• il y a 9 mois
Que pèse Emmanuel Macron face à la réussite économique de Vladimir Poutine ? Le président russe, récemment réélu, n'a pas à rougir de son bilan... Depuis sa prise de pouvoir en 2000, le produit intérieur brut a été multiplié par 10 et la dette ne représente plus que 15% du PIB. De son côté, Emmanuel Macron tente de faire oublier ses résultats en pointant la responsabilité du Kremlin et en jouant les va-t-en-guerre malgré une industrie inexistante. Quant à Bruxelles, scandale absolu, 16 milliards d'euros d'aides à l'Ukraine se seraient purement et simplement volatilisés... et l'omerta est toujours de mise sur le sabotage de Nord Stream.
Pendant ce temps en France, Bruno Le Maire réclame 10 milliards d'économies à cause d'un budget pour 2024 (voté par 49-3) dont les prévisions de croissance étaient totalement à côté de la plaque. Pour combler le trou et aider Volodymyr Zelensky, le romancier de Bercy lorgne déjà sur les économies des Français avec le lancement d'un mystérieux produit d'épargne européen...
L'économiste Olivier Delamarche, l'invité de "Politique & Eco", voit rouge pour l'année 2024 et nous révèle les contours d'un scénario sidérant qui pourrait donner un coup d'accélérateur aux projets de nos dirigeants...

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00:00 [Générique]
00:17 Bonjour à tous, bienvenue sur le plateau de politique et économie, cette semaine en compagnie d'un revenant, Olivier Delamarche. Bonjour.
00:26 Bonjour, bonjour.
00:27 Olivier Delamarche, toujours auteur pour la lettre mensuelle "Les incorruptibles", fondateur, dirigeant de Triskelion Wealth Management.
00:37 Avant de commencer, je vous incite comme d'habitude à cliquer sur le pouce en l'air, à partager, à commenter un maximum.
00:43 C'est donc on tient pour un meilleur référencement de TV Liberté sur Internet.
00:48 Commençons avec la réélection du président Poutine.
00:52 Avec vous, Olivier Delamarche, pour la cinquième fois. Vladimir Poutine a cette fois-ci recueilli plus de 87% des suffrages.
01:03 En le pouvoir macronien, en Europe, en France, la presse déchaîne, dénonce la dictature, le retour aux heures sombres quasiment.
01:13 On oublie quand même que Jacques Chirac, en 2002, avait été réélu avec un score de dictateur, avec plus de 82%.
01:22 Qu'est-ce que ça vous évoque, cette réélection, ce score ?
01:24 Tout simplement, je rappelle qu'il y a aussi... Alors, je ne sais pas quel était... Quel est exactement le dernier chiffre, mais il y a...
01:31 87-28.
01:32 75% de taux de participation, je crois, ou quelque chose dans ce goût-là, un point près ou deux points près, je ne sais pas.
01:42 Mais c'est compréhensible. Alors, évidemment, ça ferait rêver toutes les racailles qui nous gouvernent aujourd'hui.
01:50 Mais je comprends que ça les fasse rêver, pour la bonne et simple raison que c'est la réussite, principalement la réussite économique de Poutine.
02:02 En 23 ans, enfin depuis la prise de pouvoir de Poutine, le PIB par habitant a été multiplié par presque 10, 9 fois.
02:16 Le PIB a été multiplié par presque 10 aussi. On est passé de 260 milliards à 2 300 milliards.
02:28 Donc c'est quand même une... Et tout ça sans faire la moindre dette. C'est-à-dire, en fait, c'est une économie qui s'autofinance.
02:37 On est à combien de taux d'endettement ?
02:39 Là, on est à 15% de taux d'endettement. On est passé de 160 milliards en 2000 de dette à 360 aujourd'hui.
02:50 Donc 200 milliards de dette de plus pour plus de 2 000 milliards de PIB en plus.
02:56 Pendant qu'en France, on fait quoi ?
02:57 Pendant qu'en France, vous étiez à... Le PIB par habitant, sur la période, il a été multiplié par 1,6.
03:05 Sur la même période, sur les 20 ans où Poutine a géré la Russie ?
03:07 Pas par 10. Entre 2000 et 2023, le PIB par habitant en France, il a été multiplié par 1,6.
03:17 Le PIB, on est passé de 1 500 milliards en 2000 et aujourd'hui, on est à 2 800.
03:26 Donc il a pris 1 300 milliards. Mais il a pris 1 300 milliards, lui, avec plus de 2 300 milliards de dette de plus.
03:36 Donc franchement, on était à 870 milliards en 2000 de dette. On est à plus de 3 100. On est à plus de 3 100.
03:51 Est-ce que la Russie, in fine, enfin c'est provocateur, mais peut remercier l'Occident de l'avoir sanctionné en 2014
03:58 parce que ça l'a poussé à se réformer, à accélérer l'industrialisation ?
04:02 Exactement. Et aujourd'hui, on voit l'échec total de notre ami Bruno, qui encore une fois nous avait annoncé qu'il allait le mettre à genoux.
04:11 Non, c'est nous qui sommes à genoux. On a une économie qui ne fonctionne que par la dette.
04:16 Mais c'est pas Vladimir Poutine qui nous a mis à genoux. C'est nous-mêmes, c'est nos dirigeants qui nous ont mis à genoux.
04:22 Mais bien sûr, on n'a pas besoin de personnes pour se mettre là où on est. Non, c'est le cumul de toutes les erreurs, de toutes les bêtises,
04:36 le cumul de plusieurs mandats de Bruno Le Maire qui est quand même… Il y a quelque chose qu'on ne peut pas retirer à Macron,
04:48 c'est que c'est un directeur de casting hors normes. Il s'est entouré de toutes les buses que pouvait comporter la politique.
04:58 C'est effrayant, effrayant. Des séjournés, des hâtals, des… Ayer…
05:06 La tête de lice pour les européennes.
05:08 La tête de lice pour les européennes. Des gens qui ne savent pas parler français.
05:11 Des gens qui…
05:13 N'ont aucune expérience.
05:15 N'ont pas de propre au lieu de l'opprobre. Enfin bon, on est quand même dans un délire total.
05:21 Donc on a des gens qui n'ont pas le niveau, qui ne savent pas de quoi ils parlent, qui sont à peine des bons communicants.
05:29 À peine des bons communicants parce qu'ils mériteraient quand même de parler français, des vrais communicants.
05:35 Là, à peine des bons communicants.
05:37 Oui, tu parles.
05:39 Et donc, on vit sur une espèce de story permanente avec un chef de l'État qui vous dit…
05:50 qui va envoyer des troupes au sol et puis qui le lendemain vous dit "ah ben non, mais c'est pas ce que j'ai dit, j'ai dit que c'était une éventualité"
05:59 et puis qu'il sur le lendemain les renvoie. Enfin bon, je plains les militaires.
06:04 Des troupes au sol qu'il appelle des mecs.
06:06 Oui.
06:07 Pour rôder ça.
06:08 Donc j'espère que les militaires vont se réveiller et ne vont pas, le doigt sur la couture du pantalon, exécuter les délires de M. Macron.
06:19 Parce que Poutine, selon le président Macron, est un adversaire qui ne dit pas où il va s'arrêter.
06:25 Il pensait que la France et l'Europe sont en danger.
06:28 Mais non, mais bien sûr que non. Il n'a aucune intention d'aller envahir la France.
06:33 C'est bien triste d'ailleurs parce que s'il pouvait aller mettre une raclée à certains, ça pourrait être intéressant pour nous.
06:39 Mais non, bien sûr que non. Bien sûr que non.
06:42 Il déclencherait l'OTAN contre lui.
06:44 On refait complètement l'histoire.
06:46 D'ailleurs Macron l'a dit. Il a dit que c'était Poutine qui bombardait le Donbass.
06:52 Oui, oui, oui. Je veux dire, il y a un moment où il faut arrêter de mentir.
06:56 Ce serait bien quand même de ne pas prendre systématiquement tout le temps les gens pour des cons.
07:01 La multiplication des attaques russes en matière informationnelle et cyber, vous les voyez, ces attaques ?
07:09 Écoutez, moi ce que je vois, c'est que je vois BFM qui travaille en Russie.
07:15 Je rappelle que nous sommes un pays qui a fermé RT France.
07:19 RT France qui faisait son boulot, qui avait d'ailleurs les accords de l'Arkhom pour le faire.
07:28 Vous y avez vous-même une émission, TKH.
07:31 Et qui a été fermée du jour au lendemain parce que Mme von der Leyen, non élue si je me souviens bien, par personne,
07:39 et qui est en train d'essayer de se faire réélire pour plusieurs années, avait décidé de fermer RT.
07:50 Donc tout ça, il y a en permanence une espèce d'inversion accusatoire qui est grotesque,
07:58 pour les gens qui connaissent un peu le dossier, qui est grotesque.
08:01 Et on voit d'un côté, si vous voulez, je ne sais pas si vous avez eu le malheur de tomber par hasard sur la chaîne LCI,
08:11 qui est une chaîne de propagande ukrainienne, mais avec un niveau qui est juste assez étonnant,
08:19 avec des gens qui se trompent tout le temps, et puis qui n'ont même pas les compétences ou quoi que ce soit,
08:30 des généraux d'opérettes qui sont tout juste capables d'organiser un défilé de majorettes
08:38 qui expliquent que ça y est, la Russie envoie des machines à laver parce qu'elle n'a plus de bombes, etc.
08:47 Mais ça passe, tout passe, et on continue comme ça, alors que si on était dans un pays sérieux,
08:55 l'Arkham aurait retiré le droit d'émettre à LCI depuis bien longtemps.
09:01 C'est n'importe quoi.
09:04 – Le président Macron a accordé une interview à deux journalistes, Gilles Boulot et Anne-Sophie Lapix,
09:13 où il a pu dire ceci…
09:15 – C'est ce qu'il les appelait des journalistes.
09:17 – "Si la Russie venait à gagner, la vie des Français changerait, nous n'aurons plus de sécurité en Europe".
09:25 Et pendant ce temps-là, en fait, en 2023, il y a eu des dizaines de morts dans les bouches du Rhône
09:30 à cause du trafic de drogue.
09:34 Donc en fait, c'est quoi l'idéologie de toujours vouloir regarder ailleurs ?
09:38 – Si vous voulez, déjà…
09:40 – C'est l'histoire de la poutre qui est plus grosse dans l'œil de l'autre ?
09:43 – Non, mais il ne peut pas dire de méchanceté.
09:47 L'Ukraine, c'est son dealer, donc il ne va pas lui taper dessus.
09:55 Mais non, c'est juste pour détourner l'attention.
10:00 C'est juste pour détourner l'attention de l'état de la France à l'heure actuelle,
10:05 la veille de Jeux olympiques, où il va y avoir un certain nombre de projecteurs
10:10 qui vont être braqués et où on va voir l'état de la France.
10:13 L'état de la France, ce n'est pas M. Poutine qui nous a endettés.
10:17 Ce n'est pas M. Poutine qui a fait monter les prix de l'électricité.
10:22 Ce n'est pas M. Poutine qui… Lui, il était sous sanctions.
10:26 On n'a pas arrêté de lui coller des sanctions.
10:29 On n'a pas arrêté de…
10:34 – De lui mettre des bâtons dans les roues depuis 20 ans.
10:37 – De lui mettre des bâtons dans les roues et on dit, c'est lui qui est méchant avec nous.
10:42 Non, aujourd'hui, on est dans une société qui part totalement en vrille.
10:52 Il y a des attaques tous les jours, il y a des attaques de commissariat encore.
10:56 – La courneuve.
10:57 – On est dans une insécurité la plus totale.
10:59 On n'a plus aucun service public qui marche.
11:03 Enfin, l'éducation, ça ne marche plus, la santé, ça ne marche plus, etc.
11:08 – Le tout avec un taux de prélèvement obligatoire record.
11:10 – Le tout avec un taux de prélèvement obligatoire record.
11:14 Et qu'est-ce que fait Macron ?
11:16 Il cherche un coupable.
11:19 Et le coupable, le plus facile, c'est de dire que c'est la faute à Poutine.
11:23 Enfin, on sait très bien que ce n'est pas ça.
11:27 L'inflation, ce n'est pas non plus Poutine.
11:30 Ce n'est pas lui qui a signé l'accord sur l'énergie, l'ARNH, avec l'Europe.
11:39 Ce n'est pas lui qui impose de faire des obligations indexées sur l'inflation.
11:47 C'est bien en interne, c'est bien Bruno Le Maire qui le fait.
11:52 Donc, ça ne sert à rien de se défausser.
11:54 On a l'impression que c'est dans un cours d'école.
11:56 Non, non, monsieur, ce n'est pas moi, c'est lui.
11:58 C'est grotesque.
12:00 Ils sont nuls, ce qu'ils assument d'être nuls.
12:03 – Et en plus, le chef d'État affirme qu'il est à la tête d'un pays
12:07 qui est une force de paix, alors que, rappelons-le,
12:11 en 2022, il a dissous le corps diplomatique français.
12:14 – Oui, et puis c'est surtout que, si vous voulez,
12:17 si vous êtes une force de paix, vous n'envoyez pas des armes
12:21 et vous n'envoyez pas de l'argent à un régime qui est totalement corrompu,
12:25 dont les habitants ne voient jamais la queue d'un dollar qui arrive,
12:32 ou d'un euro.
12:34 Tout ça va dans les poches de monsieur Zelensky
12:37 et de ses petits camarades pour se payer des villas.
12:40 Il y a un moment où il faut être clair.
12:43 C'est un pays qui était totalement corrompu.
12:46 Tout le monde en parlait.
12:48 – Oui, Amnesty International, on disait le pays d'Europe le plus corrompu.
12:52 – C'est un pays qui est totalement corrompu.
12:54 C'est encore pire maintenant que ça ne l'était avant.
12:57 Et on envoie de l'argent et puis après on vous dit
13:00 "Ah ben oui, mais on n'a plus d'argent, donc on va réduire".
13:03 On a déjà tapé dans à peu près tous les ministères
13:06 pour annuler 10 milliards de crédits.
13:08 – On va y venir avec Bruno Le Maire.
13:10 – Voilà, et on continue.
13:12 Et là, il y a Bruno Le Maire qui nous fait des interviews
13:16 en nous disant qu'il va falloir trouver, que la fête est finie,
13:20 qu'il va falloir trouver des sous, 10 milliards par-ci, 10 milliards par-là,
13:24 20 milliards, etc.
13:26 Mais qui les a dépensés ?
13:28 Qui les a jetés par les fenêtres ?
13:30 – Parce que la maîtrise des finances publiques
13:33 est dans l'ADN de la majorité, il nous a rappelé.
13:35 – Oui, mais bien sûr, bien sûr, c'est pas lui qui a fait les 1000 milliards de dettes.
13:38 Il n'était pas là.
13:40 C'est vrai qu'il était en train d'écrire ses bouquins de cul.
13:43 Mais il n'était pas là, le pauvre garçon.
13:46 Non mais c'est quand même, c'est linéaire, je vous dis.
13:49 Moi, à chaque fois que je prends le fil de news,
13:52 je vérifie trois fois et je me dis, c'est pas possible, c'est le Gorafi.
13:56 Mais non, c'est pas le Gorafi, c'est la réalité.
13:59 Vous avez quand même un type qui est ministre de l'économie,
14:02 qui regarde le journaliste droit dans les yeux en disant,
14:05 va falloir qu'on pense à taper dans l'épargne des ménages.
14:08 – Alors on va y venir.
14:10 – Il l'a dit il y a une semaine.
14:12 – N'allez pas trop vite en besogne, s'il vous plaît, au Lisieux de la Marche,
14:15 parce qu'il y a encore d'autres déclarations sur lesquelles il faut qu'on revienne.
14:18 Si la Russie gagne cette guerre, nous prévient Emmanuel Macron,
14:21 la crédibilité de l'Europe sera réduite à zéro.
14:24 – Mais elle l'est déjà, mais depuis longtemps.
14:26 – Votre collègue Philippe Béchat, qui a une chronique sur TV Liberté,
14:30 qui s'appelle "Les Affranchis", nous a appris, il y a quelques jours,
14:34 que l'Union Européenne avait égaré 16 milliards d'euros
14:39 collectés pour l'Union Européenne.
14:42 Alors nous, les Français, on a déjà prévu d'en donner 3,
14:45 on s'aperçoit qu'il y en a 16 qui ont disparu.
14:48 Est-ce que vous avez quelque chose à nous dire là-dessus ?
14:50 – Je n'ai rien à dire là-dessus, parce que c'est…
14:52 – Non mais comment ça peut arriver ?
14:54 – Mais parce que c'est une mafia l'Europe.
14:58 C'est une mafia avec que des gens corrompus.
15:01 – Vous voulez nous dire qu'ils se sont tous servis dans les 16 milliards ?
15:04 – Ils se sont très probablement tous servis dans les 16, oui.
15:07 – Parce qu'on sait que BlackRock, le géant de la finance américaine,
15:11 est très investi sur le terrain en Ukraine.
15:13 Est-ce qu'il y a un rapport entre BlackRock et la disparition de cette somme ?
15:18 – Je ne sais pas s'il y a un rapport avec BlackRock,
15:21 mais 16 milliards, ça ne disparaît pas comme ça, d'accord ?
15:25 Donc il y en a bien quelques-uns qui s'en sont mis dans les poches.
15:29 Or, a priori, qui est-ce qui peut s'en mettre dans les poches
15:33 mieux que la Commission Européenne ?
15:35 Et mieux qu'une femme qui, je vous rappelle,
15:37 a été virée du ministère de la Défense allemand pour ça !
15:42 Pas pour autre chose, pour ça !
15:44 Parce qu'elle était corrompue.
15:46 Donc je pense que, as usual, on continue le business comme avant.
15:52 – Comme avec le contrat Pfizer à 35 milliards d'euros dont elle refuse de…
15:56 – Exactement ! Les 35 milliards d'euros,
15:59 ils ne sont pas non plus perdus pour tout le monde, ne croyez pas ça.
16:02 – Parce que si ça avait été vraiment pour le bien de la population européenne,
16:06 on aurait fait la lumière, avec sagesse, avec tranquillité sur ce dossier.
16:11 Mais bon, je pense qu'il y a trop de gens qui auraient été touchés au passage.
16:17 – J'ai déclaré en février 2022, dit le Président,
16:20 aux industriels que nous passions en économie de guerre.
16:24 Et dans la même interview, le Président affirme ceci,
16:27 nous n'avons pas une industrie de défense qui est adaptée à une guerre de haute intensité.
16:32 Macron avait promis le réarmement de la France.
16:36 Où en est notre industrie déjà ?
16:38 – Ben, on n'en a plus. On n'a plus d'industrie.
16:41 On n'en a plus d'industrie et on ne risque pas d'en avoir.
16:45 C'est pour la bonne et simple raison que vous ne pouvez pas,
16:50 quand vous avez une telle disparité de coûts de l'énergie,
16:57 et en France on paye une énergie très chère,
17:01 c'est pour ça d'ailleurs que les dernières statistiques,
17:04 que curieusement Bruno Le Maire ne commande pas trop, c'est assez curieux,
17:09 pourtant c'est un chiffre assez impressionnant.
17:12 Nous sommes au plus haut niveau de faillite sur les PME,
17:18 les petites et moyennes entreprises, nous sommes sur le plus haut niveau de faillite
17:24 qui avait baissé un petit peu au moment du Covid.
17:27 Pourquoi ? Il s'en était évidemment vanté,
17:31 tout simplement parce que tout était bloqué.
17:33 Même aussi les faillites étaient bloquées.
17:35 – Oui, les tribunaux de commerce ne fonctionnaient plus.
17:37 – Donc il n'y avait plus en effet de faillite,
17:40 sauf que ça n'a été que repoussé
17:43 et que maintenant toutes les entreprises font faillite.
17:46 Pourquoi ? Parce que quand vous payez l'électricité 2, 3, 4, 5 fois plus cher,
17:51 évidemment qu'est-ce que vous faites ? Vous mettez la clé sous la porte.
17:54 C'est aussi simple que ça, parce que vous n'avez pas aujourd'hui
17:57 des marges qui vous permettent d'absorber ce différentiel de coûts.
18:02 Donc qu'est-ce que vous faites ?
18:03 Si vous êtes une petite entreprise ou une moyenne entreprise, vous fermez.
18:08 Vous faites faillite.
18:09 Ou si vous êtes un petit peu plus gros et que vous en avez la possibilité,
18:14 vous vous expatriez.
18:16 Et ceux qui sont aujourd'hui en train de se réindustrialiser, c'est qui ?
18:20 C'est les Américains.
18:22 Et les Américains, comment ils ont fait pour agir là-dessus ?
18:28 À votre avis, qui a fait péter Nord Stream ?
18:31 C'est les Américains. D'accord ?
18:33 Oui, le journaliste américain Pripulitzer, c'est mon père,
18:36 il fait la lumière là-dessus.
18:38 Il n'y a même pas de question à se poser.
18:40 C'est les Américains qui ont fait péter Nord Stream.
18:42 Ils ont fait péter Nord Stream parce que c'était aussi un moment
18:47 où certains gros industriels allemands commençaient à ruer dans les brancards
18:51 et commençaient à faire pression sur l'ami Olaf, qui en plus,
18:57 c'est pas une lumière, il n'y a pas la lumière à tous les étages, le garçon,
19:02 mais ils commençaient à faire pression sur Olaf en disant
19:06 "Ce serait quand même peut-être bien qu'on reprenne les discussions avec les Russes
19:12 parce que c'est quand même notre premier fournisseur d'énergie."
19:15 Et à ce moment-là, les Américains se sont dit "Il n'est pas question
19:19 qu'il y ait des négociations avec les Russes."
19:23 Et donc ils ont fait péter Nord Stream.
19:25 En fait, l'envolée des coups du gaz, c'est quoi ?
19:29 C'est Nord Stream, c'est pas Poutine.
19:32 Poutine, s'il avait voulu emmerder les Occidentaux avec son gaz,
19:36 qu'est-ce qu'il faisait ? Il tournait le robinet.
19:39 Il n'avait pas besoin de faire péter son gazoduc.
19:43 Donc tout ça, c'est ridicule.
19:47 C'est vraiment des gens qui cherchent à se défausser.
19:51 Et parce qu'ils sont nuls et incompétents, ils cherchent à se défausser,
19:55 à trouver un responsable de leurs bêtises à eux,
19:59 pas des bêtises des autres.
20:01 – L'explosion des factures d'électricité pour les entrepreneurs,
20:05 que ce soit en France ou en Allemagne, ça va continuer ?
20:09 – Là, le gaz est redescendu. Pourquoi ?
20:14 D'abord et avant tout parce qu'on est en récession.
20:17 Parce qu'on est en récession, parce que les industriels foutent le camp.
20:21 – C'est pas ce que nous dit Bruno Le Maire.
20:23 – Parce que l'Allemagne… – On va y venir.
20:26 – Parce que l'Allemagne est à l'arrêt, etc.
20:29 Donc évidemment que la pression diminue.
20:33 Mais le problème, c'est qu'à un moment, là aujourd'hui,
20:39 on a un stock de dettes qui est ahurissant.
20:44 On est bien pire… – Que les 112 % annoncés.
20:48 – Que les 112 % annoncés.
20:50 Donc moi j'estime qu'on serait plutôt proche
20:54 de ce qu'était la Grèce en 2011, c'est-à-dire autour de…
20:58 – 130, 150 ? – 150, 160.
21:00 Donc on est plutôt sur ces niveaux-là.
21:03 Mais vous pouvez pas tenir avec des taux à 4 %
21:07 quand en plus vous avez zéro croissance.
21:10 Parce que le potentiel de croissance en Europe,
21:15 alors que l'Allemagne qui était la locomotive
21:20 de la croissance européenne, n'est plus là.
21:23 Et en France, je vous dis, il y a quand même un sérieux problème
21:28 de coûts et d'industrialisation.
21:35 On ne s'est absolument pas réindustrialisé.
21:38 On a un chômage qui, contrairement à ce que dit Bruno Le Maire,
21:42 est très très largement aussi loin du plein emploi.
21:45 C'est assez amusant d'ailleurs, parce qu'il y a quelques mois,
21:48 il parlait du plein… on était dessus, on était au plein emploi.
21:51 – On était à 7 % c'était le plein emploi.
21:53 – Voilà, on était au plein emploi.
21:54 Et puis là il vient de nous dire, bah oui, non, c'est pas possible
21:56 d'être au plein emploi en France, là il va falloir faire quelque chose.
21:59 Mais bon, donc ils s'en mêlent même les pattes tellement ils mentent.
22:03 Ils ont des problèmes de souvenir de leurs mensonges.
22:09 Et donc, passé, donc en fait, on a un potentiel de croissance
22:14 qui est extrêmement faible.
22:16 On est en récession en réalité, d'accord ?
22:19 On tient comment ? On tient simplement en mettant de la dette.
22:23 Donc si vous mettez, évidemment, si vous déversez sans arrêt
22:28 7 % de déficit budgétaire ou 6 % de déficit budgétaire,
22:33 vous allez arriver à un moment à faire un petit chouïa de croissance.
22:37 Mais c'est un chouïa de croissance qui est une illusion de croissance.
22:41 Parce qu'un sentiment de croissance, nous dirait Dupond-Moretti, voilà.
22:45 – C'est l'insécurité.
22:47 – Vous êtes dans un sentiment de croissance parce qu'on injecte
22:51 massivement de l'argent en dette pour créer une sorte d'activité,
22:57 si vous voulez, mais ça n'empêche que la dette, il va falloir la rembourser.
23:01 – Les créations d'entreprises, les créations de postes dans l'industrie
23:05 dont le président et le ministre de l'économie se vantent
23:08 à longueur d'interviews, vous voyez, et puis ils oublient les sorties.
23:12 – Les sorties, voilà, tout le monde peut le faire, si vous voulez.
23:16 – Mais c'est quoi les entreprises qui se créent selon eux ?
23:19 – Si vous avez une entreprise et que vous prenez que les produits
23:22 et que vous ne prenez pas les charges, vous allez voir,
23:24 vous n'aurez fortement le résultat, c'est un peu la technique, si vous voulez.
23:28 Mais quand vous êtes comme ça, avec zéro croissance,
23:35 et que vous vous trimballez avec des taux qui aujourd'hui sont autour de 4%,
23:41 vous faites comment ? Vous faites comment ?
23:44 Ça veut dire que vous allez fonctionner avec de plus en plus de dettes.
23:49 En 2024, vous allez avoir encore un déficit budgétaire qui va être énorme.
23:57 Et vous n'aurez jamais ce que j'ai appelé
24:01 la croissance autofinancée en Russie.
24:05 Et ça, ça veut dire quoi ? Ça veut dire tout simplement qu'il y a un moment
24:08 où vous allez avoir une reprise, très probablement,
24:12 de la planche à billets d'ici la fin de l'année.
24:15 Vous aurez une reprise de la planche à billets,
24:17 vous aurez une reprise de...
24:19 – Décidée par Christine Lagarde.
24:21 – Oui, parce qu'ils n'auront pas le choix.
24:24 Parce qu'il va falloir faire rebaisser ces taux d'intérêt
24:27 parce que vous ne tiendrez pas avec des taux à 4%,
24:30 une croissance à zéro et une dette abyssale.
24:33 Ça ne marche pas. L'équation ne s'équilibre pas.
24:36 – On va faire une pause et puis dans la seconde partie de cette émission,
24:40 on évoquera l'un des scénarios auxquels Olivier Delamarche a pensé pour l'année 2024
24:51 et puis aussi on évoquera le cas de notre ministre de l'Économie.
24:55 [Générique]
24:59 On continue notre entretien avec Olivier Delamarche
25:04 dans l'un des scénarios que vous avez imaginés pour 2024.
25:09 Vous voyez un événement souffonné qui sidérera les Français pour les inciter,
25:15 dites-vous, à accepter le jusqueboutisme "va-t'en guerre" du président Macron.
25:21 Vous pensez à quoi quand vous dites "souffonné" ?
25:24 – Souffonné, quelque chose qui... – Souffre au drapeau ?
25:27 – Oui, souffre au drapeau, oui. – À quoi vous pensez ?
25:30 – Je me dis, je ne sais pas, un attentat souffre au drapeau
25:36 pendant les Jeux Olympiques, vous avez 200 personnes par terre,
25:42 vous accusez la Russie et à ce moment-là, c'est très simple,
25:50 tas d'urgences, tous les pouvoirs concentrés dans les mains de M. Macron
25:55 et ensuite on déroule, blocage des banques, ponction sur les comptes,
26:02 puisqu'on vous dit qu'il faut quand même que vous contribuiez à l'effort de guerre.
26:15 Je vous rappelle que la loi de programmation militaire fait
26:19 qu'on peut vous réquisitionner, vous et vos biens, d'accord ?
26:26 Jusqu'à 72 ans même, c'est pas mal, hein ?
26:30 Donc on peut vous réquisitionner et la façon dont c'est dirigé,
26:35 je ne sais pas si vous vous êtes amusé à lire la loi,
26:39 mais la façon dont c'est rédigé, c'est même pas une menace précise,
26:47 un événement précis, c'est... – Oui, c'est une menace générale.
26:51 – Une menace potentielle, une menace potentielle, donc c'est facile,
26:54 une menace potentielle... – J'ai un moustique qui m'a piqué,
26:57 elle déclenche la loi, quoi. – Potentiellement,
27:00 le moustique, il est passé près de moi, il aurait pu me piquer, hein ?
27:04 Il n'était pas loin, bon.
27:07 Là, Poutine est à 2000 km de Paris, potentiellement, il peut y venir.
27:14 Oui, c'est vrai, pas faux. – Vous ne l'excluez pas,
27:16 comme disait Emmanuel Macron l'autre jour dans cette interview,
27:20 vous n'excluez pas, vous levez, messieurs de la main.
27:23 – Patrick Tic. – Je ne sais pas quel communicant
27:25 vous a conseillé de commencer là-dessus, mais enfin...
27:27 – Non mais c'est consterdant, parce que je...
27:30 Bon, et donc, ça vous permet, ça permet de réquisitionner une société,
27:37 ça permet de réquisitionner des comptes privés, ça permet tout,
27:43 donc que, et je pense qu'ils en ont besoin.
27:47 – Est-ce que ça ne serait pas le moment... – Ils en ont besoin,
27:50 c'est aussi bien la France, c'est aussi bien l'Allemagne,
27:54 finalement, une guerre, c'est pratique, parce que ça permet d'enterrer
27:57 toutes les saloperies que vous avez faites, et donc, oui, c'est...
28:02 – L'ordre de l'eau à chaos. – Ça ne m'étonnerait pas,
28:05 et je pense que...
28:07 ce sont suffisamment des psychopathes pour pouvoir le faire.
28:15 – Et puis il y a plusieurs projets dans les cartons,
28:17 le revenu universel, l'euro numérique, ce serait le moment de...
28:20 – Mais tout ça, vous le déroulez après, parce qu'une fois que vous avez...
28:23 – Faites peur à tout le monde.
28:25 – Oui, on a bien vu avec le Covid, qui était une grande répétition générale,
28:30 on a bien vu avec le Covid ce qui se passait, le Covid,
28:32 les gens ont tout accepté.
28:34 – J'entendais une psychiatre qui disait,
28:36 mais comment faire baisser le QI d'une population,
28:38 vous faites peur à tout le monde, vous isolez les gens les uns des autres,
28:41 vous les montez les uns contre les autres.
28:43 – Bien sûr, bien sûr, enfin, je veux dire, il y a plusieurs psychologues
28:47 qui vous disent qu'ils n'ont jamais vu autant de personnes traumatisées
28:52 par la gestion du Covid dans leur cabinet,
28:57 donc ce n'est pas juste un délire, c'est une réalité.
29:03 Ça a eu un effet, un impact notable, notamment sur les jeunes,
29:08 ça a eu un impact notable, et aujourd'hui, si vous avez...
29:14 alors ça sera un autre type, un attentat, ça peut être plein de choses,
29:18 mais si vous faites suffisamment peur, en plus à un événement international,
29:24 sous caméra, machin, etc., vous pouvez ensuite, je vous dis,
29:30 conseil de guerre, tous les pouvoirs réunis dans les mains de Macron,
29:36 et après il fait ce qu'il veut, il déroule le programme.
29:39 – On va vous accuser, vous le savez Olivier Delamarche,
29:43 d'être un complotiste, comme Jean-Luc Mélenchon avait en son temps dit
29:48 que d'ici l'élection de 2022, il y aurait un attentat.
29:52 – Se faire traiter de complotiste par des imbéciles, ça ne me choque pas,
29:57 moi personnellement, je m'en fiche,
30:00 ils peuvent bien penser ce qu'ils veulent de moi, je m'en fous.
30:04 Donc moi je fais des scénarios, parce que je fais ça depuis 2017,
30:10 avec des quelques fois des trucs un peu loufoques, parce que ça m'amuse,
30:15 et parce que je pense qu'en ce moment, il vaut mieux essayer de rire,
30:19 parce que sinon on devient fou, donc voilà,
30:24 et malheureusement, je suis de plus en plus persuadé que ça peut arriver.
30:32 – Alors vous l'évoquiez un petit peu dans la première partie de cette émission,
30:36 je sais que vous attendez toujours ce moment avec impatience au livre de la marche,
30:40 passons à Bruno, notre ministre de l'économie et des finances,
30:47 malheureusement le romancier de Bercy,
30:49 il est le ministre le plus apprécié du gouvernement,
30:53 selon le dernier sondage Ipsos, avec 35% d'opinion favorable,
30:58 ça vous embouche un coin quand même ?
31:01 – L'expression est mal choisie. [Rires]
31:10 Je vous laisse. [Rires]
31:16 Alors, oui, ça m'embouche un coin, enfin bon, ça ne m'embouche pas tellement de coin,
31:21 puisque on sait ce que valent les sondages, donc je ne vais pas commenter celui-là.
31:27 – Il est numéro 2 du gouvernement, il est à 35%.
31:30 – Si c'est vrai, si c'est vrai, c'est-à-dire que si ce sondage reflète la réalité,
31:37 je pense que le pays est foutu,
31:39 parce que ça veut dire que si vous avez 35% des Français
31:43 qui pensent que Bruno Le Maire est un bon ministre de l'économie,
31:49 faut foutre le camp.
31:50 Alors moi je l'ai déjà fait, mais vous pouvez faire votre sac ce soir.
31:54 – Alors après la dilatation, le ministre a récidivé avec un livre-programme
32:01 qui s'appelle "La voie française" où il nous apprend plusieurs choses.
32:05 La première c'est qu'il va falloir apprendre à se passer des États-Unis et de la Chine.
32:09 – Oui, oui, c'est vrai.
32:11 – Donc, réindustrialiser la France, en finir avec l'État à Providence,
32:16 le libre-échange sans règles est une foulie,
32:19 heureusement qu'il est ministre depuis 7 ans.
32:22 – Oui, peut-être qu'il a été touché par la grâce hier soir, c'est possible.
32:28 – Alors là c'est quand même moins drôle, une révision de la croissance pour 2024,
32:34 de 1,4 à 1%.
32:37 – Mais on le savait, mais ça ne fera même pas 1%.
32:40 Les organismes internationaux étaient déjà depuis très longtemps plutôt autour de 0,8,
32:46 et à la fin vous verrez qu'ils feront 0,5.
32:51 Mais ils feront 0,5, et le pire, c'est que si encore on faisait 0,5,
32:56 mais on faisait 0,5 vraiment, avec de l'industrie, mais là ce n'est pas le cas.
33:05 Vous savez, le PIB, vous me demandez à la fin de l'année de faire 0,5 de PIB,
33:13 je vous l'ai fait, c'est un calcul, je vous mets ce que je veux dedans.
33:17 D'accord ? Donc ce n'est pas très compliqué de truquer un PIB, il n'y a rien de plus facile.
33:23 Mais le problème c'est qu'aujourd'hui, on va, je vous dis,
33:30 on va faire du déficit budgétaire parce qu'on ne sait faire que ça,
33:33 parce qu'on n'a pas autre chose aujourd'hui pour relancer la machine
33:38 et pour faire de la croissance, le seul truc qu'on ait, c'est de faire de la dette en face.
33:43 Donc il va continuer. Donc tout ça, c'est des mots.
33:46 En fait, Bruno Le Maire, vous savez, c'est juste un lecteur de notes.
33:51 On lui file une note, il ne la comprend pas d'ailleurs,
33:54 c'est pour ça qu'il la lit très mal et qu'il passe pour un idiot à chaque fois,
33:57 c'est qu'il ne comprend pas ce qu'il lit.
33:59 Mais on lui a filé un papier en lui disant, maintenant, les dépenses sociales,
34:09 on va supprimer et puis on va se passer des Américains, des Chinois, mais ça ne veut rien dire.
34:16 Et vous verrez qu'en plus, comme il est fort probable que les Américains,
34:21 si Trump n'est pas élu, que les Américains, je vous fiche mon billet,
34:26 si Trump n'est pas élu, vous aurez, allez, on laissera quelques mois
34:33 à l'équipe qu'il y a derrière Biden, mais en 2025, vous aurez un conflit avec la Chine.
34:41 C'est écrit. Ils ont déjà commencé à titiller la Chine.
34:45 – Oui, les stratèges chinois et américains, enfin, les grands généraux,
34:49 ne font que s'activer sur ce conflit.
34:52 – Mais bien sûr, ils ont déjà livré des armes en 2023 à Taïwan,
34:58 alors qu'ils savent que c'est la ligne rouge.
35:00 Ils sont en train de procéder exactement de la même façon qu'avec la Russie.
35:04 La Russie, ils savaient que c'était l'avancée de l'OTAN
35:08 qui était la ligne rouge pour Poutine.
35:12 – Oui, on vient titiller, puis après on pleure parce que c'est les autres qui attaquent.
35:16 – Ils l'ont fait, maintenant, ils sont en train de faire exactement la même chose avec la Chine.
35:21 Donc, ils ont envoyé des armes à Taïwan, alors qu'ils savent que c'est la ligne rouge.
35:26 Ils ont renvoyé des armes en début 2024 à Taïwan, ils ont revendu des armes,
35:32 alors qu'ils savent que c'est la ligne rouge.
35:34 Ils iront jusqu'au bout et il y aura un conflit avec la Chine.
35:38 Le jour où il y aura un conflit avec la Chine, on fait quoi ?
35:41 On fait les mêmes sanctions que vis-à-vis de la Russie ?
35:44 Ça va être rude, ça va être rude.
35:47 On va se fâcher avec nos deux grands fournisseurs.
35:52 – Une croissance annoncée pour un projet de loi de finances à 1,4%,
35:58 en plus le projet de loi de finances a été voté avec un 49-3.
36:02 Vous dites qu'on n'aura finalement même pas 0,7% comme le disaient
36:06 les grands instituts économiques, mais plutôt 0,5%.
36:08 Comment on arrive à un tel écart de 1,4% à 0,5% ?
36:13 [Rires]
36:16 – Mais non, mais c'est comme ça que c'est fait.
36:19 Vous ne croyez pas le contraire, c'est comme ça que c'est fait.
36:22 On vous donne le résultat, on vous dit voilà,
36:26 il faut sortir 1,4% de croissance, il sort 1,4% de croissance,
36:31 et après malheureusement les faits sont là.
36:34 Vous pouvez toujours chanter la messe, le problème c'est que
36:39 quelquefois ça se heurte à la réalité, et quand ça se heurte à la réalité,
36:44 si vous voulez, non, vous ne faites pas boire un âne qui n'a pas soif,
36:49 vous ne faites pas consommer quelqu'un qui n'a plus de sous.
36:52 D'accord ? Vous pouvez lui dire que non, tout va bien,
36:55 il n'y a plus de chômage, que la vie est belle, etc.
36:59 Le gars qui a le 15 du mois qui est à découvert,
37:04 il est toujours le 15 du mois à découvert,
37:06 qu'est-ce que vous voulez qu'il consomme ?
37:08 Et quand en plus on voit les prix, je vous rappelle tout de même
37:11 qu'on est, et je pense qu'on est, un des seuls pays à être comme ça.
37:18 Aujourd'hui, moi j'ai pris l'autoroute ce matin,
37:22 l'essence 95, il n'y en a pas en dessous de 2 euros.
37:28 Il n'y en a pas en dessous de 2 euros.
37:31 D'accord ? Il y a combien le pétrole ?
37:33 Rappelez-moi, il est dans les 80 dollars le baril.
37:37 82, 88, suivant que c'est du WTI ou si c'est du Bren.
37:43 Donc on n'est que dans de la taxe, là.
37:45 Mais on n'est que dans de la taxe, donc ça veut dire quoi ?
37:48 Il nous dit, ça y est, l'inflation c'est fini.
37:51 D'accord, moi je continue à payer mon essence plus de 2 euros.
37:56 Je vous rappelle, les Gilets jaunes, c'était quand ?
37:59 C'était avec une essence à 1,40.
38:02 On en est loin.
38:05 Le taux d'endettement de l'État n'a cessé d'augmenter
38:09 depuis qu'Emmanuel Macron est au pouvoir.
38:12 On est actuellement à un taux officiel de 112% par rapport au PIB.
38:17 Bruno Le Maire pourra toujours vous rétorquer que le Covid est passé par là.
38:21 Comment s'en sortent nos voisins européens sur la dette, justement ?
38:25 Vous avez un endettement général en Europe,
38:31 avec plus ou moins dans certains pays.
38:37 Non mais est-ce qu'il y en a qui s'en sortent mieux que nous ?
38:40 Vous avez toujours des gens qui s'en sortent mieux que nous.
38:44 Parce que vous avez des gens, d'abord, qui n'ont pas perdu toute leur industrie.
38:49 Mais aujourd'hui, l'Europe, c'est malheureusement,
38:54 et je pense que c'était la volonté des Américains
38:58 quand ils ont fait ce qu'ils ont fait avec l'Ukraine,
39:03 c'était de nous démolir économiquement.
39:05 Et je pense qu'ils ont très bien réussi.
39:09 C'est-à-dire que toute leur phase où, je vous dis,
39:13 destruction de Nord Stream, etc., c'est pour ça.
39:17 C'est pour mettre l'Europe à genoux.
39:19 Est-ce que ça aurait été vraiment le cas,
39:21 cette volonté de nous mettre à genoux avec Trump ?
39:24 Je ne pense pas.
39:26 Biden s'était écrit qu'il avait besoin d'une guerre.
39:30 Je rappelle quand même que son fils était impliqué
39:34 dans des histoires douteuses en Ukraine.
39:36 Je n'annonce pas quelque chose d'une théorie conspirationniste.
39:42 Rappelez-nous, justement.
39:44 Il y a beaucoup de blanchiments d'argent du Parti démocrate
39:50 qui passaient par l'Ukraine et qui passaient entre les mains
39:52 aussi de Biden fils, drogués notoires, pédophiles.
39:58 C'est un énorme malade.
40:02 – Tordu.
40:03 – Grand tordu.
40:04 Et donc, une petite guerre, c'est bien pour effacer les traces.
40:11 Et puis, vous avez cette volonté, puisque vous avez des États-Unis
40:19 qui sont quand même en perte de vitesse.
40:21 Là, ils ont trouvé un bon moyen, un, de fourguer leur gaz
40:26 et leur pétrole de schiste que personne ne voulait avant
40:29 parce que pas propre, pas vert.
40:31 – Oui, et quatre fois plus cher.
40:34 – Voilà, et quatre fois plus cher.
40:36 Donc, un, ça leur a permis de fourguer ça.
40:39 Deux, ça leur a permis de se réindustrialiser
40:42 parce que vous avez des grandes boîtes qui sont venues là-bas
40:45 parce que tout simplement, ils avaient l'énergie pas chère
40:48 par rapport à ce qu'ils avaient en Europe.
40:53 Et puis en plus, finalement, c'est une excellente opération
41:00 pour les Américains parce que, avec toutes leurs sanctions,
41:07 toutes leurs amendes, toute leur extraterritorialité grâce aux dollars,
41:16 ils ont fini par énerver tout le monde, et notamment les BRICS
41:21 qui, depuis un an, se mettent en ordre de bataille
41:26 pour se dé-dollariser au maximum.
41:29 Et c'est un mouvement, je dirais, assez profond
41:33 dans toute une partie du monde.
41:36 Et le problème, c'est qu'ils vivent de ça, les Américains.
41:40 C'est-à-dire qu'ils sont financés par les excédents d'épargne
41:46 des Européens, des Asiatiques, etc.
41:49 Et là, on arrive à un moment où, justement,
41:53 ça commençait à poser un problème,
41:55 c'est-à-dire qu'il y avait de la dé-dollarisation partout.
41:58 Alors, il y a aussi beaucoup de mots,
42:02 et dans les faits, c'est moins le cas.
42:05 C'est-à-dire qu'il est évident que vous avez beaucoup de pays
42:09 qui ont annoncé qu'ils allaient commercer dans leurs monnaies.
42:13 Sauf que...
42:15 – Armée Saoudite, Chine.
42:17 – Sauf que vous êtes un Occidental,
42:25 je suis Vénézuélien, et je vous vends quelque chose,
42:30 et je réclame du bolivar vénézuélien,
42:35 vous n'allez pas accepter d'être payé en bolivar vénézuélien.
42:38 Vous allez dire "t'es gentil, mais tu me fais du dollar".
42:41 Ou si vous prenez du bolivar, vous allez immédiatement le changer,
42:45 si vous le pouvez, vous allez immédiatement le changer en dollar.
42:48 Donc, ça veut dire qu'il y a les mots, et puis il y a les faits.
42:52 Mais, aujourd'hui, vous aviez l'échappatoire, qui était l'euro.
42:59 Vous pouviez aller sur une autre monnaie,
43:04 sauf que maintenant, non, ce n'est plus le cas.
43:06 C'est-à-dire que vous n'allez pas aller sur l'euro,
43:08 vous allez aller sur le dollar, parce que vous n'aurez pas le choix, au final.
43:11 C'est-à-dire que les Chinois ne vous laisseront pas entrer sur leur monnaie,
43:15 les grands, la Russie, ce n'est même pas un rêve,
43:21 le rouble, il n'est que là-bas.
43:24 Donc, aujourd'hui, vous n'êtes pas dans la zone dollar,
43:30 et vous voulez vous débarrasser, par exemple, de vos euros,
43:34 qu'est-ce que vous faites ?
43:35 Vous allez sur le dollar, parce que vous n'avez pas le choix.
43:38 – Parce que personne n'en veut de l'euro.
43:39 – Parce que vous n'avez pas le choix, et personne n'en veut,
43:41 et personne ne va en vouloir de plus en plus,
43:43 parce que l'économie européenne a été détruite par les Américains.
43:48 Voilà, et puis, bien aidée, évidemment, par l'incompétence totale des gens qui nous dirigent.
43:53 – Alors, justement, notre ministre de l'économie a rappelé
43:56 que l'épargne des Européens représentait 35 000 milliards d'euros,
44:01 et qu'un tiers de cette épargne, environ 10 000 milliards d'euros,
44:05 sur les comptes bancaires, il a alors déclaré ceci,
44:08 "Lançons dès 2024 un produit d'épargne européen dont nous définirons
44:13 les caractéristiques, le rendement avec les États volontaires."
44:17 Ça veut dire quoi, en clair, ça ?
44:19 – Ça veut dire qu'en clair, il est en train de l'ornier sur l'épargne des ménages,
44:25 et qu'il va vous la piquer, d'une manière ou d'une autre.
44:27 – C'est là où il va trouver les 10 milliards dont il nous parle depuis des semaines ?
44:31 – Bien sûr.
44:32 [Toussotement]
44:34 On a une dette abyssale qui est de plus de 3 000 milliards, d'accord ?
44:39 Et en fait, dans les faits, plus proche de 4 000 que de 3 000.
44:43 Et… il faut trouver des sous.
44:47 – Donc le livret A des Français, il va servir à quoi ?
44:50 – Le livret A, il a annoncé déjà qu'il allait servir potentiellement
44:54 à envoyer des sous à M. Zelensky, donc…
44:57 – Des sous qu'on peut peut-être, on va perdre,
44:59 parce que c'est déjà arrivé à 16 milliards.
45:01 – C'est pas peut-être, c'est sûr.
45:03 C'est pas peut-être, c'est sûr.
45:05 Donc…
45:08 On le sait depuis longtemps.
45:12 On le sait depuis longtemps.
45:14 On le sait depuis longtemps.
45:17 Je me souviens de Mario Draghi, quand il était à la BCE.
45:24 Mario Draghi qui, à la fin, vous savez, il y avait des séances,
45:28 et puis à la fin, vous aviez des journalistes qui posaient des questions à Mario Draghi.
45:34 Et il y a un journaliste qui lui dit, mais…
45:37 – Oui, on était en train de parler justement de blocage des comptes,
45:45 de lois sapins, etc.
45:47 – L'exemple de Chypre.
45:49 – De Chypre, etc.
45:50 – 50 euros par semaine.
45:51 – Voilà, et donc il y avait des questions qui étaient là,
45:53 et qui étaient posées à Mario Draghi.
45:56 Et Mario Draghi dit ça, et alors c'est relevé par aucun journaliste, aucun.
46:03 Il le dit, alors je crois que la première fois…
46:08 – Il dit quoi ? Il dit blocage des comptes ?
46:10 – Non, non, non, il a dû le dire en italien la première fois,
46:14 et le journaliste qui pensait qu'il avait mal compris,
46:19 lui a demandé de le répéter en anglais,
46:22 et il l'a répété en anglais en disant,
46:24 "Mais vous savez, là on a tondu les contribuables,
46:34 il va bientôt falloir qu'on aille tondre les épargnants."
46:38 Il a dit ça, c'est le patron de la BCE, personne ne bronche.
46:44 C'était en 2012.
46:48 Donc là, pour moi c'est annoncé, écoutez Bruno Le Maire,
46:58 à défaut de le lire, parce que je pense que ça n'a aucun intérêt,
47:01 mais écoutez-le, il vous dit "on va taper dans l'épargne des ménages".
47:06 – Donc l'épargne des ménages c'est quoi ?
47:08 C'est l'assurance vie, c'est l'immobilier ?
47:10 – C'est l'assurance vie, alors l'immobilier je dirais,
47:13 c'est déjà en train d'être fait, l'assurance vie ça va se faire,
47:16 et puis ils ponctionneront les comptes.
47:18 – Qu'est-ce que vous conseillez à quelqu'un qui a un portefeuille assurance vie ?
47:22 – Vous pensez bien que si jamais le scénario 2 se passe,
47:25 vous avez un attentat, qu'est-ce qui va se passer derrière ?
47:30 Vous pouvez l'imaginer très bien,
47:34 on va avoir un scénario dans ce cas-là à la libanaise,
47:38 fermeture de toutes les banques, et après ils se servent.
47:42 – Oui mais les Français vont vous dire "mais non, mais ça c'est Chypre,
47:45 c'est le Liban, c'est pas la France, on est solide, la note de la France…"
47:49 – C'est des sauvages les libanais ?
47:51 Ils étaient bien plus riches que tous les Français,
47:54 enfin il faut arrêter les délires,
47:57 et ils sont tout aussi, la classe dirigeante libanaise
48:01 est tout aussi corrompue que la classe dirigeante française, c'est pareil.
48:05 Donc ils feront exactement la même chose.
48:07 – On n'est pas meilleur qu'eux d'ailleurs en l'occurrence.
48:09 – On le fait peut-être plus discrètement qu'eux.
48:11 – Dernière question pour terminer notre entretien, Olivier Delamarche,
48:15 les européennes de juin prochain se profilent,
48:19 c'est quoi l'enjeu, ont-elles une importance à vos yeux ?
48:22 – Il n'y en a pas, il n'y a aucun enjeu, aucun.
48:25 – On voit que le blé ukrainien va continuer à déferler sur la France.
48:29 – Ça ne change pas strictement rien, de toute façon c'est la Commission européenne qui dirige,
48:33 c'est pas l'Assemblée européenne.
48:35 Imaginez que vous ayez un déferlement de partis, je ne les appelle même pas…
48:44 – Populistes.
48:46 – Des partis populistes, qui arrivent, qu'est-ce que ça va changer ?
48:52 En fait quand vous écoutez Bardella, il est parfaitement Macron compatible, Bardella.
48:59 – En quoi ?
49:01 – Sur l'Ukraine il est Macron compatible, sur le fait de rester dans l'Europe
49:07 et de rester dans l'euro il est parfaitement Macron compatible,
49:11 moi je vous fiche mon billet que c'est le prochain Premier ministre Bardella.
49:14 – On a vu que Mme Mélanie n'avait pas réussi à faire grand chose,
49:17 malgré les menaces de Mme Van der Leyen de punir, attention.
49:21 – Elle n'a rien fait, Mme Mélanie, elle n'a rien fait.
49:25 Et Bardella ça sera pareil, moi je vous fiche mon billet
49:29 que si jamais il y a une vraie vague bleue, vague rouge,
49:34 si on prend l'exemple américain, s'il y a une vraie vague rouge,
49:38 c'est-à-dire une vague RN, etc. sur l'Assemblée européenne,
49:44 je vous fiche mon billet que Macron dissout, c'était aussi un de mes scénarios,
49:50 Macron dissout l'Assemblée et colle Bardella à Premier ministre.
49:55 Et vous verrez qu'il acceptera, parce qu'en fait,
49:59 aujourd'hui vous n'avez pas un politique qui a une colonne vertébrale,
50:03 c'est mollusque, donc ça s'adapte, et tout ce qu'ils veulent c'est un poste.
50:08 Donc ils iront à la soupe, ils iront à la soupe.
50:12 Et puis comme ça, je peux vous dire que comme il ne fera rien,
50:17 et que de toute façon s'il a à un moment une velléité de faire quelque chose,
50:22 eh bien Macron l'en empêchera, et donc il pourra facilement en 2027 dire,
50:28 regardez, ça y est, c'est terminé.
50:33 – Voilà, c'est la conclusion de cet entretien avec vous,
50:37 merci Olivier Delamarche, quant à nous, on se retrouve la semaine prochaine,
50:42 merci de nous avoir suivis, à bientôt.
50:44 [Musique]

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