La nouvelle ministre de l’Education Nicole Belloubet et ses incohérences

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Transcript

00:00 Bonjour à vous Céline Pina, comme chaque vendredi. Alors c'est avec ironie que vous m'avez proposé que l'on revienne sur la liste

00:05 entre guillemets des "seconds couteaux" du gouvernement à Thal.

00:09 En effet cher Patrick, l'expression de "second couteau" a été choisie à dessein, tant la communication

00:14 gouvernementale s'est appliquée à le suggérer. Le diable est dans les détails et Emmanuel Macron avait promis un gouvernement

00:21 resserré, mais des dossiers cruciaux, santé, logement, ville, tout ça était resté en jachère.

00:28 Il fallait donc élargir ce dont tout le monde, le président y compris, était persuadé depuis le début.

00:35 Mais il y a la com' et cette idée de gouvernement resserré, vieux plat réchauffé des pouvoirs sans imagination.

00:41 Alors on met en scène une nomination désinvolte pour bien faire ressortir qu'il s'agit de subalternes.

00:47 Le vrai premier cercle, ce sont les ministres de plein exercice et eux ne sont que 15.

00:52 En apparence la promesse est tenue et cela suffit à contenter le prince.

00:56 Tout cela sous les yeux d'un peuple ébahi qui a compris depuis longtemps que la promesse était intenable

01:01 et qui se moque du nombre de personnes au gouvernement si le travail est fait.

01:07 Autrement dit, si les hôpitaux fonctionnent, si tous les médicaments sont disponibles en pharmacie,

01:12 si l'école est une promesse d'ascension sociale, si la sécurité règne dans les rues, etc.

01:17 Bref, on a eu droit à une mascarade. - Vous êtes un peu dure, non ?

01:20 - Vous avez raison. Après tout, tout membre de gouvernement est avant tout un subalterne d'Emmanuel Macron.

01:26 Mais cette façon de procéder est surtout inutilement humiliante.

01:31 Mieux vaudrait en ce cas un simple communiqué de presse, informatif et neutre.

01:35 Mais surtout cette mise en scène est inutile et ne parvient pas à cacher ce qu'elle aimerait tant dissimuler.

01:41 - Oui c'est ça. Qu'est-ce que vous voulez dire par là ?

01:43 Frédéric Valtoux, Patrice Vergriette, Fadila Katabi, Marina Ferrari, Dominique Faure, Guillaume Casparian, Marie Guevenou...

01:52 Ces noms n'évoquent rien pour quiconque dans la rue, et peut-être même dans une partie des rédactions de journaux.

01:58 Il n'y a pas si longtemps, rappelez-vous Pratrick, avant de devenir ministre, il fallait faire ses classes.

02:03 On existait un peu, on représentait quelque chose, une force structurée, une idée...

02:09 Cette liste parle de l'absence de vivier dans lequel puiser, et du vivier extrêmement réduit qui reste au président,

02:15 qui incapable de se représenter, n'est pas un gage d'avenir.

02:19 Il ne reste donc plus qu'à puiser dans les partis croupions lambeaux des anciens grands partis de gouvernement,

02:24 et le reste est affaire d'équilibre politique interne à la Macronie.

02:27 Peu de ces secrétaires d'Etat n'existent en dehors de leur fonction et de la protection présidentielle.

02:32 Quant aux autres, ils n'ont pas encore une marque politique très affirmée.

02:36 - Vous êtes de nouveau ironique, Colin.

02:37 - Plutôt découragé. Si Emmanuel Macron était un héros antique, il serait Pénélope,

02:42 celle qui défaisait la nuit ce qu'elle faisait le jour.

02:44 Au moins, était-ce par fidélité ? Si, au moins, on savait à quoi notre président est fidèle.

02:49 Il faut dire que l'on a bien du mal à discerner sa ligne politique, disons par exemple en matière d'éducation.

02:55 On a donc eu droit à Jean-Michel Blanquer, présenté en chevalier blanc de la laïcité,

02:59 puis Papa Endard, son opposé pour donner des gages aux bauquistes et aux racialistes,

03:04 puis Gabrielle Attal, qui a semblé insulfler un nouvel espoir et axer son discours sur le retour de l'autorité.

03:10 Et maintenant, Nicole Belloubet, une femme qui incarne tout, sauf l'autorité et le courage.

03:15 Dans l'affaire Mila, en tant que garde des Sceaux, elle fut incapable de défendre la liberté d'expression,

03:20 face à l'accusation de blasphème d'une jeune fille de 16 ans.

03:23 Dans d'anciennes interviews, on la voit tourner en dérision la notion d'autorité.

03:27 C'est donc curieux, chez Emmanuel Macron, cette capacité à faire tout et son contraire,

03:32 et à se croire maître des horloges. Il doit les confondre avec des ventilateurs.

03:37 Merci Céline Pidard.

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