Me Samir Hamroun, avocat de Mahjoub Mahjoubi, était en direct sur BFMTV ce jeudi. Il a réagi à l'interpellation de son client ce jour en vue de son placement en centre de rétention en région parisienne. L'imam avait tenu des propos jugés anti-France.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 -Maître Samir Amroun est en ligne avec nous.
00:02 Bonjour. Vous êtes l'avocat de Mahjoubi.
00:05 Quand avez-vous appris que votre client avait été emmené ?
00:09 -Très rapidement. Permettez-moi de vous dire
00:12 que j'ai mandat par M. Mahjoubi,
00:14 avec qui j'ai pu m'exprimer, parler,
00:16 avant qu'il soit interpellé et sa famille,
00:19 pour vous répondre. Il a été interpellé
00:21 il y a une demi-heure à son domicile
00:23 par des services de police, qui lui ont notifié
00:26 un arrêté d'explication émanant du ministère de l'Intérieur,
00:29 et un placement en rétention administrative immédiate
00:32 en centre de rétention en région parisienne.
00:35 Vous comprenez la difficulté. Il habite à Bagnole-sur-Seize,
00:38 donc plus de 700-800 km à effectuer.
00:41 Le transport est en cours pendant que je vous parle.
00:44 Et effectivement, nous disposons d'un délai de 48 heures
00:47 pour contester l'arrêté d'expulsion du ministère de l'Intérieur.
00:52 Donc, ce dont nous allons nous atteler tout de suite.
00:55 -Donc, votre client est actuellement en route
00:59 pour la région parisienne.
01:00 -Absolument. Pendant que je vous parle,
01:02 il est en route pour la région parisienne.
01:05 -Dans quel état d'esprit est-il ?
01:07 -Il me dit de vous dire.
01:11 Quand je dis "vous", c'est l'opinion publique.
01:14 Les médias l'ont interviewé pendant plusieurs jours.
01:17 Il est abasourdi.
01:19 Poulverser cette interpellation a eu lieu
01:21 en présence d'enfants mineurs,
01:23 qui sont dans un état de détresse
01:25 qui est difficilement évoquable.
01:28 Devant son épouse et des enfants mineurs,
01:31 ils sont abasourdis,
01:33 tonnés dans un état de détresse qui est indescriptible.
01:36 -Vous allez, vous venez de nous le dire,
01:39 contester cette procédure ?
01:42 -Oui, absolument.
01:43 Je vais contester cette procédure
01:45 par le biais d'une procédure qu'on appelle le référé expulsion
01:49 devant le tribunal administratif de Paris,
01:51 qui est le juge censeur des actes administratifs
01:54 pris par l'autorité ministérielle de la place Beaubau,
01:58 ministre de l'Intérieur.
01:59 -Qu'est-ce que ça va entraîner dans les prochains jours,
02:02 ce recours ?
02:03 -Ce recours aura pour but de suspendre...
02:07 Il y a deux effets.
02:08 Suspendre la décision de monsieur le ministre de l'Intérieur
02:11 et la renvoyer au fond.
02:13 Le fond aura lieu, ça sera étudié dans plusieurs mois.
02:16 La suspension, l'audience en référé,
02:19 peut avoir lieu dans un délai de 24 à 48 heures.
02:22 Je vais la saisir cet après-midi.
02:24 Elle aura pour but de suspendre.
02:26 Ça veut dire quoi ?
02:28 Ça veut dire de démontrer qu'il n'y a pas d'urgence
02:31 à expulser monsieur Majoubi et qu'on doit lui laisser le temps
02:34 de demeurer en France pour s'expliquer sur le fond
02:37 des propos qui lui sont reprochés.
02:39 -Maitre Amroun, Alexandra González a une question pour vous.
02:43 -Oui. Si ce référé est audiencé très rapidement,
02:46 ce qui va être le cas quand vous aurez déposé ce recours,
02:49 concrètement, est-ce que cela peut suspendre l'expulsion
02:53 ou est-ce qu'il faut attendre une décision sur le fond
02:56 pour que cette expulsion soit éventuellement annulée,
03:00 si telle est la vision du tribunal administratif ?
03:03 -Je vais vous faire une réponse très rapide
03:05 sur deux aspects différents.
03:07 Légalement, ce n'est pas suspensif.
03:09 -Ca veut dire que l'audience ne suspendra pas l'expulsion
03:13 même si elle vous donne raison dans un premier temps, c'est ça ?
03:17 -C'est-à-dire qu'en saisissant le tribunal administratif,
03:20 le ministre de l'Intérieur,
03:22 garde une liberté sur l'application de l'expulsion.
03:25 C'est-à-dire que ma saisie illégalement
03:28 ne l'empêchera pas.
03:29 Ca, c'est la théorie qui découle du CZA,
03:32 notamment le code d'entrée de séjour des étrangers.
03:35 Par contre, en pratique,
03:36 et j'espère que le ministère de l'Intérieur va considérer
03:40 qu'on parle d'un être humain qui n'a fait de mal à personne,
03:43 en pratique, l'autorité administrative
03:46 attend, avant d'exécuter la décision d'expulsion,
03:49 attend au moins la première décision
03:51 du tribunal administratif.
03:53 Vous voyez ?
03:54 Je constate également que la COMEX n'a pas été saisie.
03:57 Ca veut dire quoi, juridiquement ?
03:59 La COMEX, c'est la commission d'expulsion.
04:02 Ca veut dire qu'on estime que M. Majoubi
04:04 présente un risque dangereux.
04:06 Sa présence en France aujourd'hui est dangereuse
04:09 et expose nos concitoyens, vous, moi, tout le monde,
04:12 à un danger imminent de violence, d'embrigadement, etc.
04:15 Or, il est en France depuis 1990.
04:17 C'est complètement outrageant de retenir cela.
04:20 -Maître Amroun,
04:21 il y a eu plusieurs signalements
04:23 en ce qui concerne votre client,
04:25 des signalements qui concernent
04:27 notamment des prêches problématiques.
04:30 On va réentendre dans quelques instants l'un d'entre eux.
04:33 Est-ce que votre client a été interrogé
04:35 concernant les procédures en cours avant d'être emmené ?
04:38 -Je vous prie de croire, chère madame,
04:41 que depuis le début de cette polémique,
04:43 de dimanche soir à aujourd'hui,
04:45 nous n'avons reçu ni nous, monsieur Majoubi,
04:48 ni convocation, ni audition, ni confrontation,
04:52 ni demande d'explication
04:53 par aucune autorité de police, de gendarmerie ou administrative.
04:57 Nous sommes en train d'assister à quelque chose
05:00 qui est une violation grave, inédite,
05:03 inédite des droits fondamentaux et des libertés publiques.
05:07 -On sait que votre client, l'imam Majoubi,
05:09 avait prononcé, puisque ça a été filmé,
05:12 les mots de drapeau satanique
05:14 en parlant du drapeau tricolore.
05:16 Il a expliqué sur notre antenne que c'était un lapsus.
05:19 Du côté de la préfecture, on nous indique
05:21 qu'il y avait d'autres prêches
05:23 dans lesquelles il tenait des propos
05:25 qui pouvaient être considérés comme du séparatisme.
05:28 Est-ce que vous en avez discuté avec lui ?
05:31 Est-ce qu'il sait à quoi cela fait référence ?
05:33 Est-ce qu'il a d'autres regrets sur d'autres prêches
05:36 qu'il a pu tenir, notamment le 2 et le 9 février dernier ?
05:40 -J'ai entendu monsieur le préfet Dugard dire ces jours-ci
05:43 qu'il avait des problématiques sur d'autres prêches.
05:46 Je vous prie de croire que nous en avons débattu avec mon client,
05:49 mais ce qui s'est dit entre nous relève du secret professionnel.
05:53 Il conteste tout propos ambigu
05:55 autre que celui pour lequel nous nous sommes expliqués,
05:59 ambiguïté qu'il a reconnue.
06:00 Il conteste tout propos violent, discriminant,
06:03 contraire aux valeurs de la République
06:05 tenu dans ce prêche ou dans d'autres prêches.
06:08 Mais c'est-à-dire que, nous, pour être plus direct sur la question,
06:12 nous ne savons pas de quoi le ministère de l'Intérieur parle.
06:15 Enfin, si, pardon, mon client lui a remis un arrêté d'expulsion
06:19 que je n'ai pas physiquement et que je vais avoir dans quelques minutes.
06:23 Je ne connais pas la matérialité de ce qu'on lui reproche.
06:26 -M. Hamoun, restez avec nous.
06:28 J'aimerais qu'on entende une partie d'un des prêches
06:31 qui a posé problème pour que les téléspectateurs
06:34 sachent exactement de quoi on parle.
06:36 -On aura plus tous ces drapeaux tricolores
06:40 qui nous gangrènent, qui nous font mal à la tête,
06:42 qui n'ont qu'une valeur, la seule qu'ils ont,
06:45 c'est une valeur satanique.
06:47 Vous voyez tous ces drapeaux qu'on a,
06:49 qu'on lève dans les matchs et on crie,
06:51 on tape le musulman sur ta tête et on l'insulte de tous les noms,
06:54 ce sont des drapeaux sataniques qui ne valent rien.
06:58 Ceux qui les ont imposés, c'est tout simplement
07:00 pour qu'on se déteste, que la haine soit créée dans nos cœurs,
07:05 pour qu'on ne s'aime pas.
07:06 -M. Hamoun, votre client a plaidé.
07:09 Le lapsus, le malentendu en ce qui concerne ses propos
07:13 sur le drapeau tricolore, il dit qu'il voulait parler
07:16 de drapeau multicolore. A-t-il conscience
07:19 que cette justification peut paraître bancale ?
07:24 -Oui, madame, je le conçois.
07:27 Je conçois que le propos peut être très dérangeant
07:30 pour nos compatriotes, pour moi-même,
07:33 mais nous sommes dans une optique d'explication.
07:37 Personne ne le croira dans l'opinion publique.
07:40 J'ai vu les sondages. Personne ne le croira.
07:43 M. Majoubi, il a une barbe, il a un accent,
07:46 il a un sale blanc sur la tête.
07:48 Il correspond à tous les critères de ce que nos compatriotes craignent.
07:52 Nous ne sommes pas naïfs.
07:53 Mais lui, il est dans cette obligation de vous répondre
07:56 et de vous dire, "Madames et messieurs, l'opinion..."
07:59 La justice réserve ses explications.
08:02 Je parle de drapeau au pluriel.
08:04 Je ne dis pas que le drapeau tricolore
08:06 est un drapeau satanique ou diabolique
08:08 et qu'il y a que la loi d'avoir qui doit compter.
08:11 Il parle bien de drapeau au pluriel.
08:13 Il critique le nationalisme de manière très maladroite,
08:16 très blessante, mais il est dans cette optique d'explication.
08:20 Le terme lapsus, on peut discuter de l'étymologie,
08:23 de la définition du terme lapsus, mais il vous dit,
08:26 "Je ne voulais pas utiliser le terme tricolore, mais multicolore."
08:29 On lui dit que même si vous critiquez les autres pays,
08:33 vous ne pouvez pas utiliser le terme tricolore.
08:35 Il dit que c'est contestable.
08:37 Bien sûr que c'est contestable, mais nous parlons d'une chose.
08:41 Est-ce que M. Majoubi constitue un danger pour l'ordre public
08:44 en tenant ses propos et avec une explication qui est la sienne ?
08:48 Je me demande si le ministère de l'Intérieur croit vraiment
08:51 que M. Majoubi, en tenant les propos que vous avez rappelés,
08:55 voulait dire que la France, la laïcité,
08:58 l'égalité hommes-femmes, la liberté d'expression,
09:01 c'est un terme satanique ou diabolique.
09:04 Absolument pas.
09:05 -Vous citiez ces sondages.
09:07 Maître Amroun, je vous confirme,
09:09 91 % des Français ont été choqués par les propos de votre client
09:12 selon un sondage élab pour BFMTV.
09:15 Est-ce qu'il a reçu des soutiens, votre client ?
09:18 -Bien sûr, il a le soutien de ses fidèles,
09:21 il a le soutien de ses amis,
09:24 de gens ordinaires et du quotidien
09:27 qui ne sont pas médiatiques,
09:29 mais les gens de bonne foi, je pense,
09:33 je ne vais violer aucun secret,
09:35 je puis vous dire, et je m'arrêterai là,
09:37 que beaucoup de professionnels, de confrères,
09:40 ont parfaitement compris que M. Majoubi
09:42 ne critiquait pas le drapeau tricolore
09:45 dans ce passage que vous avez diffusé.
09:47 Beaucoup l'ont compris.
09:48 Mais les gens s'arrêtent sur cette image.
09:51 Je demande simplement aux gens,
09:53 aux compatriotes qui nous écoutent.
09:55 C'est un père de famille qui élève,
09:58 qui nourrit ses enfants et qui se lève le matin
10:00 pour nourrir ses enfants mineurs.
10:02 Aujourd'hui, il est dans un pays
10:04 pour lequel il va simplement en vacances.
10:07 Ca compte.
10:08 -Restez toujours avec nous, M. Hamroun.
10:11 Alexandra, je me tourne vers vous,
10:13 parce qu'en plus de ces deux prêches
10:16 problématiques, il y a eu d'autres signalements
10:18 en ce qui concerne cet imam. Lesquels ?
10:21 -Oui, il y a eu trois signalements au total.
10:23 Le premier concernait le fait que...
10:26 Alors, complètement décorrélé de la mosquée
10:29 et de ses fonctions en tant qu'imam,
10:31 la préfecture soupçonnait que l'entreprise
10:33 qui est présidée par son épouse actuelle
10:36 soit en réalité gérée par lui.
10:38 Or, depuis 2015, il a une interdiction
10:40 de gérer toute société.
10:42 La préfecture a fait un signalement pour cela.
10:45 Rien à voir avec la gestion de la mosquée.
10:47 Il y avait eu un autre signalement,
10:50 celui-ci concernait, effectivement,
10:52 cette fois-ci, la mosquée et le bail.
10:54 Le fait que les locaux sont prêtés par la mairie,
10:57 enfin, loués pour une somme très modique,
11:00 et la préfecture soupçonnait qu'il y ait pu avoir
11:03 une sorte de trafic d'influence du fait que l'un des membres
11:06 de l'association qui gère la mosquée
11:09 travaille également pour la mairie.
11:11 Ca avait donné lieu à un signalement
11:13 et une enquête qui est en cours.
11:16 Par ailleurs, il y a eu un contrôle administratif
11:19 en novembre dernier, opéré par les services
11:21 de la préfecture, et qui a donné lieu
11:24 à la fermeture des cours qui étaient administrés
11:27 à des enfants, des enfants âgés de 7 à 17 ans,
11:30 qui étaient accueillis là, 130 élèves, à peu près,
11:33 qui étaient accueillis en dehors des cours habituels,
11:36 c'est-à-dire pour du soutien scolaire
11:39 ou pour des cours d'arabe, le week-end, notamment.
11:42 Le contrôle administratif a mis au jour le fait
11:45 que les conditions d'accueil n'étaient pas réunies
11:48 pour permettre un accueil dans de bonnes conditions,
11:51 du fait de la logistique du bâtiment
11:53 et de la sécurité du bâtiment.
11:55 On ne peut pas parler d'école coranique,
11:58 car en réalité, c'était des cours d'arabe
12:00 et du soutien scolaire, mais cette école
12:03 avait été fermée en novembre dernier.
12:05 -Maître Amroun, ça fait beaucoup de dossiers
12:08 problématiques pour votre client.
12:10 -Je ne vais pas pouvoir vous aider là-dessus,
12:13 car je n'ai pas mandat par mon client
12:16 pour m'exprimer sur les deux problèmes,
12:18 à savoir concernant la société avec son épouse
12:21 et son fil d'intérêt, je crois,
12:23 avec la mosquée et la mairie.
12:25 Par contre, ce que je peux vous dire,
12:27 c'est que lorsqu'on parle de fermeture administrative,
12:30 ça ne concerne pas M. Majoubi.
12:32 Il fait des interventions ponctuelles.
12:35 On va se parler très clairement, mesdames, messieurs.
12:38 Le vendredi, il fait des prêches. Pourquoi ?
12:41 Les pouvoirs publics, et ils ont raison,
12:43 nous critiquent le fait qu'il y ait des imams
12:46 qui ne parlent pas français.
12:48 Il a une certaine connaissance de la religion musulmane.
12:51 Il parle aussi français, même si ce n'est pas parfait.
12:54 Concernant tous ces signalements, je relève une chose.
12:58 Ce sont des signalements qui n'ont aucun lien
13:00 avec la radicalisation, le trouble à l'ordre public
13:03 et toute velléité qui viendrait à démontrer
13:06 qu'il est dangereux pour l'ordre public.
13:09 Donc ce sont des questions commerciales,
13:12 peut-être pénales avec l'interdiction de l'exercice,
13:15 et sociétales, avec des statuts qui auraient été mal rédigés
13:19 avec la mairie, etc.,
13:20 mais je n'ai pas mandat pour m'exprimer là-dessus.
13:23 -Maître Amroun, le ministre de l'Intérieur
13:27 a réclamé l'expulsion de votre client
13:31 il y a quelques jours.
13:32 On voit qu'aujourd'hui, il est emmené
13:34 dans un centre de rétention.
13:36 Avez-vous le sentiment que les choses vont vite ?
13:39 -Ca va très vite.
13:42 Je ne vais pas citer d'autres affaires médiatiques
13:45 qui se sont déroulées il y a peu de temps,
13:48 ces derniers mois, ou l'année dernière,
13:50 mais on réserve à M. Majoubi un traitement de faveur
13:53 qui est quand même extraordinaire.
13:55 Si M. le ministre de l'Intérieur,
13:57 pour qui j'ai le plus grand respect,
13:59 nous entend, M. le ministre,
14:01 convoquez-le par vos services administratifs,
14:04 parlez-le, ou alors vous saisissez l'autorité judiciaire.
14:07 Je n'ai pas la prétention de lui apprendre ce qu'il doit faire.
14:10 La voie classique, c'est que nos amis de la DGSI
14:13 lui posent des questions sur ce qu'il a dit ou pas,
14:16 sur une appartenance à des groupes extrémistes
14:19 terroristes, djihadistes, techféristes, etc.,
14:23 mais là, on lui donne même pas ce respect.
14:27 On le prend, on part d'un tweet le dimanche soir,
14:30 on ne l'auditionne pas, il n'y a aucun élément factuel,
14:33 procédural ni administratif entre un tweet et aujourd'hui,
14:36 et on vient l'interpeller devant ses enfants
14:39 comme s'il avait commis une infraction
14:41 d'une gravité particulière.
14:43 Il est dans un état psychologique,
14:45 peut-être que ça va faire plaisir à certaines personnes,
14:48 en le voient interpeller, menotter,
14:50 et dans un état pas tout si bon, je l'ai déjà dit,
14:53 mais effectivement, cela va très vite, trop vite,
14:57 et à mon sens, au mépris des droits et libertés fondamentaux
15:00 dont il doit bénéficier et dont le tribunal administratif de Paris
15:04 va statuer dans les prochains jours ou les prochaines heures
15:08 de par notre saisine.
15:09 -Merci, Samir Amroun, d'avoir répondu à nos questions.
15:13 Je vous rappelle l'information principale de cette mi-journée,
15:17 d'une femme, Majoubi, qui est actuellement emmenée
15:20 en région parisienne pour être placée en centre de rétention.
15:24 Le ministre de l'Intérieur avait réclamé son expulsion
15:27 après des propos polémiques sur le drapeau tricolore.