• il y a 9 mois
Avec Stéphane de Groodt, comédien, le supplément média avec Charly Trouillebout, expert de la communication d’influence et des phénomènes digitaux et Elodie Monchicourt, créatrice de Matriochka Influences

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##SUD_RADIO_MEDIA-2024-03-04##

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Transcription
00:00 Bonjour à toutes et à tous, heureuse de vous retrouver. Nous sommes le lundi 4 mars.
00:04 Bonjour Gilles Gansman. Bonjour Valérie, je suis content de vous retrouver également.
00:08 Ravie d'être avec vous. Merci à Christine Bouillaud qui était là, fidèle au poste la semaine dernière.
00:13 Et bonjour Stéphane de Grote.
00:14 Oui bonjour à tous les deux.
00:16 Bonjour, on est ravis de vous avoir.
00:18 On est très content de vous avoir ce matin.
00:20 On dirait que vous êtes un peu au piqué pour ceux qui nous suivent. Vous êtes dans un coin.
00:25 Oui, j'ai voyagé cette nuit et je suis parti quelques jours en vacances.
00:30 C'est très gentil en tout cas.
00:32 C'est gentil d'être avec nous ce matin et puis on est ravis parce qu'on va parler de cette formidable série.
00:36 L'YSSEY TOULOUSE LAUTREC, c'est la saison 2, ça a cartonné.
00:40 C'est les montagnes russes en fait. Il y a de l'humour, il y a de l'émotion et puis il y a ces élèves formidables.
00:49 Ça se passe dans un lycée qui existe, qui existe réellement à Toulouse, qui a réellement failli fermer.
00:55 À Toulouse, qui est à Paris.
00:58 Qui est à Paris, à Paris. Pourquoi j'ai dit Toulouse ?
01:00 Parce que Toulouse Lautrec.
01:02 Non, Toulouse Lautrec, c'est pas Toulouse.
01:04 Et avec des comédiens formidables qui sont, pour bon nombre d'entre eux, atteints de handicap, qui souffrent de handicap.
01:12 Et je signale en particulier l'excellente Nesmerade qui joue Marie-Antoinette.
01:17 On va revenir sur tous ces sujets. Vous êtes au théâtre aussi Stéphane de Grote ?
01:21 J'étais au théâtre jusqu'en janvier dans une pièce que j'avais écrite qui s'appelle "Un léger doute de la remaisonnance".
01:29 Et vous n'allez pas partir en tournée avec ?
01:32 Si, de septembre à novembre.
01:35 Vous reviendrez nous en parler.
01:38 Et puis on peut également aller sur le, parce que moi j'ai adoré ça mais j'en parlerai tout à l'heure,
01:42 le replay sur Canal+ de "La piste aux étoiles" où vous avez eu cette expérience d'être en Formule 1 et de redevenir un enfant.
01:50 C'est-à-dire que des fois on essaye de réaliser ses rêves d'enfant et d'un seul coup on voit,
01:56 et là vous trichez pas, c'est pas le comédien, c'est quelqu'un qui a l'émotion tellement forte dans son regard
02:02 que moi ça m'a captivé ce sujet de Canal+. Je peux vous le dire.
02:05 Merci.
02:06 Bon, on va parler du lycée Toulouse-Lautrec dans un instant.
02:10 D'abord c'est le zapping. Est-ce que vous la regardez la télé d'abord Stéphane De Groot ?
02:15 Oui, alors j'aime bien la télé.
02:16 Et l'avantage justement, comme vous le disiez justement, c'est qu'on peut zapper, on peut se balader, on peut les picorer ce qu'on veut.
02:23 Donc oui, je suis assez... J'aime bien ça, oui.
02:26 Vous regardez quoi alors ?
02:28 Il y a une émission ?
02:29 Pardon ?
02:30 Les documentaires, les émissions d'info, les séries évidemment, mais je suis assez addict.
02:38 Addict ? C'est-à-dire que vous rentrez chez vous, vous allumez la télé ?
02:42 Non, pas jusque-là.
02:44 Avant de m'endormir, j'explore un peu les différents programmes.
02:48 C'est assez systématique. Donc oui, j'aime bien ça. Il y a des trucs assez formidables à la télé.
02:55 C'est une fenêtre sur le monde et donc j'aime bien ouvrir la fenêtre le soir avant de m'endormir.
03:00 Et bien justement, moi je vous parlais de cette fenêtre.
03:02 Gilles regarde la télé pour nous.
03:04 Le zapping.
03:05 Sud Radio Média. L'instant zapping.
03:08 On va commencer Stéphane, Valérie, par un document très fort, celui diffusé par BFM,
03:13 qui a recueilli hier le témoignage du sexagénaire qui a été frappé à la sortie de la synagogue
03:19 et dont Gérald Darmanin a qualifié d'un acte, enfin elle leur a parlé d'un acte inqualifiable.
03:25 Écoutez ce témoignage fort, c'était sur BFM ce week-end.
03:28 J'ai vu passer une personne qui m'a regardé fixement, qui avait l'air un peu excité.
03:33 Et puis il est passé, il est repassé trois minutes après, il est venu vers moi et il m'a dit
03:39 "c'est toi qui tue les gens à Gaza ?"
03:42 Je dis "non, je ne tue personne moi, je ne tue personne, je ne tue jamais personne."
03:48 Et là, il m'a frappé.
03:51 Il m'a mis des coups forts, des coups de tête et après j'ai perdu connaissance.
03:56 Vous avez vu ce sexagénaire Stéphane ?
04:01 Non, j'en ai entendu parler, oui, effectivement.
04:04 Ouh là, il avait le visage tuméfié, c'était assez effrayant.
04:08 Un autre témoignage fort ce week-end, en quelle époque ?
04:11 Celui de Delphine Serrault.
04:13 Alors, c'est Delphine Serrault, je ne sais pas si vous avez suivi Valérie.
04:16 C'est une éleveuse de chèvres qui était dans une détresse totale
04:20 et qui a été sauvée grâce à une cagnotte et qui a permis à toutes ces chèvres d'être sauvées.
04:24 Elle a ricoté plus de 200 000 euros, elle avait été crier sa colère et son désespoir devant l'Elysée.
04:31 Elle a été donc invitée sur France 2.
04:34 Il faut dire, vous allez voir qu'elle était au bord du désespoir.
04:37 Toutes mes chèvres partaient à l'abattoir et en fait elles ne seraient pas parties à l'abattoir,
04:41 elles seraient toutes... Enfin non, j'allais même projeter autre chose après,
04:44 mais elles seraient toutes mortes, je les aurais toutes tuées, moi.
04:47 Je l'avais prévenu ma mère, pauvre maman, qu'elle ne m'en veuille pas,
04:52 que je l'aime ô combien, ma mère, mais que je n'aurais pas pu passer ça.
04:56 En fait, je m'étais dit, on ne veut pas m'entendre de mon vivant, on m'entendra de ma mort.
05:00 On entendra parler de moi pour plus que ça se reproduise pour aucun agriculteur.
05:04 Parce que moi, ce n'est pas les politiques qui me tuent, ce n'est pas la grande distribution,
05:07 c'est d'autres agriculteurs.
05:09 Vous avez suivi les agriculteurs et la grève ? Ça vous a touché ?
05:15 Mais bien sûr, à un moment donné, il faut se faire entendre.
05:20 J'ai adoré, je ne sais pas si vous l'avez vu, le discours de Raphaël Connard.
05:24 Oui.
05:25 Il a tout dit, c'était formidable, parce qu'il a dit...
05:28 Après, je ne vais pas paraphraser ce genre de discours, mais oui,
05:34 on n'imagine pas la détresse de ces gens, la difficulté qu'ils ont au quotidien.
05:38 L'autre jour, je me suis amusé à faire le prix du lait au litre,
05:45 parce que je voyais qu'ils avaient négocié avec l'actaliste, 5 euros, je crois.
05:51 Et je dis quand même, ce sont des négociations qui sont relativement infimes.
05:56 Les agriculteurs vont s'en contenter, mais je trouve ça assez hallucinant
06:00 de voir la charge de travail qu'ils ont par rapport au retour financier.
06:07 Ils peuvent profiter, je trouve ça assez insensé.
06:10 Et vous avez vu, j'ai une thématique, Valérie, un autre témoignage émouvant,
06:16 celui de Jari. Il était sur le canapé de Michel Drucker,
06:19 et il est revenu sur le moment assez difficile de faire son coming out à sa mère.
06:24 Elle m'a sauvé la vie, ma mère, parce que je pense qu'elle a vu très tôt
06:26 que j'étais un enfant un peu différent de mes frères.
06:28 Et elle s'est dit, il faut à la fois le laisser libre,
06:31 et en même temps, il faut que je le protège.
06:32 - Tu voulais trouver un médicament pour ne pas être homosexuel.
06:35 - Ouais. Non mais c'est vrai, quand j'ai découvert ça,
06:37 je suis allé voir un médecin, je lui ai dit, bon, là, il y a un problème.
06:40 Mes trois frères sont chasseurs, vignerons, footballeurs.
06:44 Moi, je rêve que de mourir sur scène au ralenti.
06:48 - Et ta mère disait, mais pourquoi ?
06:50 - En fait, j'avais tellement peur de faire mon coming out,
06:52 parce qu'on a peur que nos parents nous jettent à la rue, etc.
06:54 Quand je lui ai dit, et qu'elle regardait la télé, elle m'a dit,
06:56 moi, au boulot, c'est avec ceux que je m'entends le mieux.
06:59 Tu vois, c'était une manière de me dire, mais je le sais depuis que t'es né.
07:02 Et c'est vrai que ça a été, j'ai eu la chance d'être accepté
07:05 dans ma famille telle que je suis. Et ça, ça n'a pas de prix.
07:08 - Incroyable moment de tolérance et d'humour de Jarry.
07:12 - C'était formidable.
07:13 - Son téléphone était venu, on l'avait reçu ici.
07:15 - Vous ne l'aviez pas vu, ce qui est l'histoire de sa vie,
07:18 en fait, qu'il avait adapté avec son père sur France 2, sur TF1.
07:23 Vous n'aviez pas vu, Stéphane Demand.
07:25 - C'est ce qui me demandait si j'allais faire mon coming out.
07:26 - Non, mais vous ne l'avez pas vu.
07:30 - Non, je ne l'ai pas vu, mais chaque fois que je le vois,
07:33 Jarry, je ne le connais pas personnellement.
07:36 C'est quelqu'un qui me touche beaucoup, qui me fait beaucoup rire
07:38 et qui est, ce qu'on a connu de lui au début,
07:43 il avait l'air assez léger, assez amusant.
07:46 C'était un humoriste comme ça, mais en fait,
07:48 c'est un type qui est très profond, qui est très intéressant
07:51 et qui m'interpelle absolument.
07:54 Voilà, c'est très touchant ce qu'il dit, effectivement.
07:56 - Oui, c'est formidable.
07:58 Ça peut aider, effectivement.
08:00 Son discours, en tout cas, peut aider certains jeunes
08:03 sur le coming out en particulier.
08:07 Mais il a une mère qui était assez formidable.
08:09 Qui était assez formidable.
08:11 - Et pour finir, un autre témoignage.
08:13 Ah bah oui, c'est un témoignage week-end.
08:16 C'est la colère d'Isabelle Balkany.
08:18 Alors, je vous rappelle l'histoire.
08:19 Elle était invitée chez Jordan Deluxe,
08:22 où elle était expliquée qu'elle était au bord de la faillite,
08:25 qu'elle avait besoin au minimum de 5000 euros pour vivre.
08:28 Ça avait évidemment beaucoup choqué.
08:30 N'en touche pas à mon poste, elle s'est confrontée à Gilles Vernez.
08:33 - Je ne vois pas ce que ça a d'indécent.
08:35 Pourquoi ? On est dans un pays
08:36 où on ne peut pas dire qu'on a une grande maison de famille.
08:39 - Si. - C'est indécent de dire qu'on a une grande maison de famille.
08:42 - Je ne suis pas sûr que vous êtes celle qui souffrez le plus.
08:44 - Donnez-moi le montant de ce que vous touchez ici.
08:47 Dites-le à l'antenne.
08:49 - Quel est le rapport ?
08:50 - Est-ce que ça va être indécent pour beaucoup de gens ?
08:52 Mais bien évidemment.
08:53 - Moi, très respecteusement,
08:55 je n'ai pas été condamné pour blanchiment ou pour faute fiscale, madame.
08:58 - Monsieur...
08:59 - Lourdement condamné, plusieurs années de prison, 100 000 euros d'amende.
09:02 - Nous avons fait une erreur.
09:04 Alors là, je vais faire de la sémantique.
09:05 Ce n'est pas une erreur.
09:06 C'est une faute.
09:07 - Oui.
09:08 - Ce n'est pas une faute.
09:08 C'est un délit.
09:09 Je suis d'accord avec vous.
09:12 Vous ne voulez pas faire une série sur les Balkany ?
09:14 Vous ne voulez pas nous écrire une pièce de théâtre sur les Balkany, Stéphane Degout ?
09:18 - En revanche, ce qui m'interpelle,
09:22 et ça me fait penser à une autre histoire,
09:24 c'est que pour tout, aujourd'hui,
09:28 on vient s'exprimer à la télévision,
09:30 on vient parler de ses affaires.
09:31 On tire en épingle des histoires qui,
09:33 somme toute, ne sont pas fondamentalement très intéressantes.
09:36 Et je pense notamment à l'histoire de Christophe de Chavannes.
09:39 - Oui.
09:40 - Je trouve qu'il y a quand même des sujets graves, aujourd'hui,
09:44 qu'on occulte par ce genre de thèmes
09:49 qui fondamentalement n'intéressent pas grand monde.
09:51 Voilà.
09:53 Donc, je n'ai pas grand-chose à dire,
09:55 et en même temps, je pourrais en parler pendant trois heures.
09:56 - Oui.
09:56 Vous avez été choqué par, justement, l'affaire Christophe de Chavannes,
09:59 à savoir Cyril Hanouna, qui a invité son ex-compagne,
10:03 une de ses ex-compagnes,
10:05 qui a commencé à raconter un certain nombre de détails sur leur relation.
10:10 C'est-à-dire que la télévision est en train de dépasser,
10:13 enfin oui, de changer.
10:16 - Mais je pense qu'il y a des femmes qui ont vraiment subi des choses atroces
10:20 et telles qu'on devrait entendre.
10:22 Franchement, mais ce n'est qu'à mon avis,
10:26 qu'est-ce qu'on s'en fiche de savoir que Christophe n'est pas très agréable
10:29 quand il fait des œufs ?
10:30 C'est une personnalité singulière.
10:33 Bien sûr qu'il y a des moments où il doit être assez pénible.
10:37 Mais pourquoi venir parler sur un plateau d'histoires de couple,
10:40 en fait, fondamentalement du quotidien ?
10:42 Mais tout le monde viendrait parler de ces histoires de couple en plateau.
10:46 - Tout le monde a des choses à raconter.
10:49 - Maintenant que vous êtes une personne célèbre, Stéphane,
10:52 est-ce que vous, dans votre vie quotidienne,
10:54 vous êtes plus méfiant à cause des réseaux ou à cause de la haine
11:01 qu'on peut avoir sur les réseaux sociaux ?
11:02 Est-ce que vous vous sentez fragilisé en tant que personnalité connue ?
11:07 - Je ne sais pas que je me sens plus fragile qu'avant.
11:09 C'est que j'ai toujours été relativement discret sur ma vie privée
11:12 par rapport au réseau.
11:14 Je diffuse et je poste des éléments qui sont liés à ma vie professionnelle.
11:18 Mais je ne vais pas commencer à m'étendre ou à raconter ma vie privée,
11:23 montrer des photos de mes enfants, de mes lieux de vacances,
11:25 ce que je pense, ce que je dis, ce que je fais, comment je marche,
11:28 comment je mange.
11:29 Je ne trouve pas ça très intéressant.
11:31 De nouveau, je ne juge pas si les gens le font.
11:34 C'est un peu notre société d'ultra communication qui demande ça.
11:38 Ce n'est pas mon truc à moi.
11:40 Voilà. Et après, évidemment, on voit des dérives comme celle d'Ari Christophe.
11:43 Je trouve que ça n'a aucun intérêt.
11:46 Sauf si demain, il y a une vraie plainte et qu'on considère que
11:49 De Chavannes est un agresseur, un violeur, quelqu'un qui abuse.
11:53 Ce n'est pas le cas. Donc franchement,
11:56 on a d'autres choses à débattre que ça.
11:59 - Ils sont comme à chaque fois la médaille d'or des audiences.
12:04 De quoi je parle Valérie ?
12:06 - Non, les enfoirés, évidemment.
12:08 - Oui, les restos du coeur.
12:10 C'était encore un carton vendredi.
12:12 - Combien ?
12:14 - Je savais que vous alliez me piéger. C'est plus de 8 millions.
12:16 J'ai oublié de noter.
12:17 Je me suis dit qu'il faut que je le note parce qu'elle va me poser la question.
12:19 - C'est un carton, moi je veux savoir.
12:22 - C'est un carton, renseignez-vous.
12:23 Vous avez un ordinateur.
12:25 Et nos enfoirés en ont profité pour égratigner et taquiner les Jeux Olympiques.
12:31 Évidemment, il y a eu une chanson, un petit sketch en chanson,
12:35 mais aussi l'eau de la Seine.
12:37 Je vous ai collé les deux extraits, c'est plutôt rigolo.
12:40 Écoutez leur comédie musicale sur le drame des Jeux Olympiques.
12:44 Les JO,
12:47 bloqués dans le métro,
12:51 ça va être un énorme bordel tous les deux.
12:56 On va vivre l'enfer,
13:00 à pieds, en pièces, en LER.
13:03 Bienvenue aux JO, aux JO de Paris.
13:08 On sent le vomi, les vieilles poubelles.
13:12 La Seine, la Seine, la Seine.
13:16 Il y a des félides, mères sans lancelle.
13:20 La Seine, la Seine, la Seine.
13:24 Si t'es séduisé,
13:26 de l'abri comme ça, tu vas le voir pas.
13:30 - Vous vous êtes déjà proposé de participer aux Enfoirés, Stéphane ?
13:34 - Oui, j'ai tourné une année avec Michèle Larroch, qui est dans la foulée.
13:37 Elle m'avait demandé si je voulais pas participer.
13:40 Je sais pas si c'est une bonne nouvelle pour vous.
13:43 - Vous chantez bien ?
13:44 - Absolument, c'est une catastrophe.
13:48 Du coup, je parle, mais je ne chante pas.
13:51 J'aimerais bien, je rêve de pouvoir chanter.
13:53 - Oui, il y a des sketches.
13:55 Peut-être que vous pourrez participer,
13:56 mais c'est vrai que la plupart chantent quand même.
13:59 - Et vous pouvez continuer à faire des dons
14:00 pour les Restos du Coeur en achetant le CD et le DVD de la soirée.
14:07 - On se retrouve dans un instant.
14:08 On marque une toute petite pause avec Stéphane De Grote
14:10 pour parler de cette formidable série ce soir sur TF1.
14:14 L'Issai Toulouse-Lautrec, saison 2.
14:16 Formidable, à tout de suite.
14:18 L'invité du jour, c'est Stéphane De Grote,
14:32 qu'on est ravi de recevoir ce matin pour parler de son rôle
14:35 et de la série L'Issai Toulouse-Lautrec.
14:38 J'avoue que j'ai pris beaucoup de plaisir à regarder.
14:40 J'ai eu la chance d'avoir les épisodes en visionnage pour l'interview.
14:46 Et c'est vrai que c'est une série très gonflée,
14:50 parce que voir des enfants handicapés,
14:52 des élèves handicapés à l'antenne, c'est assez rare.
14:55 De leur donner des rôles de méchante,
14:57 comme celui de Marie-Antoinette, ce n'est pas évident.
15:00 Et vous Stéphane De Grote, vous avez le rôle du proviseur un peu gauche.
15:06 C'est un rôle formidable pour vous, cette série.
15:10 Ce qui est surtout formidable,
15:13 c'est d'avoir pu passer du temps avec ces enfants,
15:17 de comprendre leur manière de fonctionner,
15:20 de savoir, de deviner,
15:22 de voir que la barrière du handicap nous empêche
15:28 bien souvent de découvrir ce qu'ils sont véritablement, ces enfants.
15:31 J'ai pris vraiment une énorme claque à l'idée de passer plusieurs semaines de tournage
15:38 à imprégner de cette ambiance-là.
15:42 C'était vraiment une grande leçon d'abord, humainement parlant.
15:48 Et puis après, effectivement, le rôle qui est un peu décalé de ce proviseur.
15:51 Moi, je n'ai pas été beaucoup à l'école,
15:53 donc je ne savais pas trop ce que c'était qu'un proviseur.
15:55 Et on va dire que j'ai improvisé le proviseur,
15:58 en fonction de la réaction dont les élèves me renvoyaient,
16:04 comme attitude vis-à-vis de moi,
16:06 me permettait de composer mon rôle de proviseur un peu singulier, effectivement.
16:09 Mais vous êtes plutôt sympa,
16:10 vous êtes plutôt un proviseur sympa,
16:12 parce que le proviseur, c'est un peu l'autorité.
16:15 Or, vous, vous êtes assez cool.
16:18 Mais celle qui joue un peu ce...
16:21 C'est Kale Kersanti, oui.
16:22 Voilà, c'est Valérie Kersanti,
16:24 qui est formidable dans cette série,
16:27 et par ailleurs aussi.
16:28 Elle est plutôt dans la rigueur,
16:32 et moi, je suis plutôt de droite,
16:34 et moi, je suis plutôt dans la rondeur.
16:37 Il y a un auditeur qui dit
16:38 "Il est tellement touchant Stéphane,
16:40 c'est doux, tendre, piquant, puissant,
16:42 et Marie-Antoinette est tellement belle,
16:44 intelligente, une sacrée actrice."
16:46 Marie-Antoinette, pour ceux qui n'auraient pas vu la première saison,
16:48 c'est cette jeune fille, jeune femme,
16:52 tétraplégique, qui joue formidablement bien
16:55 dans cette série.
16:57 C'est vrai que les qualificatifs,
16:59 c'est drôle, c'est tendre, c'est piquant,
17:01 ça dérange par moments,
17:03 et c'est très très réussi.
17:04 En tout cas, on va citer Fanny Rydberger,
17:10 qui est celle qui a créé la série.
17:11 Apparemment, c'est inspiré
17:13 assez fortement de son expérience personnelle.
17:16 Oui, c'est ce qui lui est arrivé
17:17 quand elle était adolescente.
17:20 Et elle a raconté cette histoire,
17:22 et puis je trouvais ça assez formidable
17:24 qu'une chaîne comme TF1
17:25 accepte de s'emparer de ce genre d'histoire
17:29 à une heure de grande écoute.
17:31 On parle d'handicapé,
17:32 on parle de quelque chose
17:34 qui a priori n'est pas très rigolo.
17:36 Et c'est formidable,
17:38 je trouve qu'une chaîne grand public comme celle-là
17:40 et pour ramener ce type de série,
17:42 ils ont été bien récompensés,
17:43 puisque l'année dernière, cette série a cartonné.
17:45 C'était dingue.
17:47 C'était absolument dingue,
17:48 et je suis très heureux pour elle,
17:50 mais je suis très heureux aussi pour ses enfants,
17:53 qui se sont investis dans ce tournage,
17:55 en racontant leur vie,
17:56 en montrant ce qu'ils sont,
17:57 et que les gens adhèrent à ça,
17:59 et soient touchés, soient émus,
18:01 rient et sourient de leurs conditions.
18:04 C'est formidable pour eux.
18:05 Je pense vraiment à ces enfants
18:07 qui, par cette série,
18:11 montrent ce qu'ils sont fondamentalement.
18:13 Oui, on a Mickaël, qu'on salue,
18:15 un auditeur fidèle,
18:16 qui nous dit qu'il est allé, lui,
18:18 au lycée Toulouse-Lautrec,
18:20 le vrai lycée, puisqu'il existe réellement.
18:23 C'est un lycée, comme on peut le voir,
18:24 où il y a des valides aussi,
18:26 qui sont là pour accompagner
18:30 ceux qui sont des sortes de tuteurs,
18:33 qui les accompagnent au quotidien.
18:36 On voit une jeune femme en particulier,
18:38 qui, elle, n'a pas de troubles,
18:40 la jeune femme blonde, dont j'ai oublié le nom.
18:44 Le principe, c'est qu'un enfant valide
18:46 s'occupe de l'enfant handicapé.
18:48 Handicapé, voilà.
18:50 Et je vous propose, Stéphane Valéry,
18:52 d'écouter la bande-annonce de Toulouse-Lautrec.
18:55 C'est donc ce soir, pour la saison 2.
18:58 Soyez à l'heure en cours.
18:59 Doucement quand même.
19:00 On peut prendre notre temps, là, non ?
19:01 Non, je pense qu'il faut y aller, Lareda.
19:02 Bien sûr, nous sommes extrêmement meurtris
19:05 par ce qui est arrivé.
19:06 On doit continuer à avancer.
19:07 Je vous rappelle qu'on a échappé de peu
19:08 à la fermeture du lycée.
19:10 À Toulouse-Lautrec,
19:11 nous visons l'excellence.
19:12 C'est quoi ces lunettes, Lareda ?
19:14 On se met en mode sérieux.
19:14 Ça va très bien se passer.
19:17 Je vous présente Alice,
19:18 votre nouvelle camarade de classe.
19:19 Tu m'as obligé à partager ma chambre
19:21 avec cette fille.
19:22 Je lui prévire un enfer.
19:23 Bonjour, Hugo.
19:27 Tu peux bien fermer la porte, s'il te plaît ?
19:28 Ça va être un peu compliqué.
19:29 Elle va m'en frotter, mec.
19:30 Oui, bien sûr, il va me faire une chlorene, aussi, non ?
19:31 Non, mais oui.
19:33 Oui, bien sûr, ça va être tranquille.
19:35 Pardon.
19:35 Une nouvelle saison commence
19:39 au lycée Toulouse-Lautrec.
19:40 Bientôt sur TF1.
19:42 Alors, moi, j'ai trouvé des dialogues formidables.
19:45 Et la question que je me suis posée, c'était
19:47 quelle est la part d'improvisation,
19:48 y compris pour vous ?
19:50 Et les élèves ?
19:52 Et la part de...
19:54 Eh bien, on est au texte très précis.
19:56 Il n'y a pas beaucoup d'impro,
19:58 parce que, comme vous le dites justement,
20:00 les dialogues sont très bien écrits.
20:03 En fait, moi, quand Fanny, la productrice,
20:06 m'a proposé le scénario,
20:07 je n'étais pas forcément partant pour une série.
20:09 Et très vite, j'ai été cueilli
20:11 par la qualité de l'histoire,
20:13 par la qualité des dialogues,
20:15 et puis par l'intérêt du rôle
20:18 que je pouvais défendre.
20:20 Et puis, le fait de me projeter
20:21 dans cet univers qui m'était
20:23 pas très, très familier,
20:25 évidemment, comme beaucoup de gens.
20:26 Donc, non, il n'y a pas beaucoup d'impro.
20:28 Il y a des petits moments d'aménagement,
20:29 effectivement, parce que je suis...
20:31 Ce personnage le permet.
20:33 Et puis, le fait de jouer avec des gens
20:34 comme Valéry,
20:36 je m'autorise une certaine liberté.
20:38 Mais non, non, non, c'est très, très bien écrit.
20:41 C'est très bien ficelé.
20:42 Et Fanny et son équipe,
20:44 c'est une grosse production.
20:45 C'est très bien produit.
20:46 C'est Fédération qui produit ça.
20:48 C'est une très, très bonne société de production.
20:50 Et donc, non, non,
20:51 tous les paramètres sont ouverts
20:52 pour que ça puisse effectivement
20:53 donner quelque chose de vachement bien.
20:56 - Comment, justement, c'est différent ?
20:58 Vous le dites vous-même,
20:58 c'est un univers avec lequel
21:00 vous étiez assez peu familier.
21:01 Comment on joue avec ces jeunes
21:03 qui sont, pour certains,
21:05 atteints de troubles assez graves ?
21:06 C'est compliqué ?
21:08 C'est plus compliqué ?
21:09 Est-ce que, eux, justement,
21:11 le fait de...
21:12 Quand le moteur est lancé,
21:13 ils sont directement dans le rôle ?
21:15 Comment ça se...
21:16 Qu'est-ce qu'il y a de différent, justement ?
21:18 - Ce qui est compliqué,
21:19 que ce soit avec eux ou avec n'importe qui,
21:20 c'est quand on n'a pas les codes
21:22 et qu'il faut comprendre
21:22 la manière de rentrer en communication
21:24 avec l'autre.
21:25 Et dans ce cas-ci,
21:27 moi, j'ai une manière de réagir qui est...
21:30 Quand je veux me rapprocher de quelqu'un,
21:34 j'ai tendance à le charrier gentiment.
21:37 Et là, j'avais un peu de mal,
21:38 les premiers jours,
21:39 à charrier ces enfants handicapés
21:40 en me disant "mais je ne peux pas
21:41 je ne peux pas le rendre dans les plumes".
21:43 En fait, ce sont eux,
21:44 après deux jours,
21:45 qui, dans leur manière d'être,
21:47 dans leur manière de me regarder,
21:48 de me parler,
21:49 me faisaient comprendre
21:49 qu'ils avaient le droit,
21:51 comme quelqu'un de l'autre,
21:51 de se faire charrier,
21:52 de se faire chambrer.
21:54 Et donc, très vite,
21:54 j'ai commencé à rentrer dans ce jeu-là
21:57 et avec beaucoup de complicité,
21:58 beaucoup de rire.
21:59 Et très vite,
22:00 ça s'est passé normalement,
22:01 en fait, tout à fait normalement.
22:03 Parce que ce sont des gens,
22:04 entre guillemets,
22:05 tout à fait normaux.
22:07 Et c'est ça qui est formidable,
22:10 en fait.
22:11 Ce sont des gens qui ont tellement à dire,
22:12 tellement à faire, en fait.
22:16 Que, ouais,
22:17 c'est un autre monde qu'on découvre.
22:19 Je vous dis, c'est ce problème de barrière
22:21 qui est le handicap physique.
22:23 Et une fois que vous avez passé ce cap-là,
22:26 c'est extraordinaire.
22:27 Et on le voit dans la série, d'ailleurs.
22:29 On a pas mal de gens qui nous écoutent
22:31 qui sont en situation de handicap.
22:35 Stéphane pose cette question.
22:36 La question qui tue,
22:38 "Un handicapé joue-t-il mieux qu'un valide ?"
22:41 Est-ce qu'il joue mieux qu'un valide ?
22:43 Certains handicapés jouent très bien,
22:45 d'autres comme des fesses,
22:46 et comme les valides.
22:48 Et moi, j'avais une dernière question.
22:50 On vous a connu, évidemment, sur Canal+.
22:53 Est-ce que ça a été très compliqué
22:55 de s'imposer ensuite comme comédien ?
22:58 Parce qu'en France, on met beaucoup de cases.
23:00 Et c'est vrai qu'en France, votre notoriété
23:02 est venue par l'émission de Canal+.
23:03 Est-ce que derrière, ça a été compliqué
23:06 de faire comprendre que vous étiez comédien aussi ?
23:10 Alors, Canal+ a été pour moi
23:12 un coup de projecteur assez extraordinaire.
23:15 Et je me suis rendu compte qu'en France,
23:16 les gens étaient très sensibles à l'écriture,
23:20 à la manière de manier les mots et la langue française.
23:25 Et en fait, c'est à ce titre
23:26 que j'ai pu avoir d'abord une certaine visibilité.
23:29 Et quand vous avez une visibilité, vous existez.
23:31 Et dans le monde du cinéma, c'est dit,
23:32 "Mais au fond, on ne connaissait pas très bien cet acteur.
23:35 Maintenant, il existe à travers ses textes.
23:37 Donc, on va s'en emparer."
23:39 Et en fait, c'est ça qui m'a permis
23:41 d'intégrer petit à petit des premiers rôles au cinéma.
23:46 Et puis, comme vous le disiez tout à l'heure aussi,
23:50 par rapport à mon ancienne vie en tant que pilote de course,
23:53 j'écris, je joue, je joue au théâtre,
23:56 j'ai fait pas mal de choses.
23:57 Donc, effectivement, pendant un certain temps,
23:58 c'était compliqué de me profiler.
24:02 Et c'est encore aujourd'hui, je pense.
24:03 Parce que là, je fais un programme de course
24:05 sur France 4 dans "C'est à vous" tous les soirs.
24:08 En même temps, je suis au théâtre.
24:10 Bref, donc, effectivement,
24:12 parfois, c'est un peu compliqué pour les gens
24:14 d'essayer de me mettre dans une case.
24:15 Mais Canal+ a quand même,
24:17 ça m'a permis d'asseoir une image de comédien.
24:20 Parce que malgré tout, même si je venais mes textes
24:22 et que je venais comme chroniqueur
24:24 pour parler de certaines histoires complètement barrées,
24:26 je me mettais aussi dans la peau d'un personnage
24:28 qui venait conter ses histoires assez surréalistes.
24:32 Donc, c'était aussi dans la peau d'un comédien
24:33 que je me présentais à Canal+.
24:35 Et un livre bientôt ou pas ?
24:36 Parce que vous êtes un amoureux des mots,
24:38 un amoureux de la langue.
24:39 Vous aimez jouer avec les mots.
24:42 Ça fait longtemps que vous n'avez pas publié ?
24:44 Oui, alors je suis en train de préparer un livre
24:46 sur des anecdotes de vie.
24:49 Sur ma vie, en fait.
24:51 On ne va pas tourner au coup de peau.
24:54 Prévu pour la fin de l'année, oui.
24:55 Bon, ben, on a...
24:57 En tout cas, alors, il y a des auditeurs qui nous disent
24:59 "On espère que vous avez signé pour 10 saisons
25:02 du lycée Toulouse-Lautrec".
25:03 Vous savez s'il y a une troisième saison qui est prévue ?
25:06 Parce que certains disent "C'est trop court,
25:07 il y a 6 fois 52 minutes".
25:09 Donc ça veut dire 3 semaines d'émission.
25:13 Il y aurait une saison 3 a priori ou pas encore ?
25:15 On ne sait pas.
25:16 Il y a l'impression que ce soit trop court
25:18 parce qu'il faut garder l'envie et l'illusion que...
25:23 Je ne sais pas, on verra bien.
25:25 En fait, avant, il n'y avait pas de saison.
25:26 Puis il y a eu une première saison.
25:28 On ne savait pas s'il y en aurait une seconde.
25:30 Là, il y a la seconde.
25:31 Je pense qu'il y a un projet de troisième saison.
25:34 Ils sont très rigoureux, Fanny et son équipe,
25:36 sur la qualité de tout ça.
25:39 Ils n'étaient pas de faire une saison pour faire une saison.
25:40 Dès qu'ils auront les bons arguments,
25:43 je pense qu'il y aura une troisième saison.
25:44 Eh bien super, on vous retrouve ce soir.
25:46 Merci d'être avec nous.
25:47 Bonne vacances.
25:48 Merci beaucoup.
25:50 On va vous retrouver ce soir.
25:51 Donc "Lycée Toulouse-Lautrec", la saison 2.
25:54 Formidable.
25:55 Et regardez la Formule 1 sur MyCanal.
25:57 La Formule 1 sur MyCanal.
25:58 Merci à vous.
25:59 On se retrouve dans un instant pour un tout autre sujet.
26:02 On va vous parler des influenceurs
26:05 et plus précisément des marques
26:07 qui aujourd'hui communiquent grâce à l'influence.
26:12 Il y a des agences.
26:13 Est-ce que la pub est morte aujourd'hui ?
26:15 C'est la question qu'on va se poser dans un instant.
26:16 A tout de suite.
26:17 Le supplément média,
26:29 c'est un petit peu particulier aujourd'hui,
26:32 mais ça fait partie des médias
26:34 puisque les médias, ce sont aussi les réseaux sociaux.
26:36 C'est la télévision et c'est la communication.
26:40 Élodie Monchicourt, bonjour.
26:42 Bonjour Valérie.
26:43 Charlie Trouilhbou, bonjour.
26:44 Vous êtes tous les deux créateurs de Matrioshka Influence.
26:48 Alors, on voulait parler avec vous ce matin
26:50 de ce que c'est que l'influence.
26:51 Quand on dit "influenceur",
26:53 on pense à Dubaï et à des jeunes femmes
26:57 qui vous recommandent des produits,
26:59 d'en aller au bord de la piscine et tout.
27:01 Sauf qu'aujourd'hui, votre slogan,
27:04 votre claim, c'est de dire
27:06 "la publicité est morte, vive l'influence".
27:09 Expliquez-nous ce que c'est que l'influence.
27:13 Quel est votre métier ?
27:14 Merci de nous inviter parce que figurez-vous,
27:17 on est en mars 2024
27:18 et on a lancé cet agent, Charlie et moi,
27:20 il y a tout juste 10 ans.
27:21 On a déposé les statuts en mars 2014.
27:25 C'est une date qui est super symbolique.
27:26 Et quand on a déposé ces statuts,
27:28 on venait tous les deux d'agence.
27:30 Charlie a fait un tour chez l'annonceur.
27:32 Moi, je suis une vraie fille d'agence.
27:33 J'ai passé ma vie dans les agences
27:35 et je venais du métier des relations publiques.
27:37 Et en 2014,
27:38 un métier des relations publiques assez traditionnel,
27:41 où l'idée, en gros, c'était de travailler
27:44 ce qu'on appelle "écosystème de prescripteurs"
27:46 qui était composé en majorité avant
27:48 de journalistes comme vous d'ailleurs
27:50 et d'institutionnels.
27:51 En gros, c'était ça, les publics de prescription.
27:53 On les invitait à une conférence de presse.
27:56 On reçoit un dossier de presse
27:58 et à partir de là, on fait...
28:00 - Exactement. - On va voir le niveau four de force.
28:02 - Exactement, vous avez tout compris.
28:03 Et ça, c'était dans les années 2000, début 2010.
28:07 Et au début des années 2010,
28:09 il y a eu cette nouvelle manne de prescripteurs
28:12 qui étaient les "blogueurs".
28:14 C'est un mot un peu ancestral.
28:16 Les blogueurs, il y avait aussi l'émergence des "youtubers".
28:19 Et moi, j'avais cofondé une autre agence
28:22 et j'avais envie de monter une agence
28:24 qui soit beaucoup plus digital native.
28:26 C'est qui intègre ce nouveau public d'influence
28:29 qu'étaient à l'époque les blogueurs et les youtubers.
28:33 Et donc, on a monté cette boîte avec Charlie
28:35 et le sens de l'histoire nous a plutôt donné raison.
28:38 Parce qu'en fait, si vous voulez, en 2014,
28:41 c'était les blogueurs, youtubers.
28:42 Et puis après, en 10 ans,
28:44 tout s'est accéléré à une tasse grand V.
28:45 - Avec une grosse différence.
28:47 Moi, journaliste, je suis convoqué
28:49 pour découvrir la nouvelle voiture électrique, la R5.
28:52 Je peux dire qu'elle est nulle.
28:53 Je peux dire que les phares sont nazes.
28:55 Je peux dire qu'elle est mal faite.
28:57 Tandis que vous, quand vous prenez un influenceur,
29:00 il y a deux choses.
29:00 Un, on ne sait pas toujours,
29:01 même si il y a écrit "commercial".
29:04 C'est écrit logiquement,
29:06 mais on ne le voit pas, c'est en tout petit.
29:07 Et deux, il ne critiquera jamais le four qui teste
29:11 ou le produit qui teste.
29:13 Donc, ce n'est pas du tout la même chose
29:15 qu'un journaliste t'inviter pour un nouveau produit.
29:18 - Mais comme la publicité n'était pas du journalisme non plus.
29:21 - Exactement.
29:22 - Comme on a parlé des conférences de presse.
29:23 - Mais c'est vrai qu'on peut être "trompé",
29:26 c'est-à-dire qu'on prend la crédibilité de quelqu'un.
29:28 Peut-être que vous pouvez nous expliquer, Charlie.
29:29 - Effectivement, il y a eu des pratiques
29:31 qui étaient peu transparentes.
29:33 Aujourd'hui, avec la nouvelle loi
29:34 qui vient de passer en juin,
29:36 les influenceurs sont tenus d'afficher
29:37 de manière très, très claire
29:38 qu'il s'agit d'une collaboration commerciale.
29:40 Donc, c'est le premier point.
29:41 Et le second point,
29:42 quand une marque ou une agence fait bien son travail,
29:44 on va identifier un influenceur justement
29:46 qui est ultra crédible sur la problématique,
29:48 dont les valeurs sont totalement alignées avec la marque
29:51 et qui est quasiment consommateur,
29:53 souvent très consommateur d'ailleurs,
29:54 de la marque dont il parle.
29:55 Donc, il n'y a pas vraiment de hiatus
29:57 entre ce que l'influenceur propose
29:59 de manière générale à sa communauté
30:01 et cette publicité qui vient s'intégrer
30:03 complètement naturellement dans ses contenus
30:04 et qui est quasi beaucoup plus authentique
30:07 qu'une publicité où la marque va parler d'elle,
30:10 d'elle-même, via un spot de pub.
30:11 - Mais est-ce que vous arrivez à savoir qui est touché ?
30:14 Parce que, par exemple, la publicité,
30:17 on sait qualifier la personne.
30:20 Donc, ça veut dire qu'on n'est plus anonyme
30:22 quand on va sur TikTok ou Instagram,
30:23 vous repérez qui regarde la publicité ?
30:26 C'est plus discret ?
30:27 - On va vous expliquer.
30:30 Effectivement, on a des outils
30:32 qui nous permettent de qualifier
30:34 de façon très précise, de façon très sophistiquée,
30:36 l'audience d'un influenceur.
30:38 Donc, on sait exactement,
30:40 en passant par cet influenceur à qui on s'adresse,
30:42 et des outils qui nous permettent aussi
30:45 de mesurer la performance.
30:46 Donc, aujourd'hui, c'est un métier, si vous voulez,
30:48 qui n'est pas un métier artisanal,
30:50 qui est devenu un métier vraiment sophistiqué,
30:53 industrialisé.
30:55 - Rapportez-nous un petit peu,
30:56 prenons un exemple d'une marque
30:58 pour laquelle vous avez fait de l'influence.
31:00 - Alors, aujourd'hui, Valérie,
31:02 ce qui est super intéressant,
31:03 c'est que tous les secteurs d'activité font de l'influence.
31:06 C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
31:07 c'est devenu vraiment structurant,
31:09 et c'est vraiment ça,
31:11 ce qu'on a vécu ces dix dernières années,
31:13 c'est qu'on est passé d'un métier
31:15 qui était dans le mix marketing,
31:16 vous savez, on appelle ça le mix marketing,
31:18 tous les métiers, tous les leviers de communication,
31:20 tactique,
31:21 où, en gros, on avait des petites queues de budget,
31:23 des dizaines de milliers d'euros
31:24 pour faire une petite campagne,
31:26 à un métier qui est devenu vraiment stratégique
31:28 et qui est au cœur de l'influence,
31:30 au cœur, pardon, du marketing.
31:32 C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
31:33 on ne fait pas une campagne de communication
31:35 pour lancer un produit
31:37 sans avoir une séquence influence.
31:39 C'est aujourd'hui structurant,
31:41 et on le voit,
31:43 les budgets ont explosé,
31:45 il y a eu plusieurs étapes dans ça,
31:48 il y a eu en 2015,
31:50 quand effectivement,
31:51 certains youtubeurs ont dépassé
31:53 les 10 millions d'abonnés sur leur chaîne.
31:55 Aujourd'hui, avec TikTok,
31:57 qui est arrivé en force
31:59 et qui, pendant le Covid,
32:01 a animé, j'allais dire, les gens chez eux,
32:03 qui mouraient d'ennui,
32:05 aujourd'hui, c'est devenu un métier
32:07 qui est vraiment stratégique,
32:09 et c'était des grosses campagnes.
32:10 - Vous voyez, j'ai quelqu'un
32:12 que je suivais,
32:14 qui est journaliste,
32:16 qui avait une agence immobilière
32:18 et il s'est mis à visiter les restaurants,
32:20 et il fait un ou deux restaurants
32:22 par jour et autre,
32:24 et non seulement il gagne plus
32:26 que lorsqu'il était agent immobilier,
32:28 puisqu'il gagne entre 15 et 20 000 euros
32:30 par mois, et en plus, j'ai appris
32:32 que finalement, c'était les restaurants
32:34 qui le payaient. Donc j'étais assez déçu,
32:36 parce que je trouvais ses vidéos très bien faites,
32:38 mais finalement, quand il dit
32:40 "Ah, ce restaurant est incroyable,
32:42 l'escalope est fabuleuse,
32:44 la crème est généreuse",
32:46 en fait, il est payé.
32:48 - Je peux vous dire, Gilles, que si
32:50 il tenait des propos qui étaient faux,
32:52 c'est-à-dire qu'en fait, il a une communauté,
32:54 cet homme-là, qui va ensuite suivre
32:56 ses conseils. Si la communauté se rend
32:58 dans le restaurant et se rend compte que c'est nul,
33:00 ça ne va pas
33:02 continuer à vivre
33:04 de manière pérenne, c'est-à-dire qu'il a tout intérêt
33:06 à satisfaire sa communauté.
33:08 Et c'est là, en fait, que tout le monde se tient, finalement, tout le monde est gagnant.
33:10 La marque, le restaurant est gagnant,
33:12 parce qu'il a un contenu intéressant à proposer
33:14 à son audience, et l'audience est gagnante parce qu'elle va
33:16 se rendre dans le restaurant et se rendre compte que c'est génial.
33:18 - Vous l'avez payé combien ? - Alors, ça dépend
33:20 de la taille de l'influenceur.
33:22 Alors, on a cette pyramide d'influence
33:24 avec ce qu'on appelle les méga-influenceurs.
33:26 Donc, c'est quelqu'un qui a plus d'un million
33:28 de followers. En général, le ticket d'entrée,
33:30 c'est 10 000 euros. Ensuite, on a des macros...
33:32 - 10 000 euros pour une campagne ? - 10 000 euros pour une campagne,
33:34 pour un contenu. Alors, ça peut être des vidéos avec des stories,
33:36 etc., la présence à un événement.
33:38 Ensuite, on a des macros qui sont entre 500 000 et 1 million.
33:40 C'est plutôt 7 500.
33:42 Puis, ensuite, on est sur 5 000 euros et 2 500 euros,
33:44 le prix plancher, entre guillemets.
33:46 Ça, c'est les grandes échelles.
33:48 Et ensuite, les influenceurs sont aussi rémunérés par certaines
33:50 plateformes. YouTube, TikTok, par exemple,
33:52 rémunèrent les influenceurs en fonction
33:54 de leur performance. - Donc, c'est double chance
33:56 pour eux. - Exactement.
33:58 - Ils font beaucoup de visio,
34:00 et donc, YouTube les paye.
34:02 - Exactement. - Et le salaire.
34:04 - Mais Gilles, on veut... - Et c'est moins cher pour nos
34:06 éditeurs. - 30 secondes sur TF1.
34:08 - Exactement. - Et après,
34:10 on fait les annonces. - C'est là où
34:12 l'influence... - C'est là où vous vous embauchez.
34:14 - C'est là où vous dites "la pub est finie".
34:16 - Exactement. - Vous pensez que la pub est morte ?
34:18 - Oui. - Sincèrement.
34:20 - Parce qu'elle a un gros trail sur TF1,
34:22 c'est ça. C'est ça, entre
34:24 80 000 et 120 000, les 30 secondes.
34:26 Il faut tourner la pub, évidemment. - Vous avez tout compris.
34:28 Vous avez tout compris.
34:30 Vous allez venir bosser chez nous.
34:32 Vous avez tout compris. C'est ce qu'on dit exactement.
34:34 C'est-à-dire qu'on propose avec ces campagnes
34:36 d'influence un contenu, et là,
34:38 on maintient, on pense plus authentique.
34:40 Nous, il y a plein d'influenceurs, quand on leur propose
34:42 des produits, qui nous disent "non, écoutez, moi j'y crois pas,
34:44 j'utilise..." Voilà. Non ? C'est vrai ?
34:46 - Ça arrive. - Oui, bien sûr.
34:48 Et à ce moment-là, on travaille pas avec eux. On a besoin
34:50 d'un contenu authentique. On a un contenu
34:52 qui est très bien ciblé, parce que
34:54 effectivement, ces outils qui nous permettent
34:56 de comprendre la cible de l'influenceur
34:58 nous permettent vraiment de cibler le message. Et ensuite,
35:00 avec les outils, vous savez, publicitaires
35:02 développés par la plateforme Metta, on peut encore
35:04 plus cibler le public
35:06 qu'on souhaite toucher. Et
35:08 des contenus souvent beaucoup plus
35:10 experts. C'est intéressant, parce que
35:12 ce qu'on veut dire aussi, sur ce métier
35:14 d'influence, c'est qu'il y a beaucoup, beaucoup de
35:16 stéréotypes qui ont encore la vie longue.
35:18 - Oui, ce par quoi j'ai commencé.
35:20 - Complètement, Valérie. On parle
35:22 de Dubaï. En ce moment, j'ai entendu, hier soir,
35:24 je revenais, j'étais dans la voiture,
35:26 il y a une pub en ce moment pour une banque qui dit
35:28 "tous les influenceurs ne vivent pas à Dubaï".
35:30 Mais complètement, tous les influenceurs
35:32 ne vivent pas à Dubaï. Aujourd'hui, on a
35:34 des influenceurs qui sont de véritables
35:36 experts de leur thématique.
35:38 Alors, vous connaissez tous Hugo Descript, c'est aussi
35:40 un influenceur. Voilà.
35:42 Donc lui, il apporte du contenu informationnel.
35:44 Vous avez, on travaille beaucoup dans la cosmétique,
35:46 ce qu'on appelle des derm-influenceurs.
35:48 Ce sont des gens, des experts
35:50 de la cosmétique, qui ne sont pas des dermatos
35:52 mais qui sont passionnés et qui en deviennent des vrais.
35:54 On a la même chose dans la foudre,
35:56 on a la même chose dans le bricolage,
35:58 on a la même chose dans tous les secteurs.
36:00 Mais on voit, moi j'ai vu apparaître,
36:02 je m'intéresse beaucoup, je lis énormément, dans certaines
36:04 maisons d'édition, vous mettent
36:06 les commentaires des blogueurs, enfin moi j'appelle encore
36:08 des blogueurs ou des influenceurs,
36:10 comme les libraires.
36:12 Mais la question
36:14 effectivement était celle que posait Gilles, c'est-à-dire
36:16 comment on mesure l'impact
36:18 directement de ces gens-là.
36:20 L'impact est facilement
36:22 "mesurable", donc on a des outils qui
36:24 prennent les datas d'Instagram,
36:26 de Meta et de TikTok, donc on sait exactement
36:28 la tranche de population qu'on a
36:30 touchée, le sexe,
36:32 alors on ne sait pas individuellement les personnes qu'on a touchées,
36:34 bien évidemment on a ces données socio-démographiques
36:36 qui sont extrêmement
36:38 précises, donc on peut mesurer une campagne
36:40 à l'aune de l'audience qu'on a générée,
36:42 ça peut être aussi un enjeu d'image, parfois il y a
36:44 une marque qui veut générer une certaine image,
36:46 on peut mesurer ça, donc c'est un critère plus qualitatif,
36:48 et on peut même générer les ventes réalisées
36:50 à la suite d'une campagne. - Est-ce que la
36:52 marque préfère un monsieur ou
36:54 une madame tout le monde qui va vendre son produit,
36:56 ou vous cherchez un
36:58 mec torse nu, une nana sexy,
37:00 ou est-ce que ces critères-là, qui étaient
37:02 avant les critères de la publicité,
37:04 qui étaient très top-modèle, est-ce que
37:06 finalement ce modèle du numérique, on a envie de voir
37:08 aussi un monsieur et une madame tout le monde
37:10 pour s'identifier ?
37:12 - Alors tout à fait, sachant qu'il y a quand même
37:14 une petite précision à apporter, c'est
37:16 comme dans toute communication, tout dépend
37:18 de la problématique, Gilles.
37:20 - Mais si c'est un parfum ou une poêle,
37:22 c'est ça alors ? - En fait,
37:24 vous savez, alors là on va reprendre des termes un peu techniques,
37:26 mais il y a ce qu'on appelle le funnel du consommateur.
37:28 Vous savez, le funnel du consommateur,
37:30 c'est les trois étapes, c'est-à-dire la notoriété,
37:32 au tout début, besoin
37:34 de connaître, faire connaître ma marque,
37:36 j'ai besoin qu'elle soit considérée, ça c'est
37:38 plutôt l'image, c'est au milieu, et ensuite j'ai besoin
37:40 qu'elle soit achetée. Et pour
37:42 "nourrir" ces trois étapes,
37:44 l'influence peut être là,
37:46 peut être un bon moyen de le faire.
37:48 Si vous avez besoin de faire sortir
37:50 dans la lumière votre marque,
37:52 bien évidemment, vous allez faire appel à ce qu'on appelle
37:54 un influenceur VIP ou un influenceur méga,
37:56 vous avez besoin d'une grosse audience.
37:58 En revanche, si vous avez plus besoin
38:00 de travailler ce qu'on appelle la considération
38:02 de l'image, vous allez chercher le côté affinitaire
38:04 avec votre marque.
38:06 C'est-à-dire quelqu'un qui soit vraiment authentique
38:08 sur le sujet. Donc vous voyez,
38:10 on peut aller vraiment sur ces... - Vous iriez Valérie
38:12 sur quoi ? - Valérie en
38:14 VIP. - Oui, en VIP,
38:16 c'est le sujet intellectuel. - Allez, ciao !
38:18 - Ciao !
38:20 - Bon, merci, en tout cas, c'était passionnant. - Je viens de vous faire gagner 10 000 euros !
38:22 - C'était passionnant. - Bravo madame !
38:24 - C'était passionnant
38:26 et c'est intéressant de voir comment
38:28 ça fonctionne.
38:30 On vous réavitera pour faire un point.
38:32 Très bon été. - Merci à vous.
38:34 - Merci. - On se retrouve dans un instant pour les événements.
38:36 - On va mettre Rio en ce cas.
38:38 Parlons vrai.
38:39 Parlons vrai.
38:40 Parlons vrai.

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