Regardez Les auditeurs ont la parole du 15 février 2024 avec Eric Brunet.
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00:00:00 Vous êtes sur RTL.
00:00:02 Jusqu'à 14h30, les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:00:10 Port de l'uniforme à l'école, tiens, est-ce que c'est une bonne idée ?
00:00:13 On va prendre Charles déjà, les auditeurs ont la parole.
00:00:15 Bonjour Charles.
00:00:16 Bonjour, bonjour, bonjour.
00:00:18 Qui êtes-vous ? Que faites-vous dans la vie ?
00:00:20 Je suis enseignant.
00:00:21 Ah, très bien. Où ça ?
00:00:23 À Montpellier.
00:00:24 Favorable ou pas au port de l'uniforme à l'école ?
00:00:28 Alors favorable, mais ce qui se passe actuellement, c'est la chronique d'un échec annoncé, bien évidemment.
00:00:34 Pourquoi ? Parce que les enfants ne veulent pas le porter ?
00:00:37 Non, parce que je crois que ça va à contre-courant de ce qui se passe dans la société au sens large.
00:00:42 Et les gens ne supportent plus aucun cadre, aucune contrainte.
00:00:46 Ah, Charles, intéressant cet argument.
00:00:49 Restez avec nous, restez avec nous, très intéressant.
00:00:52 On vous garde sous le coude.
00:00:54 Tout de suite, c'est le rappel des titres quand même, il est 13h.
00:00:57 Merci Charles pour ce petit teasing.
00:00:59 Agnès Bonfillon, les news, les derniers titres s'il vous plaît.
00:01:03 Gabriel Attal de retour auprès des agriculteurs ce matin, à moins de 10 jours du Salon de l'agriculture.
00:01:09 Maintenant, le Premier ministre s'est rendu chez un éleveur bovin de la Marne, tout près de Reims,
00:01:15 en déplacement pour tenter d'apaiser une nouvelle fois la colère paysanne.
00:01:18 Il le dit tel quel, "on progresse".
00:01:21 Voilà la phrase du Premier ministre.
00:01:23 Les syndicats, eux, menacent toujours de reprendre la mobilisation si rien ne bouge.
00:01:28 Volodymyr Zelensky attendu à Paris demain en vue de la signature d'un accord bilatéral de sécurité.
00:01:34 Le président ukrainien se rendra également à Berlin, où il rencontrera le chancelier allemand, Olaf Scholz.
00:01:40 Et puis du foot, ce soir, place aux 16e de finale allée de la Ligue Europe.
00:01:44 L'Anse reçoit Fribourg, ce sera à 21h, un match à vivre sur W9.
00:01:48 Avant cela, RTL Bonsoir sera en partie en direct de la ville de l'Anse.
00:01:54 A 21h également, Toulouse affronte le Benfica Lisbonne, Rennes est en Italie face à la Cémilan.
00:01:59 A 18h45, l'Olympique de Marseille défie les ukrainiens du Shakhtar Donetsk.
00:02:05 La météo, Peggy, cette journée est calme et mieux vaut en profiter.
00:02:10 Oui, parce que demain, c'est une autre histoire.
00:02:12 Alors aujourd'hui, on profite d'un temps, alors quand on dit calme, ça veut dire qu'il n'y a pas de pluie.
00:02:17 À part quelques petites ondées très localisées sur l'ouest du pays, mais sinon ailleurs, on est entre nuages et éclaircies.
00:02:23 Parfois un ciel plus ou moins voilé, beaucoup moins voilé sur un quart sud-est entre le sud du Massif central, les Alpes et la région PACA.
00:02:30 Sauf sur le golfe de Lyon, c'est vrai qu'on a encore pas mal de grisailles et quelques pluies avec beaucoup de vent.
00:02:36 Un vent qui se généralise d'ailleurs sur l'ensemble du pays, un vent d'autant jusqu'à 80 km/h.
00:02:41 Sur les Pyrénées du côté des Landes, pareil, un vent jusqu'à 80 km/h sur le reste du pays, entre 40 et 50.
00:02:49 Et côté température, c'est encore de la grande douceur, des températures largement au-dessus des normales, souvent comprises entre 15 et 18 degrés.
00:02:56 Et jusqu'à 20 degrés à Angoulême, 22 à Mont-de-Marsan, 23 à Tarbes et même 24 degrés cet après-midi à Biarritz.
00:03:03 Merci Peggy.
00:03:04 Merci Peggy, à demain midi. Agnès Bonfillon, merci beaucoup. Bonjour Lisa Marie.
00:03:08 Bonjour Eric, bonjour à tous.
00:03:10 On va parler dans un instant du port de l'uniforme à l'école.
00:03:12 C'est vrai que sur la centaine d'établissements scolaires qui avaient dit "on va le faire", il y en avait là 15, on a appris ça ce matin, qui ont rétro-pédalé.
00:03:18 Et Charles qui nous a appelé à une petite idée, je trouve ça assez pertinent d'ailleurs, ce qu'il a dit il y a une minute, on le reprendra.
00:03:24 Mais tout de suite, sans plus attendre les messages que nous avons reçus.
00:03:26 Et oui, la grève des contrôleurs de la SNCF continue de vous faire beaucoup réagir.
00:03:30 Ça commence aujourd'hui à 18h.
00:03:32 Vous avez peut-être reçu un SMS pour vous informer du maintien ou de l'annulation de votre train.
00:03:37 Racontez-nous d'ailleurs sur l'application RTL et sur le répondeur du 3210 si vous êtes impacté.
00:03:42 C'est ce qu'a fait Evelyne.
00:03:44 Oui, bonjour, je voulais vous faire un petit coup de gueule.
00:03:47 Moi j'avais un billet pour descendre sur Biarritz vendredi, mon train est annulé et je n'ai aucun train de remplacement avant lundi.
00:03:55 Donc voilà, débrouille-toi mon fils pour faire garder tes enfants.
00:03:59 Et oui, cette grève impacte la garde d'enfants en pleine vacances scolaires.
00:04:03 Aujourd'hui on va se poser la question, faut-il interdire les grèves pendant les vacances ?
00:04:08 3210 pour réagir. Pour Thierry, c'est oui.
00:04:11 Oui, bonjour, je voudrais vous faire peur de mon désappointement devant le comportement de ces personnes-là
00:04:17 qui touchent des milliers d'enfants qui ne pourront pas aller en vacances à la montagne comme un petit-fils.
00:04:24 C'est honteux. Moi je souhaite que l'on fasse comme en Italie,
00:04:27 c'est qu'on interdise toute grève pendant les vacances scolaires.
00:04:31 Voilà, à bientôt.
00:04:33 C'est effectivement bien le cas en Italie où le droit de grève dans les transports est limité
00:04:37 pour garantir le droit à la mobilité des usagers des transports en commun.
00:04:41 On y reviendra avec vous, 3210, pour nous appeler.
00:04:44 Autre sujet du jour, la sortie demain de deux titres inédits de Johnny, des titres retrouvés.
00:04:49 D'ailleurs on vous pose la question, est-ce que vous écoutez toujours Johnny ?
00:04:53 Apparemment pas, puisque vous êtes 62% à répondre non sur l'application RTL et sur RTL.fr.
00:04:58 Et oui, j'ai été aussi très surprise.
00:05:00 Les gens n'écoutent plus Johnny Hallyday.
00:05:02 En tout cas, ils nous en répondent non sur l'application RTL et Raphaël ne comprend pas.
00:05:06 Bonjour, c'est toujours Raphaël. J'appelle au sujet de Johnny, je ne comprends pas qu'il n'écoute plus.
00:05:14 Il est 77 ans et moi je l'écoute tout le temps.
00:05:18 Voilà, Raphaël s'est resté un fan de Johnny. Il a 77 ans, mais je pense qu'il y a quand même des fans de Johnny.
00:05:24 De tous les âges, y compris des plus jeunes.
00:05:26 Et pour réagir, vous composez le 30/10. Vous pouvez également nous laisser des messages sur l'application RTL et sur le répondeur des auditeurs.
00:05:33 Et tout de suite, vous avez la parole.
00:05:35 13h-14h30.
00:05:38 Les auditeurs ont la parole.
00:05:40 Avec Eric Brunet sur RTL.
00:05:42 Je pense qu'on devrait quand même être libre de pouvoir s'habiller comme on veut.
00:05:45 Nos vêtements, ça nous concerne, ça nous permet de nous exprimer.
00:05:47 Tous les problèmes ne se régleront pas avec l'uniforme.
00:05:49 Pour moi, si on est tous habillés pareil, il y aura moins de gaieté au lycée.
00:05:52 Voilà, sur la centaine d'établissements, disais-je tout à l'heure, qui avaient dit "nous souhaitons expérimenter le port de la tenue unique, le port de l'uniforme à l'école".
00:06:04 Eh bien, nous avons appris ce matin que sur cette centaine d'établissements, il y en a déjà 15 qui ont dit "hop, hop, hop, hop, hop, finalement, on rétropédale, on annule, on ne veut plus, on ne veut plus essayer cette opération".
00:06:13 Charles, enseignant, a fait le 30/10. Il est prof à Montpellier.
00:06:17 Et c'est intéressant ce que vous avez esquissé comme scénario, comme idée générale.
00:06:23 C'est que finalement, on a perdu l'habitude d'avoir un cadre rigide autour de nous.
00:06:29 De toute façon, comme je le disais tout à l'heure, c'est la chronique d'un échec annoncé.
00:06:33 Parce qu'en fait, c'est à contre-courant de ce qui se passe en général dans la société.
00:06:37 C'est-à-dire que les gens, effectivement, ne supportent plus de cadre, ne supportent plus la moindre contrainte.
00:06:44 Ils sont même dans des attitudes de défiance vis-à-vis des policiers, des pompiers, des médecins.
00:06:50 On agresse, on tue, même des enseignants.
00:06:53 Par quel miracle voudriez-vous que les élèves et les parents acceptent une tenue ?
00:06:58 Je préfère parler de tenue unique, parce que ce n'est pas tout à fait un uniforme.
00:07:01 Mais bon, admettons, pourquoi voudriez-vous que les élèves et les parents acceptent cela ?
00:07:07 Déjà, je peux vous dire que sur le plan de l'éducation nationale, dans nos classes, au quotidien,
00:07:13 les élèves contestent déjà les notes, les sanctions.
00:07:17 Les parents en font d'eux-mêmes.
00:07:19 Et d'ailleurs, les proviseurs obéissent aux injonctions des parents pour la plupart.
00:07:24 C'est-à-dire que lorsqu'ils ont des remontées de mécontentement,
00:07:28 beaucoup de proviseurs se mettent à plavendre.
00:07:31 Alors, pourquoi voudriez-vous d'ailleurs que ce genre de choses fonctionnent ?
00:07:36 Très bonne analyse, Charles.
00:07:38 Attendez, Charles, restez avec nous. Je fais tourner la parole.
00:07:42 Mais vous êtes là, Caroline. Le micro est ouvert.
00:07:44 Caroline, bonjour Caroline.
00:07:46 Oui, bonjour Eric.
00:07:47 Vous êtes enseignante, parent d'élèves ?
00:07:49 Alors, pas du tout. Je suis parent d'élèves, de famille nombreuse.
00:07:53 Et j'ai été moi-même maîtresse d'internat dans ma jeunesse en Angleterre.
00:07:57 Maîtresse d'internat en Angleterre, oui.
00:08:00 Voilà. Et donc, sur mes sept enfants, ils ont tous porté de l'uniforme.
00:08:07 Comment dirais-je ?
00:08:10 Certains en primaire, d'autres au collège et au lycée, d'autres co-collège.
00:08:15 Mais ça c'est quand vous étiez en Angleterre ou en France ?
00:08:18 Ah non, non, maintenant. Mais en France, mes propres enfants.
00:08:21 J'étais maîtresse d'internat, c'est lorsque j'étais jeune et je n'avais pas d'enfants.
00:08:25 Ils sont dans le privé parce que des établissements où on porte l'uniforme en France,
00:08:29 c'est dans le privé.
00:08:31 Ils étaient en effet dans le privé, sauf que j'en ai une qui était à la Légion d'honneur,
00:08:35 qui est une école d'État.
00:08:38 Et qui porte en uniforme...
00:08:41 Les jeunes filles, parce que c'est une école non mixte de jeunes filles,
00:08:45 les jeunes filles portent un uniforme qui peut paraître désuet à 99,9% de la population.
00:08:51 Et pourtant, elles sont très attachées à leur uniforme.
00:08:56 Et ma fille qui maintenant est étudiante,
00:08:59 elle a toujours son uniforme et elle me dit "mais c'était tellement formidable".
00:09:03 Moi j'ai fait Caroline un reportage il y a quelques années
00:09:07 sur l'école de la Légion d'honneur qui se trouve à Saint-Denis.
00:09:11 Celle que j'avais filmée, c'est à Seine-Saint-Denis.
00:09:15 Oui, c'est à Saint-Denis.
00:09:17 J'en garde un souvenir absolument extraordinaire.
00:09:20 Effectivement, un projet pédagogique très intelligent.
00:09:23 Ce n'est pas l'uniforme contrainte, c'est "souscris-tu toi élève au projet de l'établissement scolaire ?"
00:09:30 Et si oui, on va essayer de t'emmener loin.
00:09:33 Et l'uniforme fait partie du rituel bien évidemment.
00:09:36 Comment était-il l'uniforme ? Je me souviens plus.
00:09:39 Alors, l'uniforme à la Légion d'honneur, c'est une robe chasuble bleu marine
00:09:43 avec un chemisier blanc, des chaussettes.
00:09:47 En hiver, elles peuvent porter des colons.
00:09:50 Pas de basket, mais que des chaussures en cuir, des mocassins, des choses comme ça.
00:09:55 Je rappelle que ce n'est pas une école religieuse, mais bien une école de la réelle.
00:09:59 C'est une école publique, tout à fait.
00:10:01 Où toutes les confessions sont représentées.
00:10:04 Il n'y a pas du tout d'orientation confessionnelle.
00:10:09 Et aussi des enfants de gens modestes, il faut le dire.
00:10:12 Oui, il y a des enfants de tous les milieux.
00:10:17 Des filles de tous les milieux.
00:10:19 Je peux vous dire que l'uniforme, que ce soit à la Légion d'honneur,
00:10:22 mais c'est vrai que c'est très fort dans cette école,
00:10:26 ou dans les écoles où étaient mes enfants, mes autres enfants,
00:10:29 l'uniforme donne un esprit de corps.
00:10:31 Ils sont fiers de porter leur uniforme.
00:10:34 Et ça représente bien l'école.
00:10:39 Il y a un esprit de corps très fort.
00:10:43 Mais moi j'y vois aussi d'autres avantages, mais de plusieurs natures.
00:10:47 C'est-à-dire que le matin, on ne se pose pas de questions.
00:10:50 J'ai 7 enfants.
00:10:51 Si tous les matins, il fallait que chacun dise comment il devait s'habiller,
00:10:55 c'était compliqué.
00:10:57 Quand ils ont un uniforme, on sait ce qu'ils portent.
00:10:59 Et ils ne se posent pas de questions.
00:11:01 Moi, quand j'avais mes 7 enfants, après j'avais mes 8 enfants...
00:11:03 Et quand ils étaient en adolescence, entre 13 et 16 ans,
00:11:07 ça ne renaclait pas un peu ?
00:11:09 Ah, pas du tout.
00:11:11 Ils n'ont jamais renaclé.
00:11:13 Mes deux derniers sont dans des écoles où il n'y a pas d'uniforme.
00:11:15 Ils sont au lycée l'un et l'autre.
00:11:17 L'un en seconde, l'autre en terminale.
00:11:19 Et je trouve que c'est une galère sans nom.
00:11:22 Mon fils, qui est en seconde, a porté l'uniforme jusqu'à l'année dernière.
00:11:26 Et cette année, il me dit "je veux un sweat de telle marque,
00:11:30 j'aimerais des chaussures de telle marque, etc."
00:11:32 Les gens pensent que l'uniforme coûte cher.
00:11:34 C'est faux.
00:11:35 Parce que nous, on faisait énormément d'économies lorsque nos enfants portaient l'uniforme.
00:11:39 L'uniforme, c'était la plupart du temps un polo et un pantalon ?
00:11:43 Les filles étaient en jupe, chemise, pull.
00:11:48 Et les garçons étaient en pantalon, chemise ou polo et pull aussi.
00:11:53 Très bien.
00:11:54 Donc ce n'est pas un uniforme au sens "polo, pull et pantalon".
00:11:58 Restez avec nous, Caroline.
00:12:00 Charles, restez avec nous.
00:12:01 Très intéressant.
00:12:03 Il va y avoir de nouveaux entrants qui ont fait le 3210.
00:12:05 Sylvie, Marie, à tout de suite.
00:12:09 13h-14h30.
00:12:11 Les auditeurs ont la parole.
00:12:13 Avec Eric Brunet sur RTL.
00:12:15 Eric Brunet.
00:12:17 Les auditeurs ont la parole sur RTL.
00:12:20 Je vais aller voir Marie, parce que ça c'est intéressant.
00:12:25 Bonjour Marie.
00:12:26 Bonjour.
00:12:27 Victor Austandard me dit que vous avez été chef d'établissement d'un collège
00:12:32 où on a porté l'uniforme, la tenue unique.
00:12:36 C'est bien cela, Marie ?
00:12:37 C'est cela.
00:12:38 Je tiens à préciser qu'ils portent toujours l'uniforme.
00:12:42 Moi je suis à la retraite maintenant, mais ils portent toujours l'uniforme aujourd'hui.
00:12:47 Alors c'est un collège huppé ?
00:12:50 Pas du tout.
00:12:52 Racontez-moi.
00:12:53 C'est un collège d'une grande mixité sociale, avec des familles très modestes de Toulouse.
00:12:59 Il y a aussi des familles moins modestes, bien évidemment, puisque c'est de la grande mixité sociale.
00:13:05 Mais non, ce n'est pas du tout un collège huppé de Toulouse.
00:13:09 Alors quel uniforme ?
00:13:11 Quand on entend le mot uniforme, il y a des gens qui...
00:13:14 C'était quoi l'uniforme en clair ?
00:13:16 Nous, nous avions fait le choix du haut.
00:13:19 Après, en bas, ils mettaient ce qu'ils voulaient, un pantalon, une jupe pour les filles si elles souhaitaient.
00:13:24 Les chaussures, ils mettaient ce qu'ils voulaient.
00:13:27 Mais c'est toujours le haut, avec un polo, un sweat.
00:13:32 De quelle couleur ?
00:13:34 Blanc et bleu marine.
00:13:36 C'est eux qui l'avaient choisi.
00:13:38 Ce sont les élèves qui ont choisi le blanc et le bleu marine.
00:13:41 D'accord.
00:13:42 Intéressant.
00:13:43 Et est-ce que ça...
00:13:44 Alors, vous qui avez vu ça débarquer dans votre établissement, à l'époque vous étiez chef d'établissement,
00:13:48 est-ce que vous en avez mesuré la dimension bénéfique ou pas ?
00:13:52 Ah oui, oui, très bénéfique.
00:13:54 Au niveau des élèves, on les a interrogés assez régulièrement.
00:13:59 Et la plupart, ceux qui ont porté l'uniforme pendant les quatre années de collège,
00:14:03 surtout si vous devez garder quelque chose, vous gardez l'uniforme.
00:14:07 Et au niveau des familles, ce que votre auditrice précédente a dit,
00:14:12 c'est tout à fait ça, c'est-à-dire que ce n'est pas plus cher.
00:14:16 Au contraire, les familles trouvaient que c'était moins cher que d'acheter des habits pour une année scolaire.
00:14:22 Et c'était beaucoup plus simple le matin,
00:14:26 quand ils devaient s'habiller, ils ne se posaient pas de questions,
00:14:29 ils savaient ce qu'ils devaient mettre.
00:14:31 Donc voilà, ils étaient très très contents de porter cet uniforme.
00:14:35 Alors justement, Marie, vous êtes ancienne chef d'établissement,
00:14:40 vous avez été au cœur du réacteur pendant des années,
00:14:44 et justement, ce qu'on a du mal à comprendre,
00:14:46 c'est que sur la centaine d'établissements scolaires en France
00:14:49 qui ont annoncé être candidats pour expérimenter le port de l'uniforme dans le public,
00:14:57 et bien sur cette centaine, il y en a déjà 15 qui ont annoncé,
00:15:01 là on l'a pris aujourd'hui, que finalement ils renonçaient.
00:15:04 On rétropédale, finalement on ne va pas le prendre.
00:15:07 Alors c'est quand même...
00:15:09 - Je trouve que c'est regrettable, c'est une décision regrettable,
00:15:12 parce que vraiment, nous on a vu que des bénéfices à porter l'uniforme.
00:15:17 - Quelles sont, Lisa Marie, les raisons invoquées par ces établissements scolaires qui disent "on arrête"...
00:15:24 - Déjà, il y a certains établissements qui ont interrogé, qui ont sondé les élèves
00:15:29 sur l'instauration de l'uniforme et cette expérimentation,
00:15:31 et les élèves ont répondu "non", donc les établissements ont décidé de se retirer.
00:15:36 Dans d'autres établissements, notamment en école primaire et en maternelle,
00:15:39 ce sont les parents d'élèves qui ont demandé à ce que l'uniforme ne soit pas expérimenté,
00:15:43 et ils ont été entendus.
00:15:45 Et puis après, dans certains établissements, ce sont carrément les conseils d'école
00:15:48 ou les conseils d'administration qui ont fait le choix de rétropédaler.
00:15:51 - C'est intéressant, c'est ce que disait Charles de Montpellier tout à l'heure,
00:15:55 qui est enseignant à Montpellier.
00:15:57 Charles, vous êtes prof de quoi ?
00:15:59 - Prof d'espagnol.
00:16:01 - "El perro de roque no tiene rabo", c'était ma première leçon.
00:16:05 - C'est bien, c'est déjà un bon début.
00:16:09 - Charles, vous entendez ce que dit Marie, c'est intéressant,
00:16:12 parce que Marie n'est pas très loin de vous, vous êtes à Montpellier, elle est à Toulouse.
00:16:16 - Oui, oui.
00:16:17 - Même les élèves ont dit à Marie "gardez ça, l'uniforme".
00:16:20 - Mais je pense que c'est aussi des établissements qui sont à la marge.
00:16:24 Même l'auditrice d'avant, vous pensez bien que c'est un peu un épiphénomène.
00:16:29 C'est-à-dire que ce qui se passe dans ces établissements,
00:16:32 ça ne reflète pas l'intégralité des établissements scolaires en France.
00:16:38 Il faut être réaliste.
00:16:40 - C'est-à-dire que le gamin qui est en troisième maintenant,
00:16:43 ou en quatrième maintenant, qui a vécu toute sa vie,
00:16:46 la vie scolaire sans tenue unique, sans uniforme,
00:16:49 lui, pour lui dire "tu vas porter la tenue unique", alors là, il faut...
00:16:52 - Vous savez, je vais vous dire quelque chose.
00:16:54 Je pense qu'on a fait aussi une erreur fondamentale dans l'éducation nationale,
00:16:57 c'est d'avoir fait rentrer les parents dans les établissements scolaires.
00:17:00 Parce que, à partir de là, à partir du moment où vous demandez sans arrêt des avis,
00:17:05 en plus, c'est une réponse prévisible.
00:17:08 Si vous demandez aux élèves, ils ne vont pas vous dire "oui, je suis d'accord".
00:17:11 Vous voyez bien, c'est quand même des sondages de Tartuffe, un peu.
00:17:15 Ça ne peut pas marcher comme ça.
00:17:17 Donc c'est vrai que si on se vase là-dessus pour dire "on rétropédale",
00:17:20 et puis bon, voilà.
00:17:22 Mais je vous dis, c'est une problématique qui dépasse largement le cadre d'un établissement scolaire.
00:17:27 C'est au niveau de la société entière que ce n'est pas du tout dans l'air du temps.
00:17:32 On peut le déplorer d'ailleurs, parce que moi, je trouve que,
00:17:36 voilà, même si vous regardez, prenez la justice,
00:17:38 la justice, elle n'est plus dissuasive du tout.
00:17:41 Personne n'a plus peur de rien maintenant, vous voyez.
00:17:43 Chacun fait ce qu'il veut, quand il veut.
00:17:48 Et bon, écoutez, je trouve que c'est complètement à contre-courant.
00:17:52 Je le déplore d'ailleurs, parce que je trouve que mettre du cadre dans une société,
00:17:56 c'est aussi le garant de la liberté des gens, des citoyens.
00:18:01 Je trouve que ça apporte justement du respect et surtout du bien-être.
00:18:06 Parce qu'à force de s'enfoncer comme ça dans un cadre pas respecté,
00:18:11 vous savez ce que ça va donner ?
00:18:13 Ça va donner ce qui se passe maintenant, c'est-à-dire de plus en plus,
00:18:15 c'est-à-dire des gens qui se font justice eux-mêmes,
00:18:17 des personnes qui vont... on va sombrer petit à petit dans l'anomie.
00:18:21 Ça veut dire, Charles, tiens, Marie qui est avec nous, Marie, qui est à Toulouse,
00:18:27 ça veut dire que vos collègues, vous êtes ancienne chef d'établissement,
00:18:31 vos collègues qui ont dit aujourd'hui, ce matin,
00:18:33 "Bon, finalement, on va arrêter l'expérimentation",
00:18:35 ils ont manqué un peu de courage, ils ont dit "Bon, on offre un sondage".
00:18:38 Les élèves ont dit "Bon non, on préfère garder nos vêtements",
00:18:42 ce qui est parfaitement prévisible.
00:18:44 Mais justement, il fallait leur tenir tête, Marie, à ces élèves.
00:18:47 C'était prévisible que les élèves allaient dire "Bon non,
00:18:49 on préfère venir avec nos jeans et nos tenues à nous".
00:18:52 Marie ?
00:18:53 Tout à fait.
00:18:54 Après, je ne jugerai pas mes anciens collègues,
00:18:56 parce qu'ils ont commis le peur de certainement,
00:18:58 mais moi, j'avais fait un sondage à l'époque,
00:19:00 et c'était les parents d'élèves qui avaient fait leur choix,
00:19:03 qui avaient fait le choix, et ils avaient voté au deux tiers.
00:19:07 Ils avaient voté au deux tiers pour ?
00:19:09 Oui.
00:19:10 Les temps changent peut-être, parce que les parents d'élèves,
00:19:12 maintenant, ils disent "Non, mon fils", "Non, ma fille".
00:19:15 Allez les amis, vous restez avec nous,
00:19:17 il y a beaucoup de gens qui veulent encore parler.
00:19:19 On prendra par exemple Sylvie dans une poignée de secondes,
00:19:21 et juste après, ça je l'ai promis, à 13h30, dans 10 minutes,
00:19:25 de quoi parle-t-on ?
00:19:26 Eh bien, on parle des grèves dans les transports pendant les vacances.
00:19:29 Faut-il interdire les grèves dans les transports pendant les vacances scolaires,
00:19:32 comme l'ont fait les Italiens ?
00:19:34 A tout de suite.
00:19:35 Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL ou au 3210.
00:19:39 50 centimes l'année.
00:19:40 13h-14h30, les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:19:48 "Highway to hell", vous allez nous parler de la CDC.
00:19:52 "Highway to hell".
00:19:55 Merci Damien, notre réalisateur, de faire de la bande.
00:19:58 Il est réactif, hein ?
00:19:59 Oui, il t'arrête.
00:20:00 Il est réactif.
00:20:01 Alors, pourquoi on écoute la CDC ?
00:20:02 Parce que vous pouvez, chers auditeurs, tenter de remporter vos places pour le concert de la CDC,
00:20:07 le 13 août à Paris.
00:20:08 C'est l'unique concert en France, en partenariat avec RTL.
00:20:11 Et avant l'ouverture de la billetterie demain, vous envoyez RTL au 74 900,
00:20:17 c'est 75 centimes par SMS, 4 SMS maximum.
00:20:20 Et on réalisera un tirage au sort à la fin de l'émission.
00:20:23 Alors, bonne chance !
00:20:24 Attends, attends, attends.
00:20:25 A la fin de l'émission aujourd'hui, là ?
00:20:27 Oui, à 14h30, à Brange en Alpes.
00:20:29 Les gens font, ils envoient votre…
00:20:31 RTL au 74 900, maintenant, là, tout de suite.
00:20:34 D'accord.
00:20:35 On va tirer une personne au sort et elle pourra remporter, comme ça…
00:20:38 Quoi ? Une place, deux places ?
00:20:39 Deux places pour le concert de la CDC.
00:20:41 Oh là là, j'ai pas le droit de jouer, moi.
00:20:42 Éric, vous avez pas le droit de jouer.
00:20:43 Rangez votre téléphone.
00:20:44 Allez, mesdames, messieurs, port de l'uniforme à l'école,
00:20:46 une quinzaine d'établissements scolaires se retirent déjà de l'expérimentation.
00:20:50 Oui, allô, c'est Pierre, par rapport à l'uniforme.
00:20:55 Alors, si on s'identifie aux années passées, l'enseignant avait une blouse aussi.
00:21:01 Donc là, il va y avoir peut-être une dichotomie,
00:21:03 parce que vous aurez les élèves qui seront habillés d'une façon uniforme,
00:21:09 et puis, en face, un professeur basquet, chemise, détendu.
00:21:14 Je ne sais pas si c'est cohérent.
00:21:17 Ha ha ha ha, Pierre, il a relevé une incohérence.
00:21:20 Oui, c'est vrai, le prof sans uniforme.
00:21:22 Enfin, ça me semble assez anecdotique par rapport à l'enjeu global du port de la tenue unique.
00:21:28 Sylvie, vous m'avez appelée au 3210. Bonjour, Sylvie.
00:21:31 Good afternoon.
00:21:33 Good afternoon. Vous êtes où, en Angleterre ?
00:21:35 Je suis en Angleterre, tout à fait.
00:21:37 Ah, que faites-vous là-bas ?
00:21:38 Je suis prof de français dans un lycée.
00:21:42 Bon, alors, nos amis british, eux, pratiquent davantage l'uniforme que nous ?
00:21:48 Bien sûr, bien sûr, oui, oui.
00:21:50 Même dans les établissements publics ?
00:21:53 C'est plutôt des établissements publics en Angleterre, oui.
00:21:57 D'accord.
00:21:58 Donc, à partir de l'âge de rentrée en école primaire jusqu'à, comme je disais à votre standardiste,
00:22:09 jusqu'à la seconde, la fin de la seconde, à partir de la première à la terminale,
00:22:13 la plupart des établissements permettent aux étudiants et aux étudiantes de porter leurs propres vêtements.
00:22:19 Et ça devient un vrai casse-tête.
00:22:22 D'accord. Donc, avant cet âge-là, ils sont en uniforme.
00:22:29 Alors, l'uniforme à l'anglais, c'est quoi, le petit blazer de Marie ?
00:22:32 Mais ça dépend, ça dépend.
00:22:34 Moi, où mes enfants sont allés, ils avaient...
00:22:39 Alors, les filles, aujourd'hui, mettent pour la plupart des pantalons,
00:22:42 donc c'était un pantalon noir, et la couleur de l'école, c'était bordeaux.
00:22:46 Donc, le pull était bordeaux.
00:22:50 Bon, il y a longtemps que mes enfants ont quitté l'école,
00:22:52 j'ai vu récemment que maintenant, c'était un sweat plutôt qu'un pull.
00:22:56 Il y a le logo sur le... Il y a aussi le petit polo blanc.
00:23:01 Il y a le logo de l'école.
00:23:03 C'est un instrument de fierté ?
00:23:05 Un instrument de fierté d'appartenance à l'établissement ?
00:23:08 Oui, alors, bien sûr, j'entends ceux qui disent,
00:23:12 on a demandé aux parents, on a demandé aux enfants,
00:23:15 mais je veux dire, c'est...
00:23:17 Comme disait Charles, qu'est-ce qu'on fait à demander ?
00:23:20 Est-ce que Air France demande aux voyageurs,
00:23:24 est-ce que vous êtes d'accord pour qu'on porte des uniformes ou pas ?
00:23:28 Est-ce que dans les supermarchés, les uniformes...
00:23:30 Aux Jeux olympiques, nos champions, ils vont porter un uniforme.
00:23:33 Les scouts, ils portent un uniforme.
00:23:36 On se reconnaît, on fait partie d'un établissement,
00:23:40 on se reconnaît et surtout, comme m'ont dit vos...
00:23:43 Les auditeurs qui ont appelé précédemment,
00:23:46 c'est tellement plus pratique.
00:23:50 Alors, en tant que prof, je vois beaucoup de...
00:23:55 Quoi, beaucoup ?
00:23:56 Il y a quand même certains...
00:23:58 Moi, je travaille dans une école non mixte,
00:24:00 c'est une école de filles.
00:24:01 Alors, les filles, pas les...
00:24:03 Elles ont de 11 à 18 ans.
00:24:05 Pas les petites, mais quand elles commencent à avoir 13, 14 ans,
00:24:09 on essaye de s'affirmer un petit peu.
00:24:11 Donc, on va essayer de...
00:24:13 On va mettre des chaussettes d'une couleur différente
00:24:15 ou des chaussettes sur les collants.
00:24:18 On va mettre des marques.
00:24:20 Et les marques, on n'a pas le droit de les mettre,
00:24:22 parce que justement, ceux qui ne peuvent pas se payer les marques,
00:24:25 ça n'a rien à voir dans l'école.
00:24:28 Mais pour la plupart, ils mettent leur uniforme
00:24:31 et ils ont le pantalon, jupe,
00:24:35 un sweat, un pull, un blazer.
00:24:38 - Voilà.
00:24:39 Ça, je rappelle à ceux qui nous écoutent
00:24:41 et qui prennent l'émission en cours,
00:24:42 que Sylvie, qui est enseignante, prof de français en Angleterre,
00:24:45 nous parle justement de son expérience actuelle en Angleterre.
00:24:50 On ne sait pas la France, ça, loin s'en faut.
00:24:52 Et on parle d'établissements publics anglais.
00:24:54 Beaucoup d'appels.
00:24:55 Je vais prendre Nadine également.
00:24:56 On va à Châteauroux, je crois.
00:24:57 Bonjour, ma chère Nadine.
00:24:58 - Oui, merci.
00:24:59 Bonjour, Éric.
00:25:00 - Bonjour.
00:25:01 - Comme je suis d'accord avec Sylvie,
00:25:03 mais voilà, pour moi, le respect commence par la tenue.
00:25:07 Le premier contact qu'on a avec quelqu'un, c'est la tenue.
00:25:12 Quand vous entrez en classe,
00:25:14 que vous voyez justement des filles de 13 ans
00:25:17 avec des débardeurs qui ressemblent à des soutiens-gorges
00:25:20 ou des garçons qui gardent leur casquette sur la tête
00:25:22 ou le sweat avec la capuche jusqu'aux yeux,
00:25:25 non, c'est pas du respect.
00:25:27 L'uniforme, c'est pas forcément la cravate, le truc strict.
00:25:34 Comme je disais, ça peut être un sweat, un polo
00:25:36 et puis le matin, on gagne au moins 5 minutes,
00:25:40 parce que 5-10 minutes, c'est très précieux chez les ados,
00:25:43 parce qu'on sait ce qu'on va mettre.
00:25:45 Et puis ça ne va pas coûter plus cher
00:25:48 parce que bien souvent, les établissements qui ont des uniformes
00:25:51 font des bourses à uniformes en début d'année
00:25:56 puisque ça grandit assez vite.
00:25:58 Et puis voilà.
00:25:59 Mais il faut arrêter et demander.
00:26:03 Moi, j'ai entendu une fois une jeune fille de 13 ans dire
00:26:09 "Mais mon corps m'appartient, j'en fais ce que je veux".
00:26:12 Non, justement.
00:26:13 Avec tout ce qu'on entend, on ne fait pas ce qu'on veut.
00:26:17 Je suis désolée.
00:26:19 Et puis là, c'est peut-être aux parents de mettre les "oh là".
00:26:22 Alors les parents qui disent "Ouh là là, combien ça va coûter
00:26:25 alors que leurs enfants ont des portables qui sont entre 5 et 600
00:26:28 et qui l'ont à 1 000 euros", non.
00:26:30 Il y a des priorités.
00:26:32 Et pour moi, le respect commence par ça.
00:26:37 Alors si on recommençait à appliquer le respect dans les écoles,
00:26:41 ce serait peut-être pas mal, non ?
00:26:43 Oui.
00:26:44 On en est loin quand même.
00:26:46 Je rappelle l'information du jour sur la question de l'établissement à l'école.
00:26:50 Sur la centaine d'établissements scolaires
00:26:52 annoncés comme candidats par Emmanuel Macron
00:26:55 pour essayer le port de l'uniforme,
00:26:57 il y en a déjà une quinzaine, on a appris ça aujourd'hui,
00:27:00 une quinzaine de collèges qui ont dit
00:27:03 "Bon finalement, les parents veulent pas, les élèves veulent pas,
00:27:05 donc on rétro-pédale".
00:27:07 Mesdames, messieurs, dans un instant, nous allons parler.
00:27:11 Nous allons parler de quoi ?
00:27:12 Nous allons parler des grèves dans les transports pendant les vacances.
00:27:16 Faut-il les interdire ?
00:27:17 À tout de suite.
00:27:19 Jusqu'à 14h30,
00:27:21 Éric Brunet vous donne la parole sur RTL.
00:27:24 Jusqu'à 14h30,
00:27:28 les auditeurs ont la parole
00:27:29 avec Éric Brunet sur RTL.
00:27:32 J'ai envie de passer un grand coup de gueule auprès des agents de la SNCF
00:27:36 qui, une fois de plus, nous embêtent,
00:27:38 embêtent les gens qui travaillent,
00:27:40 qui veulent partir un petit peu en week-end
00:27:42 ou voir tout simplement leur famille.
00:27:44 Et c'est le cas de ma fille qui devait arriver vendredi soir
00:27:47 pour repartir dimanche soir pour l'anniversaire de son grand-père.
00:27:51 Donc je vous remercie, les agents de la SNCF.
00:27:55 Une fois de plus, vous vous distinguez.
00:27:58 Alors, il faut le dire que la grève au mois de janvier,
00:28:02 le mouvement des agriculteurs avait 87% de soutien en France.
00:28:07 Et cette grève de la SNCF, on est descendu, on est autour de 20%.
00:28:12 C'est une des grèves les plus impopulaires de la SNCF.
00:28:16 Raphaël est avec nous. Bonjour Raphaël.
00:28:18 Bonjour Eric, bonjour Luisa Marie.
00:28:20 Que faites-vous, mon cher Raphaël, dans la vie ?
00:28:22 Je suis technicien en informatique.
00:28:25 D'accord. Vous avez fait le 3210.
00:28:28 Qu'est-ce que vous avez à dire sur cette grève qui va commencer demain ?
00:28:31 Je rappelle, un TGV sur deux seulement demain.
00:28:34 Alors, qu'est-ce que j'ai à dire ?
00:28:37 Que moi, ça va me compliquer la vie
00:28:39 puisque je remonte en Bretagne régulièrement pour voir mes enfants.
00:28:42 Je suis un papa divorcé.
00:28:44 Mes enfants sont restés en Bretagne et moi j'habite en Savoie, à Albertville.
00:28:48 Donc j'ai pris l'habitude de remonter en train
00:28:51 parce que mine de rien, ça revient économiquement moins cher
00:28:54 de faire ce voyage en train qu'en voiture
00:28:57 avec le prix du péage, le prix de l'essence qui a augmenté.
00:29:00 Donc j'anticipe mes voyages très régulièrement.
00:29:04 Donc là, les billets, je les avais pris au mois de janvier
00:29:06 pour ce week-end-là.
00:29:09 Donc j'ai mon chambéry Paris-Gare de Lyon
00:29:13 qui circule.
00:29:15 Mais par contre à Paris, mon Paris-Montparnasse-Rennes
00:29:18 est supprimé.
00:29:21 Donc j'ai été à la gare hier
00:29:24 pour pouvoir essayer de bénéficier des 300 000 places disponibles
00:29:28 comme ce qui a été annoncé.
00:29:30 Sauf que non, il n'y a pas 300 000 places disponibles, tout est complet.
00:29:33 Surtout sur un trajet qui part de Chambéry
00:29:36 en pleine vacances scolaires des Parisiens
00:29:38 et qui passe par Paris automatiquement.
00:29:40 Donc non, non, non.
00:29:42 Donc du coup, la solution que j'ai pour voir mes enfants,
00:29:45 c'est de remonter en voiture.
00:29:46 - Vous allez traverser la France des Alpes
00:29:49 jusqu'à la Bretagne, vous faites la grande diagonale en voiture.
00:29:53 - Exactement.
00:29:54 - Ça va vous coûter plus cher, ça va être plus long ?
00:29:56 - Ça va être plus cher, plus long, plus fatigant.
00:29:59 Et je n'ai pas d'autre solution.
00:30:01 Alors mon train retour était opérationnel.
00:30:05 Donc je me suis dit, tiens, je vais regarder sur Blablacar.
00:30:08 Mais un trajet comme ça, on n'en trouve pas tous les 15 jours.
00:30:11 - Vous allez où en Bretagne ? Vous allez dans quel coin en Bretagne ?
00:30:14 - À Vitrée, à 30 km avant Rennes.
00:30:16 - À côté de Rennes, oui.
00:30:17 - Et Gréco.
00:30:18 - Merci Raphaël de ce témoignage.
00:30:19 Sabrina, Sabrina est avec nous.
00:30:21 Je peux vous dire que vous êtes quelques-uns
00:30:23 à appeler autour de cette grève des transports
00:30:25 pendant les vacances scolaires.
00:30:27 Bonjour Sabrina.
00:30:28 - Oui, bonjour à tous.
00:30:29 - Vous êtes touchée vous-même ?
00:30:31 - Alors tout à fait, parce que,
00:30:34 moi effectivement pour éviter de donner notre fille
00:30:37 à des centres aérés ou des choses comme ça,
00:30:39 on n'a pas la chance d'avoir des grands-parents.
00:30:40 Donc on a pris la décision cette année avec mon mari
00:30:42 de splitter nos vacances.
00:30:44 Il partait une semaine avec elle et je pars la deuxième semaine.
00:30:48 Bien évidemment, cette décision s'accompagnait
00:30:52 d'une solide organisation qu'on a mise en place
00:30:54 il y a déjà plus d'un mois et demi pour poser les congés,
00:30:56 les faire valider, réserver les différents lieux.
00:30:59 Et tout était bien prévu puisqu'on devait se coordonner
00:31:04 à la gare samedi matin, ce qui ne sera pas possible
00:31:09 puisque moi mon train qui devait faire un Paris-Aix ne descend pas
00:31:12 et le train qui devait remonter ne remonte pas.
00:31:15 Donc il remontera lundi avec ma fille,
00:31:18 il va devoir poser une journée de congés en plus
00:31:22 et on va devoir, Max et moi, on ne descendra pas la deuxième semaine
00:31:25 des vacances comme prévu et je vais gérer
00:31:28 et assumer des frais d'annulation.
00:31:30 Donc moi c'est bien évidemment une grève que je ne soutiens pas.
00:31:34 Ça me pose même problème qu'on nous a comparé
00:31:38 à celle qui est légitime des agriculteurs.
00:31:41 Là j'ai plus l'impression de revendications d'enfants pourriatés
00:31:45 qui sans arrêt ont la même méthode de prendre...
00:31:51 Alors moi je n'ai pas peur du terme,
00:31:52 je trouve que c'est plus facile de faire de la sémantique
00:31:54 comme ils font que de donner des vrais arguments.
00:31:56 Mais pour moi c'est une prise d'otage parce que
00:31:58 quand on prive des personnes de se déplacer,
00:32:00 qui est pourtant un principe constitutionnel
00:32:02 sur le territoire français,
00:32:04 pour moi ça relève en tout cas d'une violation grave
00:32:07 d'un principe fondamental et je voudrais savoir
00:32:09 en quoi moi mon droit de me déplacer sur le territoire français
00:32:12 après avoir anticipé est moins important
00:32:14 que leur droit de faire grève et de nous empêcher
00:32:17 justement de rejoindre des familles,
00:32:19 de se réunir et d'assumer des frais
00:32:21 pour des enfants gâtés qui en dernière négociation
00:32:24 ont encore eu 4% d'augmentation,
00:32:26 qui aujourd'hui a réussi à avoir 4% d'augmentation,
00:32:29 qui veulent être deux, j'entends ils veulent être deux dans les trains.
00:32:31 Alors moi je le prends quand même régulièrement,
00:32:33 je n'en ai jamais vu un tout seul.
00:32:35 Et puis à la rigueur, qui ne voudrait pas être deux ?
00:32:37 Je pense que le boulanger dans sa boulangerie
00:32:39 aimerait bien avoir deux personnes de plus pour servir
00:32:41 deux fois plus vite et vendre deux fois plus de pain,
00:32:43 que les infirmières aimeraient bien sortir
00:32:45 deux fois plus nombreuses dans les hôpitaux.
00:32:47 Donc je pense que c'est simplement une fois de plus
00:32:49 une menace pour les Jeux Olympiques
00:32:52 et obtenir toujours plus des revendications
00:32:54 de toute façon de moins en moins légitimes et crédibles.
00:32:57 Vous disiez tout à l'heure mon droit de voyager
00:32:59 sur le territoire français, vous auriez pu ajouter
00:33:02 avec une entreprise détenue par l'État,
00:33:05 parce que c'est une société anonyme désormais,
00:33:07 mais détenue par l'État, et sur un trajet
00:33:10 sur lequel elle est en situation de monopole en plus,
00:33:13 parce que vous n'avez pas le choix.
00:33:14 Complètement, et c'est bien ce que je déplore,
00:33:16 moi j'attends qu'une chose, alors je ne comprends pas,
00:33:18 parce qu'on en entend parler depuis maintenant plusieurs années,
00:33:20 mais je n'attends qu'une chose,
00:33:22 c'est une vraie privatisation,
00:33:24 et que la SNCF, est-ce qu'elle mérite de la concurrence
00:33:27 et surtout des personnes qui ne prennent plus ses services,
00:33:29 qui n'ont plus de services de toute façon.
00:33:31 Donc c'est vraiment la chose que j'attends,
00:33:34 et que je ne comprends pas,
00:33:35 parce que effectivement, ça fait plusieurs années
00:33:37 qu'on en entend parler, et qu'il n'y en a pas.
00:33:39 Donc voilà, j'aimerais savoir en quoi moi,
00:33:41 j'ai moins l'importance dans mon droit de me déplacer,
00:33:43 de prendre à chaque fois tout le monde en otage,
00:33:46 et d'emmerder tout le monde systématiquement de la même façon.
00:33:48 C'est terrible d'avoir, Sabrina, je comprends votre colère,
00:33:52 parce que avoir tout organisé avec anticipation,
00:33:56 avec votre ex-conjoint, pour permettre à vos enfants
00:34:00 d'avoir des vacances un peu harmonieuses,
00:34:02 où ils voient l'un et l'autre,
00:34:03 avoir tout minuté, etc., c'est un boulot,
00:34:06 et tout se casse la gueule.
00:34:09 Exactement, donc la deuxième semaine ne sera pas une semaine de vacances,
00:34:12 des frais d'annulation sur tout ce qui avait été prévu,
00:34:15 pas parce que, pour rien, au final, pour rien.
00:34:18 Merci Sabrina de ce témoignage.
00:34:20 Je vous en prie.
00:34:21 Merci beaucoup.
00:34:22 Merci, au revoir, merci.
00:34:23 Sylviane est avec nous également, je voudrais saluer Sylviane.
00:34:25 Bonjour Sylviane.
00:34:26 Bonjour Eric.
00:34:28 Où êtes-vous, ma chère Sylviane ?
00:34:30 Dans les Vosges.
00:34:31 Dans les Vosges, eh bien mettez-vous au coin du feu,
00:34:34 je vous retrouve dans une minute.
00:34:36 Quelle température fait-il dans les Vosges, là ?
00:34:38 Oh non, il fait bon, là.
00:34:39 Il fait bon ?
00:34:40 On a 11 degrés.
00:34:41 En 11 degrés.
00:34:42 A tout de suite.
00:34:43 Eric Brunet vous donne la parole sur RTL.
00:34:47 Jusqu'à 14h30, les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:34:53 Vous savez, la grève, ça doit être l'arme ultime.
00:34:55 C'est un ancien ministre du Travail qui vous dit ça.
00:34:58 À l'issue d'une négociation sociale.
00:35:01 Le sujet qui est posé, c'est de revisiter la loi de 2007,
00:35:04 qui avait encadré les conditions d'exercice d'un droit constitutionnel,
00:35:10 qui est le droit de grève.
00:35:12 Nos collègues centristes du Sénat ont déposé une proposition de loi
00:35:16 qui irait vers une forme, j'allais dire, à la fois dans le respect de l'exercice du droit de grève,
00:35:22 mais de faire qu'il ne soit pas dans les possibilités d'exercer ce droit
00:35:27 dans des conditions où les usagers sont pris en otage.
00:35:31 Voilà.
00:35:32 Genre, comme en Italie, ne pas faire grève les jours de départ en vacances, par exemple.
00:35:37 Alors l'homme qui parlait, vous l'avez sans doute reconnu,
00:35:40 c'est le président du Sénat, Gérard Larcher.
00:35:42 Il était chez nos confrères de BFM ce matin.
00:35:45 Et il dit, la grève, ça doit être l'arme ultime.
00:35:48 J'ai envie de rajouter, tiens, ça c'est perso,
00:35:50 la grève un jour de départ en vacances, c'est plus que l'arme ultime.
00:35:55 C'est le bouton rouge nucléaire.
00:35:57 Quand on active ça, ça veut dire qu'on est en grande détresse.
00:36:01 Sauf que là...
00:36:02 Bon, Sylviane est avec nous.
00:36:04 Bonjour Sylviane, vous êtes dans les Vosges.
00:36:06 Bonjour, oui, voilà.
00:36:07 Est-ce qu'il vous arrive un mauvais coup, vous aussi ?
00:36:10 Vous aviez prévu de prendre le train ?
00:36:12 C'est pas moi, c'est mon fils qui est descendu sur Lyon hier,
00:36:16 et là, hier après-midi, il me dit "maman, on peut pas remonter".
00:36:20 On peut pas remonter vendredi, on est coincé sur Lyon.
00:36:23 Donc il me dit "bon, on va remonter par un bus sur Nancy".
00:36:30 Alors ils vont mettre 5-6 heures, que là c'était Célesta.
00:36:35 Célesta-Lyon, ils avaient mis 4 heures.
00:36:38 La voiture, il l'a laissée sur Célesta à la gare,
00:36:41 puisque bien entendu il voulait revenir avec son copain,
00:36:43 ils étaient partis avec un copain non voyant.
00:36:46 Il devait remonter sur Célesta,
00:36:49 donc ce matin, nous avons dû aller rechercher la voiture à la gare Célesta,
00:36:53 parce qu'il va pas revenir par là, puisqu'il va revenir sur Nancy.
00:36:57 Ah oui, vous êtes allé récupérer la voiture à Célesta.
00:37:00 Voilà.
00:37:01 Et à Nancy Saint-Dié, samedi, je sais même pas comment il va faire,
00:37:06 parce qu'il y aura sûrement pas de...
00:37:08 Donc il faudra refaire 50 km pour aller la rechercher sur Nancy.
00:37:11 Et puis en plus, il travaille au McDo, c'est week-end,
00:37:16 il devait travailler samedi matin, il sera pas là,
00:37:19 donc il pourra pas aller au travail.
00:37:21 Alors est-ce que la SNCF va lui payer sa journée ?
00:37:24 C'est peu probable.
00:37:26 Ce qui est incroyable, Sylviane, c'est comment on pourrait appeler ça ?
00:37:29 C'est l'effet papillon, c'est-à-dire, on décide de faire grève,
00:37:32 et derrière, ça touche, mais ça touche même le bilan carbone des Français, de la planète,
00:37:38 parce qu'on prend des voitures, on fait des transports,
00:37:42 on fait des trajets 4 fois plus longs que ce qui était prévu,
00:37:45 on perd de l'argent, votre fils va perdre une demi-journée ou une journée de revenus...
00:37:51 Voilà. Il est étudiant, et pareil, la ligne Saint-Dié, Nancy,
00:37:57 à chaque fois, il n'y a pas de train, donc il prend la voiture.
00:38:00 Alors voilà, on nous parle, il faut prendre le train.
00:38:03 Les grévistes aussi perdent de l'argent, remarquez,
00:38:06 les grévistes aussi perdent de l'argent, parce que normalement, on ne les paye pas pendant la grève.
00:38:11 Oui, enfin bon, ils vont refaire grève s'ils n'auront pas leur argent, et puis voilà, on recommence.
00:38:18 Vous faites partie de ceux qui... Vous avez déjà soutenu des grèves SNCF dans votre vie, Sylviane ?
00:38:24 Non, non, jamais.
00:38:26 Et vous avez déjà soutenu des grèves, des grévistes ?
00:38:29 Ben oui.
00:38:30 Par exemple, le Monde Agricole, qui a...
00:38:33 Le Monde Agricole, oui, les infirmières, moi aussi,
00:38:36 les infirmières, elles pourraient, elles, faire grève, parce que
00:38:39 avec le travail qu'elles font et qu'ils sont sous-payés,
00:38:42 les infirmières, tout ça, oui, ça serait plus logique.
00:38:46 Mais les agriculteurs vous semblent en avoir... Pardon, les agents SNCF,
00:38:51 vous semblent en avoir ras-le-bol, quoi, si j'entends bien ce que vous dites.
00:38:54 Ah ben oui, là, non, oui, parce que là, ça devient...
00:38:57 Et puis en plus, ils ont été augmentés,
00:38:59 ils ont été augmentés, qui sait qui a été augmenté, là ?
00:39:02 Les retraités, 5%, c'est tout, quoi.
00:39:05 Tiens, Victor, attendez, attendez, Sylviane.
00:39:08 Victor me dit que nous avons une Françoise, je crois,
00:39:11 qui soutient les agents SNCF.
00:39:13 Françoise, bonjour.
00:39:14 Oui, bonjour.
00:39:15 Vous êtes dans quel coin de France, ma chère Françoise ?
00:39:18 Dans le Var, à Hyères.
00:39:20 Alors, vous soutenez cette... Vous faites partie des 22% de Français
00:39:24 qui soutiennent les contrôleurs en grève, pendant les départs en vacances.
00:39:27 Oui, parce que le problème, c'est que c'est le seul moyen, pour eux, sans doute,
00:39:32 de se faire entendre.
00:39:34 Et quand le directeur de la SNCF a dit qu'ils étaient augmentés de 21%,
00:39:40 ce chiffre a été contesté par des syndicalistes, je crois, de Sudrail.
00:39:47 Et donc, la réelle augmentation était de 1,8%.
00:39:52 Et d'autre part, les mouvements sociaux, ce que je déplore,
00:39:57 c'est que dans les mouvements sociaux, qui ne sont pas soutenus,
00:40:00 c'est le manque de solidarité entre Français.
00:40:03 Chacun regarde... C'est sûr que c'est embêtant de ne pas pouvoir partir en vacances, à la neige.
00:40:09 Mais les contrôleurs des trains, si je ne m'abuse,
00:40:14 travaillent les week-ends, les nuits, ils ont des instants.
00:40:19 Ils font 35 heures par semaine, ils ont signé pour ça,
00:40:22 ils travaillent 35 heures par semaine, ils ont des primes complémentaires.
00:40:25 Parce que quand vous dites qu'après c'est un jeu de...
00:40:28 Mais M. Farandou l'a dit, il y avait une prime de 400 euros
00:40:32 qui a été versée suite au mouvement de l'année dernière,
00:40:36 et une autre prime qui va être versée de 400 euros cette année.
00:40:39 C'est le patron de la SNCF qui l'a dit.
00:40:41 Et je vous rappelle que même les contrôleurs, Françoise,
00:40:44 disent qu'ils ont obtenu des choses face à la grande grève
00:40:47 qu'ils ont menée l'hiver dernier.
00:40:49 Vous dites "d'accord, ils n'ont que ça comme moyen",
00:40:52 mais est-ce que vous entendez souvent des grèves des experts comptables,
00:40:56 des commis qui travaillent dans les boucheries, des agriculteurs ?
00:41:03 - Justement, les enseignants, quand ils font grève,
00:41:07 c'est rarement le mercredi ou pendant les vacances.
00:41:10 Et ils ne se préoccupent pas de savoir si les parents
00:41:14 doivent aller travailler, s'ils peuvent faire garder leurs enfants.
00:41:20 Citez-moi un exemple d'un enseignant qui a fait grève un mercredi ou...
00:41:25 - Ou un dimanche.
00:41:26 Béatrice est avec nous, attendez, je voudrais...
00:41:29 On va prendre Béatrice qui est avec nous. Bonjour Béatrice.
00:41:32 - Oui, bonjour Éric et bonjour à tous ceux qui nous écoutent.
00:41:36 - Vous êtes d'où, Béatrice ?
00:41:37 - Alors moi j'habite un petit village à côté de Montélimar, dans la Drôme.
00:41:41 - Et que faites-vous ?
00:41:42 - Alors moi je suis sage-femme, bientôt retraitée.
00:41:45 - Qu'est-ce que vous avez envie de dire à Françoise, là, qui disait à l'instant
00:41:48 "je soutiens et je comprends les contrôleurs" ?
00:41:50 - Alors moi je dirais à Françoise que, en tant que service public,
00:41:54 que je compare à l'hôpital, nous, pour les peu de fois où les sages-femmes
00:41:59 ont fait grève, la personne d'avant a parlé des infirmières.
00:42:03 Donc déjà nous, nos plénis, on est bien d'accord.
00:42:06 C'est un petit peu comme les contrôleurs, c'est week-end, jours fériés,
00:42:10 nuit, jour, n'importe quand.
00:42:13 Quand on fait grève, on en a fait très peu, d'ailleurs on se fait très peu entendre,
00:42:19 on est quand même une petite population par rapport à d'autres professions.
00:42:24 En fait, on fait grève, mais on vient quand même travailler,
00:42:28 c'est-à-dire qu'on a sur nos tenues un grand bout de sparadrap,
00:42:33 où c'est marqué "sage-femme en grève", mais néanmoins,
00:42:36 on accueille les futures mamans, on va les suivre,
00:42:40 on va travailler exactement de la même façon que si on n'était pas en grève.
00:42:44 C'est ce qu'on appelle le service public.
00:42:46 Donc c'est ce que je déplore d'ailleurs, parce que si la SNCF, effectivement,
00:42:49 était privatisée, je dirais qu'elle fait comme elle veut.
00:42:53 Sauf que je crois que les cinq actionnaires de la SNCF, ça reste quand même...
00:43:00 - Ah ben l'État ! - Oui, l'État.
00:43:03 Et qu'en tant que service public pour la population, je trouve complètement anormal.
00:43:11 Et quand vous avez parlé d'Italie qui interdit les grèves pendant les vacances,
00:43:16 moi je trouve ça génial.
00:43:17 Faites grève en dehors de ces périodes où les gens veulent se déplacer,
00:43:22 parce que c'est vrai que les tarifs de la SNCF sont quand même relativement chers,
00:43:26 et quand on prévoit tous les auditeurs précédents qui disent "moi j'ai un billet,
00:43:31 le monsieur qui doit traverser la France entre les Alpes et Rennes",
00:43:36 ben effectivement on prend des billets deux mois à l'avance,
00:43:40 parce que justement on a des tarifs intéressants,
00:43:42 et à la dernière minute on nous dit "ben non, votre train, c'est bon, il est annulé".
00:43:47 En tant que service public, je pense que vraiment là c'est une faute.
00:43:51 Voilà, l'hôpital doit assurer les soins, ok, même en grève,
00:43:55 que ce soit infirmière, aide-soignante,
00:43:57 toutes les populations et toutes les professions de l'hôpital sont obligées,
00:44:01 même en grève, d'assurer l'accueil des patients.
00:44:05 Moi je dirais, la SNCF, service public, vous faites la même chose, vous êtes obligés...
00:44:10 - C'est-à-dire que, Béatrice, pour jouer un peu là-dessus, je réfléchis pendant que vous parlez,
00:44:14 on est sur des trajets où sur lesquels il n'y a pas de concurrence.
00:44:18 Donc elle a des situations de monopole dans pratiquement tous les trajets en France.
00:44:23 Donc ça, ça oblige moralement une profession à dire "il faut qu'on soit respectueux des usagers".
00:44:32 - Tout à fait, c'est tout à fait ça.
00:44:34 On est respectueux du service qu'on offre à nos concitoyens.
00:44:38 Nous, c'est la période de l'accouchement, ok, on accueille les gens, même en grève.
00:44:45 Voilà, on ne va pas laisser cette femme accoucher toute seule sur le parking
00:44:48 parce que j'ai marqué "je suis en grève aujourd'hui".
00:44:51 C'est pas possible, c'est pas pensable.
00:44:53 - Vous faites des grèves comme les Japonais, hein ?
00:44:55 Non mais sérieusement, les Japonais vont au travail, mais ils ont un gros scotch noir.
00:45:00 - Comme nous, sage-femme en grève, et pourtant, madame, je vais vous accompagner
00:45:05 de la même manière que si je n'avais pas été en grève.
00:45:08 Donc je trouve quand même inadmissible de toujours faire grève au moment des grands départs,
00:45:14 vacances d'été ou les petites vacances.
00:45:17 - Je vous trouve, Béatrice, et ceux qui appellent en général, je vous trouve très calme, très philosophe.
00:45:23 Vous avez des convictions très fortes, vous l'avez dit très clairement, Béatrice,
00:45:26 mais vous n'avez pas été hystérique, vous l'avez dit avec beaucoup de puissance,
00:45:31 mais en même temps beaucoup de calme, et je dois dire que sa force, mon admiration,
00:45:34 est sans doute celle de ceux qui nous écoutent.
00:45:37 A tout de suite, encore des témoignages qui arrivent au 3210 dans les auditeurs en la parole.
00:45:42 - Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL ou appelez-nous au 3210.
00:45:47 - Jusqu'à 14h30, les auditeurs en la parole avec Éric Brunet sur RTL.
00:45:54 - J'aimerais bien, Damien, dans la régie, qu'on réécoute le monsieur qui nous a laissé un message
00:45:59 tout à l'heure sur le répondeur et qui souhaitait qu'en matière de droit de grève,
00:46:03 la France se conforme aux mêmes principes que les Italiens.
00:46:06 - Oui, bonjour, je voudrais vous faire peur de mon désappointement devant le comportement
00:46:12 de ces personnes-là qui touchent des milliers d'enfants qui ne pourront pas aller en vacances
00:46:18 à la montagne comme un petit-fils. C'est honteux. Moi, je souhaite que l'on fasse comme en Italie,
00:46:23 c'est qu'on interdise toute grève pendant les vacances scolaires. Voilà, à bientôt.
00:46:28 - Parce que oui, c'est ça, les Italiens ont fait ça, Lisa Marie.
00:46:32 - Oui, c'est ça, c'est une loi qui date de 1990. Le droit de grève est limité en Italie
00:46:36 pour concilier le droit syndical à protester avec le droit à la mobilité des usagers des transports en commun.
00:46:42 Par exemple, il n'est pas possible de faire grève à Noël ou à Pâques pour, par exemple,
00:46:47 les contrôleurs de train de la compagnie italienne.
00:46:50 - Parce que si on retrouve Françoise, qui est notre varoise, vous qui soutenez les contrôleurs,
00:46:57 très bien, oublions un instant le fond, c'est-à-dire, ok, très bien, disons, parfait,
00:47:02 considérons qu'ils sont légitimes à protester, à faire la grève.
00:47:06 Mais quand même, dans la forme, on ne peut pas dire "vous avez raison de faire grève le jour
00:47:12 de départ en vacances, ça va emmerder les gens, et comme ça, vous allez obliger la SNCF à négocier".
00:47:18 C'est moralement, c'est quand même contestable comme procédé, non ?
00:47:22 - Ce qu'il existe en France, même la sage-femme qui vient de parler n'a pas évoqué,
00:47:30 c'est qu'il y a des réquisitions.
00:47:33 À l'hôpital, normalement, les gens s'inscrivent pour faire grève, et vu, comme elle disait justement,
00:47:42 elles ne pouvaient pas laisser accoucher les personnes toutes seules, ou ne pas s'en occuper,
00:47:47 que ce soit pour les infirmières, il existe la réquisition, et normalement,
00:47:52 toute personne qui a envie de faire grève peut faire grève.
00:47:59 - Mais derrière, on organise le service public.
00:48:02 - Non, non, non, nous, la réquisition, c'est vraiment la réquisition, c'est-à-dire que
00:48:08 si vous êtes inscrite sur le planning en garde, vous pouvez avoir l'hôpital appel jusqu'au préfet,
00:48:15 et c'est les gendarmes qui viennent vous chercher chez vous pour aller faire votre garde.
00:48:19 Je veux dire qu'on n'a absolument pas le choix, c'est ce qu'on appelle la réquisition.
00:48:23 - Oui, c'est ça, c'est exactement ça.
00:48:26 - Oui, mais nous, on ne veut pas vivre la réquisition,
00:48:29 donc on n'a pas envie que nos voisins voient les gendarmes venir chez nous pour venir nous chercher.
00:48:34 - Excusez-moi de vous couper la parole, mais j'ai travaillé en hôpital,
00:48:39 et les réquisitions étaient données dans le service, c'était prévu la veille ou à l'avance,
00:48:47 et on recevait le papier de réquisition, comme quoi le lendemain,
00:48:51 nous étions réquisitionnés pour venir travailler.
00:48:55 Il n'était pas question de nous envoyer les gendarmes à notre domicile.
00:49:00 - Ça veut dire que si vous ne voulez pas venir travailler, on vient vous envoyer les gendarmes.
00:49:05 - C'est exactement une réquisition, la différence c'est que la réquisition, vous ne pouvez pas refuser.
00:49:10 - Oui, tout à fait, c'est ce que je vous dis.
00:49:13 - Donc, à partir du moment où vous aviez l'ordre de réquisition la veille,
00:49:18 le lendemain, on doit se présenter à son travail.
00:49:22 - Oui, oui, très bien, vous n'êtes finalement pas si éloigné l'une de l'autre,
00:49:28 mais ce qu'on peut dire quand même, c'est qu'il est, moi je trouve,
00:49:32 quand même un peu anormal que chaque année, depuis la création de la SNCF,
00:49:38 il y ait eu une grève majeure et très importante.
00:49:41 Vous savez que sur 2022 et 2023, il y a eu des dizaines et des dizaines de grèves différentes à la SNCF.
00:49:47 On ne parle même pas de ces dizaines et dizaines de grèves, on parle de la grande grève majeure.
00:49:52 Et chaque année, c'est vrai que dans des moments souvent stratégiques de la vie des Français,
00:49:57 des moments genre départ en vatence, il y a un grand mouvement.
00:50:00 Et moi, je m'interrogeais davantage sur la forme, sur ces choix-là, que sur la philosophie de la grève.
00:50:06 - Alors, puisqu'il s'agit d'un service public, pourquoi les réquisitions n'existent-elles pas ?
00:50:12 - Tout à fait.
00:50:14 - Voilà.
00:50:16 - C'est exactement la bonne question.
00:50:19 - Si on veut mettre un terme à toutes ces difficultés, parce que je conçois très bien
00:50:24 que les grands-parents qui doivent rejoindre les enfants pour les garder,
00:50:28 ou le papa qui doit aller voir ses enfants, mais je comprends très bien que c'est plus qu'en union.
00:50:33 - Je peux vous dire que... bon, peut-être, peut-être.
00:50:36 Je sais en tout cas qu'un chauffeur de train, un conducteur de train, pardon,
00:50:43 ou quelqu'un qui travaille un jour de grève, il est extrêmement mal vu des organisations syndicales,
00:50:50 et ça peut se passer assez moyennement pour lui.
00:50:52 - Ah oui, là...
00:50:53 - S'il y a une réquisition, vous me direz, il peut plaider que...
00:50:56 - Non, vous n'avez pas le droit de refuser.
00:50:58 - On n'a pas le droit de refuser. Très bien.
00:51:00 Dominique nous appelle au 3210.
00:51:02 - Au revoir.
00:51:03 - Merci Françoise, merci Béatrice. Bonjour Dominique.
00:51:05 - Allez, merci, au revoir.
00:51:06 - Au revoir. Bonjour Dominique.
00:51:07 - Bonjour, j'habite Dijon.
00:51:09 - Bonjour à la Dijonnaise, Dominique. Est-ce que vous êtes touchée, impactée par cette grève ?
00:51:15 - Pas spécialement impactée, j'ai déjà été impactée par des grèves.
00:51:19 Je suis totalement contre que ces nantis fassent grève.
00:51:23 - Pour quelles raisons ?
00:51:25 - Pour quelles raisons ? Parce qu'ils embêtent les gens, déjà.
00:51:29 Je me suis déjà trouvée, moi, être obligée de partir en vacances,
00:51:33 ne pas pouvoir partir justement parce que ces gens-là faisaient grève.
00:51:37 Déjà, vous aviez un syndicaliste hier ou avant-hier, je ne sais pas quand,
00:51:41 j'aurais bien voulu qu'il me dise combien il payait ce trajet de train.
00:51:45 - Oui, c'est vrai que... Ah oui, les trajets de train, non, en général...
00:51:49 Non, non, non, en général, il ne paie pas les trajets de train, en tout cas un prix très bas.
00:51:54 - Le TGV, c'est 10 euros de réservation.
00:51:58 - Peut-être qu'il paie la réservation, oui.
00:52:01 - Oui, mais 10 euros pour traverser la France.
00:52:04 Ils vont aller de Lille à Marseille pour 10 euros.
00:52:06 Ils ont, leurs parents, un couple qui est marié.
00:52:09 C'est parents de chaque côté qui ont droit.
00:52:12 Grands-parents de chaque côté qui ont droit à un certain nombre de voyages par an.
00:52:17 Je le sais parce que j'ai quelqu'un dans ma famille qui travaille à la SNCF,
00:52:21 donc je sais comment ça se passe.
00:52:23 Et puis, moi j'ai travaillé, je suis à la retraite,
00:52:27 mais j'ai travaillé pendant 35 ans en grande surface à tirer des palettes.
00:52:32 - Oui.
00:52:33 - Et bien, je peux vous dire, ça m'est arrivé de tirer des palettes de 1 tonne.
00:52:38 J'ai commencé, moi, en grande...
00:52:40 J'ai commencé même à travailler dans une usine de plastique à 45 heures par semaine.
00:52:45 Je peux vous dire que ce n'était pas gros.
00:52:47 Il n'y avait pas la grève.
00:52:49 En grande surface, vous n'aviez pas intérêt à faire la grève.
00:52:53 Vous n'êtes pas contente, on vous dit, vous n'êtes pas contente.
00:52:58 Eh bien, vous prenez la porte, il y en aura 10 qui viendront vous remplacer.
00:53:02 À la SNCF, non, ils pensent qu'ils veulent.
00:53:05 Et je vais être vulgaire, ils emmerdent le monde.
00:53:08 Pourquoi faire grève au moment des vacances ?
00:53:12 - Le désarroi et la colère, mesdames, messieurs, de Dominique.
00:53:16 Je vous ai laissé parler, Dominique, mais je sais, le Standard me l'a dit tout à l'heure,
00:53:22 il y a énormément d'appels de gens en colère et assez peu d'appels de gens qui soutiennent,
00:53:26 il faut bien le dire, le mouvement des contrôleurs lancé pour ce départ en vacances,
00:53:33 des vacances de février, vendredi, samedi, dimanche.
00:53:36 Merci, merci beaucoup. Dans un instant, nous parlerons de Johnny Hallyday.
00:53:40 Deux titres inédits de Johnny Hallyday qui sortent, écrits d'ailleurs dans les années 70,
00:53:46 par Philippe Labrault, me semblent-ils, les amis.
00:53:49 Bonjour Jean-Alphonse Richard. - Bonjour Éric Brunet.
00:53:52 - De quoi parle-t-on dans "L'heure du crime" ?
00:53:54 - Eh bien, d'un assassinat sur la grande plage d'Osti, c'est près de Rome.
00:53:58 C'était à l'automne 1975, ce n'est pas n'importe quel assassinat,
00:54:02 puisqu'il s'agit de celui de Pier Paolo Pasolini.
00:54:05 C'est l'un des cinéastes les plus dérangeants et les plus remuants de cette Italie des années 70,
00:54:12 les années de plomb, les années des attentats, les années de la mafia.
00:54:15 Il a été massacré à coups de bâton, c'est une scène qui ressemble vraiment à une lapidation.
00:54:21 Un homme va être arrêté, c'est un jeune voyou, un prostitué romain,
00:54:25 il s'appelle Giuseppe Pelosi, il revendique le crime,
00:54:28 tout de suite il dit "c'est moi qui l'ai tué, j'ai même piqué sa voiture", etc.
00:54:32 C'est une bagarre qui aurait mal tourné, sauf qu'il n'y a rien qui tient dans cette histoire.
00:54:37 La scène de crime ne correspond pas du tout à ce que dit Pelosi.
00:54:40 Les légistes vont dénombrer des dizaines de coups, ça veut dire qu'il y a eu plusieurs personnes,
00:54:45 et peut-être même une dizaine qui ont attaqué Pier Paolo Pasolini.
00:54:49 Qui a tué Pasolini et pourquoi ? Est-ce qu'on le sait aujourd'hui ?
00:54:52 Je vous dis tout dans l'heure du crime, 14h30.
00:54:54 Immense cinéaste en tout cas, nous serons à l'écoute bien sûr.
00:54:57 Dans une seconde, mesdames, messieurs, nous parlons de Johnny Hallyday.
00:55:01 C'est quand même un moment très fort. Est-ce que vous allez écouter ses deux nouveaux singles ?
00:55:07 RTL, il est 14h.
00:55:16 Et avant d'écouter les nouveaux singles de Johnny Hallyday, les infos,
00:55:24 avec Lisa Marie Marques à moins de 10 jours du Salon de l'agriculture,
00:55:28 et bien Gabrielle Attal était de retour aux côtés des agriculteurs ce matin.
00:55:32 Le Premier ministre s'est rendu chez un éleveur dans la Marne,
00:55:35 un déplacement pour tenter d'apaiser la colère paysanne.
00:55:38 Après les annonces au moment des blocages,
00:55:40 les syndicats de la profession menacent toujours de reprendre la mobilisation.
00:55:44 Et puis nous en parlions, si vous deviez prendre le train, le TGV ce week-end,
00:55:48 vous avez peut-être reçu un SMS ou bien un mail vous informant de l'annulation de votre trajet.
00:55:53 Et oui, la grève des contrôleurs SNCF commence ce soir à 20h et jusqu'à dimanche inclus.
00:55:57 Un TGV sur deux annulé, idem pour les intercités.
00:56:01 Les trajets vers les Alpes seront maintenus en priorité.
00:56:04 Il s'agit d'un des principaux week-ends de chasse et croisée,
00:56:07 des vacances scolaires, des vacances d'hiver,
00:56:09 avec un million de voyageurs prévus sur les lignes SNCF.
00:56:12 Si vous êtes impacté, vous pouvez nous laisser un message sur l'application RTL.
00:56:16 Et puis football ce soir, et ce soir c'est la Ligue Europe avec 4 clubs français.
00:56:21 Chagtioc, Donetsk, Marseille à 18h45, puis à 21h AC Milan-Rennes.
00:56:26 Benfica-Lisbonne-Toulouse et Lens-Fribourg diffusés à 21h sur W9.
00:56:32 Et d'ailleurs RTL Bonsoir sera tout à l'heure aux couleurs des sangs et or,
00:56:36 avec le président du RC Lens en invité.
00:56:39 Et puis tout au long de l'émission, les envoyés spéciaux de RTL seront aux côtés des supporters Lensois.
00:56:44 Rendez-vous entre 18h et 20h.
00:56:46 La météo Lisa Marie.
00:56:48 Demain, une perturbation pluvieuse arrivée dans la nuit s'étendra du nord-est au Pyrénées.
00:56:53 Ce sera moins perturbé à l'est du Rhône, mais le ciel sera voilé.
00:56:57 Sur les régions de l'ouest, une fois les pluies passées, les éclairs seront de retour, mais le vent aussi.
00:57:02 Et côté température, 6 à 11° prévus le matin, 11 à 15° en général l'après-midi,
00:57:08 et jusqu'à 17° attendus en Méditerranée.
00:57:11 Les auditeurs ont la parole jusqu'à 14h30 sur RTL.
00:57:16 Eric Brunet.
00:57:18 Il faudra se battre et mourir !
00:57:23 Pour la seule gloire d'un empire !
00:57:29 Pour la seule gloire d'un seul nom !
00:57:35 Celui de Napoléon !
00:57:39 C'est une chanson de Johnny Hallyday sur Waterloo et sur Napoléon.
00:57:44 Ça va vous plaire ça Eric ?
00:57:46 Moi j'adore l'histoire, l'histoire de Napoléon.
00:57:49 Mais là c'est fou, j'ignorais ça. Alors quelle est l'histoire de cette chanson qui s'intitule Waterloo Lisa Marie ?
00:57:55 C'est l'une des deux chansons des deux titres inédits qui seront révélées demain,
00:57:59 qu'on pourra écouter demain sur les plateformes de streaming.
00:58:02 Il s'agit donc de deux chansons qui auraient pu être sur l'album Flagrant Délit, paru en 1971.
00:58:09 En fait depuis la mort du chanteur en 2016, la maison disque Universal Music replonge dans ses archives
00:58:14 et numérise une année d'enregistrement du chanteur chaque année.
00:58:18 Incroyable !
00:58:19 Et les deux titres, le titre que vous entendez dont Waterloo, l'autre titre s'appelle Rest,
00:58:23 ce sont deux titres écrits par Philippe Labrault qui est l'ancien patron de RTL.
00:58:28 Oui, immense personnage Philippe Labrault que j'admire.
00:58:32 Immense journaliste, également scénariste, réalisateur de cinéma, écrivain.
00:58:40 Formidable, on lui doit le film Rive droite, Rive gauche ou Rive gauche, Rive droite.
00:58:46 Alors ça c'est Waterloo, on écoutera également l'autre.
00:58:51 On a également un extrait de la deuxième chanson.
00:58:55 La voilà !
00:58:56 [Musique]
00:59:25 Ce titre s'appelle Rest et je précise, on parlait de Philippe Labrault qui a écrit ces titres.
00:59:30 Il sera le grand invité de Stephen Bellery à 9h15 dimanche dans RTL LVT.
00:59:35 Très intéressant.
00:59:37 Bon, je vais vous demander mesdames, messieurs, ce que vous pensez de tout ça.
00:59:41 On va prendre Patrice par exemple qui a fait le 3210.
00:59:44 Bonjour Patrice !
00:59:45 Oui, bonjour Eric.
00:59:48 Allez-vous écouter de façon plus approfondie ces deux textes, ces deux titres de Johnny Hallyday, Patrice ?
00:59:56 Oui, je pense que je vais les écouter.
00:59:59 La personne que j'ai eue au standard, je lui ai dit qu'en principe j'aimais pas tout trop les reprises qui avaient été faites
01:00:08 parce qu'elles sont réorchestrées à chaque fois.
01:00:13 Et du coup, leur réorchestration en plus est faite sur sa voix qui était plus optimale on va dire.
01:00:22 Là c'est des chansons de 1970 où il a la plénitude de sa voix.
01:00:27 Donc oui, je vais les écouter je pense.
01:00:30 Parce que c'est la période que je préfère.
01:00:32 Cette période de Johnny Hallyday, 1970-1975, c'est les années que vous préférez vous ?
01:00:40 Ah oui, oui. Ah bah oui, "Palais des Sports", 1976, c'est là où il a la plus belle voix.
01:00:46 Moi personnellement, à titre personnel, c'est pas quand il avait 60-65 ans où là, bon, il a une certaine voix
01:00:56 mais c'est pas la plus belle, la plus puissante en tout cas.
01:00:58 C'est quand il est jeune, aux alentours de 33-34 ans.
01:01:01 Ça fait quand même drôle de savoir que l'ami Philippe Blabrault a écrit pour Johnny Hallyday une chanson sur Waterloo, sur Napoléon.
01:01:15 Ah oui, bien sûr. De toute façon, il a eu plein d'auteurs Johnny Hallyday et certains qu'on ne doit pas connaître je pense.
01:01:23 Merci Patrice. Je vais prendre Éliane également qui est avec nous.
01:01:26 Bonne journée. Au revoir.
01:01:28 Merci Patrice. Bonne journée. Éliane est avec nous.
01:01:30 Oui, bonjour Éric.
01:01:32 Bon.
01:01:33 Oui, moi je suis très contente qu'on retrouve des titres des années 70.
01:01:39 De Johnny Hallyday, oui.
01:01:41 Oui, parce que je trouve que, comme l'auditeur précédent, sa voix était très belle et voilà.
01:01:51 Et je vais certainement, je sais pas s'il va sortir un disque ou pas, ou un CD.
01:01:59 Maintenant c'est sur les plateformes de streaming.
01:02:01 Oui.
01:02:02 Alors là maintenant c'est fini les disques.
01:02:03 Oui, c'est dommage parce que mon frère qui est handicapé, qui a 71 ans, est fan absolu de Johnny.
01:02:12 Et donc j'achète toujours les dernières nouveautés.
01:02:17 Donc bon, enfin j'essaierai de lui faire écouter au streaming mais ça va pas être facile.
01:02:23 On se retrouve dans une minute là. Damien, est-ce qu'on pourra rejouer Waterloo, la chanson que chante Johnny Hallyday en 1971,
01:02:33 écrite par l'ancien patron d'RTL, Philippe Labreau.
01:02:36 Parce qu'une chanson de Johnny sur Napoléon, je dois vous dire que je savais que Serge Lama s'était risqué sur le sujet de Napoléon, bien sûr vous le savez tous.
01:02:46 Mais Johnny c'est fabuleux. Donc on se l'écoute dans une poignée de secondes.
01:02:49 Johnny Waterloo, chanté par Johnny Hallyday lui-même en 1971 sur Napoléon.
01:02:55 Un inédit absolu que le public va découvrir demain.
01:03:01 Pour chanter Dieu et puis l'amour.
01:03:05 Les auditeurs ont la parole jusqu'à 14h30 sur RTL.
01:03:10 Eric Brunet vous donne la parole sur RTL.
01:03:15 Il faudra se battre et mourir.
01:03:19 Pour la seule joie d'un empire.
01:03:28 Pour la seule gloire d'un seul nom.
01:03:33 Celui de Napoléon.
01:03:37 Les Anglais et les Prussiens
01:03:44 sont les armées du destin.
01:03:53 Un par un les soldats meurent.
01:03:58 Un par un et heure par heure.
01:04:06 Il faut bien qu'un jour ils perdent.
01:04:12 Même si Camp-Brune a dit merde.
01:04:21 Il fallait se battre et mourir.
01:04:26 Pour la seule gloire d'un empire.
01:04:32 Pour la seule gloire d'un seul nom.
01:04:38 Celui de Napoléon.
01:04:42 Je voulais laisser en longueur, c'est complètement fou cette chanson écrite par Johnny Hallyday sur Napoléon.
01:04:48 Chantée par Johnny Hallyday.
01:04:51 Celui qui l'a écrite c'est l'ancien patron d'RTL, Philippe Labreau.
01:04:55 Justement il était au micro d'RTL ce matin pour en parler.
01:04:59 Drôle d'idée d'avoir fait, de réunir Johnny Hallyday et Napoléon.
01:05:04 C'est incroyable. Pratiquement les deux derniers jours il restait encore deux thèmes musicaux.
01:05:08 Et l'un d'entre eux, Brown & Jones, ils font du yaourt.
01:05:11 Ils appellent ça Waterloo.
01:05:13 Peut-être par rapport au fait qu'il y avait la station métro pas loin, je sais pas.
01:05:15 Et je me suis dit pourquoi on ferait pas pour une fois quelque chose de très différent.
01:05:18 Faire de l'histoire en rock.
01:05:20 Qui raconte l'endroit, les troupes en présence, le drame, Napoléon, Cambron qui dit merde, tout ça.
01:05:26 J'ai mis tout ça en parole.
01:05:28 Et quand j'ai fait une redécouverte, parce que j'avais même pratiquement oublié que j'avais écrite cette chanson.
01:05:33 Et bien je me suis dit au fond c'est pas si mal que ça.
01:05:35 C'est surtout très original et très marrant.
01:05:37 L'immense journaliste et auteur Philippe Labreau au micro de Stephen Bellery.
01:05:43 D'ailleurs ça je vous ai passé un petit extrait.
01:05:45 Parce que vous pourrez entendre l'interview dans sa totalité sur LVT, sur RTL.
01:05:50 Dimanche à 9h15 avec Stephen Bellery.
01:05:53 C'est absolument incroyable.
01:05:54 Je trouve ça fou, fou, fou, fou, fou.
01:05:57 Eliane, on l'a entendu tout à l'heure.
01:06:01 Je voudrais qu'on prenne Marie alors maintenant.
01:06:03 Bonjour ma chère Marie.
01:06:04 Bonjour et jolie.
01:06:06 Alors Marie, fan de Johnny, étonnée de voir ce titre réapparaître comme ça sur Napoléon ?
01:06:13 Oui, oui, oui, oui.
01:06:15 Moi j'ai été bercée par mon père avec Johnny Hallyday dans Noël est interdit, Je l'aime, vivre mon fils.
01:06:26 Et j'ai continué et je cherche toujours des vinyles, des cassettes.
01:06:34 Là j'achète des CD, j'achète des statues, j'achète des posters.
01:06:41 J'en ai partout.
01:06:44 Mon dernier achat c'est une couette avec Johnny Hallyday.
01:06:49 Ah oui, vous êtes vraiment une passionnée, givrée de Johnny Hallyday.
01:06:54 Vous venez d'acheter une couette avec Johnny Hallyday.
01:06:57 Ah oui, je suis passionnée.
01:07:01 Écoutez-la cette chanson, c'est marrant parce que vous avez entendu l'ex patron d'Airtel, Philippe Labreau,
01:07:07 dit qu'il avait même oublié en 1971 qu'il l'avait écrite pour Johnny Hallyday.
01:07:11 Ça lui était sorti de l'esprit.
01:07:14 Oui, c'est même étonnant de M. Labreau.
01:07:18 Et j'ai hâte de... je vais faire tout, je vais faire tout pour trouver.
01:07:26 Malheureusement, quand Johnny nous a quittés, je suis partie trois jours à l'opère à La Madeleine.
01:07:34 Ah d'accord, vous êtes partie trois jours là-bas.
01:07:36 Oui.
01:07:37 Quelle est votre chanson préférée, vous, de Johnny Hallyday, Marie ?
01:07:40 Moi, c'est "Mon Fils".
01:07:43 C'est quoi "mon" ?
01:07:45 Mon fils !
01:07:46 Ah, "Mon Fils", j'avais pas compris, Marie, bien sûr.
01:07:49 Très belle chanson.
01:07:51 Vous avez d'autres que vous aimez ? Vous l'avez déjà vue sur scène ou pas ?
01:07:54 Ah oui, plusieurs fois.
01:07:57 Bon, la dernière fois qu'il est passé avec les vieilles canailles, j'ai pas pu parce que j'avais trop mal au cœur.
01:08:05 Pourquoi vous aviez mal au cœur ? Ah oui, vous étiez malade ?
01:08:09 Oui, les vieilles canailles, bien évidemment.
01:08:11 Eddie Mitchell, Jacques Dutronc, Johnny Hallyday, quel trio, trio formidable.
01:08:16 Merci Marie de votre témoignage, beaucoup d'appels à prendre.
01:08:19 Merci, allez-y, passez.
01:08:21 Bye bye Marie.
01:08:23 La couette, la couette Johnny Hallyday.
01:08:25 Bonjour Stéphane.
01:08:26 Oui, bonjour Eric.
01:08:28 Étonné de voir ressurgir cette chanson de 1971, cet enregistrement original de Johnny Hallyday.
01:08:34 Ah bah oui, plutôt oui, parce que ces chansons, il les a quand même enregistrées il y a longtemps.
01:08:39 Elles n'étaient jamais sorties, même en phase B.
01:08:41 Donc, si c'était sa volonté de Johnny sûrement de ne pas les sortir, c'est qu'il les avait enregistrées et finalement ça ne lui plaisait pas.
01:08:49 Alors pourquoi les ressortir aujourd'hui ?
01:08:51 C'est un vrai débat.
01:08:53 Si Johnny n'a pas ressorti, c'est comme quand on sort des inédits d'écrivains décédés.
01:08:58 Si l'écrivain n'a pas sorti le roman, c'est qu'il a trouvé que ce n'était pas bien, que ça ne lui plaisait pas.
01:09:03 Voilà, Johnny sait la même chose.
01:09:05 Cette chanson n'est jamais sortie, on peut se poser la question effectivement.
01:09:08 Donc on contrevient à sa mémoire, à sa volonté, c'est un peu dommage.
01:09:13 Vous allez faire la grève de l'écoute ou vous l'écouterez quand même Stéphane ? Dites-moi la vérité.
01:09:18 Je l'écouterai par curiosité mais bon, ça n'ira pas plus loin.
01:09:21 Oui, ça n'ira pas plus loin.
01:09:23 Moi je pense que dans la maison de disques, ils ont dû se dire quand même, c'est bien, Johnny Hallyday, vous l'avez enregistré cette chanson en 1971, mais chanter Napoléon, ce n'est pas vous.
01:09:34 Vous êtes un rockeur, chanter Napoléon, la guerre, ce n'est pas tellement vous.
01:09:38 Je pense qu'ils ont dû lui dire ça non Stéphane ?
01:09:41 Surtout que des chansons contre la guerre, à mon avis, il y en a fait d'autres.
01:09:45 Que ce soit Né dans la rue où il tapait un petit peu sur tout le monde, il y en a eu des mieux, c'est sûr. Napoléon, ce n'est peut-être pas lui.
01:09:54 Il a fait une chanson contre les hippies en répondant à Antoine, Cheveux longs et des courtes.
01:10:00 Je crois que de Philippe Labreau, c'était quand il chantait Si vous allez à San Francisco.
01:10:08 Si vous allez à San Francisco.
01:10:11 En tout cas, Labreau a écrit Jésus-Christ est un hippie, pour Johnny Hallyday.
01:10:16 Jésus-Christ est un hippie, c'est du Philippe Labreau tout craché d'ailleurs.
01:10:21 Enfin, ça fera de l'argent pour les ayants droit, qu'on en a bien besoin.
01:10:24 Peut-être, peut-être qu'il y a derrière tout ça quelque chose d'un peu commercial, je crois que vous l'avez noté.
01:10:31 On est assez d'accord là-dessus. Merci beaucoup mon cher Stéphane.
01:10:35 Très belle journée à vous. C'était bien de se refaire une petite Madeleine de Proust à la Johnny.
01:10:42 De se remémorer tous ensemble Johnny, de l'écouter quelques instants sur RTL.
01:10:46 Et d'écouter ces deux chansons totalement inédites qui sortent demain, Reste et Waterloo.
01:10:53 Écrites l'une et l'autre par Philippe Labreau pour Johnny Hallyday et enregistrées en 1971.
01:10:58 Lisa Marie, nous allons partir à l'étranger pour l'auditeur du bout du monde.
01:11:02 C'est le moment de prendre l'avion et un disque sonore pour trouver où se trouve notre auditeur du bout du monde.
01:11:08 Ça, c'est Marcel Hamon. Et pour le reste, j'ai trouvé l'endroit où nous sommes.
01:11:22 Et Siv, comme Eric, vous trouvez la destination de notre auditeur du bout du monde.
01:11:25 Vous nous écrivez sur l'application RTL à gagner un guide du routard.
01:11:31 A tout de suite.
01:11:32 Alors, c'est Marcel Hamon qui chantait, le grand chanteur originaire du Béarn, qui est mort l'année dernière, en mars 2023.
01:11:54 Est-ce que Victor Stendhal, un auditeur, a trouvé où nous allions aujourd'hui ?
01:11:59 Oui, nous partons au Mexique et c'est Kevin à Toulouse qui remporte le guide du routard.
01:12:03 Allez au Mexique !
01:12:04 On est avec Dimitri. Bonjour Dimitri !
01:12:10 Bonjour !
01:12:12 Quelle heure est-il Dimitri à Mexico ?
01:12:15 Pardon ?
01:12:18 Quelle heure est-il chez vous au Mexique, à Mexico ?
01:12:20 Il est 7h15.
01:12:22 7h15 du matin. Qu'est-ce que vous allez prendre au petit déjeuner, Dimitri ?
01:12:28 La française. Je suis d'ailleurs au pain au chocolat et avec le petit café.
01:12:33 Ah d'accord. Vous trouvez des pains au chocolat à Mexico ?
01:12:36 Oui, il y a de très bonnes boulangeries à côté de la maison.
01:12:41 À ce niveau-là, je ne suis pas dépourvu.
01:12:44 Dimitri, qu'est-ce que vous faites à Mexico ? Qu'est-ce qui vous a amené si loin de la France ?
01:12:49 C'est par amour.
01:12:52 Ah l'amour !
01:12:53 Je suis parti.
01:12:56 Vous êtes tombé amoureux d'une Mexicaine ?
01:12:59 Oui, tout à fait. Je suis parti en vacances et ça s'est transformé en changement de vie radical.
01:13:06 C'était 10 jours de vacances, je ne pouvais plus avoir qu'un ami.
01:13:09 Et je suis reparti deux mois après avec ma femme chez elle.
01:13:13 Oh là là ! Incroyable ! Comment se prénomme-t-elle ?
01:13:17 Gloria.
01:13:19 Gloria. Ça ne lui fait pas drôle de tomber sur un Français ?
01:13:22 Ça va changer sa vie, elle aussi.
01:13:24 Vous allez de temps en temps l'amener en France ?
01:13:26 Oui, ça a été assez radical pour les deux.
01:13:28 Maintenant, on a un petit bébé qui va se faire son premier anniversaire dans quelques jours.
01:13:35 Comment s'appelle-t-il le bébé ?
01:13:37 Il s'appelle Camille.
01:13:39 Camille, voilà.
01:13:40 Quelle belle histoire !
01:13:42 Formidable ! Que faites-vous professionnellement maintenant que vous êtes expatrié à Mexico par amour ?
01:13:51 Je passe des castings, je fais de la figuration dans des séries.
01:13:56 J'ai un peu un pied dedans, ma femme est productrice.
01:14:00 J'essaie de faire de la figuration et un peu d'acting.
01:14:07 Parce que j'ai vu sur les plateformes de séries, il y a énormément de séries mexicaines.
01:14:16 Ils font des grosses séries sur des histoires d'amour.
01:14:19 Les télénovélas ?
01:14:21 Oui, c'est plutôt brésilien les télénovélas.
01:14:23 Au Mexique, ils font des trucs avec 50 épisodes sur des histoires d'amour ou bien des histoires de cartel de drogue.
01:14:31 Ça cartonne !
01:14:33 Dimitri, vous jouez le français ?
01:14:35 Ils n'aiment pas trop qu'on leur dise ça.
01:14:37 Ils n'aiment pas trop qu'on associe leur pays tout le temps au trafic de drogue.
01:14:44 C'est ça, pour eux, c'est le genre de choses qu'ils ne veulent pas trop entendre.
01:14:49 Dimitri, vous postulez, vous passez des castings pour jouer un français ou vous parlez espagnol couramment, sans accent ?
01:14:55 Non, c'est tout en espagnol la majorité du temps.
01:15:03 J'ai mon accent français qui ressort bien, mais il faut que je travaille à ce niveau-là.
01:15:08 Vous débutez, on a compris que pour l'instant vous n'étiez pas premier rôle mexicain.
01:15:14 Vous commencez, vous allez galérer un petit peu.
01:15:16 Non, vous allez pas me prendre un spi par le cul demain.
01:15:19 Parlez-nous, parce que les gens qui nous écoutent rêvent du Mexique, bien évidemment, destination touristique de premier ordre.
01:15:31 Parlez-nous de ça, c'est quand même un petit paradis, il y a des endroits au bord de l'océan qui sont sublimes.
01:15:40 Pour ma part, je connais plutôt bien le pays.
01:15:45 Je suis parti sur Touloume quand j'ai connu ma femme.
01:15:49 C'est la zone un peu paradisiaque du Mexique.
01:15:52 Cancún, Touloume, Playa del Carmen, El Cenote, toutes ces choses-là.
01:15:58 C'est vraiment un pays que je recommande à tous les Français qui sont jamais partis pour des vacances au soleil.
01:16:05 C'est vraiment une valeur sûre.
01:16:07 Si vous voulez vacances ensoleillées et avec le charme mexicain.
01:16:14 Et Dimitri, on a bien compris, vous avez tout quitté par amour.
01:16:18 Mais qu'est-ce que vous aimez, outre l'amour, dans votre nouvelle vie mexicaine ?
01:16:25 C'est autre chose, c'est s'imprégner d'une culture, c'est la langue.
01:16:31 J'avais un gros complot par rapport au fait de ne pas être bilingue.
01:16:35 Aujourd'hui, je suis content.
01:16:38 Après, les gens sont ouverts, c'est une autre mentalité.
01:16:41 On s'ouvre un monde de partir comme ça.
01:16:46 Tout est beau.
01:16:52 Tout est beau, j'ai vraiment vu un compte de la Céde depuis deux ans que je suis parti.
01:16:56 Et Mexico, cette ville, c'est une mégalopole, c'est une ville énorme, gigantesque.
01:17:02 Je ne sais pas combien il y a de millions d'habitants, mais c'est plus de 20, c'est énorme.
01:17:06 C'est une vingtaine de millions d'habitants.
01:17:09 Un tiers de la France, vous imaginez ? Presque un tiers de la France dans une ville.
01:17:13 Qu'est-ce que vous en diriez de Mexico ? C'est la folie ? C'est une ville de fêtes ?
01:17:20 C'est une ville dangereuse ?
01:17:22 Oui, dangereuse. Non, non.
01:17:24 Je n'en ressens pas l'insécurité, ça ne me fait pas ressentir comme ça.
01:17:30 Après, c'est différent parce que dès que vous habitez dans une résidence,
01:17:34 tout est vachement plus sécurisé que chez nous.
01:17:38 Et après, quand vous êtes dans le trafic, forcément, le trafic mexicain, c'est autre chose.
01:17:43 Une heure de voiture à Mexico, c'est un trajet normal.
01:17:47 En France, c'est pas rien.
01:17:50 Quand vous faites une heure de voiture, c'est un trajet classique.
01:17:54 Ça va déconvexer les Parisiens.
01:17:57 Voilà, exactement.
01:17:59 Moi, j'en suis pour rassurer les Parisiens.
01:18:02 À Paris, c'est tranquille.
01:18:04 Merci beaucoup, Dimitri.
01:18:06 Go Ducho, c'est votre nom, qui vit une histoire d'amour formidable au Mexique,
01:18:12 et qui est toute à sa joie, et qui vient d'avoir un bébé,
01:18:15 qui désormais sera aussi mexicain que français.
01:18:18 Merci, Dimitri, très belle journée à vous, à Mexico, ville tentaculaire,
01:18:23 mais pas si épouvantable, il aime bien être au Mexico.
01:18:28 En tout cas, il a une belle histoire.
01:18:30 Est-ce qu'on a le gagnant qui va avoir victoire ?
01:18:34 Oui, bravo à Karine, à Gambé dans les Yvelines,
01:18:39 qui remporte deux places pour le concert d'ACDC.
01:18:42 C'est ce que je voulais demander à Victor.
01:18:45 Donc, deux places pour le concert d'ACDC, offert par RTL.
01:18:49 Et la prochaine chance de gagner ces deux places,
01:18:51 c'est dans les Grosse Tête, à partir de 15h30 jusqu'à 18h.
01:18:55 Très bien. Bonjour Jean-Alphonse Richard.
01:18:58 Bonjour Eric.
01:18:59 Vous n'êtes pas très ACDC, vous.
01:19:01 Ah si, si, j'adore.
01:19:02 Ah, détrompez-vous, alors là, moi aussi je suis livré d'ACDC.
01:19:05 Le mauvais client, parce que moi j'adore ce qu'ils font,
01:19:08 j'ai toujours été fasciné, surtout à la cornemuse,
01:19:10 il y a des airs qui sont incroyables, incroyables, incroyables.
01:19:13 Ça, c'est du vrai rock.
01:19:15 Écoutez, aujourd'hui, je vous emmène à Rome,
01:19:17 et sur la grande plage de Rome, c'est la plage d'Osti,
01:19:20 avec un assassinat pas comme les autres,
01:19:22 c'est l'assassinat de l'un des cinéastes les plus célèbres d'Italie,
01:19:25 c'est Pier Paolo Pasolini, c'était en 75, il a été massacré.
01:19:29 Je vous dis tout dans l'heure du crime, à tout de suite.
01:19:31 A tout de suite, merci Jean-Alphonse.
01:19:33 Demain, vous retrouvez Vincent.
01:19:35 Vincent Parisot.
01:19:36 Ce sera Vincent, comme tous les vendredis.
01:19:38 La semaine prochaine, je ne suis pas là d'ailleurs.
01:19:39 Ce sera Vincent Parisot aussi.
01:19:40 Ce sera Vincent également.
01:19:42 Continuez à appeler 3210, il y a une grosse semaine d'actualité la semaine prochaine,
01:19:46 ce week-end aussi avec les grèves.
01:19:48 Soyez à l'écoute d'RTL, les amis.
01:19:50 Merci de votre fidélité.
01:19:51 Bonne vacances.
01:19:52 Au revoir.
01:19:53 Merci.
01:19:54 Bonjour, c'est Ophélie Meunier.
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