• il y a 10 mois
C’est quoi la journée type d’un chercheur ? Dans ce nouveau numéro de « Mon premier job », Benjamin Couteau déconstruit les idées reçues sur son métier, souvent associé aux sciences dures. Il travaille depuis 3 ans à l’institut Jacques Delors, spécialisé dans les questions européennes. Il nous raconte cette première expérience professionnelle, les difficultés rencontrées, mais aussi ses réussites du quotidien.

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Transcription
00:00 Bonjour, je suis Benjamin Couteau et je suis chercheur à l'Institut Jacques Delors.
00:03 L'Institut Jacques Delors, c'est un sim-tank pro-européen.
00:05 Donc il y a un double objectif en général dans un sim-tank.
00:07 C'est à la fois de contribuer au débat public,
00:09 pour faire connaître les dynamiques politiques à l'opinion publique de manière générale.
00:12 Deuxième objectif, c'est aussi de faire des recommandations à destination des décideurs politiques.
00:16 J'ai toujours eu la fibre européenne,
00:17 donc j'ai commencé par un bac économique et social avec une section européenne.
00:21 Et par contre, ce qui est un peu plus rare quand ça concerne le monde des sim-tanks,
00:26 c'est que j'ai fait du droit.
00:27 Donc j'ai fait un master de droit européen.
00:28 Et donc après mes études, j'ai été amené à chercher un stage,
00:31 à l'origine dans les délégations de l'Union européenne,
00:32 qui sont un peu comme des ambassades à l'étranger en janvier 2020,
00:35 donc compliquées parce que le Covid est arrivé.
00:37 J'ai trouvé le sim-tank où je suis, l'Institut Jacques Delors par hasard,
00:39 et ça fait trois ans et demi qu'il s'y suit maintenant.
00:41 Au poste de chercheur, où je suis aujourd'hui,
00:43 avec une spécialisation sur l'élargissement de l'Union européenne,
00:45 et aussi en tant que responsable de l'Académie Notre-Europe,
00:48 qui est notre parcours de formation à destination des jeunes aux enjeux européens.
00:52 On est une équipe de 25 personnes environ, stagiaires inclus,
00:55 et on a 12 nationalités.
00:57 C'est quelque chose qui est très valorisé,
00:59 ce qui permet aussi d'avoir une diversité de point de vue.
01:00 Je dirais qu'au travail, j'ai un peu les deux penchants,
01:04 il y a un côté hyper sérieux de ce que je peux faire au quotidien,
01:06 qui est de la recherche, des interventions médias,
01:09 des présentations en conférence, séminaire.
01:11 Au bureau, j'aime bien prendre un peu le contre-pied de ce côté-là,
01:13 en rigolant pas mal.
01:14 Ce que je suis en train de faire devant la caméra,
01:15 c'est en gros ce que je dois faire à peu près tous les jours.
01:18 Quand on me demande à la fois qu'est-ce que c'est un sim-tank
01:20 et qu'est-ce que c'est être chercheur,
01:21 parce que c'est un modèle anglo-saxon très présent aux Etats-Unis,
01:25 au Royaume-Uni, mais beaucoup moins connu en France.
01:26 Le métier de chercheur, au final, il peut paraître peu concret pour des personnes.
01:29 Je pense qu'il fait beaucoup plus référence à des personnes
01:31 qui s'imaginent une science dure dans un laboratoire
01:34 que sur des sciences comme le droit ou la science politique, pour le coup.
01:38 Moi, j'aime bien nous comparer à des médecins un peu,
01:41 sans prétention aucune, mais où en gros, nous, ce qu'on fait,
01:43 c'est que dans la vie politique, on analyse les dynamiques,
01:46 on essaie en gros de voir des symptômes,
01:48 de les interpréter pour en faire une ordonnance,
01:50 ce que j'appelais la recommandation à destination des décideurs politiques,
01:53 et ensuite, aux décideurs politiques, de savoir s'ils veulent respecter cette ordonnance,
01:57 prendre le médicament ou suivre un autre chemin.
01:59 Pas certain qu'aujourd'hui, la génération dans laquelle je vis,
02:02 soit une génération qui va faire un seul job.
02:04 En tout cas, je pense que c'est effectivement un milieu
02:06 dans lequel je me sens particulièrement bien.
02:08 [Musique]

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