• il y a 9 mois
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Transcription
00:00 On va redescendre tout de suite parce qu'on va parler littérature.
00:02 Nicolas Caro, et alors parmi les milliers de livres...
00:06 - Oui, Nicolas Caro il fait des paquitos en lisant, il n'y a pas de souci de refaire les deux.
00:10 - On va voir, démonstration tout de suite.
00:11 Parmi les milliers de livres que vous recevez quotidiennement, vous avez sélectionné quoi pour nous ce matin ?
00:17 - J'en ai sélectionné un vraiment génial, mais je l'ai déjà filé à Anissa, donc je ne l'ai pas avec moi.
00:22 - Il est sur ma tasse de cheveux.
00:23 - Je vous le raconte quand même, c'est aux éditions du Masque.
00:26 Ça s'appelle "Penne perdue" au pluriel, c'est signé Nicolas Lebel.
00:30 C'est l'histoire de Théo, Théo Pereira qui est étudiant, il a 20-25 ans, il est étudiant en lettres.
00:35 Tout va bien, il a sa petite copine qui s'appelle Claire, il a des copains.
00:38 D'ailleurs ce soir-là, il fait un peu la fête avec ses copains de fac.
00:42 Un peu beaucoup la fête, même un peu trop, et puis il picole beaucoup,
00:45 et puis il fait l'erreur vraiment débile et terrible, c'est qu'il prend le volant.
00:49 Et il a un accident vraiment horrible, c'est-à-dire qu'il est 4h du mat' et il fonce dans un abribus,
00:54 il a perdu le contrôle de sa bagnole, et il y avait là Manon Moulins,
00:58 qui a été percutée et qui est sur le trottoir.
01:02 Lui il sort, il est en panique, il appelle les secours évidemment,
01:05 il lui tient la main, il lui dit "ça va bien se passer, ça va bien se passer", comme ça en boucle.
01:09 Et puis ça se passe très mal, puisqu'elle y laisse la vie.
01:11 Il est arrêté, condamné à 4 ans de prison.
01:15 Il n'en fera que 2 ans et demi normalement, parce qu'il se comporte bien, c'est un chouette type Théo, vraiment.
01:19 Et puis en plus, avec ses capacités de prof, comme ça, de lettres,
01:24 il a organisé un petit club de lecture dans la prison, donc il a appelé le professeur, ça se passe plutôt bien.
01:29 Enfin, pas terrible quand même, parce qu'il se fait tabasser la gueule par un caïd une fois par mois.
01:37 Il se fait refaire le portrait par un type qui s'appelle Marco,
01:40 et en fait, bizarrement, ce Marco c'est horrible, mais en même temps il le protège de tout le reste.
01:45 Et il y a aussi un truc très étonnant, c'est qu'il ne veut voir personne au parloir, Théo.
01:50 Il ne veut pas de sa famille et tout, parce qu'il veut les laisser en dehors de ça.
01:52 Mais il y a un mec qui vient quand même une fois par mois, et qui s'appelle Pierre Moulins.
01:57 Et Pierre Moulins, en fait, c'est le mari de Manon.
02:00 Et il demande à Théo, une fois par mois, comme ça au parloir, de lui raconter encore et encore l'accident et les derniers moments de sa femme.
02:08 Donc, on se dit qu'il veut épuiser sa peine et tout, sa tristesse.
02:12 Ça fait partie au départ d'un programme de justice restaurative, vous savez, on met la victime en face du coupable, etc.
02:19 Mais au bout d'un moment, on se dit que c'est un peu étrange, et même carrément pervers,
02:23 parce qu'il lui demande de rentrer de plus en plus dans les détails et tout.
02:25 Parce qu'il torture Théo à chaque fois, il lui demande vraiment des trucs,
02:29 et l'autre il accepte, parce qu'il lui a promis de plaider pour lui, pour une éventuelle liberté anticipée, une libération anticipée.
02:37 Je peux vous le dire, parce que c'est sur la quatrième, le Marco qui casse la gueule, une fois par mois, à Théo,
02:45 en fait, il est payé par le mari de la victime.
02:50 Et alors, après, il y a à peu près 200 rebondissements, mais je ne mens pas, 200 rebondissements en 200 pages.
02:56 Donc, c'est un superbe polar de Nicolas Lebel, on est comme ça, on le lit en apnée.
03:01 - Mais on le sent, c'est passionnant, la manière dont vous le racontez, j'étais dans une prison, là.
03:05 Donc j'ai juste une envie, c'est taisez-vous, je me bats.
03:07 - Foncez, les angoissés, lisez ça.
03:09 Et Nicolas Lebel, c'est un type extraordinaire qui a écrit plein de polars, c'est souvent des trilogies.
03:13 Là, c'est un one-shot de 250 pages.
03:15 Lui, il était prof d'anglais, ce type-là, c'est un type assez extraordinaire, ça ne gâche rien.
03:19 - Bah, merci Nicolas. - La peine perdue.
03:21 - Ah ouais, peine perdue, bravo.
03:23 - Ce sera lui. - Ce sera Nicolas Lebel, je vais aller le piquer à la Nyssa.
03:27 - Dès que j'ai fini, je vous le file.
03:29 - C'est disponible aux éditions du MASS, qui est retrouvé dans toutes les bonnes librairies.

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