• il y a 11 mois
Le président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale, Olivier Marleix, était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcription
00:00 Place donc à la grande interview sur CNews et Europe 1.
00:03 Bienvenue et bonjour Olivier Marlex.
00:04 Bonjour Sonia Marbrouk.
00:05 Et merci de votre présence.
00:06 Vous êtes le président du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale.
00:10 Beaucoup de questions à vous poser sur des sujets d'importance.
00:13 Et tout d'abord, entre vous et Rachida Dati, c'est une ambiance tonton flingueur.
00:18 Et est-ce que les LR vont finir éparpillés façon puzzle ?
00:22 Non, écoutez, tonton flingueur, Tati Daniel, je ne sais pas.
00:27 On va pouvoir éviter les références cinématographiques, même si la culture s'y prête.
00:32 Moi, je n'ai aucune envie de polémiquer.
00:35 Avec Rachida Dati qui s'est mise en dehors de notre famille politique
00:41 et qui a rejoint l'aventure personnelle qui avait été celle de Bruno Le Maire,
00:46 qui après avoir dit que le président Macron était l'homme sans conviction, sans projet.
00:49 Monsieur Darmanin qui avait dit qu'il serait le faux soyeur de nos institutions.
00:53 Madame Dati avait dénoncé un parti de traître de gauche et de droite.
00:57 Elle a décidé de les rejoindre, voilà, dont acte.
01:00 Heureusement, vous n'avez pas envie de polémiquer ce matin, Olivier Marlex,
01:02 parce que la ministre, la nouvelle ministre de la Culture a ironisé sur son OQTF,
01:07 son obligation de quitter le territoire des LR.
01:09 Et dans la foulée, vous avez menacé pour quelqu'un qui n'a pas envie de polémiquer,
01:13 et ça y va fort, de lui envoyer un huissier pour lui signifier son exclusion des LR.
01:17 Est-ce qu'il faut en arriver là ?
01:19 Non, mais voilà, Rachida Dati a fait un choix.
01:21 Elle est en dehors de notre famille politique, dont acte.
01:24 Vous allez donc, dont acte, il va y avoir des actes.
01:26 Vous allez très vraisemblablement, Olivier Marlex, lui présenter un plan B
01:30 des candidats LR face à elle, évidemment, aux municipales à Paris.
01:35 Est-ce que vous faites tout pour perdre ?
01:37 Non, vous savez, je me souviens que quand Rachida Dati a eu ses propos très durs
01:41 sur le parti de traître, c'était au lendemain des municipales, de mémoire.
01:45 Parce qu'en fait, ce qu'on observe aux municipales, c'est qu'à chaque fois
01:47 que des maires de droite avaient tenté, pour sauver leur peau,
01:51 de faire une alliance avec les macronistes,
01:53 eh bien, ils avaient été sanctionnés par les électeurs.
01:55 Et que les électeurs, ils aiment la cohérence, ils aiment l'honnêteté intellectuelle,
01:58 ils aiment la droiture.
02:00 Et donc, voilà, moi, je pense qu'il faut partir sous nos couleurs
02:03 et qu'on assume le résultat.
02:05 Vous assumez quoi ? C'est important quand même, parce que c'est la capitale.
02:08 Ce sera une bataille acharnée avec Anne Hidalgo.
02:11 Est-ce que votre choix est de potentiellement gagner avec Rachida Dati
02:14 ou d'être rassuré de perdre sans elle ?
02:16 2026, c'est très loin. On sera quasiment en campagne présidentielle.
02:18 D'ailleurs, c'est trop loin, le fait qu'elle ait annoncé si vite sa candidature.
02:22 Oui, c'est visiblement un troc un peu douteux.
02:26 Où est l'intérêt national là-dedans ?
02:28 Il me semblait que le gouvernement de la France était un peu au-dessus de ces genres de contingence.
02:31 Voilà, maintenant, on est très loin.
02:35 Et mon intime conviction, c'est qu'en 2026,
02:37 le macronisme ne sera pas forcément une valeur hyper porteuse.
02:41 Je voudrais quand même ajouter ce qui a été dit entre vous,
02:43 parce qu'on sent aussi votre déception Olivier Marex, voire votre amertume.
02:48 Rachida Dati sort l'artir et l'ourde, elle fait du Dati, si je puis dire.
02:52 Elle a rendu, elle rend coup pour coup.
02:54 Il y a eu un moment tendu entre vous hier dans l'hémicycle au Parlement.
02:58 Voilà. Non, pas du tout. Tout se passe très, très bien, Madame la marquise.
03:01 Alors, Chahuté, la ministre de la Culture, vous a rétorqué en vous ciblant.
03:06 Elle dit qu'elle n'est pas une héritière.
03:08 Tout ça n'a aucun intérêt.
03:10 Vous allez me dire que tout se passe bien.
03:11 Que Madame Dati s'occupe de son ministère de la Culture, ce sera formidable.
03:15 Alors, avant les municipales, il y a les européennes.
03:17 En vue de ces élections, et là, on va parler des conséquences de l'entrée de Rachida Dati au gouvernement sur les ALR.
03:22 Eh bien, l'ERN a appelé vos sympathisants ALR à les rejoindre.
03:25 De l'autre côté, Reconquête, ici même, Éric Zemmour et Marion Maréchal appellent vos mêmes sympathisants à les rejoindre.
03:32 On dirait que tout le monde veut se partager les restes, les morceaux d'ALR.
03:35 Quel succès pour les Républicains.
03:36 Et M. Macron aussi, n'oubliez pas quand même qu'il nous veut absolument.
03:40 Donc, c'est un succès formidable.
03:41 Le fait est que pour les européennes, on a désormais une formidable tête de liste.
03:45 François-Xavier Bellamy.
03:47 François-Xavier Bellamy, c'est quand même le seul député européen depuis 1979
03:51 puisqu'on élit des députés européens au suffrage universel direct en France,
03:55 qui se soit fait remarquer, qui soit connu pour son travail.
03:58 Et donc, voilà, moi, je lui rends un grand bravo.
04:01 Il est venu sur des sujets absolument essentiels.
04:02 On lui doit des combats formidables pour défendre la souveraineté énergétique de la France,
04:06 sur le nucléaire, évidemment, sur le prix de l'énergie.
04:09 Voilà, quelqu'un d'extrêmement engagé.
04:11 Mais quand on dit que quelqu'un est reconnu pour son travail, c'est qui ?
04:14 Je ne me souviens pas que M. Bardella, pardon si je fâche certains de vos auditeurs,
04:19 M. Bardella ait fait passer le moindre amendement à son nom depuis qu'il est député européen.
04:23 Voilà, moi, je préfère Bellamy.
04:25 Vous soulignez la qualité, et il est vrai, du travail de François-Xavier Bellamy,
04:30 mais certains soulignent un manque de notoriété.
04:32 Par exemple, est-ce qu'il ne faudrait pas lui adjoindre quelqu'un de plus,
04:35 qui reprendrait plus les classes populaires, comme Nadine Morano en numéro 2 de la liste ?
04:39 Pour moi, Nadine a toute sa place sur cette liste.
04:42 J'y compte bien.
04:44 L'un des enjeux majeurs, Olivier Marlec, si ce n'est l'enjeu majeur de cette élection des Européennes,
04:48 ce sera l'immigration.
04:49 Je voudrais vous soumettre les résultats de notre baromètre,
04:52 CSA pour Europe 1, CNews et le JDD, à la question suivante.
04:56 Je vais vous la lire.
04:56 Pour assurer l'avenir démographique de la France, faut-il favoriser l'immigration ?
05:01 Non, pour 69% des Français qui refusent le levier de l'immigration face à la crise de la natalité.
05:07 Quel signe vous y voyez ?
05:10 Je crois que c'est toujours à peu près la même réponse.
05:12 Ce n'est pas une surprise, c'est une confirmation.
05:15 Les Français veulent que ce pays retrouve son destin, retrouve sa cohérence.
05:22 Aujourd'hui, la question de l'immigration, c'est un sujet essentiel pour l'unité, l'unité du pays.
05:28 Il n'y a pas de pays uni si chacun n'a pas envie de se sentir Français pleinement.
05:34 Et on le voit bien, aujourd'hui, on n'a plus cette capacité à intégrer dans un projet commun.
05:39 Donc les Français le ressentent parfaitement.
05:42 Peut-être que le président de la République n'est pas totalement encore convaincu.
05:44 Le président a quand même usé lors de sa conférence de presse Olivier Marleix d'un langage guerrier,
05:49 justement pour un réarmement, y compris démographique.
05:53 Pourquoi vous avez des doutes à ce sujet ?
05:54 Sauf ici ou là, quand par exemple il minimise volontiers les émeutes dans nos quartiers
06:03 en refusant de stigmatiser qui que ce soit,
06:07 en ne voyant aucun problème d'intégration, d'assimilation, de violence même dans ces quartiers.
06:15 Il faut ouvrir les yeux.
06:16 Il faut ouvrir les yeux dites-vous ?
06:17 Oui.
06:17 Ça fait combien qu'il est au pouvoir ?
06:19 Vous dites qu'il a encore des...
06:20 Il y aurait beaucoup à dire sur sa conférence de presse.
06:22 Sur ce point-là quand même, sur les émeutes, les causes et l'origine,
06:25 c'est vrai qu'il a pointé l'oisiveté des jeunes, l'ennui, les écrans.
06:30 Tout est faux, rien n'est à prendre dans sa réponse.
06:33 Je pense que malheureusement c'est un problème beaucoup plus profond
06:38 de rejet de notre société, de rejet de notre pays qui s'est exprimé dans certains cas.
06:45 Il y a des faits de mimétisme, d'entraînement, d'un petit peu de bêtise sans doute.
06:50 Mais c'est extrêmement présent.
06:52 On l'a constaté, ce ne sont pas les premières émeutes
06:54 et peut-être que malheureusement ce ne sont pas les dernières.
06:56 Quand le président dit justement "pour que la France reste la France",
07:00 j'imagine que ça vous parle, d'autant plus que c'est un slogan que vous connaissez.
07:02 Un bel hommage à Éric Ciotti.
07:03 Vous y avez vu.
07:04 Alors chacun y a vu un hommage, Éric Zemmour, Éric Ciotti,
07:07 mais la phrase en elle-même, elle vous parle,
07:09 et peut-être sur ce sujet-là, "pour que la France reste la France",
07:12 qu'est-ce qu'il voulait dire ?
07:13 Le problème du président de la République, c'est qu'il emploie toutes les expressions,
07:16 tous les mots sont convoqués, toutes les idées dans l'air du temps sont convoquées,
07:19 il ne faut rien laisser aux autres, au risque de se contredire de manière absolument formidable.
07:23 On a eu un discours de patriotisme économique,
07:26 lui qui a vendu Alstom, Alcatel, Technip, qui a vendu toutes nos entreprises,
07:30 qui a fait une fusion PSA-Fiat, pas très glorieuse non plus.
07:36 On dirait que c'est un dépeceur, on dirait que c'est quelqu'un qui a vendu nos florons,
07:40 vous diriez ainsi ?
07:41 Bien sûr, je l'ai dénoncé dans une présidence de commission d'enquête,
07:46 et aujourd'hui on a un discours de patriotisme économique.
07:49 Sur cette intervention du président de la République, elle était un peu étonnante.
07:55 On nous avait annoncé que le président de la République allait fixer un cap.
07:59 Moi j'ai tout entendu sauf un cap.
08:01 J'ai vu un président de la République qui partait tout azimut,
08:04 qui était en quelque sorte ministre de tout, qui se noyait dans le détail,
08:09 ministre de tout, président de rien.
08:11 Et pourtant, des mots, vous allez me dire que ce ne sont que des mots,
08:14 mais parfois ils indiquent un cap, ont été utilisés, autorité, ordre, tranquillité, réarmement.
08:18 Le président de la République m'en nie des mots, les mots changent très régulièrement,
08:22 ordre et progrès, vous avez toutes sortes...
08:25 Non mais le problème du président de la République, ce ne sont pas les mots,
08:29 ce sont les faits, ce sont les actes, ils ne sont pas au rendez-vous.
08:32 Et on a un président de la République qui, dans sa conférence de presse,
08:34 a dénoncé des problèmes qu'il a lui-même créés,
08:36 quand il parle de la France de l'angle mort, en parlant des classes moyennes.
08:39 Qui a, depuis 7 ans, plus les 5 ans où il était aux manettes auprès de François Hollande,
08:45 a entretenu cette politique, il y a peu de temps, en a supprimé encore les crédits d'impôt
08:50 qui bénéficient à tous les Français qui travaillent sur la rénovation énergétique,
08:53 au nom de, on va en passer par MaPrimeRénov',
08:56 qui est mise sous des conditions de ressources beaucoup plus strictes,
08:59 donc ça exclut une partie des classes moyennes.
09:01 On pourrait multiplier l'exemple, même le président de la République
09:04 qui découvre qu'il y a un problème avec les médecins étrangers,
09:06 et qu'il faut sortir de la précarité.
09:08 Découvrir, peut-être que c'était un peu fort.
09:10 Il faut sortir de la précarité.
09:12 Très bien, on lui a dit, mon ami Philippe Juvin l'a interpellé,
09:16 nous a interpellé le gouvernement en disant "mais attendez,
09:18 vous n'ouvrez que 2700 places au concours cette année".
09:21 Moi, dans mon hôpital à Dreux, j'ai 22 médecins
09:24 qui ont réussi les épreuves pour sortir de la précarité.
09:29 Il y a que 11 places offertes par le ministère de la Santé,
09:32 de qui se moque le président de la République.
09:34 Olivier Marleix, est-ce que rien ne trouve grâce à vos yeux ?
09:36 Rachida Dati, on a compris, le Premier ministre, là encore,
09:38 vous allez me dire des mots, mais enfin ce sont quand même
09:40 des mots empruntés au vocabulaire, ou en tous les cas à la grammaire de la droite.
09:44 L'uniforme, l'autorité, l'ordre, la tranquillité.
09:48 Comment vous jugez les premiers pas du nouveau Premier ministre,
09:50 Gabriel Attal ?
09:51 Je ne les jugerai pas sur les mots.
09:54 Parler d'autorité, c'est bien.
09:55 Il n'a pas de bilan ?
09:56 Parler d'autorité, c'est bien.
09:57 Faire preuve, c'est mieux.
09:58 Il a appliqué la loi sur l'interdiction des signes religieux à l'école,
10:03 notamment sur l'Abeya.
10:05 Formidable.
10:06 Le ministre qui a appliqué la loi, c'est absolument extraordinaire.
10:08 Donc merci à lui de l'avoir fait, évidemment.
10:11 D'autres ne l'ont pas fait avant.
10:13 Maintenant, on jugera sur les actes.
10:14 Vous savez, ce gouvernement est dans la communication.
10:17 Moi, ce que j'ai eu, c'est vraiment le sentiment hier,
10:19 avant-hier, pardon, en écoutant cette intervention,
10:22 c'était que ce quinquennat était fini, qu'il n'y avait plus de projet.
10:27 Il reste quand même trois jours et demi.
10:29 Il a dit d'ailleurs qu'il se battrait jusqu'aux derniers quarts d'heure
10:32 parlant de la bataille contre le Rassemblement national.
10:34 D'ailleurs, il n'a pas du tout cité les autres partis d'opposition.
10:36 C'est comme si vous n'existiez pas.
10:37 Oui, bien sûr, c'est toujours sa minute de publicité
10:39 pour ses adversaires favoris,
10:41 qui lui a permis d'être réélu au second tour comme prévu.
10:45 Vous pensez qu'il a intérêt à ce qu'il y ait toujours
10:47 le Rassemblement national en pole position ?
10:49 Ça, c'est une vieille recette qui a été inventée par François Mitterrand,
10:52 qui a été évidemment le président de la République
10:55 dès le premier jour de son élection,
10:56 a voulu installer ce vis-à-vis avec Mme Le Pen,
11:00 qui lui semblait être la meilleure garantie de son élection.
11:03 Et vous, vous n'avez aucune responsabilité dans la montée du IRF ?
11:05 Peut-être qu'on aurait pu faire mieux.
11:06 Ah oui, alors, pour monter loin dans le temps sur un certain nombre de sujets.
11:12 Bon, voilà, ça sera un peu long pour y revenir.
11:14 Mais non, en tout cas, ce que je marque, c'est que de la part du président de la République,
11:17 il y a toujours cette volonté d'avoir son opposition favori,
11:19 son opposition choisie, qui lui a permis d'être réélu grâce à la contre-performance,
11:23 il faut bien le reconnaître,
11:24 qui a été celle de Mme Le Pen au second tour de la dernière élection présidentielle.
11:28 Vous allez rencontrer tout à l'heure,
11:29 parce que le Premier ministre a rencontré tous les chefs des partis,
11:33 Eric Ciotti, et vous-même, qu'est-ce que vous allez lui dire ?
11:36 Est-ce que pour vous, il y a aujourd'hui une décision,
11:39 une urgence à prendre en compte avant tout ?
11:41 Oui, on restera sur le sujet de l'immigration,
11:44 puisque c'est là qu'on s'est quitté avec Mme Borne,
11:46 avec un texte immigration qui a un peu fait imploser la majorité,
11:50 qui a fait exploser le gouvernement,
11:52 avec des ministres qui ont voulu démissionner,
11:55 certains ont démissionné comme des ministres de la Santé.
11:57 Donc, on lui demandera évidemment de tenir tous les engagements qui ont été pris.
12:01 Moi, j'ai entendu Gabriel Attal qui vous a confirmé
12:05 que la réforme de l'AME serait...
12:07 ... inadmissible, qu'on demande aux Français de payer un peu plus en boîte de médicaments,
12:11 comme l'assume d'ailleurs le président de la République,
12:14 50 centimes de plus de franchise,
12:16 qu'on dérembourse toujours plus les frais dentaires si mal remboursés déjà pour les Français,
12:20 et qu'à côté, on dépense sans compter pour des gens qui sont clandestins.
12:24 Olivier Malax, est-ce que vous, comment dire, vous croyez en la parole du Premier ministre,
12:27 quand il vous a dit "oui, il y aura bien la réforme de l'aide médicale d'État", c'est acté ?
12:31 Je serai vigilant jusqu'au bout, jusqu'à la dernière minute.
12:36 Et puis, on sera très vigilant sur, évidemment, les suites que le gouvernement donnera
12:40 en cas de censure partielle par le Conseil constitutionnel.
12:44 Par 11 ans, c'est dans quelques jours.
12:45 Imaginons, Olivier Malax, c'est tout à fait possible
12:47 qu'il y ait une grande partie de cette loi immigration
12:50 qui soit jugée... enfin, quelques mesures anticonstitutionnelles.
12:54 Vous ne pouvez pas l'imaginer, c'est possible.
12:56 Il y a 86 articles, je ne peux pas imaginer que le Conseil constitutionnel
12:59 se livre piétine un texte qui a été écrit en grande partie
13:03 par la Commission des lois du Sénat, des gens extrêmement cergueux.
13:05 Ce n'est pas du politique, le Conseil constitutionnel, aux dernières nouvelles ?
13:08 Non, je ne crois pas.
13:10 Vous ne croyez pas ou il n'en fait pas ?
13:12 Je crois qu'il n'en fait pas.
13:14 En tout cas, le seul sujet, ce sera s'il y a des mesures qui sont censurées
13:18 parce que le Conseil jugerait qu'elles n'avaient pas leur place dans ce texte.
13:22 Il faudra que le gouvernement trouve un nouveau texte pour les réintroduire.
13:25 Si jamais il y a des mesures qui seraient contraires à notre Constitution
13:30 et qui sont pourtant absolument nécessaires, au point que le gouvernement a accepté
13:33 de les présenter à l'Assemblée, il faudra que le gouvernement en tire les conclusions
13:36 et se résigne un jour à modifier la Constitution.
13:39 C'est le 30 janvier que le Premier ministre compte prononcer sa déclaration
13:42 de politique générale devant le Parlement.
13:44 Gabriel Attal, confirmation qu'il n'y aura pas Olivier Marlex de vote de confiance
13:48 suite à ce discours. Vous le regrettez ?
13:51 Non, ils n'ont pas de majorité.
13:52 Et ce nouveau gouvernement, je ne sais pas s'il changera quelque chose
13:55 à l'avis des Français, je ne suis pas sûr.
13:57 En tout cas, il ne change rien au fait qu'il n'y ait pas de majorité
13:59 à l'Assemblée nationale.
14:00 Donc, ils ne peuvent pas demander la confiance qu'ils n'auraient pas.
14:02 Pour conclure, le Président dit réarmement démographique, réarmement civique,
14:06 réarmement etc. Si vous, vous devez choisir un réarmement urgent pour la France,
14:10 quel serait-il Olivier Marlex ?
14:12 Le sujet de nos frontières est évidemment essentiel.
14:16 En second lieu, celui de la natalité, il a aussi quelle responsabilité
14:20 du Président de la République ?
14:22 Ça fait 5 ans, 7 ans qu'on lui demande de remettre en cause les mesures
14:26 anti-natalité prises par le gouvernement Hollande auquel il appartenait.
14:30 Notamment sur le quotient familial qui pénalise les familles qui ont des enfants
14:34 ou l'absence d'universalité des allocations familiales.
14:37 Que ne l'a-t-il fait plutôt ?
14:38 Est-ce que vous souhaitez pour terminer, bonne chance à Rachid Haddadi
14:41 dans son nouveau ministère malgré tout ?
14:43 Bonne chance, si vous le voulez, à ce nouveau gouvernement pour la France.
14:46 Pour la France, comme vous le dites Olivier Marlex.
14:49 Merci, c'était votre grande interview ce matin sur CNE1 et à bientôt.
14:52 Merci Sénérabrouk.
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