Les débats ne cessent de s'animer depuis l'annonce d'une "aide à mourir" par Emmanuel Macron ce dimanche. Monseigneur Pierre-Antoine Bozo, évêque de Limoges, explique son point de vue face à ce projet dans l'émission "Pascal Praud et vous", tous les jours de 11 heures à 13 heures. Selon lui, c'est une solution de facilité. Réécoutez l'extrait. Vous pouvez réagir au 01.80.20.39.21.
Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 - Mais ce n'est pas une obéissance servile à un dogme romain, c'est simplement une conception de l'homme, de sa dignité.
00:06 C'est-à-dire que la solution de facilité, on le voit bien, ce sera facile d'appuyer sur une seringue à partir du moment où la loi le permettra.
00:12 Et qui se formera alors au maniement subtil des anthalgiques, à l'accompagnement de la souffrance globale, à la vraie fraternité ?
00:22 Ce n'est évidemment pas de se dire que devant la souffrance on tue, c'est devant la souffrance on accompagne,
00:28 devant la souffrance on manifeste l'affection, la présence.
00:31 Vous savez, toutes les expériences en soins pératifs disent exactement la même chose,
00:36 c'est que les personnes qui arrivent avec un désir de mourir, quand elles sont bien prises en main, ce désir s'efface.
00:43 Parce qu'elles se sentent exister pour les autres, elles sentent qu'elles sont prises en charge y compris dans leur souffrance.
00:50 Donc je crois que cette loi induirait évidemment une mentalité qui ferait peser en particulier sur les personnes fragiles,
01:00 sur les personnes âgées, comme la honte de continuer de vivre et d'être un poids pour la société.