À la surprise générale, le chef de l'État est arrivé à Marseille. Emmanuel Macron échange actuellement avec les habitants du quartier de La Castellane sur plusieurs questions.
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00:00 Ma situation personnelle n'a pas bougé, ne serait-ce que d'un centimètre.
00:03 Vous avez quelle formation ?
00:05 Moi j'ai CAP agricole, je suis un ancien jockey professionnel.
00:11 Et malheureusement, j'ai eu un grave accident.
00:14 Et aujourd'hui, vous cherchez dans quel domaine ?
00:15 Je cherche dans... Vous savez, la survie m'impose de ne pas chercher,
00:20 mais de recevoir uniquement ce qu'on me donne.
00:22 Mais malheureusement, dans notre situation à l'heure actuelle, dans nos quartiers,
00:24 on vient en autarcie complète, on n'est pas accepté.
00:28 La question que je vous pose, elle est très précise.
00:30 Vous cherchez des emplois dans quel domaine ?
00:32 Dans n'importe quel domaine, que ce soit dans ma situation,
00:35 dans le domaine agricole, dans le domaine qui est sans études,
00:39 parce que malheureusement, j'ai plus uniquement des études agricoles.
00:41 Je me suis arrêté au CAP parce que j'ai réussi à monter en course.
00:47 Et à l'heure actuelle, je cherche n'importe quel travail qui me permettrait...
00:51 Parce qu'il y a des tas de secteurs où on trouve sans travail,
00:53 et qui permettent de monter. Après, il faut qu'il y ait un intérêt,
00:55 et qu'ils le motivent.
00:56 Je pense, les secteurs du tourisme, de l'hôtellerie, café, restauration...
00:59 Après, je peux intervenir, c'est mon petit frère.
01:02 Moi, je suis Akim Imon, je suis fondateur de la Fédération du Mixed Trade de France,
01:05 depuis 2009, et c'est une institution qui a pour but de faire la promotion
01:08 de la citoyenneté partout, et pour tous.
01:10 Et lutter contre toutes les formes de discrimination.
01:12 Après, on met en avant les talents, ce qui marche, ce qui ne marche,
01:14 et dans les quartiers populaires, il y a beaucoup de réussite,
01:16 beaucoup de talent.
01:17 Ce n'est que parmi les gens qui ont envie de faire un monde meilleur,
01:20 un quartier meilleur.
01:22 Et c'est vrai que si vous prenez un quartier comme Castellane,
01:24 il y a une minorité visible qui ne sont pas du quartier,
01:26 qui ne font du mal, qui ne mient au quartier.
01:28 Ils ne sont pas du quartier, c'est seulement...
01:30 Les habitants du quartier aspirent à vivre dans la sérénité,
01:32 dans l'hôpitalité...
01:34 - Dans la sécurité, dans le vivre ensemble, que ce soit juif, protestant, catholique, chinois...
01:37 - Et moi, je suis contrôleur SMCF, à Saint-Charles, depuis 25 ans.
01:40 Je suis allé marcher à Paris.
01:42 Et c'est vrai que moi, ce qui m'intrigue, c'est de voir qu'on a des petits frères,
01:45 que des enfants, moi, dans le TGV, j'en contrôle.
01:47 C'est des enfants, ils ont 17 ans, 16 ans, 15 ans,
01:49 qu'à j'ai contrôlé au centre de transport, que j'appelle justement, justement,
01:51 pour voir un petit peu avec les forces de l'ordre,
01:53 s'ils ont les moyens de pouvoir les récupérer à Saint-Charles,
01:55 ils viennent pour travailler, ils viennent pour faire chaud.
01:57 Donc ça, c'est pas normal qu'au filtrage, à l'accueil à embarquement,
02:00 déjà, ils arrivent à passer, alors qu'il y a une accueil à embarquement.
02:03 J'allais parler à la directrice de SMCF, et je sais pas comment ils font,
02:05 mais ils sont tout le temps dans les trains, ils arrivent à Marseille,
02:07 et à Marseille, ils pensent que l'argent est passif,
02:09 mais le problème, c'est que leur sécurité,
02:11 leur sécurité, elle n'est pas engagée, au contraire.
02:13 Au contraire. Ils créent un peu plus de l'insécurité, et pour eux, et pour leur famille.
02:17 Parce qu'une fois qu'ils rentrent dans certains grenades, c'est terminé.
02:19 Vous mettez tous les moyens que vous voulez, c'est expiré en négatif.
02:21 C'est aussi pour ça qu'on s'attaque... - Ah ouais, j'admire.
02:23 - qu'on fait au-delà de la drogue, et qu'on sert, après,
02:25 pour votre capacité. Et à la fois, tout ce que vous faites
02:27 d'un point de vue associatif, et de votre engagement,
02:29 qui est remarquable, sur lequel on va continuer,
02:31 mais il faut qu'on vous aide à régler votre cas personnel.
02:33 Vous savez, quand...
02:35 Je sais bien que vous avez une tonne de choses à faire,
02:38 mais vous êtes en obligation de déléguer certaines choses.
02:40 Nous avons des milliards d'élus à Marseille,
02:42 qui ne nous répondent pas au téléphone,
02:44 ne nous répondent pas sur les réseaux sociaux.
02:46 Et quand je me présente à une mairie, quelconque,
02:48 ou quoi que ce soit, que cette personne, que ce soit le maire,
02:50 une autre personne, un autre élu de notre République,
02:53 de Marseille, sorte par l'issue de secours,
02:56 est-ce que vous trouvez ça accessible ?
02:58 - Pour le moment, vous êtes plus accessible que certains élus de...
03:00 - Est-ce que vous vous rendez compte que j'ai réussi à vous rencontrer trois fois,
03:03 et que le maire de Marseille, il est sorti par la porte de derrière ?
03:06 J'aimerais juste vous poser cette question, monsieur le président.
03:08 - Mais c'est normal, maire de Marseille, il est pas en l'avoir.
03:10 - J'aimerais juste vous poser cette question. Est-ce que c'est normal que moi...
03:12 - Mais il est pas en l'avoir.
03:14 - Je puisse rencontrer le président de la République trois fois,
03:17 et que le maire de Marseille, le simple ville comme Marseille,
03:20 puisse s'échapper en douce par l'issue de secours ?
03:23 - Monsieur, je vais faire des revêtements !
03:25 - Je trouve que c'est une aberration sans bon sens.
03:27 - Mais après, c'est pas les super maîtres,
03:29 on vous accompagne avec des gens qui ont les compétences pour le faire.
03:32 - Bien sûr, mais je veux dire, quand on demande un rendez-vous,
03:34 que ce soit la raison, il avait vanté que la mairie de Marseille
03:39 était la maison de tout Marseille, de tout France.
03:42 - Bah c'est pas tout, quoi !
03:44 - Bah pour moi, c'est pas la maison, vu que j'ai été refusé à l'entrée.