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Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo

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00:00:00 Bonsoir à tous, bienvenue sur CNews en direct comme chaque soir.
00:00:05 Soir Info vous accompagne jusqu'à minuit, une émission quasiment intégralement consacrée
00:00:09 bien sûr au gouvernement Attal, un dévoilé en grande partie.
00:00:13 Aujourd'hui on va débriefer tout ça avec mes invités, je vous fais les présentations
00:00:16 dans une poignée de secondes mais d'abord à quasiment 22h on va d'abord saluer Maureen
00:00:20 Vidal pour l'essentiel à retenir de ce 11 janvier 2024.
00:00:23 Bonsoir Maureen.
00:00:24 Bonsoir Julien, bonsoir à tous.
00:00:25 Le nouveau gouvernement de Gabriel Attal a été annoncé, un gouvernement plein de nouveautés.
00:00:30 Trois ministères dont le périmètre a été élargi.
00:00:33 Amélie Oudea Castera devient ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse, des
00:00:37 sports et des Jeux Olympiques.
00:00:39 Stéphane Séjourné, président du parti présidentiel, remplace Catherine Colonna au ministère des
00:00:44 affaires étrangères et de l'Europe.
00:00:46 Catherine Vautrin sera désormais en charge du travail, de la santé et des solidarités.
00:00:51 La grande surprise de ce gouvernement, Rachida Dati devient ministre de la culture et Prisca
00:00:55 Tevno porte parole du gouvernement.
00:00:57 Et suite à la nomination de son gouvernement, Gabriel Attal a promis des résultats et de
00:01:02 l'action.
00:01:03 Dans la foulée, il a renouvelé l'engagement du gouvernement de baisser les impôts pour
00:01:06 les classes moyennes.
00:01:07 Le calendrier n'a pas été précisé.
00:01:09 Le ministre de l'économie Bruno Le Maire avait évoqué l'inscription de cette baisse,
00:01:14 si possible dès le budget 2025.
00:01:16 Nouveau rebondissement dans l'affaire Delon.
00:01:19 Un médecin a été saisi pour évaluer l'état de santé de l'acteur de 88 ans après les
00:01:24 demandes de mise sous protection judiciaire formulées respectivement par l'avocate d'Alain
00:01:29 Delon et celui de son fils Anthony.
00:01:30 Le parquet de Montargis a assuré que cette procédure ne fera l'objet d'aucune autre
00:01:35 communication.
00:01:36 Enfin, l'Afrique du Sud se comporte comme le bras juridique du Hamas alors qu'Israël
00:01:41 est accusé de génocide devant la Cour internationale de justice par l'Afrique du Sud.
00:01:45 La première audience est tenue aujourd'hui à La Haye.
00:01:48 Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou s'est exprimé.
00:01:51 Pour lui, c'est Israël qui combat le génocide.
00:01:54 Merci Maureen, rendez-vous dans 30 minutes pour un nouveau point actuel.
00:01:58 Jean-Claude Dassier est parmi nous dans ce soir Info.
00:02:00 Ce soir c'est un plaisir, c'est la première de la saison et ça me fait particulièrement
00:02:04 plaisir de vous avoir parmi nous ce soir, cher Jean-Claude.
00:02:06 C'est gentil, moi aussi je suis ravi d'être là.
00:02:08 Parmi nous, chroniqueur politique et évidemment Karima Brick de la rédaction de CNews.
00:02:12 Bonsoir cher Karima, merci d'être là.
00:02:14 Yoann Huza du service politique, il y a plein de choses à dire bien sûr autour de la politique
00:02:19 et ses premières nominations au gouvernement.
00:02:21 On va en parler avec Eric Revelle qui est en pleine forme malgré un récent 9-0 contre
00:02:25 le Paris Saint-Germain.
00:02:26 Évidemment Revelle, cette équipe du sud-ouest de la France qui a eu beaucoup de mal.
00:02:31 Vous en êtes remis ?
00:02:32 Oui, à côté de Toulouse.
00:02:33 A côté de Toulouse, bien sûr.
00:02:34 Qui est connu pour son football mais plus pour sa halle historique.
00:02:38 On va plus se concentrer sur la halle historique alors.
00:02:41 Michael Sadoun, expérant politique public, merci d'être présent.
00:02:44 Eric Tegner, directeur de la rédaction de Livre Noir.
00:02:47 Vous l'aurez compris, notre émission va se concentrer quasiment intégralement sur
00:02:51 ce premier gouvernement de Gabriel Attal, deux jours après la nomination de ce nouveau
00:02:55 Premier ministre.
00:02:56 14 ministres, 11 de plein exercice ont été nommés pour un virage à droite.
00:03:01 Tout est une petite surprise, une grosse surprise.
00:03:03 Rachida Dati à la culture.
00:03:06 On débriefe tout ça juste après la pause.
00:03:07 A tout de suite.
00:03:08 22h08, de retour sur le plateau de CNews.
00:03:15 La suite de Soir Info avec Jean-Claude Dassier ce soir.
00:03:18 Karim Abrik, Yoann Uzay, Michael Sadoun, Eric Reuvel, Eric Tegner.
00:03:21 Le gouvernement de Gabriel Attal prend forme aujourd'hui, deux jours après la nomination
00:03:26 du nouveau locataire de Matignon.
00:03:27 14 ministres ont été nommés, 11 de plein exercice, 3 ministres délégués pour un
00:03:33 virage à droite.
00:03:34 Mais avec quelle intensité ? Justement, c'est une des premières questions que l'on va se
00:03:38 poser.
00:03:39 Rappel, pour ceux qui auraient manqué les annonces des nouveaux entrants au gouvernement
00:03:42 et ceux qui conservent leur poste, en tout cas de ces 14 nominations, avec Adrien Spiteri.
00:03:46 Former un nouveau gouvernement, c'était la principale mission de Gabriel Attal, deux
00:03:53 jours après son arrivée à Matignon.
00:03:55 Terminés les rumeurs et les tractations, la nouvelle équipe est désormais connue.
00:03:59 Sans grande surprise, plusieurs poids lourds sont confirmés à leur poste.
00:04:04 Gérald Darmanin reste à Beauvau, Eric Dupond-Moretti est toujours garde des Sceaux, Bruno Le Maire
00:04:09 est maintenu à Bercy.
00:04:10 Pressenti pour succéder Elisabeth Borne, Sébastien Lecornu reste le ministre des armées.
00:04:16 Mais alors, quels sont les nouveaux entrants ? D'abord, cette surprise venue de la droite,
00:04:21 Rachida Dati, ex-ministre de la Justice dans le gouvernement de Nicolas Sarkozy, devient
00:04:27 la nouvelle ministre de la Culture.
00:04:29 Elle remplace Rima Abdoulmalak.
00:04:31 Du changement aussi, au 127, Ruth Grenell.
00:04:35 Olivier Dussopt est remplacé par Catherine Vautrin.
00:04:38 L'ex-députée LR est nommée ministre du Travail, mais aussi ministre de la Santé,
00:04:44 en lieu et place d'Agnès Firmin-Lebaudot.
00:04:46 Une double casquette que portera aussi Amélie Oudea Castera.
00:04:50 Elle devient la nouvelle ministre de l'Education Nationale, mais reste en même temps ministre
00:04:56 de la Jeunesse, des Sports et des Jeux Olympiques.
00:04:59 Stéphane Séjourné, lui, est nommé ministre de l'Europe et des Affaires étrangères.
00:05:04 Enfin, l'exécutif a aussi une nouvelle porte-parole.
00:05:08 Priska Tevno remplace Olivier Véran.
00:05:11 Cette marcheuse de la première heure prend du galon après six mois au secrétariat
00:05:15 d'Etat à la Jeunesse.
00:05:16 Le premier conseil des ministres aura lieu ce vendredi à 11h.
00:05:20 Je le disais avant ce sujet, 11 ministres de plein exercice, 3 ministres délégués.
00:05:26 J'ai envie de dire après ce sujet, Jean-Claude Dassier, pour commencer peut-être, tout ça
00:05:30 pour ça ? Un commentaire ?
00:05:32 C'est vrai qu'il y a peu de changements.
00:05:33 Il y en a un quand même qui est Rachida Zetti.
00:05:36 Oui, on va y revenir, évidemment.
00:05:38 C'est le seul.
00:05:39 Une surprise.
00:05:40 C'est quand même la patronne des gens de droite de la région parisienne.
00:05:44 Ce n'est pas rien quand même.
00:05:45 Et elle compte le rester.
00:05:46 Je pense qu'il y a derrière tout ça un accord probable pour les prochaines élections à
00:05:50 Paris, mais on va peut-être un peu trop vite.
00:05:52 Pour le reste.
00:05:53 D'abord sur ce manque de changements, sur ces poids lourds qui restent en place, sur
00:06:00 ce chamboule-tout qui n'a jamais eu lieu tout simplement.
00:06:02 Heureusement.
00:06:03 C'est ce qu'attendaient les Français, vous croyez Jean-Claude ?
00:06:05 Mais attendez, les Français de toute façon se moquent plus ou moins, une majorité se
00:06:09 moquent sans doute de tout ça.
00:06:10 Ce qu'ils attendent c'est l'effet des résultats, surtout.
00:06:12 Surtout des résultats.
00:06:13 Ils attendent une rupture aussi Jean-Claude ?
00:06:16 Non, non, non, je ne crois pas qu'ils attendent.
00:06:17 Je ne sais même pas ce que le mot veut dire.
00:06:19 Ils ont envie d'une certaine continuité, d'une volonté d'essayer de faire des économies
00:06:25 et de remettre la France au travail.
00:06:26 Ça c'est le boulot du ministre de l'économie et des finances.
00:06:30 Ils ont envie quand même que Darmanin reste.
00:06:32 Qu'est-ce qu'il y a d'autre ?
00:06:33 Tous les grands titulaires restent à leur place.
00:06:36 Je trouve que ça indique clairement ce que j'ai toujours pensé, c'est que le président
00:06:41 de la République est un homme de droite.
00:06:42 Il a joué habilement avec le « en même temps » de manière à essayer de prendre
00:06:48 le meilleur dans les deux camps, ce qui est un rêve.
00:06:50 On n'y arrive pas, ou en tout cas ça crée beaucoup de difficultés.
00:06:53 Le voilà maintenant clairement affiché.
00:06:56 Que vous le vouliez ou non le gouvernement, il est clairement…
00:06:59 Non, sur les 14 nommés, vous avez 8 ministres de droite.
00:07:05 Ah oui.
00:07:06 C'est un petit virage.
00:07:07 Non mais ils sont à quel poste ?
00:07:08 Oui.
00:07:09 Au fond…
00:07:10 Vous verrez ce que tout le monde dira demain.
00:07:14 Le gouvernement est clairement…
00:07:15 Mais je veux dire, à la limite, je m'en moque un peu.
00:07:18 Il n'y a même plus de débat.
00:07:19 Non, il n'y a même plus de débat, je suis d'accord avec toi.
00:07:21 Ce qui m'intéresse…
00:07:22 Il y a un débat sur l'action quand même.
00:07:24 Quand le président de la République lui-même retenait une loi immigration qu'il a demandé
00:07:28 de faire voter à sa majorité parce qu'il la trouve trop de droite.
00:07:30 Sur la forme, il est de droite.
00:07:31 Il refuse une réforme constitutionnelle qu'elle aient redemandée.
00:07:33 Il pense qu'il y a un désaccord sur le fond.
00:07:35 Et peut-être, chers camarades, peut-être serons-nous déçus en effet dans les jours
00:07:41 qui viennent lorsque le président de la République prendra la parole.
00:07:44 Parce qu'il y a un truc qui manque, c'est le cap.
00:07:46 Quel cap pour cette équipe ? Pour l'instant, on a eu quelques lumières, mais je n'en
00:07:52 sais pas davantage.
00:07:53 En fait, c'est ça le premier constat.
00:07:54 C'est que sur la forme, on va dire qu'on peut tous à peu près se mettre d'accord
00:07:57 en disant que le gouvernement penche à droite sur l'action et sur les résultats.
00:08:00 Les semaines qui viennent et les premières mesures qui seront prises par ces différents
00:08:03 ministères nous donneront un début de réponse.
00:08:06 Je note quand même qu'il y a un concept.
00:08:08 Le remaniement sans changement, moi je connaissais mal.
00:08:11 C'est vrai que quand on nomme un premier ministre de 34 ans, on se dit forcément derrière
00:08:17 il va y avoir des gros changements.
00:08:18 Parce que sinon, l'effet waouh de la nomination de Gabriel Attal, ça va faire un peu pchit
00:08:23 si vous voulez.
00:08:24 Donc là, effectivement, on garde les mêmes, on élargit les périmètres et on recommence.
00:08:30 Mais on recommence pour faire quoi ? C'est vrai que Jean-Claude a raison de dire qu'on
00:08:33 attend le cap et ce grand rendez-vous.
00:08:35 Le ministère régalien ne bouge pas.
00:08:37 Mais attendez, d'abord il y a Emmanuel Macron qui prend la parole en début de semaine
00:08:40 prochaine, qui s'adressait directement aux Français.
00:08:42 Après ce remaniement, premier rendez-vous, deuxième rendez-vous, ce grand rendez-vous
00:08:46 avec la nation.
00:08:47 Que va-t-il dire ? Que va-t-il faire ? C'est là qu'il va insuffler le cap.
00:08:50 Et c'est ça le plus important parce que c'est bien lui qui va donner le cap du gouvernement.
00:08:53 Vous pouvez nommer n'importe quel ministre.
00:08:56 Le ministre, il est là pour appliquer la politique du président de la République.
00:08:59 Donc on attend de savoir quelle politique il conspire dans les trois prochaines années
00:09:03 ou disons dans les deux parce qu'en fait il reste deux années utiles à la France
00:09:07 et à Emmanuel Macron pour travailler.
00:09:08 Il aurait voulu sans doute plus de changements.
00:09:11 Il y a des personnalités qui ont refusé d'entrer au gouvernement.
00:09:13 Christine Lagarde, aujourd'hui présidente de la BCE, on lui a proposé le quai d'Orsay,
00:09:17 le ministre des Affaires étrangères.
00:09:19 C'est une information.
00:09:20 Elle a dit non, c'est une information.
00:09:21 Elle l'a dit, elle le dit ce soir.
00:09:22 Elle l'a dit.
00:09:23 Emmanuel Macron m'a appelé, m'a demandé si je souhaitais être ministre des Affaires
00:09:27 étrangères.
00:09:28 Elle a dit non, j'ai encore du travail à faire à la Banque centrale européenne.
00:09:31 C'est comme ça que Stéphane Séjourné se retrouve.
00:09:33 Stéphane Séjourné est un second choix.
00:09:34 C'est un second choix.
00:09:35 Donc c'est comme ça qu'il se retrouve au quai d'Orsay.
00:09:37 C'est pour ça que cette liste a été un peu plus longue que prévue sans doute à
00:09:42 être finalisée.
00:09:43 Rachida Dati a été appelée aujourd'hui.
00:09:45 Elle l'a dit également à ses collaborateurs.
00:09:47 Elle a dit j'ai été appelée personnellement par Emmanuel Macron aujourd'hui.
00:09:50 Elle a eu très peu de temps pour réfléchir, ce qui montre sans doute aussi qu'il…
00:09:53 Donc les deux cités, Christine Lagarde et Rachida Dati, c'était Emmanuel Macron
00:09:56 qui les a appelées ?
00:09:57 Oui, absolument.
00:09:58 Mais c'est Gabriel Attal, le Premier ministre de la France, rassurez-moi.
00:10:01 Non mais ça arrive souvent.
00:10:04 Des grandes personnalités, c'est le président de la République qui décroche son téléphone.
00:10:07 Et les petites personnalités, c'est Gabriel Attal.
00:10:10 Ça marche comme ça depuis la nuit des temps, si vous voulez.
00:10:13 Oui, mais pardonnez-moi d'être un peu naïf parfois.
00:10:15 Le président de la République n'allait pas appeler Marie Lebec.
00:10:19 Sans faire offense à Marie Lebec, si vous voulez.
00:10:22 Mais ce n'est pas une grande personnalité politique.
00:10:24 Il le deviendra peut-être.
00:10:25 Un mot sur ce remaniement.
00:10:27 Éric Reuel, on fait un tour de plateau.
00:10:28 Chacun un premier commentaire.
00:10:29 On prend les mêmes, on mélange un peu et on recommence.
00:10:32 Oui, déjà on peut constater que le président de la République s'est payé de mots, comme souvent.
00:10:36 Il avait parlé de régénération, vous vous souvenez.
00:10:38 Tout le monde avait regardé dans le dictionnaire ce que ça voulait dire exactement.
00:10:41 Régénérer, notamment le gouvernement.
00:10:44 On peut faire le constat que de régénération,
00:10:46 il n'y en a pas plus que de beurre en broche.
00:10:49 C'est-à-dire qu'en fait, c'est la politique peut-être.
00:10:52 On verra, on verra.
00:10:55 Espérons-le.
00:10:56 Juste sur le constat, évidemment, ce gouvernement penche...
00:11:01 Je ne connaissais pas le beurre en broche.
00:11:02 Ah le beurre en broche ?
00:11:03 Essayez de mettre du beurre sur une broche,
00:11:07 vous allez voir que ça tient très peu de temps.
00:11:09 Ça coule assez vite.
00:11:11 Il faut le mettre au réfrigérateur.
00:11:12 Il y a ça qui est quand même une déception.
00:11:15 C'est-à-dire que oui, on pouvait s'attendre qu'avec un nouveau jeune Premier ministre,
00:11:19 l'effet Wahou allait être prolongé.
00:11:22 Bon, on verra cas par cas,
00:11:24 parce qu'il y a plein de choses à dire quand même sur ces nominations, me semble-t-il.
00:11:27 Il y a aussi, je pense, une dimension Assemblée nationale.
00:11:30 C'est-à-dire que je pense que le président de la République
00:11:34 essaie d'emmener avec, sans doute, ce qu'il avait confié à Elisabeth Borne,
00:11:38 que Attal réussira peut-être,
00:11:40 c'est-à-dire d'emmener un certain nombre de LR pour alourdir un peu cette majorité relative,
00:11:48 avec à mon avis un risque énorme.
00:11:50 Si c'est des débauchages individuels, ça peut durer longtemps.
00:11:51 Avec un risque énorme qui n'est pas mesurable aujourd'hui,
00:11:54 qui est qu'à ce rythme-là,
00:11:55 ce nouveau coup de pied dans la fourmilière des LR,
00:11:57 la fourmilière des LR est toute petite maintenant,
00:12:00 mais à ce rythme-là, il va peut-être provoquer une scission chez LR,
00:12:05 une recomposition à droite.
00:12:06 Donc c'est un calcul extrêmement risqué,
00:12:08 parce qu'à force d'amoindrir votre adversaire à droite,
00:12:11 vous prenez le risque de les jeter.
00:12:14 – Vous voyez quoi ? Vous venez à coup de génie ?
00:12:15 – Ah ben moi je dis qu'il y a un grand risque,
00:12:17 parce que Bardella est en tête des sondages dans l'élection européenne,
00:12:21 si vous avez une scission de ce qui reste des LR à l'Assemblée nationale,
00:12:25 ça va donner un peu d'allant au camp macroniste,
00:12:29 mais surtout ça va renforcer le Rassemblement national.
00:12:32 Donc ceux qui appellent l'Union des droites depuis très très longtemps,
00:12:35 peut-être que Emmanuel Macron, à l'insu de son plein gré,
00:12:38 vient de donner le top départ de cette possibilité.
00:12:41 – On évoquera cette question.
00:12:43 – Ou un cauchemar pour certains.
00:12:44 – D'ici une dizaine de minutes, on va s'interroger vraiment
00:12:46 sur ce basculement à droite ou pas,
00:12:47 cette nomination de Rachida Dati qui fait le plus de bruit ce soir,
00:12:51 et les conséquences donc à droite,
00:12:53 d'ailleurs Rachida Dati qui a été exclue dans les minutes
00:12:56 qui ont suivi sa nomination du groupe LR.
00:12:58 Mais d'abord je voudrais qu'on s'intéresse à un ou deux ministres
00:13:02 qui voient leur portefeuille élargi,
00:13:03 je pense notamment à Amélie Oudéa Castera,
00:13:05 celle qui était ministre des Sports dans le gouvernement Borne,
00:13:08 qui devient donc ministre de l'Education nationale,
00:13:10 de la Jeunesse, des Sports, des Jeux Olympiques.
00:13:14 Moi ça me choque, je vous dis franchement,
00:13:16 tout comme le fait que Madame Vautrin,
00:13:18 on le verra dans un instant également,
00:13:20 devienne à la fois ministre du Travail et ministre de la Santé.
00:13:23 Je trouve que ce sont des ministères…
00:13:24 – Non mais il y a des secrétaires d'État.
00:13:26 – Oui, oui, peut-être, mais je trouve que le symbole interpelle,
00:13:30 le symbole interpelle, ce sont des causes nationales,
00:13:34 ce sont des domaines, des secteurs où la France,
00:13:38 notamment je pense à l'éducation nationale, à la santé,
00:13:41 pâtit d'une clochardisation et d'un nivellement par le bas.
00:13:46 Et je trouve qu'envoyer ce signal de regrouper des ministères
00:13:49 dans un grand ministère fourre-tout comme ça,
00:13:51 moi ça m'interpelle, mais je soumets évidemment
00:13:53 cette réflexion à vos commentaires.
00:13:54 – Moi c'est plus le fait qu'Amélie Oudéa Castera
00:13:59 aura beaucoup de temps à passer sur l'organisation des Jeux Olympiques,
00:14:01 ce qui l'empêchera de se concentrer sur son portefeuille
00:14:04 et sur l'éducation, ce qui montre en plus que l'éducation
00:14:07 n'était en fait qu'un marche-pied pour Gabriel Attal,
00:14:09 que ça n'est pas une priorité, que ce ne sera pas une priorité
00:14:12 de l'action d'Emmanuel Macron dans les prochains mois,
00:14:14 ce qui est vraiment dommage puisque Gabriel Attal dit lui-même
00:14:17 que ça va être une priorité de son gouvernement.
00:14:19 On verra comment ça se passe, mais pour le moment,
00:14:21 Amélie Oudéa Castera n'a pas montré que c'était une préoccupation pour elle,
00:14:24 et même sur les sujets sur lesquels elle est censée être experte,
00:14:27 c'est-à-dire le sport, on ne peut pas dire que pour le moment
00:14:29 elle est brillée par l'organisation des Jeux Olympiques.
00:14:31 L'éducation nationale, Michaël, c'est supposé être la mère
00:14:34 de toutes les batailles, je ne vois pas en quoi elle incarne
00:14:36 ce renouveau, cette chef-force.
00:14:39 Alors, Johan, rapidement, mais Éric Tegner et Karim Abouik
00:14:42 n'ont pas encore pris la parole.
00:14:43 D'abord, vous avez bien compris que le vrai ministre
00:14:45 de l'éducation nationale ce soir est Gabriel Attal,
00:14:47 qui a dit "j'emporte avec moi l'école à Matignon",
00:14:51 et Gabriel Attal, qui est lui-même placé sous la tutelle
00:14:53 du président de la République, qui a dit que l'éducation nationale
00:14:56 était désormais le domaine réservé du chef de l'État.
00:14:59 Donc en fait, c'est ça, Johan ?
00:15:00 En fait, tous les ministres qui sont nommés
00:15:02 sont des porte-parole thématiques.
00:15:03 Mais pas du tout !
00:15:04 Non, non, non, là vous caricaturez un peu les choses,
00:15:08 mais sur l'éducation, Amélie Oudea Castera n'aura pas
00:15:12 les mains libres, elle appliquera non pas sa propre politique,
00:15:15 mais elle appliquera vraiment ce que lui diront de faire
00:15:17 Gabriel Attal et Emmanuel Macron.
00:15:19 Ce n'est pas la définition d'une marionnette,
00:15:20 ce que vous êtes en train de me faire, Johan ?
00:15:22 Non, c'est la définition d'une politique qui applique
00:15:24 la politique du président de la République.
00:15:25 Ensuite, quand même, Julien, pardon, mais on doit constater
00:15:29 que vous n'êtes jamais content en réalité.
00:15:31 Si, quand je vous vois, je suis content.
00:15:32 Non, je vous remercie.
00:15:34 Sinon, non, je ne suis jamais content.
00:15:35 Le plaisir est partagé, mais vous n'êtes jamais content
00:15:37 parce que vous dites quand même, tous ces ministres
00:15:40 qui servent à quoi ?
00:15:41 Regardez ce gouvernement, 40 personnalités,
00:15:43 sincèrement, payés avec l'argent des Français,
00:15:46 c'est insupportable.
00:15:47 Et là, on a un gouvernement resserré.
00:15:50 Mais dites pas n'importe quoi, dans une semaine,
00:15:52 vous en aurez 15 autres.
00:15:53 Les Français appellent de leur vœu,
00:15:54 non mais des ministres de plein exercice.
00:15:56 C'est le gouvernement le plus resserré qu'on ait jamais eu
00:15:58 depuis des années, si ce n'est des décennies.
00:15:59 Les Français, ils appellent de leur vœu depuis très longtemps.
00:16:02 Ça arrive enfin.
00:16:04 Arrêtons de nous plaindre.
00:16:05 Ils sont épaulés par des secrétaires d'État,
00:16:07 par des ministres délégués.
00:16:08 Je trouve que c'est une bonne chose.
00:16:10 Non, mais il y a quand même qui est responsable à la fin.
00:16:13 Et je pense que quand on regarde justement
00:16:15 sur le secteur de l'éducation, tout ce qu'il y a à faire,
00:16:18 on comprend que Gabriel Attal a voulu dire,
00:16:21 oui, je vais amener tout ça à l'Élysée.
00:16:23 Parfait, mais quand même, on regarde les syndicats.
00:16:26 En ce moment, il y a plusieurs syndicats en enseignement
00:16:28 qui sont assez furieux, qui disent,
00:16:30 quel message s'envoie?
00:16:31 Il y a quand même plusieurs priorités en éducation
00:16:34 et on se sent un peu délaissé.
00:16:36 Donc, enfin, dans l'absence,
00:16:37 on est peut-être dans des détails techniques,
00:16:39 mais si on regarde plus largement,
00:16:41 moi, je trouve quand même, oui, les gros portefeuilles,
00:16:45 si on veut, tout le côté régalien, ça a été,
00:16:47 bon, ça reste avec les fameux poids lourds
00:16:50 du précédent gouvernement.
00:16:51 Donc, il n'y a pas véritablement de changement.
00:16:53 On sait qu'il y a...
00:16:54 Le changement, ce n'est pas maintenant.
00:16:55 Voilà, on sait qu'Emmanuel Macron
00:16:57 émet quand même certaines images symboliques.
00:16:59 La question de la parité ou quoi que ce soit,
00:17:01 on voit que dans ce cas-ci...
00:17:02 - C'est pour ça carrément que vous avez
00:17:04 trois ministres délégués ce soir,
00:17:05 parce qu'il fallait faire la parité 7-7
00:17:07 avec les 14 ministres.
00:17:08 Vous ne l'aviez pas avec les ministres de plein exercice.
00:17:10 Donc, vous avez nommé trois ministres délégués
00:17:12 pour faire le 7-7.
00:17:13 C'est de la com' pure, ce qu'on a vu ce soir.
00:17:15 - Non, mais Julien, vous dites un mot important,
00:17:16 vous parlez de délégués.
00:17:18 Moi, je pense que tout est là.
00:17:19 Et cela étant dit, pour Gabriel Attal,
00:17:21 je trouve que le choix de Rachida Dati,
00:17:24 ça a eu l'effet un peu d'une surprise,
00:17:26 d'une bombe et tout ça quand même.
00:17:28 On en reparlera probablement un peu plus tard.
00:17:30 Mais globalement, je trouve que...
00:17:31 - Après le journal de 22h30,
00:17:32 on se concentre à 100 % sur Rachida Dati
00:17:34 qui vous brûle tout ce qu'elle est, je le sais.
00:17:36 - Oui, mais vous avez compris pourquoi je vous en parle maintenant.
00:17:38 Parce que Gabriel Attal, on se demandait,
00:17:39 on se disait maintenant, le plus jeune premier ministre,
00:17:42 donc dans cette fonction,
00:17:44 il va être scruté,
00:17:45 est-ce qu'on va le griller complètement?
00:17:48 Moi, je crois que d'avoir en face
00:17:49 quelqu'un qui est très médiatiquement,
00:17:51 qui va être très, très présent,
00:17:54 disons-le comme ça, qui va attirer l'attention...
00:17:56 - Mais ça va durer quelques jours.
00:17:57 Ça va durer quelques jours
00:17:58 parce que malheureusement, la culture,
00:17:59 bon, c'est pas ce qui fait l'actualité tous les jours,
00:18:01 le ministère de la Culture.
00:18:02 - Je pense que...
00:18:03 Pour terminer là-dessus,
00:18:04 en fait, je pense que ça peut détourner un petit peu le regard...
00:18:06 - C'est possible, dans un premier temps en tout cas.
00:18:07 - Et enlever cette pression.
00:18:08 Et sur le reste, peut-être en terminant,
00:18:10 sur l'autorité, la fonction fait l'autorité.
00:18:12 On verra maintenant Gabriel Attal,
00:18:14 si l'homme fera autorité
00:18:16 parce qu'il est entouré effectivement de ténors,
00:18:18 ça peut être quand même compliqué d'asseoir cette autorité.
00:18:21 - Et Yoann a commencé à répondre à cette question
00:18:23 en rappelant que certains avaient refusé des postes aujourd'hui.
00:18:26 Mais Éric Tegner, si on change aussi peu de choses également aujourd'hui,
00:18:29 c'est parce que le macronisme,
00:18:30 il n'y a pas de bande-touche pour faire une métaphore footballistique.
00:18:33 Il y a assez peu de réserve.
00:18:35 Donc finalement, le Premier ministre, j'allais dire,
00:18:38 mais le président de la République aussi,
00:18:39 puisqu'on a bien compris qu'Emmanuel Macron
00:18:40 a plus qu'une patte sur ce gouvernement,
00:18:43 finalement, il faudrait que les moyens du bord.
00:18:45 - Surtout, il faudrait plutôt parler de fonds
00:18:47 et parler de compétences.
00:18:48 Je vais revenir là-dessus.
00:18:49 Moi, je vais vous dire, Julien,
00:18:50 je suis plutôt assez surpris depuis plusieurs jours
00:18:52 de voir cette sorte d'athalmania ou d'un coup,
00:18:55 c'est un peu ce que j'appellais le syndrome Villiers.
00:18:57 J'ai beaucoup de respect pour Philippe de Villiers,
00:18:59 mais on se rappelle qu'en 2017,
00:19:01 il avait succombé aux sirènes du macronisme
00:19:03 pendant plusieurs années, dressé sous l'ouange.
00:19:06 Et finalement, ça s'est terminé dans un livre
00:19:08 où il disait complètement le contraire.
00:19:10 Et là, j'ai l'impression qu'on redécouvre la même chose.
00:19:12 Dès que Gabriel Attal dit...
00:19:14 - Pas le même profil, Philippe de Villiers et Gabriel Attal.
00:19:16 - Il faudrait restaurer l'Etat, l'autorité en France.
00:19:20 Et bien d'un coup, on spamme comme si en fait,
00:19:22 la France était gauchiste et d'un coup, il y avait Gabriel Attal.
00:19:24 L'autre point, c'est que vous dites tout à l'heure,
00:19:26 oui, mais il y a énormément de LR ou d'anciens LR
00:19:28 qui rejoignent le gouvernement.
00:19:29 Mais si on commence à se dire que quelqu'un qui vient de LR
00:19:32 est droite, dans ce cas-là, je veux dire Gabriel Attal,
00:19:34 il vient du Parti socialiste.
00:19:35 Il a commencé chez Marisol Touraine,
00:19:37 qui était l'aile gauche de François Hollande.
00:19:39 Pour autant, personne n'utilise...
00:19:40 - Il a même fait ses gammes avec Dominique Froscade.
00:19:42 - Et moi, je veux dire, il y a aussi un manque d'intérêt
00:19:44 pour les compétences des différents ministres.
00:19:47 Moi, je vais prendre le cas du ministère des Affaires étrangères.
00:19:50 On est quand même dans un moment où il y a la guerre en Ukraine.
00:19:53 Il y a également la guerre entre le Hamas et Israël.
00:19:56 Et Stéphane Sejournay, qui c'est ?
00:19:57 J'invite les téléspectateurs à la regarder, ça s'affiche Wikipédia.
00:20:00 Et il a fait une fac à Poitiers, une fac de droit.
00:20:03 Il n'a pas fait de géopolitique.
00:20:04 Et il a fait uniquement de la communication politique
00:20:06 auprès d'Emmanuel Macron.
00:20:08 Donc, en fait, il n'a absolument aucune compétence.
00:20:10 On ne se retrouve pas du tout avec les Védrine, les Villepin,
00:20:12 les Edgar For, les Roland Dumas des dernières décennies.
00:20:16 - Parce que ce sont les conseillers qui font la politique aujourd'hui aussi.
00:20:18 - Oui, c'est ça.
00:20:19 - Et que le ministre, pardon de me répéter,
00:20:21 mais le ministre est un porte-parole.
00:20:22 - C'est le domaine réservé du chef de l'État aussi,
00:20:24 la diplomatie et la politique.
00:20:25 - C'est le président du pays.
00:20:28 - C'était le cas de Chirac et pourtant, il y avait Dominique de Villepin.
00:20:31 Ça a toujours été le cas dans la Ve République.
00:20:33 Et on ne s'est pas empêché de ne pas mettre Dominique Fros en politique
00:20:36 à la tête du ministère des Affaires étrangères.
00:20:38 Et pour terminer, effectivement, il y a une note quand même dans le fond.
00:20:41 Le véritable vice-premier ministre,
00:20:42 on sent quand même que c'est un peu Nicolas Sarkozy.
00:20:44 Et on pense à cette trace de Patrick Devechian en 2007,
00:20:47 lorsque il y avait eu l'ouverture.
00:20:48 Il avait dit l'ouverture très bien,
00:20:50 mais il faudrait d'abord que ça aille jusqu'au Sarkoziste.
00:20:52 D'une certaine façon, Sarko ne l'avait pas fait,
00:20:54 mais Emmanuel Macron vient de le faire.
00:20:55 - Gabriel Attal, qui était au 20h de nos confrères de TF1 tout à l'heure.
00:20:58 Action et résultat.
00:21:00 - Moi, ce que je veux, c'est de l'action, de l'action, de l'action.
00:21:03 Et résultat, et résultat, et résultat.
00:21:06 Sur votre question droite-gauche,
00:21:09 moi, je ne suis pas là à demander à mes ministres de vider leur poche
00:21:13 pour me montrer la carte de leur parti politique.
00:21:14 Et je ne pense pas que c'est ce que les Français attendent.
00:21:16 Moi, ce qui m'intéresse, c'est que ce soit des ministres,
00:21:19 des femmes, des hommes, qui ont envie de répondre au problème des Français,
00:21:23 de dédier toute leur énergie à cette action et à la mission qui est la leur.
00:21:27 Vous avez dans le gouvernement, effectivement,
00:21:29 des personnes qui ont une sensibilité de droite.
00:21:32 Et vous avez des personnes, des personnalités
00:21:34 qui ont une sensibilité de gauche.
00:21:35 L'important, et je crois que les Français qui nous regardent,
00:21:38 c'est ça qu'ils attendent.
00:21:39 C'est qu'on réponde à leurs problèmes
00:21:40 et qu'on agisse résolument pour la réussite de notre pays.
00:21:43 - Éric Revelle, question à 1 million de dollars.
00:21:45 - Oulah !
00:21:46 - Elle est où la touche atale dans ce gouvernement ?
00:21:49 - Bah écoutez, il fait du atale.
00:21:51 Moi, je regardais depuis...
00:21:52 - Vous voulez dire quoi, faire du atale ?
00:21:52 - Eh bien, je vais vous dire, je vais vous expliquer.
00:21:53 - Ah ouais, je veux bien.
00:21:54 - Depuis qu'il a des responsabilités ministérielles,
00:21:58 en fait, c'est un homme qui fait des diagnostics.
00:22:00 Il fait des diagnostics et en général, comme il passe...
00:22:03 - Il n'y a pas de fin ?
00:22:04 - Non, il fait un diagnostic sur les classes moyennes.
00:22:06 Il fait un diagnostic sur l'éducation.
00:22:09 Mais comme il passe très rapidement d'un ministère à l'autre,
00:22:11 personne n'a le temps de tirer le bilan de son action.
00:22:14 Donc ce qu'il dit ce soir à Gilles Boulot sur TF1,
00:22:17 c'est de nouveau un diagnostic avec un marqueur très fort
00:22:19 qui est celui des classes moyennes.
00:22:21 Les classes moyennes, celles qui travaillent,
00:22:23 qui payent des impôts, qui se lèvent tôt.
00:22:25 Ça vous rappelle sans doute quelqu'un et quelque chose,
00:22:27 Nicolas Sarkozy, qui veulent voir un retour sur investissement
00:22:30 dans les services publics.
00:22:32 Bon, ça, c'est son marqueur.
00:22:33 - Et qui incarne ça dans ce nouveau gouvernement ?
00:22:35 - Alors, qui incarne ça ?
00:22:36 Je pense que lui, il va vouloir l'incarner.
00:22:38 Mais pardonnez-moi, là, ce qui est dit,
00:22:40 c'est absolument sidérant d'un point de vue économique.
00:22:43 C'est-à-dire qu'on est en train de dire qu'on va donner
00:22:45 plus de moyens à l'éducation, plus de moyens à la santé.
00:22:49 Vous savez, quand vous arrivez, vous faites des promesses
00:22:50 qui n'engagent que ceux qui les écoutent.
00:22:52 - Il n'a pas fait pour la santé. Il n'a pas dit ça ce soir.
00:22:54 - Si, si, il a commencé à faire des promesses.
00:22:57 Et je vais vous dire une chose.
00:22:59 - Quelle promesse ?
00:23:00 - Par exemple, sur l'éducation.
00:23:02 - Non, mais...
00:23:02 - Attendez, je termine.
00:23:04 Oui, je termine.
00:23:06 Et celui qui a dû écouter ça avec un air inquiet,
00:23:08 c'est Bruno Le Maire, qui est reconduit dans ses fonctions,
00:23:10 parce que lui, il sait qu'il a 12 milliards d'euros
00:23:12 d'économies à faire.
00:23:13 - 15. Il y a des 15.
00:23:14 - Alors, 15 milliards d'euros d'économies à faire,
00:23:17 sans augmenter les impôts,
00:23:18 puisqu'il ne faut pas défavoriser les classes moyennes.
00:23:21 - En les baissant.
00:23:22 - Mais pardonnez-moi, mais pardonnez-moi.
00:23:24 Une taxe, c'est un impôt.
00:23:26 Or, ce qui est passé un peu sous le tapis
00:23:29 qui a été annoncé ce matin,
00:23:30 c'est une hausse de 10% des taxes sur le prix de l'électricité.
00:23:33 Ça va toucher qui ?
00:23:34 En premier lieu, sur qui on a le moins d'argent,
00:23:36 c'est-à-dire les classes moyennes,
00:23:37 qui gagnent entre 2 000 et 4 000 euros à deux par mois.
00:23:41 Donc, vous dites que vous n'allez pas augmenter les impôts,
00:23:43 et la première mesure qui est décidée,
00:23:45 c'est d'augmenter les taxes sur la facture énergétique.
00:23:47 - Mais Eric, t'as pas quand même cru une seconde
00:23:49 au bouclier éternel des 40% ?
00:23:51 - Mais non, mais c'est pas un problème de bouclier.
00:23:53 Mais non, mais c'est pas ça, c'est pas ça le sujet.
00:23:56 Mais c'est pas ça le sujet.
00:23:57 Le sujet, c'est que vous avez le prix de l'électricité qui baisse,
00:24:00 le prix de l'électricité qui baisse,
00:24:01 et l'État qui, en l'OCDE,
00:24:04 et d'ailleurs la présidente de la Croix-Dix sait pas moins,
00:24:06 c'est l'État qui impose un impôt supplémentaire.
00:24:08 Mais pardonnez-moi au moment où on explique aux Français
00:24:10 qu'ils n'auront pas plus d'impôts, c'est un scandale.
00:24:12 - Petite pause.
00:24:13 JT, Maureen Vidal, on reprend la discussion juste après.
00:24:23 Dans un sondage CSA pour CNews, 44% des sondés se disent préoccupés
00:24:29 par leur pouvoir d'achat.
00:24:30 La santé est le deuxième sujet inquiétant.
00:24:32 Les Français à 31%, suivi de près par l'insécurité à 26%.
00:24:37 Le logement est la cause la moins anxiogène pour les sondés,
00:24:40 avec 7% de Français préoccupés.
00:24:44 Un événement dramatique à Toulouse.
00:24:46 Un lycéen de Terminal a tenté de se suicider en plein cours
00:24:49 hier matin en se poignardant.
00:24:51 Immédiatement pris en charge par le personnel de l'établissement,
00:24:54 il a été transféré à l'hôpital.
00:24:56 Son pronostic vital n'est pas engagé.
00:24:58 Les raisons de son acte ne sont pas encore connues pour le moment.
00:25:02 L'Afrique du Sud se comporte comme le bras juridique du Hamas,
00:25:06 alors qu'Israël est accusé de génocide
00:25:09 devant la Cour internationale de justice par l'Afrique du Sud.
00:25:12 La première audience est tenue aujourd'hui à La Haye.
00:25:14 Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou
00:25:16 s'est exprimé pour lui.
00:25:18 C'est Israël qui combat le génocide.
00:25:21 - On a rendez-vous dans 30 minutes pour le prochain JT.
00:25:24 J'insiste, mais Yoann, la touche à Thal,
00:25:27 j'aimerais bien qu'on m'explique où elle est.
00:25:29 Principalement, surtout et exclusivement,
00:25:33 c'est le mot que j'ai cherché sur ce remaniement,
00:25:35 sur quel nom, sur lequel de ces 14 noms,
00:25:39 Gabriel Attal a-t-il pesé ?
00:25:41 A-t-il pris une décision ?
00:25:43 - D'accord, donc il n'y a qu'un seul acteur dans ce film,
00:25:45 il s'appelle Emmanuel Macron.
00:25:45 - Il y a quand même Priska Tevno qui l'avait poussée dès le début
00:25:48 pour qu'elle rentre dans le gouvernement.
00:25:50 - Il y a Stéphane Séjourné.
00:25:52 - On sait que c'est la première personne qui a appelé Gabriel Attal.
00:25:56 Parce que justement, Emmanuel Macron lui a dit
00:25:58 qu'il allait nommer le Premier ministre.
00:25:59 - C'est un second choix, Stéphane Séjourné.
00:26:01 Il a été pris par défaut parce qu'on sait très bien,
00:26:03 comme je l'ai dit tout à l'heure, que Mme Lagarde a refusé le poste.
00:26:06 Mais tous les grands noms des ministères régaliens,
00:26:08 ce sont des personnes qui étaient déjà là.
00:26:09 Catherine Vautrin, qui est une personnalité importante,
00:26:13 qui fait son entrée.
00:26:13 Évidemment, c'est le choix d'Emmanuel Macron.
00:26:16 Tous ceux qui restent, tous ceux qui conservent leur ministère,
00:26:19 c'est le choix d'Emmanuel Macron.
00:26:20 Ils ont été nommés.
00:26:21 - Il n'y a pas une personnalité qui a qu'à venir.
00:26:23 L'étoffe d'un homme ou d'une femme est d'état.
00:26:26 - Écoute-moi, on sent aussi que les ministres avec lesquels
00:26:29 Gabriel Attal ne s'entendaient pas,
00:26:31 comme Clément Bohn et d'autres, eux sont sortis.
00:26:33 - Bien sûr, oui, c'est normal.
00:26:35 Il faut une certaine homogénéité dans une équipe.
00:26:38 - Il y a eu des sortants, effectivement.
00:26:39 Clément Bohn avait de très mauvaises relations avec Gabriel Attal.
00:26:43 Néanmoins, même avant cela, Clément Bohn était en danger
00:26:47 parce que c'est un frondeur.
00:26:48 Il s'était opposé à la loi immigration.
00:26:50 Et quand on est ministre, on ne peut pas s'opposer publiquement
00:26:53 à une loi qui est portée par son propre gouvernement.
00:26:56 Donc, il n'est pas illogique qu'il sorte du gouvernement.
00:26:58 - Écoutez, moi, je suis...
00:27:00 - Dernier mot et puis on va parler de la situation.
00:27:01 - Tout le monde a regardé le chef du gouvernement ce soir sur TF1.
00:27:06 - Tout le monde ?
00:27:07 - Oui, je pense qu'il y a des millions de gens qui l'ont regardé
00:27:09 parce qu'ils ont envie de savoir ce qui va se passer maintenant,
00:27:12 les actes et les faits et les décisions.
00:27:14 Mais quand vous le regardez, non seulement, en effet, il est jeune,
00:27:18 tout le monde le sait, tout le monde l'a écrit,
00:27:20 mais il fait jeune.
00:27:21 Donc, heureusement, heureusement...
00:27:25 - Pour moi, c'est un jeune vieux.
00:27:27 - Oui, non, mais d'accord, mais là, tu fais de la politique.
00:27:29 - Non, c'est un jeune...
00:27:30 - Heureusement...
00:27:31 - Je termine et je te donne la parole.
00:27:33 - Parce que je n'ai pas beaucoup parlé.
00:27:34 C'est un jeune qui a un logiciel politique qui date d'il y a 40 ans.
00:27:37 C'est de la social-démocratie pro-européenne opportunément...
00:27:40 - Je suis plutôt...
00:27:41 - Il est dans l'air du temps.
00:27:42 - Je ne suis pas du tout sûr de ça.
00:27:44 - Moi, je trouve qu'il est dans l'air du temps.
00:27:46 Il a un discours qui est assez...
00:27:48 - Il est dans l'air du temps.
00:27:49 - Il a bien fait de ne pas être dans l'air du temps.
00:27:52 On va laisser Jean-Claude Fullard.
00:27:53 - J'ai terminé.
00:27:54 L'effet de Wahou, ça n'a qu'un temps, en général, c'est court.
00:27:57 Il y a deux choses, deux remarques.
00:27:59 Qu'est-ce qui va se passer entre le président de la République et lui ?
00:28:02 Est-ce que le président va refaire le même coup qu'il a fait à Édouard Philippe,
00:28:06 à savoir parler avant la déclaration de politique générale du Premier ministre ?
00:28:11 Si c'est ça, ça augure mal des relations à venir.
00:28:15 Quant à la jeunesse, tant mieux pour lui, du Premier ministre,
00:28:19 c'est quand même assez exceptionnel,
00:28:21 heureusement que le gouvernement ait resté dans ses grandes lignes
00:28:26 et sur les ministères importants tels qu'il était.
00:28:28 - Ensuite...
00:28:29 - Je suis d'accord.
00:28:30 - Ensuite...
00:28:31 - Mais donc, il n'y a pas eu de grand changement.
00:28:32 - Non, bien sûr que non.
00:28:33 - La jeunesse de Gabriel Attal n'est pas une fraîcheur.
00:28:35 - Je t'entends, je t'entends.
00:28:36 Mais néanmoins, qui va parler le premier ?
00:28:38 Est-ce que c'est le président avant...
00:28:40 Parce que si le président parle avant,
00:28:42 le discours de politique générale perdra beaucoup de son intérêt.
00:28:44 Mais ce que j'attends maintenant, et ce que je veux savoir,
00:28:47 c'est quelles sont les décisions en effet qui vont être prises,
00:28:50 on a des taxes et impôts,
00:28:52 et quel est le cap que va fixer le président ?
00:28:54 A-t-il réellement changé ?
00:28:56 Je ne suis pas encore tout à fait sûr.
00:28:58 - Il va y avoir deux moments très importants,
00:29:00 ça va être ce que va dire au français le président de la République la semaine prochaine,
00:29:02 et puis le discours de politique générale,
00:29:04 on verra ce qu'il a un petit peu dans le ventre, si je puis dire.
00:29:06 - Les nominations montrent déjà...
00:29:08 - Michael qui conclut et Eric Tagner.
00:29:10 - Les nominations montrent déjà qu'il y a une poursuite du en même temps,
00:29:12 peut-être légèrement orientée vers la droite,
00:29:14 peut-être légèrement orientée vers la droite,
00:29:16 mais une poursuite du en même temps.
00:29:18 Désolé, sur les six nouvelles entrées,
00:29:20 il y a trois, quatre macronistes,
00:29:22 une personne qui est marquée plutôt à gauche chez Stéphane Séjourné,
00:29:24 vous regardez les tweets de Stéphane Séjourné ces derniers mois,
00:29:26 il n'y a pas une seule fois le mot France,
00:29:28 ça n'est que le mot Europe,
00:29:30 c'est un fédéraliste européen absolument convaincu.
00:29:32 - Je suis d'accord.
00:29:34 - Oui mais ça conditionne tout,
00:29:36 parce que si vous voulez mener une politique sur l'immigration
00:29:38 mais que vous êtes fédéraliste, c'est impossible.
00:29:40 - Mais Stéphane Séjourné...
00:29:42 - Il a une politique économique de souveraineté économique.
00:29:44 - Mais Séjourné il pèsera plume !
00:29:46 - Ça n'est pas possible, donc il y a une incompatibilité
00:29:48 entre les différents membres de ce gouvernement,
00:29:50 et je pense que la seule ligne d'Emmanuel Macron profonde
00:29:52 qui est l'orientation vers le fédéralisme européen
00:29:54 va l'empêcher de mener
00:29:56 toutes les politiques fermes qu'il promet de mener
00:29:58 à l'éducation, à la sécurité,
00:30:00 à l'immigration,
00:30:02 ou encore à la justice.
00:30:04 - S'il nous dit cela quand il prendra la parole,
00:30:06 en effet nous serons d'accord et nous envisagerons...
00:30:08 - Il ne le fera pas comme ça parce qu'il a bien compris
00:30:10 l'opinion des Français, mais il faut une cohérence.
00:30:12 - Avant qu'Éric Degner n'apporte son commentaire,
00:30:14 je rejoue qu'on voit deux réactions, puisqu'on parle de la gauche,
00:30:16 des personnalités de gauche qui réagissent à ce remaniement,
00:30:18 à commencer par le député Corbière,
00:30:20 sur 15 non connus de ce gouvernement,
00:30:22 13 viennent de l'UMP, Modem ou Réseau Sarkozy,
00:30:24 l'illusion macroniste
00:30:26 ne prend même plus la peine de se dissimuler
00:30:28 derrière quelques pots de fleurs.
00:30:30 C'était malgré tout, pardonnez-moi,
00:30:32 la principale fonction de la nomination de Gabriel Attal.
00:30:34 On a Olivier Faure également qui s'exprime,
00:30:36 secrétaire du PS. La régénération,
00:30:38 c'est donc celle des dinosaures
00:30:40 Sarkozy, le réarmement civique,
00:30:42 c'est donc la nomination d'une ministre
00:30:44 mise en examen pour trafic d'influence et corruption.
00:30:46 Il fait allusion à Rachid Haddadi,
00:30:48 sur laquelle on va commencer à parler dans quelques minutes.
00:30:50 Après l'effet "Waouh",
00:30:52 l'effet "Shit", Éric Degner et on parle de Rachid Haddadi.
00:30:54 - Pour Gabriel Attal,
00:30:56 vous savez de toute façon, on sort...
00:30:58 - Éric Degner, Karim Abdi, Yoann Uzay et on parle de Rachid Haddadi.
00:31:00 - Il y a le discours de politique générale,
00:31:02 moi ce qui m'intéresse le plus, c'est quand même les faits,
00:31:04 les actes, les prises de position réelles.
00:31:06 On en saura une dans 15 jours.
00:31:08 Le 25 janvier, il y a la loi Immigration
00:31:10 qui va être devant le Conseil Constitutionnel.
00:31:12 On va voir si à ce moment-là, Gabriel Attal,
00:31:14 si certaines sont retoquées, va choisir quand même
00:31:16 de les réécrire, de les remettre dans le projet ou pas.
00:31:18 Et également, est-ce qu'il va reprendre
00:31:20 la promesse d'Elisabeth Borne,
00:31:22 normalement elle est tenue, de dès le mois de janvier
00:31:24 de mettre un projet de loi sur l'AME.
00:31:26 Donc là-dessus, ça va être très rapide.
00:31:28 Moi j'aimerais juste revenir sur son intervention
00:31:30 sur TF1. Moi je l'ai trouvé
00:31:32 extrêmement fragile.
00:31:34 Lorsque vous le regardez, j'étais un peu gêné.
00:31:36 C'est-à-dire qu'en fait, ce qu'on avait déjà
00:31:38 décelé d'ailleurs lors de son premier
00:31:40 discours, on le voyait un peu trembler avec ses fiches.
00:31:42 Là vraiment, je me disais...
00:31:44 - C'est un peu normal quand même.
00:31:46 - Oui mais non. Je me dis,
00:31:48 je pense qu'une partie des gens qui regardent
00:31:50 les centaux des seniors se disent
00:31:52 "Oui mais quand même, il est à la tête du gouvernement,
00:31:54 il avait l'air très fragile, il répétait souvent les mêmes choses,
00:31:56 clairement il ramait.
00:31:58 Et le présentateur l'a aidé d'ailleurs.
00:32:00 Parfois il disait "de toute façon, nous c'est la même équipe,
00:32:02 on est là pour la France".
00:32:04 Ce que je veux dire,
00:32:06 c'est qu'il était très fort ces derniers mois,
00:32:08 mais je crains qu'à ce
00:32:10 poste-là justement, il n'ait pas le costume.
00:32:12 - C'est pour ça que le récent va se jouer là maintenant.
00:32:14 - A mon avis, c'est que ses communicants lui disent dès ce soir.
00:32:16 - Le défi du président de la République n'est pas
00:32:18 gagner d'avance. Nous sommes d'accord.
00:32:20 - Et puis il a une équipe gouvernementale
00:32:22 qui ne lui ressemble pas vraiment,
00:32:24 qu'il n'a pas vraiment choisi. C'est une évidence.
00:32:26 Son destin se joue maintenant.
00:32:28 Se joue là, dans les jours qui viennent.
00:32:30 Celui de Gabriel Attal bien sûr.
00:32:32 Allez, dernier mot, Karim Aïe, ensuite on parle de Rachid Hanet.
00:32:34 - Il est évident qu'il est un peu
00:32:36 fébrile en ce moment, parce que d'abord il n'a pas fait
00:32:38 campagne pour Matignon, donc il n'a pas eu le temps de s'y préparer.
00:32:40 - C'est vrai. - Ça lui tombe dessus
00:32:42 comme ça, et qu'en l'espace de 48 heures, il est nommé
00:32:44 Premier ministre à 34 ans. Rendez-vous compte,
00:32:46 si ça m'arrivait, effectivement, je serais
00:32:48 un peu tremblant en allant au journal de 20h.
00:32:50 On verra dans les jours qui viennent et dans les semaines
00:32:52 qui arrivent, si effectivement, il arrive
00:32:54 à prendre la bille, si ça n'est pas le cas,
00:32:56 ça sera problématique. - Mais Edouard Philippe ne tremblait pas,
00:32:58 il n'était pas préparé. - Oui, mais il n'avait pas le même âge.
00:33:00 - Il n'était pas le même âge. - Il était beaucoup moins
00:33:02 préparé. - Il s'est fait oublier. - Il s'est fait oublier.
00:33:04 - J'ai pas entendu. - Edouard Philippe, il n'était pas
00:33:06 connu des Français. - Il faut lui laisser le temps.
00:33:08 - Non, mais il est simplement...
00:33:10 - Je vous en conjure,
00:33:12 les gens qui nous regardent, dès que ça commence à être cacophonique,
00:33:14 c'est inaudible. On me le confirme d'ailleurs.
00:33:16 - Sur les tweets de la gauche
00:33:18 qui reprochent à Emmanuel Macron
00:33:20 d'avoir nommé un gouvernement de droite.
00:33:22 Oui, non mais la France est à droite.
00:33:24 Il va falloir que la gauche se réveille à un moment
00:33:26 et se dise que leur logiciel est dépassé.
00:33:28 Le logiciel de la France insoumise, c'est 15 à 20%
00:33:30 des Français. Et encore, je suis gentil,
00:33:32 le logiciel du Parti Socialiste,
00:33:34 on l'a vu avec Madame Hidalgo, c'est 1,7%
00:33:36 des Français. Donc que le
00:33:38 gouvernement soit à droite, qu'il soit
00:33:40 à l'image des Français, démocratiquement,
00:33:42 ça ne me semble pas quelque chose de
00:33:44 complètement répréhensible, voyez-vous. - Allez, dernier mot,
00:33:46 et on parle de Rachida Dati, les gens qui nous regardent
00:33:48 retiennent leur souffle.
00:33:50 - Et aussi pour revenir au macronisme,
00:33:52 parce que vous avez parlé tout à l'heure, ça a été
00:33:54 en même temps, mais on peut dire que le macronisme
00:33:56 aujourd'hui, c'est le rééquilibrage perpétuel.
00:33:58 Et ça va au gré, effectivement,
00:34:00 bon, pas nécessairement au gré du vent,
00:34:02 ça va être peut-être ses opposants
00:34:04 qui vont dire ça, mais au gré, à tout le moins,
00:34:06 de l'opinion publique, des changements
00:34:08 même dans certaines, on pourrait même dire,
00:34:10 idéologiques sur certaines questions.
00:34:12 Et en ce moment, on sent que la France
00:34:14 sur plusieurs questions, notamment sur l'immigration,
00:34:16 sur la sécurité, ce genre de sujet,
00:34:18 oui, penche un peu plus à droite,
00:34:20 on l'a vu avec l'appui des Français,
00:34:22 notamment sur la loi immigration,
00:34:24 mais pas que, on veut plus de fermeté aussi,
00:34:26 que ce soit sur l'éducation, le redressement,
00:34:28 alors c'est ça, il y a ce rééquilibrage.
00:34:30 Et pour Gabriel Attal, sur cette assurance,
00:34:32 oui, c'est un gros mandat
00:34:34 qui lui est demandé aujourd'hui,
00:34:36 mais Gabriel Attal, je pense que l'image
00:34:38 qu'il dégageait au fil des derniers mois,
00:34:40 c'était aussi, il y avait une forme d'humilité,
00:34:42 c'était le garçon brillant,
00:34:44 - C'est la force tranquille, un petit peu.
00:34:46 - Oui, la force tranquille, l'avenir et tout ça
00:34:48 qui était devant lui, mais c'était...
00:34:50 - Il dit pas du tout, à chaque fois que je dis un truc,
00:34:52 - Mais vous savez...
00:34:54 - Miquel, c'est pas une impression, hein.
00:34:56 - Non, non.
00:34:58 - J'avais l'image, en fait,
00:35:00 - Le ciel est bleu, non.
00:35:02 - J'avais l'image d'un garçon, vous savez,
00:35:04 de bonne famille, qui est dans un dîner
00:35:06 et qui peut dire une phrase qui choque,
00:35:08 mais finalement, cette phrase-là,
00:35:10 tout le monde la pense, hein.
00:35:12 On se disait, enfin, il dit certaines choses,
00:35:14 enfin, il pose des diagnostics, vous l'avez mentionné,
00:35:16 il ose dire des choses
00:35:18 qui sortent parfois du politiquement correct,
00:35:20 ça fait du bien aux Français,
00:35:22 et maintenant, c'est ce qu'on attend,
00:35:24 mais il faut quand même lui donner
00:35:26 un petit peu de temps aussi
00:35:28 pour qu'il prenne les avis.
00:35:30 - Lui aussi, il tient un discours de droite.
00:35:32 - Les amis, s'il vous plaît, parce qu'il faut
00:35:34 qu'on avance vraiment, ça va très, très vite,
00:35:36 il nous reste 10 minutes avant la fin de cette première heure.
00:35:38 Avant de commencer le sujet Rachida Dati,
00:35:40 j'ai une pensée qui vient de me traverser l'esprit,
00:35:42 je crois qu'on ait peut-être un moment de silence
00:35:44 pour Olivier Véran.
00:35:46 - Ah oui.
00:35:48 - On l'avait dit.
00:35:50 - Il va tellement nous manquer.
00:35:52 - Il quitte le gouvernement.
00:35:54 - Il va être tête de liste pour les européennes.
00:35:56 - Ah !
00:35:58 - C'est annoncé, mais ce sera l'écart.
00:36:00 - Bien sûr.
00:36:02 - Je croyais qu'il allait retrouver le service neurologique.
00:36:04 - Il va être plus structuré et plus solide
00:36:06 que ses journées qui étaient jusque-là données
00:36:08 - Il faut d'autres ténors communicataires
00:36:10 pour les européennes.
00:36:12 - On le reverra.
00:36:14 Rachida Dati, c'est la surprise du chef.
00:36:16 Gabriel Attal s'est exprimé à ce sujet
00:36:18 tout à l'heure au 20h de TF1.
00:36:20 - C'est une femme
00:36:24 qui ne laisse personne indifférent,
00:36:26 parce que c'est une femme d'engagement, d'énergie.
00:36:28 Et c'est une femme
00:36:30 qui toute sa vie s'est battue pour obtenir
00:36:32 ce qu'elle voulait obtenir.
00:36:34 J'ai beaucoup de respect pour les combats qu'elle a menés.
00:36:36 Rachida Dati est mise en examen.
00:36:38 Une mise en examen,
00:36:40 ce n'est pas une condamnation.
00:36:42 On a eu encore des exemples récents
00:36:44 de personnalités politiques qui avaient pu faire l'objet
00:36:46 d'une mise en examen, d'enquête.
00:36:48 On a vu que ça ne signifiait pas
00:36:50 une culpabilité.
00:36:52 - On va revenir sur cette question importante
00:36:54 qui a été soulevée par des ennemis politiques
00:36:56 de Rachida Dati,
00:36:58 cette mise en examen.
00:37:00 D'abord, Michael,
00:37:02 c'est la surprise du chef.
00:37:04 - Vraiment, personne ne l'avait vu venir
00:37:06 il y a encore 3-4 heures.
00:37:08 Personne n'aurait mis un copec,
00:37:10 pour le dire trivialement, sur la maire du 7e arrondissement
00:37:12 de Paris à la Culture.
00:37:14 - D'abord, les avis de ceux qui parlent
00:37:16 des réseaux sarkozistes, je crois que c'est des remarques
00:37:18 de politiques politiciennes.
00:37:20 - Il y a eu de l'influence de Nicolas Sarkozy.
00:37:22 - Les réseaux sarkozistes, ça ne veut rien dire
00:37:24 sur le fond. Désolé, Henri Guénaud
00:37:26 et Patrick Buisson faisaient aussi partie des réseaux sarkozistes.
00:37:28 Désolé de dire que politiquement,
00:37:30 sur le fond, ça ne veut strictement rien dire.
00:37:32 - C'est une proche de l'ancien président.
00:37:34 - Rachida Dati, c'est lui !
00:37:36 - Ça n'augure rien de sa ligne politique,
00:37:38 qui d'ailleurs était plutôt de droite dure.
00:37:40 - On va s'arrêter une seconde, Michael.
00:37:42 Qui, à votre avis, a soufflé le nom de Rachida Dati ?
00:37:44 - C'est Nicolas Sarkozy.
00:37:46 Il n'y a aucun doute.
00:37:48 Mais parler de réseaux sarkozistes,
00:37:50 ça n'augure rien d'une ligne politique
00:37:52 qu'elle va ensuite, elle-même, insuffler.
00:37:54 C'est tout ce que je suis en train de dire.
00:37:56 Ensuite, mon avis personnel sur cette nomination,
00:37:58 il est plutôt positif.
00:38:00 Rachida Dati est un personnage sympathique
00:38:02 de la vie politique.
00:38:04 Je ne suis pas le seul à le penser,
00:38:06 vu qu'elle est une des plus populaires.
00:38:08 Deuxième chose, je me réjouis qu'elle ait remplacé
00:38:10 Rima Abouelmalak et qu'une auditrice régulière
00:38:12 de CNews ait remplacé une ministre
00:38:14 qui se plaisait à tirer à boulet rouge
00:38:16 sur cette chaîne.
00:38:18 Ensuite, il y a quand même une analyse politique
00:38:20 derrière mon avis personnel.
00:38:22 Rachida Dati, il y a déjà des séquences
00:38:24 qui sont sorties régulièrement sur Emmanuel Macron.
00:38:26 Je suis désolé, il faut quand même se demander
00:38:28 quelle opinion de la vie politique
00:38:30 ça donne aux jeunes générations.
00:38:32 Je l'avais appelée, on va la coter.
00:38:34 Je vous rends la parole tout de suite.
00:38:36 Nous sommes le 21 juin 2021.
00:38:38 C'est vrai qu'elle a pas mal tapé
00:38:40 sur le chef de l'État et sur la majorité
00:38:42 ces quelques dernières années.
00:38:44 Nous sommes le 21 juin 2021.
00:38:46 Elle parle de ceux qui changent de camp.
00:38:48 Voilà comment elle les qualifie.
00:38:50 Elle arrive.
00:38:56 En marche, c'est pas un parti jeune.
00:38:58 C'est un parti de quoi ?
00:39:00 Moi j'ai du respect
00:39:02 pour les écologistes,
00:39:04 mais le parti social, il est fondé sur une doctrine,
00:39:06 une idéologie, des convictions.
00:39:08 On a des positions.
00:39:10 En marche, c'est quoi ?
00:39:12 C'est des traîtres de gauche, des traîtres de droite.
00:39:14 Des traîtres de droite ?
00:39:16 Des traîtres ou des traîtres ?
00:39:18 Non mais c'est des gens qu'on trahit à gauche
00:39:20 et des gens qu'on trahit à droite.
00:39:22 C'est ça ce parti.
00:39:24 Est-ce que vous résumez comme ça ?
00:39:26 C'est un peu dur non ?
00:39:28 Non c'est pas dur, c'est la réalité.
00:39:30 Arrêtez de dire "c'est dur" quand on vous dit la vérité.
00:39:32 C'est la réalité.
00:39:34 Ceux qui sont aujourd'hui à La République en marche,
00:39:36 ils viennent d'où ?
00:39:38 Ils viennent du PS ou ils viennent des Républicains ?
00:39:40 C'est ça ce parti.
00:39:42 En marche, et on le voit dans toutes les élections,
00:39:44 les unes après les autres,
00:39:46 impossibilité d'implantation locale,
00:39:48 ça se réduit à quoi en marche ?
00:39:50 À Emmanuel Macron.
00:39:52 Est-ce que vous allez être de plus au gouvernement ce soir ?
00:39:54 Si je reprends les propos de Madame Dati.
00:39:56 Selon ses propos, ce serait une traîtresse.
00:39:58 Une traîtresse de l'air.
00:40:00 Vraiment, je pense aux jeunes générations qui voient ça,
00:40:02 ça va vraiment les dégoûter de la vie politique.
00:40:04 C'est-à-dire qu'il n'y a plus d'idéologie en politique.
00:40:06 Avant, il y avait...
00:40:08 Il y a de l'idéologie mais là, il y a un renouement.
00:40:10 Tant mieux !
00:40:12 Non, je ne suis pas d'accord.
00:40:14 L'idéologie, c'est aussi ce qui a amené les jeunes
00:40:16 à la politique,
00:40:18 parce que les jeunes sont en demande de changements,
00:40:20 de progrès, de transcendance.
00:40:22 Les jeunes qui apprennent déjà ce qu'il y a de plus en plus dans l'idéologie...
00:40:24 Ils en votent même pour Mélenchon,
00:40:26 qui est un homme d'avenir.
00:40:28 C'est le marchandage politique.
00:40:30 C'est le marchandage politique.
00:40:32 Plaise à une autre génération qui se satisfait de ça.
00:40:34 Et on la voit, qui se réjouit de voir
00:40:36 des anciens sarcosistes au pouvoir en disant
00:40:38 "Oh, c'est toujours du Macron, mais un peu plus sécuritaire,
00:40:40 donc ça me va."
00:40:42 Mais je vous assure que la jeune génération va être dégoûtée
00:40:44 et que le jour où elle se réveillera
00:40:46 à la droite de la droite, à la gauche de la gauche
00:40:48 ou ailleurs dans des religions extrémisées,
00:40:50 il ne faudra vraiment pas s'étonner.
00:40:52 Parce que le macronisme...
00:40:54 Avant, il y avait des frontières relativement épaises
00:40:56 entre les partis politiques qui évitaient le cynisme absolu
00:40:58 ou disons, désolé, le fichage de tête
00:41:00 devant la France en pierre.
00:41:02 C'est du cynisme absolu, la nomination de Rachida Dati ?
00:41:04 Désolé, c'est du cynisme absolu.
00:41:06 Je ne dis pas que personne ne l'aurait fait.
00:41:08 C'est une ouverture à droite.
00:41:10 En général, c'est une ouverture à droite.
00:41:12 Quand on a critiqué pendant sept ans
00:41:14 une ligne politique en disant que c'était du pur opportunisme,
00:41:16 que jamais de la vie on ne ferait partie de cet ensemble
00:41:18 et que finalement on est nommé et on rejoint ça,
00:41:20 quand on la voit sur un plateau télé
00:41:22 en train de s'engueuler avec Gabriel Attal
00:41:24 et qu'elle fait maintenant partie de son propre gouvernement.
00:41:26 Mais si on voulait donner aux Français le sentiment
00:41:28 que c'est les mêmes gens qui nous dirigent
00:41:30 et la même clique, ce qu'on peut entendre,
00:41:32 des propos peut-être populistes parfois,
00:41:34 mais si on voulait leur donner ce sentiment-là,
00:41:36 on ne s'y prendrait vraiment pas autrement.
00:41:38 Donc je le déplore sur le plan politique,
00:41:40 sur le plan personnel et évidemment de l'affinité élective.
00:41:42 Moi, j'ai évidemment que j'aime bien Rachida Dati
00:41:44 et que je la préfère à Rima Abdel-Malak.
00:41:46 C'est sûr qu'en termes médiatiques,
00:41:48 on risque d'avoir des petites séquences savoureuses
00:41:50 au fil des semaines qui vont s'écouler.
00:41:52 Que pensent les Parisiens,
00:41:54 notamment dans son secteur de cette nomination,
00:41:56 le secteur du 7e arrondissement où elle est maire ?
00:41:58 Regardez cette séquence.
00:42:00 Je ne m'y attendais pas sur le point de vue culturel,
00:42:04 mais elle fait un excellent travail dans le quartier.
00:42:06 Je pense qu'elle fera tout aussi bien pour la France.
00:42:08 Oh, ce n'est pas suffisant.
00:42:12 Pour moi, elle mérite mieux que le ministère de la Culture.
00:42:14 Elle a déjà été ministre de la Justice,
00:42:18 donc je ne sais pas.
00:42:20 Je trouve que c'est un beau message à la droite,
00:42:24 déjà, et puis je trouve que Rachida Dati
00:42:26 a été une très bonne maire du 7e,
00:42:28 donc j'espère qu'elle sera aussi forte
00:42:30 au ministère de la Culture,
00:42:32 même si ce n'est pas forcément là qu'on l'attendait.
00:42:34 C'est un retour, un juste retour,
00:42:38 et c'est une très bonne chose.
00:42:40 Elle est une belle personne,
00:42:42 et elle a une forte personnalité.
00:42:44 Et de retour au pouvoir.
00:42:46 Votre réaction ?
00:42:50 Je ne voudrais pas faire celui qui a de la mémoire
00:42:54 pour ceux qui n'en ont pas,
00:42:56 mais pardonnez-moi les traiteries en politique.
00:42:58 Souvenez-vous par exemple ce que Bruno Le Maire
00:43:00 disait sur Emmanuel Macron dans les fameuses vidéos ?
00:43:02 Sur Darmanin ?
00:43:04 Il disait "Pique-pancre".
00:43:06 Non mais attendez.
00:43:08 C'est la première chose.
00:43:10 Deuxième chose,
00:43:12 je ne dis pas que ça dégoûte pas
00:43:14 les jeunes de la politique,
00:43:16 je vous dis que c'est vieux comme la politique
00:43:18 de dire un truc et le lendemain...
00:43:20 Maintenant, sur le fond,
00:43:22 quand même,
00:43:24 j'écoutais les radios du service public.
00:43:26 J'écoutais les radios du service public
00:43:28 et qui n'en avaient que pour la nomination
00:43:30 de Rachida Dati,
00:43:32 où on faisait monter des gens au créneau
00:43:34 pour s'émouvoir
00:43:36 - Elle le critiquait ?
00:43:38 - Ah, énormément critiquée.
00:43:40 Elle ne connaît rien à la culture,
00:43:42 mais que va-t-elle faire sur le service public ?
00:43:44 On faisait monter au créneau
00:43:46 des journalistes spécialistes de la culture.
00:43:48 Ils disaient que c'était sans doute la plus mauvaise chose,
00:43:50 que la précédente ministre de la Culture
00:43:52 n'avait pas démérité parce qu'elle avait critiqué
00:43:54 notamment les médias du groupe Bolloré.
00:43:56 Eh bien, je vais vous dire,
00:43:58 il y a un petit sentiment de satisfaction.
00:44:00 Je ne sais pas si ça durera longtemps pour Mme Dati.
00:44:02 - Moins de satisfaction pour Alex Lutti.
00:44:04 - Je termine, je termine.
00:44:06 Je n'ai pas beaucoup parlé, Julien.
00:44:08 Moi, je ne coupe pas la parole.
00:44:10 Non. Ce que je veux dire, c'est qu'il y a un petit sentiment
00:44:12 de satisfaction, en tout cas, qui m'anime.
00:44:14 C'est de voir une partie de cette gauche
00:44:16 qu'on entend beaucoup sur les médias du service public
00:44:18 être en PLS ce soir,
00:44:20 en position latérale de sécurité,
00:44:22 en recherche d'oxygène,
00:44:24 en essayant de prendre sa respiration
00:44:26 depuis la nomination de Mme Dati à Valois.
00:44:28 Ce n'est pas grand-chose,
00:44:30 mais ça m'a fait m'asseoirer.
00:44:32 Après le 9-0, en plus, ça fait du bien.
00:44:34 Eric Ciotti, pour qui ça passe mal,
00:44:36 la pilule ce soir, Rachida Dati à la Culture,
00:44:38 puisqu'elle est exclue du parti Les Républicains.
00:44:40 Rachida Dati, dit-il,
00:44:42 sur son réseau social, a fait le choix d'entrer au gouvernement.
00:44:44 Elle se place en dehors de notre famille politique.
00:44:46 Elle ne fait désormais plus partie des Républicains.
00:44:48 Nous sommes dans l'opposition.
00:44:50 Nous tirons donc les conséquences de son choix.
00:44:52 Avec regret, ça passe mal à droite.
00:44:54 C'est le moins que l'on puisse dire, Yoann Ouzaï.
00:44:56 - Oui, parce que les débauchages personnels ont fait beaucoup de mal à droite.
00:44:58 Et aux Républicains, depuis 2017, c'est certain.
00:45:00 Et là, c'est un nouveau queue dur.
00:45:02 Parce que des ténors au sein des Républicains,
00:45:04 il n'en reste plus tant que ça, en réalité.
00:45:06 - Vous voulez dire que c'est le coup de grâce ?
00:45:08 - C'est jamais le coup de grâce.
00:45:10 Mais ça complique encore davantage les choses pour les Républicains.
00:45:12 Mais si Rachida Dati entre au gouvernement,
00:45:14 ce n'est pas parce qu'elle est passionnée par la culture.
00:45:16 Elle n'a jamais montré qu'elle s'intéressait à la culture.
00:45:18 Elle n'a jamais beaucoup parlé de culture.
00:45:20 Voilà.
00:45:22 Si elle entre au gouvernement,
00:45:24 c'est parce qu'elle pense d'abord à elle.
00:45:26 Elle pense à ce que ça va lui apporter personnellement.
00:45:28 - Qu'est-ce que ça va lui apporter ?
00:45:30 Ça va la mener à l'hôtel de ville de Paris ?
00:45:32 - Peut-être plus facilement, oui.
00:45:34 Parce que si elle arrive à être à la fois...
00:45:36 - Les municipales, ce n'est pas en 2026 ?
00:45:38 - En 2026.
00:45:40 - Quand bien même elle réussit dans ce gouvernement,
00:45:42 elle partira en 2026.
00:45:44 - De toute façon, elle sera candidate à la mairie de Paris.
00:45:46 C'est son obsession.
00:45:48 - Elle aura le soutien des macronistes.
00:45:50 - En entrant au gouvernement,
00:45:52 elle se dit qu'elle aura le soutien de Renaissance,
00:45:54 des macronistes.
00:45:56 Elle aura aussi, durant les prochaines années,
00:45:58 le soutien des Républicains.
00:46:00 - Sachant que Paris n'est jamais passé à droite
00:46:02 depuis que la mairie existe.
00:46:04 - C'est une bonne chance de battre Alain Dallevaux.
00:46:06 - Depuis Marie...
00:46:08 - Je dis bêtise.
00:46:10 - Stratégiquement, je trouve que pour elle,
00:46:12 c'est extrêmement bien joué.
00:46:14 - Elle ne s'est pas ralliée sans avoir un petit bénéfice.
00:46:16 - Elle a vilé avec Emmanuel Macron directement.
00:46:18 - Il n'y aurait pas un tel renouement
00:46:20 et un tel cynisme s'il n'y avait pas de carottes au bout.
00:46:22 - Eric Tegner, en 20 secondes,
00:46:24 avant de marquer notre dernière pause de la soirée.
00:46:26 - Oui, après avoir parlé de marketing, de com,
00:46:28 de politique, etc., j'aimerais rappeler deux choses
00:46:30 sur le fond au sujet de Rachida Dati.
00:46:32 D'une certaine façon, ce n'est pas simplement
00:46:34 la Sarkozy Connection qui arrive, c'est aussi la Qatar Connection.
00:46:36 On voit ce qu'il y a des accusations sur Darmanin.
00:46:38 On sait, il faut le dire, que Rachida Dati
00:46:40 est une soutien fervente du Qatar.
00:46:42 Et ça, c'est mis en avant. Je pense que sur les éléments de fond,
00:46:44 quand on dit que c'est une droitisation aussi du gouvernement,
00:46:46 c'est important de le rappeler.
00:46:48 C'est important de rappeler une deuxième chose aussi,
00:46:50 c'est que Rachida Dati est connue pour être
00:46:52 un soutien de l'Azerbaïdjan face à l'Arménie.
00:46:54 Et ça, c'est extrêmement important.
00:46:56 Et il ne faut pas l'oublier non plus quand on parle
00:46:58 de Rachida Dati et de cette supposée droitisation
00:47:00 en raison de son ralliement.
00:47:02 - Il y en a une qui a commenté avec
00:47:04 tout le venin possible
00:47:06 la nomination de Rachida Dati.
00:47:08 - Ah, à votre avis ? - Je le tease.
00:47:10 On ne le voit pas. Je le dis pour que les gens restent.
00:47:12 J'essaie de vous donner envie.
00:47:14 Vous savez comment ça marche.
00:47:16 Restez avec nous. Anne Hidalgo qui commente
00:47:18 l'arrivée de Rachida Dati à la culture.
00:47:20 Quand on sait et quand on voit,
00:47:22 on vous remontrera d'ailleurs quelques petites séquences.
00:47:24 Restez vraiment avec nous. Les échanges au Conseil de Paris
00:47:26 ces dernières années, ces derniers mois,
00:47:28 c'est tellement savoureux. Moi j'ai hâte d'être
00:47:30 à l'Assemblée Nationale, de voir une Rachida Dati
00:47:32 interpellée par une Mathilde Pannot.
00:47:34 Et là, c'est les pop-corn. On regarde
00:47:36 et puis on profite. A tout de suite.
00:47:38 Quasiment 23h, on poursuit nos discussions
00:47:43 de Soir Info dans un instant,
00:47:45 autour notamment de ce remaniement et particulièrement
00:47:47 de Rachida Dati nommée à la culture.
00:47:49 C'est la surprise du chef. On continue d'en parler
00:47:51 juste après le rappel de l'actualité.
00:47:53 Il est 23h. Merci de nous rejoindre sur C News.
00:47:55 Moi, Anne Hidalgo.
00:47:57 L'épidémie de grippe s'intensifie
00:48:03 en France, selon Santé publique France.
00:48:05 La première semaine de janvier
00:48:07 a été marquée par une augmentation
00:48:09 de la circulation du virus, avec
00:48:11 11 régions en épidémie.
00:48:13 Quant au Covid-19, il continue
00:48:15 de circuler activement. Les virus respiratoires
00:48:17 restent à un niveau élevé
00:48:19 à l'hôpital. Nouveau
00:48:21 rebondissement dans l'affaire Delon.
00:48:23 Un médecin a été saisi pour
00:48:25 évaluer l'état de santé de l'acteur de
00:48:27 88 ans, après les demandes
00:48:29 de mise sous protection judiciaire
00:48:31 formulées respectivement par l'avocate
00:48:33 d'Alain Delon et celui de son fils Anthony.
00:48:35 Le parquet de Montargis a assuré que
00:48:37 cette procédure ne fera l'objet d'aucune
00:48:39 autre communication. Enfin,
00:48:41 plus de 1 200 employés licenciés
00:48:43 de la société X tenue
00:48:45 par Elon Musk au sein des équipes
00:48:47 chargées de lutter contre les contenus abusifs
00:48:49 en ligne. Le régulateur
00:48:51 e-Safety a estimé que ces coupes sombres
00:48:53 et le rétablissement
00:48:55 de milliers de comptes interdits avaient
00:48:57 créé la pire situation pour la diffusion
00:48:59 de contenus préjudiciables. Selon
00:49:01 le régulateur australien, X n'a pas montré
00:49:03 clairement qu'elle luttait contre la prolifération
00:49:05 de contenus d'agressions sexuelles
00:49:07 sur mineurs. - Merci Maureen. Rendez-vous
00:49:09 dans 30 minutes. Karim Abrik, Johan Uzai,
00:49:11 Jean-Claude Dassier, Eric Reuvel, Michael Sanoun,
00:49:13 Pierre Wigner, toujours autour de la table, on vous accompagne
00:49:15 jusqu'à minuit. Rachida Dati est donc la nouvelle
00:49:17 ministre de la Culture. Elle prend la place
00:49:19 de Rima Abdul-Malak.
00:49:21 Et la meilleure ennemie de Rachida Dati lui souhaite
00:49:23 bonne chance à sa façon pour ce
00:49:25 nouveau poste. Ou souhaite plutôt bonne chance
00:49:27 aux acteurs de la culture.
00:49:29 La maire de Paris
00:49:31 qui... Oh oui, souhaite...
00:49:33 On peut l'afficher les amis ? Vraiment bonne chance
00:49:35 à la nouvelle ministre. C'est ce
00:49:37 qu'on peut appeler de la belle solidarité
00:49:39 féminine. Je souhaite bon courage aux acteurs
00:49:41 du monde de la culture compte tenu des épreuves
00:49:43 qu'ils vont traverser avec la nomination de Rachida Dati.
00:49:45 Comme ministre de la Culture, je le disais
00:49:47 il y a un instant, tiens Karima,
00:49:49 c'est de la belle solidarité féminine là.
00:49:51 - Ah là là, vous êtes pas mal quand même.
00:49:53 - La sororité. - Une petite pique
00:49:55 comme ça.
00:49:57 On voit effectivement qu'on s'y attendait
00:49:59 en même temps. Je pense qu'avec
00:50:01 Madame Hidalgo, c'était un petit peu
00:50:03 la prise de bec entre les deux depuis longtemps.
00:50:05 Et maintenant, est-ce que ce serait effectivement
00:50:07 le fameux coup de pouce pour Madame Dati
00:50:09 pour la mairie de Paris?
00:50:11 Ça doit faire encore plus grincer des dents
00:50:13 effectivement, Madame Hidalgo.
00:50:15 Mais moi, plus largement, quand je regarde
00:50:17 justement, on a parlé de ce penchant
00:50:19 vers la droite, mais je vois aussi
00:50:21 certains principes, c'est en filigrame,
00:50:23 mais c'est quand même certains principes
00:50:25 qu'Emmanuel Macron
00:50:27 vient montrer, je dirais, aux Français
00:50:29 parce que, bon, notamment la question de la mise
00:50:31 en examen de Madame Dati.
00:50:33 - On va y venir tout de suite.
00:50:35 - En lien avec des soupçons
00:50:37 d'ordre financier, tout ça.
00:50:39 Et ce qu'il dit au fond, c'est
00:50:41 la présomption d'innocence, c'est pas parce qu'on est
00:50:43 mis en examen qu'on doit être
00:50:45 finalement exclu de l'avis public.
00:50:47 Et c'est sûr que... - C'est pas ce qu'a
00:50:49 toujours dit Emmanuel Macron. - Oui.
00:50:51 - C'est la vingtaine fois envers, c'est quelques années.
00:50:53 - C'est pour ça que je dis qu'en ce moment, quand même,
00:50:55 sur des principes, parce que... Non, mais il y a eu quand même
00:50:57 Monsieur Dupond-Moretti.
00:50:59 - Oui, bien depuis, tout a changé. - Également, Olivier Dussopt.
00:51:01 Donc, il y a quand même cette idée-là.
00:51:03 Ensuite, l'idée d'avoir exclu
00:51:05 Mme Rima Aboumalak
00:51:07 pour le ministère de la Culture.
00:51:09 Encore une fois, qu'est-ce qu'on envoie comme message?
00:51:11 C'est finalement, les fameux...
00:51:13 Quand elle était sortie, notamment,
00:51:15 on peut le dire, quand même, sur CNews
00:51:17 ou sur la liberté d'expression,
00:51:19 alors d'envoyer quelqu'un comme
00:51:21 Rachida Dati, qui envoie un signal de droite,
00:51:23 qui, effectivement, de la lignée sarkoziste.
00:51:25 Ça envoie complètement
00:51:27 quand même un changement de cap là-dessus.
00:51:29 Alors oui, on le disait que le macronisme
00:51:31 est en rééquilibrage permanent. Maintenant,
00:51:33 c'est d'envoyer le signal un peu plus à droite.
00:51:35 Et parce qu'il y a deux rendez-vous aussi
00:51:37 qui vont être importants,
00:51:39 il y a bien sûr les européennes
00:51:41 et plus... de façon, on va dire,
00:51:43 un peu plus lointaine, quand même,
00:51:45 on garde quand même le cap vers 2027
00:51:47 et on ne veut pas laisser de place
00:51:49 pour le RN, pour Marine Le Pen.
00:51:51 Alors ça fait aussi quand même partie de cette stratégie
00:51:53 d'amener, notamment, Rachida Dati.
00:51:55 - Avant de revenir sur ces critiques
00:51:57 autour de la mise en examen de Rachida Dati,
00:51:59 c'est vrai que ça fait grincer,
00:52:01 c'est une question bien sûr.
00:52:03 Encore un mot sur cette pique,
00:52:05 ce tacle à la gorge. On va voir dans un instant
00:52:07 ce que dit Emmanuel Grégoire,
00:52:09 l'adjoint d'Anne Hidalgo. Je voudrais juste qu'on reste un instant.
00:52:11 - Non mais le tweet d'Anne Hidalgo, si vous voulez,
00:52:13 c'est de bonne guerre. - On peut sortir les amis.
00:52:15 - Après, moi, je ne sais pas si les acteurs
00:52:17 du monde de la culture ont de soucis à se faire
00:52:19 avec la nomination de Madame Dati. Mais ce que je sais,
00:52:21 c'est qu'une grande partie des Parisiens
00:52:23 se font du souci en raison de Madame Hidalgo.
00:52:25 - Non mais franchement, au-delà du talc
00:52:27 de Madame Hidalgo, elle est un petit peu
00:52:29 incongrue, quand même, cette nomination à la culture.
00:52:31 Qu'est-ce qui, dans le parcours
00:52:33 de Rachida Dati, la rattache de près
00:52:35 ou de loin à justement
00:52:37 un attachement à la culture ? - Non mais c'est
00:52:39 ce que je vous disais tout à l'heure. Son objectif,
00:52:41 c'est Paris. Donc elle est nommée là,
00:52:43 peut-être. - Donc on aurait pu la mettre n'importe où.
00:52:45 - Mais on aurait pu la mettre n'importe où, si vous voulez.
00:52:47 - Les acteurs de la culture, appréciement. - Je suis d'accord avec toi.
00:52:49 Je ne suis pas sûr que ce soit le meilleur choix
00:52:51 pour la culture. Je n'en sais rien. On verra
00:52:53 bien ce qu'elle fait. On verra de quelle manière elle s'implique.
00:52:55 Mais elle n'a pas démontré par le passé
00:52:57 qu'elle avait des connaissances ou des compétences particulières
00:52:59 pour la culture. Peut-être ne le sait-on pas.
00:53:01 Je n'en sais rien. On le verra.
00:53:03 Mais toujours est-il qu'effectivement,
00:53:05 Rachida Dati, Madame Hidalgo
00:53:07 n'en est pas débarrassée parce qu'elle a bien
00:53:09 l'intention de rester
00:53:11 au sein du groupe
00:53:13 Changez Paris, donc
00:53:15 au Conseil de Paris. On verra ce que diront les Républicains.
00:53:17 Elle va réunir ses troupes, mais elle souhaite... - Les Républicains,
00:53:19 elles ont déjà dit, elle est exclue. - Non, non, mais ça, c'est ce que
00:53:21 dit Eric Ciotti. Mais les membres du groupe
00:53:23 Changez Paris, elle est encore au sein du Conseil de Paris.
00:53:25 C'est plutôt quelqu'un qui est apprécié.
00:53:27 Elle va essayer de les convaincre et elle souhaite
00:53:29 rester présidente du groupe Changez Paris
00:53:31 et donc première opposante d'Anne Hidalgo
00:53:33 à la mairie de Paris.
00:53:35 - Et imaginez si on l'avait placée dans un autre
00:53:37 portefeuille ou un autre ministère.
00:53:39 Parce que dans ce cas-ci... - Elle a été
00:53:41 ministre de la Justice. - Non, mais elle peut attirer
00:53:43 l'attention, elle peut faire le job,
00:53:45 mais elle ne prend pas non plus toute la place.
00:53:47 Imaginez Rachida Dati avec sa personnalité extrêmement
00:53:49 forte dans un ministère, je ne sais pas,
00:53:51 à la justice ou au ministère.
00:53:53 - Elle a été à la justice il y a quelques années.
00:53:55 - Oui, mais au ministère intérieur. - Et d'ailleurs, Eric Dupond-Moretti
00:53:57 a quand même cassé pas mal de mesures qui avaient été prises
00:53:59 Eric Tegner par Rachida Dati, là encore.
00:54:01 - Donc c'est quand même stratégique.
00:54:03 - J'ai hâte d'un premier Conseil des ministres.
00:54:05 J'aimerais, je rêverais d'être une petite souris pour
00:54:07 assister aux premiers échanges entre Rachida Dati
00:54:09 et Eric Dupond-Moretti. - Oui, c'est la question
00:54:11 des pleins de planchers, effectivement, où c'était quand même
00:54:13 un des sujets phares de Rachida Dati
00:54:15 et aujourd'hui il y a Dupond-Moretti
00:54:17 qui a complètement tout balayé. - Balayé.
00:54:19 - C'est pareil quand on parle de droitisation du gouvernement.
00:54:21 Je suis désolé, en fait, on a toujours un ministre
00:54:23 de la Justice aujourd'hui, Dupond-Moretti,
00:54:25 qui en fait est responsable de ce laxisme
00:54:27 judiciaire à l'égard des délinquants
00:54:29 dont on parle très régulièrement sur CNews.
00:54:31 Mais vous savez, être ministre de la Culture,
00:54:33 ça donne certaines possibilités,
00:54:35 certains pouvoirs aussi, et moi j'aimerais lui donner
00:54:37 une idée, Rachida Dati, on verra bien ce qu'elle peut en faire.
00:54:39 - Elle nous écoute, c'est le premier. - Chaque année, Libération,
00:54:41 cette année, l'année dernière, par exemple, a touché
00:54:43 11 millions d'euros de subventions. Ça dépend du ministre
00:54:45 de la Culture. - Comme beaucoup de
00:54:47 quotidiens et de médias. - Mais pas Valeurs Actuelles.
00:54:49 Valeurs Actuelles, c'est un peu d'une
00:54:51 certaine façon le Libération de la droite.
00:54:53 Est-ce que Valeurs Actuelles n'a pas,
00:54:55 n'a plus de subventions depuis, il me semble,
00:54:57 2014, donc ça fait près d'une dizaine d'années.
00:54:59 Est-ce qu'il va y avoir ce fameux rééquilibrage,
00:55:01 ce fameux en même temps également,
00:55:03 avec cette possibilité d'avoir des médias de droite qui vont avoir des subventions ?
00:55:05 - La différence, c'est que Valeurs Actuelles se vend un petit peu, là, où Libération
00:55:07 peine à trouver des lecteurs.
00:55:09 - Le monde aujourd'hui a 400 000
00:55:11 abonnés, et pour autant, c'est les premiers
00:55:13 à recevoir des subventions.
00:55:15 Donc ça, on verra bien aussi, parce que,
00:55:17 quand on se rappelle de ce qu'a fait Nicolas Sarkozy, lorsque
00:55:19 justement, ils avaient pris la Culture, la Culture, ils l'ont mis à gauche.
00:55:21 - Elle a des chantiers.
00:55:23 Pourquoi pas une réforme du service public ?
00:55:25 - La privation sur l'audiovisuel.
00:55:27 - Allez savoir !
00:55:29 On parlait de cette mise en examen. Tiens, un autre
00:55:31 membre de la mairie de Paris
00:55:33 qui tacle la nouvelle ministre de la Culture,
00:55:35 le premier adjoint à la mairie, c'est
00:55:37 Emmanuel Grégoire. On a entre aperçu ce
00:55:39 message sur les réseaux sociaux tout à
00:55:41 l'heure. On va le revoir, justement, et y
00:55:43 prêter plus attention. Avant, un ministre
00:55:45 mis en examen devait démissionner. Maintenant,
00:55:47 une mise en examen pour corruption peut
00:55:49 être nommée ministre. Rachid
00:55:51 Haddadi est mis en examen depuis juillet 2021
00:55:53 pour corruption. Quelle inspiration pour
00:55:55 le monde de la Culture. Jean-Claude Dassier,
00:55:57 on peut assumer de nommer quelqu'un qui est mis en
00:55:59 examen, désormais, donc ? - Oui,
00:56:01 c'est normal. - Ça vous choque ? - Non, pas du tout.
00:56:03 - Pourquoi ? - Parce qu'il faut que la justice
00:56:05 aille au bout de son
00:56:07 parcours, et qu'elle prouve la culpabilité
00:56:09 d'un tel ou d'un tel.
00:56:11 Ça me paraît parfaitement
00:56:13 naturel, et ce serait bien
00:56:15 si dans ce pays, enfin... - Mais avant,
00:56:17 reprenons la phrase d'Emmanuel Grégoire.
00:56:19 Avant, un ministre de la Culture, mis en
00:56:21 examen, un ministre du Cours, pardon, mis en examen,
00:56:23 devait démissionner. - C'est sûr que la jurisprudence a beaucoup
00:56:25 bougé dans ce... - Qui ne pèse pas.
00:56:27 - Dans ce domaine, mais je m'intéresse.
00:56:29 Si elle est coupable, elle est coupable. La justice le
00:56:31 dira d'ici quelques semaines ou de quelques mois.
00:56:33 On verra bien, parce que l'affaire Carlos Ghosn,
00:56:35 c'est quand même quelque chose d'assez
00:56:37 compliqué, hein, on verra. Bon,
00:56:39 elle va néanmoins en prendre plein la figure
00:56:41 pendant quelques jours, quelques semaines.
00:56:43 - Elle est très épais. - Oui, c'est clair,
00:56:45 parce qu'elle n'est pas...
00:56:47 Elle ne fait pas partie du monde de la culture,
00:56:49 qui globalement est évidemment à gauche,
00:56:51 et qu'elle va considérer,
00:56:53 ce monde va considérer que Rachel Elati,
00:56:55 on se demande ce qu'elle vient faire dans ce...
00:56:57 dans ce monde-là.
00:57:00 Simplement,
00:57:02 j'ose un pronostic, c'est qu'il y a évidemment...
00:57:04 Elle n'est pas allée, elle n'a pas
00:57:06 renié ses engagements politiques
00:57:08 sans un petit quelque chose en échange.
00:57:10 Et sans doute même, je le disais tout à l'heure,
00:57:12 un gros quelque chose, et c'est probablement
00:57:14 un accord pour la bataille de la mairie de Paris.
00:57:16 - Qu'il n'y ait pas de candidat Renaissance
00:57:18 au prochain municipal. - Les municipales, c'est qu'en
00:57:20 2026. C'est ça.
00:57:22 Donc je pense qu'elle a
00:57:24 des chances accrues d'être
00:57:26 un jour maire de Paris. Mais il y a encore...
00:57:28 - Les promesses n'engagent que ceux qui...
00:57:30 - Mais évidemment, mais vous savez, globalement,
00:57:32 c'est le sort de tout le gouvernement.
00:57:34 Encore une fois,
00:57:36 je ne dis pas que Macron a joué sa dernière carte.
00:57:38 - Presque. - Mais quand même,
00:57:40 on n'en est pas très très loin.
00:57:42 Imaginons que ça se passe mal.
00:57:44 Que le jeune
00:57:46 chef du gouvernement
00:57:48 et qu'un certain nombre de ministres,
00:57:50 ou que la situation se dégrade sur tel point...
00:57:52 Je ne veux pas jouer les oiseaux de mauvais augure
00:57:54 ou les gars de sauce.
00:57:56 Néanmoins, politiquement,
00:57:58 il faut faire attention, et le président de la République,
00:58:00 je crois, en est plus conscient que n'importe qui l'autre.
00:58:02 Si l'attelage
00:58:04 Macron et chef du gouvernement
00:58:06 ne se... - Attale.
00:58:08 - Voilà. Là, je ne sais pas
00:58:10 comment on termine le quinquennat.
00:58:12 Ça sera compliqué. - Sur les rotules.
00:58:14 - Mais ce n'est pas fait. - Non, non, non.
00:58:16 - Ça va dépendre beaucoup. - On ne sait pas ce qui va se produire.
00:58:18 - C'est pour ça que j'attends avec beaucoup d'intérêt,
00:58:20 peut-être me fais-je des illusions
00:58:22 et suis-je trop naïf,
00:58:24 beaucoup d'intérêt la déclaration de politique
00:58:26 générale du président de la République.
00:58:28 S'il nous fait encore du violon
00:58:30 et raconte des cracks,
00:58:32 alors là, on en reparlera d'ailleurs ici,
00:58:34 je pense, dans les semaines qui viennent.
00:58:36 - Marion Maréchal pour
00:58:38 Éric Revelle et Mickaël Sadoun.
00:58:40 La réaction de la candidate reconquête...
00:58:42 C'est la candidate européenne de reconquête,
00:58:44 Marion Maréchal, on est d'accord. Rachida Dati est présidente
00:58:46 du Conseil national des Républicains. Là, voici les armes
00:58:48 à ministre de Macron. La dissolution de LR
00:58:50 dans le macronisme est
00:58:52 tâche faite. La droite s'est définitivement
00:58:54 reconquête. Les électeurs ne s'y tromperont pas.
00:58:56 Le 9 juin. Commentaire, Éric ?
00:58:58 - Je ne sais pas si la dissolution des LR
00:59:00 dans le macronisme est achevée, mais en tout cas,
00:59:02 il y a
00:59:04 un vent très putride, quand même, qui souffle
00:59:06 sur le LR. Je ne sais pas si vous vous souvenez
00:59:08 des blagues qu'on disait à propos des radicaux de gauche
00:59:10 à un moment donné, à l'époque où il n'y avait pas
00:59:12 de smartphone ni de téléphone.
00:59:14 Ils sont tellement nombreux qu'ils se réunissent dans une cabine
00:59:16 téléphonique. Au fur et à mesure,
00:59:18 comme vous le disiez tout à l'heure, la plupart
00:59:20 des ténors LR sont quand même siphonnés.
00:59:22 Il y a Mme Vautrin, dont on n'a pas parlé,
00:59:24 mais qui est une LR, qui avait d'ailleurs
00:59:26 été pressentie lorsque Elisabeth Borne avait
00:59:28 été nommée. Elle était sur la shortlist pour être
00:59:30 Première ministre. - Elle avait déjà choisi les meubles.
00:59:32 - Elle avait déjà choisi les meubles. Il y a quand même
00:59:34 M. Arnaud Robinet, qui est le maire de Reims,
00:59:36 qui a quitté les LR, lui,
00:59:38 très récemment, en 2021. Donc, en fait,
00:59:40 oui, les LR sont siphonnés,
00:59:42 sont siphonnés sans arrêt. Donc, moi,
00:59:44 je réitère
00:59:46 mon idée du départ, même si
00:59:48 Jean-Claude Dassier n'était pas tout à fait d'accord,
00:59:50 c'est que le risque que prend le président de la République
00:59:52 en continuant de siphonner les cadres
00:59:54 du LR, c'est peut-être l'espérance
00:59:56 d'avoir une majorité plus solide
00:59:58 à l'Assemblée nationale, on verra,
01:00:00 mais c'est surtout le risque qu'il prend de faire
01:00:02 exploser les LR avec
01:00:04 une fragmentation multiple,
01:00:06 des LR plus centristes
01:00:08 qui rejoindraient Horizons-Renaissance
01:00:10 et des LR plus droite nationale
01:00:12 qui rejoindraient, par exemple, le RN.
01:00:14 Et là, c'est
01:00:16 une autre musique.
01:00:18 - En tout cas, j'ai envie de dire,
01:00:20 heureusement qu'elle a été nommée ce soir, presque,
01:00:22 Rachid Haddati, parce que sinon, on serait en train de brasser
01:00:24 de l'air. Je vous dis franchement, de quoi est-ce qu'on
01:00:26 parlerait ce soir si Rachid Haddati
01:00:28 n'était pas entré dans ce
01:00:30 gouvernement ? - C'est sûr. - C'est la seule
01:00:32 et unique attraction,
01:00:34 c'est la seule star de ce
01:00:36 gouvernement. C'est vrai qu'il y a un côté un peu
01:00:38 people aussi, chez Rachid Haddati,
01:00:40 qui peut plaire, en tout cas
01:00:42 qui attire la curiosité.
01:00:44 Heureusement qu'elle est là.
01:00:46 - Oui, ça nous donne matière
01:00:48 à commenter, non pas qu'elle soit nommée
01:00:50 un poste stratégique politiquement,
01:00:52 personne ne le pense. - Qui est cette surprise. - Je pense qu'on ne va pas
01:00:54 énormément entendre parler. Et en plus, je pense que
01:00:56 sa mise en examen, plus sa projection à la mairie
01:00:58 de Paris en 2026, va faire que son action
01:01:00 ne sera pas extrêmement remarquée. Je pense
01:01:02 qu'elle a envie de se faire connaître du monde de la culture
01:01:04 qui sera utile pour cette candidature.
01:01:06 - Le monde de la culture qui, je pense, a un
01:01:08 a priori plutôt négatif sur
01:01:10 Rachid Haddati, qui est une personnalité de droite, quand on
01:01:12 sait que le monde de la culture a une sensibilité
01:01:14 très à gauche. - Oui, oui. - Le premier rendez-vous sera le 16 janvier.
01:01:16 - C'est le 24 janvier ? - Je pense qu'elle a une volonté
01:01:18 et une capacité aussi de séduction
01:01:20 et qu'elle y arrivera de ce point de vue-là.
01:01:22 Mais c'est sûr que cette nomination
01:01:24 a pourtant un rôle politique énorme, c'est que
01:01:26 ça poursuit en fait la désintégration
01:01:28 de LR, qui va évidemment
01:01:30 servir le Rassemblement National.
01:01:32 Je trouve d'ailleurs que cette stratégie
01:01:34 d'Emmanuel Macron n'est pas très habile finalement
01:01:36 parce que ça sert exactement
01:01:38 le propos de Jordan Bardella,
01:01:40 qui disait à Rachid Haddati "Vous viendrez
01:01:42 quémander auprès d'Emmanuel Macron". - C'est vrai.
01:01:44 - Et aujourd'hui, ceux qui se réjouissent... - Je ne sais pas si
01:01:46 on peut retrouver la séquence d'ailleurs, parce que
01:01:48 on l'a diffusée tout à l'heure chez Pascal Projet,
01:01:50 ça marche à mesure. - Ceux qui se réjouissent
01:01:52 de cette nomination ce soir,
01:01:54 s'y reconquêtent, et c'est
01:01:56 le Rassemblement National. Moi je pense que
01:01:58 l'attitude d'Eric Ciotti est la bonne.
01:02:00 Il a eu raison d'acter que Rachid Haddati
01:02:02 ne faisait plus partie des Républicains
01:02:04 parce que je pense que la seule manière
01:02:06 d'exister encore pour les Républicains, c'est de
01:02:08 tenir sur un noyau dur en attendant
01:02:10 2027, un candidat qui
01:02:12 pourra peut-être porter un espoir
01:02:14 et une majorité un petit peu plus large.
01:02:16 Je pense que c'est la seule issue pour eux.
01:02:18 Je pense qu'un accord de gouvernement serait meurtrier,
01:02:20 je pense qu'une dissolution dans le Rassemblement National
01:02:22 serait aussi meurtrier, donc
01:02:24 l'attitude d'Eric Ciotti, c'est la bonne.
01:02:26 Sincèrement, je crois à ce que Georges Fenech a dit tout à l'heure
01:02:28 chez Pascal Projet, il faut que les Républicains
01:02:30 tiennent comme ça. C'est très difficile pour eux.
01:02:32 Ils peuvent avoir un rôle stratégique,
01:02:34 ils l'ont montré au cours
01:02:36 de la loi Asile-Immigration. - Non, du tout.
01:02:38 - Ils sont entre deux chaises, pardon. Ils ne veulent pas
01:02:40 tendre la main à ce qu'on a parlé là.
01:02:42 - Une élection présidentielle, j'ai ravi.
01:02:44 Une élection présidentielle. - Et de l'autre côté, ils ne veulent pas
01:02:46 collaborer avec le gouvernement. - Une élection présidentielle
01:02:48 se joue sur une incarnation.
01:02:50 - C'est un homme. - Oui. - C'est un homme,
01:02:52 c'est pas les partis, c'est un homme.
01:02:54 Simplement, il ne faut pas trop tarder.
01:02:56 - Oui, parce que l'enquête, c'est un force protégée.
01:02:58 - Tout le monde sait que
01:03:00 Wauquiez va se déclarer après les Européennes.
01:03:02 Je pense qu'il veut éviter une éventuelle
01:03:04 tarte, une défaite lourde
01:03:06 aux Européennes, ne pas y être associé.
01:03:08 Mais dernier carat,
01:03:10 il faut qu'après les Européennes,
01:03:12 il restera trois ans quand même.
01:03:14 Trois ans, c'est long. Mais il faut quand même qu'il y aille.
01:03:16 - Je pense que Laurent Wauquiez a raison de ne pas
01:03:18 écouter les médias qui l'incitent à sortir du poids.
01:03:20 - Tu as raison. Je suis d'accord avec toi.
01:03:22 - La séquence, c'était après
01:03:24 les législatives 2022.
01:03:26 Au moment du second tour des législatives 2022,
01:03:28 cette séquence sur un plateau de télé
01:03:30 entre Jordan Bardella et
01:03:32 Rachida Dati.
01:03:34 - Les LR seront la force d'appoint.
01:03:36 - Monsieur Bardella, moi je m'en apprends.
01:03:38 - Rachida Dati, vous le savez, malgré tout le respect que j'ai pour vous,
01:03:40 vous serez la béquille d'Emmanuel Macron.
01:03:42 Emmanuel Macron, il viendra vous voir en disant
01:03:44 "s'il vous plaît, je veux voter la retraite à 65 ans,
01:03:46 aidez-moi à la faire voter".
01:03:48 Et tous vos députés la voteront, ce qui ne sera pas
01:03:50 notre cas. - Monsieur Bardella,
01:03:52 vous savez très bien,
01:03:54 nous, je l'ai toujours dit,
01:03:56 nous sommes une force d'opposition
01:03:58 et nous sommes à partie de responsabilité et de gouvernement.
01:04:00 - Non, vous êtes la béquille.
01:04:02 - Comme je disais, je n'ai pas une tête de béquille.
01:04:04 - Eric Tegner,
01:04:06 commentaire sur ce CTE, il y a un an.
01:04:08 - Celui qui doit avoir des sueurs froides ce soir,
01:04:10 c'est François-Xavier Bellamy.
01:04:12 Parce que l'avantage politique de ce gouvernement,
01:04:14 c'est qu'il met en avant des punchliners
01:04:16 comme Rachida Dati.
01:04:18 Et c'est exactement le type de match auquel Marine Le Pen
01:04:20 et Jordan Bardella souhaitent.
01:04:22 Et là-dessus, Bellamy va avoir
01:04:24 le problème qu'il a eu également en 2019,
01:04:26 c'est-à-dire la problématique du vote utile.
01:04:28 Où les gens de droite vont se dire "de toute façon,
01:04:30 les LR sont partis au gouvernement, donc il vaut mieux
01:04:32 voter pour la liste Renaissance
01:04:34 plutôt que de laisser Marine Le Pen
01:04:36 arriver en tête". Le deuxième élément,
01:04:38 que je trouve en revanche plus problématique,
01:04:40 c'est que ces derniers jours, on voyait justement dans la presse
01:04:42 des articles qui disaient que Gérard Larcher,
01:04:44 Eric Ciotti, donc cette droite parlementaire
01:04:46 dont a besoin Emmanuel Macron
01:04:48 pour faire voter des lois, notamment sur la
01:04:50 deuxième loi travail qu'ils vont devoir faire voter
01:04:52 cette année,
01:04:54 ils espéraient ne pas avoir de débauchage.
01:04:56 Parce qu'à chaque fois, c'est les exaspères.
01:04:58 Et le dernier remaniement, il n'y avait pas eu ce type
01:05:00 de débauchage individuel chez les Républicains.
01:05:02 Et Gérard Larcher l'avait salué.
01:05:04 Et alors qu'on n'a pas pu du tout
01:05:06 anticiper cet élément, je pense que ça peut
01:05:08 créer justement un risque au niveau du Parlement.
01:05:10 Et je vous invite d'ailleurs à regarder ce dernier point,
01:05:12 le tweet de Renaud Muselier, qui est assez amusant,
01:05:14 où il dit, et je trouve que ça résume un peu tout,
01:05:16 "il y a finalement aujourd'hui plus de
01:05:18 cadres des Républicains au sein du gouvernement
01:05:20 qu'à la direction du parti de Vaugirard".
01:05:22 Ça fait mal. - Non mais si vous voulez,
01:05:24 c'est à la fois
01:05:26 habile de la part d'Emmanuel Macron,
01:05:28 parce qu'effectivement, on est en train de
01:05:30 commenter ça, l'effet "waouh", etc.
01:05:32 Mais en même temps,
01:05:34 c'est une nouvelle manière d'humilier les Républicains.
01:05:36 Alors qu'ils ont bien compris
01:05:38 qu'ils avaient besoin de faire voter leur texte.
01:05:40 On l'a vu sur le texte "immigration".
01:05:42 Donc après une nouvelle humiliation, quand il va falloir
01:05:44 aller renégocier avec eux pour
01:05:46 obtenir leur voix sur un texte majeur,
01:05:48 ça va être encore plus difficile.
01:05:50 Parce qu'Éric Ciotti, là,
01:05:52 il doit se sentir quand même un peu accablé
01:05:54 et trahi par le président de la République,
01:05:56 qu'il a pourtant soutenu sur un texte "immigration"
01:05:58 qui, sans eux, ne serait pas passé.
01:06:00 Donc maintenant, aller travailler
01:06:02 en bonne entente,
01:06:04 en toute cordialité
01:06:06 avec les Républicains dans les prochains mois,
01:06:08 après ce débauchage extrêmement
01:06:10 symbolique, et qui fait mal
01:06:12 à LR, ça va être compliqué.
01:06:14 - Éric ?
01:06:16 - Moi, je crois que la stratégie d'Emmanuel Macron est de plus en plus claire.
01:06:18 De la même manière qu'on a beaucoup analysé...
01:06:20 - C'est le seul, hein.
01:06:22 - Alors, je vais vous expliquer.
01:06:24 On a beaucoup analysé le match
01:06:26 qui est en train d'être posé sur la table
01:06:28 à Tal face à Bardella.
01:06:30 De la même manière, le camp
01:06:32 macroniste, le président de la République,
01:06:34 est en train d'installer un match pour les Européennes
01:06:36 à droite, pas à gauche,
01:06:38 entre Renaissance-Horizon
01:06:40 et le RN, en enjambant
01:06:42 complètement LR. Parce que je partage ce que disait Éric,
01:06:44 c'est-à-dire que Bellamy est dans une situation
01:06:46 apocalyptique.
01:06:48 D'abord, on va sans doute... Bon, c'est pas encore officiel,
01:06:50 sa désignation comme d'aide de liste.
01:06:52 Mais ça va être lui.
01:06:54 D'abord, déjà, il avait un problème
01:06:56 avec le positionnement politique
01:06:58 de Marion Maréchal-Reconquête.
01:07:00 Il avait très peu d'espace.
01:07:02 Mais là, en fait,
01:07:04 en même temps qu'on installe un match à droite
01:07:06 entre Atal et Bardella, on installe
01:07:08 un match pour les Européennes entre
01:07:10 Renaissance-Horizon et le RN,
01:07:12 en enjambant complètement
01:07:14 les LR, qui sont quand même, pardonnez-moi,
01:07:16 en voie de disparition, même si Siotia raison
01:07:18 d'essayer de résister. Mais ils sont en voie de disparition.
01:07:20 Donc, en fait, c'est la même stratégie, à mon sens,
01:07:22 de poser ce match
01:07:24 clair et net pour ceux qui votent à droite.
01:07:26 - Et le vote lors du discours de politique générale
01:07:28 sera très intéressant pour le coup. On verra
01:07:30 si LR choisit de voter pour,
01:07:32 de s'abstenir ou de voter contre.
01:07:34 - J'ai du mal à apercevoir l'intérêt
01:07:36 pour le président de la République de faire
01:07:38 disparition à droite.
01:07:40 - Avant de continuer d'élargir notre discussion
01:07:42 sur comment la droite
01:07:44 va se sortir
01:07:46 de ce marasme, je voudrais qu'on reste
01:07:48 quand même quelques instants encore sur le profil
01:07:50 et le grand caractère
01:07:52 de Rachid Daddati, qui va dynamiter
01:07:54 certainement ce gouvernement
01:07:56 à n'en pas douter, et notamment les séances
01:07:58 de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.
01:08:00 Pour preuve, on vous a préparé
01:08:02 une petite séquence archi, parce que c'est un plaisir.
01:08:04 C'est toujours un plaisir. Donc, vous le savez,
01:08:06 Mme Hidalgo et Mme Daddati sont les meilleurs ennemis
01:08:08 du monde. Et pendant les séances du Conseil
01:08:10 de Paris, on a quasi
01:08:12 toutes les semaines des échanges
01:08:14 aussi savoureux les uns que les autres. Et Mme Daddati
01:08:16 n'a jamais la langue dans sa poche.
01:08:18 Voici ce que j'en relège.
01:08:20 Mais quel mépris, mais quel irrespect.
01:08:22 Oui, ça vous fait sourire, et ça vous fait rire.
01:08:24 Ça ne fait ni sourire,
01:08:26 ni rire les Parisiens.
01:08:28 Irrespect du Conseil de Paris.
01:08:30 Avec une attitude
01:08:32 qui met à mal
01:08:34 le fonctionnement démocratique
01:08:36 de cette Assemblée.
01:08:38 Ces 12 derniers mois, votre taux de présence
01:08:40 en séance dépasse à peine
01:08:42 les 20%, et ne cesse
01:08:44 de décroître.
01:08:46 Oui, un constat
01:08:48 unanime, Paris vous ennuie.
01:08:50 Oui, les Parisiens
01:08:52 vous ennuient. Cette présence est
01:08:54 aussi anecdotique
01:08:56 que votre score à l'élection présidentielle
01:08:58 d'1,7%.
01:09:00 Oui, ça fait mal.
01:09:02 1,7%.
01:09:04 - 20 000 voix.
01:09:06 - 20 000 voix. - Eh oui.
01:09:08 - Ça fait mal. - Ça fait mal, ouais.
01:09:10 C'est vrai qu'on n'est pas dans le profil,
01:09:12 Michael, le profil
01:09:14 techno, élitiste, c'est aussi,
01:09:16 on n'en a pas parlé depuis 20 minutes,
01:09:18 mais c'est une énorme gifle pour Rima Abdoul-Malak,
01:09:20 également, qui est sortie avec Perté Fracas.
01:09:22 - Mais surtout qu'elle va l'éclipser
01:09:24 à une rapidité figurante. - Ah bah oui, pas qu'elle n'était pas
01:09:26 non plus une figurante, Rima Abdoul-Malak
01:09:28 à son poste. - Je pense qu'on l'oubliera
01:09:30 quand même, on l'oubliera très très vite
01:09:32 et personnellement... - Notamment du côté
01:09:34 de CNews, je vous le promets. - Je souhaite bon vent.
01:09:36 - On l'oubliera. - Mais évidemment, Rachida
01:09:38 Dati, au-delà de tout ce qu'on a dit sur la recomposition du paysage politique,
01:09:40 c'est un personnage sympathique,
01:09:42 c'est un personnage qui a de l'énergie,
01:09:44 c'est un personnage qui a un parcours en plus de vie,
01:09:46 que tout le monde respecte, à gauche
01:09:48 comme à droite, et c'est drôle,
01:09:50 vous savez, je connais beaucoup de jeunes qui n'aiment pas la politique...
01:09:52 - C'est l'exemple même de la méritocratie,
01:09:54 Rachida Dati. - Ah oui, oui, mais même, c'est un
01:09:56 personnage médiatique, je vous dis, il y a
01:09:58 beaucoup de jeunes qui n'aiment pas la politique que je connais,
01:10:00 mais qui aiment Rachida Dati. - C'est vrai.
01:10:02 - Voilà, je connais même quelqu'un qui dit
01:10:04 "Rachida Dati, cette reine", je vous assure,
01:10:06 c'est quelqu'un qui... - Rachida Dati, c'est ?
01:10:08 - Cette reine. - Cette reine ?
01:10:10 - C'est une reine. - Queen Rachida.
01:10:12 - Queen Rachida, bien sûr. - Elle a quelque chose
01:10:14 d'iconique. - Elle parle
01:10:16 à une jeunesse, parce qu'elle a un franc parlé,
01:10:18 en effet, elle n'est pas techno, après,
01:10:20 encore une fois, politiquement, elle ne brillera
01:10:22 pas au ministère de l'Éducation,
01:10:24 certainement pas, mais en tant que... - De la culture.
01:10:26 - De la culture, pardon. - Ah, vous auriez
01:10:28 le l'affût... - Parce que j'avais
01:10:30 oublié qui c'était.
01:10:32 - C'est Mamelio De Acastera, qui...
01:10:34 - A la justice, par contre,
01:10:36 je trouve qu'elle aurait été très à sa place
01:10:38 et que, pour le coup, si on voulait acter un virage
01:10:40 à droite, elle aurait été vraiment géniale, je trouve
01:10:42 que ça a été une bonne ministre de la Justice.
01:10:44 Bon, voilà, c'est à peu près tout ce qu'on peut dire
01:10:46 de la sympathie que les gens ont pour Rachida Dati.
01:10:48 D'ailleurs, elle avait fait une très bonne campagne
01:10:50 municipale, elle était partie assez loin, et je crois
01:10:52 qu'elle était arrivée à 36%, quelque chose comme ça,
01:10:54 dans une ville qui, traditionnellement,
01:10:56 vote plutôt à gauche, donc je pense qu'elle a
01:10:58 toutes ses chances, maintenant, pour la mairie de Paris.
01:11:00 - Carrément. Carrément.
01:11:02 - Mais vous dites, vous auriez aimé peut-être la voir
01:11:04 à la justice et tout ça. Quand je disais tout à l'heure
01:11:06 qu'on lui a donné les clés de la culture,
01:11:08 c'est aussi une question de personnalité,
01:11:10 c'est-à-dire vous donnez les clés à quelqu'un
01:11:12 et vous dites "bon, faites ce que vous voulez",
01:11:14 on n'a peut-être pas envie non plus de faire ça
01:11:16 avec Rachida Dati. On veut quand même sentir
01:11:18 qu'on a un certain contrôle, je pense,
01:11:20 au sein du gouvernement. Et je veux juste rebondir
01:11:22 aussi sur l'aspect, bon, la culture,
01:11:24 le milieu très à gauche dans la culture,
01:11:26 je pense qu'il faut faire quand même attention
01:11:28 pour se dire qu'un ministre ne doit pas être
01:11:30 absolument de gauche pour être ministre de la culture,
01:11:32 c'est complètement absurde. C'est-à-dire qu'il faut
01:11:34 penser aussi que la culture, c'est quoi?
01:11:36 C'est un patrimoine, c'est une histoire,
01:11:38 c'est une valorisation de ce patrimoine
01:11:40 et je trouve que ça a été assez malmené quand même
01:11:42 au fil des années, quand on est dans cette critique.
01:11:44 - Elle peut d'ailleurs apporter un souffle
01:11:46 un peu plus populaire à la culture
01:11:48 qui est parfois un peu élitiste.
01:11:50 - Pas juste populaire, c'est-à-dire que la culture,
01:11:52 même, on peut dire plus largement,
01:11:54 occidentale, a été malmenée.
01:11:56 On est beaucoup...
01:11:58 On a parlé de cette idéologie du wokisme,
01:12:00 on a du mal à enseigner à certaines autres
01:12:02 cette liberté de création, cette liberté de parole,
01:12:04 cette liberté d'expression, que ce soit dans les médias,
01:12:06 au théâtre. Donc, je pense qu'on peut aussi
01:12:08 amener cet élan, ce souffle
01:12:10 et cette valorisation de la culture française
01:12:12 qui peut rayonner à travers le monde,
01:12:14 ne pas avoir honte de se passer au contraire,
01:12:16 de montrer cette richesse
01:12:18 et pour moi, ce n'est pas de gauche
01:12:20 ou de droite, au contraire,
01:12:22 ça appartient à la culture.
01:12:24 Ça appartient à tous les Français
01:12:26 et ça mérite d'être valorisé en toutes circonstances.
01:12:28 - Éric, un dernier mot.
01:12:30 - Finalement, ce gouvernement, aussi,
01:12:32 il y a la question des européennes,
01:12:34 mais aussi, on se rappelle d'Emmanuel Macron
01:12:36 qui a dit que ça doit être l'année des fiertés,
01:12:38 c'est-à-dire qu'il voulait remettre un peu du positif.
01:12:40 Il y a les Jeux olympiques, mais quand on parle de culture,
01:12:42 il y a aussi la réouverture de Notre-Dame de Paris
01:12:44 le 8 décembre prochain.
01:12:46 Et donc, évidemment que c'est quelque chose
01:12:48 qui compte pour lui.
01:12:50 - Le débarquement.
01:12:52 - Le débarquement, je pense qu'il a choisi cette fois-ci
01:12:54 de promouvoir des personnalités
01:12:56 qui, pour le coup, vont prendre la lumière,
01:12:58 alors qu'avant, ils ne le souhaitaient pas.
01:13:00 Je pense, justement, à Gabriel Attal, etc.
01:13:02 Il veut aussi redorer l'image de la France internationale.
01:13:04 - Ils vont prendre de la lumière, mais sans faire de l'ondes,
01:13:06 on voit le chef de l'État.
01:13:08 - Oui, en tout cas, avec leur style.
01:13:10 Alors, c'est sûr que Rachida Dati, il y aura un sujet
01:13:12 quand même qui va se poser, ça va vous paraître
01:13:14 très Paris Match, mais on se rappelle 2007, 2008,
01:13:16 c'était ses grandes robes Dior,
01:13:18 sa façon aussi de s'habiller,
01:13:20 de se présenter, etc.
01:13:22 Oui, mais on est habitué à une forme de, quand même,
01:13:24 je ne vais pas dire d'humilité, mais au sein du gouvernement
01:13:26 aujourd'hui, on n'a pas vu ça,
01:13:28 on n'a pas vu ce type d'image, les mêmes images un peu bling-bling
01:13:30 que lors du quinquennat de Nicolas Sarkozy.
01:13:32 - Brigitte Macron est sponsorisée par Louis Vuitton.
01:13:34 - Et on va voir, du coup,
01:13:36 ce qui va se passer de ce côté-là
01:13:38 et comment aussi ça va être perçu par l'opinion.
01:13:40 Moi, je trouve que ça va m'intéresser.
01:13:42 Et le dernier point, c'est qu'il faudra regarder aussi le 24 février,
01:13:44 donc ça, c'est le premier rendez-vous qu'elle aura
01:13:46 avec le monde de la culture, avec la cérémonie de César.
01:13:48 - Oui.
01:13:50 - En fait, on va peut-être lui poser la question
01:13:52 sur ce qu'elle pense de Depardieu
01:13:54 et je pense que sa réponse aura probablement une influence
01:13:56 et un impact avec le milieu du cinéma.
01:13:58 - Vous avez raison.
01:14:00 - Le président de la République
01:14:02 a fait un nouveau gouvernement,
01:14:04 il a fait deux coups dans ce nouveau gouvernement.
01:14:06 Hachinadeti, j'aurais dû dire l'inverse,
01:14:08 et Gabriel Attal.
01:14:10 Est-ce que ça va suffire?
01:14:12 - J'en suis pas sûr.
01:14:14 - Pour un an, six mois peut-être.
01:14:16 - Ce qu'on retient également,
01:14:18 c'est ce virage, ce léger virage à droite,
01:14:20 ce gros virage à droite,
01:14:22 selon l'interprétation des uns ou des autres.
01:14:24 On a bien compris, Eric,
01:14:26 avec notamment cette nomination
01:14:28 qu'on vient de commenter longuement,
01:14:30 celle de Hachinadeti, la patte de Nicolas Sarkozy
01:14:32 a poussé pour que ces figures de droite
01:14:34 entrent au gouvernement.
01:14:36 Ça fait longtemps qu'ils plaident pour un accord de gouvernement
01:14:38 et pour l'instant, ce ne sont que des débauchages individuels.
01:14:40 - Oui, oui.
01:14:42 - Vous souvenez que le président Macron
01:14:44 avait confié parmi les missions qu'il avait confiées...
01:14:46 - Une alliance en bonne et due forme avec LR, c'est pour quand?
01:14:48 - À Elisabeth Borne, il lui avait confié cette mission.
01:14:50 Alors, moi, je ne crois pas du tout
01:14:52 à une alliance en bonne et due forme
01:14:54 par le sommet entre LR et Macron.
01:14:56 Parce que, ben, oui, non, mais...
01:14:58 Vous pouvez trouver que c'est dommage,
01:15:00 mais ça veut dire que, de toute façon...
01:15:02 - C'est la mort de LR. - Bien sûr, c'est le baiser de la mort.
01:15:04 - LR n'est-il pas déjà mort? - Non.
01:15:06 - Il y aura les municipales, il y en a 26.
01:15:08 - Non, ce qui risque d'être tragique,
01:15:10 ce ne sont pas les européennes.
01:15:12 Ce ne sont pas les législatives,
01:15:14 et c'est encore moins une présidentielle.
01:15:16 - Non, mais ce sera un signal important.
01:15:18 - Oui, mais il ne faut pas survendre non plus
01:15:20 les européennes et leurs résultats.
01:15:22 - On va parler des JO 15 jours après, ça sera bon.
01:15:24 - Les échéances des six prochains mois
01:15:26 font qu'en effet, un accord n'est pas envisageable.
01:15:28 Pourquoi pas dans un second temps...
01:15:30 - Il n'y a pas d'intérêt des LR de se marier
01:15:32 avec les macroniens. - Bien sûr.
01:15:34 - Surtout que le macronisme sera terminé en 2027.
01:15:36 - Jérôme Girachida y est allé.
01:15:38 - Oui, pour l'instant...
01:15:40 - Tu as raison, pour l'instant,
01:15:42 ils ne sont qu'une force à prendre.
01:15:44 - De temps en temps.
01:15:46 - De temps en temps, ils le seront toujours.
01:15:48 - Si, sur l'immigration, ils ont leur mot à dire.
01:15:50 - Et il y a en tête qu'en 2026,
01:15:52 les élections municipales, et on sait très bien
01:15:54 que le macronisme là-dessus n'est pas du tout fort
01:15:56 au niveau local, donc à nouveau, ils vont pouvoir
01:15:58 montrer qu'ils ont des baronies du côté de LR.
01:16:00 Les élections régionales auront lieu en 2028.
01:16:02 Donc, ils ne sont même pas obligés
01:16:04 de se positionner réellement pour la prochaine
01:16:06 présidentielle de 2027. Il faut quand même voir
01:16:08 que les principaux ténors de la droite aujourd'hui
01:16:10 sont des présidents de région.
01:16:12 Donc ça, ce calendrier électoral,
01:16:14 il est vraiment crucial à comprendre.
01:16:16 Et les élections européennes, vu qu'ils se sont déjà pris une tolée
01:16:18 la dernière fois, de toute façon,
01:16:20 vous savez, ils s'y habituent.
01:16:22 - Ils ne sont qu'une défaite prête.
01:16:24 - Ça n'a pas l'importance qu'on lui donne
01:16:26 parfois dans les médias français.
01:16:28 - Mais attendez...
01:16:30 - Mais les Français ne sont pas européens.
01:16:32 - Entre l'ORN et Renaissance, il y a une vraie importance
01:16:34 sur ce scrutin.
01:16:36 - Si les Français étaient européens, ça se saurait.
01:16:38 - Ce n'est pas faux.
01:16:40 - Il y a une chose importante quand même.
01:16:42 C'est qu'Emmanuel Macron, en 2027,
01:16:44 il ne sera plus président de la République.
01:16:46 Le macronisme
01:16:48 va disparaître avec Emmanuel Macron.
01:16:50 Ça sera autre chose.
01:16:52 - Le latalisme.
01:16:54 - Le philippisme, vous l'appelez comme vous voulez.
01:16:56 Le wauquieïsme, je n'en sais rien.
01:16:58 - Ça, c'est le wauquisme.
01:17:00 - Non, mais la droite,
01:17:02 peut-être un espace à retrouver
01:17:04 à ce moment-là.
01:17:06 Emmanuel Macron n'étant pas candidat...
01:17:08 - Il va falloir se dépêcher, parce qu'elle est en train de dépesser la droite.
01:17:10 - Peut-être que c'est la meilleure chose qui peut lui arriver.
01:17:12 Que les gens qui, de toute façon, allaient partir
01:17:14 ne partent pas dès maintenant qu'à trois ans avant.
01:17:16 - Un accord entre LR et Renaissance
01:17:18 serait effectivement acter
01:17:20 la mort des Républicains.
01:17:22 - Il ne faut pas compter là-dessus.
01:17:24 - Ce serait une erreur stratégique majeure.
01:17:26 - On en parle dans une seconde.
01:17:28 Et puis le cap de cette politique,
01:17:30 de ce nouveau gouvernement,
01:17:32 de ces trois dernières années d'Emmanuel Macron
01:17:34 à la tête de l'Etat,
01:17:36 peut-on l'envisager d'ores et déjà ?
01:17:38 On se pose ces questions pour le dernier quart d'heure de l'émission.
01:17:40 Mais d'abord, Maureen Vidal, l'essentiel.
01:17:42 - Nouveau rebondissement dans l'affaire Delon.
01:17:50 Un médecin a été saisi
01:17:52 pour évaluer l'état de santé
01:17:54 de l'acteur de 88 ans
01:17:56 après les demandes de mise sous protection judiciaire
01:17:58 formulées respectivement
01:18:00 par l'avocate d'Alain Delon
01:18:02 et celui de son fils Anthony.
01:18:04 Le parquet de Montargis a assuré
01:18:06 que cette procédure ne fera l'objet
01:18:08 d'aucune autre communication.
01:18:10 L'Équateur, toujours en guerre contre les bandes criminelles.
01:18:12 Quelques 178 gardiens
01:18:14 et personnels administratifs
01:18:16 sont retenus en otage dans les prisons du pays.
01:18:18 Les mutineries par des gangs de narcotrafiquants
01:18:20 se multiplient.
01:18:22 Le dernier bilan officiel fait état de 16 morts.
01:18:24 Une avalanche de violences déclenchée
01:18:26 par l'évasion dimanche d'un redouté
01:18:28 chef de gang nommé Fito.
01:18:30 Enfin, Donald Trump dénonce
01:18:32 de nouveau une ingérence électorale
01:18:34 lors de la dernière ligne droite
01:18:36 de son procès civil à New York pour fraude financière.
01:18:38 L'ancien président américain est accusé
01:18:40 avec ses deux fils d'avoir gonflé
01:18:42 considérablement la valeur de leur patrimoine en 2010.
01:18:44 La procureure générale
01:18:46 de l'État de New York, Leticia James, a porté plainte
01:18:48 à l'automne 2022 pour fraude financière
01:18:50 et leur réclame
01:18:52 370 millions de dollars de dédommagement.
01:18:54 La dernière ligne droite de Soir Info.
01:18:56 Merci beaucoup Maureen Vidal.
01:18:58 L'objectif, Johan,
01:19:00 avec cette première salve
01:19:02 de nomination au gouvernement,
01:19:04 on l'a compris, c'est un changement
01:19:06 de cap à droite, l'objectif est
01:19:08 clairement affiché.
01:19:10 Pour Emmanuel Macron, il ne veut pas
01:19:12 être celui qui donnera
01:19:14 les clés du palais de l'Elysée à Marine Le Pen.
01:19:16 Ça évidemment, il s'est présenté depuis
01:19:18 2017 en rempart face aux R.A.D.
01:19:20 Alors on voit bien que depuis 2017 ça ne marche pas
01:19:22 puisque en l'espace de 7 ans
01:19:24 le R.N. n'a jamais autant progressé,
01:19:26 n'a jamais été aussi haut dans les sondages
01:19:28 et n'a jamais eu autant de députés.
01:19:30 Donc pour l'instant, la stratégie d'Emmanuel Macron,
01:19:32 le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle n'a pas fonctionné.
01:19:34 Mais évidemment, j'imagine
01:19:36 les cauchemars d'Emmanuel Macron la nuit
01:19:38 quand il s'imagine accueillant
01:19:40 Marine Le Pen sur le perron de l'Elysée,
01:19:42 la faisant monter dans son bureau
01:19:44 pour lui confier les secrets d'État
01:19:46 avant de redescendre et de partir lui-même
01:19:48 de l'Elysée. Bon, si vous voulez, c'est le scénario
01:19:50 cauchemardesque d'Emmanuel Macron
01:19:52 en ce moment.
01:19:54 Mais après...
01:19:56 L'autre message clair, c'est qu'il souhaite
01:19:58 voir émerger
01:20:00 un personnage pour 2027, il s'appelle
01:20:02 Gabriel Attal, c'est désormais
01:20:04 certain. En tout cas,
01:20:06 c'est infidèle,
01:20:08 c'est l'une des personnalités qu'il apprécie
01:20:10 le plus, sans doute, je pense qu'il sait
01:20:12 que Gabriel Attal ne le trahira
01:20:14 pas dans l'immédiat, il ne cherchera pas...
01:20:16 Pas l'immédiat, j'aime bien. Non mais parce que...
01:20:18 Il ne le trahira pas dans l'immédiat.
01:20:20 Plus vous allez approcher l'élection présidentielle,
01:20:22 plus ceux qui auront l'intention
01:20:24 de se présenter vont chercher à se
01:20:26 démarquer du président de la République,
01:20:28 vont chercher à essayer d'occuper
01:20:30 leur propre espace, à faire
01:20:32 leur propre positionnement. Donc
01:20:34 évidemment, plus le temps passe, moins le chef
01:20:36 de l'État aura le pouvoir. Chaque jour qui
01:20:38 passe est un jour où le chef de l'État
01:20:40 a un peu moins de pouvoir que le jour précédent.
01:20:42 Et ça, plus on va approcher l'élection
01:20:44 présidentielle, plus tout cela va s'accélérer.
01:20:46 Évidemment. Après,
01:20:48 si effectivement, on entend en ce moment
01:20:50 Gabriel Attal, Gérald Darmanin dire
01:20:52 que la sécurité, c'est la priorité
01:20:54 des Français, le mot "ordre" qui a été
01:20:56 répété 50 fois en 48 heures par
01:20:58 Gabriel Attal, ordre, autorité,
01:21:00 sécurité, évidemment c'est pour aller sur
01:21:02 le terrain du RN. Il a nommé Gabriel Attal
01:21:04 pas uniquement pour cela, mais aussi
01:21:06 pour affronter... En prendre parti. Affronter
01:21:08 Gervain Bardella aux élections européennes.
01:21:10 Donc oui, effectivement, c'est une manière d'essayer
01:21:12 de couper l'herbe sous le pied du Rassemblement
01:21:14 national. - Question simple, Eric Revelle.
01:21:16 Le RN est-il fragilisé
01:21:18 par ce nouveau gouvernement ? Peut-il être
01:21:20 fragilisé par ce nouveau gouvernement ? - Un peu.
01:21:22 Oui, enfin, il y a ça dans
01:21:24 la nomination d'Attal. C'est indéniable.
01:21:26 Non seulement d'installer le match, encore une fois,
01:21:28 entre Bardella et Attal, mais aussi... - Et ce gouvernement
01:21:30 le confirme-t-il ? - Mais aussi de
01:21:32 créer, d'essayer de semer une certaine
01:21:34 zizanie entre Marine Le Pen et Bardella,
01:21:36 sans doute, parce qu'elle incarne une génération
01:21:38 précédente,
01:21:40 et lui incarnerait à 28 ans
01:21:42 la génération montante.
01:21:44 Donc il y a cette double idée.
01:21:46 Mais où Johan a raison,
01:21:48 me semble-t-il, c'est que
01:21:50 le précédent plus jeune Premier ministre, c'était
01:21:52 Laurent Fabius, qui avait été nommé
01:21:54 par François Mitterrand,
01:21:56 et il avait eu cette petite formule, quelques temps
01:21:58 après sa nomination, il avait dit "lui, c'est lui,
01:22:00 moi, c'est moi", vous vous souvenez ? Donc ça veut dire que l'appétit
01:22:02 vient en mangeant, l'ambition vient en mangeant,
01:22:04 enfin, se développe, quand vous avez
01:22:06 des responsabilités comme celle-là,
01:22:08 même s'il y a très peu d'anciens Premiers ministres de la Ve
01:22:10 qui ont été élus Président de la République, à part Bidou
01:22:12 et Chirac, en fait,
01:22:14 vous ne pouvez pas vous empêcher
01:22:16 d'y penser à un moment donné.
01:22:18 Donc après,
01:22:20 est-ce que vraiment Attal n'aura pas
01:22:22 cette ambition-là ?
01:22:24 - Mais en revanche, pour bousculer, j'ai vu Eric Tegner
01:22:26 faire un peu la moue, lorsque j'ai demandé si le RN
01:22:28 pouvait sortir fragilisé de ce nouveau gouvernement,
01:22:30 sur la forme, pas vraiment,
01:22:32 il faudra attendre, évidemment, de connaître
01:22:34 les premières mesures et de voir le cap
01:22:36 fixé par cette équipe,
01:22:38 par le chef du gouvernement et le chef de l'État,
01:22:40 mais s'il n'y a pas une secousse,
01:22:42 une grosse secousse régalienne
01:22:44 d'ici 2027,
01:22:46 ça ne le fera pas, parce qu'en État,
01:22:48 le casting ne suffit pas.
01:22:50 - C'est pour ça que, de toute façon, le maintien d'Eric Dupond-Moretti
01:22:52 au ministère de la Justice
01:22:54 donne déjà cette réponse.
01:22:56 On a vu les chiffres de l'insécurité hier,
01:22:58 alors qu'il y a un Gérald Darmanin qui vient de LR,
01:23:00 qui à chaque fois essaye de dire
01:23:02 "oui, je suis là pour la sécurité, l'autorité",
01:23:04 le même genre de choses qu'on entend avec Gabriel Attal,
01:23:06 et pour autant, on a toujours eu
01:23:08 une hausse considérable, je rappelle,
01:23:10 plus 60% d'augmentation
01:23:12 d'effets de violence volontaire depuis 2017,
01:23:14 donc ce n'est pas rien du tout,
01:23:16 c'est plus de 300 000 par an.
01:23:18 Donc ça, c'est des chiffres imputables
01:23:20 à des gens qui se disent de la droite LR.
01:23:22 Moi, sur Marine Le Pen et le Rassemblement National...
01:23:24 - Et peut-être que Gabriel Attal peut réussir là où Emmanuel Macron a échoué,
01:23:26 en incarnant une espèce de...
01:23:28 je ne sais pas comment le définir,
01:23:30 mais d'un populisme du sens.
01:23:32 - Ce n'est pas de l'incarnation maintenant, ce qu'on veut,
01:23:34 c'est un résultat. - Oui, mais quand je dis incarné,
01:23:36 c'est appliquer le fond avec.
01:23:38 Je l'ai peut-être mal exprimé, mais vous voyez ce que je veux dire.
01:23:40 - Vous savez, sur l'immigration, par exemple,
01:23:42 on ne se rappelle pas, mais au mois de décembre, on a beaucoup plus entendu
01:23:44 Bruno Le Maire parler de la loi
01:23:46 immigration, Gabriel Attal
01:23:48 était extrêmement discret, on ne connaît pas
01:23:50 son positionnement. - En fait, il s'est révélé
01:23:52 à sa nomination à l'Éducation nationale.
01:23:54 C'est là où il a ici vraiment
01:23:56 ce statut de volonté
01:23:58 de rapporter de l'ordre, de l'autorité,
01:24:00 et de revenir à des valeurs...
01:24:02 - Et vous savez, c'est un émanuel mâle.
01:24:04 - C'est consensuel quand même, ça ne relevait pas
01:24:06 d'une prise de courage immense.
01:24:08 - Non, mais on n'avait pas entendu ça depuis un moment.
01:24:10 Et le discours hier au commissariat,
01:24:12 la prise de parole hier au commissariat
01:24:14 aux côtés de Gérald Darmanin,
01:24:16 en 20 mois, Elisabeth Borne n'a jamais
01:24:18 tenu un discours de ce type. - Oui, oui,
01:24:20 l'avantage de Gabriel Attal, c'est qu'il
01:24:22 succédait à Papendia, ce qui lui facilitait un peu
01:24:24 l'avantage pour parler de quelqu'un de plus... - Oui, mais je dis même sur la sécurité,
01:24:26 hier aux côtés de Gérald Darmanin, il a eu un discours fort
01:24:28 qui ne ressemblait pas à Elisabeth Borne.
01:24:30 - On verra les actions qu'il implémentera.
01:24:32 C'est cohérent, s'il veut agir sur la sécurité,
01:24:34 il faudra aussi qu'il agisse sur l'immigration.
01:24:36 Or, il me semble que sur la loi immigration
01:24:38 qui est passée récemment, il n'a
01:24:40 dix mots, et qu'à mon avis, il n'a pas des positions
01:24:42 extrêmement dures sur la question.
01:24:44 - Pardon Eric, je vous ai coupé.
01:24:46 - Vous nous demandiez tout à l'heure de nous projeter.
01:24:48 Moi, je pense qu'après 2024, Emmanuel Macron
01:24:50 sait qu'il ne pourra plus gouverner.
01:24:52 - Après 2025 ? - Voilà, en 2025,
01:24:54 ça va commencer justement à se préparer,
01:24:56 c'est une véritablement grande chose.
01:24:58 Aujourd'hui, ce qu'il faut, c'est se demander
01:25:00 ce qui va se passer cette année.
01:25:02 Cette année, il y a quatre grands projets de loi.
01:25:04 Le premier, c'est la loi sur le travail,
01:25:06 une sorte de loi Macron 2.
01:25:08 On sait qu'avec Catherine Vautrin, on va réussir
01:25:10 à la faire voter. - Qui est ministre du Travail
01:25:12 et de la Santé, je le rappelle. - Elle va être plutôt
01:25:14 sur les mêmes positions, libéral, etc.
01:25:16 Il y a le projet de loi aussi sur la fin de vie
01:25:18 qui va être découpée en deux.
01:25:20 Ce qui est amusant, d'ailleurs, c'est que la ministre
01:25:22 qui va superviser ça, était contre, à l'époque,
01:25:24 le mariage pour tous.
01:25:26 Elle se retrouve avec des positions qui sont un peu contraires,
01:25:28 mais on sait que ça va passer. Gabriel Attal,
01:25:30 il faut le rappeler, il était partisan de la GPA.
01:25:32 Donc, moi, parler de droitisation, encore une fois,
01:25:34 ça m'amuse beaucoup. Et les deux autres
01:25:36 projets, c'est, comme je l'ai dit tout à l'heure,
01:25:38 le projet de loi par rapport à l'immigration,
01:25:40 le 25 janvier, le Conseil constitutionnel qui va se...
01:25:42 - En tout cas, on n'est pas allé chercher un ministre de gauche, aujourd'hui.
01:25:44 - On n'est pas allé chercher un ministre de gauche,
01:25:46 même s'il vient des socialistes, mais ce que je veux dire,
01:25:48 c'est que cette année, ça va être beaucoup de communication.
01:25:50 Parce qu'il n'y a pas de grands projets de loi.
01:25:52 C'est pour ça que, d'ailleurs, cette question de la majorité relative,
01:25:54 elle va être beaucoup moins importante
01:25:56 que l'année dernière, parce qu'il n'y a pas
01:25:58 véritablement de chantier. Comme disait Emmanuel Macron,
01:26:00 cette année, les retraités vont faire que de la communication,
01:26:02 et ils vont être dans la valorisation
01:26:04 de leur bilan. Parce que même
01:26:06 le macronisme a besoin de valoriser son bilan
01:26:08 pour 2024, pour préparer la prochaine échéance présidentielle.
01:26:10 - On va faire encore un petit son d'Emmanuel Macron,
01:26:12 qui est ce soir en visite à Chantilly.
01:26:14 Les journalistes qui essaient d'avoir quelques mots, hein.
01:26:16 Bien sûr, vous connaissez ça, Yoann, vous qui avez passé
01:26:18 la journée dans le froid devant l'Elysée
01:26:20 aujourd'hui. Emmanuel Macron,
01:26:22 donc, je vais découvrir avec vous ce qui est dit.
01:26:24 Apparemment, il a eu un petit mot pour expliquer
01:26:26 son retard à Chantilly ce soir.
01:26:28 - En tout cas, d'abord,
01:26:30 premièrement, je vous présente mes excuses de vous avoir
01:26:32 fait patienter.
01:26:34 Nous avions quelques urgences du moment.
01:26:36 Mais tout va bien, et
01:26:40 on avance.
01:26:42 - Oui, c'est rapide. C'est sommaire.
01:26:44 - Ça fait rire personne.
01:26:46 - Là, ça la sourit.
01:26:48 J'ai entendu la rumeur.
01:26:50 - Il a pris un bide,
01:26:52 vous trouvez ? - Oui, il a pris un bide.
01:26:54 - Mais tout va bien, quand même.
01:26:56 Il aurait pu s'en passer.
01:26:58 - On l'entend.
01:27:00 - Alors, attention, pas tous en même temps.
01:27:02 Finissez, M. Michael, et Eric reprend.
01:27:04 - Pour revenir un petit peu sur ce dont on parlait
01:27:06 tout à l'heure, c'est-à-dire l'éclatement du paysage politique,
01:27:08 moi, je pense que la nomination de Gabriel Attal
01:27:10 et de ce nouveau gouvernement ne va pas faire de mal aux RN.
01:27:12 C'est pas le même électorat.
01:27:14 Ils ont exactement les mêmes idées.
01:27:16 Evidemment, ils essayent de tendre dessus.
01:27:18 On l'a vu sur l'éducation, on l'a vu aussi sur l'immigration.
01:27:20 - Il y a une partie de la droite qui hésite, quand même,
01:27:22 qui hésite toujours entre voter pour LR, Renaissance ou pour le RN.
01:27:24 - Oui, elle est maigre.
01:27:26 - Elle est maigre, mais ça peut faire une différence.
01:27:28 Une partie de cette droite hésite encore.
01:27:30 - Sur les questions notamment européennes,
01:27:32 c'est le sujet sur lequel Renaissance et le RN
01:27:34 n'ont absolument rien à se dire.
01:27:36 - Je parle d'avantage de la présidentielle,
01:27:38 chose comme ça.
01:27:40 - Il y aura une grande clarification, je pense, cette année,
01:27:42 parce que ça n'est pas le même électorat, pas les mêmes idées.
01:27:44 Je ne suis pas sûr que la nomination,
01:27:46 principalement de Parisiens et de citadins
01:27:48 qui ont l'air un petit peu de jeunes happy few,
01:27:50 va plaire à l'électorat du RN.
01:27:52 Ensuite, moi, je ne vendrais pas la peau de LR
01:27:54 avant de l'avoir tuée.
01:27:56 On essaye de faire une projection
01:27:58 de ce qui s'est passé pour l'OPS.
01:28:00 La différence, c'est que chez LR,
01:28:02 il y a quand même des talents, ce qui n'est pas le cas au PS.
01:28:04 Il reste quand même des personnages d'envergure,
01:28:06 qu'on les aime ou pas.
01:28:08 Laurent Wauquiez, François-Xavier Bellamy, Bruno Rotaillot,
01:28:10 Olivier Marlec, ce sont des personnes
01:28:12 qui sont quand même d'envergure.
01:28:14 Ça compte quand même dans un parti politique.
01:28:16 Et puis, surtout, contrairement au PS, LR,
01:28:18 ils sont au baril centre de la politique française.
01:28:20 Idéologiquement, c'est exactement
01:28:22 ce que les Français plébiscitent.
01:28:24 Les Français sont plutôt gaullistes dans l'idée.
01:28:26 Donc, je pense qu'ils vont mal saccophoder
01:28:28 d'une sociale démocratie.
01:28:30 Mais la problématique reste la même.
01:28:32 C'est vrai, ce soir, avançons, il nous reste
01:28:34 deux ou trois minutes. Je veux vraiment faire une ou deux
01:28:36 dernières prises de parole. Je crois qu'Éric l'avait demandé,
01:28:38 et Jean-Claude pour conclure.
01:28:40 La problématique va rester la même.
01:28:42 Il n'y a pas de majorité à l'Assemblée.
01:28:44 Toute cette séquence
01:28:46 des 48-72 dernières heures
01:28:48 ne dit rien de la politique qui sera menée
01:28:50 les trois prochaines années. C'est pour ça que
01:28:52 le discours de politique générale, la prise de parole
01:28:54 d'Emmanuel Macron, il va falloir une clarification
01:28:56 très claire.
01:28:58 Enfin, clarification très claire, c'est un peu
01:29:00 un pléonasme. Mais il va falloir
01:29:02 qu'elle soit rapide, cette clarification. Il n'y a que ça qui
01:29:04 compte. Johan a 100 fois raison.
01:29:06 - On ne voit rien dans ces derniers jours.
01:29:08 - La première priorité des Français, c'est le pouvoir
01:29:10 d'achat, la santé, l'immigration et la sécurité.
01:29:12 Point final. Tout ça, c'est bon.
01:29:14 Mais si
01:29:16 j'ai une trente secondes... - Vous avez, vous avez.
01:29:18 - Simplement pour vous dire que
01:29:20 c'est quand même de la très vieille politique tout ça.
01:29:22 C'est quand même de la très vieille politique.
01:29:24 Le Premier ministre sur le terrain, il n'a que
01:29:26 34 ans, mais en fait, il donne
01:29:28 l'impression d'avoir 55-60 ans
01:29:30 en tant que l'expérience politique.
01:29:32 Il fait la même chose qu'on touche, qu'on toujours fait.
01:29:34 Et tout ça, en fait, ça me rappelle un peu
01:29:36 la phrase de Giscard. En fait,
01:29:38 c'est le changement dans la continuité.
01:29:40 La façon de faire de la politique, c'est le changement de la continuité.
01:29:42 Ce nouveau gouvernement, c'est
01:29:44 le changement dans la continuité. - Sauf que Giscard
01:29:46 rentrait des budgets à l'équilibre.
01:29:48 - Ah oui. - Lui.
01:29:50 - Moi, je me demande, je vous dis franchement, ce soir,
01:29:52 je me demande si le pays n'aurait pas mérité autre chose.
01:29:54 - 74 de la dernière année, on a eu un budget à l'équilibre.
01:29:56 Ensuite, ça n'a été que défi ce soir.
01:29:58 - C'est ce qu'on appelle... - Ça, c'est ce qu'on ne parle pas aujourd'hui.
01:30:00 - Ah non, c'est ce qu'on ne parle pas.
01:30:02 - C'est ce qu'on appelle faire du neuf avec de l'ancien, finalement.
01:30:04 - Oui, exactement. - C'est ce qu'on a vu.
01:30:06 C'est vrai, le grand changement quand même, bon, Gabriel Attal,
01:30:08 Rachida Dati, mais pour les prochains mois,
01:30:10 en lien avec le RN, comment ça va se passer, tout ça,
01:30:12 je pense que l'attalisme peut se dévoiler.
01:30:14 - Je veux dire, si vous voulez changer le monde aujourd'hui,
01:30:16 je ne suis pas certain que ça passe par la politique.
01:30:18 - Non, mais les Européennes, ce que ça va faire,
01:30:20 c'est que ça va forcer quand même Gabriel Attal
01:30:22 à se positionner. - C'est le cas de Mélenchon,
01:30:24 c'est le cas de Mélenchon. - Non, mais les gens qui peuvent
01:30:26 changer le monde aujourd'hui s'appellent Elon Musk,
01:30:28 ce sont les grands... Comment ?
01:30:30 - Moi, je ne suis pas d'accord avec vous.
01:30:32 - Non, mais après, c'est vrai que je m'élargis le débat,
01:30:34 et ce n'est pas le moment parce qu'il nous reste
01:30:36 deux minutes. - La politique, quand on a la volonté,
01:30:38 la politique peut tout faire. - J'aimerais vous croire.
01:30:40 - Absolument, quand on a la volonté.
01:30:42 - Ce qui est intéressant, c'est que... - Mais moi, je vois à travers
01:30:44 ce casting, je vois que la politique, d'une manière générale,
01:30:46 est quand même beaucoup moins attractive il y a quelques années,
01:30:48 vous voyez les profils, mais pardon, mais ça ne fait pas toujours rêver.
01:30:50 - Mais on s'est arrangé pour rendre la politique
01:30:52 moins attractive. - Peut-être aussi.
01:30:54 - Les salaires moins attrayants, non cumul des mandats,
01:30:56 une transparence qui leur rend la vie impossible,
01:30:58 je peux vous dire que dans les grandes écoles,
01:31:00 il y a beaucoup moins de gens qui veulent changer la politique aujourd'hui.
01:31:02 - Les amis, il nous reste deux minutes trente, je voudrais qu'on commente
01:31:04 ensemble très rapidement les unes
01:31:06 de vos quotidiens demain, petite revue de presse
01:31:08 de ce que vous trouverez dans les kiosques,
01:31:10 si vous voulez apporter un petit commentaire rapide,
01:31:12 vous m'interpellez,
01:31:14 le Figaro, moi, alors j'imagine, je vais les découvrir
01:31:16 avec vous, mais j'imagine qu'elles vont toutes dans le sens
01:31:18 de ce remaniement, le changement dans la continuité
01:31:20 avec les portraits des principaux nommés.
01:31:22 - J'aurais pu travailler au Figaro. - Oui, vous auriez
01:31:24 pu travailler à Libération, également,
01:31:26 le gouvernement Attal, la Sarko-Connexion,
01:31:28 franchement,
01:31:30 Libération, ils sont
01:31:32 très moyens, parce qu'ils auraient pu choisir,
01:31:34 ils ne la mettent pas en valeur, c'est vraiment,
01:31:36 c'est ni fait, ni à faire.
01:31:38 Aujourd'hui en France, le Parisien,
01:31:40 la surprise, Rachida Dati, gouvernement
01:31:42 Attal, la maire du septième,
01:31:44 ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, nommée la culture,
01:31:46 il y aura un papier sur Jonathan Daval,
01:31:48 d'ailleurs, sa vie en prison racontée par sa mère.
01:31:50 Par ailleurs, les échos,
01:31:52 les choix tranchés de
01:31:54 Macron, on avance
01:31:56 avec la presse régionale, les dernières nouvelles
01:31:58 d'Alsace, évidemment, Rachida Dati
01:32:00 est à la une, la surprise du
01:32:02 gouvernement Attal, le Racing,
01:32:04 cher Jean-Claude, qui replonge dans le Grand Bain,
01:32:06 au Vélodrome de Marseille, demain soir.
01:32:08 Il y a un match de ligue, apparemment,
01:32:10 entre les deux équipes, ça vous rappelle des souvenirs ?
01:32:12 - C'est loin, tout ça.
01:32:14 - C'est loin, mais c'était beau.
01:32:16 Ouest-France, remaniement à minima,
01:32:18 surprise à la culture.
01:32:20 Qu'est-ce qu'on peut lire d'autre dans
01:32:22 Ouest-France, demain ?
01:32:24 L'hôpital, il y a une appli
01:32:26 pour aider les patients aux urgences, on pourra lire
01:32:28 ça également dans Ouest-France.
01:32:30 À droite, toutes, pour Sud-Ouest,
01:32:32 avec ces photos
01:32:34 des nouveaux visages,
01:32:36 des nouveaux anciens, comme on dit.
01:32:38 À droite, toutes. Mais oui,
01:32:40 c'est pas que moi qui ai l'impression que ce
01:32:42 gouvernement vire à droite. Alors, Corse-Matin,
01:32:44 c'est très fort. Corse-Matin,
01:32:46 regardez Corse-Matin, on n'a pas Rachida Dati,
01:32:48 mais on a Monsieur Cahuzac.
01:32:50 Les Corses m'ont accueilli
01:32:52 et protégé. Alors, attendez,
01:32:54 laissez-moi lire. L'ancien ministre
01:32:56 du budget, Jérôme Cahuzac, a reçu
01:32:58 Corse-Matin dans sa maison de
01:33:00 Pianotoli-Coldarello,
01:33:02 dans un entretien exclusif.
01:33:04 Il revient sur sa condamnation pour fraude fiscale
01:33:06 et sur les raisons pour lesquelles il a
01:33:08 changé sa peine en Corse, où il vit désormais
01:33:10 Corse, terre d'asile.
01:33:12 Ils ont dû faire le bouclage
01:33:14 avant le renommé du gouvernement.
01:33:16 Vous n'allez pas vous faire des copains, vous.
01:33:18 Redites le nom du village, parce que j'ai pas très bien compris.
01:33:20 Alors, merci de me mettre dans la difficulté,
01:33:22 mais je vois que...
01:33:24 Pianotoli-Coldarello.
01:33:26 Cahuzac, qui a
01:33:28 sous-entendu qu'il serait peut-être candidat pour la présidentielle.
01:33:30 Ah !
01:33:32 On n'attendait plus que ça.
01:33:34 Ah si, ils ont bouclé après le remaniement,
01:33:36 puisque vous voyez qu'en bas à droite, remaniement,
01:33:38 un petit bandeau, là, plusieurs poids lourds, dont Darmanin,
01:33:40 maintenant. Page 36, 37.
01:33:42 Il faudra aller chercher le remaniement, encore ce matin.
01:33:44 Mais écoutez, que voulez-vous.
01:33:46 Et bravo, merci à nos amis corses
01:33:48 qu'on aime et qui ont
01:33:50 la chance de vivre dans le plus beau pays du monde,
01:33:52 qu'est l'île de beauté. N'est-ce pas ?
01:33:54 Ah bah si, la Corse c'est magnifique.
01:33:56 Bon bah merci les amis. On a passé deux heures
01:33:58 sur le remaniement, il y en avait des choses à dire. On aurait pu faire une heure
01:34:00 de plus. Mais on va aller se coucher quand même, hein Jean-Claude.
01:34:02 C'était bien de vous avoir.
01:34:04 Bon, et bah merci à tous.
01:34:06 Merci à Martin Mazur, Coralie de Leplace,
01:34:08 Céline Chéneau. - Le optimiste de la fin de Jean-Claude.
01:34:10 - J'ai pas entendu, je suis désolé. - Il vient de dire
01:34:12 il reste maintenant à se préoccuper de l'état du pays.
01:34:14 - Ah ouais. - Merci Jean-Claude.
01:34:16 - Le remaniement c'est bien, qu'est-ce qu'ils vont faire,
01:34:18 c'est mieux. - Oui. - Est-ce qu'on peut... Vous aurez
01:34:20 pas un petit message positif à passer avant qu'on rentre en antenne ?
01:34:22 - Je... Par les temps qui courent, ça devient
01:34:24 très très difficile. - Moi j'ai un message positif.
01:34:26 - Oui. - Non, mais pardon, c'est un peu
01:34:28 personnel, mais je voudrais souhaiter un très très très joyeux anniversaire
01:34:30 à ma sœur, que j'aime beaucoup. - Ah ouais, ouais, ouais,
01:34:32 bon anniversaire. - Et qui, en fait,
01:34:34 je dirais pas à son âge, parce qu'elle est très très jeune
01:34:36 et qu'elle veut pas qu'on le dise, mais je l'embrasse.
01:34:38 Bon anniversaire Alice. Bisous,
01:34:40 bonne nuit, à demain pour Soir Info.
01:34:42 Merci de penser à elle.
01:34:44 La suite, c'est évidemment l'édition de la nuit
01:34:46 avec Simon Guilain. Bonne nuit à tous, à demain.
01:34:48 ♪ ♪ ♪

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