• il y a 11 mois
Brocardée pour ses propos sur la scolarisation de ses enfants dans le privé, accusée d'avoir menti, Amélie Oudéa-Castéra a poursuivi son chemin de croix depuis sa nomination à l'Education nationale en allant visiter mardi, sous les huées, l'école publique d'où elle avait retiré son fils aîné.

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Transcription
00:00 On a compris qu'elle ne connaissait pas le sujet de l'éducation nationale,
00:04 sa trajectoire personnelle manifestement l'en a tenu éloignée.
00:07 Mais moi j'ai le sentiment, quatre jours après le début de cette polémique,
00:10 qu'elle aime tellement l'école privée, Mme Moudéac, etc.,
00:13 qu'elle a privatisé la fonction.
00:15 Quatre jours que la voici engluée dans le récit de sa sous-lire.
00:18 – À cause de vous ?
00:19 – Non, à cause d'elle.
00:20 – Vous ne la lâchez pas en quelque sorte.
00:22 – C'est elle qui a choisi de mentir, personne ne l'a forcé à le faire.
00:25 C'est elle qui a choisi de nommer une école,
00:28 c'est elle qui a choisi de dénigrer les enseignants, les équipes éducatives,
00:31 les parents d'élèves, alors qu'elle a la charge précisément de l'éducation nationale.
00:34 C'est elle qui a choisi d'aller ce matin devant l'école Littré
00:38 nous servir cette opération de communication.
00:41 – Elle s'est excusée auprès des concernés.
00:43 – Oui, c'était très théâtral, mais ce ne sont pas des excuses
00:45 qu'on a pourmise à sa démission.
00:47 – Pourquoi ?
00:47 – Parce qu'elle est incapable d'aller…
00:49 – Comment vous le savez ?
00:51 – Parce qu'elle en fait la preuve, monsieur.
00:52 Regardez son incapacité depuis quatre jours à traiter des questions éducatives.
00:56 C'est quoi les grands enjeux de l'école ?
00:58 C'est justement les 15 millions d'heures de cours qui ne sont pas remplacées.
01:01 – Ce n'est pas quatre jours qu'elle va régler le problème.
01:03 – Il y a dix ans.
01:03 Ah, mais c'est vrai qu'elle a un passif,
01:06 1000 écoles fermées depuis 2017, 10 000 postes supprimés depuis 2017.
01:10 C'est vrai qu'être ministre de l'éducation nationale sous Emmanuel Macron,
01:13 c'est difficile puisque les moyens sont retirés à l'école publique.
01:17 Mais elle aurait pu annoncer au moins des perspectives, des grands enjeux.
01:20 Il y a une pénurie d'enseignants,
01:22 il y a 3 000 postes vacants cette année au concours.
01:24 Les profs sont si mal payés qu'on n'en trouve plus.
01:26 – Ils ont quand même été augmentés.
01:27 – Des annonces, ils ont été augmentés, moins que le montant de l'inflation.
01:31 Ils continuent à s'appauvrir les enseignants dans notre pays.
01:34 Bref, les grands sujets.
01:36 La rénovation du bâti pour faire face à la crise climatique.
01:39 – Mais ça, ce n'est pas le ministère ça.
01:40 – Mais bien sûr que si, le ministre de l'éducation nationale,
01:42 il a, avec ses collègues, peut-être, peut-être.
01:45 – Non, le bâti, ce sont les communes pour les écoles primaires,
01:50 ce sont les départements pour les collèges et ce sont les régions pour les lycées.
01:53 – Mais d'un soutien de l'État, et c'est souvent comme ça d'ailleurs que ce type…
01:56 – Parce que vous êtes en train de la charger là, la ministre.
01:57 – Oui, je la charge, mais parce que pour moi l'école, elle est centrale.
02:00 C'est une question si importante, elle est décisive, c'est 12 millions d'élèves,
02:02 c'est l'avenir du pays.
02:03 Dans un pays comme la France, on n'a pas de pétrole.
02:05 Il n'y a rien de plus précieux que notre jeunesse, son intelligence.
02:08 Et moi, j'aurais attendu d'une ministre qu'elle nous parle de ça.

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