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Le patron de la chanson française est nommé dans deux prestigieuses catégories aux 39es Victoires de la Musique, qui se déroulent vendredi 9 février : artiste masculin et album pour "Tirer la nuit sur les étoiles".
Regardez L'invité de RTL Soir du 07 février 2024 avec Marion Calais et Julien Sellier.

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Transcription
00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 Julien Cellier, Marion Calais et Céprien Signy.
00:08 RTL bonsoir jusqu'à 20h.
00:10 Allez RTL bonsoir, votre émission continue et juste avant les Victoires de la Musique, vendredi, avec Stephen Bellery ici présent, notre Mister Music.
00:19 Salut Stephen.
00:20 Bonsoir à tous.
00:21 Nous accueillons à présent notre invité événement. Bonsoir Etienne Dao.
00:23 Bonsoir à tous les deux.
00:24 Merci d'avoir accepté notre invitation. Vous êtes nommé Etienne deux fois aux Victoires de la Musique, dans les deux catégories les plus prestigieuses.
00:31 Artiste masculin et Album de l'année pour le formidable "Tirer la nuit sur les étoiles".
00:36 C'est votre douzième album et la profession continue de vous célébrer. Est-ce que ça vous fait chaud au cœur tout simplement ?
00:43 La chose la plus importante c'est la durée. Donc ça n'est que la 22ème nomination.
00:47 C'est quand même pas mal.
00:49 On s'habitue.
00:52 Oui, mais on ne s'en lasse pas.
00:54 Non, on ne s'en lasse pas. Ça veut dire qu'il y a un certain nombre de personnes qui considèrent que je suis dans la course. C'est très important.
01:01 On remarque que vos concurrents dans les catégories où vous êtes nommé, alors je pense à Zahoud Sagazon, à Pierre Demare, à Vianney, à Gazo, ils ont tous, on est allé regarder les cartes d'identité, ils ont tous entre 22 et 32 ans maximum.
01:14 Comme moi.
01:17 Est-ce qu'après 40 ans de carrière, c'est une fierté ou est-ce que ça vous amuse de vous retrouver sur le devant de la scène avec toute cette nouvelle génération ?
01:24 Non, c'est ce que je disais justement. C'est que c'est toujours bien d'être dans la course avec des gens qui sont jeunes et que c'est ça qui est important.
01:30 C'est même pas de gagner. Ça ne marche pas trop avec moi, je ne suis pas trop une bête à concours.
01:37 Ça n'a plus d'importance en quelque sorte de gagner une victoire de la musique aujourd'hui ?
01:40 Non, ce qui est important c'est ça, c'est d'être considéré, qu'on considère que mon album fait partie des 4 albums de l'année.
01:46 C'est excitant et compliqué de durer, d'avoir toujours de l'inspiration, qu'elle soit toujours au niveau.
01:52 Cet album, récemment réédité, enrichi d'inédits, de remixes, tiré la nuit sur les étoiles, vous le jouez sur scène depuis des semaines.
02:00 Toute votre carrière, vous aviez privilégié des petites, des moyennes salles et là cette fois-ci, vous vous produisez dans des Zénith, dans des salles qui sont immenses.
02:07 C'est votre tout premier Bercy en décembre, est-ce que vous pouvez nous raconter un petit peu ce que vous avez ressenti au milieu de ces 17 000 fans ?
02:13 Parce que sur scène, vous avez dit "j'ai le cœur qui va exploser". Donc on imagine que c'était une première très émouvante, très forte en émotion.
02:20 Quand on a vu sur scène, c'est tellement gigantesque. Mais j'ai fait beaucoup de grandes salles pendant les 20, 25 premières années de carrière.
02:30 Vous étiez recentré sur des salles plus intimes en quelque sorte ?
02:33 Oui, j'avais envie d'autre chose. Et puis revenir à ces grandes salles, c'est un challenge. J'ai été piqué au vif par mon producteur de spectacle, Thierry Suc.
02:42 Et j'ai adoré ça en fait. J'ai adoré revenir à ce type de salles, à ce type de gigantisme.
02:49 Et vous ne l'aviez jamais fait Bercy, c'est pour cette raison ?
02:51 Non, je ne l'avais jamais fait, je n'avais pas envie. Et puis j'avais vu le spectacle d'Aurèle Sann.
02:55 Et quand Thierry Suc m'a proposé de faire Bercy, je me suis dit, peut-être, mais alors il faut un truc vraiment spectaculaire.
03:02 J'étais tellement bluffé par le spectacle d'Aurèle Sann que je trouvais magnifique.
03:05 Et donc voilà, il a fallu que visuellement ce soit vraiment quelque chose qui tabasse un peu quand même.
03:10 Et c'est le cas ? Il y a une sorte de vertige quand on arrive sur la scène de Bercy.
03:14 Nous les gens moyens qui n'irons jamais sur la scène de Bercy, on a du mal à se rendre compte.
03:18 Mais il y a une sorte de vertige ou pas ? Quand on arrive devant cette foule ?
03:22 Oui, oui, oui, c'est gigantesque. Déjà la répétition, c'est écrasant.
03:28 Vous n'avez pas lésigné sur la mise en scène qui est impressionnante sur cette tournée.
03:31 Vous chantez un moment avec un gigantesque Dao en lettres rouges dans votre dos.
03:35 Est-ce qu'avec le temps, vous acceptez un peu cette place, vous qui êtes devenu un patron de la chanson française ?
03:40 La lumière, ça ne me déplaît pas du tout, mais j'aime bien l'ombre aussi. J'aime les deux, ça dépend des moments.
03:44 Mais revenir dans la lumière comme ça à fond, très bien, pour un laps de temps.
03:48 J'ai besoin après d'avoir une vie complètement normale, une forme de célébrité peu isolée et assécher un peu la créativité.
03:58 Pour autant, vous ne refusez pas ce statut de patron, pour reprendre le terme de Steven de la chanson française.
04:02 Non, c'est un long travail !
04:05 Revenons à Bercy, c'était le 22 décembre dernier et Vanessa Paradis est venue chanter avec vous le jour de son anniversaire ce titre, ce tube.
04:13 Elle était sublime dans cette robe qu'elle porte dans le clip d'ailleurs, elle a irradié la soirée. C'est elle qui vous a fait un cadeau, non ?
04:31 Ah oui, surtout que c'était le soir de son anniversaire, donc elle avait autre chose à faire.
04:36 Elle est quand même venue et c'était merveilleux de la voir avec moi, c'est quelqu'un que j'aime tellement.
04:45 En 2023, vous avez aussi participé à un duo avec Isabelle Adjani. Vous aviez déjà chanté avec François Zardy, Jane Birkin, Danny Charlotte Gainsbourg, Jeanne Moreau.
04:56 Pour chanter en duo avec Etienne Dao, il faut être une icône ?
04:59 Oui, mais après ce sont des rencontres, des envies communes. J'ai toujours du mal à aller solliciter parce que je ne veux pas me prendre une veste.
05:08 J'attends qu'on vienne vers moi. J'ai vraiment eu une chance folle sur ma route d'avoir fait des rencontres comme ça aussi extraordinaires.
05:17 Sur scène, vous racontez les rencontres de votre carrière, notamment celle avec Jane Birkin. Dans la réédition de l'album, vous avez glissé le remix de votre duo avec elle, "Oh pardon tu dormais".
05:27 Oh pardon tu dormais, je ne dors plus, tu vois bien. Le moment est parfait pour me dire si tu m'aimais, si tu m'aimais encore.
05:43 Vous étiez le courtisan de son ultime album, vous étiez investi sur sa dernière tournée. Jane Birkin nous a quitté brutalement en juillet dernier, six mois après sa disparition.
05:53 Elle vous semble toujours aussi irréelle. Elle est là, oui. Elle m'a fait faire des trucs incroyables. Par exemple, dans le texte, elle me fait dire "tu as fini de m'emmerder".
06:03 Je ne sais pas dire ça. Après, elle a réalisé un clip sur cette chanson où j'avais un peu le mauvais rôle. Je suis vraiment le bad guy. Il fallait que je l'enferme dans une valise.
06:13 Et elle me disait "mais appuie, appuie". Je voyais que je lui faisais mal. C'était horrible, vraiment. Elle me disait "mais vas-y, vas-y, continue".
06:20 Vous ne gardez que la lumière, vous ne gardez que le rire de Jane ?
06:23 Oui, tout l'ensemble. Mais de toute façon, c'est une leçon d'avoir été à ses côtés. Parce que c'est quelqu'un qui avait une santé qui n'était pas très bonne.
06:33 Et elle ne s'est jamais plainte, jamais, jamais. On ne savait pas, parfois, si elle allait monter sur scène. Mais elle ne s'est jamais plainte, elle n'a jamais rien dit.
06:41 Elle a toujours remporté les victoires tous les soirs. C'est beau d'avoir partagé des moments avec quelqu'un qui est vraiment... c'est une guerrière.
06:51 Et puis ce disque, ça a été incroyable. Parce qu'en fait, comme tous les textes étaient écrits par elle, c'était une manière de la sortir de son rôle de muse.
07:00 J'en avais marre de ça. J'avais envie qu'on écoute vraiment... ses textes sont vraiment couilleux. Vraiment, elle a vraiment des textes incroyables.
07:07 Et j'avais vraiment envie qu'on l'écoute et qu'elle soit une artiste... qu'on la voit plus comme une artiste, qu'une muse.
07:14 Et je pense qu'avec cet album, on a vraiment réussi ce pari. Parce que l'album est vraiment réussi. Elle a été très très heureuse de faire ce disque.
07:22 Ça comptait pour elle.
07:23 Vous êtes un ami de cette famille, Étienne Dao. Est-ce que vous êtes allé visiter d'ailleurs la maison Gainsbourg, ce musée qui tient tant à ses filles dans la rue de Verneuil ?
07:33 Non, non, non. J'ai beaucoup vécu là-bas. Je ne suis pas prêt non plus à retourner dans cette maison.
07:40 Ça a duré cinq ans à peu près. J'ai rencontré Serge en 1984 ou 1985. Et jusqu'au moment où il est parti, j'ai vraiment été un permanent de cette maison.
07:54 Je crois que vous l'avez rencontré d'ailleurs dans cette maison, c'est ça ? Un jour où vous buviez ses paroles, et pas que ses paroles, parce qu'il préparait des cocktails aussi.
08:01 Oui, je ressortais beaucoup anti-tubant.
08:04 Comme tout le monde, je crois.
08:07 Il y a moins de risques maintenant au musée Gainsbourg, a priori. Merci beaucoup Étienne Dao d'avoir été ce soir notre invité-événement dans RTL Bonsoir.
08:14 C'était un bonheur de vous recevoir et de discuter avec vous avant ces victoires de la musique où vous êtes nommé, on le rappelle, dans deux catégories.
08:20 Merci beaucoup Étienne Dao.
08:21 Merci à vous.
08:27 Et ne bougez pas, RTL Bonsoir continue avec notamment votre RTL Inside.
08:31 RTL avec un centenaire qui va porter la flamme olympique, Charles Coste, médaillé d'or sur son vélo en 1948. Super rencontre à suivre.
08:39 Et puis ensuite la visoconférence avec votre Alex Vizorek, binational. Venu du soir Alex.
08:45 Apparemment Emmanuel Macron était allé dans un bar tabac.
08:48 Premier sur l'info.
08:50 Dans le doux.
08:51 Dans le doux, effectivement. PMU à tout de suite.
08:55 RTL Bonsoir. Jusqu'à 20h.
08:57 !

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