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Source
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Musique https://www.youtube.com/watch?v=UJdogwBtZvw
Réponses au quiz de fin :
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Quelles sont les 4 étapes clefs de la CNV ?
Observation, Émotion, Besoin, Demande.
Quelles sont les 5 besoins fondamentaux cités par d'Ansembourg ?
Besoin de reconnaissance, d'appartenance, de compréhension, avoir sa place, se sentir vivant.
Quelle est la différence entre la spontanéité et l'automatisme ?
Le discernement.
#dansembourg #communication #nonviolente #écologie #nature #intérieur #thomasdansembourg #thérapie #psychothérapie #psychologie #cnv #paradoxsansfiltre #interview #extrait #ethiqueettac
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ÉducationTranscription
00:00 On ne va pas par miracle, collectivement, tout d'un coup, respecter la nature autour de nous,
00:03 dont on a tellement abusé, sans avoir appris à respecter notre nature intime.
00:08 Et je pense qu'inversement, bien des gens réalisent aujourd'hui, heureusement,
00:11 que la maltraitance perpétrée sur la nature et les ressources à l'extérieur
00:15 est le reflet spectaculaire d'une maltraitance que nous entretenons sur nous-mêmes
00:19 et nos ressources intimes.
00:21 Et donc, de nouveau, ça commence par le travail d'éveil.
00:23 Et c'est en ça que tout ce dont on a partagé dans cet échange
00:28 est vraiment bien au-delà du développement dit personnel,
00:31 c'est du développement social durable.
00:33 Si quelqu'un n'a jamais entendu parler de la communication non-violente,
00:44 a forcément des relations avec les autres de temps en temps,
00:48 collègues de travail, partenaires, avec sa femme, son mari, ses enfants, ses parents.
00:52 Et de temps en temps, il y a des frictions, des incompréhensions, des conflits,
00:57 les pépites comme ça de la communication non-violente, ça serait quoi ?
01:00 Ça serait de prendre conscience qu'en principe,
01:03 nous avons tous les mêmes besoins fondamentaux.
01:05 Nous ne les vivons pas tous de la même manière,
01:07 mais nous avons les mêmes besoins fondamentaux.
01:09 Savoir ça et essayer de se demander,
01:11 mais de quel besoin cette personne prend-elle soin quand elle agit ou parle de cette façon-là,
01:15 ça va nous permettre de descendre au niveau d'une sorte de nappe phréatique commune qui nous relie.
01:20 Les gamins de la rue dont on vient de parler,
01:22 je n'aimais pas toujours leur comportement, leur attitude,
01:24 s'ils taguent les murs ou balancent des pavés dans les vitrines.
01:27 Je n'aime pas ce que je vois,
01:28 mais quand je vais causer avec eux et que le gamin me dit "mais moi je ne suis pas reconnu,
01:31 mais mon tag sur le mur de la vitrine, il est dans tous les journaux".
01:34 Ah ! Tu as besoin de reconnaissance donc.
01:36 Moi, ma vie est plate et je m'emmerde dans ma cour en béton à jouer au foot,
01:39 mais balancer des pavés dans la vitrine, j'ai l'impression d'exister.
01:41 Ah ! Tu peux vivre sans avoir l'impression d'exister toi.
01:43 J'ai les mêmes besoins moi que ces gamins.
01:45 Absolument besoin de reconnaissance, d'appartenance, d'être compris, d'avoir ma place, etc.
01:49 De me sentir vivant.
01:50 Seulement, j'ai eu la chance d'avoir des parents qui m'ont donné des stratégies opportunes pour vivre mes besoins.
01:54 Mais donc la compréhension de nos besoins nous facilite le lien, ça nous rassemble.
01:59 On n'est pas dupe du comportement, de l'attitude, de ce que l'autre dit,
02:03 mais on se rejoint.
02:04 Dans un couple, si quelqu'un balance à l'autre "tu penses qu'à toi",
02:06 l'autre pourrait répondre "égoïste toi-même, t'as vu comment tu me parles".
02:09 Mais il pourrait prendre conscience que si l'un dit "tu es un égoïste, tu penses qu'à toi",
02:12 c'est qu'il est triste tout seul et qu'il a besoin d'attention ou d'écoute.
02:15 "Est-ce que t'es triste parce que t'aurais besoin d'attention ?"
02:17 "Non, tu m'écoutes jamais !"
02:18 "Ah bon, donc t'aurais besoin d'écoute."
02:19 "Ben oui, je t'écoute."
02:21 Et voilà.
02:22 Et on a gagné un temps précieux.
02:23 Je ne prends plus l'attitude de l'autre contre moi,
02:26 je la prends comme l'expression de quelque chose qu'il vit
02:28 et qu'il a besoin que je comprenne.
02:30 C'est de l'humanité.
02:31 On va créer du "nous".
02:33 Ça, c'est un des enjeux majeurs de la communication enveloppante.
02:35 Comment va-t-on créer du "nous" ?
02:37 Dans nos cultures, dans nos éducations,
02:38 on s'est forgé un espèce de "je, me, moi"
02:41 assez agressif, souvent avide et égoïste,
02:44 face à un "tu, te, toi" assez hostile, vécu comme menaçant.
02:49 Et on vit dans des rapports de force.
02:51 Ça nous épuise.
02:51 Nous avons au moins besoin de changer le logiciel
02:53 et de voir des rapports de collaboration.
02:55 Même si ce que l'autre dit n'est pas confortable à entendre,
02:57 on peut percevoir son vrai besoin et se relier.
03:00 Donc déjà, la première chose,
03:01 c'est de passer des comportements au besoin.
03:04 C'est-à-dire, tu tiens derrière le comportement.
03:05 Quel est le besoin que la personne, elle essaye de nourrir ?
03:07 C'est exactement ça.
03:08 Il y a un processus, c'est comme ça que décrit la communication non-violente,
03:11 justement dans une relation.
03:13 Est-ce que tu peux donner un peu quelques étapes clés ?
03:15 Qu'est-ce que je peux faire quand,
03:16 soit, moi, il y a un truc qui ne me va pas et je veux l'exprimer,
03:20 ou alors l'inverse, l'autre, il y a un truc qui ne lui va pas,
03:22 il est en train de l'exprimer à sa manière.
03:24 Et comment je peux gérer ça, en fait ?
03:25 La première clé, c'est d'essayer d'observer la situation sans la juger.
03:29 C'est très difficile.
03:30 Nous sommes tellement pronds à juger d'emblée.
03:33 Par exemple, à dire à l'autre "tu me fais la gueule".
03:35 Et l'autre, il ne fait peut-être pas la gueule.
03:36 Il était juste triste, seul, préoccupé par un sujet.
03:39 Si moi, j'aborde en ouvrant la porte du dialogue
03:41 par cette petite phrase "tu me fais la gueule",
03:43 je risque d'avoir de la friction.
03:45 Donc, comment est-ce que je peux nommer ce que je vois sans juger ?
03:47 C'est un travail.
03:49 - C'est-à-dire, en gros, quel est le fait qui se passe réellement ?
03:51 - C'est ça.
03:52 Donc, tenter de faire une lecture objective de ce qui se passe,
03:55 c'est la première clé pour éviter de déraper dès le début du dialogue.
03:59 Si je dis à mon gamin "il y a de nouveau du bordel plein ta chambre",
04:01 il n'y a pas beaucoup de chance qu'il écoute mon besoin d'ordre,
04:04 parce que je l'ai pris à rebrousse.
04:05 Parce que lui, peut-être, en plus, il a déjà rangé tous ses CD
04:07 et il est très fier de ce qu'il a fait.
04:09 Donc, ce sera précieux d'essayer de nommer ce qui se passe.
04:11 Tiens, je vois la couette sur le sol ou le linge sale sur le tapis,
04:14 je nomme les faits sans juger.
04:15 Après, il y a plus de chances, pas toutes les chances,
04:18 qu'il entende que je me sens peut-être fatigué,
04:20 que j'ai besoin d'aide et de réciprocité dans les tâches
04:22 et que je vais peut-être lui demander
04:23 est-ce que tu serais d'accord de faire ta part et de ranger ton linge ?
04:25 - En tout cas, j'ai évité de démarrer la partie perdant.
04:27 - Exactement.
04:29 - Ça peut paraître simple pour les auditeurs d'entendre ça comme ça,
04:32 mais je vois combien ça transforme des vies, simplement,
04:35 parce qu'au lieu de s'empoigner dès le départ,
04:37 on essaye de cohabiter avec bien-être, avec chaleur.
04:41 - J'ai des questions comme ça que j'imagine
04:42 que certaines personnes qui nous écoutent se posent.
04:44 Moi, parfois, ça sort comme ça, je...
04:46 - C'est plus fort que moi. - C'est plus fort que moi.
04:48 Voir même, version encore plus dans les croyances,
04:50 bah j'ai toujours été comme ça.
04:52 - J'aime bien ce "j'ai toujours été comme ça"
04:53 et j'ai envie de dire à la personne de qui tu parles,
04:55 tu parles de ton personnage, évidemment,
04:56 dans lequel tu as été construit, tu as grandi,
04:59 tu es domestiqué comme ça,
05:00 mais connais-tu vraiment ta vraie personne ?
05:02 Est-ce que tu parles de ta vraie personne ou du personnage ?
05:04 Et c'est ça, le travail qu'on fait en connaissance de soi,
05:07 c'est d'apprendre à connaître sa vraie personne
05:09 derrière le pétrissage de conditionnements
05:11 dans lesquels nous sommes tous.
05:12 Nous avons besoin de comprendre,
05:13 tiens, ça, c'est mes conditionnements,
05:14 c'est mes automatismes, c'est ce que j'ai intégré.
05:16 Maintenant, derrière ces automatismes,
05:17 je veux trouver ma vraie spontanéité.
05:19 Beaucoup de confusion entre automatisme et spontanéité.
05:23 - L'automatique, c'est ce que je l'ai répété tellement,
05:25 ou on me l'a fait répéter tellement que du coup,
05:28 ça sort comme ça, et l'autre, c'est un peu un élan
05:30 qui vient de l'intérieur.
05:31 - C'est tout à fait ça.
05:32 L'automatisme, c'est pavlovien, c'est action-réaction.
05:34 Il n'y a pas de discernement.
05:36 Il n'y a pas un être libre qui prend un peu de recul,
05:39 comprend ce qui se passe et fait une réponse adéquate.
05:41 - C'est l'exemple du télé-arc que tu donnais,
05:43 le jeune qui, on l'insulte, et sa réponse,
05:45 c'est "je te tape dessus".
05:46 - C'est ça, action-réaction.
05:47 - C'est pas spontané, c'est quelque chose qu'il a appris
05:49 dans l'environnement où il a grandi.
05:51 - C'est ça.
05:52 - Et tu peux déjà percevoir la dimension que j'appelle
05:54 citoyenne de ce travail sur soi.
05:57 Un citoyen pacifié est un citoyen pacifiant.
06:00 C'est que par son attitude pacifiée,
06:02 parce qu'il a appris à comprendre ses mécanismes,
06:04 à gérer ses émotions, à savoir ce que ça dit de lui,
06:06 parce qu'il arrive à s'aligner sur son être profond,
06:09 plutôt que de rester prisonnier de son personnage,
06:12 sa démarche, son attitude, est pacifiante.
06:14 Il est conciliant, il est à l'écoute,
06:16 il crée un climat de synergie, de collaboration.
06:20 La paix c'est tout sauf bison-ours,
06:22 c'est un travail de pacification, c'est une discipline au fond.
06:25 (musique douce)
06:28 (musique douce)
06:31 (musique douce)
06:34 (musique douce)
06:37 (musique douce)
06:40 (musique douce)
06:43 (musique douce)
06:46 (musique douce)
06:49 (musique douce)
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06:58 (musique douce)
07:01 [Musique]