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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30.
00:00:09 Ils s'appelaient Valentin Knacia, Céline, Ben David Nagar, Carmela et Noya Dan, Sigal Levy.
00:00:18 Ils étaient français, de confession juive, 42 français, morts le 7 octobre,
00:00:24 assassinés par des terroristes du Hamas lors d'une attaque qui restera dans l'histoire comme le plus important massacre des juifs depuis la Shoah.
00:00:34 42 français assassinés sur quelques 1140 victimes.
00:00:39 La République rendra hommage à 11h45 dans la cour des Invalides durant laquelle Emmanuel Macron prendra la parole.
00:00:47 Hélas, cette cérémonie sera souillée par la présence des députés de la France Insoumise qui sont les soutiens du Hamas en France.
00:00:55 Daniel Obono a qualifié cette organisation terroriste de résistante.
00:01:00 Emmerick Caron demande que les athlètes israéliens ne défilent pas aux Jeux Olympiques de Paris.
00:01:05 Jean-Luc Mélenchon récuse le terme de pogrom pour qualifier le massacre du 7 octobre.
00:01:11 Les familles des victimes regrettent la présence de la France Insoumise à la cérémonie.
00:01:15 Mais l'indécence n'a pas cours chez les Insoumis.
00:01:18 La dignité non plus.
00:01:20 Ils seront là, portant leur détestation pathologique de l'Etat juif en bandoulière, salissant la mémoire de Valentin, de Céline, de Sigal.
00:01:29 Ils seront là comme les complices de toutes les époques qui de Nuremberg jusqu'à la cour des Invalides n'avouent jamais leur vilainie.
00:01:38 Il est 9h, chanel ousto.
00:01:43 (Générique)
00:01:53 Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:55 La cérémonie d'hommage aux victimes du 7 octobre aura lieu aujourd'hui à Paris.
00:01:59 Elle se tiendra aux Invalides à partir de 11h45.
00:02:02 Emmanuel Macron prononcera un discours avant de s'entretenir avec les proches de victimes à huis clos.
00:02:08 Parmi eux, Olivier Jahoui, il a réagi à la présence d'élus insoumis à cette cérémonie.
00:02:13 Comme c'est un hommage national, ils sont invités, ils viennent.
00:02:16 Mais la marche nationale contre l'antisémitisme, ils ne viennent pas.
00:02:19 Donc c'est toujours ces deux poids, c'est une mauvaise foi, une forme de haine clairement envers Israël.
00:02:27 Je le dis parce que j'ai l'habitude de poser les mots.
00:02:30 La contribution de la France insoumise à la montée de l'antisémitisme en France, notamment par leurs propos.
00:02:37 Édition spéciale à suivre sur CNews à partir de 11h et la cérémonie sera également codiffusée sur Europe 1.
00:02:44 Est-ce qu'on se dirige vers une nouvelle trêve entre Israël et le Hamas ?
00:02:47 Anthony Blinken est arrivé hier soir en Israël.
00:02:50 Benjamin Netanyahou examine actuellement un projet d'accord.
00:02:53 Le Hamas propose une trêve de six semaines ainsi qu'un échange.
00:02:57 300 prisonniers palestiniens contre une quarantaine d'otages israéliens.
00:03:01 Et puis la deuxième étape du remaniement se fait attendre.
00:03:04 Une chose est sûre, le départ d'Amélie Oudea Castella semble inévitable.
00:03:08 Quant à François Bayrou, il pose ses conditions, soit le ministère des Armées, soit l'Education nationale.
00:03:14 Et selon la ministre Aurore Berger, l'affaire dans laquelle il a été relaxé ne devrait pas poser problème.
00:03:19 C'était ce matin sur CNews et Europe 1.
00:03:21 En tout cas, ça n'a pas empêché qu'il puisse porter une voix qui est, je crois, essentielle.
00:03:26 Le Modem est un partenaire absolument déterminant pour la majorité présidentielle.
00:03:30 Je crois que c'est plutôt rassurant de se dire que dans la majorité présidentielle,
00:03:34 on a des hommes et des femmes qui inspirent confiance aux Français, qui font de la politique, qui savent en faire.
00:03:39 Je préfère avoir trop de personnalités qui peuvent être engagées que d'autres partis politiques
00:03:43 où clairement on regarde par et d'autre et on ne voit pas forcément ni de relève ni de personnalité forte.
00:03:49 Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Pascal.
00:03:52 Merci Chana Lusso, Eric Nolot, Dominique Jammet, Philippe Guibert, Georges Fenech et Gautier Lebret.
00:03:58 Évidemment, cette matinée sera marquée par cette cérémonie officielle aux Invalides,
00:04:03 avec effectivement la présence de la France Insoumise.
00:04:06 Juliette Sada, à quoi va ressembler cette cérémonie ?
00:04:09 Voyons le reportage, écoutons-le également pour nos amis d'Europe 1.
00:04:13 Une cérémonie placée sous le signe de la lutte contre l'antisémitisme selon l'Élysée.
00:04:21 Emmanuel Macron rendra hommage aux 42 victimes françaises des attaques du 7 octobre,
00:04:25 ce mercredi à midi, à l'Hôtel des Invalides.
00:04:29 L'hommage s'ouvrira dans le jardin de l'intendant, où le chef de l'État déposera une gerbe de fleurs,
00:04:34 accompagnée par la mélodie du "Kaddish" de Maurice Ravel.
00:04:37 La cérémonie aura lieu dans la Grande Cour d'honneur, avec un discours d'Emmanuel Macron,
00:04:46 avant d'observer une minute de silence.
00:04:49 Dans la Cour des Invalides, chaque victime sera représentée par une photographie avec son nom,
00:04:54 55 portraits pour les 42 concitoyens assassinés le 7 octobre, 6 blessés,
00:05:00 ainsi que les 3 otages toujours aux mains du Hamas et les 4 otages libérés.
00:05:05 1000 personnes sont attendues ce mercredi, dont les familles des victimes
00:05:09 venues pour beaucoup d'entre elles directement d'Israël.
00:05:12 Les représentants de tous les cultes sont également conviés.
00:05:15 L'Élysée a fait savoir qu'un autre temps serait accordé en hommage
00:05:19 des victimes franco-palestiniennes tuées à Gaza.
00:05:23 Une journée qui doit marquer la lutte contre l'antisémitisme,
00:05:31 a dit Emmanuel Macron, avec la présence dans cette cérémonie
00:05:36 de ceux qui sont en délicatesse, on va le dire comme ça, avec l'État juif
00:05:43 et avec l'État d'Israël, et je le disais tout à l'heure,
00:05:47 qui n'ont pas parlé de pogroms, qui n'ont pas parlé de terrorisme.
00:05:52 Qui ont dit que ce n'était pas un pogrom.
00:05:54 Selon Jean-Luc Mélenchon, ce n'est pas un pogrom,
00:05:56 puisque les membres du Hamas, qui selon lui toujours ne sont pas terroristes,
00:05:59 sont venus tuer des Israéliens et non des Juifs.
00:06:01 Il n'a pas dit ça il y a 3 mois, il a dit ça il y a 10 jours.
00:06:04 Et puis, ils étaient où ce week-end ? Ils étaient à la frontière
00:06:08 avec la bande de Gaza en Égypte.
00:06:10 Très bien, ils n'ont pas eu un mot sur place pour les otages
00:06:14 ou les victimes qu'on va commémorer aujourd'hui.
00:06:17 Et ils se sont affichés avec qui ? Avec les employés de l'UNRWA,
00:06:20 mis en cause par Israël.
00:06:22 L'UNRWA, c'est la branche de l'ONU qui s'occupe des réfugiés palestiniens
00:06:25 et qui a accusé par Israël certains employés d'avoir participé
00:06:27 directement au massacre du 7 octobre.
00:06:29 Je voulais qu'on écoute Gilles-William Golnadel,
00:06:31 qui était avec nous lundi et mardi.
00:06:34 Gilles-William que j'ai eu ce matin, qui ne sera pas présent à cette cérémonie,
00:06:37 comme Alain Jakubowicz d'ailleurs.
00:06:39 Les deux ne seront pas présents.
00:06:41 Ce sont deux voix de la communauté juive en France.
00:06:45 J'ai eu Alain Jakubowicz qui m'a dit "je n'irai pas".
00:06:48 Et Gilles-William, hier et avant-hier, était sur la même ligne.
00:06:53 Je vous propose d'écouter d'abord ce qu'il disait lundi soir dans notre émission.
00:06:58 C'est comme si Londres se rendait à une manifestation en faveur ou contre les féminicides.
00:07:05 C'est exactement la même chose.
00:07:07 Ils aident le Hamas. Ils défendent le Hamas.
00:07:13 Ils ont des relations avec le FPLP terroriste qui également a pris des otages.
00:07:21 Girod va à Tunis pour expliquer que ce n'est pas le Hamas qui tue les bébés,
00:07:25 c'est Israël qui tue les bébés.
00:07:27 Porte explique qu'il ne faut pas que les Israéliens...
00:07:29 -Pourquoi ils y vont alors ?
00:07:31 -Parce que malgré tout, ils ont franchi tout.
00:07:36 Ils ont tombé tous les masques.
00:07:39 Mais malgré tout, ils ne veulent pas rompre totalement,
00:07:44 maintenant qu'ils ont le monopole des islamistes des banlieues,
00:07:49 ils ne veulent pas perdre une partie du vote blanc.
00:07:53 Ils veulent préserver une manière de comédie là-dedans.
00:07:59 Mais c'est tout.
00:08:00 -Je pense qu'ils se sont rendu compte qu'ils avaient été un peu trop loin.
00:08:03 Ils se polissent un peu.
00:08:05 -Ce qui me fait rire dans ce que dit Corbière,
00:08:07 c'est que je ne veux pas polémiquer.
00:08:09 Ils font ça toute la journée depuis 2 ans et demi.
00:08:11 -Moi, je dors 40.
00:08:13 Pas la qualité de l'accueil.
00:08:15 -Vous serez présent ?
00:08:17 -Je ne sais pas, parce que je viens d'apprendre,
00:08:20 si vous voulez, que l'Etat envisageait ensuite
00:08:24 de rendre hommage aux victimes franco-palestiniennes.
00:08:28 -Ce n'est pas le même jour.
00:08:30 -Moi, je n'accepte pas ce renvoi.
00:08:33 Je n'accepte pas ce renvoi d'eau à eau
00:08:35 des victimes d'homicides volontaires précédés de torture et de barbarie
00:08:39 avec des victimes d'homicides involontaires
00:08:41 dont le principal responsable, il ramasse.
00:08:43 J'arrive à faire la différence.
00:08:45 On est à nouveau dans le en même temps.
00:08:49 C'est plus fort qu'eux.
00:08:51 Voilà pourquoi je me pose la question.
00:08:53 -La question que je posais à Gilles William lundi,
00:08:57 je vous la pose.
00:08:58 Pourquoi, à ce moment-là, la France insoumise est-elle présente ?
00:09:02 -Parce qu'ils essaient de jouer sur les deux tableaux.
00:09:05 C'est une cérémonie nécessaire, c'est une cérémonie indispensable.
00:09:09 Mais c'est une cérémonie qui ne parviendra pas
00:09:11 à effacer un double malaise.
00:09:13 Le malaise par rapport à la France insoumise
00:09:15 qui a tenu des propos scandaleux
00:09:17 alors que l'heure aurait dû être à l'Union nationale.
00:09:19 Et je ne veux pas limiter mon propos à la France insoumise.
00:09:22 Je trouve qu'Emmanuel Macron,
00:09:24 en ne se joignant pas à la marche contre l'antisémitisme,
00:09:27 a raté son destin de grand homme.
00:09:28 Ce n'est pas un grand homme,
00:09:29 c'est la rencontre d'un tempérament et de circonstances.
00:09:31 Il y avait les circonstances, il fallait être à la hauteur.
00:09:33 J'estime que le président de la République n'a pas été à la hauteur.
00:09:35 Bon, il a essayé de se rattraper avec la cérémonie d'Anouka,
00:09:38 ça a été une deuxième mauvaise idée.
00:09:40 Bon, prenons ce qu'il nous donne, c'est-à-dire cette cérémonie.
00:09:43 Mais la France insoumise a passé toutes les limites de l'indignité.
00:09:48 Les familles de certaines victimes ont dit expressément
00:09:51 qu'ils ne voulaient pas d'eux.
00:09:52 Donc ils essayent de sauver ce qui peut être sauvé.
00:09:55 Ils ont envoyé le message à l'intention de leur électorat,
00:09:58 les 600 000 voix qui leur manquent, a théorisé M. Coquerel.
00:10:01 Et maintenant, ils ne veulent pas jouer la politique de la chaise vide
00:10:04 parce que ça se verrait un peu trop.
00:10:06 C'est du cynisme électoral poussé à son part aussi.
00:10:09 Ces gens-là sont indignes et ils continuent malgré tout,
00:10:12 tout en voulant participer à cette cérémonie,
00:10:14 à tenir des propos scandaleux, en effet, sur le pogrom.
00:10:18 Les propos sont extrêmement récents.
00:10:21 Dominique Zemmé.
00:10:22 Après les propos indécents tenus par un certain nombre de porte-parole
00:10:26 de la France Insoumise sur le massacre du 7 octobre,
00:10:30 on pourrait considérer, ça y ressemble a priori,
00:10:34 comme une espèce de mea culpa qui n'a rien de...
00:10:37 Je dis "on pourrait considérer".
00:10:39 D'accord.
00:10:40 Comme une sorte de mea culpa, ça n'est pas le cas.
00:10:42 Mais ça reflète évidemment les divisions qui se sont produites
00:10:45 au sein de la France Insoumise, car il y a un certain nombre de gens
00:10:48 qui, plus fidèles à une tradition de la gauche d'autrefois,
00:10:52 ont désapprouvé l'attitude de Macron
00:10:54 et les propos de Mme Panneau.
00:10:56 Pourquoi est-ce qu'ils veulent venir ? C'est ça ma question.
00:10:58 Pour se racheter.
00:10:59 On peut comprendre que ce soit considéré comme indécent
00:11:02 et ils essaient de se rattraper, ils n'y arrivent pas.
00:11:05 Je comprends comment fonctionne notre système médiatique.
00:11:09 Mais, regardez, depuis le début de l'émission, on parle d'éléphie.
00:11:13 Est-ce qu'il serait nécessaire de rajouter de la douleur
00:11:18 à la douleur des familles pour cette cérémonie ?
00:11:20 Est-ce que la presse ne pourrait pas, pour une fois,
00:11:23 invisibiliser ces députés-là qui n'ont rien à faire ici,
00:11:27 plutôt que d'en parler ? On ne parle que de ça.
00:11:30 On devrait parler, et tout l'espace médiatique devrait être consacré
00:11:34 à cette journée de commémoration, et pas à ce qui vient polluer cette journée.
00:11:38 Sauf que c'est les familles qui en parlent.
00:11:40 Les familles ont dit qu'elles ne voulaient pas.
00:11:43 Votre raisonnement tombe à l'eau à partir du moment où les familles se sont exprimées.
00:11:47 Parce qu'elles ressentent une très vive douleur, et on le comprend.
00:11:50 Et elles ne veulent pas de leur présence.
00:11:51 Exactement.
00:11:52 Moi j'en parle parce que les familles en parlent autrement.
00:11:54 Si les familles n'avaient rien dit, ce serait...
00:11:56 On en parlerait un peu moins, je pense qu'on consacrerait toute cette journée
00:11:59 à cette commémoration.
00:12:01 Les familles se sentent souillées.
00:12:03 Gilles William n'y va pas.
00:12:05 Alain Jakubowicz n'y va pas.
00:12:06 Beaucoup de juifs ne seront peut-être pas présents.
00:12:09 Voilà pourquoi nous en parlons.
00:12:11 Ce n'est pas seulement la question des familles.
00:12:13 Il y a un parti qui a pris l'antisémitisme comme fond de commerce.
00:12:15 Comme fond de commerce.
00:12:17 Eric Nolot et Philippe Guybert.
00:12:19 Est-ce qu'on doit passer outre ça ?
00:12:21 C'est quand même quelque chose d'incroyable.
00:12:22 Nous sommes en France, dans la République française.
00:12:24 Il y a un pays qui joue sur un seul registre depuis des mois, l'antisémitisme.
00:12:29 Il faudrait les individualiser.
00:12:30 Non, il faut en parler toute la journée, les dénoncer et les combattre.
00:12:33 Philippe Guybert.
00:12:35 Pour répondre à votre question, pourquoi ils y vont ?
00:12:38 Ils veulent tout simplement essayer de réintégrer le camp républicain
00:12:42 qu'ils ont quitté et faire oublier leurs déclarations.
00:12:45 Quitte s'il y a des incidents, s'ils sont prêts à partir, à se victimiser.
00:12:51 Parce que le cynisme politique dans ce parti, dans ce nombre de personnes,
00:12:56 ça a été dit sans limite.
00:12:58 C'est ça simplement pourquoi ils veulent y aller.
00:13:01 C'est qu'ils veulent faire oublier et dire,
00:13:04 vous voyez comme nous ne sommes pas antisémites.
00:13:06 Il n'y a aucun mercutoire.
00:13:08 Pardonnez-moi dans cette indécence,
00:13:10 c'est évidemment de l'indécence pour toutes les raisons qu'on a dites.
00:13:13 C'est évidemment ça l'objectif qui est poursuivi.
00:13:16 Donc là où Georges a en partie raison,
00:13:19 c'est qu'il ne faudrait, j'espère que dans cette cérémonie,
00:13:22 ils seront invisibilisés.
00:13:25 Parce qu'il s'agit quand même de rendre hommage à des victimes françaises.
00:13:30 Et je trouve que cet hommage a un peu tardé.
00:13:33 Et donc il faut aussi que cette journée soit un hommage à ces victimes.
00:13:38 Deux choses que je voulais vous montrer.
00:13:40 Le dessin de Plantu, remarquable comme toujours,
00:13:43 avec Madame Pannot et Monsieur Bompard qui ont les couleurs du Hamas.
00:13:49 Comment ça on n'est pas les bienvenus à dessiner Plantu ?
00:13:55 C'est ravageur.
00:13:56 C'est ravageur.
00:13:57 C'est assez bien résumé.
00:13:58 Le tweet d'Alain Jakubowicz.
00:14:00 Je me contrefous que quelques clowns LFI soient présents à l'hommage
00:14:04 qui sera rendu demain aux victimes françaises du Hamas.
00:14:06 Ce qui m'importe c'est que 75% de mes concitoyens estiment que ce n'est pas leur place.
00:14:10 Ce qui m'inquiète ce sont les 25% restants.
00:14:13 Et puis je voulais vous faire peut-être écouter un deuxième passage de Gilles William Golnadel.
00:14:18 Ça c'était hier soir.
00:14:20 C'est insupportable.
00:14:22 Est-ce que la France insoumise a condamné les propos d'Obono
00:14:26 lorsqu'elle desserne un brevet de résistance au Hamas ?
00:14:29 Est-ce que la France insoumise a condamné les propos de Guiraud à Tunis
00:14:33 lorsqu'il dit que ce n'est pas le Hamas qui a brûlé les bébés ou décapité les bébés, c'est Israël ?
00:14:41 Non, personne.
00:14:43 Est-ce que la France insoumise a condamné les propos de M. Porte
00:14:47 lorsqu'il dit que les athlètes israéliens ne doivent plus défiler aux Jeux olympiques ?
00:14:53 Je veux dire, je n'ai pas assez d'une soirée pour dire les énormités.
00:14:56 Moi je n'irai pas demain.
00:14:58 Moi je n'irai pas demain à l'hommage parce qu'il y a ces gens-là.
00:15:02 Vous voyez, je ne veux pas les côtoyer. Clairement.
00:15:05 Et la seule chose que fait M. Macron, c'est d'expliquer, plutôt que de dire un mot là-dessus,
00:15:09 c'est d'expliquer qu'il y aura ensuite un hommage mémoriel aux victimes des bombardements.
00:15:14 C'est pour moi totalement insupportable.
00:15:16 C'était hier soir sur le plateau de l'heure des pros et c'était l'avocat que vous connaissez, Gilles-William Gollnadel.
00:15:23 Alors Adrien Quatennens, qui est de retour en politique.
00:15:26 C'est vraiment incroyable. Il choisit cette journée pour faire son retour médiatique.
00:15:31 Mais leur indécent, c'est total. Cet homme qui frappe sa femme revient sur la scène politique.
00:15:38 Pour expliquer qu'on caricature la France insoumise et que la France insoumise n'a jamais dit que c'était un mouvement de résistance, le Hamas.
00:15:44 Mais comme l'a très bien dit Gilles-William, ils n'ont jamais condamné les propos de Daniel Obono.
00:15:48 Ils ont sanctionné Raquel Garrido, donc comme quoi c'est possible.
00:15:51 Trois mois, comme Adrien Quatennens, suspendu de son poste d'oratrice parce qu'elle a osé critiquer le grand chef Jean-Luc Mélenchon.
00:15:57 Mais aucune sanction, rien contre Daniel Obono. Rien.
00:16:01 Et contre M. Quatennens ?
00:16:03 Trois mois de suspension du groupe, comme la même durée de sanction pour Raquel Garrido parce qu'elle est opposée à Mélenchon.
00:16:10 Écoutez M. Quatennens.
00:16:12 On n'a jamais qualifié le Hamas de force de résistance.
00:16:18 Daniel Obono l'a fait.
00:16:20 Non mais attendez. La France insoumise n'a jamais qualifié le Hamas de mouvement de résistance.
00:16:25 En revanche, disons une chose.
00:16:27 On devrait pouvoir, Thomas Soto, choisir ces mots, se référer au droit international pour les choisir, sans être suspecté d'antisémitisme.
00:16:35 L'AFP par exemple, que vous connaissez bien, n'a pas utilisé le qualificatif de terrorisme pour parler du Hamas.
00:16:42 Et pour autant, on n'a pas vu qu'on ait fait un procès en antisémitisme à l'AFP.
00:16:46 Ce qu'il vous dit en sous-texte, c'est qu'il ne considère pas le Hamas comme une organisation terroriste.
00:16:51 Il n'y a aucune ambiguïté sur ce qu'il vient de dire. Aucune.
00:16:54 Les propos statistiques et la casuistique de la France insoumise consistent à dire que ce sont des crimes de guerre.
00:17:00 C'est la négation du fait que le 7 octobre est un crime contre l'humanité.
00:17:04 Et vous regardez les définitions de la Cour pénale internationale, moi je suis allé le faire,
00:17:08 ce qui s'est passé le 7 octobre rentre dans la catégorie des crimes contre l'humanité.
00:17:12 Les viols, les assassinats d'enfants, de vieillards, etc.
00:17:17 Avec une volonté de tuer le maximum de gens.
00:17:20 Parce qu'ils étaient juifs.
00:17:24 Parce que juifs rentrent tout à fait dans la définition de crime contre l'humanité.
00:17:27 Et donc en en restant au crime de guerre, non seulement ils ne veulent pas dire que le Hamas est un mouvement terroriste,
00:17:33 mais ils veulent dénier la dimension crime contre l'humanité du 7 octobre.
00:17:37 Deuxième passage de M. Katnas.
00:17:39 Vous savez comment est intitulée cette cérémonie ? Hommage aux victimes du terrorisme.
00:17:44 Donc ceux qui disent que ce n'est pas du terrorisme vont se rendre à une cérémonie d'hommage aux victimes du terrorisme.
00:17:50 Ils vont à une cérémonie d'hommage, c'est comme ça que l'Elysée a décidé d'intituler cette cérémonie.
00:17:55 C'est une cérémonie d'hommage aux victimes du terrorisme.
00:17:58 Indignité, colère, cynisme, ce sont des mots que j'entends ce matin autour de la table.
00:18:03 Cynique.
00:18:04 Mais ça va marcher auprès de leur électorat, c'est ça le pire.
00:18:08 Vous voyez que la base ne bouge pas.
00:18:10 Vous avez sans doute écrit cette notion de crime de guerre, de l'homme qui frappe sa femme et qui est de retour en politique.
00:18:17 Ce sont des actes de crime de guerre.
00:18:19 C'est même peut-être encore pire que du terrorisme.
00:18:21 Vous savez pourquoi nous avons utilisé le mot "crime de guerre" Thomas Soto ?
00:18:24 Vous le savez maintenant, vous l'a répété plusieurs fois.
00:18:26 C'est parce que le qualificatif de crime de guerre, il est reconnu par la justice internationale.
00:18:30 C'est encore peut-être même plus fort.
00:18:32 Et puis aussi vous n'êtes pas sans savoir que le concept flou de guerre au terrorisme cache une idéologie que nous ne pouvons pas accepter.
00:18:39 Celle du choc des civilisations.
00:18:41 Donc je le redis, on doit pouvoir critiquer l'action du gouvernement de l'état d'Israël,
00:18:45 un gouvernement d'extrême droite, sans être suspecté d'antisémitisme.
00:18:49 Il vous explique que crime de guerre c'est pire que crime de l'humanité.
00:18:52 Vous vous rendez compte la perversité dans laquelle nous sommes rentrés.
00:18:58 Et effectivement, je comprends qu'il ne vienne pas sur le plateau de CNews.
00:19:03 C'est mieux pour lui.
00:19:04 On pourrait lui apporter la contradiction.
00:19:07 Mais Eric le disait à l'instant, c'est la vieille rhétorique stalinienne pour justifier le pire.
00:19:13 Les victimes ne sont pas les victimes, les bourreaux ne sont pas les bourreaux, et blablabla.
00:19:17 Alors monsieur Klugman qui est lui, avocat des familles de victimes et qui a pris la parole ces dernières heures.
00:19:24 Est-ce que ça veut dire que vous y êtes à votre place ?
00:19:27 Est-ce que ça veut dire que vous êtes les bienvenus ?
00:19:29 Non, évidemment.
00:19:31 Et c'est donc un problème de conscience.
00:19:34 Il y a quelque chose dans leur attitude et dans leur déclaration.
00:19:37 Après que les familles leur aient demandé de ne pas venir, il y a quelque chose qui relève de l'indécence.
00:19:42 À l'extrême opposée d'un hommage national, vous avez quoi ?
00:19:45 Vous avez l'outrage.
00:19:47 Qu'est-ce qui est le plus opposé au recueillement ?
00:19:50 Ces déclarations publiques.
00:19:52 Donc, quelque part, je comprends ces familles et je porte leur parole
00:19:57 quand ils ont le sentiment que ces élus viennent cracher sur la tombe de leurs proches.
00:20:03 Et je demande que ça n'ait pas lieu.
00:20:05 Je demande que ce moment ne soit pas volé.
00:20:08 Volé à ces familles d'abord et volé à la nation.
00:20:11 Effectivement, et on l'a dit tout à l'heure, la prise de parole des familles change tout.
00:20:17 Et un seul d'ailleurs dans la France Insoumise a été digne, c'est François Ruffin qui a dit "les familles".
00:20:24 D'ailleurs, Marine Lenson peut peut-être sortir ce passage qu'on a écouté hier soir d'ailleurs.
00:20:32 Les familles, effectivement, ont tous les droits.
00:20:35 Et François Ruffin fait entendre une note dissemblable, d'ailleurs différente.
00:20:40 Et ça sera intéressant de savoir si lui-même sera présent.
00:20:44 Parce qu'il est possible.
00:20:46 Si lui-même n'est pas là aujourd'hui, ça veut dire qu'il aura entendu.
00:20:51 C'est ce que la conclusion de ce qu'il a dit, c'était sur France Intérieure, c'est de ne pas être aux Invalides.
00:20:58 Donc ça, c'est intéressant et ça montre...
00:21:01 Il a déjà lu le discours de Jean-Luc Mélenchon.
00:21:03 Il a toujours pris ses distances avec le discours de Jean-Luc Mélenchon depuis le 16 octobre.
00:21:06 Comme Alice Historia, comme Raquel Garrido.
00:21:08 Écoutons François Ruffin, puisque c'est une note, aujourd'hui, on verra vraiment, on va regarder s'il est présent ou pas.
00:21:15 Je pense que ce sont des moments, quand la nation pleure ses morts, où l'on devrait pouvoir se rassembler sans polémiques politiques.
00:21:24 Maintenant, j'entends autre chose, j'entends que des parents qui pleurent leurs enfants ont tous les droits.
00:21:29 Des parents qui pleurent leurs enfants ont tous les droits.
00:21:32 Ça veut dire que M. Ruffin, qui est sans doute pensé déjà à 2027, c'est un marqueur aujourd'hui.
00:21:39 C'est un marqueur.
00:21:40 C'est-à-dire que s'il est présent, forcément, les Juifs français ne le verront pas de la même manière que s'il est absent.
00:21:48 Et au moment où il faudra voter, si tant est qu'il soit candidat en 2027 à la place de Jean-Luc Mélenchon, c'est une hypothèse, pourquoi pas, possible.
00:21:56 Probable non, mais possible.
00:21:59 Eh bien, ça sera intéressant.
00:22:01 Et ça sera intéressant de voir si Mme Obono, M. Caron, M. Mélenchon seront là.
00:22:05 Mme Obono ne sera pas là.
00:22:06 Il n'était pas présent à la marche contre l'islamophobie.
00:22:08 Mme Obono, c'est sûr, elle ne sera pas là.
00:22:11 Mme Obono, elle dit qu'elle a autre chose dans son agenda.
00:22:14 C'est bien facile.
00:22:15 Elle ne sera pas là comme Thomas Porte ne sera pas là.
00:22:17 Les deux dont on est sûr qu'ils seront là, c'est Manuel Bompard et Mathilde Panot.
00:22:21 Simplement, François Ruffin, en déclarant cela, se distingue.
00:22:25 Bien sûr.
00:22:26 De Mélenchon et de Sarkozy.
00:22:27 Pourquoi pas ?
00:22:28 Donc lui, il a le droit d'être là.
00:22:29 On n'a pas échappé à Dominique Jamais.
00:22:30 Donc lui, il a le droit d'être là.
00:22:31 Non, je pense qu'il ne sera pas là.
00:22:32 Non, non, mais il peut faire le choix.
00:22:34 Mais du simple fait qu'il l'ait déjà vu.
00:22:37 Non, mais j'entends, mais c'est un peu…
00:22:39 C'est délicat.
00:22:40 Oui, parce qu'en fait, les familles parlaient de la France insoumise et lui appartient à la France insoumise.
00:22:45 Oui, oui, mais il exprime assez clairement son désaccord avec la France insoumise.
00:22:49 Ils ne vont pas à la même cérémonie, car Kadhima Dild-Bano, elle a dit qu'elle allait aussi pour rendre hommage aux victimes des crimes commis par l'armée de Zal dans la bande de Gaza.
00:23:01 Ils ne vont pas en réalité à la même cérémonie.
00:23:03 C'est clair.
00:23:04 Donc il y a une espèce d'usurpation, de vol de l'objectif de cette cérémonie.
00:23:09 Régine Delfour, vous le savez, est en Israël et elle est à Tel Aviv où elle rapporte des témoignages qui sont toujours extrêmement intéressants et souvent déchirants.
00:23:20 Je voulais vous faire entendre les Juifs français à Tel Aviv, comment ils vivent cette journée particulière.
00:23:28 Régine Delfour.
00:23:33 Quand on demande à la communauté franco-israélienne son sentiment sur cette cérémonie d'hommage aux victimes du 7 octobre à Paris, la colère prédomine.
00:23:43 J'attends déjà que la France fasse des accords pour libérer les otages français qui restent, qui tolèrent les affiches, qui mettent des affiches,
00:23:50 que sous les JT de 20h, il y a des banderoles tous les jours qui passent avec leur nom et il ne se passe absolument rien.
00:23:56 Si certains saluent l'hommage, il reste néanmoins choqué que la cérémonie soit placée sous le signe de la lutte contre l'antisémitisme.
00:24:04 Alors on est pour, on est contre. Le pour, c'est qu'effectivement, on vient de le faire parce que c'est des Français quand même avant tout.
00:24:11 Et le contre, c'est pourquoi avoir attendu quatre mois et surtout le sujet, c'est l'antisémitisme.
00:24:20 Donc on n'est pas dans le vrai sujet. Le sujet, c'est contre le Hamas, c'est contre le terrorisme.
00:24:25 D'autres déplorent la présence de la France insoumise à cette cérémonie.
00:24:30 Cette histoire avec Al-Afiq fait un peu de polémique et c'est un peu indigne qu'il se pointe à cet événement.
00:24:36 J'aurais préféré qu'ils restent chez eux et qu'ils nous laissent tranquilles, tout simplement.
00:24:41 L'hommage se déroulera en présence des familles des victimes venues d'Israël. Cette cérémonie sera retransmise depuis la place des otages de Tel Aviv.
00:24:50 La souffrance des familles.
00:24:53 Et on va peut-être terminer cette première partie avec le sujet de Thomas Bonnet.
00:24:58 C'est vrai, vous le disiez, Georges, c'est à eux, c'est à elles que nous devrions exclusivement penser ce matin.
00:25:04 Vous avez raison, en théorie.
00:25:06 Je ne pense pas à elles. Mais je dis encore une fois, je ne vous fais aucun reproche, Pascal.
00:25:09 On est dans un système médiatique. Donc si on n'en parlait pas, on ne le comprendrait pas.
00:25:13 Ça fait sens, quoi.
00:25:15 Ce matin, on avait Olivier, qui fait partie de ces familles, qui sera à l'hommage des Invalides et qui a signé cette lettre à Emmanuel Macron.
00:25:23 Olivier, il vous parle tout de suite de la présence.
00:25:25 Olivier.
00:25:26 Olivier, qui était ce matin sur le plateau de la matinale, qui fait partie de ces...
00:25:30 Olivier Jaoui.
00:25:31 Olivier Jaoui, qui fait partie des proches des victimes. Il y a toujours un otage dans sa famille, retenu dans la bande de Gaza.
00:25:37 Il a écrit, il a fait partie des familles qui ont écrit au président de la République.
00:25:40 Et tout de suite, quand Romain l'a interrogé ce matin, il vous parle de la présence des députés LFI.
00:25:45 Évidemment, ça leur pèse sur la conscience.
00:25:48 On va marquer une pause et saluer notre ami Thomas Hill, qui effectivement...
00:25:55 Cher Thomas, bonjour. Et c'est vrai que le climat de cette émission est particulier aujourd'hui, évidemment.
00:26:03 Et vous allez sans doute prolonger cette tristesse durant votre émission.
00:26:10 Merci Thomas et bonne émission à vous.
00:26:13 Et nous, nous allons marquer une pause et revenir dans une seconde.
00:26:17 On recevra tout à l'heure Alain Bauer également pour son livre.
00:26:21 Une ture à point.
00:26:23 Et puis on parlera bien sûr du remaniement.
00:26:27 Le remaniement, monsieur Le Bret.
00:26:29 Le Fédéraux, il se sent pousser des ailes. Maintenant, il veut un nombre de concessions.
00:26:34 Il veut quasiment être vice-premier ministre.
00:26:36 Il voudrait être numéro 2 du gouvernement.
00:26:38 Pourquoi pas ministre d'État, comme en 2017 ?
00:26:40 Cinq ministres du Modem.
00:26:42 Alors, on parlait de l'éducation nationale.
00:26:44 Il voudrait plutôt le ministère des Armées, mais Sébastien Lecornu est bien en place.
00:26:47 Donc, il pourrait y avoir un jeu de chaises musicales.
00:26:49 En attendant, il doit voir ce matin le premier ministre, le vrai Gabriel Attal.
00:26:52 C'est le sparadrap du capitaine Haddock.
00:26:56 Mais c'est vrai que s'il n'était pas là, Emmanuel Macron ne serait sans doute pas président de la République.
00:27:01 Ça a été un ralliement important. Il est vrai en 2017.
00:27:03 Il est vrai.
00:27:04 Et c'est vrai aussi que...
00:27:06 Plus un peu le parquet national financier. Je l'ai dit hier.
00:27:09 Il y a un petit chou, il y a aussi.
00:27:11 C'est vrai aussi que dans le gouvernement tel qu'il est à l'heure actuelle,
00:27:13 la part du Modem n'est pas proportionnelle à la quantité de finances.
00:27:19 Je suis d'accord avec vous. On va marquer une pause.
00:27:21 Mais puisque je parle du parquet national financier,
00:27:23 si effectivement il n'y avait pas ce drame aujourd'hui, j'aurais parlé de l'affaire Estanguet.
00:27:27 Je trouve ça invraisemblable.
00:27:29 On a les Jeux olympiques une fois tous les 100 ans.
00:27:32 Tony Estanguet, c'est lui qui pilote tout.
00:27:35 Il a un salaire de 270 000 euros qui est effectivement un salaire important.
00:27:39 Deux fois moins que celui de Mme Cousteau.
00:27:41 Mais surtout, dans le privé, pour faire ce qu'il fait, c'est-à-dire piloter,
00:27:47 ce qu'il est en train de piloter, une organisation gigantesque,
00:27:52 que le parquet national financier aille lui chercher des poux dans la tête
00:27:56 parce qu'il gagne peut-être plus que ce qui était prévu.
00:27:59 Je trouve que notre pays marche sur la tête.
00:28:01 Je n'ai pas vu que le PNF ait été saisi.
00:28:03 Bien sûr. Il y a eu de...
00:28:04 Il gagne beaucoup moins que le même qui a fait ça pour Londres.
00:28:06 Mais ce n'est même pas le problème.
00:28:08 Je vous dis, là où on marche sur la tête, 260...
00:28:12 Il y a plein de gens qui ont refusé d'ailleurs de faire ça pour ces raisons-là.
00:28:16 Il y a quelqu'un de très haut niveau qui s'appelle Jean-Claude Blanc,
00:28:18 qui est aujourd'hui chez INOS, dans le privé, qui était au PSG.
00:28:23 Il a refusé parce qu'il ne veut plus s'ennuyer ceux qui ont un peu de talent,
00:28:28 parce qu'ils savent qu'ils vont être ennuyés sur le plan financier.
00:28:30 Et Jean-Claude Blanc, il gagnait beaucoup plus que Tony Estanguet,
00:28:33 bien évidemment parce que ce type de job-là...
00:28:35 Ce n'est pas Estanguet qui a fixé son salaire.
00:28:37 Oui, ce type de job-là, effectivement, tu gagnes très, très, très, très bien ta vie.
00:28:41 Mais convienne, à six mois des Jeux,
00:28:45 celui qui pilote les Jeux, il est mis en difficulté par une enquête du PNF.
00:28:51 C'est une autre justice.
00:28:52 Quel monde !
00:28:53 C'est une autre justice.
00:28:54 La France...
00:28:55 On a une capacité...
00:28:56 Qui s'est crashée quand même sur deux ministres,
00:28:58 qui ont été relaxés après des années d'enquête initiée par le PNF.
00:29:01 Oui, mais on a une capacité à se suicider,
00:29:03 à se mettre des balles dans le pied, que je trouve sidérant.
00:29:06 La haine de soi.
00:29:07 La pause.
00:29:08 Il est 9h34, les informations.
00:29:14 -Aurore Berger recommande vivement aux élus de la France insoumise
00:29:19 de ne pas se rendre à l'hommage aux victimes du 7 octobre prévu aujourd'hui à Paris.
00:29:24 La ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes
00:29:27 était l'invité de CNews et Europe 1 ce matin.
00:29:29 Pour elle, le parti de Jean-Luc Mélenchon fait preuve d'indécence et de cynisme.
00:29:33 Un club de foot de Haute-Garonne, victime de racisme anti-blanc,
00:29:37 le week-end dernier, les joueurs de l'US 16-Frousin
00:29:40 se sont fait traiter de sales petits blancs
00:29:42 et de, je cite, bouffeurs de cochons lors d'un match contre Montpellier.
00:29:46 Leur minibus a également été caillassé.
00:29:48 Une plainte devrait être déposée prochainement.
00:29:50 Et puis un homme s'est introduit dans une école maternelle du 12ème à Paris
00:29:54 de nationalité tunisienne et faisant l'objet d'une OQTF.
00:29:57 Il portait sur lui deux lames de cutter.
00:29:59 Un parent d'élève policier est intervenu et l'a neutralisé.
00:30:03 Il a depuis été libéré et fera l'objet d'un contrôle judiciaire
00:30:07 avant son jugement le 27 juin.
00:30:11 Merci, Mickaël Dorian.
00:30:13 Je vous parle souvent de...
00:30:14 Parce que les gens qui ne connaissent pas notre métier,
00:30:17 ils disent "soyez objectifs".
00:30:19 Bon, et évidemment, l'objectivité, ça n'a pas de sens,
00:30:23 puisque si on choisit un thème, déjà, c'est un choix subjectif.
00:30:26 Pourquoi je vous dis ça ?
00:30:27 Parce que je viens de découvrir la Une de Libération.
00:30:30 La Une de Libération.
00:30:31 Et j'ai envoyé la Une de Libération à Marine Lansan.
00:30:35 La Une de Libération, je vous assure, c'est extraordinaire, en fait.
00:30:38 Ça s'appelle "Climat Lapresqui".
00:30:41 "Climat Lapresqui", vous allez le voir.
00:30:43 Il y a un cinéma réminiscence-fiction de Bertrand Bonello,
00:30:47 et puis il y a "Héritage", la fille de Joël Rebuchon met les pieds dans le plat.
00:30:51 L'hommage.
00:30:52 L'hommage.
00:30:54 Il n'y a pas un mot.
00:30:56 Il n'y a pas un mot dans Libération.
00:30:59 Ils n'ont même pas fait un appel en Une sur un article.
00:31:02 Il n'y a pas. Il n'y a pas.
00:31:04 Je fais l'erreur de ma part avec "Mercredi 7 février 2024".
00:31:09 Il n'y a pas un mot, un mot, sur l'hommage d'aujourd'hui.
00:31:15 Ça, ça s'appelle une prise de position éditoriale.
00:31:19 Qui n'est pas isolée.
00:31:21 Ça, ça s'appelle une prise de position éditoriale.
00:31:23 Alors évidemment, personne ne le soulignera ce matin dans la presse.
00:31:27 Personne.
00:31:28 Et même ceux qui font une revue de presse ne souligneront pas qu'ils n'en parlent pas.
00:31:32 Et vous avez vu qu'hier, France Inter a retweeté quelques déclarations de François Ruffin,
00:31:38 mais pas la dernière, sur les parents des victimes en tous les droits.
00:31:42 Ça, ils n'ont pas retenu.
00:31:43 Alors que c'était quand même la phrase principale de son intervention.
00:31:46 Il y avait d'autres extraits, pas celui-là.
00:31:47 Mais de toute façon, ce qu'on déplore au sujet de la France insoumise
00:31:50 ne s'explique que par la complicité d'un certain milieu médiatico-intellectuel.
00:31:54 Tout seul, il ne pourrait rien.
00:31:56 Mais ils sont soutenus, soit de manière explicite, soit de manière un peu plus sournoise,
00:31:59 par tout un petit milieu.
00:32:01 Écoutez, je l'ai transmis à Marine Lanson.
00:32:04 Elle va, dans un instant, je pense, pouvoir mettre cela à la une.
00:32:08 La souffrance des familles.
00:32:09 Voyez le sujet de Thomas Bonnet.
00:32:11 Des sourires figés sur papier glacé.
00:32:16 Et une vie à l'arrêt pour les familles de ces otages.
00:32:19 Sur des t-shirts ou en photo, les portraits de ceux toujours retenus par le Hamas
00:32:24 sont brandis avec ce message.
00:32:26 Ne pas les oublier.
00:32:28 C'est Ali et la tante Dhamit.
00:32:30 Une famille dont la vie a basculé depuis quatre mois
00:32:33 et l'enlèvement de la jeune femme par les terroristes du Hamas.
00:32:36 On pense tous les jours pour elle.
00:32:40 Ce qu'elle mange, ce qu'elle dort.
00:32:44 Si elle est bien.
00:32:47 Ces familles d'otages sont invitées pour la cérémonie d'hommage national aux Invalides.
00:32:52 Une initiative que tous saluent avec reconnaissance et émotion.
00:32:56 Je ne sais pas comment je vais me tenir.
00:32:59 Je ne sais pas comment ça va agir sur moi.
00:33:02 Mais je sais que je veux être pour montrer qu'on est là.
00:33:08 Et je veux être pour dire merci.
00:33:11 Pour dire merci à la France.
00:33:13 La cérémonie présidée par Emmanuel Macron rendra hommage aux 42 Français décédés le 7 octobre.
00:33:18 Mais aussi aux quatre otages français du Hamas libéré.
00:33:21 Ainsi qu'aux trois Français toujours disparus et présumés otages, selon les termes de l'Elysée.
00:33:26 J'ai vérifié, il n'y a rien.
00:33:28 Jean Chvenek est en train de vérifier si au-delà de la couverture,
00:33:33 vous vérifiez si dans Libération il y a une ligne sur la cérémonie.
00:33:37 Je ne trouve rien.
00:33:38 C'est quand même extraordinaire.
00:33:39 Je vais vérifier avec soi, parce que moi ça me paraît insensé.
00:33:41 Que ça ne soit pas en une, c'est déjà incroyable.
00:33:42 Alors s'il n'y a rien du tout, là c'est vraiment incroyable.
00:33:45 C'est ce que dit aussi le compte Destination Télé qui observe les médias.
00:33:48 Dans Libération ce matin, pas une ligne sur la journée d'hommage nationale aux victimes du pogrom du 7 octobre,
00:33:52 mais une page entière sur Gaza.
00:33:53 Quatre sur l'héritage rebouchon, deux sur un youtubeur.
00:33:56 Non mais, on le dit sans arrêt, il y a une radicalisation aujourd'hui des politiques,
00:34:02 mais aussi du journalisme et des organes de presse.
00:34:05 C'est peut-être révélateur du trouble qui existe dans la mouvance de Libération
00:34:12 à propos de la cérémonie et à propos en général de l'attitude d'une certaine gauche vis-à-vis de la crise au Moyen-Orient.
00:34:20 Georges Venet.
00:34:21 C'est un terme de radicalisation, j'ose le dire, un terme de déshonneur.
00:34:25 C'est un déshonneur pour la presse de faire l'occultation comme ça.
00:34:29 Mais un événement, mais ce qui est extraordinaire,
00:34:33 c'est que lorsque il y a eu au journal du dimanche l'arrivée de Geoffroy Le Gêne,
00:34:40 tous nos confrères ont brandi à ce moment-là l'étendard de la liberté que Geoffroy allait mettre en péril,
00:34:49 une rédaction.
00:34:51 Vous pensez que les mêmes journalistes aujourd'hui souligneront que Libération n'a pas dit une ligne ?
00:34:58 Non.
00:34:59 Une ligne sur cette cérémonie ?
00:35:01 Vous pensez que nos confrères diront quelque chose ?
00:35:05 Non.
00:35:06 Non.
00:35:07 Pourquoi pas ?
00:35:08 C'est très simple, si jamais cette information est vérifiée, qu'il n'y a vraiment pas une ligne,
00:35:11 je viens de vérifier.
00:35:12 On est entré dans une autre ère qui est celle de la guerre idéologique.
00:35:15 C'est un acte de guerre idéologique.
00:35:17 Avant, le conflit était déjà sévère, mais un peu larvé.
00:35:21 Là, c'est la guerre idéologique, parce que c'est un acte d'hostilité envers toutes les valeurs fondamentales.
00:35:27 Voilà, la une de Libé aujourd'hui, Climat, la presqu'i.
00:35:31 Donc la une de Libé, Libération, qui a été en son temps un grand journal,
00:35:36 et pas une ligne aujourd'hui.
00:35:39 Pas une ligne.
00:35:40 C'est absolument fou.
00:35:42 Oui, c'est fou, mais moi ça ne m'étonne pas.
00:35:46 Parce que je passe mon temps à dire que je connais mes confrères,
00:35:49 donc ça ne m'étonne pas du tout.
00:35:51 Ce sont les mêmes qui parlent de nous,
00:35:53 et qui nous traiteraient d'extrême droite, de fasciste, etc.
00:35:59 Ce sont les mêmes.
00:36:00 Ce sont les mêmes qui ont fait un papier sur Bruno Roger Petit,
00:36:05 il y a deux jours, en expliquant qu'il est d'extrême droite, ou que sais-je.
00:36:10 C'est les mêmes.
00:36:11 Et qui ont expliqué qu'avant le JDD c'était combat, et maintenant c'est "je suis partout".
00:36:14 Voilà, ce sont les mêmes.
00:36:16 Ce sont ces gens-là.
00:36:17 Ce sont ces gens-là.
00:36:18 Journalistes, cartes de presse, comme moi, comme Gauthier.
00:36:21 Vous êtes en cartes de presse aussi ?
00:36:22 Non.
00:36:23 Vous allez le devenir.
00:36:25 Un mot sur Montmartre, parce qu'il y a ces escaliers qui ont été peints,
00:36:32 comme si un drapeau palestinien était posé, vous avez vu ça ?
00:36:36 Non.
00:36:37 Voilà, ça c'est Montmartre.
00:36:38 C'est fou.
00:36:39 C'est pas possible.
00:36:40 Bah si, ça a été peint.
00:36:42 Pour tout vous dire, je cherche...
00:36:44 Comment est-ce possible ?
00:36:47 C'est pas quelque chose d'officiel, attention, c'est pas la mairie du 18ème.
00:36:51 Non.
00:36:52 C'est pas la mairie du 18ème qui a peint ça.
00:36:55 Donc vous arrivez au Sacré-Cœur, vous êtes touristes, et ça a été peint.
00:37:01 Est-ce que ça a été depuis l'AV ? Je ne peux pas vous le dire.
00:37:05 On peut écouter quelques riverains qui ont découvert ces images.
00:37:09 Je trouve ça scandaleux, tous les touristes qui passent dans le coin,
00:37:13 qui voient le Sacré-Cœur derrière en contre-jour.
00:37:16 Et voilà, je ne sais pas dans quel pays on est en fait.
00:37:21 On se demande si ça compte encore chez nous.
00:37:23 On parle de récupération, c'est une vraie récupération,
00:37:27 avec le Sacré-Cœur en face.
00:37:31 C'est pas normal, ça ne doit pas se faire.
00:37:34 À Marseille, à présent, vous n'avez pas de réaction particulière ?
00:37:41 Je ne sais pas quoi dire.
00:37:43 Montmartre, c'est une des vitrines non seulement de Paris, mais de la France.
00:37:47 Ça devrait être respecté en tant que tel, ça fait partie du patrimoine mondial.
00:37:50 Il y a d'autres manières, on peut soutenir Gaza, on peut soutenir les Palestiniens.
00:37:54 Même l'affichage illégal, on ne va pas chipoter, ça c'est vraiment scandaleux.
00:37:58 C'est une admission.
00:38:00 J'imagine que ça a été peint dans la nuit ou ces derniers jours,
00:38:03 par rapport à la cérémonie d'hommage.
00:38:05 Il faut que ce soit effacé aujourd'hui.
00:38:07 J'imagine que c'est ça le sens.
00:38:09 La mairie de Marseille verse une aide à l'UNRWA, que vous connaissez peut-être.
00:38:15 Une RA.
00:38:16 Exactement, après avoir suspendu le versement de l'aide,
00:38:18 le maire de Marseille a décidé qu'il verserait les 80 000 euros à l'UNRWA,
00:38:22 malgré la polémique.
00:38:23 Des employés de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens
00:38:26 sont soupçonnés d'avoir participé au massacre du 7 octobre.
00:38:28 En réaction, plusieurs pays dont la France avaient suspendu leur financement.
00:38:31 Je vous propose de voir ce sujet.
00:38:34 80 000 euros versés par la ville de Marseille à l'agence des Nations Unies, une RA.
00:38:39 Une subvention chargée d'aider les civils de Gaza.
00:38:42 Cette aide avait été suspendue après des accusations envers plusieurs salariés de l'agence
00:38:47 d'avoir participé au massacre du 7 octobre.
00:38:50 Le maire de Marseille, Benoît Payence, est confié aux équipes de CNews.
00:38:53 Il souhaite apaiser les tensions.
00:38:55 L'agence onusienne a suspendu les mises en cause, elle a bien fait.
00:38:59 La France a versé sa subvention et comme je l'ai toujours fait,
00:39:02 j'ai suivi les recommandations de mon pays.
00:39:04 Je veux me tenir loin des polémiques dans une affaire complexe.
00:39:07 Mon devoir est de maintenir une concorde générale sans attiser les feux.
00:39:11 Une aide de 80 000 euros qui ne passe pas pour Valérie Boyer,
00:39:14 conseillère municipale de Marseille et sénatrice Les Républicains des Bouches-du-Rhône.
00:39:19 Que la France envoie de l'aide, que l'argent public serve à aider des populations
00:39:24 qui sont dans la souffrance, je crois que nul ne le conteste.
00:39:27 En revanche, verser des subventions à des associations dont la presse révèle
00:39:32 qu'elles ont été directement mêlées au pogrom du 7 octobre, pour moi c'est une faute.
00:39:36 Même si la France le fait, je ne vois pas pourquoi la ville de Marseille
00:39:40 suivrait ce que fait la France aujourd'hui.
00:39:43 L'ancienne ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a été nommée ce lundi
00:39:47 par le secrétaire général des Nations Unies à la tête d'un groupe d'examens
00:39:51 sur l'agence onusienne Une Roi.
00:39:54 Je vous confirme parce que j'ai Libération entièrement, il n'y a pas un mot, pas une ligne.
00:40:01 Et c'est intéressant parce que l'humanité est sur la même ligne, si j'ose dire.
00:40:06 Rien, ça n'existe pas. La cérémonie aux Invalides pour l'humanité et pour Libération,
00:40:14 Journal d'extrême gauche, les deux, ça n'existe pas.
00:40:18 Donc moi je pense que Dominique Jameis, vous qui êtes le plus ancien,
00:40:21 on n'a jamais vu ça en France, ce climat-là.
00:40:23 Parce que même à l'époque, dans les années 70, où l'affrontement idéologique
00:40:27 était parfois rude entre journalistes, jamais, me semble-t-il, jamais il n'y a eu ça.
00:40:32 Mais c'est la guerre. C'est la guerre. Nous sommes dans un monde en guerre.
00:40:37 Idéologique. Idéologique. Avec des vraies guerres auxquelles on est indifférents.
00:40:44 Vous remarquez qu'en général, l'Ukraine ne fait plus la une.
00:40:49 L'opération qui se poursuit à Gaza, zéro.
00:40:54 Vous savez, on parle de guerre de manière comme ça un peu légère,
00:40:58 mais il y a quand même des dizaines et des dizaines de nos compatriotes,
00:41:01 peut-être que c'est le cas autour de ce plateau, qui vivent sous protection policière.
00:41:04 Ils n'ont pas les bonnes opinions. C'est quand même un climat qui dépasse
00:41:08 le simple accomptement des idées. C'est que les gens ont peur pour leur intégrité physique.
00:41:12 Et les Français juifs...
00:41:14 Non, c'est une situation qui montre l'exacerbation des opinions.
00:41:17 Ah, bien évidemment. C'est un peu différent.
00:41:20 Et alors, je salue un de nos confrères qui est sur une radio concurrente,
00:41:24 mais néanmoins amie, comme Daniel Riolo, qui des plusieurs titres
00:41:29 de la piaresse quotidienne régionale, ont fait comme Libération,
00:41:32 la province, la voie du Nord, Sud-Ouest.
00:41:35 Donc, c'est intéressant, vraiment. Vous avez raison.
00:41:38 C'est extrêmement intéressant.
00:41:41 Et c'est pour ça que j'en parle un petit peu.
00:41:43 Bon, François Bayrou.
00:41:45 Cette cérémonie n'est pas considérée par un certain nombre de presse comme un événement...
00:41:49 Comme l'événement majeur du jour.
00:41:51 Alors que ce n'était pas le cas en 2015.
00:41:54 On parle quand même d'un hommage à des victimes.
00:41:56 En 2015, toute la France est...
00:41:58 Le plus grand nombre de victimes françaises du terrorisme depuis les grandes intempéries.
00:42:02 Depuis Nice.
00:42:03 Et pour la Provence, pour Sud-Ouest, pour Libération, pour l'humanité ?
00:42:08 On va voir s'il y a des articles dans leur colonne ou pas.
00:42:10 Là, c'est dans Libération, rien dans les colonnes.
00:42:12 Qu'est-ce qu'on attend avec ce remaniement à chaque fois ?
00:42:15 Ça n'en finit pas.
00:42:17 Vous vous rendez compte que la séquence dure depuis plus d'un mois.
00:42:20 Entre les tractations pour nommer Gabriel Attal et la fin du remaniement
00:42:24 ministre délégué, secrétaire d'Etat, il y a plus d'un mois qu'il s'est coulu.
00:42:27 C'est un grand rendez-vous du mois de janvier.
00:42:29 C'est un concept fumeux.
00:42:31 C'est comme les 100 jours.
00:42:32 Vous vous souvenez des 100 jours ?
00:42:33 Ça s'est terminé par quoi les 100 jours ?
00:42:34 Les émeutes.
00:42:35 C'est comme à chaque fois, on a des concepts comme ça.
00:42:37 Vous parliez de Napoléon.
00:42:39 On disait "Tiens, les émeutes."
00:42:41 C'était Emmanuel Macron, les 100 jours.
00:42:43 On avait glosé que la dernière fois, ça s'était quand même mal terminé, les 100 jours.
00:42:47 Là aussi, ça s'est mal terminé.
00:42:48 Là, c'est incompréhensible.
00:42:50 Parce que ou bien les ministères qui ne sont pas pourvus n'ont pas d'importance.
00:42:54 Et à ce moment-là, pourquoi élargir le gouvernement ?
00:42:56 Ou bien ils ont de l'importance et pourquoi ne pas les pourvoir ?
00:42:59 Oudia Castera, parce que c'est vrai qu'elle est...
00:43:01 Pour le coup...
00:43:02 Il y a eu une initiative d'ampleur ensuite, je vous rappelle.
00:43:04 Les gens qui sont attaqués, tu as quand même envie de les défendre.
00:43:07 Oudia Castera, je pense que son sort est scellé.
00:43:10 Vous pensez ?
00:43:11 Oui, je pense que son sort est scellé.
00:43:12 Mais des deux ministères ?
00:43:14 Voilà, c'est ça le suspense.
00:43:15 C'est une humiliation totale, quand même.
00:43:17 L'éducation nationale...
00:43:18 Il n'aime pas ça, Emmanuel Macron, humilié.
00:43:20 Non, c'est pour ça que pourquoi pas la laisser au sport.
00:43:22 L'éducation nationale, ça paraît quand même...
00:43:24 Franchement, si elle reste...
00:43:26 Si le choix est mauvais, c'est lui qui en est responsable.
00:43:29 Oui, mais il n'aime pas, d'abord, deux choses.
00:43:31 Se déjuger.
00:43:33 Et deuxième chose, il n'aime pas, quand quelqu'un est à terre,
00:43:36 lui donner le dernier coup.
00:43:38 Ça, c'est plutôt bien.
00:43:39 C'est plutôt bien, d'ailleurs.
00:43:40 Au bout d'un moment, il a quand même exfiltré Papendiaï.
00:43:44 Oui, mais Papendiaï, il l'a exfiltré à la fin du processus.
00:43:50 Il a fait une petite année, Papendiaï, et puis c'est tout.
00:43:52 Mais écoutez, vous lui prêtez des vertus qui n'en sont pas pour un homme d'État.
00:43:56 Quand quelqu'un fait un début de carrière dans l'éducation nationale,
00:44:01 comme Alamoudea Castera, aussi catastrophique,
00:44:03 sur un sujet aussi crucial, on la met de côté.
00:44:06 On peut lui laisser le sport.
00:44:08 De toute façon, je pense qu'un ministre de l'Éducation nationale
00:44:10 doit être entièrement dédié à cette tâche.
00:44:12 Pas de l'Organisation des Jeux Olympiques, pas des sports.
00:44:14 Donc déjà, c'était une première erreur.
00:44:16 Mais écoutez, là, elle a perdu tous les moyens de réformer en profondeur...
00:44:20 - Mais c'est une erreur d'éducation nationale.
00:44:22 - Acceptez qu'un président qui ne brille pas par la solidité de ses convictions
00:44:26 ait au moins le sens de l'amitié.
00:44:28 - Non, mais franchement, ce n'est pas une vertu d'un homme d'État.
00:44:30 C'est les intérêts de la France et de l'État avant les intérêts de l'amitié.
00:44:33 - Alors, sur le fil Twitter, me dit Marine Lanson de Libération,
00:44:38 il y a 9h, à la ligne de l'actualité ce mercredi matin,
00:44:40 Total Energy enregistre des profits records en 2023.
00:44:44 C'est drôle, parce que chaque journaliste,
00:44:47 chaque rédaction, choisit les sujets qui l'intéressent.
00:44:51 Pardonnez-moi, je souris.
00:44:52 - Presse d'opinion, elle a le droit d'exister.
00:44:54 - Total Energy, mais bien sûr, mais c'est un fait.
00:44:56 Deuxième fait, hommage national aux victimes du 7 octobre aux Invalides ce matin.
00:44:59 Donc ça, c'est dans l'actualité ce matin.
00:45:02 Ils ne l'ont pas mis dans la... sur le numérique, au moins, ils en ont mis une ligne.
00:45:05 Et puis, 10 nouveaux témoignages contre Gérard Miller.
00:45:08 - Gérard Miller aussi, ils y vont doucement.
00:45:13 - Là, s'il y en a 10 nouveaux...
00:45:14 - Mais figurez-vous que l'autre soir, j'étais avec quelqu'un de la rédaction de Elle,
00:45:19 qui me disait que depuis qu'Elle a mis à l'affiche Gérard Miller,
00:45:24 ils ont 15 témoignages de gens qui, spontanément, ont appelé.
00:45:27 Ils en avaient 15, des gens qui appellent, comme si la parole se libérait.
00:45:31 Ah ben, la pause, déjà ? On ne peut même pas écouter.
00:45:34 - On parle, on parle et on est hors-parle.
00:45:36 - Vous parlez.
00:45:37 - Voilà.
00:45:38 - Non, ce n'est pas vrai.
00:45:40 - Gautier parle beaucoup.
00:45:42 - Gautier, alors là, franchement, il nous laisse peu d'espace.
00:45:47 - Je l'entends particulièrement bien.
00:45:49 - Crier, c'est rarement une forme.
00:45:51 - Moi, je vous propose de monter un syndicat.
00:45:54 On va faire un syndicat des chroniqueurs.
00:45:57 - Vous parlez surtout le samedi et le dimanche sur C8, désormais.
00:46:00 - Oui, c'est ça.
00:46:01 - Pas surtout.
00:46:02 - Aussi, on le salue, puisque vous êtes...
00:46:04 - Bien sûr.
00:46:05 - Voilà, vous allez...
00:46:07 - Où est-ce que vous mettez ça ?
00:46:09 - Vous élargissez votre spectre.
00:46:11 - Il se bérouille, du coup.
00:46:12 - Il se bérouille un peu.
00:46:13 - Il veut tout, quoi.
00:46:14 - Je ne suis pas sûr que ce soit un très beau compliment, ça,
00:46:16 se bérouiller.
00:46:17 - Ah non, moi, j'aime beaucoup Cyril et je trouve que c'est bien.
00:46:19 - Non, se bérouiller, oui.
00:46:20 - Ah, se bérouiller.
00:46:21 - Non, il est sûr.
00:46:22 - Non, je trouve que c'est bien.
00:46:23 Vous avez plusieurs cordes à votre art.
00:46:25 - Je suis très heureux de cela.
00:46:26 - Exactement.
00:46:27 Il faut pouvoir parler au plus grand nombre.
00:46:28 - Exactement.
00:46:29 - La pause et nous revenons.
00:46:30 - Alain Bauer, tu ne tueras point.
00:46:36 Ça fait référence, évidemment, à l'un des commandements, je ne sais...
00:46:39 - Le deuxième ou le sixième, ça dépend des versions,
00:46:41 mais pas le premier.
00:46:42 - Le premier, c'est lequel ?
00:46:43 - Tu en auras Dieu.
00:46:44 - Ah, et le deuxième, vous les connaissez par cœur ?
00:46:46 - Non.
00:46:47 Je ne suis pas un bon vrai cateau particulier.
00:46:50 Je suis très respectueux des commandements multiples
00:46:52 et des interprétations multiples des commandements,
00:46:54 mais je ne les connais pas par cœur et je suis assez peu génuflexif.
00:46:56 - Est-ce qu'il y a un commandement, tu écriras trois livres par an ?
00:47:00 - Non.
00:47:01 - Parce que Michel Onfray et vous, manifestement, c'est un commandement que...
00:47:05 - Parce que...
00:47:06 - Je le dirai à moi, Michel.
00:47:07 - C'est votre quantième livre que vous publiez ?
00:47:09 - Je ne sais pas.
00:47:10 Je ne les compte pas, mais il faut regarder sur les sites internet.
00:47:13 - Et pareil, Michel Onfray, quand je le reçois,
00:47:15 c'est le troisième livre de l'année, je lui dis souvent.
00:47:18 - Mais en fait, il faut bien comprendre.
00:47:19 Quand on fait des cours, par exemple, moi, ça fait 30 ans que j'enseigne.
00:47:23 Mes cours sont mes cours, je les ai écrits, mais je ne les ai jamais publiés.
00:47:26 - Ah, vous recyclez un peu ?
00:47:27 - Oui, bien sûr.
00:47:28 Arrive un moment, et je mets à jour aussi.
00:47:30 Arrive un moment, par exemple, vous tombez sur Isabelle Saporta
00:47:33 qui vous dit qu'il faudrait faire une série sur la globalisation...
00:47:37 anti-globalisation heureuse, parce que la globalisation heureuse nous a bouffé 20 ans.
00:47:41 C'est peut-être le moment de faire le bilan de la globalisation heureuse.
00:47:44 Donc, j'ai dit, je vais faire une série sur la globalisation piteuse.
00:47:47 Elle n'est pas totalement malheureuse.
00:47:49 J'ai commencé par la guerre, la guerre nous a rattrapés.
00:47:51 Et en fait, j'ai exhumé mes propres notes,
00:47:53 dont "Au commencement était la guerre",
00:47:54 sur la période où j'ai vécu la chute du mur.
00:47:56 Et là, je me suis rendu compte, de manière assez improbable,
00:48:00 depuis 5-6 ans, qu'il y avait une augmentation massive, mais invisible,
00:48:03 des homicides et surtout des tentatives d'homicide.
00:48:05 En fait, vous avez déjà un mail à inviter.
00:48:07 Et on s'était beaucoup moqué de mon néologisme "homicidité".
00:48:11 Sauf que cette année, nous avons atteint le pic historique, 2023.
00:48:14 Homicide + tentative, 5000.
00:48:16 On n'en a jamais eu autant.
00:48:18 Je rappelle qu'un tentative d'homicide, c'est un homicide raté.
00:48:21 Et donc, j'ai dit, on va faire une étude sur pourquoi on a domestiqué
00:48:25 la violence homicide pendant 5 siècles.
00:48:27 On est passé de 150 homicides pour 100 000 habitants à 1,2.
00:48:31 C'est un succès formidable de la civilisation.
00:48:33 Et pourquoi depuis 20 ans, on est dans une inversion historique
00:48:36 avec une augmentation massive des violences en général,
00:48:39 des violences sexuelles en particulier,
00:48:41 mais des tentatives d'homicide et des homicides
00:48:43 qui ne sont pas que des règlements de compte.
00:48:45 - Eh oui, je suis sûr qu'il y en a qui ont des explications très précises là-dessus.
00:48:48 La courbe, si j'ai bien compris, elle est descendue depuis 5 siècles
00:48:52 et elle remonte depuis 20 ans.
00:48:54 - Et elle s'accélère.
00:48:55 - Voilà, vous avez parlé d'Isabelle Saporta, qui est la PDG de Faya.
00:48:59 Si par exemple, moi je veux recycler, j'ai des journaux intimes
00:49:02 que j'ai écrits quand j'avais 12-13 ans, vous pensez qu'elle peut les publier aussi ?
00:49:06 - Elle vous signe le truc tout de suite.
00:49:09 - Vous pensez qu'elle peut me signer un truc ?
00:49:11 - Vos rubriques du dimanche, que je lis avec attention.
00:49:14 - Mes rubriques du dimanche, comment vous en parlez ?
00:49:16 - Beaucoup de gens, Dominique James, le savent très bien,
00:49:18 - Oh oui, bien sûr.
00:49:20 - Recyclent dans un livre, les rubriques du dimanche.
00:49:23 - J'ai des petits journaux intimes, enfin je ne sais pas si tout ça a de l'intérêt.
00:49:27 - Les journaux intimes, je pense qu'elles en doivent pas si que non.
00:49:30 - Vous venez de gagner une préface par Éric Nolot.
00:49:34 - Le grand public, je ne sais pas si ça l'intéressera, mais moi ça me passionne.
00:49:37 - Mais le problème, c'est que quand tu lis ce que tu écrivais quand tu avais 13 ans,
00:49:41 j'ai l'impression que tu es au même stade.
00:49:44 - Ah, c'est sûr.
00:49:45 - Je pense la même chose, c'est horrible.
00:49:47 - Non, on vit et on ne grandit pas, c'est ça le problème.
00:49:50 - Eh oui, bon, Mickaël Dorian, lui il est grand, regardez comme il est grand Mickaël Dorian.
00:49:54 Et il va nous rappeler les infos parce qu'il est 10h01 et on est en retard.
00:49:59 - Un homme armé s'introduit dans une école maternelle, il a depuis été arrêté puis libéré.
00:50:08 Ça s'est passé lundi dans le 12e arrondissement de Paris.
00:50:11 C'est un parent d'élève policier qui est intervenu pour le neutraliser de nationalité tunisienne.
00:50:16 Et faisant l'objet d'une OQTF, il fera l'objet d'un contrôle judiciaire avant son jugement le 27 juin.
00:50:21 Un club de foot de Haute-Garonne victime de racisme anti-blanc.
00:50:24 Le week-end dernier, les joueurs de l'USS Fruzin se sont fait traiter de sales petits blancs
00:50:29 et de bouffeurs de cochons lors d'un match contre Montpellier.
00:50:32 Leur minibus a également été caillassé.
00:50:34 Une plainte devrait être déposée prochainement.
00:50:37 Et puis Judith Gaudrech porte plainte pour viol sur mineur.
00:50:40 Elle accuse le réalisateur Benoît Jacot de l'avoir violé dans les années 80 alors qu'elle avait 15 ans.
00:50:45 Un homme avec lequel elle a entretenu une relation lorsqu'elle était adolescente.
00:50:49 Des faits qui sont possiblement prescrits et que Benoît Jacot nie fermement.
00:50:54 C'est encore, je crois que c'est la première fois qu'il y a ce type de plainte.
00:51:00 Parce que là on est dans une jeune femme qui a vécu avec un réalisateur, en l'occurrence Benoît Jacot.
00:51:06 Réalisateur effectivement très primé d'ailleurs.
00:51:10 Donc elle a eu une relation à l'époque sans doute consentie puisqu'ils vivaient ensemble.
00:51:18 Et qui retire son consentement si j'ose dire des années plus tard.
00:51:22 Et ça peut s'entendre puisqu'elle était mineure et qui dit "j'ai été violée".
00:51:27 Et c'est le sujet du consentement qu'on va traiter un jour d'ailleurs avec Noémie Schultz.
00:51:32 Moi je trouve que cette séquence pour cela elle est passionnante.
00:51:35 Je ne sais pas si déjà l'un de vous veut réagir.
00:51:38 Il n'y a pas de consentement avant 15 ans.
00:51:40 Vous dites une relation consentie. Elle ne peut pas être consentie.
00:51:43 La loi n'a pas changé ?
00:51:45 Non, à moins de 15 ans il ne peut pas y avoir de consentement.
00:51:47 Je croyais que la loi venait de changer.
00:51:50 Non, elle a précisé les conditions dans lesquelles une relation entre deux mineurs pouvait s'exercer.
00:51:55 Non, mais avec des conditions d'âge et de différence.
00:51:58 Et puis il y a un deuxième élément qui est arrivé depuis.
00:52:01 Mon collègue ici Georges le connaît mieux que moi, c'est l'emprise.
00:52:04 L'emprise annule le consentement même si consentement il y aurait pu y avoir.
00:52:09 Donc le cumul des évolutions de la loi et des précisions de la loi,
00:52:13 y compris dans des relations entre mineurs désormais,
00:52:15 amène à des conditions beaucoup plus dures et pas beaucoup plus souples.
00:52:19 Il y a encore autre chose.
00:52:21 Donc il avait quel âge à l'époque ? 40 ans passés ?
00:52:24 C'est qu'il a tenu des propos extrêmement cyniques.
00:52:26 C'est une chose en disant que c'est un système et qu'au fond il a ajouté le cynisme à l'élite.
00:52:31 Et qu'elle y trouvait elle-même du plaisir.
00:52:33 Là, ça défense la grave centaure.
00:52:35 Et ça confirme ce que...
00:52:36 Pour bien comprendre, elle a vécu avec lui en étant mineur.
00:52:39 Oui, bien sûr.
00:52:40 Puis majeur.
00:52:41 Mais ça confirme souvent ce que j'ai dit.
00:52:44 Si une de mes filles avait été avec un homme de 40 ans, ça aurait été un sujet pour moi.
00:52:47 Et quand t'as 40 ans, tu regardes pas une fille de 15 ans.
00:52:49 C'est exactement ce que je pense.
00:52:50 Et c'est un point de vue moral.
00:52:52 Je pense que quand t'as 40 ans, tu regardes pas une fille de 14 ans.
00:52:54 Je crois que le fait que nous ayons décidé a fait changer aussi notre...
00:52:58 Parce qu'effectivement, tu n'as pas ce rapport-là.
00:53:01 C'est un rapport de prédation.
00:53:04 On a le droit de le dire.
00:53:06 Il me semble utile.
00:53:07 C'est dit.
00:53:08 Mais c'est pas sûr que ce soit prescrit.
00:53:09 Parce que le début de la prescription commence à l'âge de la majorité.
00:53:13 Donc 18 ans.
00:53:14 Et vous rajoutez 30 ans, puisque le viol c'est 30 ans.
00:53:17 Donc je crois qu'à l'âge de là...
00:53:19 Bon, je voudrais rectifier, parce que tout à l'heure j'ai dit que La Provence n'avait pas parlé.
00:53:23 C'est Daniel Riolo qui m'avait dit ça.
00:53:25 Elle n'avait pas parlé en une, mais manifestement elle en a parlé en page intérieure.
00:53:28 C'est un confrère qui m'envoie un texto, mais il ne cite pas son nom, ce confrère.
00:53:32 J'imagine que c'est un confrère.
00:53:33 Et il me dit une chose très juste.
00:53:34 Il me dit comme tous les titres de la presse quotidienne régionale.
00:53:37 Or, parisien, il serait bon de le préciser plutôt que de seulement citer La Provence et Sud-Ouest.
00:53:42 Pourquoi pas Paris-Normandie, La Voix du Nord, La Dépêche, Le Courrier Picard ou La Marseillaise.
00:53:46 C'est fait. Il a parfaitement raison.
00:53:47 On ne parle pas assez et on n'entend pas assez non plus d'éditorialistes de la presse quotidienne.
00:53:53 Moi, je les invite sans arrêt.
00:53:54 Mais ils ont du mal à venir.
00:53:57 Ils sont sur le terrain.
00:53:58 Ils sont sur le terrain.
00:53:59 Je voulais que vous réagissiez sur Libération et l'humanité.
00:54:02 Ça, ça m'intéresse beaucoup.
00:54:04 Pas un mot ce matin dans l'humanité sur la cérémonie aux Invalides.
00:54:08 Pas un mot et évidemment pas la une.
00:54:10 La une, c'est j'accuse les médecins français.
00:54:13 Sur Gaza.
00:54:15 Le j'accuse de médecins français sur Gaza.
00:54:17 Le j'accuse.
00:54:18 Et pareil pour Libération.
00:54:20 Pas un mot.
00:54:21 Pas une ligne.
00:54:22 Et non. Ni à la lune, ni dans les journaux.
00:54:25 Et je parlais d'une société qui se radicalise.
00:54:29 Alors, je ne sais pas si elle se radicalise parce que j'ai des souvenirs plus anciens
00:54:34 où on pouvait traiter par exemple dans l'ancêtre des Libérations de l'affaire de Bruy en Artois
00:54:39 et où avant même que l'enquête ait commencé, le fait qu'un bourgeois notaire soit soupçonné
00:54:45 tardivement innocenté d'avoir eu une relation avec la disparition et la mort d'une jeune fille
00:54:51 avait amené une sortie absolument définitive sur bourgeois coupables, salauds.
00:54:59 Par contre, elle est en voie de régression.
00:55:03 C'est-à-dire qu'elle s'est pacifiée la relation dans la presse.
00:55:07 On a commencé à traiter de sujets.
00:55:08 En plus, vous savez, il y a une blague très terrible aux États-Unis
00:55:11 qui était qu'est-ce qu'un réactionnaire, un libéral qui s'est fait agresser.
00:55:15 Et donc, il y a eu un moment où la presse a découvert la violence.
00:55:18 Elle a découvert l'insécurité.
00:55:20 Elle a commencé à le traiter plus ou moins bien.
00:55:22 D'ailleurs, même dans l'Ibée, à l'époque de Serge Julli,
00:55:24 on a commencé à avoir des articles que je qualifierais de "un coup les tournantes n'existent pas,
00:55:28 un coup la violence arrive en banlieue".
00:55:30 Alors, parfois dans le même journal, ce qui a amené un effet un peu "Montagne russe",
00:55:33 mais au moins, était-ce le début de la découverte de la réalité ?
00:55:37 Et là, on est dans une phase effectivement, je ne dis pas d'extrémisation,
00:55:41 parce que de temps en temps, il y a dans l'Ibée des papiers sur ce qui s'est passé le 7 octobre.
00:55:45 On ne peut pas leur faire l'humain, je ne sais pas, je ne suis pas un lecteur assidu.
00:55:49 Mais il y a une espèce de double mouvement, où on n'arrive pas à traiter de manière cohérente des événements.
00:55:56 C'est-à-dire aujourd'hui, la cérémonie d'hommage à 42 de nos concitoyens assassinés,
00:56:00 comme si elle n'existait pas, ce qui n'empêche pas de traiter de ce qui se passe à Gaza ou ailleurs,
00:56:06 dans des conditions d'honnêteté limitée.
00:56:10 – Monsieur Bauer, vous parliez du passé, vous vous souvenez de cette époque,
00:56:13 qui n'est quand même pas si lointaine, où les photos des otages français apparaissaient
00:56:16 dans le journal télévisé, soir après soir ?
00:56:18 – Oui, je disais que c'était un progrès, on est dans une régression.
00:56:22 – C'est incroyable, là c'est une date historique, franchement, là c'est un basculement, il y a un basculement.
00:56:27 Écoutez, moi, si on n'avait pas eu le journal sous la main,
00:56:31 je ne croyais pas qu'il n'y ait aucune information dans les pages intérieures.
00:56:34 Déjà la une me paraissait insensée, c'est une date historique.
00:56:37 On va voir que c'est sans doute le début de quelque chose qui va encore se radicaliser.
00:56:41 – Bon, on finit avec le remaniement, on n'a pas écouté l'échange à l'Assemblée nationale
00:56:45 entre Arthur Delaporte qui est député socialiste et Madame Oudéa Castera.
00:56:50 Et puis vous me direz après si la journée sera rude.
00:56:54 Vous voyez ce mot de Damien, célèbre, "la journée sera rude",
00:56:57 c'est dans les mémoires de Casanova, c'était le régicide de Louis XV, je crois,
00:57:03 et qui avait dit, c'était horrible d'ailleurs, quand on voit…
00:57:06 – La gestion du supplice était beaucoup plus douloureuse que la guillotine.
00:57:12 – Le même que celui de Ravaillac alors qu'il n'avait pas tué Louis XV lui.
00:57:16 – Oui, oui. – Il avait juste essayé.
00:57:18 – Oui mais c'est pour ça que…
00:57:20 – Et d'ailleurs on n'était pas tués de la même manière
00:57:22 suivant qui on avait tenté ou réussi à tuer.
00:57:25 À l'époque les conditions de la peine de mort étaient en fonction de la classe sociale.
00:57:31 – Et on vendait les places, les femmes applaudissaient, c'était un spectacle.
00:57:34 – Il y avait beaucoup de monde.
00:57:36 – Oui mais cartellement après t'as fondu, c'est un truc de fou.
00:57:39 – Non, non, non, le cartellement c'était la meilleure partie.
00:57:41 – C'était pire que ça. – Ah bah oui.
00:57:42 – Et ça a duré des heures. – Des heures et tu mourrais pas.
00:57:45 – L'empalement. – Là ça rigolait pas.
00:57:47 – La plage de grève. – Bon, puisque la journée sera rude,
00:57:49 donc c'est ce qu'avait dit Damien.
00:57:51 Mais écoutons d'abord cet échange à l'Assemblée nationale.
00:57:55 – Vous avez promis d'apporter la cause de l'école à Matignon.
00:57:59 Mais de quelle école parlez-vous ?
00:58:02 Celle de l'école publique, gratuite, laïque et obligatoire
00:58:07 ou celle de l'école payante, réservée à une caste et au beau quartier ?
00:58:12 Aujourd'hui, comme jeudi dernier, des dizaines de milliers d'enseignants
00:58:15 sont dans la rue et se cantent en chœur.
00:58:17 Amélie Oudéa Castera démission.
00:58:20 Amélie Oudéa Castera démission.
00:58:24 Monsieur le Premier ministre, écoutez-les pour une fois.
00:58:28 – Opposer l'école publique à l'école privée, c'est vraiment une guerre d'un autre âge.
00:58:33 Et qu'il est juste hors de question de raviver.
00:58:36 Depuis la loi de Bray de 59, sous la présidence du général de Gaulle,
00:58:40 les unes cohabitent avec les autres.
00:58:43 Liberté de l'enseignement et qualité du service public, de l'éducation.
00:58:48 50% des familles ont fait le choix à un moment ou à un autre
00:58:51 de mettre au moins un de leurs enfants dans l'école privée.
00:58:54 – Madame la ministre, la guerre scolaire, c'est vous qui la ravivez.
00:58:57 Ce n'est pas nous, c'est vous qui employez ces termes.
00:58:59 C'est vous qui refusez de vous expliquer.
00:59:01 C'est vous qui refusez de démissionner.
00:59:03 C'est vous qui n'assumez pas.
00:59:04 C'est vous qui insultez les enseignants.
00:59:06 C'est votre bilan, c'est celui de votre gouvernement.
00:59:09 Maintenant, écoutez les enseignants.
00:59:11 – Est-ce que vous pensez que c'est aujourd'hui le rémaniement ?
00:59:14 – Non, non, par définition dans ce type d'exercice,
00:59:18 on n'est jamais sûr que c'est aujourd'hui,
00:59:20 puisque ça devait déjà être hier et tout le monde disait que ça allait être hier.
00:59:23 Puisqu'il y a réunion ce matin, c'est que les choses ne sont pas arrêtées.
00:59:27 – Ah, il y a eu une réunion avant la série "Uni des Invalides" ?
00:59:29 – Il y a Gabriel Tal et François Béraud qui doivent se voir dans la matinée.
00:59:32 Par définition, c'est parce que tout n'est pas acté.
00:59:35 Et en plus, plus le temps passe, plus la liste de revendications de François Béraud
00:59:38 qui se sent pousser des ailes depuis sa relax, augmente.
00:59:41 Donc, je ne vais pas vous certifier que ça aura lieu aujourd'hui.
00:59:45 – Donc, quand François Béraud était ministre de l'Éducation nationale
00:59:50 et donc que le petit Atal était en maternelle, en 1993, Gabriel Atal avait 4 ans.
00:59:57 – Et vous savez que François Béraud a essayé en coulisse de s'opposer
01:00:00 à la nomination de Gabriel Atal à Matignon.
01:00:02 Et là, il veut être un vice-premier ministre.
01:00:04 – Bon, Dominique Jameis, évidemment qu'en interne, ça sera compliqué.
01:00:06 – Non, c'était à propos d'Arthur Delaporte, je me rappelais la fameuse citation de Françoise Giroud,
01:00:10 "On ne tire pas sur une ambulance, c'est un bravache pour abattre quelqu'un qui est déjà à terre."
01:00:15 C'est moche.
01:00:16 – C'est une expression qu'elle avait inventée, c'est formidable,
01:00:18 une métaphore pour Jacques Sabandelmas, je crois, en 1974.
01:00:21 – Oui, mais elle est devenue inaudible.
01:00:23 On écoute ce qu'elle dit, personne n'écoute,
01:00:25 parce que simplement, on sait très bien d'où elle parle et que c'est devenu inaudible.
01:00:28 – Juste l'attaque de...
01:00:30 – Je veux dire que la prise de parole de M. Delaporte n'est pas un acte de bravoure.
01:00:35 – Et la partie sur l'école privée réservée à une caste,
01:00:38 j'aimerais bien savoir combien de députés PS, combien de députés insoumis,
01:00:40 ont leurs enfants dans les écoles privées, c'est pas réservé à une caste.
01:00:43 – Pas faux.
01:00:44 – Il en profite en plus, évidemment, qu'elle a ravivé la guerre scolaire
01:00:47 et qu'elle a une part de responsabilité majeure, la ministre.
01:00:49 – Jean Chrenac a raison, vous parlez trop.
01:00:51 – Il y a plein de députés de la main.
01:00:53 – Vous êtes là, c'est Paul Robb.
01:00:55 – Non mais c'est vrai, il a raison, vous parlez plus.
01:00:57 – Je parle trop mais je parle à bris sur.
01:00:59 – Il y a plein de députés de droite qui mettent leur enfant à l'école publique.
01:01:02 – Vous vous grommelez alors.
01:01:04 – Je quoi ?
01:01:05 – Vous vous grommelez, non mais vous savez, il a pris la confiance.
01:01:08 – Ah ben j'ai tout dit.
01:01:09 – Franchement, il a pris la confiance.
01:01:11 – Ah ben...
01:01:12 – Allez au coin.
01:01:13 – Est-ce que vous pouvez vous mettre là ?
01:01:15 – C'est l'effet Hanouna, ça y est, on l'a perdu.
01:01:20 Il est passé deux fois à la télé, ça y est.
01:01:22 – Ça avait commencé avant.
01:01:23 – Il y avait une nature.
01:01:24 – Écoutons Anne Genevard, Arthur Delaporte, Jean-Claude Raud qui ont interrogé,
01:01:29 posé des questions hier, c'était quoi ?
01:01:31 Ça c'est dans le bureau de l'Assemblée, comment ça s'appelle ?
01:01:34 La commission.
01:01:35 – La commission.
01:01:36 – La commission de quoi ?
01:01:38 – Alors madame la ministre, comment comptez-vous rétablir le dialogue avec les enseignants ?
01:01:43 Comment comptez-vous empêcher que ne renaisse une opposition entre le public et le privé
01:01:48 que vos déclarations ont malheureusement contribué à relancer ?
01:01:52 Madame la ministre, pensez-vous être à même de pouvoir exercer votre fonction ministérielle ?
01:01:57 – Je ne sais pas si vous nous répondez pour une durée limitée
01:02:00 ou si vos réponses engagent le gouvernement au-delà du remaniement.
01:02:04 – Si vous êtes devenu un symbole, c'est celui d'un autre monde loin,
01:02:07 si loin du quotidien des professeurs et des élèves de l'école publique.
01:02:10 Alors que tout crédit semble irrémédiablement perdu,
01:02:13 comment pourrions-nous croire à votre ambition pour l'éducation nationale et ses personnels ?
01:02:18 – Fin de partie si j'ose dire, aujourd'hui.
01:02:21 Avant d'être avec Alain Bauer, Emmanuel Macron est allé dans un café.
01:02:26 – Dans le Doubs.
01:02:27 – Dans un bar de tabac, dans le Doubs.
01:02:29 – Il était question du tabac justement.
01:02:30 – Mais pourquoi il est allé ?
01:02:31 – Alors parce qu'il est allé voir les…
01:02:32 – Qu'est-ce qu'il faisait dans le Doubs exactement ?
01:02:34 D'habitude il est plus dans le Durd d'ailleurs.
01:02:36 – C'est du Pierdac.
01:02:38 – Merci de me redonner aussitôt la parole.
01:02:40 Il est allé visiter sans caméra des agriculteurs,
01:02:43 après la séquence évidemment de crise qu'on a connue la semaine dernière
01:02:46 où il a laissé son Premier ministre à la manœuvre.
01:02:48 Donc c'est déjà aussi un symbole, on ne fait pas de la communication,
01:02:52 mais on en fait quand même, on dit le Président de la République
01:02:54 n'avait pas besoin des caméras pour aller rencontrer les agriculteurs.
01:02:56 – On le fait savoir.
01:02:57 – Et on le fait savoir, exactement.
01:02:58 Et donc il s'est arrêté dans ce bar tabac, sans prévenir,
01:03:01 pour sans doute prendre un café et échanger sur le prix du tabac
01:03:04 qui ne cesse d'augmenter sous le poids des taxes, avec ce buraliste.
01:03:08 – Bon, c'est vrai.
01:03:09 – Et vous voulez l'écouter ce buraliste ? Très vite, très vite.
01:03:13 – Il était aux environs de 16h, et M. le Président est arrivé dans mon établissement,
01:03:20 il a bu un café, et puis il a discuté avec les gens qui étaient au bord,
01:03:27 – Les clients.
01:03:28 – Les clients, de choses et d'autres.
01:03:31 – C'était exceptionnel, c'était un moment de souvenir.
01:03:35 – Un grand moment, oui c'est sûr, on était surpris, agréablement surpris.
01:03:39 – Surtout pour un petit village comme le nôtre.
01:03:43 – Un petit village de 1 200 habitants, qui arrive dans notre établissement,
01:03:46 ça ne s'arrête pas de sonner, on a des messages, on a des…
01:03:49 – Les portables, téléphones…
01:03:51 – Ça sonne de tous les côtés.
01:03:53 – Eh oui, ça sonne de tous les côtés.
01:03:55 Et c'est combien le prix de la cigarette ?
01:03:57 D'ailleurs, qui fume ici ?
01:03:59 – Hélas…
01:04:00 – Un, deux, vous voyez, alors que dans le temps, tout le monde fumait.
01:04:03 – On est pas loin de 12 euros le paquet.
01:04:05 – On y est, on y est.
01:04:07 – Pour 20 cigarettes ?
01:04:09 – Pour 20 cigarettes.
01:04:10 – Donc ça va être 1 euro bientôt, là c'est…
01:04:12 – On a le prix des cigarettes les plus chères du continent,
01:04:15 je crois qu'il n'y a qu'en Grande-Bretagne que c'est équivalent,
01:04:17 mais sur tout le continent, donc les trafics ont explosé,
01:04:20 et le nombre de fumeurs n'a pas diminué.
01:04:22 Donc c'est une politique qui est très dure pour le pouvoir d'achat
01:04:25 des personnes qui n'ont pas beaucoup de revenus mais qui fument.
01:04:28 Le nombre de fumeurs chez les jeunes continue à être stable,
01:04:32 alors que c'était la principale ambition de cette politique,
01:04:34 donc c'est une politique qui ne marche pas.
01:04:36 – Mais la part des cigarettes de contrebande a énormément augmenté.
01:04:39 – Explosé !
01:04:40 – Explosé de plus, c'est que les trafics ont explosé.
01:04:42 – La violence quotidienne, moi il y a une violence qui n'existait pas,
01:04:45 et je vais vous prendre l'exemple de ce qui s'est passé par exemple ce week-end.
01:04:48 Samedi, les joueurs de moins de 17 ans de l'US, Cess-Frousin,
01:04:52 Cess-Frousin c'est un petit village en haut de Garonne,
01:04:54 ils affrontaient le FC Petit Bar, B.A.R.D. dans les Ros,
01:04:58 pour une rencontre de foot.
01:05:00 Lors de leur arrivée dans les Ros, l'accueil a été hostile
01:05:03 et la situation a dégénéré, Mickaël Dorian en parlait tout à l'heure.
01:05:06 On voit peut-être des images d'ailleurs, puisqu'ils ont été insultés.
01:05:12 C'est un club où la réception des équipes adverses est compliquée,
01:05:16 a dit l'entraîneur des U17, les U17 c'est ceux qui ont moins de 17 ans,
01:05:21 donc l'entraîneur de Cess-Frousin.
01:05:23 Quand on a démarré le match, il y avait du monde dans la tribune,
01:05:26 dont un supporter qui avait un mégaphone et qui nous a insultés.
01:05:29 En fait, ils se sont fait… c'est du racisme anti-blanc.
01:05:32 "Mangeur de jambon", "Mangeur de cochon", "Sal petit blanc"
01:05:35 sont quelques-unes des phrases qui ont été prononcées.
01:05:37 Des gaz lacrymogènes ont été lancés dans les gradins en direction des parents des joueurs
01:05:41 de l'U.S. Cess-Frousin.
01:05:43 Au moment de quitter le stade, les jeunes footballeurs ont découvert
01:05:45 que leur mini-bus avait été vandalisé.
01:05:47 Des jeunes encagoulés auraient jeté des parpins sur le pare-brise des véhicules,
01:05:51 comme l'ont rapporté plusieurs témoins.
01:05:53 Il y a toujours eu de la violence, mais celle-là, moi j'ai joué au foot pendant des années,
01:05:58 elle n'existait pas il y a 40 ans.
01:06:00 Alors, il est très probable que la violence en général ait beaucoup augmenté,
01:06:05 notamment la violence physique.
01:06:07 Elle a augmenté d'abord parce que désormais on la comptabilise,
01:06:10 ensuite parce qu'on la comptabilise avec d'autres outils que ceux de la police,
01:06:13 de la gendarmerie ou du ministère de la Justice.
01:06:15 On la comptabilise avec les assureurs d'un côté et les services d'urgence de l'autre.
01:06:19 Et donc cette inversion de tendance, elle a un peu moins de 40 ans.
01:06:22 Elle est là depuis une vingtaine d'années.
01:06:25 Elle s'accélère aujourd'hui et elle passe par tous les degrés
01:06:28 parce que la violence est devenue l'élément régulateur de la vie en société à la place de la loi.
01:06:33 C'est-à-dire qu'au lieu d'avoir la loi et l'ordre, il nous reste un peu d'ordre,
01:06:37 parce que la justice, contrairement à ce qu'on dit, n'est pas laxiste,
01:06:39 mais elle est extraordinairement lente.
01:06:41 Elle condamne très fort, très dur, mais très tard.
01:06:44 Ce qui explique d'ailleurs le nombre invraisemblable de gens qu'on envoie en prison
01:06:47 qui ne savent plus comment les accueillir.
01:06:50 - Mais elle est française cette violence ? Est-ce que ça, par exemple, ça se passe ?
01:06:55 - Alors nous avons des effets de cycle qui sont décalés.
01:06:58 Par exemple, le pic de la violence américaine, elle est aujourd'hui en régression,
01:07:02 mais elle a atteint un pic en 2020-2022.
01:07:04 Donc nous avons un petit écart régulier,
01:07:07 sauf qu'eux ont déjà une violence homicide par arme à feu bien plus élevée que la nôtre.
01:07:12 Nous, on a une violence par couteau et arme par destination qui devient de plus en plus élevée.
01:07:17 Mais vous avez vu qu'au cours des deux derniers jours,
01:07:19 on a récupéré de très nombreuses armes 3D qui échappent totalement à tout contrôle,
01:07:24 donc jusque là, à part les armes de chasse, on était à peu près en maîtrise
01:07:28 et que la Kalachnikov était réservée au règlement de compte entre trafiquants et stupéfiants.
01:07:33 Mais il y a de plus en plus de trafiquants sur des zones de plus en plus étalées
01:07:36 où il y a de plus en plus de règlement de compte et de plus en plus de victimes collatérales.
01:07:39 Donc en fait, on est en train de subir à peu près tout en même temps
01:07:42 avec un léger décalage temporel qui s'est réduit d'ailleurs avant c'était 10 ans,
01:07:46 maintenant c'est 3-4 ans.
01:07:47 Mais oui, nous sommes dans une phase d'augmentation générale de toutes les violences,
01:07:51 celles qu'on découvre, les violences sexuelles et les agressions de type…
01:07:55 - Les violences sexuelles, elles existaient, mais on n'en parlait pas.
01:07:57 - Oui, mais on ne les comptabilisait pas.
01:07:58 - Voilà, on n'en parlait pas.
01:07:59 - Donc c'est un effet de révélation et par ailleurs, on a un effet d'augmentation,
01:08:02 c'est-à-dire une inversion du cycle de la violence qui est là depuis une vingtaine d'années
01:08:05 et particulièrement de la violence homicide.
01:08:07 - Où il y a de la vie, écrivez-vous, il y a de la violence
01:08:09 et la société se construit sur cette tension.
01:08:11 En ce sens, la mise en sécurité est une œuvre de civilisation.
01:08:14 Si ça régresse, donc ça veut dire qu'on est décivilisé.
01:08:16 - Oui, en tout cas, on a un État dont la promesse essentielle, c'est la protection.
01:08:20 Il est créé pour ça, c'est-à-dire que la France est le seul État qui a créé une nation.
01:08:23 Les autres pays, c'est des nations qu'ont créé des États.
01:08:26 Donc sa promesse, c'est la protection.
01:08:29 La protection des institutions, il continue à le faire.
01:08:31 La protection des frontières, elle a été sous-traitée,
01:08:33 loin et au plus faible de ceux de l'Union européenne ou de la zone Schengen.
01:08:38 La protection de la monnaie, cette question a été résolue au moment d'arriver à l'euro.
01:08:42 Il restait la protection des personnes et des biens,
01:08:44 qui est arrivée très tard d'ailleurs.
01:08:46 C'est arrivé uniquement pour lutter contre le duel,
01:08:48 pas du tout pour lutter contre l'assassinat, le meurtre ou le mythe.
01:08:51 - Je suis d'accord, mais restons sur la situation d'aujourd'hui.
01:08:53 - Oui, bien cette inversion est là.
01:08:54 - C'est ça qui m'intéresse.
01:08:55 - L'État s'étant retiré, la nature horreur du vide.
01:08:58 - Oui, alors quand vous dites l'État sortir, c'est intéressant.
01:09:00 Est-ce que, par exemple, le fait qu'il y ait plus de protection pour les criminels
01:09:05 ou pour les agresseurs, qui est des lois,
01:09:10 par exemple l'avocat peut entrer tout de suite, peut être écouté immédiatement, etc.
01:09:15 On est moins rude, sans doute, dans la justice qu'on ne l'était il y a 50 ans.
01:09:18 - Non, on est aussi rude, mais plus lent.
01:09:20 Ça a allongé, ça a pas... Non, non, les décisions...
01:09:22 - Il y a plus de droits.
01:09:23 - Ah ben, heureusement.
01:09:25 - Bon, il y a plus de droits. Est-ce que...
01:09:27 - Mais ça n'était pas un temps heureux et béni.
01:09:30 - Non, non, non, c'était ça ma question.
01:09:33 C'était ma question, c'est-à-dire, est-ce que quand...
01:09:35 - La France est un pays sans habeas corpus.
01:09:37 La France qui ne défend aucune des règles de base de la France,
01:09:41 qui a une politique inquisitoriale en matière pénale,
01:09:43 c'est un modèle pour personne. Personne.
01:09:45 L'équilibre, oui, ça veut dire plus de moyens pour les services judiciaires,
01:09:50 plus de moyens pour les magistrats, plus de greffiers,
01:09:52 plus de capacités d'intervention.
01:09:54 Mais l'avocat, en première heure de garde à vue,
01:09:56 n'a jamais empêché la justice américaine ou anglo-saxonne
01:09:58 de fonctionner efficacement, rapidement, et de manière assez définitive.
01:10:02 - Est-ce que vous pensez que...
01:10:03 - Et de lutter contre des augmentations violentes.
01:10:05 Le problème, c'est quel modèle on veut.
01:10:06 Si c'est un modèle accusatoire, il est équilibré.
01:10:08 Si c'est un modèle inquisitoire, ce n'est pas un modèle.
01:10:10 - Je pense aux auditeurs, aux téléspectateurs qui nous écoutent.
01:10:13 Est-ce que c'est inéluctable, cette violence qu'ils ressentent dans leur propre vie ?
01:10:17 Est-ce qu'on lutte pas assez courageusement ou efficacement ?
01:10:22 Et que faut-il faire ? C'est ça que j'attends de vous.
01:10:24 - Alors d'abord, ça n'est pas inéluctable, car quand l'État s'est imposé la violence à reculer,
01:10:27 quand l'État a reculé, la violence a avancé,
01:10:30 il faudrait que le législateur, le citoyen, et que la réponse pénale,
01:10:35 notamment, mais pas seulement, la loi existe, je suis d'accord.
01:10:38 Le problème est de l'appliquer, de l'appliquer avec efficacité et rapidité.
01:10:42 Et donc, on ne peut pas expliquer...
01:10:43 - Et ça, manifestement, moi j'entends ça depuis deux jours,
01:10:45 manifestement, la justice, elle est lente.
01:10:46 On a parlé de l'affaire Bayrou, sept ans.
01:10:48 Bon, c'est comme ça. On n'y arrive pas.
01:10:50 - C'est comme ça, parce que quand un magistrat a 350, 400, 500 ou 600 dossiers,
01:10:55 voire même pour les juges d'application des peines, encore plus,
01:10:57 on comprend que ce ne soit pas simple à traiter.
01:10:59 Donc, il faut choisir quelle justice on veut.
01:11:01 D'abord, la justice, elle se fait au nom du peuple français.
01:11:04 Il y a relativement peu de citoyens pour y exprimer leur point de vue,
01:11:07 alors qu'on parle en leur nom. C'est peut-être un premier sujet.
01:11:10 Deuxièmement, le système est ainsi fait qu'il n'arrive pas à traiter
01:11:13 la masse de dossiers qui lui arrivent, parce qu'il a été dépouillé.
01:11:17 En fait, on avait 18 000 magistrats de paix avant les grandes réformes.
01:11:21 On est tombé à 3 000, puis on est remonté à 6 000.
01:11:23 Il manque encore beaucoup de monde pour faire fonctionner le dispositif.
01:11:26 - Il faut vous expliquer ce qu'est un magistrat de paix, parce que je pense que les gens...
01:11:28 - C'était la justice d'avant.
01:11:30 La justice d'avant, c'était des juges de paix, des citoyens qui faisaient le métier,
01:11:33 des assesseurs, des échevins.
01:11:35 - Ça n'existe plus, ça ? - Ah non.
01:11:37 Sauf pour la justice des mineurs et dans des cas très restreints.
01:11:40 - Et la juge de paix intervenait sur quel dossier ?
01:11:42 - Au lieu d'avoir trois magistrats qui s'occupaient de la correctionnelle,
01:11:45 vous aviez un magistrat qui s'occupait de l'égalité, de la technicité,
01:11:49 et deux assesseurs qui s'occupaient de la légitimité de la décision.
01:11:52 Ce n'était pas si mal.
01:11:53 Donc ce processus-là, le retour du citoyen dans le système judiciaire,
01:11:56 ce n'est pas mal. Mais aujourd'hui, le problème essentiel,
01:11:58 c'est de lutter contre le retour de la violence homicide,
01:12:00 c'est-à-dire un retour fort et puissant de la loi pour saturer les dispositifs,
01:12:05 notamment ceux qui sont au cœur du trafic de stupéfiants.
01:12:08 - Est-ce que l'immigration est au cœur de la sécurité, oui ou non ?
01:12:11 - Je n'en sais rien. Les étrangers, oui. L'immigration, je n'en sais rien.
01:12:14 Je n'en sais rien parce qu'il n'y a pas d'outil pour me le dire.
01:12:16 - C'est quoi la différence ?
01:12:17 - Un étranger, c'est quelqu'un qui n'est pas français.
01:12:19 Un immigré, il y a des étrangers et des français.
01:12:21 Je croyais que vous saviez ça, Georges.
01:12:23 - Ah, dans les immigrés, il y a aussi des français ?
01:12:25 - Heureusement. - D'origine immigrés ?
01:12:27 - Ils sont immigrés par nature.
01:12:29 - Vous comprenez bien qu'il y a un lien entre l'immigration et la délinquance.
01:12:34 - Personne n'en sait rien. - Ah, vous n'allez pas le nier.
01:12:36 - Ah non, non. - Pas vous.
01:12:38 - Moi, je n'en dis rien du tout. - Tous les chiffres le montrent.
01:12:40 - Non, aucun. Sortez-moi en un. - Alors là.
01:12:42 - Un seul. Je vous mets au défi de sortir un chiffre indiquant.
01:12:45 - Je les ai publiés. - Non, non, non.
01:12:47 Immigration, vous n'en savez rien. Il n'y a malheureusement, malheureusement,
01:12:50 je le dis bien. - Mme Darmanin l'a dit.
01:12:52 - Pas d'outil. Sur les étrangers, il y a tous les chiffres que vous voulez.
01:12:56 - Les étrangers. - Ah, étrangers, oui.
01:12:58 Aucun problème. Vous parlez des étrangers.
01:13:00 - Les émeutiers. - Il a une surreprésentation.
01:13:02 - Les émeutiers de juin, juillet, 60%. - De quoi ?
01:13:04 - Ils sont français. - Issus d'immigration.
01:13:06 - Mais comment vous le savez ? - Parce qu'il y a eu un rapport officiel.
01:13:08 - Mais non, ce rapport ne dit rien. Il dit juste que vous aviez des étrangers
01:13:11 et des jeunes français. - Issus d'immigration.
01:13:13 - Mais personne n'en sait rien. Comment vous le savez ?
01:13:15 - De migration. - L'arrière-petit-fils d'un immigré,
01:13:17 il est issu d'immigration ou français ? Comme vous venez, je vous aime de le dire.
01:13:20 - Une partie des étrangers qui commettent des délits ou des crimes en France
01:13:24 et qui sont incarcérés sont des immigrés.
01:13:26 - Mais c'est des étrangers d'abord, parce que ça, vous avez des statistiques.
01:13:29 - L'un n'en paye pas l'autre. - Mais c'est ce que je viens de vous dire, Dominique.
01:13:32 Il faut écouter. Les étrangers sont des non-français.
01:13:35 Les immigrés, il y a des étrangers et des français.
01:13:38 Et le problème, c'est que l'outil de calcul de l'immigration,
01:13:41 sur leur part, donc, tout ce que vous voulez, n'existe pas.
01:13:45 - Est-ce que, par exemple, alors... - Si, dans les prisons...
01:13:48 - Vous êtes sociologue, vous savez très bien. - Non, non, non.
01:13:51 - En grosse commarde, par exemple. - Vous dites que les outils n'existent pas.
01:13:54 - Mais par exemple, est-ce que vous pensez... - Ça, ce sont des affirmations politiques,
01:13:57 c'est des postures. Je comprends bien. Je serais le premier à souhaiter
01:14:00 que nous ayons un outil qui permette de calculer cela et de le démonter.
01:14:03 - Et ça serait lequel, l'outil ? - On en a un qui s'appelait Trajectoire et Origines.
01:14:06 Simplement, les gens disaient "moi, je suis ça".
01:14:09 Je suis étranger, immigré et plutôt d'origine...
01:14:12 - Non, mais les statistiques ethniques, par exemple, est-ce qu'elles permettraient
01:14:15 de faire un vérifiquement, ça ? - Mais évidemment, elles sont interdites.
01:14:18 - Et pourquoi elles ne sont interdites ? - Merci, Jean-René.
01:14:21 - Et pourquoi elles sont interdites ? - Parce que personne ne veut traiter
01:14:24 de la question que nous essayons de traiter pour l'instant,
01:14:27 parce qu'elle démontrerait, pour les uns, une surreprésentation
01:14:30 des immigrés, et pour les autres, elle dira "oui".
01:14:33 - Est-ce qu'il y a des pays où les statistiques ethniques...
01:14:36 - Dans la plupart des pays anglo-saxons. - Mais ça, c'est...
01:14:39 - Et nous, on ne le veut pas. Alors c'est vrai que leur histoire est différente
01:14:42 des pays anglo-saxons. Bon, le sentiment de sécurité...
01:14:45 - Parce qu'il n'y a pas de remords colonials, ce qui est un de nos grands sujets.
01:14:48 C'est que comme on a un remords colonial, on n'arrive pas à le traiter.
01:14:51 - Alors, ce qui s'est passé, c'est très intéressant, ce que vous me dites.
01:14:54 On va écouter, par exemple, les avocats du Malien,
01:14:57 qui est donc dehors en prison,
01:15:00 et qui a tenté d'assassiner
01:15:03 Gare de Lyon, trois personnes.
01:15:06 On va écouter ces avocats. Et cet homme,
01:15:09 manifestement, a manifesté un ressentiment,
01:15:12 une rancœur, une colère contre la France.
01:15:15 Pour des raisons que je ne connais pas, le parquet antiterroriste...
01:15:18 - C'est ce qu'il a dit ce matin. - Pourquoi ? - Le parquet antiterroriste a dit
01:15:21 "Mais dans les revendications qui sont les siennes après une étude approfondie
01:15:24 de", par des magistrats, le juge Ricard, qui n'est pas vraiment le plus
01:15:27 laxiste qu'on connaisse, a dit "Mais en fait, ce qu'il a dit, c'est qu'il voulait
01:15:30 venger son grand-père. Dès lors... - Non, il n'a pas dit que ça.
01:15:33 - Il n'a pas dit ça, puisque il y a une vidéo. - Le parquet antiterroriste...
01:15:36 - D'abord, on va écouter les avocats et je demande à Marine Lençon
01:15:39 de ressortir la vidéo du... - Le parquet a dit ça.
01:15:42 - Oui, mais le... - C'est lui qui décide de ce qui est ou n'est pas terroriste.
01:15:45 - Mais le parquet, je veux qu'il écoute ses news, parce qu'il n'a pas dit ça.
01:15:48 - C'est une recommandation qu'il faudrait lui envoyer. - Le parquet...
01:15:51 - Écoutons d'abord les avocats
01:15:54 de cette personne.
01:15:57 - Respectant le secret professionnel,
01:16:00 le secret de l'instruction, elle a été placée en détention,
01:16:03 pour simplement garder à l'esprit qu'il ne s'agit certainement pas
01:16:06 d'un dossier politique, mais d'un dossier judiciaire
01:16:09 et un dossier psychiatrique.
01:16:12 Donc l'enjeu de ce dossier-là sera principalement
01:16:15 l'état de santé de notre client.
01:16:18 - Pour vous dire qu'il y a déjà un arbitrage qui a été rendu par la justice dans ce dossier,
01:16:21 c'est qu'il a été ouvert non pas au pôle antiterroriste, mais au pôle général,
01:16:24 qu'il n'y a donc pas lieu de refaire une lecture à ce stade du dossier
01:16:27 qui serait autre que celle qui a été faite par la justice.
01:16:30 Et que du reste, il y a encore dans ce dossier une victime
01:16:33 qui est dans un état de santé critique, qu'il est donc tôt
01:16:36 pour commenter à outrance
01:16:39 et que le temps est à la sérénité et à la justice.
01:16:42 - Bon alors, écoutons maintenant la vidéo qui est sur les réseaux sociaux.
01:16:45 Je veux bien que M. Ricard explique qu'il a voulu
01:16:48 tuer son grand-père, mais c'est pas ce qu'il dit.
01:16:51 - Venger. - Venger son grand-père.
01:16:54 Écoutons ce qu'il dit.
01:16:57 - Je ne rêve pas d'être français.
01:17:00 Je n'aime pas la France.
01:17:03 Je déteste tous les Français.
01:17:06 J'ai ma propre raison d'ignorer la France.
01:17:09 Car c'est les Français
01:17:12 qui m'ont privé
01:17:15 mon droit de vivre.
01:17:18 C'est les Français qui m'ont ôté ma dignité.
01:17:21 C'est les Français qui ont volé mes biens.
01:17:24 C'est les Français qui ont pillé
01:17:27 de A à Z tout mon pays,
01:17:30 tout mon continent.
01:17:33 C'est les Français qui ont pris en otage mes grands-parents
01:17:36 pour l'esclavage.
01:17:39 - M. Bauer, les Français,
01:17:42 je vais peut-être parler en leur nom quelques secondes,
01:17:45 ils ne comprennent pas. Parce que voilà un homme qui attaque
01:17:48 de manière anonyme parce qu'il veut venger son grand-père,
01:17:51 mais ce n'est pas quelqu'un qui a fait du mal à son grand-père.
01:17:54 Il attaque cette personne uniquement parce qu'il est français.
01:17:57 Nous sommes d'accord. Comme les terroristes du Hamas
01:18:00 sont arrivés sur le sol d'Israël pour tuer des gens
01:18:03 parce qu'ils étaient juifs. Uniquement parce qu'ils étaient juifs.
01:18:06 Et personne ne conteste que les gens du Hamas soient terroristes.
01:18:09 - Je crois que vous avez quelques contestataires qui existent.
01:18:12 - Mais pour moi cet homme-là, c'est un terroriste.
01:18:15 Et si j'avais M. Ricard devant moi, je lui dirais "mais pourquoi ?"
01:18:18 - Je n'ai aucun doute. - Qu'est-ce que vous en pensez ?
01:18:21 - Moi je pense que c'est la même chose. - Vous en pensez quoi ?
01:18:24 - Le terroriste est la victime. Bien sûr. Mais j'explique.
01:18:27 Puisque vous disiez que personne ne comprenait pourquoi,
01:18:30 le parquet antiterroriste ce matin a donné une explication
01:18:33 qui est celle que je viens de donner. Je ne la partage pas.
01:18:36 - Mais la question qui fâche, c'est celle que je vais vous poser.
01:18:39 Les Jeux olympiques sont dans trois mois ou dans six mois.
01:18:42 Est-ce qu'il faut qu'il n'y ait aucun acte terroriste
01:18:45 en France officiellement avant les Jeux olympiques ?
01:18:48 - J'en sais rien. L'acte, il existe.
01:18:51 De toute façon, il est documenté, il est discuté.
01:18:54 - Ce n'est pas la même chose. Le signe que tu envoies dans le monde entier
01:18:57 en disant qu'il y a eu un acte terroriste à Paris, ce n'est pas la même chose.
01:19:00 - Il a le même effet dans l'opinion publique.
01:19:03 - L'opinion publique peut-être, mais dans le monde entier, ce n'est pas la même chose.
01:19:06 - Et on a vite essayé d'occulter en parlant de problèmes psychiatriques, etc.
01:19:09 - Tout ça, par ailleurs, n'est pas impossible.
01:19:12 - On est capable, effectivement, que l'intérêt général soit de montrer
01:19:15 que la situation en France est pacifique et pacifiée.
01:19:18 Mais au-delà de ça, ça n'empêche pas les médias de documenter
01:19:21 un fait divers pour dire ce qu'il est ou ce qu'il n'est pas.
01:19:24 Le parquet antiterroriste a décidé que ça n'était pas son sujet.
01:19:27 Je pense qu'il n'a pas raison, parce que pour nous, le mode d'analyse
01:19:30 de ce que c'est qu'un acte de terrorisme, c'est de calculer qui est la victime
01:19:33 et tout le reste en découle. Malheureusement, la loi en France
01:19:36 ne dit pas ce qu'est le terrorisme.
01:19:39 - Elle ne définit pas.
01:19:42 - 421.1 à 421.4.
01:19:45 - Elle ne dit rien du tout. Mais il faut les relire.
01:19:48 - Elle ne trouve pas l'ordre public.
01:19:51 - Elle ne définit que les actes de terrorisme. Elle n'est pas foutue
01:19:54 de définir le terrorisme. Ceux qui laissent au parquet le soin de dire
01:19:57 ce qui est et ce qui n'est pas, nonobstant les discussions qu'on peut avoir.
01:20:00 C'est tout le problème. Nous avons des textes entre deux,
01:20:03 pas en même temps entre deux. Ils n'arrivent pas à définir les choses.
01:20:06 - Le texte, je l'ai dans la poche.
01:20:09 - Je vous assure.
01:20:12 - C'est effarant.
01:20:15 - On n'a pas besoin de sortir le texte 421.1 à 421.8
01:20:18 pour dire que cette parole-là est une parole de terroriste.
01:20:21 - On va pouvoir requêtifier.
01:20:24 - C'est ça qui est un vrai semblable.
01:20:27 - Il y a une étude qui vient de sortir et l'attractivité de la France
01:20:30 est complètement écornée par l'insécurité.
01:20:33 - On voit bien que ce pays, dans tous les domaines, a des soucis
01:20:36 puisque les choses les plus évidentes ne sont même pas prises comme telles.
01:20:42 Vous dites que M. Ricard est un juge antiterroriste ?
01:20:45 - C'est le patron du parquet. C'est un excellent juge.
01:20:48 - J'en suis sûr.
01:20:51 - Il est un très bon magistrat.
01:20:54 - Pourquoi il ne communique peu ?
01:20:57 - Pour expliquer pourquoi il ne poursuit pas.
01:21:00 - Il a une conférence de presse ?
01:21:03 - Il a une note ou une diffusion.
01:21:06 - Ça crée un décalage.
01:21:09 - On se souvient des conférences de presse de François Mollet.
01:21:12 - On ne veut pas remettre la justice en cause.
01:21:15 - Je pense que c'est pour ça qu'il a essayé d'expliquer,
01:21:18 même si nous ne le comprenons pas,
01:21:21 puisque moi-même je ne partage pas ce point de vue.
01:21:24 - Vous êtes un spécialiste de ces questions-là.
01:21:27 Vous avez écrit un livre,
01:21:30 que je rappelle,
01:21:33 avec Isabelle Saporta,
01:21:36 qui a récupéré vos cours d'il y a 50 ans.
01:21:39 - Peut-être pas aussi vieux.
01:21:42 - Malgré ça, on ne le comprend pas.
01:21:45 Tous les jours, on parle de la justice,
01:21:48 tous les jours, on ne la comprend pas.
01:21:51 C'est ennuyeux.
01:21:54 - Emmanuel Macron au contact des proches des victimes du 7 octobre.
01:21:57 Le président de la République échangera avec les familles.
01:22:00 La rencontre est prévue après la cérémonie d'hommage aux invalides.
01:22:03 Une cérémonie à suivre à partir de 11h sur CNews.
01:22:06 La libération des otages détenus à Gaza est-elle imminente ?
01:22:09 Hier soir, le Premier ministre du Qatar a affirmé avoir reçu
01:22:12 une réponse globalement positive du Hamas.
01:22:15 L'accord prévoit une trêve dans les combats
01:22:18 et donc une libération des otages.
01:22:21 Anthony Blinken en discutera aujourd'hui
01:22:24 avec les responsables israéliens.
01:22:27 Un homme armé s'introduit dans une école maternelle.
01:22:30 Il a depuis été arrêté puis libéré.
01:22:33 Ça s'est passé dans le 12e arrondissement de Paris.
01:22:36 C'est un parent d'élève, policier, qui est intervenu
01:22:39 pour le neutraliser de nationalité tunisienne.
01:22:42 Il fera l'objet d'un contrôle judiciaire
01:22:45 avant son jugement le 27 juin.
01:22:48 - Le profond mouvement de retour de la violence physique en Occident
01:22:51 a longtemps été ignoré ou sous-estimé.
01:22:54 C'est pour des raisons idéologiques, à la fois les politiques
01:22:57 et à la fois la presse.
01:23:00 On ne veut pas voir parce que voir, c'est montrer du doigt
01:23:03 les conséquences des politiques qu'on a menées depuis 40 ans.
01:23:06 Pour des raisons idéologiques, les politiques, je peux comprendre,
01:23:09 mais la presse, ça n'existe pas.
01:23:12 - Est-ce que c'est contraire à l'idée merveilleuse
01:23:15 de la globalisation heureuse, de tous ces gens
01:23:18 qui, après la fin, la chute du mur, allaient s'aimer,
01:23:21 s'adorer, tous ces gens qui n'étaient plus que des clients
01:23:24 et des touristes, qui n'avaient plus de 1000, 1000 et demi.
01:23:27 - Oui, mais vous savez bien qu'il n'y a pas que ça.
01:23:30 - Mais il y a aussi beaucoup que ça.
01:23:33 - Oui, mais vous m'avez compris.
01:23:36 - Non, moi je n'ai pas compris.
01:23:39 - Alain Bauer, tu ne tueras point, 6e commandement.
01:23:42 - Je vous les ai remis au tout début.
01:23:45 Après la liste des faits divers, vous avez la liste des commandements
01:23:48 en notes de bas de page.
01:23:51 - En notes de bas de page, c'est pour ça que je ne l'ai pas lu.
01:23:54 - Ah ben, je ne lis pas les bas de page.
01:23:57 - Donnez-le moi, je vais vous le donner.
01:24:00 - En liste de bas de page...
01:24:03 - Je vais vous le trouver.
01:24:06 - Parce que ça, il faut quand même, avant qu'on se quitte...
01:24:09 - On est en retard.
01:24:12 - On dirait Eric Nolot avec un mauvais manuscrit.
01:24:15 - Non, c'était Jean-Edouard Dalier qui balançait les livres.
01:24:18 - Dans une émission.
01:24:21 - C'était formidable.
01:24:24 - Lisez-moi les livres.
01:24:27 - Prologue 1, page 25.
01:24:30 - Vous l'avez d'ailleurs marqué.
01:24:33 - Oui, je sais.
01:24:36 - Tu ne prononcera point le nom de l'éternel ton Dieu en vain.
01:24:41 - Souviens-toi du jour du repos pour le sanctifier.
01:24:44 - Honore ton père et ta mère.
01:24:47 - Tu ne tueras point.
01:24:50 - Dans les versions, le 6 devient le 5 et le 5 devient le 6.
01:24:53 - Tu ne commettras point d'adultère.
01:24:56 - Oui, c'est important.
01:24:59 - Tu ne déroberas point.
01:25:02 - Chez vous, c'est "tu ne te déroberas point".
01:25:05 - Tu ne déroberas point.
01:25:08 - Tu ne porteras point de faux témoignages.
01:25:11 - Ça vous concerne directement.
01:25:14 - Tu ne convoiteras point.
01:25:17 - Je vous ai mis en avant les 6 lois d'Adam.
01:25:20 - Tu ne rendras pas en retard.
01:25:23 - C'est un commandement que j'exécute assez peu.
01:25:26 Je rends souvent en retard.
01:25:29 Mais ça va être un de mes commentaires.
01:25:32 - Toutes ces émissions sont à retrouver sur cnews.fr
01:25:35 - Les 10 commandements, je les ai appliqués toujours.
01:25:38 - Il y en a un 11e.
01:25:41 - C'est très imprudent.
01:25:44 - C'est un message personnel.
01:25:47 - Il y a déjà énormément de témoignages qui arrivent.
01:25:50 - Je ne vous en prie pas.
01:25:53 - Je vous en prie.
01:25:56 - Je vous en prie.
01:25:59 - Il y a déjà énormément de témoignages qui arrivent.
01:26:02 - La parole se libère.
01:26:05 - Je remarque Morandini dans une seconde.
01:26:08 de l'instant.
01:26:08 *soupir*