A l'occasion de nos matinées de l'eau 2024 qui se déroulent (presque) partout en France, nos 3 témoins, Alain Grizaud (Président de la FNTP), Célia De Lavergne (Directrice de l'Eau et la Biodiversité au MTE) et Ugo Humbert (Médaillé d'or à la compétition des métiers 2022) répondent dans cette vidéo à cette 3ème question : quels sont les besoins en compétences pour garantir la transmission d'un patrimoine aux générations futures ?
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00:00 [Musique]
00:09 Nous avons, comme l'ensemble des métiers de travaux publics, besoin de collaborateurs.
00:15 Pour aller dans le sens que nous cherchons, c'est cette transition écologique.
00:18 L'eau, bien sûr, est au cœur du dispositif,
00:22 mais je vais vous donner quand même quelques chiffres significatifs.
00:24 Pour réussir la transition écologique,
00:26 investir dans les infrastructures, c'est 25 milliards d'euros de plus par an nécessaire à l'horizon 2050.
00:33 Mais pour réaliser ces 25 milliards d'euros, nous avons aussi besoin de collaborateurs.
00:37 Un chiffre aussi éloquent, c'est besoin de 300 000 collaborateurs de plus.
00:43 300 à 400 000, même, je dirais, de collaborateurs de plus.
00:46 Il est important que ces collaborateurs, nous les formons aussi à la transition écologique,
00:52 à ces nouveaux métiers.
00:53 C'est pour ça qu'au sein de la Fédération Nationale des Travaux Publics,
00:57 nous avons créé une école digitale pour former ces futurs collaborateurs à ces nouveaux métiers.
01:03 Et bien sûr, les canalisateurs sont à 100% dans le dispositif.
01:07 [Musique]
01:08 Alors, sans les hommes, nous n'arriverons pas effectivement à entretenir nos réseaux.
01:11 Il y a aujourd'hui, dans le cadre du contrat de filière eau
01:15 porté par le comité stratégique de filière qui va être signé prochainement avec les politiques,
01:20 une étude qui est prévue pour évaluer les besoins en compétences
01:23 pour faire face effectivement à nos objectifs en matière notamment de gestion patrimoniale,
01:28 mais aussi dans le domaine de l'eau,
01:29 plus largement sur la question du traitement du petit cycle comme du grand cycle.
01:33 Et nous attendons les résultats de cette étude pour être plus précis.
01:36 Mais je peux d'ores et déjà vous dire que nous aurons une attention particulière à l'outre-mer.
01:40 La crise de l'eau à Mayotte, les difficultés en Guadeloupe aujourd'hui,
01:43 nous indiquent clairement que nous avons besoin de renforcer les capacités à la fois techniques,
01:48 mais aussi d'ingénieurs, de gestionnaires de ces services dans les territoires
01:52 pour la recherche de fuite notamment et pour le remplacement des canalisations.
01:56 Donc c'est un enjeu majeur aujourd'hui que l'outre-mer.
01:58 Pour assurer la transmission du patrimoine,
02:01 il faudra poursuivre la formation des jeunes et promouvoir nos riches métiers de canalisateurs.
02:05 Il faut entretenir notre devoir de mémoire en assurant un bon suivi de nos réseaux existants et neufs.
02:10 Nous devons connaître l'état de nos réseaux pour planifier et anticiper au mieux les investissements futurs.
02:15 Nous devrons aussi étudier de nouvelles solutions, en estimer l'impact et le coût,
02:20 ainsi que le bénéfice pour en appliquer concrètement les résultats sur le terrain.
02:23 Tout cela devrait intégrer les jeunes talents au sein d'une communication positive vis-à-vis de toutes ces perspectives,
02:29 par exemple en encourageant davantage la transmission des savoirs aux étudiants
02:33 par les générations expérimentées et notamment avec la mise en avant de l'aspect digital et innovant de nos métiers.
02:39 [Musique entraînante diminuant jusqu'au silence]