La FNSEA et les Jeunes Agriculteurs, syndicats majoritaires dans le monde agricole, ont appelé à suspendre les blocages ce jeudi, après les nouvelles annonces de Gabriel Attal. Une suspension néanmoins conditionnée à des "premiers résultats" d'ici le Salon de l'agriculture (24 février-3 mars) et à l'adoption d'une loi d'orientation agricole, ainsi que de mesures européennes avant le mois de juin. À l’échelon local, certains agriculteurs attendent un écrit du gouvernement avant la levée des blocages, tandis que la Confédération paysanne, troisième syndicat agricole, souhaite leur poursuite, notamment au niveau des centrales d’achat de la grande distribution
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00:00 Oui, non seulement j'ai soutien, mais ce n'est pas une crise qui date d'aujourd'hui,
00:03 c'est une crise qui couvre depuis des décennies.
00:06 Et quand j'entends parler malheureusement que l'alimentation, effectivement, est chère,
00:10 moi je trouve qu'elle n'est pas assez chère quand je vois le travail qui est fourni derrière
00:14 pour produire ce que nous mangeons au quotidien.
00:16 Alors oui, on peut se dire qu'effectivement, quand on gagne un SMIC,
00:19 s'acheter des produits de bonne qualité, c'est compliqué.
00:22 Mais je rappelle aussi que le panier moyen, il y a 40 ans, couvrait à peu près 30%.
00:27 Oui, mais aujourd'hui on a des dépenses contraintes.
00:30 Vous savez bien, les loyers aujourd'hui ne sont pas ceux qu'il y avait dans les années 50.
00:33 Oui, je sais, mais se nourrir, c'est aussi façonner les paysages,
00:40 c'est aussi prendre soin de soi, et puis c'est aussi avoir conscience effectivement
00:45 qu'on a des gens derrière.
00:46 Je vais vous poser la question en vérité, parce que vous êtes bouchère.
00:47 Est-ce que vous pourriez avoir uniquement de la viande française ?
00:50 Je vous comprends.
00:52 Est-ce que vous pourriez avoir uniquement de la viande française sur votre étal ?
00:55 Nous avons uniquement de la viande française.
00:57 Dans l'artisanat, on est quand même assez engagé à avoir de la viande française,
01:00 parce qu'on sait d'où vient l'italien du produit.
01:02 On peut être autosuffisant en viande en France ?
01:04 Complètement. En plus, la France, c'est le premier éleveur...
01:06 Mais pas en poulet, visiblement.
01:08 Non, mais j'allais vous...
01:09 Vous allez faire la différence.
01:11 On est le premier éleveur européen de bovins en France.
01:15 On a une agriculture qui est totalement résiliente, qui est engagée.
01:21 Nos éleveurs, sans arrêt, se repositionnent.
01:24 D'ailleurs, c'est quand même un métier qui s'est extrêmement modifié,
01:27 même s'il n'est plus dans les modèles tels qu'on entend aujourd'hui.
01:31 Effectivement, on a un souci avec la volaille, qui est importée à presque 60 %,
01:35 mais on a aussi des gens qui achètent souvent,
01:37 qui ont les moyens, des prix et pas des produits.
01:39 Mais expliquez-moi pourquoi un poulet sur deux consommé en France vient de l'étranger ?
01:45 Le livre-échange.
01:46 Alors, on a le livre-échange.
01:47 On a eu aussi...
01:48 Parce qu'il vaut moins cher.
01:49 Il coûte moins cher.
01:50 Notamment dans les produits transformés, vous savez bien.
01:52 On a eu aussi un souci, je vous le rappelle, qui n'est pas très ancien,
01:55 qui est la grippe aviaire aussi, où il a fallu aussi compenser.