• il y a 11 mois
Eric de Riedmatten reçoit chaque week-end un invité dans #LHebdoDeLEco pour approfondir un sujet économique.

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00:00 La France a un problème avec son commerce extérieur, toujours dans le rouge, mais pas avec la culture.
00:06 On en parle justement avec vous Bruno Monnier, vous avez créé il y a 30 ans Culture Espaces,
00:11 le premier groupe français qui gère et qui vend des expositions à l'étranger,
00:15 et qui gère aussi des événements, des centres d'art.
00:18 Alors ça rapporte vraiment à la France la démocratisation de la culture ?
00:23 Il faut vraiment créer ces expositions, ça met une année à peu près, autour d'un artiste, Chagall par exemple à New York,
00:31 ou Dali, bientôt à Paris autour d'une thématique qui est l'Égypte des pharaons.
00:38 Et puis après ça, on peut diffuser ces expositions dans nos différents lieux,
00:43 sans avoir le problème de transporter les œuvres d'art par exemple,
00:47 cette fois-ci c'est les disques durs que nous transportons.
00:49 Donc plus besoin d'aller emprunter des œuvres à des musées,
00:53 mais vous dites vraiment, ça s'exporte, ça fait venir du monde, et donc bien sûr ça génère du profit.
00:59 Tout à fait, nous avons ouvert dans toute une série de pays, en Asie, en Corée, mais aussi en Allemagne, aux Pays-Bas, aux Etats-Unis,
01:08 et chaque fois nous avons 600 000, 700 000 visiteurs par an qui viennent.
01:12 Ça veut dire que les lieux que nous avons créés, c'est véritablement des nouveaux musées digitaux au cœur de ces villes.
01:22 Mais alors de voir justement une œuvre de Chagall digitalisée, numérisée,
01:27 ça fait le même effet que de voir "Songe d'une nuit d'été" en réalité ?
01:33 On peut aller, comme on le voit, en détail sur la matière, sur la peinture, telle qu'il la baise.
01:40 On entre dans la peinture.
01:41 Voilà, on entre dans la peinture et puis on peut aussi découvrir tout le parcours artistique de l'artiste.
01:47 Alors ça c'est pour le Hall des Lumières à New York, donc on peut dire vraiment la France est au top,
01:51 et c'est la France et vous donc qui gérez ces expositions.
01:55 Alors c'est nous qui créons ces expositions et c'est nous qui gérons les lieux aussi.
01:59 Ce sont des lieux qu'on a créés ex nihilo, reprends là c'était à New York une ancienne banque,
02:06 un ancien hall de banque gigantesque comme une cathédrale qu'on a aménagé entièrement
02:11 et que nous gérons entièrement en direct.
02:13 Et la technologie est française ?
02:16 La technologie est française car on a emmené avec nous des concepteurs de logiciels,
02:21 c'est très compliqué de créer ces expositions, des studios,
02:26 et tout ça ce sont des Français qui vont donc avec nous à l'international.
02:31 Alors vous gérez aussi un musée très connu des Français, c'est Jacques-Marc André, boulevard Haussmann à Paris.
02:37 C'est difficile de gérer un musée ? Pourquoi d'abord ? C'est vrai on l'a sous-traité cette gestion.
02:44 Alors la gestion d'un musée aujourd'hui c'est devenu assez compliqué parce que le musée
02:49 c'est des collections permanentes en général et des expositions temporaires.
02:54 Les gens vont malheureusement moins voir aujourd'hui les collections permanentes
02:59 et viennent plus pour des expositions temporaires.
03:01 Prochaine exposition de Jacques-Marc André d'ailleurs c'est les chef d'œuvre de la Galerie Borghese de Rome.
03:07 Bon il faut profiter du fait que cette galerie Borghese très connue ferme pour travaux,
03:12 notre réseau de relations nous permet d'obtenir les tableaux mais il faut les transporter, les assurer, les mettre en place.
03:18 Tout ça c'est des coûts très importants.
03:20 D'assurer ça coûte très cher, ça représente beaucoup d'argent d'organiser une exposition.
03:24 Oui une exposition c'est minimum un million d'euros.
03:26 Un million d'euros pour une exposition.
03:27 Donc vous en faites deux par an, ça fait deux millions d'euros et là vous comprenez très vite
03:30 pourquoi certaines collectivités préfèrent le déléguer à un opérateur professionnel
03:36 plutôt que de le faire elle-même sur leur budget.
03:38 Alors on a vu les images des pharaons, donc là c'est votre prochaine exposition, expo numérique.
03:44 C'est vraiment un nouveau business finalement si je comprends bien.
03:47 C'est un nouveau business, c'est surtout une nouvelle activité qui permet d'aller vers un public beaucoup plus large si vous voulez.
03:54 Ce n'était pas le cas avant ?
03:56 Les musées ne touchent qu'à peu près 25% de la population.
03:59 En France et dans d'autres pays comme l'Italie ou l'Allemagne c'est un petit peu moins, autour de 20%.
04:04 Là on monte avec le digital.
04:06 Tandis que là avec le digital, vous touchez 50% de la population et c'est pour ça qu'on a une fréquentation aussi élevée.
04:12 Gabriel Attal viendra voir cette expo, j'imagine les pharaons vous allez le faire venir, ça l'intéresse la culture ?
04:17 Oui tout à fait, c'est très intéressé.
04:20 Et puis le Premier ministre est de la génération Instagram, TikTok, c'est aussi nouveau.
04:25 Alors lui le digital, ça en va parfaitement dans son scope.
04:29 Bruno Monnier, merci d'être venu sur CNews, restez avec nous.
04:33 [Musique]
04:37 [SILENCE]

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