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00:52 Bonsoir, l'acquisition de l'accès à l'énergie électrique
00:54 est de celle qui préoccupe au plus haut point les Camerounais.
00:58 Et comme toujours en pareille circonstance,
01:00 tous les regards sont tournés vers les pouvoirs publics
01:03 qui s'emploient comme ils peuvent à apporter des réponses
01:06 à une demande sociale de plus en plus pressante.
01:09 Ce soir, nous avons choisi d'évoquer la question
01:12 en esquissant un état des lieux de l'offre énergétique actuelle,
01:16 mais aussi et surtout les perspectives à plus ou moins court terme
01:19 pour faire définitivement des délestages, un lointain souvenir.
01:23 Et d'ores et déjà, avec la mise en place des stations solaires
01:27 et de l'usine de pied de Lompangar,
01:29 la partie septentrionale du pays et la région de l'Est
01:33 sortent progressivement du noir.
01:35 Énergie électrique, que la lumière soit,
01:38 c'est autour de cette exhortation que va tourner l'entretien à bâton rompu
01:43 que nous avons dans un petit moment avec Théodone Sangon,
01:47 directeur général de EDC, Electricity Development Corporation,
01:52 la société de patrimoine dans le secteur de l'énergie électrique dans notre pays.
01:57 C'est un entretien que je vous recommande vivement.
02:00 Théodone Sangon, directeur général d'Electricity Development Corporation,
02:14 bonsoir.
02:15 Bonsoir.
02:16 C'est un plaisir renouvelé de vous recevoir dans le cadre de ce magazine
02:19 pour évoquer diverses questions d'actualité,
02:22 à commencer naturellement par celle qui fâche.
02:25 Monsieur le directeur général, on croyait avoir tourné le dos au délestage,
02:31 mais ils reviennent en force ces derniers temps.
02:35 Comment vous vivez ça en tant que directeur général de EDC ?
02:39 Très mal.
02:41 Comme l'un des acteurs du secteur,
02:45 nous avons compris que malgré tous les efforts du gouvernement,
02:54 les non-propriétaires subissent encore des coupures massives,
02:58 voire des délestages,
03:00 pour un certain nombre de raisons que nous avons pu identifier depuis un certain temps.
03:05 Et qui sont ?
03:07 La première raison, c'est le retard de la livraison du barrage national.
03:14 On avait beaucoup espéré que ce barrage, qui est très important pour notre pays,
03:20 serait livré avant la fin de l'année 2023.
03:24 Et il se trouve que pour des raisons diverses,
03:29 qui ne m'appartiennent pas d'élucider,
03:32 mais je pense que d'après les discussions que nous avons avec les responsables du projet de NHPC,
03:40 on espère que ce barrage Nastigal sera mis en service au courant du mois d'avril.
03:50 Et dès que Nastigal sera en service,
03:53 ça va déjà atténuer ce que nous appelons les délestages qui sont liés à un déficit de production.
04:03 Ça c'est la première raison. Mais il n'y a pas que Nastigal.
04:06 On est d'accord. J'en viens.
04:09 Il ne faut pas seulement se focaliser sur le déficit de production, le retard de Nastigal,
04:17 la livraison du gazoil dans les centres thermiques pour pallier ce déficit,
04:22 mais ce que nous constatons aussi, c'est que les coupures de distribution s'aggravent d'année en année.
04:32 Dans les années 2013, à la demande de son excellence, M. le Premier ministre, avec l'Arcel,
04:40 nous avions fait un rapport pour décrier le manque d'investissement de AES,
04:52 et aujourd'hui en EU, sur tous les secteurs, c'est-à-dire la production, le transport et la distribution.
04:59 Sachant la distribution, la situation est beaucoup plus grave,
05:03 parce que depuis une vingtaine d'années, c'était la date de la privatisation.
05:11 L'une des raisons fondamentales pour lesquelles on avait décidé de privatiser la Sonnelle de l'époque,
05:18 c'est parce qu'on avait un critère important pour les gestionnaires de la lettucité,
05:25 c'est le rendement des distributions.
05:28 A l'époque, notre rendement était de 70%, et ce n'était pas bon.
05:34 Les normes veulent qu'une entreprise de lettucité ait un rendement de distribution supérieur à 80%.
05:41 C'est l'une des raisons fondamentales pour lesquelles la Sonnelle avait été privatisée.
05:46 Aujourd'hui, plus de 20 ans après, ce rendement de distribution est toujours inférieur à 70%.
05:52 Cela veut dire qu'il y a un problème.
05:54 On n'a pas évolué du tout.
05:55 Pas du tout.
05:56 Et de notre point de vue, en dehors du retard de Nastigal, il y a ce problème de distribution.
06:05 Quand vous rentrez dans les quartiers, dans les villages,
06:09 vous constatez que tous les réseaux de distribution sont pratiquement par terre.
06:19 Les poteaux de bois sont complètement par terre.
06:28 Et lorsqu'il y a la sécheresse, il y a ce qu'on appelle les feux de brousse qui font tomber les poteaux de bois.
06:37 Et maintenant, avec le retour des pluies, depuis qu'il y a les orages,
06:41 le coupure s'amplifie au niveau de la distribution.
06:44 Les gens nous disent souvent que quand on prend de l'eau, on a pris le coupure.
06:51 Mais maintenant, pourquoi est-ce qu'il y a des coupures avec le retour des pluies ?
06:55 C'est parce que le réseau de distribution est complètement par terre.
06:59 Tous les réseaux de distribution sont sinistrés pour plusieurs raisons.
07:09 Je parlais des poteaux de bois qui sont complètement par terre.
07:16 Il n'y a pas que les poteaux de bois, d'ailleurs.
07:19 Parce que lorsque il y a la saison sèche, quand il y a les feux de brousse, les poteaux de bois tombent.
07:26 Mais lorsqu'il y a le retour des pluies, les poteaux de bois tombent pareil.
07:30 Ça veut dire que les poteaux de bois tombent tout le temps.
07:33 Il y a deux ans, Egnot, qui est maintenant le responsable de ce volet,
07:41 avait promis de réhabiter l'ensemble du réseau de distribution
07:46 en remplaçant tous les poteaux de bois dans les zones de distribution.
07:53 - Par des poteaux en béton ? - Par des poteaux en béton ou métalliques.
07:57 Mais on attend toujours, parce que la situation ne s'est pas améliorée depuis.
08:03 Et vous comprenez donc que le gouvernement a beaucoup investi sur le segment production.
08:14 Naturellement en construisant le barrage de Lom-Panga depuis quelques années,
08:18 qui est en service depuis presque 2015.
08:23 Ensuite, a tout fait pour construire le barrage de Nant-Velay.
08:28 A beaucoup mis son autorité pour accélérer la mise en serve du barrage de Nachtigal,
08:35 qui bientôt sera opérationnel.
08:38 Ça va quand même régler la question de la production.
08:42 La Sondage-Trelle, qui est héritée d'un réseau de transport aussi par terre,
08:48 est en train d'accélérer un certain nombre de choses pour rééditer le réseau de transport
08:54 avec les financements de la banque mondiale, etc.
08:57 Donc il reste maintenant la distribution, sur laquelle tout le monde doit s'attaquer avec urgence.
09:03 Parce que c'est là qu'il y a vraiment le problème de l'heure.
09:07 L'un des procès qu'on fait au pouvoir public, M. l'état général,
09:10 est qu'on est tous étonnés qu'on ait attendu la fin de la construction de ces ouvrages-là
09:15 pour se rendre compte que le réseau de distribution était inopérant.
09:21 La construction de ces infrastructures aurait dû aller de pair.
09:26 Barrage et réseau de distribution.
09:30 Bon, vous avez raison, mais il faut savoir qu'au moment de la privatisation,
09:35 la réhabitation du réseau de distribution faisait partie du cahier de charge, le AES.
09:41 Et c'est le fait que ça n'a pas marché, construire la distribution.
09:45 Le gouvernement avait pris un certain nombre de dispositions pour la production
09:52 en demandant à AES de construire le barrage de Montpangarra.
09:57 Ce qu'il n'a pas fait.
10:00 AES devait aussi filialiser le réseau de transport. Ce qu'il n'a pas fait.
10:04 Et maintenant, réhabiliter tout le réseau de distribution, ce qu'il n'a pas fait.
10:08 Ça veut dire que le gouvernement avait déjà fait sa part dans l'optique d'une entreprise privatisée
10:15 qui devait s'attaquer au volet de distribution.
10:18 Mais c'est parce qu'on se retrouve aujourd'hui avec cette défaillance de AES d'abord,
10:25 et de la Dénu, que le gouvernement sera obligé, de notre point de vue,
10:30 de s'attaquer aussi à ce volet de distribution qui est vraiment le chaos dans notre société.
10:36 Alors, pour évoquer les pénuries qu'on observe tous depuis quelque temps, ou depuis bien longtemps,
10:42 Eneo évoque des problèmes d'hydrologie sur le fleuve Ntem.
10:48 Bon, j'ai entendu ce problème d'hydrologie, je me suis mis à rigoler,
10:53 parce que c'est un peu léger de parler d'hydrologie.
11:02 Mais est-ce qu'il n'est pas évident que le débit sur le fleuve Ntem,
11:06 qui alimente le barrage de Mbembele, a connu un sérieux étiage ?
11:12 Le problème de l'hydrologie sur le fleuve Ntem est connu depuis plus de 30 ans.
11:16 La première fois que j'ai étudié ce barrage de Mbembele, c'était en 1992.
11:22 On savait qu'entre février et mars, il y a une saison sèche dans le sud.
11:29 L'hydrologie dans le Ntem baisse énormément.
11:33 Et il y a deux semaines, quand on évoquait l'hydrologie dans le Ntem,
11:39 ce qui était normal et prévisible, j'ai quand même compris que c'est une raison de plus
11:49 évoquée par Eneo pour justifier un certain nombre de choses.
11:54 Avant, Eneo disait que c'est l'hydrologie dans la Sanaga.
12:00 Depuis qu'on a conçu le barrage de Mbembele, il n'en parle plus.
12:03 Et Mbembele parle de l'hydrologie du Nord.
12:06 Mais il y a beaucoup de roches dans le Nord.
12:09 Donc cette question idéologique, pour moi, n'est pas le problème.
12:14 Aujourd'hui, depuis deux semaines,
12:19 le barrage de Mbembele produit minimum entre 80 et 100 MW dans la journée.
12:28 Et pendant la période pointe, entre 18h et 22h,
12:33 le Mbembele peut produire entre 120 et 140 MW.
12:38 Ce qui veut dire que la contribution de Mbembele pour la production hydroélectrique
12:45 est réglée depuis plus de deux semaines.
12:49 Et avec le retour des pluies, il n'y a plus de problème de Mbembele.
12:55 Pourtant, les délestages persistent.
12:57 Les délestages persistent parce que, comme je l'ai dit tout à l'heure,
13:04 dans notre planification pour passer la saison sèche 2024,
13:13 on a beaucoup misé sur la mise en service du barrage de Nastigal.
13:20 Ça, c'est ce qu'on appelle le délestage.
13:23 Et le fait que Nastigal ait pris ce petit retard,
13:30 la seule solution pour régler le problème de production,
13:34 c'était de mettre en service tous les centraux thermiques disponibles.
13:38 C'est ce que le ministre de l'Energie a instruit à Enior depuis quelques temps.
13:42 Mais il se trouve que lorsque l'on a le gazole pour alimenter les centraux thermiques,
13:48 on perd encore 40 milliards parce qu'il y a des centraux thermiques inopérants
13:52 qui répondent aux différences mécaniques.
13:55 Ça fait beaucoup de choses qui peuvent justifier dans ce délestage production.
14:00 Rendons-nous cette fois-ci à Lompanga.
14:05 C'est un projet qui vous est cher, à nous également.
14:10 La mise en service de l'usine de pied de Lompanga était censée aider les populations de la région de l'Est
14:18 à tourner le dos au délestage.
14:21 Mais là-bas aussi, malheureusement, depuis quelques jours,
14:25 depuis le début de cette semaine, on parle à nouveau des populations bourras du noir.
14:30 Quel est le problème ?
14:32 Il y a un problème ponctuel qui a été réglé déjà.
14:35 Ce problème, c'est encore une fois des distributions.
14:38 Pourquoi ? Parce que qu'est-ce qui se passe à l'Est ?
14:43 Depuis janvier 2024, tout l'Est est alimenté par l'usine de pied de Lompanga.
14:53 Ça veut dire que la demande de Berthois et des autres villes de l'Est,
15:03 en base, c'est-à-dire dans la journée, n'est pas supérieure à 14 MW.
15:10 Et en pointe, ça peut monter jusqu'à 16-18 MW.
15:15 Ce qui s'est passé depuis une semaine, qui est réglé aujourd'hui, bien entendu,
15:19 c'est parce que Eneo n'avait pas mis en service,
15:25 incité même de disjoncter des appareils de coupure dans la ville de Berthois.
15:29 Et nous avons tenu de réunions extrêmement, avec Eneo et son attrape, de réunions de crise.
15:36 Et ils ont reconnu qu'ils doivent intervenir dans leurs réseaux de distribution dans la ville de Berthois
15:43 pour éviter que quand il y a des coupures dans Berthois, ça remonte directement dans le groupe.
15:51 Et c'est très mauvais pour le groupe de cette envergure.
15:54 Si vous allez à l'Est maintenant, vous allez constater que tout le monde est content
15:59 depuis que l'usine de Lompangay a été mise en place, depuis début janvier.
16:03 Et je crois que tout le monde va vous confirmer que cette question est réglée.
16:08 C'est vrai que les gens font remonter beaucoup plus les problèmes que les solutions.
16:14 Mais je dois dire que les populations de l'Est sont extrêmement satisfaites
16:21 de cette mise en service de l'usine de Lompangay.
16:24 On l'a constaté à la faveur de notre descente dans la région de l'Est et sur le site de Lompangay.
16:31 Nous allons faire partager à nos téléspectateurs
16:36 l'ensemble des choses vues au cours de ce périple-là,
16:41 d'abord à Lompangay et puis dans la ville de Berthois.
16:44 Le barrage de Meunvele, vue du ciel.
16:59 Des vues imprenables du fleuve Ntem.
17:02 Ici, la technologie semble avoir poussé la nature dans ses derniers retranchements,
17:07 déterminée à lui dicter sa loi.
17:10 Spectacles identiques à l'Est Cameroun, où les fleuves Lom et Djerem
17:15 ont été domptés dans leurs points d'intersection par le génie humain
17:19 pour permettre aux populations camerounaises du réseau interconnecté sud
17:24 d'étancher plus aisément leur soif d'électricité.
17:27 Ici et là, tout est parti de la vision d'un homme, Paul Billa,
17:32 qui a décidé de s'attaquer de front au problème d'accès à l'énergie dans notre pays, devenu récurrent.
17:38 Sans énergie, en effet, il ne peut y avoir de développement véritable.
17:46 Il ne peut y avoir d'industrie.
17:49 Il ne peut y avoir de transformation de nos matières premières, agricoles ou minérales.
17:56 Bref, il ne peut y avoir d'économie moderne.
18:03 Le déficit d'énergie a lourdement pénalisé notre secteur industriel,
18:10 mais aussi notre secteur tertiaire, très dépendant de la fourniture d'électricité.
18:18 La pénurie d'électricité a eu également pour conséquence
18:24 de rendre insupportable la vie quotidienne d'une grande partie de notre population.
18:32 Mais les délaistages, parfois prolongés, ont également perturbé le fonctionnement de l'administration,
18:42 des services sociaux, tels que les hôpitaux et même des organismes de sécurité,
18:51 quand ils n'ont pas provoqué des pertes anti-humaines et des dégâts matériels.
18:59 Certes, ces interruptions de courant électrique n'ont hélas pas disparu,
19:07 mais l'espoir apparaît enfin de doter notre pays d'une fourniture d'énergie à la mesure de ses besoins.
19:18 Malgré des contingences de toutes sortes et des problèmes de rythme,
19:22 les premiers fruits de cet engagement présidentiel sont visibles.
19:26 Et aujourd'hui, Mekin, Mnvele, Lompangar et bientôt Naxtigal
19:31 portent témoignage de cette détermination de chef de l'Etat.
19:35 Malheureusement, près d'une décennie après la mise en service de ces différents aménagements hydroélectriques,
19:41 les suspensions de l'alimentation en énergie persistent et donnent même par endroits l'impression de s'amplifier.
19:47 Du côté de Mnvele, pourvoyeur en énergie de la capitale cambournaise et de ses environs,
19:53 on évoque un faisceau de raisons, la principale étant la baisse drastique du niveau d'eau,
19:58 de la principale source d'approvisionnement du barrage.
20:00 Une situation naturellement mal vécue par les ménages et les industries qui dissimulent à peine leur ressentiment.
20:07 Face à cette situation et en attendant la fin de la période des tiages dans le sud,
20:12 tous les regards et exploits sont tournés vers Naxtigal,
20:15 dont la mise en service des premières turbines est annoncée pour ce mois de mars 2024.
20:20 Pour son fonctionnement, Naxtigal aura l'avantage de bénéficier de la réserve en eau des barrages de Lompangar,
20:27 qui avec ses 6 milliards de mètres cubes d'eau, permet de réguler en continu le lit du fleuve Sanaga.
20:34 Actuellement, on est en train d'envoyer sur le fleuve Sanaga 500 mètres cubes d'eau seconde.
20:39 Les 500 mètres cubes d'eau seconde permettent de réguler la Sanaga et d'augmenter la puissance du barrage de Sonloulou et Edea.
20:46 Avant Lompangar, il y avait le phénomène des tiages sur la Sanaga.
20:50 Parce qu'il n'y avait pas assez d'eau, le barrage de Sonloulou et Edea n'étaient pas en mesure de produire au maximum de leur capacité.
20:57 Aujourd'hui, le barrage de Lompangar, qui est opérationnel, permet de relever le débit du fleuve Sanaga de 600 à plus de 1040 mètres cubes de seconde.
21:06 Et cette augmentation du débit permet aujourd'hui au barrage de Sonloulou et Edea d'avoir une production supplémentaire de 170 mégawatts.
21:15 Cette production supplémentaire suppose, en plein étiage, que les économies vont se faire au niveau du gasoil.
21:21 On parle de l'ordre de plus de 25 milliards d'économies de gasoil grâce à Lompangar.
21:26 Parce qu'il y a de l'eau assez suffisante maintenant pour permettre aux ouvrages existants de produire.
21:31 Sur le site de Lompangar, le spectacle offert au quotidien par cette nature furieuse est des plus impressionnants.
21:39 Et une dizaine d'ouvriers se relaient au quotidien pour donner les commandes et assurer la veille sur cet ouvrage qui fait aujourd'hui la fierté de notre pays.
21:48 Nous nous trouvons à l'usine de pied de Lompangar, plus précisément dans la salle de commandes.
21:55 Ici, dans cette salle, le travail consiste à assurer le contrôle et les différentes commandes des quatre unités de production que nous pouvons voir derrière nous au niveau du pipi.
22:09 Dans cette salle, nous avons deux postes opérateurs.
22:15 Ces trois machines et ces trois autres vous permettent de réaliser, de démarrer l'équipement de production à la demande soit du grid dispatch pour un fonctionnement interconnecté ou bien pour un îloté pour un fonctionnement local.
22:38 Dans cette salle, vous pouvez voir l'architecture électrique de l'usine de pied et l'architecture électrique également du poste évacuateur.
22:52 Vous pouvez également constater les unités de production qui sont en fonctionnement, ici notamment le groupe 3 et le groupe 4, qui sont en train de produire de l'énergie électrique en ce moment.
23:06 En attendant que le barrage réservoir permette à l'ensemble des ouvrages installés sur le cours du fleuve Sanagar de tirer avantage de son potentiel, on peut d'ores et déjà se réjouir de ce que l'usine de pied, construite dans ses entrailles, permet aujourd'hui aux populations de l'Est Cameroun de tourner le dos au délestage.
23:26 Vu l'amélioration du courant par rapport aux années antérieures, c'est faisable et puis ça passe. Avant on pouvait faire même une ou deux semaines sans énergie. Vu l'avenir de l'Ompanga et son énergie, nous sommes satisfaits.
23:46 Le courant qui vient de l'Ompanga actuellement est stable par rapport aux années antérieures. Les enfants parviennent quand même à étudier sans trop de coupure. On peut dire que l'Ompanga a stabilisé les coupures de courant.
24:03 D'une puissance installée de 30 mégawatts, l'usine de pied de l'Ompanga matérialise une promesse présidentielle renouvelée le 31 décembre dernier.
24:12 L'usine de pied du barrage hydroélectrique de l'Ompanga sera également opérationnelle en 2024. Elle permettra d'accroître l'offre énergétique dans la ville de Berthois et ses environs.
24:30 A Bomban, Batori, Berthois et même Mintar, les visages s'illuminent éclairés par ces nouveaux rayons de lumière qui partent de l'Ompanga et amènent aux ménages et aux petits commerçants de vaquer plus aisément à leurs occupations.
24:46 Avant, tu fais 2 minutes dans une coupe, 5 minutes dans une coupe, mais maintenant on peut travailler un peu sans soucis. On peut travailler maintenant grâce à l'Ompanga et je souhaite que ça continue comme ça.
25:01 Quand il n'y avait pas de courant, on était contraints de louer les groupes et les projets pour travailler. Maintenant que le courant est un peu stable, je crois qu'on est un peu satisfaits. On livre nos commandes sans problème.
25:19 Ce que l'on souhaite à présent est que cette nouvelle offre énergétique, verte au demeurant, s'étende non seulement aux autres localités de la région de l'Est, mais plus globalement sur l'ensemble du pays.
25:43 - Président Sango, sur le site de l'Ompanga, 4 turbines, 4 groupes disponibles, mais 2 seulement fonctionnent. Pourquoi?
25:53 - Il y en a 3 qui fonctionnent. - Pourquoi pas 4?
25:58 - Les 3 nous permettent d'avoir 1,2 MW, 3 x 7,5. La demande de l'Est, comme je l'ai dit tout à l'heure, est de l'ordre de 14 MW. Donc, on n'a pas besoin de la 4ème turbine pour le moment.
26:15 Mais plus tard, quand les 4 turbines seront fonctionnelles, l'offre sera largement supérieure à la demande de Béatois, à la demande de l'Est.
26:25 C'est d'ailleurs pour ça que nous commençons à lorgner vers les grands comptes de forestiers qui sont déjà en train d'attendre la disponibilité de l'énergie hydroélectrique pour vraiment être approuvés directement à partir de l'usine de l'Ompanga.
26:40 Et je dois vous dire que je suis plutôt satisfait du comportement de ces 3 turbines, parce que quand il y a une centrale neuve, on ne peut pas du premier coup avoir cette efficacité.
26:58 Je suis très satisfait du travail de l'entrepreneur qui nous a livré ces turbines qui sont d'excellente qualité.
27:04 Alors, pour bien comprendre, vous dites que si un industriel souhaite s'installer pour faire dans la transformation du bois, par exemple, ou des minéraux, l'Est, grâce à son potentiel énergétique, peut apporter une réponse satisfaisante à ses attentes ?
27:22 Bon, il faut être précis, la demande industrielle de l'Est est très élevée. Elle est largement supérieure à la production de l'usine.
27:36 Mais ce que nous sommes en train de dire à ces industriels-là, c'est que nous allons maintenant faire ce que nous appelons le mix hydro-solaire.
27:49 C'est-à-dire que, en plus de l'usine de l'Ompanga, en faisant des installations solaires, en utilisant le suffat de retenue, par exemple de l'Ompanga,
28:02 bien sûr on va faire la même chose dans la même vallée, c'est d'avoir un complément solaire pour satisfaire cette demande industrielle,
28:13 et encore une fois pour éviter le thermique qui coûte trop cher, qui est polluant et qui est un des sérieux problèmes qui coûtent cher.
28:22 Donc ce travail est un travail en cours, et c'est l'occasion pour moi d'informer ces industriels que j'étais là à rencontrer, un certain nombre,
28:32 parce que nous sommes en train d'accélérer l'autovolée de l'Ompanga, c'est l'électrification des villages.
28:41 On va y revenir, M. le Député Général, mais pour rester un moment avec l'usine de pied de l'Ompanga, l'usine est donc fonctionnelle,
28:54 mais on a remarqué la présence, et nous venons encore de le voir en image, de quelques expatriés à la salle des commandes,
29:04 alors que le barrage est construit, livré, l'usine de pied également, est-ce à dire que les Camerounais sont incapables de s'approprier,
29:11 d'assurer la gestion quotidienne du barrage de l'Ompanga, l'usine de pied ?
29:16 Je suis amusé quand j'entends ça, parce que j'ai l'impression que la banque mondiale n'a pas le même son de cloche,
29:31 et que le membre mondial est surpris d'avoir un projet comme l'Ompanga, dirigé par un Camerounais, exploité par des Camerounais,
29:41 alors qu'il y a d'autres projets qui sont gérés par les expatriés, qui n'ont pas forcément, ou pas encore, le même succès.
29:52 Et c'est précisément pour cela qu'on trouve curieux que, au bas de la chaîne, il y a des expatriés.
29:56 Ce qui se passe maintenant, c'est que nous avons une véritable politique de transfert de technologies.
30:02 Quand on parle de transfert de technologies, ça veut dire qu'on transfère à quelqu'un.
30:06 Et on a eu une phase de construction du barrage, par une entreprise chinoise, maintenant on est en une phase d'exploitation du barrage.
30:17 L'exploitation, les Camerounais qui sont là, opèrent directement, mais sous surveillance de ceux qui ont conçu le barrage.
30:28 C'est pour cela que vous avez vu quand même des Chinois sur les sites.
30:31 Mais le contrat de transfert de technologies, d'assistance technique, que nous avons signé, ça a une durée dans le temps.
30:44 Ça veut dire que nous avons par exemple un ou deux ans maximum pour terminer définitivement le transfert de technologies.
30:54 Pendant ce temps, nos ingénieurs vont repartir en Chine, en usine, pour se faire former définitivement, pour reprendre directement ces ouvrages.
31:07 C'est ce que je fais à Memeveli d'ailleurs. Memeveli, où c'est les Camerounais qui opèrent maintenant.
31:11 Mais je vous dis quand même que le palais de congrès a été construit dans les années 80, mais il a fallu beaucoup de temps pour que les Camerounais opèrent.
31:25 Et ils sont encore là pour y habiter.
31:27 Mais moi je pense que notre politique au niveau des DDC, c'est que, que ce soit Lombanga, que ce soit Memeveli, dans les deux ans qui viennent,
31:36 ce soit du 100% Camerounais pour exploiter ces barrages.
31:40 Vous en avez parlé brièvement il y a un moment.
31:42 Quels sont les gains que la mise en service de l'usine de pied de Lombanga a permis à l'état d'avoir ?
31:51 Bon, disons que le fonctionnement des centrales thermiques qui était la mode autrefois.
31:59 Bon, avant la mise en service de l'usine de pied Lombanga, toute la ville de Berthois et même l'Est était sous une centrale thermique,
32:07 qui était une centrale thermique qui avait, d'abord c'était des centrales de location, et il y avait la facture de gasoil,
32:17 qui était d'au minimum 10 milliards par an.
32:24 Donc immédiatement, la mise en service de cette usine de Lombanga fait disparaître cette facture de gasoil,
32:35 qui était supportée également par le gouvernement.
32:38 Donc cette facture disparaît, et maintenant on a les industriels qui peuvent aussi arrêter leurs centrales thermiques.
32:48 Donc ça fait des gains immédiats en ce qui concerne, disons, le gouvernement de l'Est, mais sans compter la qualité de service,
32:55 puisqu'il n'y a plus de coupures, l'énergie est stable.
32:57 Et puis l'énergie est verte ?
32:59 Bien entendu, bien entendu, l'énergie est verte.
33:02 Alors, Berthois est électrifié, Bomban est électrifié, Minta aussi.
33:09 Qu'en est-il de cette localité de la région de l'Est ?
33:12 On a parlé d'un programme destiné à électrifier 150 villages.
33:17 Où en êtes-vous avec ce programme, ce détail général de l'EBC ?
33:20 Ce programme est très très avancé, et au jour d'aujourd'hui, tous les équipements sont déjà sur le site.
33:27 Les poteaux, les transformateurs, les appareils de coupure.
33:32 Et on a deux entreprises marocaines qui sont des opérationnelles,
33:38 du Tunisien, du Koua, il y a Fabrilec et Steg, qui accélèrent les choses.
33:44 Et c'est la BDAC qui finance ce volet.
33:48 Et vous savez, la BDAC est très impliquée dans tout ce qui est électrification rurale.
33:56 Et nous pensons que, nous avons déjà un certain nombre de dates prévisionnelles de livraison des premiers villages.
34:04 Nous pensons que d'ici le mois de mai, on aura un ou deux villages qui seront directement électrifiés,
34:09 avec une quinte de compteurs aux villageois.
34:12 Et avant la fin de l'année 2024, tous les 150 villages de l'Est seront électrifiés à partir de l'usine de Lompangar.
34:20 Lompangar, Toulon-Sangour, c'est près de, ou un peu plus de 6 milliards de mètres cubes d'eau à rebours.
34:28 Mais pendant ce temps, même vu qu'on parle des tiages sur le fleuve Ntem,
34:36 est-ce que la solution n'est pas aussi, n'est pas peut-être l'interconnexion des différents barrages ?
34:41 Est-ce que c'est envisagé ? A quand l'interconnexion de nos différents barrages ?
34:44 Pour peut-être régler définitivement ce type de problème ?
34:47 Bon, ce problème d'interconnexion était un problème bien adressé par M. le ministre de l'Energie,
34:53 il en a parlé déjà plusieurs fois.
34:55 L'interconnexion entre le nord et le sud.
35:00 Parce que dans notre pays, il y avait trois réseaux interconnectés.
35:05 Il y avait le réseau interconnecté sud, avec les barrages de Sonlolo, Edéa et maintenant Mbélé.
35:12 Le réseau interconnecté nord, avec le barrage de Lac-Dau, avec Bamendine, qui est projeté,
35:24 et le réseau interconnecté est, qui était adossé à une centrale thermique avant à l'usine de Lompanga.
35:31 Maintenant, dans l'usine de Lompanga, tous les réseaux interconnectés est, et maintenant sous production hydroélectrique.
35:39 Pour le nord, il y a un problème dans notre pays, c'est que l'essentiel des ressources hydroélectriques est sur la Sénégal.
35:55 Et que l'essentiel des ressources solaires, c'est dans le nord.
36:02 Nous sommes un pays où il y a le soleil au nord et l'eau au sud. D'où l'importance de cette interconnection.
36:11 Parce qu'on est en train d'engager un véritable problème d'interconnexion du réseau de transport entre le nord et le sud à partir de Nachigan.
36:25 C'est un projet financé déjà par la Banque mondiale qui va avancer.
36:30 En plus de ça, la Banque mondiale est en train de vouloir financer un projet important que nous appelons l'usine en pied du barrage de Mbakao.
36:45 Cet usine qui peut produire entre 250 et 300 MW, environ du Tibati, et qui permettrait d'avoir une énergie hydroélectrique en pied de Mbakao dans la Damaoua,
37:03 c'est vraiment le passage le plus intéressant pour l'interconnexion du transport entre le nord et le sud, et à Paris-Cocher, l'évacuation de l'énergie au Tchad.
37:16 C'est pour ça que c'est un projet qui risque de s'accélérer en 2024, avec l'appui de la Banque mondiale,
37:23 pour vraiment, disons, profiter de cette retenue importante de Mbakao, pour faire encore des panneaux solaires sur cette surface.
37:35 Et ça nous permettra aussi de répondre aux industriels qui sont dans les zones, par exemple, de Betaréoya, qui sont dans le sud,
37:45 pour avoir l'énergie hydroélectrique dans l'est. C'est pour ça que je voulais parler de ça tout à l'heure.
37:51 Et parmi les projets annoncés, il y a également les barrages des Ouen, on parle de Cholet.
37:57 Est-ce que l'apport de l'Ompanga, les barrages réservoirs de l'Ompanga, pourra permettre de réguler, assurer la régulation de toutes ces infrastructures ?
38:10 Je pense qu'il y a beaucoup de barrages qui sont annoncés, mais ce qui est important, ce n'est pas l'annonce, c'est la réalisation.
38:26 Un barrage comme l'Ompanga a été annoncé depuis 20 ans, 30 ans, et il n'a été vraiment maturé que dans les années 2009, pour avoir sa réalisation.
38:44 La question c'est, est-ce que le débit du barrage réservoir de l'Ompanga pourra permettre aux autres barrages, s'ils sont mis en service, de vivre ?
38:54 J'en viens. Si vous permettez, en fait, il y a ce qu'on appelle les différents bassins versants de nos pays.
39:02 L'Ompanga régule la Sénégal, mais l'Ompanga ne peut pas réguler Cholet.
39:09 Cholet, c'est un autre bassin versant, dans le sud, et c'est comme Mendeleï, l'Ompanga ne peut pas réguler Mendeleï.
39:18 Mendeleï, c'est l'Untem, et Cholet, c'est le Nucha.
39:24 Nous avons un certain nombre de réserves dans notre pays qui pourront être régulées intelligemment,
39:35 depuis que l'EDC a eu son contrat de concession, signé avec le gouvernement, pour suivre tout ce type de barrage réservoir.
39:46 Pour répondre complètement à cette question, l'Ompanga ne peut pas régler le problème de Cholet,
39:52 puisque Cholet a déjà son barrage réservoir dans le Nucha, mais il faut savoir que ce barrage de Cholet a une autre particularité,
39:59 c'est que le réservoir est au Cameroun, et le barrage est au Congo.
40:06 C'est une autre particularité qu'il faudra vraiment adresser.
40:10 La collaboration entre les différents acteurs du secteur de l'électricité, producteurs, transporteurs, distributeurs, est-ce qu'elle est fluide, M. le directeur général ?
40:24 Pour justifier les retards dans les investissements, certains parlent de dette croisée, on s'y perd un peu, c'est un véritable capharnaüm.
40:34 Je voudrais vous dire qu'entre les acteurs, les entreprises publiques du secteur de l'électricité, la collaboration est fluide, elle est même très fluide.
40:48 Très récemment, nous avons travaillé d'arrache-pied avec la sonatrale à l'Arcel, justement pour réfléchir sur des propositions de solutions compte tenu de ce grand déficit énergétique.
41:07 Là où les relations sont plus compliquées, et je le comprends, c'est avec Ennio.
41:14 Je ne suis pas le genre d'Ennio parce qu'Ennio n'était pas là au départ, c'était Ares.
41:20 Ennio a eu la malchance d'être là au moment où les choses se sont aggravées.
41:28 Et d'ailleurs, pendant une bonne partie de ma carrière, j'ai dénoncé un certain nombre de choses par rapport à Ares.
41:44 D'ailleurs, je l'ai payé. Tous ceux qui connaissent mon histoire savent que je n'étais pas d'accord avec un certain nombre de choses.
41:52 Bon, maintenant, Ennio, c'est une entreprise privée qui est maintenant fond de pension.
42:00 La particularité d'un fond de pension, c'est de faire fructifier ses économies.
42:06 Donc, il ne peut pas être vraiment intéressé à faire des investissements colossaux sans savoir que c'est le retour d'investissement, il ne sait pas qu'ils seront tous là.
42:16 Donc, je peux comprendre qu'Ennio n'ait pas du tout envie d'investir dans notre pays.
42:21 Et c'est l'occasion de dire qu'il appartient maintenant au gouvernement de prendre ses responsabilités et d'investir,
42:29 parce qu'il n'y a que le gouvernement qui peut faire des investissements majeurs dans ce secteur de souveraineté.
42:36 L'option prise de développer l'énergie solaire dans la partie septentrionale de notre pays, est-ce qu'elle est satisfaisante à ce jour ?
42:46 Elle est très intéressante, elle est louable.
42:50 Elle n'a pas encore été complètement achevée, parce que la particularité de l'énergie solaire,
43:00 ce qui promouve le développement du solaire, c'est ce que j'appelle le modèle financier.
43:07 C'est-à-dire qu'un industriel ou un investisseur privé ne met son argent dans une opération que quand il est sûr d'avoir ce qu'on appelle le retour d'investissement.
43:18 Et lorsqu'il y a des zones enclavées, le solaire peut facilement être rentabilisé.
43:25 Mais quand on est proche d'un réseau éneu, les gens ne peuvent pas prendre le solaire, même si ça leur coûte moins cher,
43:34 même si ça coûte plus cher que de prendre l'éneu, ils prennent plutôt l'éneu.
43:38 Ce qui veut dire que les investisseurs hésitent un peu à s'avancer dans ce problème solaire,
43:45 sauf si le gouvernement lui-même décide de subventionner cette rubrique pour encourager le solaire dans la partie 71e.
43:55 M. le député Gérald Dédécé, on a vu les ravages causés par la rupture d'un barrage en Afrique du Nord, en Libye précisément,
44:06 et du coup on a frémit en pensant au Nord. Quelles assurances pouvez-vous donner aux Camerounais quant à la durabilité, la fiabilité de ces infrastructures-là et l'impérennité?
44:20 Tous les barrages sont sous contrôle.
44:24 Comment s'effectue la réduction?
44:26 La réduction des barrages, c'est la première chose que les ingénieurs surveillent dès la conception du barrage.
44:34 Et d'ailleurs, quand vous prenez tous les barrages du Cameroun, Mbakao, Mbappé, Bambangine, Lompanga, Sonloulou, Edea, Lado, Mbélé,
44:50 nous avons ce que nous appelons des comités de surveillance de ces barrages qui se remue au moins une fois par an pour être sûr qu'il n'y aurait pas de rupture.
45:06 Vous savez pourquoi on fait ça? En général, quand il y a rupture d'un pont, on fait une déviation, mais quand il y a rupture d'un barrage, il y a souvent 10 000 morts.
45:17 C'est pour ça que nous avons la responsabilité en tant qu'EDC de suivre tous ces barrages et d'assurer le gouvernement que tous ces barrages camonés sont sous contrôle.
45:28 Théodore Sangu, l'éditeur général de Electricity Development Corporation, nous allons bientôt nous séparer,
45:35 mais je voudrais savoir, monsieur l'éditeur général, quatre années après la signature par le chef de l'État du décret qui renforce vos attributions en tant que société de patrimoine dans le secteur de l'électricité.
45:50 Est-ce qu'on peut dire aujourd'hui que vous disposez de tous les coups de frange pour mener à bien votre mission?
45:58 Si le papier, oui, puisque ce décret a eu conséquence immédiate le transfert du barrage de Mendele à EDC.
46:06 Et nous avons procédé à le parachèvement de ce barrage, le réseau de transport, et nous exploitons.
46:14 Nous sommes en train de finaliser le contrat de concession, parce qu'en fait, le contrat de concession,
46:21 c'est la matérialisation du transfert de responsabilité entre l'État et EDC.
46:28 C'est pour ça que les discussions sont très avancées avec le gouvernement pour qu'on ait un contrat de concession sur Mendele, sur l'usine de Lompanga,
46:37 ce qui nous permettra maintenant de disposer pleinement de ce site pour faire tous les développements que nous procure ce décret de mai 2020.
46:48 C'est pour ça que d'une fois que ces contrats de concession seront signés, nous aurons plus de marge de manoeuvre en ce qui concerne l'aspect juridique.
46:57 Mais il y a un côté financier aussi. C'est que le problème financier n'est pas inconnu.
47:05 Nous savons que beaucoup de problèmes que EDC a traversés, c'est le manque de ressources financières.
47:14 Il y a une taxe qui a été prévue pourquoi EDC devait permettre de...
47:19 J'en viens. En fait, nous avons eu beaucoup de difficultés pour que ENEO, pour le droit d'eau, la dette d'ENEO vis-à-vis d'EDC pour le droit d'eau, c'est de l'ordre de 70 milliards.
47:35 Et l'État, dans la loi de finances 2023 et même 2024, l'État aussi dit que EDC devait percevoir 50% de recettes d'électricité du baril de même velours.
47:48 Et la dette d'ENEO vis-à-vis d'EDC sur l'électricité, c'est de l'ordre de 40 à 50 milliards déjà, malgré la compensation prise par l'État.
47:58 Ce qui veut dire que le jour où nous aurons ce moyen financier, nous aurons beaucoup plus de marge de manœuvre.
48:07 Ça nous permettra aussi de dégager des ressources pour soutenir l'État dans ce qu'on appelle les fonds de contrepartie de futurs investissements des barrages.
48:20 Et c'est là où on sera vraiment plus à l'aise. Pour le moment, juridiquement, les comptes de concession, ça va nous donner une existence juridique claire.
48:31 Mais le côté financier est important et nous pensons que le gouvernement est en train de tout mettre en œuvre pour nous régler cette question.
48:40 D'ailleurs, j'ai déjà eu de l'assurance que tout le monde travaille dans cette direction.
48:45 Théodore Sango, directeur général d'EDC, Electricity Development Corporation, invité de cette édition de votre magazine Présidence Actu.
48:53 Merci, Monsieur le directeur général, d'avoir accepté une fois encore d'apporter tous ces éclairages à nos téléspectateurs.
49:01 Et peut-être que pour nous séparer, nous allons nous séparer avec un sujet plus gai encore, non pas que ce que nous avons évoqué était tous tristes et sinistres,
49:13 nous allons parler de la femme, de la célébration de l'édition 2024 de la journée internationale des droits de la femme,
49:21 dont le bouquet final avec au cadre le boulevard du 20 mai, en présence de la première dame Chantal Bia,
49:29 près de 20 000 femmes rassemblées au boulevard pour une parade très colorée qui s'est poursuivie avec un gala à l'hôtel Hilton de Yaoundé.
49:40 On va regarder ces images dans un moment. Juste, peut-être le temps de demander à Monsieur le directeur général d'EDC,
49:47 la place qu'occupent les femmes au sein de votre entreprise. Vous pensez, vous avez créé suffisamment de conditions pour leur épanouissement, pour l'égalité.
49:55 Quelle recherche est-il provenue dans le cadre de cette année ?
49:58 Je pense que les femmes vont répondre elles-mêmes, mais je pense que je peux quand même donner quelques chiffres.
50:03 Allez-y.
50:04 Il y a deux ans, le pourcentage des femmes de EDC qui avaient un niveau chef de service était de l'ordre de 30%.
50:17 Il y a quelques mois, après une réorganisation de l'entreprise, ce pourcentage est supérieur à 40%, ce qui est supérieur à la moyenne nationale.
50:30 Ce qui veut dire que je pense qu'au niveau de l'EDC, nous faisons tout pour régler la question de l'effet genre.
50:39 D'ailleurs, une entreprise comme EDC ne peut se permettre d'espérer d'être une très grande entreprise que si nous respectons un certain nombre de paramètres mondiaux
51:01 en ce qui concerne l'intégration des femmes dans l'EDC.
51:05 Et maintenant, quand on parle de coupure d'électricité, ce sont les femmes qui souffrent plus que les hommes.
51:11 Donc je peux dire que nous allons aussi continuer à jouer notre partition pour régler cette question de coupure d'électricité.
51:20 Et les premières victimes, c'est souvent les femmes.
51:23 Donc les femmes n'en souffrent plus, elles qui sont à la pointe des ménages et de la vie de famille.
51:31 Merci M. le Directeur Général encore une fois.
51:33 Et ce sera donc notre clin d'oeil à toutes les femmes, notre façon à nous de leur dire encore une fois, bonne fête.
51:49 Le 8 mars, un hymne à la femme. Le temps est donné au mythique boulevard du 20 mai à Yomdi.
51:54 Sous l'égide du ministère de la promotion de la femme et de la famille, la première dame camerounaise, Mme Chantal Bia, vient illuminer de sa présence les festivités marquantes.
52:03 La 29ème édition de la journée internationale des droits de la femme.
52:07 Mme Chantal Bia, épouse de M. le Président de la République, toutes les femmes du Cameroun vous souhaitent la bienvenue au boulevard du 20 mai.
52:21 Merci beaucoup. Bonne fête à toutes les femmes.
52:25 Reconnue pour son oeuvre humanitaire, son engagement constant pour la promotion de la femme et le bien-être de la famille au Cameroun, Mme Chantal Bia est accueillie à la loge d'honneur par une salve d'applaudissements.
52:38 Ambiance festive qui témoigne de l'estime et du respect de la communauté nationale à son égard.
52:46 Dans cette tribune et aux côtés de Mme Chantal Bia, les épouses des proches collaborateurs du chef de l'État, plusieurs membres du gouvernement, dont une fois de représentativité féminine,
52:56 des membres du corps diplomatique et consulaire, des autorités traditionnelles, des invités sociaux, dont le ministre d'État, ministre de la fonction publique, du travail et de la protection sociale du Burkina Faso, président du conseil d'administration du KADAC, bas seulement basé.
53:13 Présence remarquée également du général français Le Cointe, grand chancelier de la Légion d'honneur française.
53:19 Nos temps de l'exécution de l'hymne national, nos temps de défilé pouvaient s'éprendre.
53:24 Le bouquet d'honneur épouse nos thèmes de l'événement, investir en faveur des femmes, accélérer le rythme.
53:30 Après le bouquet d'honneur, le wagon continue dans le secteur de souveraineté, de défense et de sécurité.
53:37 Ici plusieurs femmes ont assurément pris du galon. La tenue vestimentaire soignée nous va assurer des rassurances.
53:44 Les femmes se déploient lors de la parade qui regroupe près de 22 000 défilantes.
53:48 Les banderoles véhiculent des messages précédant des carrés constitués de 49 personnes à raison de 7x7.
53:56 Les foulards apportent du relief à la mise féminine. Dans les carrés, plusieurs institutions qualitatives portant la muse inspiratrice de Madame Chantabia,
54:06 le CIRCB, la fondation Chantabia, le crasser, qui marque d'un saut particulier la journée du 8 mars 2024.
54:14 Tout comme ces femmes handicapées, cible privilégiée de la première dame cambournaise.
54:23 La chaire UNESCO de l'IAE, le site africain d'informatique, représentation du Cameroun, apporte également du rite au défilé.
54:30 Comme un hommage à Madame Chantabia, ambassadrice de bonne volonté de l'UNESCO, couteur de messages officiels.
54:37 Pour cette 39e journée de la femme, Madame Chantabia y dénonce les violences basées sur le genre, encourage les femmes par ses applaudissements.
54:45 Les invitants emplis d'audace, de courage et de solidarité.
54:49 Les femmes du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, bien présentes à la parade, ajoutent une note de vivre ensemble.
54:55 "We are together", "We are one", chante-t-elle.
54:58 Ce message vient avant le défilé motorisé et le bouquet de fermeture.
55:09 Enfin, l'hymne de la femme s'exécutant en l'honneur des femmes.
55:17 La suite se déroule à la salle BOUM, Yaoundé Hilton Hotel.
55:21 Madame Chantabia y est accueillie solennellement, à la dimension de l'estime placée en elle.
55:27 Plusieurs artistes agrémentent l'événement de leurs belles mélodies, du traditionnel et du moderne, pour magnifier la diversité culturelle tambournaise.
55:38 Entre Eko Roosevelt, André Marita, Katina et Henri Dicoret, Lambara et Grand et les femmes heureuses.
55:47 Sur ces entrefaites, Madame Chantabia quitte le Yaoundé Hilton Hotel pour rejoindre sa résidence au Palais de l'Unité.
55:55 Après avoir l'événement communi avec les femmes de tous bords.
55:59 Cette édition de votre magazine est à présent terminée.
56:12 Merci de l'avoir regardée.
56:14 Retrouvons-nous dans deux semaines. Bonsoir.
56:18 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
56:21 "La Marseillaise"
56:25 "La Marseillaise"
56:29 "La Marseillaise"
56:33 "La Marseillaise"
56:37 "La Marseillaise"
56:41 "La Marseillaise"
56:45 "La Marseillaise"
56:48 "La Marseillaise"
56:52 "La Marseillaise"
56:56 "La Marseillaise"
57:00 "La Marseillaise"
57:03 "La Marseillaise"
57:06 "La Marseillaise"
57:09 "La Marseillaise"