La Consult’ d’Anna Roy : "Le gouvernement n’a pas assez réagi au hashtag #jesuismaltraitante, et les patientes trinquent, trinquent, trinquent…"

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Si on devait la décrire, on dirait, une Sage-Meuf (le nom de son podcast) qui parle cash. Mais est-ce vraiment utile de la décrire, Anna Roy, est un peu la sage-femme de la télé, grâce à son rôle de chroniqueuse dans La maison des maternelles sur France 2.  C’est elle qui a alerté l’opinion, et essayé de faire changer les choses, en étant à l’origine du hashtag #jesuismaltraitante, pour braquer les projecteurs sur les conditions de l’accouchement en France et le manque de sage-femmes.  Elle publie C’est ma grossesse qu’elle présente comme le nouveau guide de référence contemporain et sans tabou de la grossesse, du premier test au post-partum.  Le mieux reste encore d’écouter sa Consult’…

Transcript

00:00 J'ai adoré la salle d'accouchement, c'était vraiment chez moi, c'est même le seul endroit sur terre où je me sens vraiment à ma place.

00:04 Un bon obstétricien, c'est un mec qui est sympa, gentil avec ses patients et hyper compétent sur le plan technique et médical.

00:18 C'est pas si fréquent que ça.

00:20 Bah écoutez, oui, c'est les résultats des cuites de Noël et Nouvelle-Anne, non je rigole, mais effectivement c'est le pic des naissances.

00:29 Mais en fait, dans les grandes métropoles,

00:31 on ressent pas trop les pics, en fait, il y a des bébés tout le temps, tout le temps, tout le temps, tout le temps, tout le temps.

00:35 Avec les concentrations des grosses maternités, il n'y a pas d'histoire de creux, on est tout le temps dans le haut de la vague.

00:40 La période urale, c'est pas un sujet politique. Ce qui est politique, c'est qu'on force,

00:46 sans le vouloir, les femmes à requérir la période urale, parce qu'elles n'ont pas d'accompagnement.

00:50 Mais en soi, c'est pas un sujet politique. Moi, j'ai rien à dire contre ou pour.

00:53 Moi, j'ai fait une fois avec, une fois sans, vous voyez, donc j'ai pas préféré l'un ou l'autre.

00:57 Il a réagi, c'est sûr, mais pas à la hauteur de mes espérances.

01:03 Vraiment, le "une femme, une sage-femme", c'est pas un truc de cinglé.

01:07 Toutes les études médicales le disent, c'est pas des lucubrations sage-femme.

01:11 Et on n'y est toujours pas. Et les décrets de périnatalité de 98 n'ont toujours pas été revus.

01:15 Et je m'en désole tous les jours parce que les patientes, elles trinquent, elles trinquent et elles trinquent.

01:19 C'est que je réponds, c'est-à-dire qu'à la fois, il y a la base scientifique qui est...

01:25 Ça, c'est hyper important pour moi, mais j'ose répondre comme je répondais en cabinet avant.

01:29 J'avais fait un ouvrage "Devenir maman dans la collection pour les nuls"

01:31 où finalement, j'étais restée ultra scolaire, ultra machin. Il n'y avait que de la science.

01:35 Et là, il y a de la science et puis il y a Anna Roya.

01:37 Je vous parle comme je vous parle et du coup, beaucoup plus vulgarisé en fait.

01:40 J'ai pas de sage-femme dans ma famille. J'ai beaucoup de médecins.

01:46 Des médecins super sympas et super fins et intelligents.

01:49 Et des médecins qui aiment aller trop l'argent.

01:51 Donc, c'est bien parce que j'ai eu des modèles et des anti-modèles.

01:53 Et ça, c'est quand même vachement pratique pour exercer après soi-même.

01:56 C'est pas pareil. La télé, c'est un format court, mais qui est vu par quand même beaucoup plus de gens.

02:05 Le podcast, ce n'est pas la même chose. Ça n'a rien à voir.

02:07 On est obligé de construire plus en télé. On construit moins en podcast.

02:10 Ah non, c'est pas pareil. Les deux.

02:12 Ah non, je ne peux pas choisir.

02:13 Le truc de guerre, le mieux et l'ennemi du bien.

02:19 Ça, c'est vraiment mon truc qui guide ma pratique et que je dis tout le temps à mes patients.

02:22 Le mieux et l'ennemi du bien. Arrêtez de vous prendre trop la tête.

02:24 [Musique]

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