• il y a 10 mois
Chanteur, pamphlétaire, lanceur d’alerte, Francis Lalanne est aussi poète et le prouve, à nouveau, dans son 26ème ouvrage et recueil : "Le droit de résister". Pour l’auteur, "le droit de résister est aussi un devoir, celui de ne jamais succomber à nos peines". En guerre contre les abus de pouvoir des prévaricateurs et la mafia politicienne, Francis Lalanne décoche ses flèches contre le président Macron mais aussi l’Assemblée nationale dont il fustige les oppositions contrôlées.
Partisan du Frexit, il a décidé de construire une liste citoyenne aux Européennes, "une liste unique de résistance au service de la population qui refuse ce système politique totalitaire de violence qui nous détruit tous". Dans un entretien vif et sincère, le chanteur s’exprime sur l’accusation de complotisme et répond à ses détracteurs : "Je suis un bouc émissaire mais mon rôle est de dénoncer les comploteurs".

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Transcription
00:00 [Musique]
00:06 Il est chanteur, il est pamphlétaire, il est lanceur d'alerte.
00:08 Ses prises de position l'ont souvent amené à se retrouver au banc de sa profession.
00:13 Et pourtant, il continue sa route.
00:15 C'est mon invité Francis Lalanne.
00:16 Bonjour Monsieur.
00:17 Bonjour Monsieur Lalanne.
00:18 Votre ouvrage que j'ai entre les mains, "Le droit de résister"
00:21 et votre 26e ouvrage, c'est un livre de poésie intitulé, je l'ai dit, "Le droit de résister".
00:26 Et tout de suite, pourquoi ce titre et ce rappel, je cite, "Le droit de résister est aussi un devoir,
00:31 celui de ne jamais succomber à nos peines".
00:33 Oui, vous citez la quatrième de couverture, qui est un sonnet,
00:38 "Le droit de résister est aussi un devoir, celui de ne jamais succomber à nos peines",
00:41 comme vous venez de le dire, "à tout ce qui vient tordre et nouer l'âme humaine,
00:46 les chagrins de l'amour, les abus du pouvoir".
00:49 Et dans "Le droit de résister", il y a une évocation de l'énoncé des droits de l'homme
00:56 qui figure dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789,
01:02 et qui rappelle que les droits de l'homme sont, en tout cas,
01:06 pour ceux qui les établissent à cette époque-là, la liberté, la propriété, la sûreté
01:14 et le droit de résistance à l'oppression.
01:17 Et alors c'est très intéressant parce que ce droit de résistance à l'oppression,
01:20 qui est un des quatre droits de l'homme édictés par la Déclaration des droits de l'homme
01:25 et du citoyen de 1789, eh bien c'est un droit qui fait tellement peur au pouvoir,
01:30 qui se sont succédés notamment sous la Vème République,
01:34 qu'on a interdit aux professeurs de droit constitutionnel de commenter ce droit
01:39 dans les cours de droit constitutionnel.
01:41 Or, c'est un droit, un droit constitutionnel que le citoyen et la citoyenne
01:47 peuvent invoquer lorsqu'ils décident de se révolter contre ce qu'ils considèrent
01:53 être un abus du pouvoir, un abus de prérogative, ce qui se nomme,
01:58 ce qui porte un nom très simple, "à retenir la prévarication".
02:03 – La résistance à l'oppression, vous la bornez, vous la définissez
02:07 par deux termes, le refus de la violence et vous dites le recours à l'objection de conscience.
02:15 – Alors ce que vous évoquez ce sont des moyens, des moyens que je propose
02:20 pour s'opposer justement à l'abus de pouvoir, à la prévarication.
02:24 Mais vous parliez de définir la prévarication, la prévarication elle se définit aussi
02:31 grâce à la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen,
02:34 article 16, "Tout pouvoir qui ne garantit pas les droits,
02:39 tout gouvernement, pardon, qui ne garantit pas les droits
02:42 et dont les pouvoirs ne sont pas séparés n'a point de constitution".
02:45 C'est exactement ce que nous vivons en ce moment.
02:47 Le gouvernement ne garantit plus les droits,
02:51 il ne garantit plus la séparation des pouvoirs,
02:53 les pouvoirs ne sont plus séparés, les pouvoirs sont confondus,
02:56 la garantie des droits perdue et donc nous n'avons plus de constitution,
03:00 nous sommes en tyrannie.
03:01 – Et votre cible elle est double alors, elle est double,
03:03 c'est l'Assemblée Nationale et Emmanuel Macron,
03:06 vous lui réservez un sort assez terrible d'ailleurs.
03:09 – Alors je ne nomme jamais ce monsieur parce qu'il aime trop ça
03:12 et je lui donne d'autres noms, l'usurpateur,
03:16 parfois même des noms d'oiseaux, tel le paltoquet ou le blancbec,
03:20 c'est quelqu'un qui à mon avis a été élu par la fraude
03:24 et non par les électrices et les électeurs français,
03:27 c'est donc un usurpateur et c'est un prévaricateur,
03:30 il contrevient tous les jours à sa mission
03:33 et il le fait de manière totalement inacceptable,
03:35 c'est pourquoi j'ai appelé les députés,
03:39 la représentation nationale à plusieurs reprises
03:41 à se constituer en haut de cour et j'ai demandé la saisine
03:44 de cette haut de cour sur la base de l'article 68
03:47 mais je n'ai pas été entendu par la représentation nationale
03:50 qui ne se conduit pas comme la représentation nationale
03:52 mais comme on va dire la cour du roi Soleil.
03:57 – Oui vous dites la 5ème République elle a bousculé dans la monarchie,
04:00 si ça pouvait être le cas, non ?
04:02 – Il y avait dans cette constitution et il y a dans cette constitution
04:07 beaucoup de moyens qui peuvent aider à une bascule monarchique
04:15 mais je ne confonds pas moi la monarchie avec la royauté,
04:19 vous voyez ce que je veux dire, aucun roi de France
04:22 n'a jamais eu les pouvoirs d'un souverain de la 5ème République
04:26 et c'est ce qui est inacceptable avec la République,
04:28 c'est que sous couvert de prétendre être l'émanation de la démocratie,
04:34 un contrevient au droit de l'homme de manière…
04:39 qui n'est jamais connu dans l'histoire de France.
04:41 – Mais qu'est-ce que vous reprochez exactement à Emmanuel Macron ?
04:46 Que vous ne citez pas, la personnalité,
04:49 le fait qu'il soit un seul homme pour décider pour 68 millions de Français
04:53 mais il n'a pas été le seul dans la 5ème République, vous l'avez rappelé,
04:55 qu'est-ce que vous lui reprochez ?
04:56 Après tout vous pourriez dire en qualité d'artiste,
04:58 chapeau l'artiste aussi, c'est un bel acteur, non ?
05:02 – Non, non, il devrait travailler sa voix d'ailleurs,
05:04 car elle s'éraille un peu trop facilement,
05:06 non ce n'est pas un tribun, ce n'est pas un bon acteur
05:09 et surtout ce que je lui reproche c'est d'avoir complètement détruit
05:15 tout ce qui faisait la valeur de la France,
05:19 si vous voulez, il a continué, ce que vous dites fort bien d'ailleurs,
05:23 cette dérive monarchique des présidents de la 5ème République
05:27 qui s'est faite avec le temps et qui a aujourd'hui atteint son point d'acmé.
05:30 Aujourd'hui cette dérive monarchique elle atteint un point de non-retour,
05:35 parce que jusque-là on tenait quand même un petit peu compte du peuple,
05:38 on faisait un peu attention, là maintenant la donnée,
05:42 le peuple n'est plus à l'ordre,
05:45 la souveraineté du peuple n'est plus à l'ordre du jour
05:48 et il n'y a plus d'opposition, il n'y a plus d'assemblée nationale
05:53 et c'est pourquoi moi je milite pour la mise en place
05:58 d'une sorte de contre-proposition à celle que nous impose la République,
06:05 c'est-à-dire c'est l'offre démocratique que je voudrais mettre à l'ordre du jour,
06:09 c'est-à-dire il n'y a pas d'offre démocratique en France,
06:11 décider de qui va décider, ça n'est pas décider,
06:15 et on appelle démocratie ce qui ne l'est pas,
06:17 la République n'est pas la démocratie,
06:19 je dirais volontiers que je ne suis pas républicain aussi,
06:23 parce que les charniers de Vendée le sont par exemple.
06:26 – Pour vous la solution avec Macron, c'est la destitution ?
06:31 – Il faut absolument que cette personne et tous ses sbires
06:36 disparaissent du paysage politique et surtout qu'on puisse faire
06:39 ce qui aujourd'hui serait opportun et à mon avis indispensable,
06:44 les faire comparaitre devant la justice pour les crimes qu'ils ont commis.
06:49 Donc je sais que sur votre antenne on ne peut pas parler de certains de ces crimes,
06:52 mais vous voyez à quoi je fais allusion.
06:54 – Sur Youtube, sur Tv.
06:57 – Mais enfin tout le monde aura compris ce…
07:00 – Vous ne savez pas quelle est la crise sectaire.
07:02 – Mais ce que je veux dire c'est qu'aujourd'hui,
07:03 moi je considère que cette personne est un criminel,
07:07 qu'à cause de lui des Françaises et des Français ont trouvé la mort,
07:11 des enfants, des vieillards,
07:13 et que ces gens-là doivent comparaître maintenant pour répondre de leurs crimes.
07:16 Olivier Véran doit comparaître pour répondre de ses crimes,
07:21 Armanin, enfin je ne vais pas tous les citer,
07:22 mais tous les sbires de ce roi-Tley républicain doivent comparaître.
07:27 Donc c'est vrai qu'il faut le plus rapidement possible qu'il soit destitué,
07:34 en tout cas qu'il ne soit plus au pouvoir pour que la justice puisse s'exercer,
07:38 puisque vous savez que dans ce pays égalitaire qu'est la France,
07:40 il y a des gens qui jouissent d'une immunité pendant qu'ils sont aux responsabilités,
07:45 ce qui ne me semble pas très égalitaire,
07:46 mais je pense qu'il faut très rapidement que cette personne disparaisse du pouvoir,
07:50 parce que là maintenant, vous savez,
07:53 et c'est un peu pour moi l'enjeu, le véritable enjeu de ces élections européennes,
07:58 ce monsieur a décidé d'en finir avec la France
08:02 et d'être président des États-Unis d'Europe.
08:05 Donc dans le collimateur il y a la fédéralisation de l'Europe,
08:09 au détriment de la France et de son identité nationale.
08:15 Donc il est très important et très urgent que ce monsieur n'ait plus aucun parlementaire
08:23 qui représente sa "majorité", enfin entre guillemets,
08:26 c'est une majorité très relative, vu le peu de Français qui l'ont élu.
08:29 Mais si demain à l'Assemblée européenne, il n'y a zéro député du parti du président,
08:37 ça sera très difficile pour lui d'être président des États-Unis d'Europe.
08:41 De même, si aucun député ne représente le président demain à ces élections européennes,
08:48 au Parlement européen, il sera mis en minorité.
08:51 Et donc il sera mis en minorité et il n'aura plus vraiment d'autre choix que de dissoudre l'Assemblée.
08:57 Et s'il dissout l'Assemblée, il y a deux cas de figure,
09:00 soit les candidats citoyens vont pouvoir enfin se faire élire
09:05 et on va pouvoir peut-être enfin opposer à la mafia politicienne
09:10 une force citoyenne politique, une masse critique,
09:13 créée, constituée et capable de s'opposer à cette mafia politicienne.
09:18 Mais même si on n'y arrive pas, cette mafia politicienne,
09:21 cette opposition contrôlée qui siège actuellement au gouvernement
09:25 et à l'Assemblée nationale,
09:28 eh bien cette opposition contrôlée, elle ne pourra plus se conduire comme elle se conduit en ce moment.
09:34 C'est-à-dire qu'elle ne pourra plus laisser faire
09:36 ou elle ne pourra plus, par exemple, voter les lois du président
09:40 puisqu'il n'y aura plus personne pour présenter ses lois à l'Assemblée nationale.
09:44 Donc c'est une manière aujourd'hui de mettre en minorité ce monsieur,
09:47 c'est une manière aujourd'hui de mettre en demeure finalement la représentation nationale,
09:52 de jouer son rôle ou peut-être de pouvoir enfin proposer
09:56 une autre vision de la politique dans notre pays, une vision citoyenne.
10:00 On va y venir, on va y venir parce qu'on va parler bien évidemment
10:02 de vos engagements politiques pour les européennes.
10:04 Mais si vous voulez bien, je reste toujours sur ce livre de poésie avec quelques remarques.
10:09 Je vous en prie.
10:10 Plus personnels d'ailleurs, mais puisque vous êtes à TVL pour la première fois,
10:13 autant vous les reposer.
10:14 Première remarque, c'est vers le peuple français et lui seul
10:17 que se trouvent désormais les pages de votre livre,
10:21 mais pour le faire, vous utilisez la poésie.
10:25 Et je me suis dit, la versification pour toucher le plus grand nombre de français,
10:28 est-ce que c'est honnêtement le meilleur choix ?
10:31 Sinon je ne serais pas chanteur, je ne serais pas poète.
10:34 Si pour moi, la chanson ou la profération, la déclamation
10:41 n'étaient pas le moyen le plus court de toucher le cœur et l'esprit du public,
10:47 j'en aurais choisi un autre.
10:48 Mais pour moi, ce qui est fantastique avec la poésie,
10:51 outre le fait qu'elle élève l'âme,
10:52 mais la poésie, elle introduit des petits moyens mnémotechniques
10:56 pour retenir une idée et un texte, que sont les rimes par exemple.
10:59 Et si on marie bien les rimes avec le rythme,
11:02 on fixe dans la conscience, de manière mnémotechnique,
11:07 les idées qu'on veut diffuser auprès du public.
11:12 Donc on retient plus facilement un vers qu'une phrase.
11:16 Et donc je pense que c'est un moyen, au contraire, ludique,
11:20 j'allais dire pertinent et agréable,
11:23 de faire passer certaines idées, peut-être plus agréable parfois que la prose.
11:27 Autre remarque, et pas des moindres, la presse associe à votre nom le terme de complotiste.
11:32 Et dans un de vos poèmes intitulé justement "Le complotiste",
11:36 vous écrivez, je cite, "Le complotiste a semé le doute en société,
11:39 c'est pour cela qu'il doit être écarté, discrédité et pire s'il s'en faire".
11:45 Et on a parfois l'impression, permettez-moi de vous le dire,
11:47 que vous vous complaisez dans le discrédit
11:51 avec un esprit qui adhère à toutes les versions non officielles,
11:54 dans le but de quoi alors ? De casser le narratif ? De provoquer d'exister ?
11:59 Dans le but d'éveiller les consciences, cher Martial.
12:03 Vous savez, c'est Cyrano à un moment donné qui dit "J'aime qu'on me haïsse".
12:08 Vous savez, à un moment donné, quand vous avez le sentiment qu'on ne vous écoute plus,
12:13 il faut parler plus fort.
12:15 Et en fait, si vous voulez, je crois que ce qui est très important,
12:20 malgré tout, c'est de connaître sa place.
12:23 Moi, ça ne me dérange pas qu'on me dise que je suis complotiste,
12:27 parce que je pense que c'est un devoir pour le citoyen de l'être.
12:30 L'histoire de l'humanité n'est qu'une suite de complots.
12:33 Un des plus connus, c'est la lutte des classes.
12:35 Et en fait, ce qui est grave, ce n'est pas d'être complotiste.
12:39 Il vaut mieux se tromper dans ce sens que dans l'autre.
12:41 Ce qui est grave, c'est d'être comploteur,
12:43 comme le dit très bien d'ailleurs, très justement mon ami Etienne Chouard.
12:47 Nous, citoyens, nous avons le devoir d'être complotistes.
12:50 Nous avons le devoir de, comme ça, de rechercher les complots
12:55 et de les dénoncer, de les dénicher, de les dénoncer.
12:59 Et voilà.
13:01 En revanche, les comploteurs,
13:03 ils ne devraient pas comploter contre l'intérêt
13:09 de ceux qui dénoncent leurs complots.
13:10 Donc moi, je préfère être dans le camp des complotistes,
13:13 et j'en suis fier, que dans le camp des comploteurs
13:16 qui nuisent à l'intérêt général.
13:18 C'est les comploteurs qu'il convient de dénoncer, cher Martial,
13:22 pas les complotistes.
13:23 C'est noté.
13:23 Ce qui est la preuve que vous ne mettez pas dans la peau du barde.
13:25 Assurance Tourix.
13:27 Je me suis pensé à ça tout le temps, voyez, c'est-à-dire
13:29 le barde qu'on essaie toujours de baïonner.
13:32 Qui est aussi un chanteur.
13:32 Je suis baïonné, donc voilà.
13:34 Donc je trouvais ce rapprochement.
13:35 Je suis baïonné de naissance.
13:37 Mais Assurance Tourix, il a un rôle.
13:39 Il n'est pas anodin dans cette bande dessinée.
13:42 Il n'est pas...
13:43 Mais il subit quand même un peu les foudres de son propre peuple.
13:46 Il y a quelque chose de sacrificiel dans le rôle social que joue
13:50 Assurance Tourix et je veux bien endosser ce rôle.
13:53 Vous savez, c'est pas pour rien qu'il s'appelle Assurance Tourix.
13:56 C'est parce qu'il est l'assurance du peuple, finalement.
13:59 Et quelle est cette assurance ?
14:01 C'est que moi, je pense être un bouc émissaire.
14:06 Je suis un bouc émissaire.
14:08 Comme Assurance Tourix est un bouc émissaire.
14:11 Qu'est-ce que le bouc émissaire, finalement ?
14:12 C'est celui qui présente son utopie.
14:15 Qui présente sa différence au monde.
14:17 Et au consensus et au ronron général.
14:21 Et en fait, si vous voulez, il a deux rôles.
14:23 Le premier, par exemple, prenons le plus simple,
14:25 celui d'Assurance Tourix, c'est que finalement,
14:28 autour de la volonté de suspendre Assurance Tourix à son arbre,
14:33 tout le monde finalement s'unit.
14:36 C'est un moyen d'unir la société.
14:42 Ça c'est le premier rôle du bouc émissaire.
14:44 Le deuxième rôle du bouc émissaire,
14:45 c'est justement de pouvoir dire de l'utopie.
14:49 Alors pour moi, l'utopie,
14:50 ce n'est pas la conception d'un règle irréalisable.
14:53 L'utopie, avant tout, c'est la critique de l'existant.
14:57 L'utopie, c'est la critique de l'existant.
15:00 L'utopiste, il critique ce qui existe
15:02 en proposant une autre vision du monde.
15:04 Et c'est là que ça prend un tour sacrificiel.
15:09 C'est là qu'il faut être un petit peu, comment dire,
15:12 accepter le sacrifice, justement pour jouer ce rôle
15:17 et tenir ce rôle dans la société.
15:19 C'est que, il n'y a rien de pire que de proposer une page blanche
15:23 à la conscience de quelqu'un.
15:25 Une page qui est écrite,
15:27 même si elle est mal écrite, on va la lire.
15:29 Mais la page blanche, il faut la remplir.
15:32 Aujourd'hui, moi, le monde que je propose à la société,
15:36 c'est un monde qui est diamétralement opposé
15:38 à celui qu'on lui a imposé.
15:39 Et donc, c'est pas...
15:44 En fait, c'est pas simplement...
15:47 Je pense que la plupart des gens,
15:49 c'est pas simplement qu'ils ne peuvent pas me comprendre.
15:53 Mais je pense qu'ils ne peuvent même pas m'entendre.
15:56 Ils ne peuvent pas m'écouter parce que ce dont je leur parle
15:59 est tellement différent de ce qu'ils ont coutume d'écouter
16:02 que ça ne peut même pas rentrer dans leur esprit.
16:05 C'est-à-dire que pour que ça rentre dans leur esprit,
16:07 il faut qu'ils fassent le pas vers l'inconnu.
16:10 Ce pas si difficile à faire.
16:12 Alors, entre l'enfer et l'inconnu,
16:15 la société française, depuis trop longtemps, a choisi l'enfer.
16:18 Moi, je leur propose l'inconnu.
16:20 Voilà pourquoi je suis un bouc émissaire.
16:22 Voilà pourquoi je fais peur.
16:25 Et voilà pourquoi aussi, je réunis comme assurance tous risques.
16:30 – Vous dites "je suis un bouc émissaire",
16:31 il faut accepter le sacrifice.
16:33 Pas tant que ça, parce que vous n'hésitez pas à poursuivre,
16:35 à faire condamner ceux qui vous insultent,
16:37 ou vous traitent d'ailleurs de complotistes.
16:39 – Non, mais ce n'est pas parce qu'il m'a traité de complotiste,
16:40 c'est parce qu'il m'a injurié.
16:42 – Alors on parle du docteur Jérôme Marti.
16:44 – Oui, Jérôme Marti.
16:45 – Qui a fait appel d'ailleurs de cette décision.
16:47 – Oui, mais pour l'instant d'ailleurs,
16:48 il faudrait qu'il me paye mes dommages à intérêt,
16:50 il ne les a toujours pas payés.
16:51 Or, je lui rappelle que l'appel n'est pas suspensif
16:53 des obligations auxquelles il est tenu par le jugement.
16:59 Non, en fait, il m'a injurié, mais il n'a pas injurié que moi.
17:02 Il a injurié Béatrice Rosen, il a injurié d'autres gens.
17:05 Et le juge a dit, dans son jugement,
17:09 qu'il avait fait honte à sa profession.
17:11 Et c'est ce que je voulais.
17:13 Je voulais qu'un juge s'exprima de la sorte,
17:17 et dise, au nom de tous les médecins dignes de ce nom,
17:21 qu'on ne veut plus de médecins indignes de ce nom.
17:25 On ne veut plus de médecins qui passent plus de temps
17:27 sur les plateaux de télévision à faire le beau
17:30 que dans leur cabinet à soigner des gens.
17:32 Et qui, au nom de ce pas de côté fait,
17:37 j'allais dire, dans le cadre de leur profession,
17:39 eh bien, au nom de ce pas de côté,
17:41 ils s'autorisent à jeter des anathèmes,
17:45 à injurier les gens, et à engager l'image du corps médical
17:49 dans ce qui est un délit, je le rappelle,
17:52 depuis le mois de juillet 1881.
17:54 Depuis le mois de juillet 1881,
17:56 on n'a pas le droit d'injurier quelqu'un.
17:58 Alors, il y a une jurisprudence, d'ailleurs,
18:00 dernièrement, qui autorise les écarts de langage
18:03 dans le cadre d'un débat politique.
18:05 Mais là, on n'est pas dans le cadre d'un débat politique.
18:08 On est dans la vie sociale, dans l'échange social.
18:12 Et on n'a pas à injurier les gens.
18:13 Ou alors, on s'expose à être condamné pour ça.
18:16 – Je crois que vous avez injurié dans le cadre
18:19 de votre défense de la liberté.
18:21 – Oui, oui, oui, dont on ne peut pas trop dire ici.
18:25 – Sur YouTube, sur YouTube.
18:27 C'est vraiment une très difficulté,
18:28 vous savez que vous devez vous insurer régulièrement.
18:31 – Voilà.
18:32 – Mais enfin, on a bien compris que ce médecin
18:33 était, comme vous dites, covidiste.
18:36 – Oui, oui, oui.
18:36 Enfin, il ne l'a pas toujours été, d'ailleurs,
18:37 puisqu'au tout début, il était un fervent supporter
18:41 du professeur Raoult qui a sauvé la France.
18:44 Le professeur Raoult a sauvé la France par ses travaux
18:48 et par l'intelligence et la pertinence de sa science.
18:51 Il est complice, il s'est rendu complice
18:54 de cette espèce de campagne visant à obliger les gens,
19:00 à contraindre les gens à s'injecter un produit dans le corps,
19:04 alors que l'article 16 du code civil dit
19:08 que nous sommes propriétaires de notre corps
19:09 et que personne n'a le droit de nous infliger,
19:14 par exemple, une injection dont on ne veut pas.
19:16 Bon bref, on a contraint les gens par des manœuvres politiques,
19:22 par une propagande, et il y a des gens qui se sont fait écho
19:25 de cette propagande de manière agressive.
19:28 Alors, même si on ne peut pas encore leur reprocher
19:31 d'avoir fait écho à cette propagande,
19:33 et j'espère qu'on le pourra un jour devant la justice,
19:36 en tout cas, on peut leur reprocher la manière.
19:40 Je lui ai reproché la manière,
19:41 et très justement, le juge l'a condamné.
19:44 Et d'ailleurs, je trouve ça pas très intelligent de sa part
19:49 de faire appel, moi ça me permettra de demander davantage de dommages intérêts,
19:53 mais moi j'aurais espéré de sa part qu'il fît fil à m'endonnorable.
19:58 Vous savez, "errare humanum est, persevere are diabolicum",
20:02 on peut commettre des erreurs dans la vie,
20:03 c'est l'honneur d'un homme d'être capable de demander pardon,
20:06 de s'excuser ou de reconnaître ses torts.
20:08 Manifestement, ce monsieur n'a pas d'honneur.
20:11 Tout cela nous amène à la politique politicienne, pas d'honneur.
20:14 Après bien des tentatives infructueuses,
20:16 vous avez décidé de vous relancer ou lancer dans la bataille des européennes,
20:20 en créant une liste unique de résistances au service de la population
20:23 qui refuse ce système politique totalitaire de violence qui nous détruit tous.
20:28 C'était au départ l'objet de mon livre.
20:32 Mon livre avait pour objet d'être un livre d'action poétique.
20:36 C'est-à-dire que tous ces poèmes sont des pamphlets.
20:39 Et tous ces poèmes disent, à mon sens, la vérité,
20:42 pour s'opposer à la propagande que le peuple français a subie.
20:46 Et je me disais, voilà, mon action sera ce livre.
20:50 Mon action sera poétique.
20:53 Et puis finalement, je me suis rappelé que dans le mot poésie,
20:57 il y a la racine grecque "poieo", "poiein", "poieo", "j'agis".
21:01 J'agis dans le sens de mon imagination, certes, mais j'agis.
21:05 Et je me suis senti à un moment donné, finalement,
21:10 pas tout à fait, comment dire, cohérent dans le fait de me dire,
21:14 voilà, mon action sera poétique et uniquement poétique.
21:18 Et vu l'urgence pour le peuple français de se ressaisir et d'agir,
21:23 je me suis dit que je devais aussi donner l'exemple de l'action.
21:26 Et donc, j'ai voulu joindre l'action politique à l'action poétique.
21:30 Et c'est pour ça, finalement, que je suis revenu à l'action politique
21:33 en proposant cette liste avec mon ami et frère Dieudonné
21:37 pour les élections européennes.
21:38 Et si vous voulez, je pourrais vous dire pourquoi.
21:40 Un chanteur, un humoriste ou deux personnes qui font de la politique.
21:43 Dieudonné a été candidat dans les années 80, il a fait de la politique.
21:47 Mais c'est ça, c'est-à-dire, c'est vraiment deux politiques
21:49 ou ce sont deux humoristes qui font la nique ?
21:53 Vous autres, par provocation.
21:54 En Dieudonné, la provocation, ce n'est pas incohérent ?
21:57 Ce sont deux citoyens, cher Martial, deux citoyens français.
22:01 Deux citoyens français qui se trouvent à être des artistes et des intellectuels.
22:05 Mais c'est en tant que citoyens que nous nous engageons.
22:08 Et nous disons à tous les citoyens, à toutes les citoyennes de France
22:11 que quel que soit votre métier, quel que soit votre rôle dans la société,
22:16 votre devoir est de vous engager en politique.
22:20 Votre devoir est de voter, votre devoir est de décider.
22:23 Si vous voulez un jour que ce pays devienne démocratique,
22:26 il faut déjà commencer par accepter l'idée que le peuple doit décider
22:29 et pas décider qui va décider déjà.
22:31 En choisissant bien vos représentants et en cessant de choisir les mauvais.
22:35 Parce que sinon, vous n'aurez que les gouvernements que vous méritez.
22:39 Le Frexit, c'est quelque chose qui, bien évidemment, est important pour vous.
22:42 Est-ce qu'il n'était pas souhaitable,
22:43 parce que je pense aux téléspectateurs qui nous regardent
22:45 et qui vont se dire tout de suite ce que je vais vous poser comme question,
22:48 est-ce qu'il n'était pas souhaitable de tenter de rejoindre une autre liste
22:51 parmi les souverainistes ? Ils sont assez nombreux.
22:54 Alors, nous avons tenté de réunir les souverainistes.
22:57 Mais c'est impossible de les souder puisqu'ils sont eux-mêmes
23:02 dans une démarche, hélas, je dois le dire,
23:08 qui ne se souciait assez peu, finalement, de l'intelligence générale.
23:15 C'est-à-dire que ce sont des boutiquiers.
23:18 Des boutiquiers.
23:19 – Ce sont des accusations graves.
23:20 – Mais c'est un constat.
23:22 – Ils avancent aussi quand même,
23:23 ils sont assez âpres dans la vie politique.
23:27 – Mais moi, je pense que c'est leur fonds de commerce, le Frexit.
23:30 Je pense que c'est le fonds de commerce de M. Asselineau.
23:33 C'est le fonds de commerce, ou alors, qui nous prouve le contraire.
23:37 Qui nous prouve le contraire.
23:38 Moi, je ne pense pas du mal de ces gens-là,
23:41 mais ils se comportent d'une manière qui, à mon avis,
23:44 n'est pas conforme à leur discours.
23:47 Aujourd'hui, ils n'ont pas réussi à s'unir.
23:50 Ils allaient présenter des listes disparates.
23:54 Donc c'est quand même un peu fort de café de vouloir aujourd'hui
23:57 me reprocher, moi, d'essayer de créer une liste
24:02 qui va permettre d'unir tout le monde,
24:03 puisque justement, elle n'est pas politique, elle est citoyenne.
24:05 Aujourd'hui, moi, je m'adresse à M. François Asselineau
24:09 ou à M. Florian Philippot, plus à M. Dupoignant,
24:13 puisque maintenant, il ne veut plus sortir de l'Europe.
24:15 Mais je m'adresse à eux en tant que citoyen,
24:17 pas en tant que politicien.
24:18 J'aimerais qu'ils acceptassent, à un moment donné,
24:22 de se débarrasser de leurs oripeaux de politiciens
24:25 pour rejoindre le monde citoyen.
24:27 Le monde apolitique.
24:28 Des gens qui ne veulent pas appartenir à une idéologie politique
24:32 et qui veulent bien avoir une vision commune.
24:34 C'est ça qu'on leur propose aujourd'hui.
24:35 Moi, je leur propose à moi, s'ils veulent.
24:37 Moi, je les appelle à venir rejoindre cette liste citoyenne,
24:40 à se débarrasser de leurs oripeaux
24:42 et à venir rejoindre les citoyens qui se rassemblent ici.
24:44 Parce qu'on ne se rassemble pas simplement sur la base du Frexit.
24:47 On a encore d'autres éléments qui nous...
24:50 - Quels sont les autres éléments ?
24:50 Par exemple, les gilets jaunes encore ?
24:52 Ou ceux qui... L'émanation des gilets jaunes ?
24:54 - C'est surtout le refus de l'abus de pouvoir dans notre pays.
24:58 Et c'est pour ça, pour répondre très précisément, par contre,
25:01 à votre question sur le procès en émiettement des voix solidaires.
25:08 Maintenant, à moi.
25:09 On ne l'a pas fait à M. Asselineau, on ne l'a pas fait à M. Florian,
25:12 Philippot, même, on me le fait à moi.
25:14 - Mais je peux vous dire que ça peut empêcher le RN de passer devant Renaissance.
25:18 - Alors, justement.
25:19 - Ça peut empêcher Reconquête d'avoir des députés.
25:21 Ça peut empêcher M. Asselineau d'être candidat.
25:23 Ça peut empêcher M. Philippot.
25:24 Vous voyez que chacun peut trouver une raison valable à ce que Francis Lalanne
25:28 ait dû donner, ne soit pas candidat aux élections européennes.
25:31 - Alors, cher Martial, je suis navré de vous contredire.
25:35 Pas dans le cadre de cette élection.
25:38 Pas dans le cadre de cette élection.
25:40 Ne vous trompez pas.
25:42 Ce n'est pas une élection à deux tours.
25:45 Ce n'est pas une...
25:46 C'est une élection à un tour à la proportionnelle.
25:48 C'est-à-dire que quel est l'enjeu de cette élection ?
25:51 L'enjeu de cette élection n'est pas de voter pour l'un ou pour l'autre.
25:54 L'enjeu de cette élection est de mettre l'actuel chef de l'exécutif en minorité.
26:02 C'est-à-dire que ce qu'il faut dire aux Français maintenant,
26:04 quels que soient ceux qui se présentent aujourd'hui,
26:06 c'est "Votez pour qui vous voulez,
26:09 mais l'enjeu de ces élections, c'est de ne pas voter pour le parti de Renaissance
26:15 et le parti qui représente à l'heure actuelle l'occupant de l'Élysée".
26:19 Et donc, le fait de voter pour la liste que nous avons montée,
26:24 que nous sommes en train de monter avec Dieudonné,
26:27 ou pour la liste que va monter François Asselineau,
26:30 ou pour la liste que va monter Florian Philippot,
26:34 de toute façon, si on vote pour une de ces listes,
26:37 on ne vote pas pour le Président.
26:38 C'est ça, c'est ça la proportionnelle.
26:40 C'est permettre au maximum de courant de s'exprimer.
26:42 Et c'est ça qui est souhaitable.
26:44 Donc, la seule chose qu'il faut dire aux Français,
26:46 c'est "Ce n'est pas très important pour qui vous allez voter".
26:48 Ce qui est très important, un, c'est de voter.
26:50 Ça, c'est très important.
26:51 Et ce qui est très important, c'est de ne pas voter pour Renaissance
26:54 et pour tous les partis qui sont proches de l'actuel occupant de l'Élysée.
26:59 Et ce qui serait merveilleux, c'est que mon appel fût entendu.
27:04 Ce qui serait merveilleux, c'est que Florian Philippot,
27:07 pour qui j'ai par ailleurs beaucoup d'amitié,
27:10 que François Asselineau, par ailleurs, pour lequel j'ai beaucoup d'admiration,
27:15 cesse de fonctionner comme des boutiquiers
27:18 et comprenne qu'il y a une grande jacquerie,
27:21 un grand mouvement citoyen qui est en train d'émerger
27:24 et auquel Dieu Donné et moi, nous voulons donner un moyen de s'exprimer.
27:30 Et que ce courant citoyen, il n'en a rien à faire, finalement,
27:33 des petits intérêts particuliers de boutiquiers,
27:36 de M. Asselineau ou de M. Philippot.
27:38 Il voudrait voir ces gens-là se comporter comme des citoyens,
27:41 comme des serviteurs du peuple et pas comme des serviteurs de leur intérêt.
27:44 Donc je leur dis, si vous le permettez,
27:47 que je serais vraiment heureux qu'ils me fassent mentir les concernants
27:56 et que s'ils me font mentir, comme je suis un homme d'honneur,
27:59 je serais le premier à leur présenter mes excuses.
28:04 – Vous avez parlé, Francis Lalanne, de liste citoyenne.
28:07 Vous êtes un poète, mais vous êtes aussi un pragmatique.
28:10 Et vous savez que pour faire une liste aux Européennes,
28:12 il faut des citoyens.
28:14 Les citoyens, ce ne sont pas les forces de l'argent.
28:16 Et les forces de l'argent, elles sont amenées soit par des partis politiques,
28:20 soit par des personnalités qui soutiennent les listes.
28:23 Si vous n'avez pas l'argent, qu'est-ce qu'on fait ?
28:25 Clairement, et dans ce cas-là, il faudra bien choisir un responsable politique
28:30 dont vous êtes le plus proche.
28:31 Vous n'appellerez pas à voter, vous ne direz pas aux citoyens,
28:33 à la masse des citoyens qui sont en révolte, en résistance,
28:36 auxquels vous vous adressez, pour qui il faut voter ?
28:39 À gauche, à droite, parce que vous avez été à gauche, à droite,
28:41 vous êtes partout en même temps, dans votre vie.
28:43 Je voterai.
28:44 Je voterai, mais je ne voterai pas pour un parti politique.
28:49 Je ne voterai pas pour un parti politique parce que pour moi,
28:52 comme le disait le général de Gaulle,
28:53 les partis politiques, c'est la catastrophe nationale,
28:57 c'est le poison de la République.
28:59 La dictature des partis, c'est ce qui empoisonne la République.
29:02 Et par rapport à l'argent, je suis tête de liste.
29:06 Je suis donc responsable financièrement de l'échec de ma campagne.
29:10 Et je l'assumerai.
29:11 Maintenant, on n'a pas les moyens, nous, des milliardaires,
29:15 on n'a pas les moyens de M. Bardella, on n'a pas ces moyens-là.
29:19 On n'a pas des milliardaires et des milliards d'argent public.
29:23 – Je crois qu'ils ne sont pas là.
29:24 – Si, ils sont quand même des millions,
29:26 en tout cas des dizaines de millions d'argent public.
29:28 Et d'ailleurs, on peut se demander si le fait qu'ils aient été si discrets
29:31 en tant qu'opposition, qui s'avère aujourd'hui
29:34 clairement être une opposition contrôlée,
29:36 et bien ce n'est pas parce qu'ils n'avaient pas encore touché leur pognon,
29:38 parce que c'est vrai que le pognon que rapportent les voix
29:43 aux élections législatives, c'est plus d'un an après qu'on le touche.
29:47 Donc peut-être que maintenant, ils vont être plus offensifs,
29:49 maintenant qu'ils ont touché leur fric, c'était, je pense, en septembre.
29:51 Mais nous, on ne va pas faire de profession de foi.
29:56 On ne va pas fabriquer du papier à outrance.
29:59 On ne va pas faire de programme.
30:02 On ne va pas faire tout ça.
30:03 On n'en a pas de programme.
30:05 On a des objectifs.
30:06 Et l'objectif, c'est de mettre le président Froduleux en minorité
30:10 et de constituer une masse critique opposable à la mafia politicienne
30:16 qui, dans les élections à venir, vont pouvoir s'organiser
30:18 pour prendre la seule bastille que nous voulons prendre,
30:21 c'est celle de l'Assemblée nationale.
30:22 Et donc, on va dépenser moins d'argent que les autres listes.
30:27 Le plus dur à financer, ça va être les bulletins,
30:30 parce que les bulletins, il faudra bien les financer.
30:32 Si on ne peut pas les financer, nous,
30:34 on enverra un PDF à chaque citoyen qui veut voter pour nous
30:37 pour qu'il puisse imprimer lui-même son bulletin.
30:39 On fera comme ça.
30:40 Et puis, l'organisation des meetings,
30:43 parce qu'on va faire une tournée de meetings avec des données.
30:45 Et ça, ça va coûter un peu d'argent.
30:47 Et bien, cet argent-là, où on le trouve,
30:50 et bien, où j'en assumerai les conséquences.
30:52 – Allez, dernière question.
30:54 Et si vous arriviez à faire 5% ?
30:57 Vous êtes élu.
30:59 Est-ce que vous cessez toute votre carrière artistique
31:01 et que vous profitez de la politique
31:02 et que vous allez siéger à Bruxelles et à Strasbourg ?
31:04 C'est finalement cela, votre idéal ?
31:06 – Non, ce n'est pas ça, mon idéal, c'est mon devoir.
31:10 Vous savez, je n'ai pas fait mon service national
31:13 parce que j'étais objecteur de conscience.
31:16 Et plus tard, j'ai rencontré des militaires
31:19 qui ont forcé mon respect, mon admiration.
31:22 Et finalement, au bout du compte,
31:23 je n'ai pas été très fier d'être objecteur de conscience
31:25 et de refuser de faire mon service national.
31:28 Et je pense que mon devoir vis-à-vis de la société française,
31:30 je pense que je reçois beaucoup d'amour du public.
31:37 J'en ai reçu beaucoup dans ma vie, j'en reçois encore.
31:40 Et je pense qu'on n'a pas que des droits dans la vie,
31:41 dans la société, on a aussi des devoirs.
31:43 Donc, s'il faut que pendant 5 ans,
31:45 je fasse le boulot d'un député européen,
31:49 que je suis parfaitement capable de faire,
31:52 je ne suis pas plus con qu'un autre.
31:54 Ce que je veux dire, c'est que…
31:54 – Ce n'est pas ce que je disais à moi-même.
31:55 – Non, non, mais je le ferai.
31:56 – Si j'allais dans les rangs d'une assemblée à Bruxelles
31:59 ou à Strasbourg, c'était ça que je voyais.
32:00 – Et puis je peux…
32:01 – Pas en cause de votre capacité à être député européen.
32:03 – Vous pourriez, vous auriez le droit de le faire.
32:05 – Je ne connais trop de députés européens.
32:07 – Non, ce que je veux dire, c'est que le boulot, je le ferai,
32:09 Dieu donnait, le fera, les candidates qui se joindront à nous le feront aussi.
32:14 Ça, on est prêt, et je vous assure que si on va là-bas,
32:17 c'est pour les faire danser.
32:18 C'est-à-dire que j'ai envie de dire aux gens,
32:20 balancez-nous dans les pattes de Wenderlein et elle va danser la gigue.
32:23 Non, on ne va pas là-bas pour faire de la figuration,
32:25 on va là-bas pour faire entendre la voix du Frexit en plus,
32:27 et la faire entendre aux autres peuples d'Europe.
32:29 Non, non, mais ce que je veux dire, c'est que vous savez,
32:31 ça voudrait dire quoi ?
32:32 Donner 5 ans de ma vie au peuple français pour le servir ?
32:36 Moi, je les donne, les 5 ans de ma vie, je les donne.
32:38 Et puis après, une fois que j'aurai fait mon boulot,
32:40 une fois que j'aurai participé à la construction de ce grand mouvement citoyen
32:44 qui doit être opposable à la mafia politicienne,
32:46 ce qui est mon rêve politique pour la France,
32:48 je continuerai à faire mes concerts.
32:50 Et pendant la période où je siégerai à Bruxelles,
32:53 si les citoyennes et les citoyens français m'en donnent la possibilité,
32:57 je continuerai à écrire des poèmes.
32:59 - Qu'on va redécouvrir, le droit de résister,
33:01 c'est aux éditions Auteurs du Monde,
33:03 c'est en vente sur le site de TV Liberté,
33:05 sur la boutique de tvl.fr.
33:09 Je vous invite à trouver ce livre de poèmes qui n'est pas seulement politique,
33:14 pas seulement politique, il y a vraiment beaucoup de thèmes qui sont abordés.
33:17 Merci beaucoup Francis Lalanne d'avoir fait étape chez nous pour évoquer librement.
33:23 - Le bonheur et l'honneur étaient pour moi, cher Martial.
33:26 - Merci beaucoup Francis Lalanne.
33:27 [Générique]

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