Une campagne poids lourd pour dépister le cancer du sein

What's up Doc

En 2021, seule la moitié (50,6%) des femmes concernée ont participé au dépistage organisé du cancer du sein. Pourtant, 1 femme sur 8 risque d’être touchée. Voilà le message d'Octobre rose.  Des radiologues, spécialistes de l'imagerie de la femme, s'installent au coeur de Paris pour communiquer, parler, dépister...  What's up Doc est allé à la rencontre de ces médecins, ces manipulateurs radio (certains sont à la retraite et ne reviennent que pour l'occasion, pour éduquer, si on peut dire, les femmes). Et donc nous sommes montés dans le camion, on a vu ce que c'était un centre d'imagerie médical mobile.  On fait la visite ensemble ?

Transcript

00:00 Les femmes qui ne viennent pas, soit ne se sentent pas concernées, donc il faut informer,

00:05 soit ont peur d'avoir mal, il y a aussi la peur du résultat.

00:08 Alors il faut quand même rappeler qu'il y a une femme sur huit qui a un cancer du sein dans sa vie en France,

00:16 mais il y en a quand même sept sur huit qui n'aura pas de cancer.

00:19 Donc il faut partir dans l'idée que le dépistage sera négatif.

00:28 Aujourd'hui, What's Up Doc est à Paris, place de la République,

00:31 et j'ai la chance de fouler non pas le tapis rouge, mais le tapis rose,

00:34 car à l'occasion d'Octobre Rose, plusieurs stands de prévention ont dressé leur tente ici.

00:39 Et derrière moi, il y a même un camion de dépistage itinérant qui va rester garé jusqu'à vendredi,

00:45 avant de partir dans 18 communes d'Île-de-France.

00:47 Continuez à regarder, le Dr Toubiana nous le fait visiter.

00:50 [Musique]

01:00 Plus on détecte tout le cancer, plus la guérison va être obtenue à presque 95%.

01:08 D'où l'intérêt de ce dépistage précoce.

01:10 En France, 80% des mammographies de dépistage sont réalisées par les médecins radiologues libéraux.

01:17 Donc ils sont concernés, ils savent comment exprimer l'intérêt de ce dépistage à leur patient chaque jour.

01:23 Pourquoi le camion ?

01:24 En fait, on cherche toutes les possibilités et tous les moyens pour pouvoir convaincre les patients.

01:30 Donc un de ces moyens, c'est d'aller à leur contact,

01:34 et on peut même réaliser dans le camion des examens sur place.

01:37 Est-ce que les femmes peuvent venir sans rendez-vous, pour se faire dépister ?

01:42 Absolument, c'est un des avantages, c'est une des raisons pour lesquelles nous sommes là.

01:46 C'est qu'elles peuvent venir directement, et on va les prendre, on va leur réaliser leur examen,

01:51 à partir du moment où elles sont bien éligibles au dépistage,

01:55 c'est-à-dire qu'elles ont entre 50 et 74 ans.

01:57 [Musique]

02:02 Là, on est à l'intérieur du camion, on est très exactement dans la salle d'examen,

02:05 la salle où sont réalisées les mammographies.

02:08 Alors évidemment, c'est un peu petit, mais ça refigure exactement la même chose

02:14 qu'une vraie salle d'examen.

02:16 Ici, on va bénéficier de ce mammographe qui est le dernier cri.

02:21 C'est un mammographe qui permet d'avoir des images d'une qualité exceptionnelle,

02:26 sans comprimer de façon importante.

02:29 Il y a un autre avantage avec ce mammographe,

02:31 c'est qu'il y a la possibilité d'une autocompression.

02:34 Ce petit objet, c'est une télécommande qu'on va confier à la patiente.

02:39 Une patiente qui, en général, a peur d'avoir mal,

02:41 on lui confie la télécommande et avec cette commande,

02:45 elle va pouvoir mettre la compression suffisante pour ne pas avoir mal.

02:50 Généralement, elle en met même trop, mais c'est l'intérêt, au moins elle n'aura plus peur.

02:56 [Musique]

03:09 Malheureusement, en France, le taux de participation au dépistage

03:13 reste inférieur à ce qu'il devrait être.

03:15 Normalement, pour être confortable et efficace,

03:21 le taux de participation doit être aux alentours de 70-75%.

03:25 Or, nous atteignons à peine les 50% en France.

03:29 Le Covid nous a fait baisser encore plus ce taux de participation,

03:35 aux alentours de 40%.

03:37 Heureusement, depuis 2021, on remonte, les femmes reviennent,

03:41 mais pas encore suffisamment.

03:42 [Musique]

03:55 Je suis actuellement en retraite et je viens,

03:58 cette semaine d'octobre rose, donner un coup de main à mes anciennes collègues.

04:02 Est-ce que vous voyez peut-être des patientes qui n'auraient pas forcément pris le rendez-vous ?

04:08 On a effectivement, quand on essaye de parler aux gens qui passent,

04:14 il y en a beaucoup qui n'ont pas le temps,

04:16 qui cherchent un moyen de revenir, mais c'est toujours très difficile.

04:21 Donc en fait, quand elles passent, elles voient le camion

04:24 et il y en a plusieurs qui s'arrêtent et qui nous disent

04:26 « bon, ben là, j'ai une demi-heure, ok, je vais la faire,

04:29 ça fait deux ans ou trois ans ou quatre ans ».

04:31 [Musique]

04:42 Vous voyez la console, c'est une console de très grande qualité,

04:46 avec un écran très haute définition,

04:50 qui permet de voir les images des patients.

04:53 Donc voilà, la dernière mammographie qui a été réalisée.

04:57 Et en plus de ça, on bénéficie, comme je vous l'ai dit tout à l'heure,

05:01 de l'intelligence artificielle.

05:04 On voit que cette patiente a un niveau de risque modéré à 1,60%,

05:11 mais qu'on n'a pas vu d'anomalies qui étaient détectées par le logiciel.

05:17 On va quand même réaliser un examen clinique, bien sûr,

05:19 vérifier qu'il n'y ait pas une masse, écouter la patiente,

05:23 lui demander si elle n'a pas eu de changements dans l'aspect de sa poitrine.

05:27 Et puis, si on a besoin, en l'occurrence non, mais pour une autre patiente,

05:31 on pourrait faire une échographie complémentaire.

05:34 Dans ce cas-là, nous avons l'échographie qui est sur place,

05:37 avec le lit d'examen.

05:39 Et puis voilà, ensuite la patiente peut partir,

05:43 et on l'a rassuré, elle a fait la totalité de ses examens en un quart d'heure, 20 minutes.

05:48 [Musique]

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