• il y a 10 mois
Invité de l’émission Bonjour chez vous, sur Public Sénat, le député du RN, Laurent Jacobelli est revenu sur la polémique qui entoure la venue des élus de son parti à la cérémonie d’entrée au Panthéon de Missak et Mélinée Manouchian

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Transcription
00:00 – Bien sûr que non, nous y serons.
00:01 Nous y serons parce que l'arrivée au panthéon d'un résistant,
00:04 c'est l'Union Nationale qui se fait,
00:06 l'Union Nationale qui se fait autour des valeurs,
00:08 et notamment la défense de la souveraineté,
00:10 de l'indépendance de la France contre l'occupant nazi.
00:13 C'est un moment qui devrait être un moment d'unité nationale
00:15 et non pas de division.
00:16 Et je regrette le rôle que joue le Président de la République
00:19 dans cette histoire d'agitateur, de diviseur.
00:22 Il devrait être le premier des Français à vouloir unir
00:26 l'ensemble de la nation, le Rassemblement National,
00:28 à toute sa place, en tant que premier parti d'opposition,
00:31 Marine Le Pen en tant qu'élu de la République,
00:33 dans cette panthéonisation.
00:35 Je rappelle que quand quelqu'un, un homme ou une femme,
00:37 entre au panthéon, c'est parce qu'il fait partie de l'histoire de France.
00:40 C'est-à-dire de ce lien qui nous unit tous.
00:41 Alors pensons cohésion, ne pensons pas division,
00:44 et ne faisons pas de ce grand événement
00:46 un sujet de petite politique politicienne.
00:48 – Marine Le Pen avait respecté la volonté de la famille de Robert Badinter
00:51 la semaine dernière en s'abstenant de participer à l'hommage
00:52 qui lui était rendu Place Vendôme.
00:53 Pourquoi pas cette fois ?
00:56 – La famille de M. Badinter, qui était un grand comité de l'État,
00:59 était dans un deuil personnel.
01:03 Robert Badinter venait de mourir et elle a exprimé des souhaits.
01:05 Dans ces cas-là, on comprend la douleur et la volonté de la famille.
01:08 Et ça passe, je crois, avant tout le reste.
01:11 Même si nous avons regretté de ne pas y être,
01:13 parce que c'était un grand serviteur de l'État,
01:14 on ne pouvait même pas être d'accord avec tout.
01:16 Mais il faisait partie de ces hommes qui ont servi la nation.
01:19 Bon, dont acte.
01:20 Mais là, on parle quand même de quelque chose qui date de la Seconde Guerre mondiale.
01:23 C'est une panthéonisation, c'est donc un acte symbolique très fort
01:27 pour l'ensemble de l'unité et de la représentation nationale et de la France.
01:31 Et donc, il faut être présent.
01:32 C'est en tout cas, nous, ce que nous voulons à chaque fois que la République nous appelle.
01:35 Nous sommes là, nous sommes des représentants de cette République.
01:38 Et Marine Le Pen a, je le répète, toute sa place dans cette cérémonie.
01:41 – J'entends ce que vous dites, mais en même temps,
01:42 le Rassemblement national est l'héritier du Front national.
01:45 Je vous rappelle que c'est un parti qui a été créé le 27 octobre 1972.
01:49 Et le jour du dépôt des statuts à la préfecture de Paris de ce parti,
01:52 il y avait Jean-Marie Le Pen et Pierre Bousquet,
01:54 Pierre Bousquet qui était un ancien de la Waffen-SS de la division Charlemagne.
01:57 Donc vous comprenez aussi qu'il y a un certain nombre de gens
02:00 qui puissent prier de ne pas assister et de ne pas représenter
02:04 l'ancien Front national à cette cérémonie.
02:07 – Il y avait aussi dans les fondateurs, M. Bidot, un grand résistant.
02:11 Il y avait 42 grands résistants au moment de la constitution du Front national.
02:17 Vous, j'imagine, poserez la même question
02:19 lorsque vous aurez un élu socialiste face à vous,
02:21 en lui disant que François Mitterrand a eu la francisque,
02:24 qu'il était un fidèle collaborateur du maréchal Pétain
02:27 et que donc le parti socialiste ne devrait pas y aller.
02:30 Vous expliquerez aussi à mes collègues communistes
02:32 que le parti communiste a été dissous en 1939 par un radical de gauche,
02:36 pas par qui que ce soit d'autre,
02:39 tout simplement parce qu'il y avait intelligence avec les nazis.
02:42 Vous vous en rappelez ?
02:43 Vous vous rappelez aussi que M. Papon a été ministre de droite.
02:46 Moi je veux bien recevoir des leçons de morale.
02:49 Mais je crois qu'il faut les appliquer à tout le monde ou à personne.
02:53 La France a une histoire compliquée.
02:54 Il y a eu des résistants de toutes les tendances politiques.
02:57 Il y a eu des collabos de toutes les tendances politiques.
03:00 Est-ce que le Front national a à rougir de son passé ? Non.
03:04 Est-ce que ceux qui nous donnent des leçons…
03:06 – En aucun point.
03:06 Le Front national n'a en aucun point à rougir de son passé.
03:10 – Est-ce que ceux qui nous donnent des leçons sont à l'abri eux-mêmes des critiques ?
03:13 Évidemment non.

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