité.
06:47 J'ai vu le moment où il s'envole au-dessus de la tour Eiffel.
06:49 C'était complètement dingue.
06:50 -C'était sympa, ça.
06:51 -Ouais, je suis fan de Jean Dujardin, moi.
06:53 Que ce soit dit une fois pour toutes.
06:55 Et quoi que fasse Jean Dujardin, je le suis.
06:59 Et je comprends très bien l'esprit dans lequel il a voulu travailler.
07:02 Et évidemment, tout de suite, la polémique que ça déclenche.
07:05 -Et c'est vrai que c'est parfois un peu agaçant, aussi,
07:07 toutes ces polémiques pour pas grand-chose.
07:09 -Et puis, épuisant. -Exactement, c'est le mot.
07:11 Il y a des sujets plus graves, je pense.
07:13 -Toujours pas d'audience, Julien Pichelet ?
07:15 Vous nous avez fait une fausse promesse.
07:16 -Effectivement, j'espérais que vous oubliez.
07:19 -Non, on n'oublie rien.
07:21 -Et si elle tombe pendant Pascal Praud ?
07:24 Je dirais les données chez Pascal.
07:25 -Vous prenez l'antenne, évidemment.
07:27 Merci beaucoup, Julien, pour ce journal des médias.