Regardez L'édito d'Alba Ventura du 26 janvier 2024 avec Alba Ventura.
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00:02 RTL Matin
00:06 Bonjour Alba Ventura.
00:08 Bonjour à tous.
00:09 Comme on s'en doutait le Conseil constitutionnel a donc censuré une partie de la loi immigration.
00:13 Pour autant Emmanuel Macron et son ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin estiment que le texte initial du gouvernement a été validé.
00:19 Qu'est ce qu'il faut comprendre Alba ?
00:22 Oh ben sans doute quelque chose un peu comme du cynisme il me semble.
00:25 Non mais je rappelle que le gouvernement et le président après avoir négocié avec la droite du Sénat pour faire passer sa loi,
00:31 loi votée par les LR et le RN,
00:35 avait quand même admis qu'elle ne tenait pas la route sur le plan juridique.
00:38 Le gouvernement et le président savaient parfaitement que certains articles étaient inconstitutionnels
00:43 et Emmanuel Macron ne s'en cachait pas.
00:45 Il comptait d'ailleurs sur le Conseil constitutionnel pour remettre tout ça d'aplomb.
00:49 C'était quand même inouï.
00:50 Alors tout cela est tellement compliqué.
00:52 Qui a gagné dans cette affaire Alba ?
00:54 Je ne crois pas que l'on puisse parler de victoire dans ce cas là.
00:57 Il y a plutôt plus de perdants que de gagnants.
00:59 Et notamment à droite, chez les LR qui se retrouvent un peu comme les dindons de la farce.
01:03 Parce qu'ils avaient cru naïvement avoir tordu le bras du gouvernement en imposant un texte plus dur.
01:09 Résultat, leurs articles sont censurés.
01:12 Alors hier ils ont crié au gouvernement des juges.
01:15 Cette censure évidemment ça leur donne des arguments pour dire que le Parlement est empêché par le Conseil constitutionnel.
01:22 Il faut savoir que leurs articles ont été retoqués pour des questions de forme et pas de fond.
01:26 Autrement dit, il aurait fallu faire un effort sur l'aspect juridique.
01:29 Surtout quand on réclame une révision de la Constitution.
01:32 Mais on peut aussi se demander légitimement si les mesures LR sur l'immigration n'avaient pas vraiment leur place dans cette loi.
01:38 En tout cas, les LR avaient pensé se refaire à l'occasion de cette loi.
01:42 Et bien ils se retrouvent le bec dans l'eau.
01:43 Ça ne va pas vraiment arranger les rapports entre la droite et le gouvernement ?
01:46 Pas vraiment.
01:47 Là je crois que le gouvernement s'est coupé des LR.
01:48 Alors qu'avec une majorité relative, il en a bien besoin pour faire voter des textes.
01:52 Et même s'il ne devrait pas y avoir de grande loi à venir, le gouvernement ne va pas vraiment pouvoir compter sur la négociation et sur le compromis.
02:00 L'ambiance risque d'être glaciale.
02:02 Alors pour autant, est-ce que le gouvernement va pouvoir se réconcilier avec son aile gauche ?
02:07 Ça va laisser des traces quand même.
02:09 La majorité s'est beaucoup divisée sur cette loi immigration.
02:11 Il y a eu des menaces de départ.
02:13 N'oubliez pas que les 59 députés de la majorité n'ont pas voté pour cette loi.
02:20 Mais vous savez, le plus important c'est surtout la trace que cela va laisser dans l'opinion.
02:24 Parce que le gouvernement, Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur en tête, appuyé par le président Macron,
02:30 n'ont pas cessé de mettre en avant les sondages qui réclamaient des mesures fortes, les Français qui voulaient plus de fermeté.
02:36 Et que leur dit-on au final ?
02:38 Que le gouvernement n'y est pour rien, que c'est le Conseil constitutionnel qui a le dernier mot.
02:43 C'est un sentiment quand même de naufrage démocratique.
02:46 Merci.
02:46 [SILENCE]