• il y a 11 mois
A Saint-Etienne, le PC Routes du Département surveille le réseau routier départementale 24h/24.
3250km de routes qui parcourent notre département dépendent du conseil départemental de la Loire, un patrimoine routier qu'il faut entretenir, sécurisé, repenser parfois ! On en parle avec Jérémy Lacroix, vice président du département, en charge des routes.

Category

📺
TV
Transcription
00:00 Nous sommes à Saint-Etienne et on va vous emmener au poste de coordination des
00:04 routes de la Loire. Ici, 24 heures sur 24, des agents du département surveillent
00:10 notre réseau routier. Bienvenue dans Loire Magazine.
00:24 3 250 km de routes qui parcourent notre département sont gérées par le Conseil
00:31 départemental de la Loire. Un patrimoine routier qu'il faut entretenir, sécuriser,
00:36 repenser, même parfois on en parle avec Jérémy Lacroix. Dans un instant, il est
00:41 vice-président du département en charge des routes. On s'intéressera à
00:45 l'étonnant laboratoire routier du département, un lieu inconnu du grand
00:49 public dans lequel des agents analysent la qualité des enduits et des enrobés
00:53 qui recouvrent nos routes. Enfin, chaque année du 1er novembre au 31 mars, le
00:58 département de la Loire met en place un service d'astreinte hivernale. Ces
01:02 déneigeuses que vous croisez parfois, ce sont des agents du département qui
01:06 les conduisent. Ne manquez pas notre reportage.
01:10 Je vous le disais, les routes sur lesquelles vous circulez demandent un
01:13 entretien permanent et certaines sont gérées par les services du département
01:17 de la Loire. Au total, plus de 3 200 km de routes départementales parcourent
01:22 notre territoire et 320 agents oeuvrent au quotidien pour votre sécurité.
01:27 Jérémy Lacroix, bienvenue dans Loire Magazine. Vous êtes vice-président en
01:32 charge des routes et des mobilités. Alors l'entretien, clairement, ça ne
01:35 s'arrête jamais. À ce moment-là, comme tout le temps, il y a des agents du
01:39 département sur des portions de routes de la Loire.
01:41 Oui, tout à fait, 24 heures sur 24. Vous savez, la route, pour moi, c'est le
01:46 premier réseau social. On connaît tous les réseaux sociaux, ils sont souvent
01:49 américains ou chinois, mais le premier réseau social, il est bien l'igérien et
01:54 c'est la route. Elle nous permet de se déplacer, elle nous permet de faire nos
01:57 activités, de travailler, etc. Donc on se doit, nous, en tant que, je dirais,
02:01 principal gestionnaire d'une route, de l'entretenir. Et comment on l'entretient
02:05 cette route, justement ? Qu'est-ce qu'ils font très concrètement, ces agents
02:09 départementaux ? Alors d'abord, ils interviennent en cas d'événement,
02:12 événement climatique, un accident, etc. Donc on est en lien ici au PC Routes, un
02:17 poste de coordination avec les forces de l'ordre qui nous font intervenir pour
02:20 nettoyer une chaussée éventuellement. S'il y a du gasoil, on met de l'absorbant.
02:23 Après, il y a l'entretien, le bord de la chaussée, donc là, plutôt automne et été.
02:29 Le fauchage ? Le fauchage, par exemple, pour bien sécuriser et permettre
02:33 d'avoir une bonne visibilité. Et puis, il y a l'entretien de la couche de roulement,
02:37 là où on circule. Et cette couche de roulement, il y a différentes façons de
02:40 l'entretenir. Il y a l'enduit qu'on connaît tous, le
02:42 gravillonnage, qui peut peut-être embêter certains automobilistes.
02:45 Celui qui rebondit sur nos capots, notre carrosserie, sauf si on roule à la vitesse correcte.
02:50 Bien respecter les limitations qui vous sont indiquées, il n'y aura pas de difficulté.
02:53 C'est une technique qui a apporté ses fruits et qui est plutôt efficace, qui
02:57 redonne de l'adhérence, etc. Et puis, il y a l'enrobé, c'est-à-dire le noir,
03:01 toute cette couche noire de béton bitumineux, exactement.
03:04 Ce n'est plus du goudron, il faut le goudron. Il y a des années, ça venait du
03:08 charbon. Maintenant, ça vient du pétrole, donc c'est du bitume qui est utilisé.
03:13 Et puis, il y a des nouvelles techniques également, donc on aura peut-être l'occasion d'échanger.
03:17 Justement, voilà, quelles techniques et quels matériaux sont privilégiés pour nos routes dans la Loire ?
03:21 Nous, on fait à peu près 60% avec l'enduit. Après, on fait à peu près 300 km de route
03:28 chaque année, donc à peu près 10% du réseau. L'enduit, l'enrobé, et puis des nouvelles techniques
03:35 aussi à froid, qui sont un peu plus décarbonées, de type grave émulsion.
03:40 Et toutes ces techniques, on les adapte en fonction du trafic et en fonction aussi de l'exposition,
03:45 notamment au soleil ou à l'ombre dans les secteurs de montagne. C'est assez important de bien regarder
03:50 comment on va utiliser, en tout cas, rénover la route.
03:54 Justement, quelle est la particularité de notre réseau par rapport à d'autres départements, par exemple ?
03:59 On a un réseau qui est assez dense, avec des trafics qui sont très différents.
04:04 Oui, très variés. On peut avoir des routes de montagne, des routes de plaine.
04:08 Et des routes, autour du nœud de la Gouillonnière, où on a 25 000 véhicules jour sur une partie,
04:18 sur la 498, idem de l'autre côté sur l'air descend.
04:22 Ça, ça va prendre en compte.
04:24 Voilà, avec des trafics qui sont très importants, type niveau national.
04:27 Et puis après, des routes de campagne qui servent plus à desservir les territoires.
04:32 Donc, toutes ces routes se prêtent à de nombreux contrôles. Il faut que les matériaux soient
04:36 totalement conformes au marché. Et pour ça, deux agents du département travaillent
04:41 dans un laboratoire routier, un lieu étonnant dans lequel nous emmène Lisa Moulin.
04:47 C'est un problème qui a été prélevé sur un chantier d'enroulement sur la RD 503 à Valval.
04:51 Une route tout juste refaite et dont l'objectif ici va être de vérifier sa bonne composition.
04:58 Dans ce produit, il y a une teneur en bitume, il y a une courbe granulométrique qui sont les garants
05:03 et qui nous permettent de vérifier la conformité du produit par rapport à nos attentes
05:06 et par rapport à nos exigences dans le marché. Donc, c'est ça que c'est ce qu'on vérifie.
05:10 Pour cela, on commence par chauffer l'échantillon à plus de 100 degrés avant de l'insérer dans cette machine.
05:17 Donc voilà, on a la colonne de tamis après les enrobages.
05:20 Chaque tamis a récupéré les graviers du plus gros au plus fin afin d'être pesé.
05:28 En fonction du type de route, en fonction du trafic, en fonction de l'altitude, en fonction des caractéristiques de la route,
05:35 les formulations d'enrobage sont différentes. Et donc, c'est ce qu'on vérifie.
05:39 Mais chaque chantier est un peu unique et a une formulation d'enrobage différente.
05:43 Et donc, après pesage de tous les granulats par type de tamis, on obtient une courbe granulométrique.
05:49 Cette courbe est ensuite confrontée aux exigences du cahier des charges.
05:53 La courbe bleue est entre les deux courbes rouges. L'échantillon est bien conforme.
05:57 C'est une petite structure, vous avez vu, il y a deux personnes.
06:00 Mais c'est vraiment un élément clé parce que la conformité des matériaux, c'est la durabilité de ce qui est réalisé sur les routes.
06:05 C'est-à-dire qu'un enrobé, là, le revêtement de chaussée, si les dosages ne sont pas bons, il ne vieillira pas correctement.
06:11 Et il n'aura pas la durée de vie prévue. Il ne va pas se décomposer du jour au lendemain.
06:15 Mais il va se dégrader au bout de quelques années au lieu de tenir 10, 15, 20 ans suivant les trafics.
06:20 En 2023, c'est près de 250 échantillons de route de notre département qui ont été analysés dans ce laboratoire.
06:28 On a relativement peu de non-conformité, mais c'est aussi en partie lié au fait que les entreprises savent qu'on fait des contrôles.
06:35 Donc, elles font attention pour que les matériaux qu'elles nous fournissent soient conformes à ce qui est prévu.
06:41 Un service donc qui roule pour faire perdurer nos belles routes du département.
06:47 — De retour avec vous, Jérémie Lacroix. Alors est-ce qu'on peut dire que le département de la Loire est en avance sur certaines techniques ?
06:54 — En avance, oui, on peut le dire. Il faut être fier des fois de ce qu'on fait. En tout cas, on cherche de l'innovation.
07:00 On cherche de l'innovation pour décarboner, je dirais, cette industrie routière en lien avec les entreprises.
07:07 On travaille en recherche et développement, on va dire, main dans la main avec l'industrie routière.
07:13 On peut citer trois chantiers, par exemple, qui ont fait ces preuves, à Mabli, à Husson-en-Forêt,
07:20 et puis sur la RD53 également au niveau de Noir-Étable, où on a utilisé des procédés innovants de décarbonation, en fait, de fabrication de l'enrobé.
07:29 C'est-à-dire on chauffe un peu moins les matériaux. Et puis on utilise des liens qui sont un petit peu innovants,
07:34 qui nous permettent de restructurer la route en lieu et place, c'est-à-dire qu'on limite le trafic des camions.
07:40 On limite aussi l'apport de nouveaux cailloux, donc moins d'extraction. Et on limite aussi l'apport de bitume,
07:46 qui est un matériau issu de l'industrie du pétrole.
07:50 Et ce sont des techniques qui pourraient être faites sur d'autres portions aussi du département ?
07:56 Oui. Après, il faut bien adapter en tout cas le choix, là où on va la mettre en place.
08:01 On attend aussi le retour d'expérience de ces nouvelles techniques.
08:04 Oui, parce que c'est très récent.
08:05 On est sur des expérimentations. Il est nécessaire. Il n'y a pas de norme encore sur ces nouvelles techniques.
08:09 Mais si on ne commence pas un jour, il n'y aura jamais de norme. Donc nous, on veut s'inscrire dans ce changement.
08:14 Un peu avant-gardiste alors.
08:15 Oui, dans cette transition, il est nécessaire qu'on soit acteur.
08:17 Comment est-ce qu'on peut faire encore plus pour nos routes ? Est-ce qu'on peut encore innover ?
08:22 Oui, je pense qu'on peut aller vers la route 2.0. C'est-à-dire que demain, on peut très bien imaginer avoir beaucoup plus de capteurs
08:30 sur la chaussée qui peuvent nous aider, nous, à gérer l'entretien, à intervenir également pour la viabilité hivernale, le déneigement.
08:36 Donc on a là aussi, sur le secteur de Noir et Table, innové avec des capteurs dans la chaussée.
08:42 On va en déployer dès 2024 sur d'autres secteurs, notamment pour la viabilité hivernale.
08:47 On peut aussi, et on va le mettre en place, mettre en place de la vidéo protection,
08:54 mais qui nous sert pour gérer, on va dire, le réseau routier et voir aussi les différentes congestions.
08:59 Cette analyse vidéo va nous permettre de voir différentes congestions.
09:03 Et demain, on peut imaginer avoir des capteurs qui vont nous donner l'usure de la chaussée, etc., etc.
09:08 Rendre le trafic plus autonome ?
09:09 Oui, rendre le trafic plus autonome. On est en lien aussi avec Waze, que tout le monde connaît,
09:14 qui nous remontre aussi des événements sur la route. Et nous aussi, ça nous permet de pousser de l'information
09:19 pour que ce soit le plus transparent possible pour l'usager.
09:22 Si on s'imagine dans 30 ans, comment est-ce que seront les routes du département de la Loire ?
09:28 Elles seront certainement, et je l'espère, aussi bien entretenues, de la même façon,
09:32 mais avec beaucoup plus de technologies.
09:34 Plus numériques, plus digitales ?
09:37 Plus digitales dans leur façon de l'entretenir et d'exploiter.
09:40 Je pense qu'on aura toujours la même qualité, en tout cas, d'enrober et la façon de rouler dessus.
09:46 On aura aussi des véhicules certainement électriques dans 30 ans, qui seront majoritairement sur nos routes.
09:51 Est-ce qu'on peut citer un ou deux gros chantiers de l'année 2024 sur les routes du département ?
09:57 Les gros chantiers, on va être plutôt sur des aménagements cyclables,
10:00 puisque là aussi, c'est un enjeu de mobilité de deux mains.
10:03 Oui, on parle des voitures, mais les cyclistes empruntent nos routes aussi.
10:07 Et c'est un enjeu pour nous, au niveau du département,
10:10 parce que la route, maintenant, il faut bien comprendre qu'elle est partagée par tous.
10:14 Avant, la route, c'était pour les camions et les voitures.
10:16 Maintenant, la route, c'est les camions et les voitures, bien évidemment,
10:18 mais c'est aussi les vélos et les piétons, dans certains cas, plus urbains.
10:22 Mais il faut bien conjuguer tout ça et permettre à chacun de pouvoir circuler en toute sécurité.
10:27 Merci beaucoup, Jérémy Lacroix.
10:29 Nous sommes donc en plein hiver et jusqu'au 31 mars,
10:32 le département est en alerte et surveille de près la météo.
10:35 Il met en place un service d'astreinte hivernale pour du salage,
10:40 déneigement, des informations sur les conditions de circulation.
10:43 Tout est mis en œuvre pour assurer encore une fois votre sécurité.
10:47 Reportage très matinal de Lisa Moulin.
10:49 [Musique]
10:54 Nous sommes dimanche matin, 4h30,
10:56 et avec David, on embarque direction Estivareille avec ce camionneige.
11:01 [Musique]
11:07 Hier, on a été appelé par notre patrouilleur
11:10 pour nous dire qu'on était en départ programmé ce matin,
11:14 vu qu'il allait y avoir de la neige.
11:16 Et sinon, c'est le téléphone à côté du lit et on attend le coup de téléphone.
11:22 À ma place, habituellement, c'est le binôme de David
11:26 qui s'occupe de gérer les paramètres de la salleuse.
11:29 Là, ça n'a pas encore trop gelé, ça ne glisse pas trop.
11:32 Par contre, je pense qu'au lever du jour, ça va vraiment glisser.
11:35 Le sel va agir et avec le passage des pneumatiques dessus,
11:39 ça va éclater le sel et ça permettra de faire dégeler un petit peu
11:45 la surface enrobée.
11:49 Des sorties comme celle-ci, le département en a déclenché plusieurs cet hiver,
11:53 mais aucune pour de gros intempéries.
11:55 Ce n'est plus les hivers que, quand j'étais jeune,
12:00 j'ai connus dans le secteur.
12:02 Maintenant, on va dire qu'on sort souvent pour du salage,
12:06 la neige, vous voyez comme aujourd'hui, il y en a très peu.
12:08 [Musique]
12:13 Et voilà, patrouille terminée pour moi.
12:15 Il est 6h et les Ligériens peuvent prendre la route en toute tranquillité.
12:19 David et ses collègues vont continuer à patrouiller encore quelques heures.
12:23 [Musique]
12:31 Et avant de nous quitter, je vous propose de retrouver
12:33 toute l'actu du département de la Loire.
12:35 Et elle est très riche, tout ça en moins d'une minute.
12:37 Le dossier ligérien pour l'UNESCO pèse lourd.
12:41 Six sites clunisiens de la Loire se portent candidats
12:44 pour être inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO.
12:46 Et pour permettre à ces édifices historiques d'obtenir ce prestigieux label,
12:51 ils doivent accueillir des projets culturels
12:53 qui prouvent leur valeur aux yeux des habitants.
12:56 Le département porte cette candidature et sachez que les sites en question
13:00 pourraient enregistrer jusqu'à 30% de fréquentation supplémentaire.
13:04 12,8 millions d'euros, c'est le montant investi
13:07 dans la réhabilitation du Collège Anne Franck à Saint-Just-Saint-Rambert.
13:11 L'établissement a été inauguré le 4 décembre dernier en grande pompe.
13:16 Et pour ceux qui aimeraient travailler dans le bâtiment et les travaux publics,
13:19 la fédération du BTP42 vient de mettre à disposition
13:23 la nouvelle plateforme expérience chantier.
13:25 Une immersion à travers 10 ateliers, soudures, charpentes ou encore assemblages.
13:30 L'espace pour leur réserver au scolaire est accessible gratuitement depuis le 12 octobre.
13:35 Sachez que le département finance en plus le transport des collégiens.
13:41 Voilà, c'est la fin de cette édition de L'Ouard Magazine.
13:43 La version papier est à retrouver dès à présent dans vos boîtes aux lettres.
13:46 Je vous retrouve très bientôt pour une nouvelle édition.
13:49 [Musique]

Recommandations