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00:00 avec vous. Est-ce qu'il faut que l'école soit plus stricte avec nos enfants ? On vous attend au 03 80 40 de 1515.
00:06 Et on est avec un invité pour en discuter, Grégoire Ancel, le président bourguignon de la FCPE au niveau national. Bonjour à vous.
00:12 Bonjour.
00:13 Je ne sais pas quelle casquette vous voulez garder pour répondre à cette première question, celle de président de la Fédération des Parents d'élèves ou celle de parents peut-être tout court.
00:20 A votre avis, on a besoin de serrer la vis à l'école ou pas ?
00:23 Écoutez, aujourd'hui, on a eu beaucoup d'annonces qui consistent à dire aux enfants de filer droit et de respecter le cadre.
00:31 C'est normal. Quand on est à l'école, on doit respecter le cadre, on doit respecter ses enseignants, on doit respecter ses camarades.
00:38 On en a parlé au niveau du harcèlement entre enfants.
00:40 Pour autant, faire peser tout ce poids sur les épaules des élèves, c'est aussi oublier qu'il faut des adultes dans l'école pour les encadrer, pour les accompagner,
00:49 pour les faire grandir, pour leur râper le cadre lorsqu'il n'est aujourd'hui pas respecté, par exemple comme hier c'était le cas.
00:56 Hier, il y avait beaucoup plus d'adultes dans l'école qu'aujourd'hui.
00:59 L'important aujourd'hui, c'est certes de se poser ce cadre, mais d'avoir les moyens d'animer ce climat scolaire.
01:08 On a de moins en moins d'adultes dans l'école et c'est ce qu'on paye aujourd'hui.
01:12 On noie un petit peu le poisson avec toutes ces idées proposées par Emmanuel Macron ?
01:16 Je ne sais pas si on noie le poisson, en tout cas on ne regarde pas au bon endroit.
01:20 Aujourd'hui au collège, c'est en moyenne 30 élèves par classe.
01:23 Au lycée, c'est 34, 35, voire 36 élèves par classe.
01:28 Dans un contexte de société qui est extrêmement complexe, beaucoup plus complexe que lorsque nous, nous étions à l'école.
01:34 Il y a beaucoup de questions qui se posent.
01:36 La question de l'orientation, du choix des études, du parcours scolaire est beaucoup plus lourde qu'elle ne l'était à notre époque.
01:42 Aujourd'hui, il y a les réseaux sociaux, il y a tout un contexte qui a changé, mais l'école ne s'est pas adaptée à tout ça.
01:48 Donc on a des adultes moins nombreux et extrêmement démunis.
01:52 Donc regardons les bonnes choses et posons-nous les bonnes questions.
01:58 On va parler orientation justement avec l'ouverture des voeux sur la plateforme Parcoursup.
02:03 Ensemble, on a beaucoup de sujets, d'actus autour de l'école à évoquer avec vous Grégoire Ancel, juste après cette petite pause.
02:10 Oui, parce qu'on a envie de partager vos réflexions à vous aussi sur l'école.
02:14 Vous êtes parents, vous êtes grands-parents, vous êtes peut-être même à l'intérieur de nos écoles et vous avez votre avis à donner.
02:20 On vous attend au 03 80 42 15 15.
02:23 Ici, Matin revient dans un instant.
02:25 Vendredi, le rendez-vous découverte des pépites musicales de votre région, c'est dans Studio 3.
02:34 Studio 3, le vendredi matin à 9h35 sur France 3 Bourgogne-Franche-Comté et à tout moment sur la plateforme France.tv.
02:47 Jusqu'à 9h, toute la Côte d'Or se réveille.
02:59 Il est 8h moins le quart, vous arrivez peut-être au boulot à cette heure-ci, vous êtes en train de réveiller les enfants ou de les emmener à l'école.
03:06 Justement, on parle d'eux aujourd'hui en direct sur France Bleu Bourgogne.
03:10 Faut-il que l'école soit plus stricte avec nos enfants ?
03:12 On est aussi avec votre invité, celui qui nous éclaire sur l'actualité, c'est le président bourguignon de la FCPE au niveau national, c'est Grégoire Ancel.
03:20 Grégoire Ancel, beaucoup de sujets d'actualité, on le disait, autour de l'école à évoquer ensemble.
03:24 Le plus chaud, là, tout de suite, concerne les futures bacheliers.
03:27 C'est l'ouverture de la période des vœux sur la fameuse, tristement fameuse, plateforme Parcoursup, très critiquée au départ.
03:34 Est-ce que ça y est ? On peut dire que les jeunes peuvent enfin choisir, faire leur choix d'études supérieures sereinement ?
03:39 Alors, il y a deux sujets. Effectivement, vous évoquez les critiques que le formule ce Parcoursup et la FCPE en formule un certain nombre,
03:47 notamment sur la question des algorithmes, la façon dont sont traités les dossiers.
03:50 C'est extrêmement complexe et pas très lisible pour les familles.
03:53 Pour autant, il y a aujourd'hui une plateforme qui existe, qui se perfectionne au fil du temps et qui permet d'informer les familles.
04:00 Donc, les questions qu'on en a le plus souvent par rapport aux vœux, d'ailleurs ce soir on fait un webinaire, il est encore temps de s'inscrire sur le site national de la FCPE.
04:07 Il y a plus de 2000 parents d'inscrits, donc il y a encore de la place, je le signale tout hasard.
04:11 Vous faites bien, faites votre pub, allez-y !
04:13 Voilà, sur le site internet de la FCPE. Il ne faut pas se précipiter, c'est-à-dire qu'on a jusqu'au mois de mars pour formuler ses vœux.
04:18 Donc, il ne sert à rien aujourd'hui de cliquer, cliquer pour cliquer, il faut prendre son temps.
04:22 C'est un conseil de parent aussi, d'en dire aux enfants "attendez, ne stressez pas".
04:26 Déjà, on le fait ensemble et en famille. On ne le fait pas seul dans son coin, sans son enfant.
04:31 Et de la même façon, l'enfant fait des choix déterminants et il faut que ce soit fait en toute connaissance de cause.
04:39 Il faut dialoguer avec son enfant, prendre le temps de se poser sur le projet d'orientation.
04:43 Et ce que l'on ne sait pas, c'est que Parcoursup est une mine d'informations sur les formations proposées,
04:49 leur débouché, leur recrutement, qui étaient les élèves des années passées, d'où venait-il en termes de spécialité, quel est le taux d'admissibilité.
04:57 On trouve tout ça sur cette plateforme.
04:59 Et même cette année, on l'avait demandé, il y a un comparateur de formations.
05:02 Donc on peut faire des choix, comparer, mettre des alertes sur les journées portes ouvertes des établissements.
05:07 C'est un outil pour construire les choses.
05:11 Autre conseil, on ne se compare pas aux cousins ou aux voisins, qui lui ont eu tout de suite le vœu qu'ils voulaient,
05:18 ou n'ont pas du tout eu le vœu qu'ils souhaitaient,
05:21 parce que chaque situation d'enfant est différente sur son parcours scolaire, sur ses appréciations, sur ses notes.
05:27 Donc on fait son choix pour soi en discutant avec ses enseignants,
05:31 en allant dans des salons de l'orientation, en se documentant sur Parcoursup, sur Internet.
05:36 C'est important de faire ces choix ensemble.
05:39 Et puis, pour les parents que nous sommes, ne projetons pas nos clichés et nos peurs par rapport à la fac,
05:44 ou par rapport au prépa, ou par rapport à l'IUT.
05:47 Il faut laisser l'enfant exprimer ce qu'il a sûrement réfléchi, il a des envies, et il ne faut pas se censurer.
05:55 Parce qu'on ne sait pas toujours comment sont traités les dossiers.
06:00 Donc on peut tout à fait demander les formations que l'on souhaite,
06:03 et après ça passe dans une gestion qui nous échappe.
06:07 Et il faut accepter que ça puisse très bien se passer aussi.
06:11 Donc ne nous censurons pas aussi dans les choix.
06:13 Donc c'est un système qui peut fonctionner, encore faut-il prendre le temps, sereinement, de s'en occuper.
06:19 Tout à fait.
06:20 Et avec l'enfant, et surtout en famille, c'est ce que je retiens parmi vos conseils.
06:23 Et dernier conseil, au moment de choisir ses voeux finaux, par rapport à ce qui tombe,
06:27 surtout l'enfant, pas seul devant le PC, parce que le clic est définitif.
06:32 Voilà, donc de très bons conseils pour Parcoursup et cette plateforme qui ouvre aujourd'hui.
06:36 On est avec Grégoire Ancel, à 7h48, c'est le président de la FCPE en France.
06:40 On continue de remonter le fil de l'actu de la semaine ensemble.
06:43 Mardi soir, Emmanuel Macron annonçait plusieurs mesures pour sanctuariser un petit peu plus l'école,
06:48 la rendre un peu plus stricte aussi.
06:50 Il faut dire la tenue unique expérimentée, l'usage des écrans limités, l'instruction civique renforcée.
06:55 Ça sent un peu la vieille France quand même, non ?
06:57 Ça sent un peu l'école des choristes, je vous l'accorde.
07:00 On ne pose pas les bonnes questions.
07:03 On n'a pas eu un mot sur les effectifs dans les classes, je l'évoquais.
07:06 Il faut au moins d'élèves par classe.
07:08 C'est surprenant de voir qu'on nous explique que 30 élèves par classe ou 35 au lycée, c'est pas un problème.
07:15 Mais dès qu'il y a des difficultés avec les résultats PISA qui tombent,
07:18 on nous dit qu'on va faire des petits groupes et des demi-classes tout de suite, parce que c'est urgent.
07:22 Donc on voit bien que la question des effectifs est centrale.
07:26 La question de la mixité sociale et scolaire aussi est centrale.
07:29 Aujourd'hui, on a vu que...
07:31 Elle est insuffisante ?
07:32 Elle est insuffisante.
07:33 On a les IPS, ce sont des indices de positionnement social qui ont été publiés par établissements.
07:38 On voit bien qu'il y a des établissements qui concentrent, on va dire, beaucoup de familles aisées
07:43 et d'autres qui concentrent beaucoup de familles qui n'ont pas...
07:47 - Des milliers...
07:48 - Voilà, qui n'ont pas ces conditions économiques ou sociales.
07:51 La question de la mixité sociale, elle est au centre aussi du débat.
07:55 Si on veut que l'école soit le creuset républicain qui permet de se rencontrer,
07:58 qui permet de faire école ensemble, de faire nation ensemble, ça passe d'abord par l'école publique.
08:03 - Emmanuel Macron promet aussi de mieux remplacer les profs qui ne le sont pas aujourd'hui lorsqu'ils sont absents.
08:09 Ça reste l'une des problématiques pour la FCPO aujourd'hui ?
08:12 - C'est la problématique majeure des parents d'élèves.
08:14 Aujourd'hui, le président l'évoque lui-même, il y a jusqu'à 15 millions d'heures chaque année qui ne sont pas remplacées.
08:19 Les enseignants ont le droit d'être absents, d'être malades, d'aller en formation, d'avoir des enfants.
08:23 Comme vous et moi, c'est tout à fait normal.
08:25 Par contre, le fait qu'ils ne soient pas remplacés, c'est quelque chose qui disloque totalement le système éducatif,
08:31 les apprentissages et qui perturbe énormément les familles.
08:34 Et aujourd'hui, on nous dit qu'on passe de 5 à 15 % de remplacement de courte durée.
08:40 Ça veut dire qu'il y a encore 85 qui ne sont pas remplacés.
08:43 Sur les absences de longue durée, on ne partage pas son optimisme.
08:46 Toutes les familles peuvent témoigner.
08:48 Et d'ailleurs, à le fond, sur notre site internet ouyapacour.fr,
08:51 on a toute une liste d'absences d'enseignants non remplacés.
08:55 C'est un problème majeur.
08:57 - On peut en parler aussi d'ailleurs avec vous au 03 80 42 15 15.
09:00 La question qu'on vous pose, c'est est-ce qu'il faut que l'école soit plus stricte aussi avec nos enfants ?
09:05 On a pu entendre éventuellement le retour de l'uniforme.
09:08 C'est testé d'ailleurs, en tout cas la ville d'Ottawa est candidate.
09:11 - Pour l'expérimenter tout à fait, on s'en est loin.
09:13 - D'ailleurs, on ne dit pas uniforme, on dit tenue...
09:15 - Tenue unique.
09:16 - Voilà, ça passe que...
09:17 - C'est un jean, un t-shirt en fait.
09:18 - C'est plus politiquement correct.
09:19 - Alors sur ce point, on dit les deux.
09:21 On dit uniforme ou tenue vestimentaire unique.
09:23 Ce n'est pas tout à fait tranché.
09:25 Vous observerez bien qu'on est sur les deux expressions.
09:30 Et je pense que ce n'est pas effectivement innocent.
09:32 - Les mots ont un sens.
09:33 - Sur la question d'uniforme, je reviens sur le résultat PISA.
09:37 On a beaucoup parlé il y a quelques semaines.
09:39 - Rapidement, ensuite on écoutera Jean-Marc Hachani sur le niveau des élèves.
09:41 - Tout à fait.
09:42 En deux mots, aujourd'hui l'école publique ne corrige pas les inégalités d'apprentissage,
09:48 ni sociale, alors qu'elle le doit, c'est sa promesse, mais elle les aggrave.
09:52 Donc, quand on parle d'uniforme, on ne se pose pas les bonnes questions.
09:55 L'école doit traiter les inégalités et l'uniforme cherche à les effacer.
09:59 C'est une erreur.
10:00 - Alors prenons la vie de Jean-Marc Hachani.
10:02 Bonjour Jean-Marc.
10:03 - Bonjour Jean-Marc.
10:04 - Bonjour.
10:05 - On parle d'uniforme, mais on parle aussi des cours d'instruction.
10:07 Le retour, pourquoi pas, de la Marseillaise également.
10:10 Vous en pensez quoi vous Jean-Marc ?
10:12 - Moi je suis pour.
10:13 - Pourquoi la raison ?
10:15 - Je vois, de notre temps, nous on avait la blouse grise.
10:19 On avait le respect des profs.
10:24 Et il y a une autre chose que je voulais dire, c'est qu'il faut supprimer les portables à l'école.
10:32 - D'accord. Parce que justement, ça aussi c'est un élément qui différencie les élèves ?
10:39 - Disons qu'à l'école maintenant, les profs ne peuvent plus rien lire.
10:44 Maintenant c'est pratiquement les gamins qui commandent à l'école.
10:49 Ils font ce qu'ils veulent.
10:51 Ils ont les portables en cours et tout.
10:55 Ils font ce qu'ils veulent.
10:57 - Vous dites ça Jean-Marc parce que vous avez autour de vous des élèves dont c'est le cas ?
11:02 - Des enfants éventuellement.
11:04 - Voilà, les gamins de ma nièce, ils vont à l'école avec les portables et tout.
11:09 Il y en a un, il fait pratiquement ce qu'il veut à l'école.
11:15 Il n'écoute rien, il est tout le temps sur son portable.
11:18 - L'usage des écrans, ça a été évoqué par Emmanuel Macron, il veut respecter l'usage.
11:22 - Oui, et il respecte lui, il ne respecte pas les épreuves, rien du tout.
11:29 - C'est une problématique ça les écrans à l'école de manière générale ?
11:34 À votre connaissance Grégoire Ancel ?
11:36 - Je rappellerai qu'au collège il y a eu des mesures de prise pour que les portables soient éteints.
11:39 Il fallait réguler, mais en même temps on est...
11:41 - C'est effectif ça ?
11:43 - Oui, aujourd'hui.
11:45 Après on a aussi des enseignants qui s'en servent comme support pédagogique
11:48 pour faire des questionnaires, pour faire interagir les élèves.
11:51 On peut avoir des tablettes.
11:53 Sur les écrans, il faut qu'on ait une position si il soit juste.
11:56 On est dans une injonction, excusez-moi le terme, paradoxale.
11:59 Les parents veulent être assurés et veulent que leurs enfants aient des portables
12:03 pour pouvoir les joindre en permanence.
12:04 On leur demande d'être connectés, par exemple à Pronote,
12:06 pour les devoirs, les interactions avec les enseignants, avec les camarades, etc.
12:10 On leur demande d'aller dessus pour faire des devoirs
12:13 et il faut apprendre à se servir de cet outil
12:16 parce que nous sommes des adultes qui utilisons les portables de façon bien maladroite,
12:19 je permettrai de le rappeler.
12:21 Nous n'avons pas de permis de conduire des portables
12:23 et on le voit tous les jours sur les réseaux sociaux.
12:25 Par contre, il y a un enjeu à ce qu'on permette à l'école
12:30 à donner des clés d'usage, des clés de lecture
12:32 sur la question des portables, d'Internet, etc.
12:35 Aujourd'hui, nos enfants ne sont pas mieux que nous.
12:38 On est pire qu'eux.
12:39 - L'autre sujet soulevé par Jean-Marc à l'instant,
12:42 c'est le problème du rapport entre les enfants, les gamins, les ados
12:46 et leurs professeurs, un problème de respect,
12:49 c'est ce qu'on a tendance à avoir dans ce témoignage.
12:53 Est-ce que c'est une problématique là aussi ?
12:55 - Aujourd'hui, l'école dispose de tous les éléments
12:58 pour rappeler le cadre éducatif à un enfant qui teste le cadre.
13:01 Je rappellerai qu'être enfant ou adolescent,
13:03 c'est par essence tester les limites.
13:05 Pour autant, derrière, j'y reviens, c'est la question des moyens.
13:09 C'est qui peut répondre, qui peut dire à l'enfant
13:13 "Là, tu fais un acte qui n'est pas acceptable
13:17 et on va ou prendre une sanction, ou te rappeler à l'ordre"
13:20 Aujourd'hui, tout existe.
13:22 Là où on pêche, et Jean-Marc évoque cette difficulté,
13:26 peut-être aussi c'est le fait, je reviens,
13:28 qu'il y ait de moins en moins d'adultes pour détecter, rappeler à l'ordre.
13:31 On parle des assistants de vie scolaire,
13:33 on parle des AUSH pour les enfants en situation de handicap,
13:36 trop peu nombreux.
13:37 Les enseignants, comment voulez-vous détecter un enfant
13:40 qui ne va pas bien l'accompagner dans une classe de 30 au collège
13:43 ou de 35 au lycée ?
13:44 On est avec Grégoire Ancel, président de la FCPE,
13:50 au niveau national, Jean-Marc est avec nous depuis Chani,
13:53 il est d'accord avec 75% aussi,
13:55 descendez sur l'appli ici,
13:57 oui, il faut que l'école soit plus stricte.
13:59 Vous allez la voir, votre nouvelle ministre de l'éducation nationale,
14:02 Amélie Oudéa Castera ?
14:04 J'en doute pas, on a vu un contact très rapide avec Gabriel Attal,
14:07 lorsqu'il était ministre, nous avions un contact extrêmement fréquent
14:11 et autant que de besoin.
14:13 Je ne doute pas que nous y aurons un échange dans les prochains jours,
14:16 en tout cas nous l'attendons.
14:17 Vous avez vécu comment, en tant que présidente fédération de parents d'élèves,
14:20 cette séquence du nouveau gouvernement,
14:23 cette ministre prise en flagrant délit, peut-être de mensonge,
14:26 qui met ses enfants, ses trois enfants, dans le privé ?
14:29 Est-ce qu'on peut être ministre de l'éducation nationale
14:31 et mettre ses trois enfants dans le privé ?
14:33 Alors, ce n'est pas la première.
14:36 En tout cas, nous, pour revenir sur votre question,
14:39 sur cette séquence, on a été sidérés, on a été blessés aussi,
14:42 des mots qui ont été dits sur l'école publique, extrêmement maladroits.
14:45 On ne peut pas comprendre, effectivement, qu'on dépeigne
14:48 un tel portrait de l'école publique, dont elle est la ministre,
14:51 avec un million d'agents.
14:53 Nous, on rappelle qu'au quotidien, quand même,
14:55 l'école publique, on s'y fait des copains,
14:57 on a des enseignants qui nous accompagnent,
14:59 même s'il y a des difficultés qu'on a évoquées,
15:01 il ne s'agit pas de les gommer, de dire que ça n'existe pas,
15:03 bien au contraire, on est, nous, investis dans l'école publique,
15:05 pour la faire avancer, pour la défendre,
15:07 la promouvoir, avoir des enseignants et des moyens.
15:10 Donc, de l'ordre où je vous parle, on est extrêmement impliqués
15:13 dans l'école publique, tous les jours,
15:15 comme des milliers de parents, dans l'école,
15:17 collège et lycée public de France.
15:19 Donc, j'insiste là-dessus.
15:21 C'est une école où on est globalement en sécurité,
15:23 il y a des choses à améliorer, sur la question du harcèlement
15:26 entre enfants, on s'y est employé,
15:28 on attend les résultats du travail engagé par Gabriel Yaratal,
15:32 on en est quand même au tout début,
15:34 et puis, grosse vigilance là-dessus.
15:37 Donc oui, effectivement, on attend un contact,
15:39 on attend qu'on puisse avoir une discussion franche avec elle.
15:43 - En un mot, on va parler ce matin, sur France Bleu Bourgogne,
15:46 dans les prochaines heures,
15:48 des compagnons du devoir, organismes de formation,
15:50 est-ce que l'apprentissage, qui est mis en avant,
15:52 depuis le début de ses mandats, par Emmanuel Macron,
15:55 c'est une bonne porte de sortie pour l'école, pour les écoliers ?
15:58 - C'est pas une porte de sortie, c'est une belle porte d'entrée.
16:00 - D'entrée, bien sûr.
16:01 Donc en fait, objectivement, toute la relation à l'entreprise,
16:04 si elle est bien calée, bien maîtrisée,
16:06 si elle permet aux enfants de s'épanouir, d'apprendre un métier,
16:09 de devenir des experts professionnels, il n'y a aucun sujet.
16:12 Pour autant, l'école publique doit permettre
16:14 d'être un citoyen éclairé, d'avoir un avis,
16:17 de pouvoir voter, de pouvoir contribuer au débat de la société.
16:21 Et quand on voit la réforme du lycée professionnel,
16:23 qui diminue la question des apprentissages fondamentaux
16:27 au profit des stages d'entreprise,
16:29 quitte à dégrader les apprentissages,
16:31 là vous voyez qu'on est sur un hiatus.
16:33 - En citoyen éclairé, on n'y est plus.
16:34 - On n'y est vraiment pas.
16:35 - Grégoire Ancel, merci beaucoup d'avoir répondu à nos questions,
16:38 nous avoir éclairé justement sur ces problématiques autour de l'école.
16:41 Pas plus de strict, c'est ce qu'on retient de votre avis
16:45 de président de fédération.
16:46 - Avec les moyens.
16:47 - Avec les moyens.
16:48 Les moyens humains, c'est ce que vous réclamez
16:50 à ce nouveau gouvernement.
16:51 - On parlait de l'apprentissage, les compagnons du devoir,
16:54 on va y aller, donc la prochaine demi-heure
16:56 de votre 6-9 France Bleu Bourgogne.
16:57 Si vous reconnaissez le nom des compagnons du devoir,
17:00 on va découvrir vraiment ce qu'ils font de leur quotidien
17:03 et immersion dans leur philosophie aussi.
17:05 C'est tout à l'heure à 8h15 en France Bleu Bourgogne.
17:07 France Bleu Bourgogne.