• il y a 9 mois
Des mots forts, qui se veulent comme un électrochoc. Dans un long mail daté du 7 mars 2024, le maire de Châteauroux, dans le département de l'Indre, Gil Avérous, tire le signal d'alarme sur les conditions d'accueil qui se dégradent continuellement au service d'urgences de l'hôpital de sa ville. "Nous croulons sous les plaintes de patients, mécontents des conditions d'accueil et de traitement de leurs proches, allant jusqu'à nous affirmer que des patients n'ont pas mangé pendant deux jours", peut-on lire dans ce message adressé à Clara de Bort, directrice régionale de l’Agence régionale de santé (ARS) Centre-Val de Loire.

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Transcription
00:00 -Les courriers de patients des urgences mécontents
00:03 s'accumulent depuis des semaines sur son bureau.
00:05 -La famille me raconte que lorsqu'ils sont arrivés,
00:08 la situation des détresses est intolérable.
00:11 Un local où s'entreposait 13 brancards,
00:14 une majorité de personnes âgées, dans une chaleur extrême.
00:16 -Dans certains cas, le maire de Châteauroux
00:19 conseille à ses habitants d'éviter le service des urgences de la ville.
00:23 -Quand les personnes se présentent aux urgences
00:26 et qu'on leur dit à 24 heures d'attente,
00:29 on voit la Limoge, la Isoudun, qui est plus proche,
00:31 on aura peut-être un temps d'attente plus rapide.
00:34 Je ne regrette pas d'avoir mis les pieds dans le plat
00:37 en prenant des termes durs et forts.
00:39 -Devant l'hôpital, certains patients partagent le constat.
00:42 -Ce n'est pas qu'on est mal pris en charge.
00:45 Les médecins font leur travail, mais je pense qu'ils sont surbouqués.
00:48 -Les personnels soignants ont été heurtés par ce coup d'éclat du maire.
00:52 Ils ont l'impression que la qualité de leur travail est remise en cause.
00:56 -C'est juste, pas entendable.
00:58 C'est hyper violent pour nous,
01:01 qui essayons de combattre pour sauver l'hôpital public.
01:05 -Suite au courrier du maire, des membres de l'ARS
01:08 sont venus sur place pour tenter de désamorcer la situation.
01:12 -Je ne suis absolument pas d'accord sur la rumeur
01:14 qu'il y aurait des patients qui meurent
01:17 par défaut de prise en charge aux urgences de Châteauroux. Non.
01:20 -Pour l'instant, aucun poste supplémentaire
01:23 n'est prévu aux urgences de Châteauroux,
01:25 mais l'ARS promet un soutien
01:27 la prise en charge des patients.

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