• il y a 9 mois
La France à Découvrir avec Charles-Antoine de Vibraye, Constance de Vibraye et Sami Bouda

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##LA_FRANCE_A_DECOUVRIR-2024-03-24##

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🏖
Voyages
Transcription
00:00 Cheverny, une symétrie parfaite et une sobriété lumineuse, le château qui a inspiré Hergé, présente...
00:07 Sud Radio, la France à découvrir, Christophe Gickel.
00:10 Ah, chers amis de Sud Radio, je vous promets du rêve dans cette émission.
00:13 Pourquoi ? Eh bien parce que le couple que nous allons recevoir s'aime d'abord d'un bel et précieux amour, né sur un authentique coup de foudre,
00:18 ensuite qu'ils sont châtelains et qu'enfin ils habitent toujours dans leur propre château et le font vivre.
00:22 Et pas n'importe lequel de châteaux.
00:24 Cheverny, c'est un des plus célèbres de la série des châteaux de la Loire et un des plus visités aussi.
00:28 C'est normal, il est beau, très beau même.
00:30 Un joyau d'architecture classique, en pierre de bourrée, cette pierre de tuffe blanche qui durcit et blanchit avec le temps
00:36 et contraste de belles manières avec le gris bleuté de l'ardoise de ses toits.
00:39 Oui, vraiment, le château de Cheverny a une classe folle, une élégance, un harmonieux classicisme, faisant montre depuis des siècles d'une singulière personnalité.
00:47 Il est aujourd'hui animé par ses propriétaires, d'un esprit d'entreprise enthousiaste et vivant.
00:51 Car attaché à la même famille depuis 600 ans, il faut dire qu'il scintille au premier coup d'œil de bon goût et de raffinement.
00:56 Il est asserti dans un écrin de verdure enrubané de 500 000 tulipes, de multiples jardins et attenant à un parc de 100 hectares.
01:03 Il brille aussi d'une superbe décoration intérieure, d'un bel escalier en pierre, d'une remarquable collection d'armes sur trois siècles,
01:09 de six tapisseries d'anciens ateliers de Paris et d'un lien historique et étonnant avec l'univers de la bande dessinée.
01:15 Déjà, Jean Monnier, peintre du 17e, y a peint 34 scènes inspirées de Don Quichotte de Cervantes dans des planches
01:21 qui préfigurent la BD et que l'on peut admirer dans la salle à manger.
01:24 Plus tard, Hergé, le père de Tintin, a pris Cheverny en modèle pour en faire le château de Moulinsard du capitaine Haddock,
01:30 le rendit ainsi célèbre dans le monde entier.
01:32 Oui, chers amis Sud Radio, il y a tant à dire sur le château de Cheverny, sur son histoire certes,
01:36 mais aussi sur son actualité vibrante et sans cesse renouvelée, que vous ne vous lasserez pas d'écouter Constance et Charles-Antoine de Vibray nous les narrer dans cette émission.
01:49 Nous laissons donc avec nous Constance de Vibray et Charles-Antoine de Vibray, propriétaires du château de Cheverny. Bonjour à tous les deux.
01:54 Bonjour à tous !
01:55 Vous allez bien ?
01:56 Oui !
01:57 Encore en forme !
01:58 Enthousiaste et vivant, c'est un peu ce qui vous caractérise.
02:00 Ah, c'est vrai !
02:01 Avec un esprit d'entreprise.
02:03 Vous avez tout dit, on va vous laisser et on va aller déjeuner.
02:06 Voilà, merci beaucoup.
02:07 On va quand même situer pour les auditeurs qui nous écoutent, qui sont à Quimper, Brest, Strasbourg, dans le sud de la France.
02:13 Cheverny, c'est à 75 km au sud d'Orléans, 80 à peu près à l'est de Tours, c'est ça ?
02:18 Alors c'est équidistant, en fait on est à 75 km de Tours, 75 km d'Orléans, exactement.
02:25 On est en terre de Sologne ?
02:26 Non, alors on est en Franche-Sologne, on est dans le Blaisoy.
02:29 Dans le Blaisoy, très bien.
02:31 Blaisoy ou un autre nom qui est ce qu'on appelle la Sologne viticole.
02:34 Mais moi j'aime bien le revendiquer du Blaisoy.
02:36 Vous êtes plutôt au Blaisoy, Charles-Antoine.
02:38 Le deuxième château de la Loire, le privé le plus fréquenté après Chenonceau, combien de visiteurs par an ?
02:42 Alors on est à 420-430 000 visiteurs.
02:47 Il y a eu une période un petit peu plus dure qui a été les deux ans de Covid,
02:50 donc les deux ans de confinement, on a repris le rythme antérieur.
02:54 Mais je crois qu'il faut faire attention avec les questions de fréquentation
02:57 parce qu'il y a beaucoup d'inflation dans tous ces chiffres-là.
03:00 D'accord, mais ça donne une idée.
03:01 Ça donne une idée, ça donne une fourchette, mais en fait il ne faut pas en rester là.
03:05 Il ne faut pas forcément plus, mais il faut faire maintenant, je dirais mieux,
03:09 pas respect pour le confort de visite et puis également pour respecter le monument lui-même,
03:14 dont on ne peut pas pousser les murs pour accueillir plus de monde.
03:16 Constance de Vibret, vous habitez un château avec votre époux et vos enfants,
03:19 dans l'aile droite du château.
03:20 Oui, absolument.
03:21 Depuis combien de temps ?
03:22 Alors ça fait 30 ans, on s'est mariés il y a 30 ans.
03:25 Charles-Antoine avait décidé un an avant notre mariage d'habiter cette partie-là du château
03:31 pour que nos enfants et cette petite Madeleine de Prousse qui interviennent dans leur vie
03:38 et qui n'ait jamais envie de vendre ce château.
03:41 Parce que c'est vrai qu'il n'y a pas que des côtés magiques et merveilleux.
03:47 Évidemment, il y a tout le quotidien.
03:49 C'est une entreprise, combien de salariés ?
03:51 On a à peu près une petite… 49 !
03:55 48 titulaires, c'est-à-dire qu'au plus profond de l'hiver,
04:00 donc les hivers qui se raccourcissent malheureusement, je dirais en termes de météo,
04:05 on est 48 et puis auquel on ajoute entre 15 et 20 saisonniers long durée
04:12 à partir de la fin du mois de mars jusqu'au lendemain du week-end du 11 novembre
04:17 si le 11 novembre tombe sur un jour férié.
04:19 D'accord.
04:20 Alors le château de Suverdice, c'est une histoire d'amour,
04:22 mais c'est aussi votre histoire d'amour à vous.
04:23 Racontez-nous votre rencontre parce que c'est une anecdote incroyable que vous m'avez racontée
04:27 en préparant cette émission Constance.
04:29 Ah là là !
04:30 Ah là là ! L'amour est né.
04:31 Comment l'amour est né entre Constance et Charles-Antoine ?
04:33 À Paris !
04:34 À Paris, oui exactement.
04:36 Par le plus grand des hasards, nous étions invités à la même soirée,
04:40 en l'occurrence au musée Grévin.
04:41 Ça c'est classique !
04:42 Ça c'est classique.
04:43 On rencontre dans une soirée, c'est pas mal.
04:45 Déjà le musée Grévin c'est moins classique.
04:47 C'est pas un carambolage sur le périphérique, déjà.
04:50 Moi je suis arrivée avec un ami et on a trouvé une place très vite
04:58 et Charles-Antoine lui est arrivé avec son frère et a tourné pendant plusieurs minutes.
05:03 Vous ne vous connaissiez pas ?
05:04 On ne se connaissait pas et nous sommes arrivés en même temps,
05:07 face à la maîtresse de maison, pour se présenter et dire bonjour.
05:11 Et là la maîtresse de maison nous a présentés l'un et l'autre
05:14 et on s'est pu quitter de la soirée.
05:16 Donc on a fait le tour du musée Grévin ensemble.
05:20 Moi je n'ai reconnu que Marilyn Monroe,
05:22 donc en fait il savait très bien à qui il s'adressait.
05:25 Il a vu que derrière il n'y avait pas grand chose.
05:27 Faut pas l'écouter, faut pas l'écouter de nord.
05:30 Et puis au bout de deux heures il m'a quittée en me disant
05:33 il faut que je rentre à Cheverny, moi je ne savais même pas où était Cheverny.
05:36 Vous ne connaissez pas du tout le château ?
05:37 Non, pas du tout.
05:38 Jamais été entendu parler ?
05:39 Rien.
05:40 Voilà, incroyable.
05:42 Pour être honnête, j'étais passée à une soirée l'année d'avant
05:48 et je passais devant le château en me disant
05:51 je n'aimerais vraiment pas habiter là-dedans.
05:53 Ah non, ces vieilles demeures...
05:55 Voilà, mais je ne savais pas que c'était visité, je ne savais pas tout ça.
05:59 Et puis...
06:01 Et puis voilà, et puis après...
06:03 Donc c'était un coup de foudre au musée Grévin ?
06:05 C'était un coup de foudre. Moi je suis rentrée chez moi
06:07 et j'ai réveillé ma soeur et je lui ai dit
06:10 je vais me marier.
06:11 Déjà ? Ah oui c'est fort.
06:13 Après elle va apprendre plein de choses aujourd'hui.
06:15 Charles-Antoine est incroyable, il a un pouvoir de persuasion extraordinaire.
06:19 Et Charles-Antoine, lui, s'est arrêté dans un café
06:23 pour ne pas reprendre la route directement
06:25 parce qu'il s'est dit quelque chose se passe dans ma vie.
06:27 Ah oui, il a dit à son frère "je vais me marier".
06:29 Donc en fait on a été un peu foudroyés.
06:32 Oui c'est vrai, c'est vrai.
06:34 Et puis moi j'étais en classe préparatoire à Paris, en Hippocagne
06:38 et donc je lui ai écrit, puisqu'à l'époque on n'avait pas de portable.
06:41 C'était quelle année ça ? 94 ans ?
06:43 94 ans.
06:44 Je lui ai écrit en lui disant "écoute, je ne pourrai plus te voir, je vais juste..."
06:48 Ah déjà ça rompe, une rupture.
06:50 Non, non, c'était pas la bonne cause.
06:52 "Je ne vais plus sortir qu'à telle soirée."
06:56 Parce qu'il faut que je prépare mes examens.
06:58 Sérieuse, la fille est sérieuse.
07:00 Ah j'étais très sérieuse. Je suis toujours.
07:03 Et Charles-Antoine s'est débrouillé pour se faire inviter à cette soirée.
07:07 Et là je suis arrivée après lui
07:11 et je ne sais pas si c'est très objectif ou pas
07:15 mais je le vois danser sur la piste de danse
07:18 avec les projecteurs sur lui et une fille en train de danser.
07:23 Ah non.
07:24 Et là je dis "ah non, celui-là il est pour moi, tu touches pas."
07:28 Et donc je vais lui dire bonjour.
07:30 On se retrouve, on ne se quitte plus, ça dure deux heures.
07:34 Il repart à Cheverny.
07:36 Je m'arrête dans un café.
07:38 Et la troisième fois, on se revoit la troisième fois sur les ponts de Paris.
07:44 Voilà, on s'embrasse et puis il me dit
07:50 "j'ai un cadeau pour toi pour ton anniversaire."
07:53 C'est un peu plus tard.
07:55 Et je lui dis "j'aime pas les surprises alors mets-moi un peu sur la voie."
07:59 Il me dit "ça commence par un B."
08:02 Et comme j'adore les bagues, naïvement je lui dis "une bague ?"
08:06 Et il me dit "oui, une bague de fiançailles."
08:09 Donc en fait on s'est connus trois fois deux heures avant de se marier.
08:12 Alors je ne vous raconte pas...
08:15 La suite ?
08:17 C'est-à-dire que l'angoisse des parents était quand même présente.
08:20 Oui, ils pensaient que c'était un peu rapide tout ça.
08:23 Voilà, c'était un peu rapide.
08:25 J'ai eu la chance d'avoir des parents qui ont eu un coup de foule l'un pour l'autre à l'âge de 17 ans.
08:28 Ce qui fait qu'ils ont compris.
08:31 Pour autant, ils m'ont quand même demandé de connaître un peu mieux ce garçon.
08:37 Et donc d'aller à Cheverny ?
08:40 Non, pas du tout. Ils m'ont pas dit ça.
08:42 Ils m'ont dit "on veut que vous partiez ensemble une semaine en vacances."
08:45 D'accord. Ce que vous avez fait ?
08:47 Ce qu'on n'a pas fait.
08:48 Non, Charles-Antoine l'a fait, a réservé une semaine en vacances.
08:53 Et du côté de ma belle famille, ça passait pas.
08:56 Ils nous ont demandé d'annuler.
08:58 De reporter.
09:00 Parce qu'à l'époque ça ne se faisait pas.
09:03 En 94 quand même.
09:05 Et puis, autant vous dire qu'aujourd'hui, ce genre de coutumes sont passées.
09:12 Et donc mes parents ont dit "très bien, il va venir à la maison parce que sinon il n'y aura pas de mariage."
09:17 D'accord. Très bien.
09:18 Et donc on a passé une semaine chez mes parents en Bourgogne.
09:21 Ah ouais.
09:22 Un peu plus au frais en fait.
09:23 Et alors qu'est devenue la fille sous les projecteurs qui dansait avec lui ?
09:26 Avant la part de...
09:27 Avant la part de... Elle a disparu.
09:29 Constance, racontez-moi votre première impression quand vous vous êtes mis en face du château de Cheverny.
09:34 Comment vous le découvrez ?
09:36 Avec Charles-Antoine. Qu'est-ce qu'il vous dit ?
09:38 D'abord, je suis venue avec mes parents ce jour-là.
09:41 Fiancée, la bague au doigt.
09:43 Pour faire la rencontre de mes beaux-parents.
09:46 Donc vous arrivez avec vos parents en voiture, devant Cheverny.
09:49 Exactement.
09:50 Charles-Antoine vous attend.
09:51 Voilà. Charles-Antoine alors, était un peu troublé puisqu'il avait deux chaussettes dépareillées.
09:56 Non mais ça Charles-Antoine...
09:57 Une chemise à rayures et une veste à carreaux.
10:02 Ah oui. Mais depuis vous avez fait un peu le ménage entre dressing ?
10:06 Depuis j'ai réussi à mettre un petit peu d'ordre.
10:10 De cohérence vestimentaire.
10:12 Voilà. Et puis, je fais la connaissance de ma belle-mère qui a été adorable,
10:16 qui m'a dit de toutes les façons pour que mon fils t'aie choisi, je t'aimerai forcément.
10:21 C'est beau.
10:22 Voilà. Et puis voilà.
10:25 Et vos parents connaissaient le château ?
10:27 Mes parents connaissaient le château. J'ai une photo de papa devant le château en noir et blanc.
10:31 D'accord. Très bien.
10:32 C'est drôle.
10:33 Alors votre impression Constance, devant ce château ?
10:35 Alors moi j'étais mais complètement naïve. Je ne réalisais pas du tout ce que je faisais,
10:41 ni où j'allais, ni... Peu importe. Voilà. J'allais avec l'homme que j'aimais.
10:46 Il avait un château. Eh bien, soit.
10:48 Que ce soit à Versailles, sous les ponts, c'est pas grave. Je m'adapterai.
10:51 D'accord. Très bien.
10:52 Et vous Charles-Antoine, quand vous aviez déjà le projet d'animer ce château comme une entreprise,
10:57 où c'est Constance qui a été un moteur ?
10:59 Non, non, non. Moi ça faisait partie de mon ADN parce que j'ai une histoire un petit peu particulière.
11:03 J'ai fait l'objet de ce qu'on appelle une adoption plénière.
11:07 Donc je suis devenu à l'âge de 3 ans, je suis devenu à l'âge de 3 ans en fait le fils de mon grand-oncle.
11:12 D'accord.
11:13 En continuant à être élevé par mes parents, donc ça n'a pas été troublant.
11:15 Donc j'ai changé de nom à l'âge de 3 ans, justement pour que je puisse hériter du nom et du patrimoine de mon grand-oncle,
11:24 donc Philippe de Vibray, d'où vient Cheverny.
11:27 C'est la raison pour laquelle inconsciemment et ensuite consciemment, je savais que mon destin et mon avenir était à Cheverny.
11:36 D'accord.
11:37 Donc ça a été intégré de très très très en amont.
11:42 Très bien. On va continuer cette rencontre avec Cheverny dans un instant.
11:46 On va marquer une pause avec cette très belle histoire et ces toutes petites histoires et ces grandes histoires de ce château
11:50 qui est dans le Blézois.
11:53 Dans le Blézois !
11:54 Où cela ?
11:55 Sud Radio, la France à découvrir. Christophe Gickel.
11:58 Et nous sommes avec Constance de Vibray et Charles-Antoine de Vibray, propriétaires du château de Cheverny,
12:02 qui nous ont fait part dans ce premier quart d'heure de leur belle histoire d'amour qui est née.
12:07 Et c'était grâce à cette histoire d'amour que ce château continue aujourd'hui de vivre avec beaucoup d'ardeur, d'imagination.
12:13 Charles-Antoine de Vibray, racontez-nous, faites-nous vivre ce château.
12:17 Déjà, décrivez-le-nous pour celles et ceux qui ne le connaissent pas.
12:20 C'est un château classique, on l'a dit, en pierre de Bourrée, tuche blanche.
12:23 C'est un château tout début XVIIe.
12:29 On est juste après la Renaissance.
12:32 C'est un château qui relève de ce qu'on appelle l'architecture classique,
12:36 qui est caractérisé par de la sobriété, par de la sommétrie.
12:40 C'est un parement de pierre blanche sur la façade principale, autrement c'est de la pierre dure sur les quatre côtés.
12:46 Les parements de pierre blanche sont là pour qu'on puisse ciseler, sculpter plus facilement sur la façade principale.
12:54 Je dirais que c'est caractéristique parmi les grands châteaux de la Loire.
12:58 Je dis "grands châteaux de la Loire", parmi les châteaux les plus fréquentés.
13:00 Il y en a d'autres qui sont plus petits, moins fréquentés, mais qui ont tout autant d'intérêt.
13:05 Mais si on parle des grands châteaux de la Loire, c'est que Cheverny, d'abord,
13:09 ce n'est plus un château en essence, c'est un château d'époque classique.
13:13 Et surtout, il a été bâti d'un seul jet.
13:16 La réflexion de l'architecte est totalement aboutie.
13:20 Un geste architectural.
13:21 Un geste totalement abouti.
13:23 Et puis surtout, ce qui est très intéressant, surtout en parlant en 2024,
13:27 rien n'a été retranché, rien n'a été ajouté.
13:31 Ce qui fait que tel qu'on peut le contempler le 17 mars 2024, il est exactement le 17 mars 1634.
13:41 Alors Charles, on entend une vibreur, la carte d'identité de ce château de Cheverny.
13:44 Donnez-la nous, quelques chiffres, hauteur, grandeur, superficie, nombre de fenêtres, etc.
13:48 Alors, je m'y étais un peu préparé, j'ai fait quelques calculs.
13:51 Allez, on va dire, en prise au sol, on va dire à peu près 990 mètres carrés, 79 mètres de longueur.
14:01 En fonction des décrochements, ça peut aller jusqu'à 15, 20 mètres de profondeur, de largeur.
14:07 J'ai calculé 86 fenêtres auxquelles il faut rajouter trois oeils de bœuf.
14:12 Une hauteur variable, un petit peu en fonction de la pointe de paratonnerre sous laquelle on se trouve.
14:16 Donc on peut aller de 25 m à 20 m.
14:19 Alors, je dirais que la caractéristique de Cheverny parmi les châteaux de la Loire les plus visités,
14:25 c'est que c'est un château qui n'est plus Renaissance.
14:29 Il invente l'architecture à la française.
14:32 Donc vraiment, on n'est plus sous influence, c'est vraiment l'architecture française.
14:36 On aura l'occasion d'y revenir parce que ça a servi de source d'inspiration pour d'autres artistes et non les moindres.
14:43 C'est également un château qui a été bâti d'un seul jet.
14:46 Donc, c'est fait que la logique architecturale, elle est parfaitement aboutie du début jusqu'à la fin.
14:51 Et d'autant plus respectée du début jusqu'à la fin qu'à Cheverny, rien n'a été ajouté, rien n'a été retranché.
14:59 C'est-à-dire que tel que vous contemplez Cheverny en mars 2024, il était exactement le même en mars 738.
15:09 Constance de Vibray, quand vous avez vu ce château, vous, est-ce que vous avez été séduite par son intérieur, son architecture, son ambiance, son esprit ?
15:17 Je ne peux pas dire que j'ai été séduite. En fait, je me suis complètement moulée dedans.
15:23 Immédiatement ?
15:25 Immédiatement, oui. Tout à fait. Et puis, au fur et à mesure, j'ai commencé à voir des petites choses que je trouvais un peu étranges.
15:32 Par exemple ?
15:33 Par exemple, dans la boutique, pourquoi on vendait telle chose, pas telle chose.
15:38 Il y avait déjà une boutique à l'époque ?
15:39 Il y avait déjà une boutique.
15:40 Voilà pourquoi...
15:42 Et dans le décor rom, non ?
15:44 Ah oui, j'ai commencé à changer assez rapidement, oui.
15:47 Oui, vous avez apporté votre touche ?
15:49 Oui, tout à fait. Déplacer des objets, rendre les choses un petit peu plus vivantes, refaire une pièce.
15:56 Oui, ça a commencé vite. J'ai commencé, je crois, par les rideaux la première fois, avec ma belle-mère.
16:01 D'accord. Allez hop, on change les rideaux.
16:03 Exactement.
16:04 Mais dans les objets, dans les peintures, dans le décor rom, dans la décoration architecturale intérieure du château ?
16:08 Ça me parlait absolument, enfin vraiment bien. Ça correspond parfaitement à ce que je suis et ce que j'aime.
16:18 Aujourd'hui, Charles-Antoine Oivret, combien de pièces se visitent ?
16:21 Alors on a à peu près... Tout dépend de ce qu'on appelle une pièce, parce qu'il y a quand même des endroits assez...
16:27 Des endroits à se visiter.
16:28 Des endroits un peu extraordinaires, comme le Grand Escalier en pierre, l'Escalier d'Honneur, qui n'est pas comptabilisé comme une pièce.
16:33 Non.
16:34 Mais c'est un endroit de visite à lui seul.
16:36 A lui seul, bien sûr.
16:37 Je crois qu'on a 21 pièces qui sont visitables.
16:39 21 pièces, d'accord.
16:40 Voilà, exactement.
16:41 Et qui se visitent ?
16:42 21 sur 59.
16:43 Sur 59 pièces, d'accord.
16:44 Alors forcément, il y en a qui font 8 mètres carrés et il y en a d'autres qui en font 65.
16:49 D'accord. Et tout à l'heure, Constance, vous disiez que vous vouliez donner à vos enfants cette maldeine de pouces. Est-ce que vous avez réussi ?
16:54 Ah oui, on a ça, c'est une grande chance.
16:56 Un enfant, vous avez ?
16:57 On a trois enfants.
16:58 Trois enfants.
16:59 On a deux filles et un garçon qui ont 28, 25 et 22 ans.
17:03 Et tout petits, je les emmenais justement dans la chambre des mariés me tenir le voile, tenir un objet, appeler une poupée dans la chambre d'enfants.
17:13 Et ça les a beaucoup marqués, heureusement.
17:17 Et aujourd'hui, ils sont tous les trois très attachés à cette propriété et aucun n'a envie de s'en séparer, ce qui était notre but.
17:25 Parce que nous, on est juste dépositaires et notre but, c'est de le transmettre et que ça suive pour les générations suivantes.
17:32 En fait, on n'est pas propriétaires de ce château.
17:35 D'accord, très bien.
17:36 Charles-Antoine, les pièces, quelles sont-elles ? La chambre du roi, nommez-les-nous.
17:40 Le parcours de visite, on commence, on est accueilli au pied de l'escalier d'honneur.
17:47 Après, on tourne à droite, en direction de la salle à manger.
17:50 Qu'est-ce qu'on voit dans la salle à manger ?
17:52 Dans la salle à manger, on voit d'abord un très, très joli mobilier en chaînes sculptées massifs du 19e siècle.
18:00 Le château brille aussi par son mobilier.
18:02 Il brille par sa décoration et par son mobilier.
18:05 Par sa décoration, c'est également des tentures en cuir de cordoue, qui sont en grande partie d'origine, mais pas totalement,
18:13 puisque pour des questions de consolidation du château, il y a des parois qui ont été rajoutées.
18:19 C'est la raison pour laquelle elles sont couvertes par du cuir de cordoue, qui est un petit peu plus récent.
18:25 On a aussi un lustre hollandais du 18e siècle, etc.
18:28 Donc, une très belle harmonie. Et puis, comme vous le disiez très justement dans votre présentation,
18:34 les 36 panneaux du décorateur Jean Monnier, qui reprend l'histoire du 17e.
18:40 Le fameux peintre du 17e.
18:42 Le fameux peintre du 17e.
18:43 Donc, déjà, on voyait que ce château, donc cheverni, même s'il est d'architecture française,
18:49 il n'est pas complètement dépourvu d'influence un petit peu européenne, en l'occurrence espagnole, avec le roman de Don Quichotte.
18:55 Et puis, il y a un lien avec l'image. On en reparlera tout à l'heure avec la rue, mais il y a un lien déjà avec l'image.
18:59 Bien sûr. On va dire avec la bande dessinée. Risquons le nom.
19:04 Et puis après, donc on arrive...
19:06 Tu oublies mes tables de saison.
19:08 Non, mais là, on était dans le statique. Alors là, je parle dans le dynamique.
19:13 Pour moi, ça faisait un petit peu l'objet d'une rubrique à part.
19:17 C'était en fait la gestion cheverni, où là, c'est surtout Constance qui aura énormément à dire.
19:22 Parce que cheverni, c'est plus uniquement quelque chose de figé.
19:26 C'est pas quelque chose de poussiéreux, j'allais dire, au sens philosophique presque du terme.
19:32 Non, c'est qu'avec les décorations de Constance, on est vraiment dans la profusion.
19:36 Mais véritablement, toute l'année, ça faisait l'objet d'un chapitre à part.
19:42 D'où vous allez sortir ?
19:44 Moi, je reste à l'inventaire.
19:46 L'inventaire et les arbres.
19:48 Et Constance, c'est l'animation par la musique et par la lumière.
19:52 Je termine vite, parce qu'après, il y a tous les appartements privés.
19:56 Après, il y a la salle d'armes, après, il y a la chambre du roi, après, il y a le grand salon,
19:59 la galerie des portraits, le salon des portraits, la bibliothèque, les petits salons.
20:04 Ce sont essentiellement des portraits de famille.
20:07 C'est uniquement justement ce lien pour bien montrer la continuité de cheverni.
20:15 Et il nous feront honneur à tous les personnages illustres de la famille.
20:20 On ne fait pas forcément partie, comme tous les monuments du pays, d'une certaine histoire de France.
20:27 Mais c'est avant tout l'histoire d'une famille.
20:29 Quand je passe dans cette galerie de portraits, je me dis toujours,
20:34 c'est quand même étrange, parce qu'on est ravi d'avoir ces portraits à montrer.
20:38 Mais aujourd'hui, je ne me vois pas me faire tirer le portrait, me mettre en peinture,
20:42 comme ça, dans une pièce du château.
20:45 Une jolie photo de vous, en portrait, comme ça, non ?
20:47 Ah, une photo, oui.
20:48 Plutôt une photo.
20:49 Une photo, oui.
20:50 Pas mal.
20:51 En vivant avec son temps.
20:52 Oui, mais ça fait quand même très narcissique.
20:54 Et au final, les générations suivantes sont très contentes de savoir à quoi ressemblaient leur grand-mère et leur arrière-grand-père.
21:01 Absolument.
21:02 On va marquer une pause, chers amis, on va se retrouver dans un instant pour continuer à parler de cheverni
21:06 et de ses petits secrets, de ses histoires, et surtout, comment le château vibre et vit aujourd'hui.
21:10 A tout de suite.
21:11 Charles-Antoine de Vibret, propriétaire du château de Cheverny, nous évoquons cette belle histoire du château
21:16 et on va tout de suite parler, Charles-Antoine, de Tintin et d'Hergé.
21:19 Parce qu'il a quand même le château de Moulinsard, c'est une inspiration du château de Cheverny.
21:24 Et ça, j'ai retrouvé un documentaire de 1975 où Hergé le raconte à une fan.
21:29 Un PDF ?
21:30 Oui, absolument.
21:31 Il le raconte et il dit "oui, absolument, j'ai vu une petite brochure et je me suis inspiré de ce château pour créer Moulinsard".
21:36 Donc c'est vrai.
21:37 C'est tout à fait avéré. Et le modèle originel et original, j'allais dire, de Moulinsard,
21:45 en deux mots, c'est qu'en fait, Hergé est un auteur qui est autant documenté qu'inspiré.
21:51 Absolument.
21:52 Mais quand je dis qu'il est aussi très inspiré, parce qu'en fait, il ne s'est jamais rendu dans le désert, paraît-il,
21:57 et quand vous voyez le Sahara dans "Crabbe aux pinces d'or", c'est fabuleux, il ne s'est jamais rendu en Himalaya,
22:01 et quand vous voyez Tintin au Tibet, c'est parfait.
22:04 Et là, pour Cheverny, il s'est basé sur un document.
22:08 Donc c'était un petit peu notre chance d'avoir ouvert Cheverny très tôt, dès 1922.
22:12 Ça a permis effectivement de diffuser...
22:14 Des brochures.
22:15 Ça a donné lieu à de la diffusion.
22:19 Et puis c'est tombé entre les mains d'Hergé.
22:21 Et puis comme le Val-de-Loire est la région de France, d'Europe, voire du monde,
22:25 où il y a la plus grosse densité de châteaux, la plupart étaient déjà ouverts au public.
22:29 Donc c'était une source d'inspiration pour n'importe quel dessinateur, artiste, et donc Hergé en particulier.
22:35 Et puis on l'imagine, feuilletant, il tombe sur Chambord, "non c'est trop compliqué",
22:38 Blois, "bon, il y a trop d'époques différentes", ah, Cheverny, avec Hergé.
22:42 La ligne claire.
22:43 Voilà. Parce que architecture classique, sobriété, symétrie,
22:47 et ça, ça correspond exactement avec le trait de crayon d'Hergé qu'on appelle la ligne claire.
22:51 Absolument. Alors aujourd'hui, quel est le lien avec Tintin ? Toujours une expo permanente ?
22:55 Le lien avec Tintin, il est très fort.
22:56 C'est le château de Tintin pour les enfants.
22:57 C'est le château de Tintin, exactement. Et donc c'est une exposition permanente,
23:03 inaugurée en juin 2001, qui reprend ce qu'on appelle,
23:08 le terme tout à fait technique en la matière, c'est un parcours spectacle,
23:12 c'est la réconstitution en trois dimensions d'un certain nombre de pièces de Moulinsard.
23:16 Donc forcément, des décors, et j'allais dire au-delà des décors,
23:20 une ambiance où on donne presque l'impression aux visiteurs que les personnages de Tintin
23:24 leur ont laissé la place pour qu'ils puissent visiter Moulinsard,
23:27 et qu'ils reprendront la place, qu'ils reprendront et réinvestiront les lieux,
23:31 en fait, juste après. Donc voilà, c'est un succès qui ne se dément pas.
23:36 Et puis, on n'a pas cherché dans le pathos, dans l'exagération.
23:41 Il faut être véritablement, quand on parle de Tintin, compte tenu de cette œuvre,
23:45 il faut vraiment être non seulement dans quelque chose d'agréable, d'esthétique,
23:49 mais aussi être un petit peu dans la subtilité.
23:51 - Charles-Antoine de Vibray, j'ai visité l'expo Tintin.
23:54 Je me souviens très bien que Tintin a une chambre. C'est un garçon qui dort à un moment donné dans un lit,
23:57 et je me souviens que ça m'avait marqué. - Il avait même deux chambres.
23:59 - Deux chambres. - Alors, il y en a une dans son appartement à Bruxelles, rue du Labrador.
24:02 J'ai plus le numéro en tête, mais je vais vite le retrouver.
24:04 Et par contre, il a aussi sa chambre à Moulinsard, qu'on entreaperçoit simplement dans un album.
24:12 Et là, on a la possibilité de la découvrir dans toute sa pivénitude, dans sa totalité.
24:17 - Absolument. Et ça, l'expo Tintin, c'est en permanence. - En permanence, voilà.
24:20 - D'accord. Le château est ouvert 365 jours par an ?
24:22 - Le château est ouvert 365 jours par an, l'exposition 365 jours par an, les jardins 365 jours par an.
24:27 - Alors, on va en parler de ces jardins, parce que nous aurons tout à l'heure au téléphone Samy,
24:30 qui est le chef jardinier, qui sont remarquables. - Ah oui.
24:33 - On va parler d'un autre travail remarquable, c'est celui de Constance, sur le château.
24:36 Constance le fait vivre de façon très moderne, j'ai envie de dire, avec beaucoup d'imagination,
24:41 non seulement d'abord sur une programmation événementielle et festive, musicale,
24:45 mais les lumières sont importantes. Par exemple, vous m'avez dit, Constance,
24:48 moi, je trouve que Cheverny à Noël, c'est le plus beau château du monde.
24:50 - C'est vrai. - Et pourquoi ?
24:51 - Je maintiens.
24:53 Bah écoutez, en fait, quand on s'est mariés, le 26 novembre 1994, on était tout près de Noël,
25:02 et je me suis aperçue qu'il n'y avait pas de sapin de Noël prévu dans le château,
25:07 et alors là, pour moi, c'était inenvisageable de fêter Noël dans ces conditions.
25:12 Et je me dis, eh bien, c'est l'occasion de faire un sapin géant à l'intérieur du château.
25:18 Donc on a commencé par un premier sapin dans la grande entrée,
25:23 et puis chaque année, j'ai rajouté des sapins, parce que pour moi,
25:26 c'est une période tellement magique, féerique, magnifique, pour en arriver aujourd'hui à...
25:33 Sincèrement, je trouve que c'est le château le plus beau à l'époque de Noël en France.
25:38 - Oui, tout à fait. - Le mapping sur les façades ?
25:40 - Alors ça, c'est prévu pour cette année. - Ah, ça c'est une nouveauté.
25:43 - Ça va être la nouveauté de décembre 2024. - Ça va être top.
25:46 - Voilà. - Donc on va avoir un très très beau Noël.
25:49 - Oui, toujours scintillant, et surtout plein de lumière.
25:52 - Et parlez-nous de cette façon que vous avez de le faire vivre, ce château, avec les événements.
25:55 - Alors les événements, c'est... - La musique d'abord.
25:57 C'est un château qui vit, qui a retrouvé une jeunesse, j'ai l'impression.
26:00 Enfin, qui retrouve une jeunesse en permanence.
26:02 - Oui, alors en fait, ça a commencé par les fleurs. - Oui.
26:04 - Puisque... - Ah bah, ça, on va en parler des fleurs et du parc.
26:06 - Voilà. Quand on s'est mariés, il n'y avait pas de fleurs.
26:10 Donc j'ai commencé à planter quelques fleurs devant chez nous.
26:13 Et puis, Pierre-Antoine m'a donné carte blanche pour faire le potager.
26:19 Le but était de montrer les coulisses des fleurs du château.
26:22 D'ailleurs, c'était pas un potager à l'époque.
26:24 On l'a transformé justement en jardin, en bouquetier.
26:29 Parce que le château a toujours été très bien fleuri,
26:31 donc on voulait montrer les coulisses de ces fleurs.
26:34 Et ça a eu un très grand succès.
26:37 La même année, en même temps, une bonne coïncidence,
26:41 une société de production nous appelle pour nous demander
26:45 si on aurait un endroit pour construire un jardin.
26:47 Donc nous, en tant que chef d'entreprise...
26:50 - Vous avez dit oui. - On a évidemment dit oui.
26:52 Et puis on s'est lancés dans cette aventure
26:54 de la création du Jardin des Apprentis.
26:56 - D'accord. Donc il y a Jardin des Apprentis.
26:58 - Voilà. Le Jardin Potager. - Potager.
27:01 Le Jardin de l'Amour. - Le Jardin de l'Amour.
27:03 - Le ruban. - Le ruban de tulipe.
27:05 - On s'en va en parler. - Avec deux rubans.
27:07 - Incroyable. 500 000 tulipes. - Deux rubans.
27:09 - Avec deux rubans de 200 mètres. - C'est ça.
27:11 Un demi-million de tulipes qui vont exploser dans 15 jours
27:17 pour le week-end de Pâques a priori,
27:19 si les choses continuent comme ça.
27:21 Et ça durera trois semaines.
27:23 - On va écouter tout à l'heure Samy, qu'on va avoir au téléphone.
27:25 On va l'appeler tout à l'heure.
27:27 Juste une petite chose quand même sur le parc.
27:29 Combien d'hectares avons-nous devant nous
27:31 quand on est à Cheverny ?
27:33 - Ça se divise en plusieurs compartiments.
27:35 Il y a ce qu'on appelle les jardins et pelouses
27:39 qui s'étendent sur entre 12 et 13 hectares.
27:43 Après, on a ce qu'on appelle le parc botanique.
27:45 Le parc à la Française, on rajoute une trentaine d'hectares.
27:48 Et après, de l'autre côté de la rivière,
27:50 qui s'appelle le Courpin, il y a ce qu'on appelle
27:52 la partie forestière du parc qui fait une cinquantaine d'hectares
27:56 et qu'on peut découvrir avec une tarification spéciale
27:59 dans un produit qui s'appelle la découverte du parc
28:02 et du canal en voiture et bateau électrique.
28:05 Voyons, on est écolos.
28:06 - Parce qu'on peut naviguer à Cheverny.
28:08 Il y a un canal. Les gens ne le savent pas tous.
28:10 Alors, qu'est-ce qu'on fait sur ce canal ?
28:12 - Sur ce canal, ça permet justement de voir
28:14 une ambiance forestière dans un parc.
28:17 Et donc, c'est hyper reposant parce que
28:20 le tourisme patrimonial est un tourisme en piétine
28:22 par voie de conséquence.
28:24 Un tourisme où on est fatigué.
28:26 Et puis là, le fait de pouvoir se reposer à l'ombre,
28:28 de naviguer sur l'eau quand il fait chaud,
28:31 on requinque ses batteries pour aller continuer
28:34 la visite de Cheverny ou aller visiter d'autres châteaux.
28:36 - Je sais que vous êtes un grand amoureux d'arbres,
28:38 Charles-Antoine.
28:39 Est-il vrai qu'il y a une allée de 157 cèdres ?
28:41 - Exactement. Tout à fait.
28:42 - Elle est toujours là ?
28:43 - Elle est toujours là.
28:44 Une alternance de cèdres d'Atlas et du Liban.
28:47 Alors, quand on a la chance, quelquefois,
28:50 de pouvoir effectuer un vol en montgolfière,
28:52 on voit bien l'alternance entre les chaînes
28:53 qui sont un petit peu plus bleues
28:55 et les autres qui sont un petit peu plus verts.
28:56 C'est l'alternance entre ces deux cèdres-là.
28:58 - Et vous, c'est un peu votre univers, celui-là ?
29:00 - C'est un petit peu mon univers,
29:01 parce qu'en fait, on gère aussi un groupement forestier
29:03 un petit peu de l'autre côté du domaine,
29:05 qui est un petit peu plus vaste,
29:07 où là, on gère un peu ce groupement forestier
29:09 comme une exploitation agricole.
29:11 Mais là, effectivement, ce ne sont pas des céréales,
29:13 ce ne sont pas des fruits, ce sont des arbres.
29:14 - Est-il vrai qu'il y a une meute de 100 chiens de chasse ?
29:16 - Il y a aussi une meute de 100 chiens de chasse.
29:18 On ne renie rien de notre passé.
29:19 En fait, Cheverny a aussi un ADN cinégétique,
29:24 mais pas des origines cinégétiques.
29:26 Autant, quelques châteaux de la Loire
29:28 n'existent que par la veinerie, que par la chasse à courre,
29:32 chambord pour ne pas le nommer.
29:34 La chasse à Cheverny, ça vient beaucoup plus tard.
29:37 Ça vient en 1850, quand le château avait déjà,
29:40 lui, 200 ans d'existence.
29:42 Donc, l'ADN de Cheverny, ce n'est pas la chasse, c'est l'amour.
29:45 - Absolument, oui, c'est ça.
29:46 Ça a toujours été l'amour.
29:47 - Ça a toujours été l'amour.
29:48 - Et Constance de Vibret,
29:49 quels sont les grands événements qui arrivent à Cheverny
29:51 au printemps, été, concerts, festivals ?
29:53 - Alors, on a...
29:55 - On m'a parlé d'Ibrahim Malouf.
29:56 - Ah oui, Ibrahim Malouf.
29:57 - Grand moment.
29:58 - Qui vient en juin.
30:00 - Juin, oui.
30:01 - Peut-être que pour des questions,
30:02 là, je saisis la parole,
30:05 peut-être pour le faire d'une manière un petit peu chronologique.
30:07 En fait, on a assez rapidement le Marathon de Cheverny.
30:11 Cheverny, c'est aussi le sport, on peut le dire aussi.
30:14 - Le sport et l'amour.
30:15 - Il y a 1 200 participants au Marathon.
30:17 Quand ça ne tombe pas en même temps que le Marathon de Paris,
30:19 il peut y avoir même encore plus de monde.
30:21 Et puis après, il y a un autre festival
30:23 qui va être le Festival des Chapeaux.
30:25 Donc, c'est la mode.
30:26 - Ah oui.
30:27 - Le sport, l'amour, la mode.
30:29 - Incroyable.
30:30 - Et puis après, la Gazine Cheverny
30:32 qui va être entre le week-end du 31 mai, 1er juin.
30:35 - D'accord.
30:36 - Où là, on a Ibrahim Malouf, en fait,
30:37 qui revient sur scène à Cheverny.
30:39 10 ans après être venu, d'ailleurs.
30:41 Il était venu en 2014.
30:44 - D'accord.
30:45 - Voilà.
30:46 Donc, c'est un peu les événements un petit peu structurants
30:48 de notre calendrier,
30:50 en dehors des événements qui existent,
30:52 mais qui sont des événements floraux et botaniques,
30:56 comme tu viens de les citer.
30:58 - En septembre, on aura aussi notre soirée vénitienne.
31:00 - Ah, très important.
31:01 - Donc, c'est 100 costumes vénitiens qui viennent...
31:03 - Gros succès.
31:04 - Ah oui.
31:05 Qui viennent, en fait, du monde entier.
31:07 - D'accord.
31:08 - C'est vraiment international.
31:10 Ce sont des gens passionnés du carnaval de Venise
31:13 qui se confectionnent eux-mêmes leurs costumes.
31:16 - Leurs vêtements, leurs costumes.
31:17 Et qui viennent le présenter.
31:18 - Ils inaugurent au festival, au carnaval de Venise,
31:21 et après, comme ils ne veulent pas le remettre
31:23 directement dans leur placard,
31:24 ils viennent l'exposer à Cheverny.
31:26 - Très belle histoire.
31:27 On va marquer une pause, mes amis.
31:28 On se retrouve juste après pour continuer à parler
31:30 de ce merveilleux château Cheverny.
31:31 A tout de suite.
31:32 Nous sommes avec Constance de Vibray et Charles-Antoine de Vibray,
31:34 les heureux propriétaires, toujours amoureux du château de Cheverny,
31:37 amoureux d'eux-mêmes et amoureux du château,
31:39 qui le font vivre depuis...
31:40 Oh là là, combien de temps, Constance ?
31:42 - Ça fait 30 ans.
31:43 - 30 ans.
31:44 - C'est un peu plus de 50 ans que vous le faites vivre.
31:45 - Exactement.
31:46 - Avec des événements à l'année, avec des animations, des festivals.
31:49 Et aussi, tout de suite, on peut dire que les gens qui viennent à Cheverny
31:52 sont heureux de partager ce contact avec la nature.
31:55 C'est vrai, Charles-Antoine ?
31:56 - De plus en plus.
31:57 - Est-ce qu'on peut pique-niquer à Cheverny ?
31:58 - On peut pique-niquer à Cheverny.
31:59 - C'est top.
32:00 - En fait, l'évolution, c'est qu'on se rend compte
32:03 qu'on a un pourcentage de billets vendus
32:05 où les gens ne visitent même plus le château.
32:07 - Non.
32:08 - Mais que les espaces verts.
32:09 - C'est une grande nouveauté.
32:10 - Un chagrin.
32:11 - Je pense que c'est un peu l'avenir de Cheverny.
32:14 Il n'y aura plus que le château, il y aura bien d'autres choses.
32:16 Et là, vraiment, tout le mérite en revient à mon amour qui est en face.
32:21 Et puis également, tout le personnel.
32:23 Et puis en particulier, Samy qui ne se donne pas le fou pour les jardins.
32:26 Mais là, il vous en parlera.
32:28 - Mais il est là avec nous.
32:29 - Il est mieux que moi.
32:30 - Absolument.
32:31 Samy, vous êtes avec nous, Samy ?
32:32 - Oui, bonjour, je suis là.
32:33 - Bonjour, vous êtes Samy Bouda, chef jardinier à Cheverny.
32:35 Depuis 18 ans, vous gérez un parc floral de 30 hectares,
32:39 6 jardins, des pelouses et 8 jardiniers.
32:41 C'est bien ça, Samy ?
32:42 - Tout à fait.
32:43 Je ne suis pas chef du château de Cheverny depuis 18 ans,
32:46 mais j'y travaille depuis 18 ans.
32:47 - Mais vous êtes devenu chef entre-temps.
32:49 - Voilà.
32:50 - Parce que vos mérites ont été reconnus par le marquis et la marquise.
32:53 On peut dire ça.
32:54 Quelles sont les variétés de tulipes et quelles palettes de couleurs cette année ?
32:58 Sur les 500 000 tulipes qui vont éclore bientôt, Samy ?
33:01 - Alors, sur le demi-million de tulipes, il y aura essentiellement un peu d'attriance,
33:05 mais sous plusieurs couleurs.
33:07 Il y a plusieurs couleurs, du rouge, du rose.
33:10 Toute la palette, on va dire, va y être.
33:13 Donc, c'est en forme de ruban.
33:15 Donc, il y a deux rubans.
33:17 Il y a un ruban, le premier ruban, donc lui, c'était…
33:20 On a commencé avec ce ruban-là, donc il y a une dizaine d'années maintenant.
33:24 Il doit être à 250 mètres de long sur 12 mètres de large.
33:28 On est à 3 000 mètres carrés de plantation sur ce ruban-là.
33:31 Et après, on en a fait un deuxième l'année dernière,
33:34 et avec lequel on a pu faire les 500 000 tulipes réunis avec le premier ruban.
33:38 Et au total, on doit être à plus de 600 000…
33:41 Enfin, pardon, on doit être à plus de 6 000 mètres carrés de plantation en tulipe.
33:45 C'est vraiment énorme, tout à fait.
33:48 Donc, essentiellement, que de la triomphe.
33:50 - Oui, que de la triomphe.
33:51 Est-il vrai qu'on peut toujours se perdre dans le labyrinthe en laurier du Caucase
33:55 et que ça, c'est à tous les ans, il faut quand même le tailler, le labyrinthe ?
33:59 - Oui, bien sûr.
34:00 Oui, oui, il y a quand même quelques kilomètres de taille à faire, c'est sûr.
34:03 Maintenant, on voit que les gens, le cible, ce labyrinthe,
34:09 ils viennent pour le voir aussi.
34:11 Donc, c'est simple.
34:12 On voit que les parents, en général, sont en train de se faire élasser sur les clouses.
34:16 Et puis, les enfants, ils essayent de se perdre.
34:18 C'est pas qu'ils essayent de se perdre, mais ils s'y perdent vraiment, dans ce labyrinthe.
34:22 Il est assez étroit.
34:23 Les allées sont assez étroites.
34:25 Il est assez haut.
34:27 Donc, oui, on s'y perd vraiment.
34:29 - On s'y perd vraiment, mais on s'y retrouve toujours.
34:31 C'est ça, le truc.
34:32 - Tout à fait.
34:33 - Est-il vrai qu'à un moment dans l'année, 20 000 citrouilles sont disposées à Cheverny ?
34:36 Vous êtes un peu des fous à Cheverny, comme ça, de faire des trucs aussi dingues ?
34:39 - Je dirais pas qu'on est des fous, mais on essaye d'évoluer selon les saisons.
34:44 Donc, les citrouilles, elles vont arriver pendant la période de l'automne.
34:47 Donc, on va mettre en avant l'automne à Cheverny.
34:50 On arrive à mettre quasiment toutes les saisons en valeur et à l'honneur.
34:54 Donc, en effet, oui, la période des citrouilles, pour nous, c'est la période,
34:58 c'est ce qu'on appelle la fête de l'automne ou le festival de l'automne chez nous.
35:02 Donc, il y a plus de 20 000 citrouilles, je dirais même.
35:05 Et il doit y avoir pas moins de 4 000 chrysanthèmes sous toutes les couleurs.
35:10 Donc, on fait de la mosaïque dans des massifs à grande échelle.
35:14 Voilà.
35:16 - Est-il vrai qu'on trouve des kakis et des figues dans les vergers, Samy ?
35:20 - Ah bah oui, là, on a un verger qui est tout...
35:23 On va dire que c'est la dernière création à Cheverny.
35:25 C'est le 6e jardin. On l'appelle... On l'a baptisé jardin sucré.
35:29 C'est madame de Hubré, je pense, qui a dû le baptiser comme ça.
35:32 - Oui. - C'est le verger.
35:35 Alors voilà, on est sur un hectare.
35:39 On est quand même sur un hectare de fruitiers, de plantations.
35:43 On est sur un verger à visiter qui a une forme assez circulaire.
35:50 On retrouve plusieurs variétés de pommes, de poires,
35:54 sous plusieurs formes de tailles aussi.
35:57 Donc, on peut retrouver de la taille en cordon, en palmette, etc.
36:02 Et on doit être pas loin de 60 cerisiers sous toutes les variétés qui peuvent exister.
36:08 - Qui produisent des cerises ?
36:10 - Qui vont commencer à produire cette année parce que ça va être leur 4e année, on va dire.
36:14 Enfin, leur 3e année, 4e... 3e année révolue.
36:18 Et on est sur plus de 450 fruitiers plantés sur ce verger.
36:21 - Énorme, énorme. - Voilà.
36:23 - Et est-ce que de votre grand bonheur, Samy, c'est le matin,
36:25 quand vous allez dans les parcs du château, de voir toute cette nature qui s'éveille formidable ?
36:29 Et est-ce que vous voyez des animaux ?
36:31 - Oui, on peut y rencontrer. On essaye de pas trop y rencontrer dans cette...
36:36 Je dirais dans ces... Là où il y a les jardins,
36:40 on essaye de pas trop en rencontrer, pourquoi ? Parce qu'il peut y avoir des dégâts.
36:44 Par contre, sur l'autre partie visitable, bien sûr, là, on va pouvoir croiser du chevreuil,
36:49 des renards, pour ceux qui ont de la chance, des lapins,
36:52 toute la faune qui peut exister dans une forêt.
36:54 - Et quel est le gros de votre travail dans les jours qui viennent ?
36:57 Est-ce que c'est la taille ou est-ce que c'est la plante ? Est-ce que c'est quoi ?
37:00 - Alors actuellement, nous sommes en train de tailler les fruitiers.
37:04 On va aussi faire les tout-ce-qui-est rosiers, hortensias et tout ça.
37:09 Et dans le mois qui suit, on va commencer à faire quelques plantations d'arbres,
37:13 arbustes, vivaces, tout ça, ça craint pas le gel.
37:17 Et après, on va attendre pour les plantes potagères,
37:21 on va attendre que le 15 mai passe, que la fameuse sainte glace passe,
37:25 pour éviter qu'on ait des coups de gel.
37:27 Et là, par contre, oui, on va vraiment commencer à faire le côté potager.
37:30 - D'accord. Merci beaucoup, Samy, de votre témoignage.
37:33 Bon courage dans l'entretien de ces magnifiques espaces verts et les potagers.
37:37 - Je vous remercie.
37:39 - Qu'est-ce qu'on mange dans le potager, Charles-Antoine ?
37:42 - Il y a de tout. - Il y a de tout.
37:44 - On a des courgettes, on a des tomates, des haricots.
37:47 - Très bien. Merci beaucoup, Samy. Bon courage à Cheverny.
37:51 - Merci beaucoup.
37:52 - On a essayé l'aquaponie aussi. - Ah, c'est quoi ça ?
37:54 Ah, oui, avec le mélange poisson... - Oui, on met des poissons rouges,
37:58 des excréments, nourrissent les plantes et les légumes.
38:02 Et ça marche très bien. - Et ça marche très bien, oui, on a essayé.
38:05 - Est-il vrai qu'on trouve du chocolat chaud avec une recette secrète à Cheverny ?
38:08 - Ah oui, ça, c'est ma recette. - Ah, et on pourra l'avoir en exclusivité ?
38:11 - Non, non, la recette est dans un coffre, dans une banque.
38:14 - Ah, blindée, d'accord. On n'en saura pas plus.
38:17 - Ah, non. Je garde mes recettes.
38:19 - Est-il vrai qu'une glace Cheverny existe ?
38:21 - Oui, absolument. Et ça, c'est...
38:23 C'est moi qui ai voulu la faire un jour, et comme je ne savais pas du tout
38:27 à partir de quoi partir, je me suis dit, on va prendre mes parfums préférés
38:32 et j'ai demandé au glacier de les mélanger.
38:34 Et en fait, dès le premier coup, il m'a dit, ça marche.
38:36 - D'accord. Est-il vrai qu'il y a bientôt des vignes qui produiront du vin à Cheverny ?
38:40 - Alors, il y a des vignes... C'est un démarrage qui est un petit peu compliqué.
38:44 Il y a un hectare de vignes... - Ça vous tient à cœur, ça, Charles-Antoine ?
38:47 - Non, c'était un retour légitime.
38:52 Parce qu'en fait, l'appellation Cheverny, elle prend de l'ampleur.
38:55 Et nous, il nous paraissait incohérent qu'on ne puisse pas avoir des vignes en visibilité du château.
39:01 Et donc, s'il doit y avoir des vignes en visibilité du château, autant que ce soit les nôtres.
39:06 D'où un hectare planté, avec un entretien qui est assez conséquent.
39:10 On ne devient pas un vigneron comme ça en claquant des doigts.
39:13 Donc, je veux dire que l'apprentissage est long, mais on est bien aidés en la matière.
39:17 Et on espère récolter les fruits de notre travail incessamment sous peu.
39:21 - Est-il vrai, Constance, qu'on peut se marier à Cheverny entre le 15 janvier et le 15 février ?
39:25 - Oui, on pourrait.
39:29 Mais vous voyez la tranche... - C'est un peu...
39:33 - La période des restreintes.
39:35 - Est-ce qu'il y a des lieux secrets à Cheverny ? Des caves, des entre-sols ?
39:38 Des choses qui vous posent mystère ?
39:42 - Je dirais qu'en fait, l'avantage d'un... Ce qui est assez extraordinaire dans Cheverny,
39:46 qui n'est pas grand comme Versailles, certes, mais qui est quand même une vaste demeure,
39:52 c'est d'avoir le sentiment, un petit peu les frissons de dire qu'on n'est pas allé partout.
39:56 Dieu sait que je le parcours, ne serait-ce que pour examiner sa santé, son pouls,
40:01 pour voir si tout va bien. - Et il va bien ?
40:03 - Il va plutôt bien. Et en fait, il va bien parce que je lui parle,
40:06 il va bien parce qu'on l'aime, il va bien parce qu'il se sent aimé.
40:10 Et surtout, c'est un château, comme tous les châteaux qui sont éternels,
40:14 c'est un château qui a besoin d'amour, de considération, de moyens financiers
40:18 pour son petit entretien régulier, mais une demeure...
40:22 - On parle de 200 000 par an ? 300 000 d'entretien, de budget ?
40:26 - Il est extrêmement variable, cette année, on a dépensé, je crois, 700 000 euros de travaux,
40:35 parce qu'on a refait entièrement l'orangerie. - D'accord.
40:39 - On vient de terminer un programme de 300 m2 de renouvellement des parquets,
40:43 qui était plutôt en bon état, mais pas forcément prévu pour accueillir 400 000 personnes par an,
40:49 avec toutes les questions de frottement, etc.
40:51 Donc ça veut dire que quand nous gagnons 1, on investit pour le château 1,1.
40:57 - Bravo. Bravo pour tout ce que vous faites pour Cheverny, bravo pour votre participation.
41:01 - Je suis surtout en faveur de votre entaide, pour remercier tous les membres du personnel,
41:04 et Samy, là, qui vient d'être avec nous. - Ah oui, ils sont géniaux.
41:07 - Parce qu'en fait, ce sont eux au point de rien faire. - Absolument.
41:09 - Et ils sont dévoués, en plus. - Exactement.
41:11 - Et ils aiment le château. - Et ils aiment le château.
41:12 - Rendez-vous à Cheverny, le site internet, c'est quoi, Constance ?
41:16 cheverny.fr, on trouve toutes les infos. - www.château-cheverny.fr.
41:20 - Merci beaucoup à mes amis d'avoir participé à cette émission,
41:22 et on se retrouve à Cheverny. - C'est nous qui vous remercions.
41:24 - Dans le Blaisoir. - Dans le Blaisoir.
41:26 - À bientôt. - À très vite.
41:27 - Sud Radio, la France à découvrir. Christophe Gickel.
41:31 - Avec Cheverny, une symétrie parfaite et une sobriété lumineuse.
41:35 Le château qui a inspiré Hergé.

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