• il y a 11 mois
Avec Pierre Marionnet, ancien officier supérieur de la Marine Nationale et dirigeant d'entreprises

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##LE_FACE_A_FACE-2024-01-03##

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Transcription
00:00 - Sud Radio Bercov dans tous ses états, le face à face.
00:06 - 13h51 sur Sud Radio, on vous gâte aujourd'hui 10 minutes en plus de face à face.
00:10 Aujourd'hui André Bercov, vous recevez Pierre Marionnet,
00:13 dirigeant d'entreprise et surtout ancien officier supérieur de la Marine Nationale.
00:16 Bonjour Pierre Marionnet.
00:17 - Bonjour et merci André Bercov de me recevoir ici.
00:21 J'arrive de province, j'ai pris mon train ce matin à Laval
00:23 et je suis vraiment ravi d'être ici avec vous aujourd'hui.
00:25 - Eh bien écoutez, on est très content que vous soyez avec nous Pierre Marionnet.
00:28 Moi je vous ai lu, j'ai lu des textes de vous, j'ai lu des interventions et ça m'intéresse.
00:34 Alors vous, il n'y a pas de problème, vous vous situez clairement à droite.
00:37 - Clairement.
00:38 - Vous n'avez pas de... voilà.
00:40 Et nous nous recevons absolument tout le monde à droite, comme à gauche, comme au centre,
00:44 comme aussi de nulle part parce qu'on n'est pas obligé d'avoir une étiquette.
00:48 Alors justement je voulais faire un peu en ce début d'année un peu un état des choses avec vous.
00:54 Alors d'abord rappelez un peu, vous avez été à la marine nationale.
01:00 - Oui, oui, j'y ai passé 25 ans, je suis rentré comme mousse et j'ai terminé comme capitaine de corvette.
01:05 - D'accord.
01:06 - J'ai travaillé un petit peu chez FedEx et puis j'ai monté une société avec ma fille Émilie,
01:10 une société de sûreté maritime et portuaire.
01:12 On est sur une petite niche très intéressante et on fait des plans de sûreté, des évaluations de sûreté.
01:17 Alors c'est pas très réjouissant parce que tout ça est l'émanation du 11 septembre
01:21 où on a mis les avions au sol, où on a protégé les aéroports
01:24 et la menace s'est reportée de façon quasi automatique sur les trains.
01:29 Alors c'est pas trop bonne affaire et surtout sur les navires.
01:31 Et donc c'est triste, avant on allait dans les ports promener la famille, le landau, la pêche à la ligne
01:37 et aujourd'hui il faut présenter son badge, il y a des grands portails, il y a des barrières,
01:42 tout ça est bien triste.
01:43 Mais on en est là aujourd'hui.
01:44 Donc voilà, nous on a trouvé ce secteur là qui malheureusement fonctionne plutôt bien.
01:49 - Et vous êtes sur toute la France ou aussi l'étrangère ?
01:51 - La France et un petit peu en Afrique aussi, on a fait quelques ports d'Afrique.
01:54 - D'accord.
01:55 - Oui, ça marche bien, on a une filiale au Maroc, une autre au Congo qui marche.
02:02 - Bon ben c'est très bien.
02:03 Alors justement, je voulais avoir votre expérience à la fois d'homme d'affaires,
02:07 en tout cas de chef d'entreprise disons, et puis de capitaine de corvette,
02:12 mais surtout votre point de vue de citoyen, de citoyen français.
02:15 Et aujourd'hui on est justement, on était en train de parler de tout cela
02:20 et je voulais qu'on parle un peu, parce que vous avez écrit pas mal sur le long des droites
02:25 et vous disiez à propos de cela, mais qu'est-ce qu'ils attendent, non pas pour être heureux,
02:30 ça c'est une autre affaire, mais qu'est-ce qu'ils attendent pour s'unir ?
02:33 - Je crois qu'il y a une vraie demande à la base de ce que j'appelle,
02:36 mais je l'ai piqué quelque part, je ne sais pas où,
02:38 le rassemblement républicain de reconquête.
02:41 Vous voyez, il y a à peu près tout.
02:42 Il y a le rassemblement pour le Rassemblement National,
02:44 il y a le républicain pour les républicains,
02:46 et de reconquête pour reconquête.
02:47 Si ces hommes et ces femmes pouvaient se mettre d'accord,
02:50 je crois que la base en serait fort heureuse.
02:52 Il y a une exaspération qui monte,
02:55 le temps n'est plus aux petites chamailleries,
02:57 savoir qui va être le premier devant...
02:59 Donc moi je suis extrêmement déçu par cette droite
03:04 qui pourtant ne fait que monter, il faut s'en réjouir,
03:06 mais qui a encore du mal à discuter, surtout au niveau des chefs.
03:11 Alors il y a quelque chose que j'attends avec impatience,
03:14 vous savez qu'on n'a pas pu avoir ce fameux référendum sur l'immigration,
03:18 hélas, que beaucoup appelaient de leur vœu,
03:20 mais il y a un référendum qui vient bientôt, ce sera le 9 juin.
03:23 - Les élections européennes !
03:25 - Les élections européennes, moins que le temps commun.
03:27 - Qui sera à un tour et à la proportionnelle, vous appelez.
03:29 - Un tour et à la proportionnelle.
03:31 Donc on peut y aller, on peut se lâcher,
03:34 en tout cas il ne faut pas se tromper de candidat.
03:36 Comme je le disais encore dans un de mes tweets hier,
03:39 il y a Jordan Bardella, il y a Marine Le Pen,
03:42 enfin il y a plutôt Marion Maréchal,
03:45 faites votre choix, mais votez un de ces deux-là,
03:48 parce que c'est l'exaspération qu'on doit exprimer,
03:50 vous savez le bulletin de vote, c'est pas beaucoup de choses,
03:52 c'est pour ça aussi qu'on fait des tweets,
03:54 c'est aussi pour apporter sa petite contribution,
03:56 c'est pour ça que je suis là ce matin, c'est pour dire,
03:58 ma petite fille me demandait "mais pourquoi tu vas là-bas ?"
04:00 "Bah j'ai essayé de faire passer modestement quelques idées, peut-être,
04:04 et voilà, il y a une petite lumière qui va s'allumer."
04:07 Je dis, on est exaspérés, et il faut le dire,
04:09 il ne faut pas craindre, le peuple français, c'est nous,
04:13 il faut bouger, il faut agir,
04:15 donc le 9 juin on va voter, il y a d'autres choses à faire aussi,
04:18 lisez les journaux et les magazines de droite,
04:23 écoutez les radios, mon cher monsieur,
04:27 qui écoutent tout le monde, mais qui donnent aussi la parole aux gens de droite,
04:31 donc voilà, il y a une exaspération que je sens très forte,
04:35 autour de moi, et ça fait des années que ça dure,
04:37 et je crois qu'on arrive au bout d'un système.
04:39 - Alors, on va en parler, Pierre Marionnet, après les informations,
04:41 on va parler de tout ça, parce qu'on va parler du fond du problème,
04:44 qu'est-ce que c'est que cette exaspération,
04:46 à quoi elle tient, et justement,
04:49 est-ce que la droite, vraiment, va y répondre ou pas,
04:53 et est-ce qu'il n'y a pas aussi autre chose que la droite,
04:56 telle qu'elle est définie,
04:58 on en parlera juste après les informations.
05:00 - Et on en parlera aussi avec vous, au 0826 300 300,
05:03 on prend vos interrogations, vos questions, vos remarques,
05:06 pour Pierre Marionnet et pour André Bercoff,
05:08 au 0826 300 300, à tout de suite sur Sud Radio.
05:11 - Ici Sud Radio,
05:15 les Français parlent au français,
05:19 les carottes sont cuites,
05:22 les carottes sont cuites.
05:24 - Sud Radio Bercoff, dans tous ses états.
05:27 - Et je ne suis pas le seul, Pierre Marionnet aussi, je crois,
05:30 à sa manière, vous avez été capitaine de corvette
05:33 pendant 20 ans dans la marine,
05:35 aujourd'hui vous dirigez, avec votre fille,
05:38 une société effectivement s'occupant de la sécurité,
05:41 dans les ports, les bateaux,
05:44 mais justement, on parlait un peu de l'état de la France,
05:47 en ce 3 janvier 2024,
05:50 et vous vous baladez beaucoup,
05:53 vous allez à droite comme à gauche,
05:56 même si vos convictions,
05:59 vous les avez bien exprimées.
06:02 Pierre Marionnet, vous sentez comment cette France ?
06:05 On a dit, vous savez, on dit
06:08 diffractée, archipélisée, divisée,
06:11 partitionnée,
06:14 j'invente des néologismes,
06:17 et comment vous la sentez-vous ?
06:20 - Je crois que ce n'est même plus une histoire de droite et de gauche,
06:23 honnêtement.
06:26 La nature, elle se fait maintenant entre,
06:29 peut-être, légèrement irrationnelle, puisque moi j'ai 66 ans,
06:32 j'ai connu une France douce, sereine, apaisée,
06:35 on pouvait laisser sa porte ouverte,
06:38 envoyer ses enfants à la piscine sans craindre qu'il leur arrive quelque chose,
06:41 ils pouvaient prendre le bus, aller à la bibliothèque sans qu'on soit dans l'inquiétude.
06:44 Aujourd'hui, quoi qu'ils fassent,
06:47 on est inquiet, la sécurité n'est plus assurée,
06:50 ils prennent des risques, on lit ça tous les jours dans les journaux,
06:53 on se demande s'ils ne vont pas se faire raqueter, dépouiller,
06:56 raqueter, non, ça ne va vraiment pas,
06:59 on lit ça tous les jours. - Vous pensez que les médias n'exagèrent pas un peu,
07:02 peut-être, est-ce qu'il n'y a pas une exagération ?
07:05 - Non seulement je ne le crois pas, mais je pense qu'il y a une sous-estimation
07:08 de la situation. C'est pour ça que j'aime bien Twitter,
07:11 avec ses inconvénients, mais ça permet quand même
07:14 de juger par des gens qui sont comme nous, des gens simples,
07:17 des gens du peuple, de voir un peu quels sont leurs sentiments, comment est-ce qu'ils voient
07:20 la situation, et ce n'est pas réjouissant. Enfin, il y a beaucoup de gens,
07:23 alors je sais bien que ce n'est pas forcément représentatif
07:26 en termes de sondage, de nom, mais c'est inquiétant de voir
07:29 cette situation qui continue
07:32 d'empirer, ça ne va pas, on n'est vraiment
07:35 pas rassuré. Donc c'est ça qui fait la différence,
07:38 et c'est pour ça que moi je dis que vous soyez de droite ou de gauche,
07:41 ce n'est plus le problème. On est une France qui doit retrouver
07:44 sa souveraineté, on est la France, il y en a assez de ces dictates
07:47 européens, internationalistes et autres,
07:50 ces gens qui nous disent, élus par personne bien souvent,
07:53 qui nous disent ce qu'on doit faire, ce qu'on doit penser,
07:56 comment on doit s'habiller, avec quel véhicule il faut rouler, c'est assez
07:59 pénible. La France doit retrouver sa souveraineté,
08:02 c'est facile à dire comme ça, mais qu'est-ce qu'on met derrière, on pourrait en parler,
08:05 mais la France doit retrouver sa souveraineté, et puis
08:08 surtout, il faut retrouver de l'ordre.
08:11 C'est un mot qui est souvent galvaudé
08:14 par les gens de gauche, on commence
08:17 à reparler un peu d'autorité, mais l'autorité c'est le moyen,
08:20 mais il faut de l'ordre, il y en a assez de ces 120 coups de couteau par jour,
08:23 il y en a assez de ces cinémas qu'on doit
08:26 évacuer parce qu'une bande de
08:29 loupards, de racailles,
08:32 met le bordel, si vous me passez le mot, parce qu'il ne s'agit pas d'autre chose,
08:35 et on en a marre de tout ça, c'est trop, c'est trop,
08:38 donc il faut agir, il faut réagir, alors on n'a pas grand-chose,
08:41 le droit de vote, je vous le rappelle,
08:44 9 juin, moi je ne vais pas me priver, mais j'en ai qu'un,
08:47 dommage, mais je vais bien le mettre là où il faut,
08:50 le droit de vote, manifester
08:53 - Alors Pierre Marionnet, juste là-dessus, sur le droit de vote,
08:56 attardons-nous un moment là-dessus, comment vous expliquez
08:59 vous, alors, le fait que c'est le
09:02 parti des abstentionnistes qui augmente de jour en jour,
09:05 enfin de jour en jour, en tout cas d'année en année, que les gens n'ont
09:08 pas conscience, ils se disent "oui mais ça ne changera rien,
09:11 que ce soit les européennes, législatives, ou même les présidentielles,
09:14 ça ne changera rien", comment vous réagissez
09:17 à ça ? - Je ne suis pas tout à fait d'accord, parce que les chiffres parlent
09:20 d'eux-mêmes, quand on regarde les derniers sondages,
09:23 on voit qu'il y a cette montée de ce que la gauche appelle bien sûr
09:26 les racistes, l'extrême droite, les populistes, etc., mais il semblerait
09:29 que ça ait de moins en moins de prise, parce qu'on était quand même 42%
09:32 la dernière fois, au deuxième tour de la présidentielle, et ça monte,
09:35 ça monte tous les jours, comme je dis souvent, quelques milliers de plus
09:38 tous les jours, et ce n'est pas l'actualité qui va dissuader les gens.
09:41 Donc il y a vraiment
09:44 une exaspération qui s'exprime, et qui j'espère va s'exprimer
09:47 le 9 juin, et qui continuera de s'exprimer
09:50 dans les votes suivants. Et puis moi
09:53 je dis souvent, alors je ne sais pas si vous avez senti, pendant les fêtes
09:56 il y a une ambiance qui a un peu changé, moi j'ai eu des conversations avec des
09:59 personnes qui étaient un peu sur la réserve, qui commencent à se lâcher un petit peu,
10:02 parce que moi aussi, vous savez, quand je suis allé au Rassemblement National
10:05 j'ai hésité, je ne voulais pas qu'on me crève mes pneus, il fallait faire attention
10:08 vous savez, pour le boulot c'était pas très bon, pour dans la
10:11 famille c'était mal vu, bon, tout ça est en train de sérieusement
10:14 disparaître, pourquoi ? Parce que les gens voient clair que Marine Le Pen
10:17 et Éric Zemmour, alors, ils ont tous les deux leurs
10:20 spécificités, il y en a un qui a un langage très très
10:23 politiquement incorrect, mais moi j'aime ça, parce qu'il faut dire les choses,
10:26 on crève en France de ne pas dire les choses, donc voilà,
10:29 aujourd'hui, les gens sont de plus en plus attirés par
10:32 ceux qui disent la vérité, c'est pour ça que je tiens ce discours ici,
10:35 parce que moi j'en ai pas d'autres, et voilà, vous m'avez invité pour ça,
10:38 c'est pour dire ce que je pense, bien ou pas,
10:41 c'est pas la question. - Comme je vais inviter des gens de gauche qui disent ce qu'ils pensent,
10:44 mais justement, vous ne croyez pas, c'est la question que je voulais
10:47 vous poser aussi, vous ne croyez pas que là,
10:50 on a eu une discussion là-dessus, quand on parle de l'union
10:53 des droites, vous vous appelez de vos voeux,
10:56 et il y a beaucoup de gens, enfin, on reçoit aussi
10:59 beaucoup de gens ici, et je me balade pas mal en France
11:02 effectivement, qui sont assez proches
11:05 si vous voulez, d'un certain nombre de choses, mais
11:08 ils disent "nous on ne se sent pas de droite, d'ailleurs ils ne se sentent pas non plus
11:11 de gauche", ils estiment que c'est
11:14 à tort ou à raison, que ces notions de droite et de gauche
11:17 officielles telles qu'elles existent aujourd'hui,
11:20 non plus, enfin non plus, la même passion,
11:23 le même poids, et la même réalité
11:26 en 2023 qu'il l'avait il y a encore 50 ans
11:29 ou 40 ans ou 30 ans. Alors est-ce que
11:32 effectivement, aujourd'hui, est-ce que c'est une question en fait
11:35 pour vous, pour parler de survie
11:38 du pays, de survie de la France, et comment on peut
11:41 que tous les patriotes et les souverainistes et tous les gens qui se sont
11:44 attachés à ça, se retrouver ? - Mais oui, mais tout à fait
11:47 comme je disais tout à l'heure, c'est même plus une question de droite et de gauche,
11:50 c'est une question de sécurité, de sécurité sociale,
11:53 parce que la classe moyenne est en train de mourir et que
11:56 les pauvres sont encore un petit peu plus pauvres, et que les riches sont un peu plus riches,
11:59 et je suis pas de gauche, c'est une
12:02 insécurité culturelle, enfin
12:05 on a presque plus le droit de fêter Noël, vous imaginez ?
12:08 Qui n'aime même pas une fête catholique ? Nos églises brûlent,
12:11 enfin il se passe des choses qui sont terribles, et puis une
12:14 insécurité physique, parce qu'il y a des gens, regardez
12:17 depuis le début de l'année, cette fillette de 7 ans agressée par un
12:20 afghan sur les Champs-Elysées, cette pauvre dame de 75 ans
12:23 agressée, violée chez elle, alors
12:26 je sais bien que ce sont des faits divers
12:29 disent certains, mais quand il y a tant de faits divers, ça fait
12:32 ce qu'on appelle un fait de société, donc c'est mal parti,
12:35 notre pays va très très mal, les chants le chantent,
12:38 et ils voteront pas pour la gauche ou pour la droite, de moins en moins,
12:41 ils voteront pour leur sécurité physique, sociale,
12:44 culturelle, parce que les gens sont fiers d'être français,
12:47 ils aimeraient qu'on le leur rappelle,
12:50 ils aimeraient que quelqu'un leur montre la voie, ce qui n'est pas du tout le cas,
12:53 moi j'ai été extrêmement déçu par le discours du Président
12:56 de la République, qui encore une fois, ne nous a pas dit où on allait,
12:59 comment on allait y aller, avec qui, avec un échéancier,
13:02 enfin, il est chef ce type là ? C'est possible de s'adresser
13:05 aux gens comme ça, sans donner une information intéressante ?
13:08 Sans répondre à aucun de leurs problèmes ?
13:11 On les connaît les problèmes, il ne les a même pas abortés !
13:14 - Vous voyez, il reste dans les généralités.
13:17 - C'est des mots vides, des phrases creuses, enfin,
13:20 je peux vous le faire, "détermination sera sans limite",
13:23 "vous pouvez compter sur moi", on ne sait pas pourquoi faire,
13:26 mais non, ces discours se ressemblent tristement,
13:29 malheureusement, quoi, alors bon,
13:32 le regard bleu, le sourire carnassier, l'œil est assez pétillant,
13:35 ça va, mais ça ne suffit pas, et ça les français,
13:38 je crois, me semble-t-il, de droite et de gauche,
13:41 n'en peuvent plus ! Ils pensent à leurs enfants et leurs petits-enfants !
13:44 - Oui, et justement, alors, mais,
13:47 est-ce qu'il n'y a pas autre chose, alors, je parle aux citoyens français,
13:50 je parle aussi aux responsables, aux chefs d'entreprise,
13:53 aux pères de famille, Pierre Marionnet,
13:56 mais est-ce qu'on a l'impression qu'on attend tout,
13:59 du sommet, justement, le vote, et c'est très bien de dire
14:02 que le vote c'est important, bien sûr, je suis d'accord avec vous,
14:05 mais qu'est-ce que peuvent faire les citoyens ?
14:08 Est-ce que les citoyens ne sont pas, n'ont pas tendance
14:11 à aussi être, les citoyens, en tout cas
14:14 un certain nombre de citoyens, être un peu passifs,
14:17 à se dire "bon, on va voir", et attendre tout du sommet ?
14:20 Est-ce qu'il n'y aurait pas, à la base, un certain nombre de choses à faire,
14:23 à votre avis ? - Je ne sais pas,
14:26 alors, je vois souvent sur Twitter ou sur Facebook, les gens,
14:29 les français sont des vaux, les français, non, moi je ne suis pas d'accord.
14:32 Les français sont un peuple fort,
14:35 qui est un peu long au démarrage,
14:38 peut-être, mais quand on en est à ce niveau
14:41 d'exaspération que je citais en début
14:44 de conversation, je crois que le pire peut arriver.
14:47 Le pire. Alors ce sera le vote... - Vous voulez dire la guerre civile ?
14:50 - Oui, oui, oui, mais c'est
14:53 Laurent Bertone que j'ai lu avec beaucoup d'attention et que j'aime beaucoup,
14:56 qui fait un retour en grâce, d'ailleurs en ce moment, c'est pas
14:59 un hasard, des métiers formidables
15:02 comme ça, qu'on les laisse travailler ceux, les spécialistes
15:05 de la question. Deuxièmement, pour la justice, alors là,
15:08 c'est une justice...
15:11 Comment la nommer, quoi ? Aux ordres,
15:14 affaiblie par des
15:17 considérations politiques, des considérations
15:20 idéologiques... - Vous pensez à certains syndicats ?
15:23 - Oui, mais c'est ça, le CSM,
15:26 mais c'est catastrophique, en fait, leurs dernières
15:29 interventions montrent que c'est
15:32 catastrophique. Alors, il y a l'IA qui arrive, je ne sais pas
15:35 s'ils s'en rendent compte, mais bientôt tous ces jugements de justice seront rendus par
15:38 des machines et qui seront validés par des hommes.
15:41 C'est à souhaiter, parce que ce sera forcément meilleur. - Vous pensez que
15:44 l'intelligence artificielle sera plus juste ?
15:47 - Oui, oui, oui, et puis alors si c'est pas encore tout à fait suffisant,
15:50 moi, il y a un truc qui me plaisait beaucoup, c'est les peines planchées.
15:53 Les peines planchées, et puis il n'y a même pas besoin de motiver,
15:56 c'est peines planchées. Donc, monsieur le juge, vous signez dans le bas de la page,
15:59 ici, vous mettez la peine planchée, vous avez le droit de mettre
16:02 un peu plus si vous le jugez, ça suffit. Et puis,
16:05 les récidives. Quand vous voyez des gens qui arrivent
16:08 en récidive à la 67, 68, 69ème
16:11 récidive, vous dites "ça va pas, la démocratie a un problème".
16:14 Il y a un gros problème sociétal. Donc,
16:17 les récidives, première fois, on touche, deuxième fois,
16:20 on double, troisième fois, on triple, quatrième fois, on quadruple.
16:23 Je sais, c'est excessif, mais pour l'instant,
16:26 ce sont les braves gens qui souffrent. Ce sont eux qui prennent des risques,
16:29 ce sont eux qui n'osent plus sortir. Alors, la
16:32 protection du bourreau,
16:35 ça suffit. Il est temps qu'on s'occupe maintenant
16:38 de la protection des victimes. Vous vous rendez compte
16:41 aussi, en justice, le bourreau,
16:44 enfin, le prévenu, en attendant, il peut
16:47 se taire, il peut même mentir. Vous, vous êtes obligés de prester, je vous jurez,
16:50 sur la Bible, que vous allez dire la vérité. Il n'y a pas une déconnexion, là ?
16:53 Il n'y a pas quelque chose qui ne va pas ?
16:56 Vous voyez, la justice est mal faite et les juges sont
16:59 compromis. Voilà. - Vous voulez dire qu'on est trop
17:02 indulgents vers le bourreau ? - Beaucoup trop. Mais un syndicat
17:05 de la magistrature, non, ils doivent être dans un devoir
17:08 de réserve, alors qu'ils ont un petit syndicat pour s'occuper
17:11 des papiers à machine qui, des fois, tombent en panne et qu'on est obligés
17:14 de les... On liste tout ça dans la presse. "Oh zut, le fax est
17:17 arrivé, il n'y avait plus d'encre, on a été obligés de libérer le..." Alors voilà,
17:20 un syndicat pour s'occuper de ça, ça me paraîtrait très bien. Alors maintenant,
17:23 le troisième volet dont vous discutiez, la pénitentiaire. Mais
17:26 ceux qui ont la boule au ventre aujourd'hui, c'est les matons. C'est normal ?
17:29 Vous croyez que dans une prison, on ne peut pas décider qu'à
17:32 partir d'aujourd'hui, c'est le prisonnier qui va
17:35 regarder la ligne devant lui, qui va parler quand on lui dira,
17:38 qui va faire son lit au carré le matin, qui se lèvera de
17:41 la bonne heure, qui n'aura pas le droit aux cigarettes, pas le droit à l'alcool ?
17:44 Et ça aurait un avantage. C'est qu'au lieu de mettre trois ans de prison, on
17:47 ferait quinze jours de prison seulement. Mais le type, il va s'en rappeler, il ne voudra pas y retourner.
17:50 - Oui, mais maintenant, vous pensez que...
17:53 - Non, mais maintenant, c'est les matons qu'on peur. Alors, il y a les drones
17:56 qui nous rapportent les drogues, on trouve des milliers
17:59 de téléphones portables en prison tous les ans. Enfin, c'est le
18:02 casino royal, quoi ! Non, non, ça ne va pas. Ça ne va pas. Moi,
18:05 simple citoyen, je dis aux hommes politiques, démerdez-vous,
18:08 faites quelque chose. Ce n'est pas facile, je m'en fous, faites quelque chose.
18:11 Ça ne va pas. 67 condamnations,
18:14 c'est le dernier qui me reste en tête. Ça ne va pas.
18:17 Ça veut dire 67 couples, petits garçons,
18:20 personnes âgées qui se sont fait voler
18:23 leurs voitures, qui se sont fait dérober leurs boîtes aux lettres,
18:26 - Ou tabasser. - Ou tabasser, ou violer, ou tuer.
18:29 Ça ne va pas. Il faut s'y remettre, les gars, au boulot.
18:32 - Et alors, c'est intéressant, parce que ce que
18:35 vous dites, c'est régalien, donc ça, ça ne dépend pas de l'Europe.
18:38 - Ah non, ben...
18:41 - Si les Français avaient, enfin, les
18:44 dirigeants français, ceux qui nous dirigent de gauche comme de droite,
18:47 d'ailleurs, de ce point de vue-là, n'auraient pas été...
18:50 Ben, ils pourraient le faire, eux.
18:53 Ils n'ont pas d'ordre à attendre de l'Europe sur ces
18:56 domaines-là. - De toute façon, c'est du régalien pour moi.
18:59 Il faudra régler un jour cette question de la subordination
19:02 à l'Europe qui est insupportable. Ou alors, on accepte de ne plus
19:05 être une nation. Ce n'est pas mon choix. Je veux qu'on sorte de l'Europe.
19:08 Et on est sûrement des milliers et des millions. Alors, pour une autre Europe,
19:11 pas forcément fermer la porte.
19:14 Mais moi, je crois beaucoup aux rapports bilatéraux, d'ailleurs.
19:17 C'est pas la peine de faire des... - Nation, nation, vous voulez dire.
19:20 - Enfin, pour qui a fait une réunion
19:23 de copropriétaires, on sait bien que quand on est un certain
19:26 nombre et qu'on tient à tous des intérêts différents, ça ne colle pas.
19:29 Ça ne va pas non plus. - Mais alors justement,
19:32 ce qui est intéressant, vous avez cité parmi les...
19:35 Il dit "votez pour Marion Maréchal
19:38 ou pour Zemmour". Vous parlez des Européennes.
19:41 Mais, vous n'êtes pas... Oui, mais, ni l'un ni l'autre
19:44 n'est, par exemple, pour le Frexit. Ni l'un ni l'autre n'est pour
19:47 quitter l'Europe. Et vous, quelle est votre position là-dessus ? Parce que
19:50 il y en a qui disent... - Oui, mais il y a Philippot, j'ai une expression plus claire.
19:53 Florian Philippot, qui est plus clair sur le sujet.
19:56 Ça ne lui vaut pas... Alors, bon, après,
19:59 il faut rentrer dans des calculs électoraux.
20:02 Est-ce que les Français... - Oui, mais c'est-à-dire que les Français, nous, peuvent le dire...
20:05 - Non, mais, est-ce que les Français... Ça veut dire, simplement, je le traduis.
20:08 Ça veut dire que les Français ne sont pas du tout prêts, n'ont pas envie de quitter l'Europe.
20:11 - Non. - Sinon, ils l'auraient fait électoralement. - Parce que les 80% de journalistes,
20:14 pour reprendre la formule de M. Prot, pour les 80% de journalistes
20:17 qui sont autour de nous et qui crient "l'Europe, l'Europe, l'Europe"
20:20 et qui en disent du bien à longueur de journée, ils favorisent
20:23 plutôt le pensum collectif du moment
20:26 qui veut qu'il faut rester absolument européen,
20:29 sinon on va à la catastrophe. C'est ce qu'on avait dit pour le Brexit. Ils s'en portent très bien.
20:32 Donc, c'est difficile, à mon avis,
20:35 pour le Rassemblement National et pour Conquête de dire
20:38 qu'ils vont quitter l'Europe. Quelles sont leurs arrières idées ? J'en sais rien,
20:41 je ne les connais pas, mais j'imagine qu'il faudra prendre des dispositions
20:44 pour au moins reprendre notre souveraineté. Parce que c'est ça, en fait.
20:47 La souveraineté. - La souveraineté.
20:50 Et ce n'est pas évident, effectivement,
20:53 parce que quand on connaît... Vous avez vu l'accord du lait
20:56 avec la Nouvelle-Zélande, par exemple. Ce n'est pas l'Europe, c'est l'Europe qui...
20:59 Et alors, comment vous avez vécu, vous ? Alors ça, ça m'intéresse.
21:02 Le Covid, enfin la crise
21:05 du Covid, la pandémie, le confinement,
21:08 etc. Comment vous, Pierre Marionnet, comment vous avez vécu ça ?
21:11 - Moi, je ne suis pas vacciné, par exemple. Je ne suis pas vacciné.
21:14 J'ai refusé de me faire vacciner. Alors, je vais vous dire, le Covid, c'est simple.
21:17 On est dans la psychologie cognitive, là, en fait.
21:20 Il y a des gens qui voient le professeur Raoul, au début, ils se disent
21:23 "Oh là là, ce type-là, qu'est-ce qu'il dit ? Il faut..." Voilà.
21:26 Et puis, il y en a d'autres qui disent "Oh là là, il est bien ce type, il est un petit peu original."
21:29 Puis après, on va sur un journal, puis on va... Qui est spécialiste du Covid en France ?
21:32 Personne. Donc, chacun se forge une idée
21:35 sur les articles qu'il lit et sur les personnes qu'il entend à la télé.
21:38 Est-ce que c'est scientifique, ça ? Non. Et en plus, comme les médecins n'étaient
21:41 tous pas d'accord sur la question, ça veut bien dire qu'il y avait
21:44 débat. Et après, on fait des choix sur quoi ? Mais des choix
21:47 intérieurs, personnels. Parce que vous avez peut-être
21:50 une piqûre, quand vous étiez jeune, vous les craignez un peu plus, aujourd'hui, vous êtes moins favorisés.
21:53 Parce que votre papa était plutôt
21:56 dans les services de santé, où il accotoyait des gens qui étaient...
21:59 Vous vous dites "Moi, je fais plutôt confiance à la médecine." Voyez, ce sont des
22:02 comme ça, des idées reçues. - Et vous, c'est en fonction,
22:05 pareil, vous n'êtes pas fait vacciner en fonction de
22:08 votre vécu ? - Parce que pour des raisons
22:11 rationnelles, mais comme tout le monde, parce qu'on est dans le plus grand irrationnel
22:14 sur ces questions. Parce que je pensais que j'avais l'impression que je prenais un risque.
22:17 Je le regrette pas. Je dirais pas
22:20 que j'ai eu raison, je dirais que par chance, j'ai eu raison.
22:23 Me semble-t-il. - Et comment vous avez vécu
22:26 le confinement, les périodes, les gestes barrières, etc.
22:29 - Ah, vous êtes un des rares
22:32 à dire que ça nous a été profitable, puisque
22:35 nous, dans notre petite société, ma fille s'est mise à développer
22:38 des formations à distance, et du fait du Covid,
22:41 elle a trouvé un nouveau marché qui marche très très bien.
22:44 Et donc, voilà, pour blague à part,
22:47 non, ça a été pénible. Et puis alors là, c'était encore
22:50 une décision qui a été prise
22:53 solitairement, dans des conseils de défense qui étaient
22:56 confidentiels de défense, dont on n'a toujours pas les attendus.
22:59 Et puis, et puis, et puis, ça n'avait rien de scientifique.
23:02 Ça n'avait rien de scientifique, quoi. C'est vrai, ça n'avait rien de scientifique.
23:05 - Et donc, vous n'avez pas l'impression, justement,
23:08 de ce point de vue-là, Pierre Marionnet, que
23:11 justement, on est un peu dépossédé, est-ce qu'il n'y a pas une...
23:14 Dépossédé un peu du... Alors, vous allez me dire, oui, on n'est pas des scientifiques,
23:17 et puis chacun a ses occupations, on ne peut pas passer son temps à lire
23:20 hélas, 24 heures sur 24, et...
23:23 Est-ce que vous avez pris l'impression, quand même, comment,
23:26 enfin, vous savez, tous les politiques vous disent toujours, nous, on prend
23:29 le pouvoir pour le rendre au peuple. En fait, vous,
23:32 c'est des bagous, alors, ça, quand on dit ça. - Mais non, mais c'est surtout faux.
23:35 C'est surtout faux. - C'est surtout faux. - Oui, oui, oui.
23:38 Le... Les gilets jaunes ont montré ça.
23:41 Les gilets jaunes ont montré ça, c'est que les gens ont besoin de s'exprimer,
23:44 justement, c'est ce que je disais un petit peu au début de l'interview.
23:47 Les gens, ils n'ont qu'un but, c'est de voter. Et c'est quoi ?
23:50 Une fois par an, et à peine. - Et à peine, pour les cinq ans. - Et à peine.
23:53 Et oui, alors, pour les cinq ans, pour la... Mais je veux dire, entre les...
23:56 Pas les sénatoriales, ils ne votent pas. Mais entre les...
23:59 Les législatives, les municipales...
24:02 C'est un vote tous les 18 mois, en gros.
24:05 Quand on a vraiment beaucoup d'exaspération en soi,
24:08 qu'on a vraiment beaucoup de choses à dire, qu'on veut que ça change,
24:11 c'est un peu juste. C'est bien pour ça que je disais, il y a quand même un risque d'embrasement.
24:14 Il y aura peut-être un moment où les gens vont dire
24:17 "Mais ce qu'on veut mieux, c'est pas en attendant les prochaines élections et en jetant un bulletin
24:20 que je vais faire quelque chose." Donc, vous voyez, cette exaspération
24:23 qui monte, je reviens toujours à ça, parce que moi, c'est ce que je sens
24:26 en moi, déjà. Je suis exaspéré, j'ai envie
24:29 de faire des choses.
24:32 Comme on dit avec ma fille, un petit côté chevalier blanc, comme ça on a envie de faire des choses.
24:35 Et justement, en face, c'est pas des chevaliers blancs.
24:38 C'est des cavaliers gris. Vous voyez, moi,
24:41 M. Macron, on me dit que c'est quelqu'un d'intelligent. Formidable !
24:44 Je veux bien le croire. Mais c'est pas un chef, quoi.
24:47 Des fois, pour plaisanter, je dis à mes subordonnés,
24:50 "Vous achetez un petit carnet ? Quand t'es chef, que tu sois chef d'équipe, chef de rayon
24:53 ou chef de l'État, tu prends ton petit carnet, allez,
24:56 le problème de la souveraineté nationale, je le note,
24:59 ensuite le problème des hôpitaux, et puis la police, justice,
25:02 prison, et puis l'éducation, voilà,
25:05 et on arrive au conseil de ministre, crognonieux. Toi, le ministre,
25:08 qu'est-ce que tu fais pour ce problème-là ? Et toi, qu'est-ce que tu fais ?
25:11 Il a tout le monde à ses pieds ? Il fait rien ! Il fait rien !
25:14 - Nous allons continuer à faire, en tout cas, à écouter
25:17 Pierre Marionnet et écouter aussi, évidemment, les auditeurs
25:20 de Sud Radio. - Eh oui, puisque vous êtes des grands acteurs
25:23 de cette émission au 0826 300 300, rappelez-nous,
25:26 Emmanuel, vous êtes en standard, rappelez-nous, 0826 300.
25:29 Ici Sud Radio,
25:32 les Français parlent au français,
25:37 les carottes sont cuites,
25:40 les carottes sont cuites.
25:43 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
25:46 Et nous sommes toujours avec Pierre Marionnet,
25:49 et effectivement, nous allons parler un peu des mots,
25:52 ses mots, à lui, MOTS, sur les mots
25:55 à elle, la France, MAUX,
25:58 bien sûr. Et, alors, beaucoup de gens,
26:01 effectivement, il y a ce problème.
26:04 Moi, je voudrais revenir un peu sur ces problèmes de, non pas de gauche
26:07 et de droite, mais de gauche et de droite, tels qu'elles sont
26:10 montrées, d'ailleurs, effectivement, que ce soit dans les médias,
26:13 chez les politiques et tout. Et souvent, moi, j'ai,
26:16 enfin, c'est peut-être une impression personnelle, mais encore une fois, je reçois
26:19 beaucoup, beaucoup de monde ici, à Sud Radio,
26:22 et puis je me balade, comme on dit, je rencontre
26:25 beaucoup aussi, et que les gens, au fond,
26:28 ce qui les intéresse, c'est le bon sens, et que
26:31 c'est pas l'étiquette, quoi. Est-ce que c'est votre cas ?
26:34 - Mais oui, le bon sens,
26:37 le bon sens père de famille, même s'il ne faut plus dire ça, attention,
26:40 le bon sens paysan. En fait, moi, j'ai inventé un mot
26:43 pendant un moment, parce que je me disais, je suis un simplisticien,
26:46 j'adore les choses simples. Et je vais vous dire, quand j'étais dans la marine, je changeais
26:49 de chef tous les deux ans. Et les chefs, qui sont efficaces,
26:52 qui sont intelligents, ils sont toujours très simples. On comprend ce qu'ils
26:55 disent très rapidement, donc
26:58 la simplicité du discours, c'est ça qui manque.
27:01 Et puis, avec la simplicité, il faut une deuxième qualité que je cherche
27:04 et que je trouve trop peu, c'est l'authenticité. Voyez ce qu'on fait
27:07 là, aujourd'hui. Videz vos tripes, les gens ne seront pas d'accord,
27:10 mais au moins vous dites ce que vous pensez. - Exactement. - C'est ça dont crève
27:13 la société en ce moment, c'est le manque de vérité.
27:16 Les gens font appel à des communicants, on vient à M. Macron,
27:19 vous allez me dire, je ne veux pas m'acharner, mais voilà, est-ce qu'on
27:22 sait vraiment ce qu'il pense au fond de lui-même ? Moi, je vous dis ce que je pense
27:25 ici, alors ça n'intéresse peut-être pas grand monde, mais je voudrais savoir
27:28 ce que le président de la République pense, parce que
27:31 c'est là où il doit nous emmener, et il ne nous emmène pas. - Mais le problème,
27:34 ce n'est pas ce qu'il pense, c'est ce qu'il fait, surtout.
27:37 - C'est pire, parce qu'il ne pense pas beaucoup,
27:40 il parle, mais il n'agit pas.
27:43 Donc voilà, simplicité, authenticité.
27:46 - Est-ce que vous liez, vous, parce que
27:49 beaucoup de gens lient, et évidemment ça les classe aussi,
27:52 immigration, insécurité, etc.
27:55 Que pensez-vous ? Parlons-en, parce que
27:58 moi, ce qui me gêne toujours, c'est la généralité.
28:01 Sur la généralité, on ne peut pas mettre tout le monde dans le même sac,
28:04 et je ne sais pas, que se sont pensés ? - Bien sûr, bien sûr.
28:07 Alors, pour l'immigration, moi ce que je
28:10 dénonce aussi, c'est la fausse généralité, la fausse
28:13 générosité qui se cache derrière tout ça. Enfin, vous avez des
28:16 associations, qu'on paye, pour faire venir des gens,
28:19 qu'on va laisser là, à la porte de la chapelle, à deux pas d'ici.
28:22 C'est ça vraiment, le bonheur ultime pour ces gens-là ?
28:25 Moi, je vais vous dire,
28:28 je vais me faire traiter de colonisateur, ce qu'il faut faire, ce qu'il aurait fallu faire,
28:31 je me demande si ce n'est pas trop tard, c'est de la coopération.
28:34 On a, en France, dans les démocraties,
28:37 des savoir-faire, on aurait pu exporter nos compétences,
28:40 nos connaissances, pour faire, en Afrique,
28:43 au Maghreb, des choses,
28:46 pour eux, avec eux, mais surtout
28:49 chez eux, voilà où il faut apporter de l'aide.
28:52 - Cela dit, ça a été fait, mais ça a été fait, mais les gens veulent leur indépendance,
28:55 ce qu'ils peuvent se comprendre aussi. - Oui, mais beaucoup de temps,
28:58 beaucoup d'eau a coulé sous les ponts depuis,
29:01 on pourrait même faire, imaginez, je vous livre un peu les pensées
29:04 de ces derniers jours, un service national, où on irait
29:07 ouvrir des écoles, créer des ponts...
29:10 - Vous seriez, juste permiers, je rebondis sur ce que vous venez de dire,
29:13 vous seriez, pour la création des services militaires,
29:16 reprendre le service militaire ?
29:19 - Alors, abruptement comme ça, oui, alors ce serait très compliqué,
29:22 je crois, mais oui, bien sûr, bien sûr.
29:25 Moi, j'ai connu la marine quand j'avais 16 ans,
29:28 donc elle m'a tout donné, j'en garde un souvenir
29:31 merveilleux, merveilleux, le marbre de la vie. - Vous avez pris tout dans la marine ?
29:34 - Oui, j'avais 25 ans jusqu'à 40 ans, donc c'est des souvenirs
29:37 merveilleux, c'est une école d'excellence,
29:40 parce qu'il faut être bon pour y rester, c'est une école
29:43 où on travaille pour une cause commune, il y a un esprit d'équipe,
29:46 j'ai été embarqué sur des navires, on est unis à bord,
29:49 il y a un esprit de corps, un esprit d'équipe, il y a un sentiment
29:52 d'appartenance, il y a un maillot, quoi, il y a un maillot,
29:55 et ça, aujourd'hui, on ne le trouve plus beaucoup, donc si le jeune
29:58 au moins une fois dans sa vie, il avait la sensation de faire partie
30:01 d'une aventure, quoi,
30:04 pendant six mois,
30:07 voilà, avec des gens, choisis
30:10 pour leur insuffler des valeurs
30:13 qui manquent terriblement, leurs valeurs, on peut mettre ce qu'on veut derrière,
30:16 dans la marine, c'est honneur, valeur, discipline,
30:19 et... j'oublie le quatrième,
30:22 voilà, tout ça,
30:25 rigueur, moi je préfère rigueur à valeur,
30:28 voilà, tout ça, ça donne des bases, ça donne un socle,
30:31 et ce socle a disparu, et il a été remplacé par rien,
30:34 alors est-ce qu'on pourrait le remettre ? J'en doute un peu,
30:37 mais on peut tout étudier, on va demander à Stéphane,
30:40 je crois qu'on a déjà demandé à nos auditeurs ce qu'ils en pensent.
30:43 - En tout cas, ça fait beaucoup réagir, puisque nous avons Arnaud,
30:46 qui nous appelle depuis Vannes, bonjour Arnaud ! - Bonjour Arnaud, et bonne année à vous !
30:49 - Bonne année Arnaud ! - Merci, merci beaucoup,
30:52 bonjour M. Birkhoff, merci, meilleurs vœux à tous, meilleurs vœux à vos invités,
30:55 et bien sûr à tous les auditeurs de Sud Radio. Petite correction, je ne suis pas à Vannes,
30:58 je suis à Thièmes, mais ce n'est pas très très grave.
31:01 Ne vous inquiétez pas.
31:04 Je me permettais d'intervenir, simplement,
31:07 parce que je ne connaissais pas M. Pierre Marionnet, je me suis un petit peu renseigné
31:10 sur lui, et je veux qu'il était président
31:13 de la société Terrimère, donc une société
31:16 qui s'occupe du contrôle maritime. Je suis un petit peu
31:19 interloqué par ce monsieur qui est un ancien militaire, et j'ai beaucoup de respect
31:22 pour la fonction militaire. Moi-même, ayant fait mon service
31:25 militaire dans les commandos de Villacoublet, ayant vu M. Chirac
31:28 à 5 mètres, en tant que président de la République,
31:31 donc je suis toujours très respectueux de la fonction militaire.
31:34 Par contre, je suis quand même surpris que ce monsieur-là,
31:37 qui, de par son passé de militaire,
31:40 souhaite, en tout cas, c'est ce que j'ai compris,
31:43 appelle à rejoindre M. Bardella
31:46 ou Mme Marion Maréchal-Le Pen,
31:49 parce qu'en effet, ces gens-là
31:52 prônent aujourd'hui toujours l'appartenance à l'Union européenne,
31:55 et cette appartenance à l'Union européenne
31:58 rend forcément la France esclave
32:01 de cette Union européenne, mais en tout cas, pas libre.
32:04 Pas libre au sens militaire et au sens gauchiste.
32:07 Donc je suis très surpris que ce monsieur-là, en ancien militaire,
32:10 qui est là pour la défense de la France,
32:13 puisse, si vous voulez, inciter les gens
32:16 à rejoindre ce type de personnes. Voilà.
32:19 C'est tout ce que je voulais dire.
32:22 Ce n'est pas plus compliqué que ça.
32:25 Je m'interroge beaucoup, je n'ai pas eu le temps d'aller rechercher,
32:28 mais je m'interroge beaucoup sur le financement de votre société, monsieur.
32:31 Donc j'irai me renseigner. Je n'ai pas eu le temps de le faire,
32:34 mais laissons le financement de côté.
32:37 Vous verrez, vous le direz,
32:40 mais le problème, c'est effectivement la question de l'Europe.
32:43 - Oui, oui.
32:46 Là où j'ai du mal, c'est quand ce monsieur dit ces gens-là,
32:49 et puis parce que je suis ancien militaire, je ne devrais pas appeler...
32:52 Mais vous savez, chez les militaires, il y en a qui votent à droite, qui votent à gauche,
32:55 il y en a qui sont pour ceci, d'autres pour cela.
32:58 Je ne vois pas pourquoi vous voulez mettre les gens dans des moules.
33:01 Et puis sur cette question de l'Europe, on peut vous suivre,
33:04 mais vous n'avez pas une vérité à révéler, monsieur.
33:07 C'est un point de vue que vous avez. Vous avez le droit de le défendre,
33:10 mais ne traitez pas ceux qui ne pensent pas comme vous d'imbéciles,
33:13 comme vous le faites un petit peu. J'ai trouvé votre ton un petit peu désagréable.
33:16 À peine, à peine. Voilà, monsieur.
33:19 Alors pour la société, ce n'est pas du tout le nom que...
33:22 - Écoutez, monsieur, c'est très simple.
33:25 D'abord, je n'ai pas été permetté que je remette un peu le clocher au milieu du village.
33:30 - Ah, ça me plaît, ça. - Ah ben voilà.
33:33 Si on remet le clocher au milieu du village, il ne faudrait pas sonner le tocsin.
33:37 Et donc il faudrait quand même rendre la France libre au sens gaullien
33:40 et au sens du général de Gaulle, tel qu'un ancien militaire voulait le faire.
33:44 Et je crois que les militaires sont là pour défendre la France,
33:47 et non pas se fourvoyer en la mettant aux mains de personnes
33:51 qui sont extérieures à la France.
33:53 Donc si vous me permettez, déjà, je ne crois pas avoir été insultant,
33:57 et ce n'est pas une opinion personnelle.
33:59 - Non, non, Arnaud, Arnaud, excusez-moi.
34:01 Arnaud, Arnaud, attend, on est entre gens de bonne volonté et de bon alloi.
34:05 Donc on ne va pas... Mais simplement, je ne comprends pas,
34:08 vous venez de dire remettre des gens, des personnes extérieures à la France.
34:12 Que l'on peut penser ce qu'on veut, effectivement, de Bardella et de Mario Maréchal,
34:17 mais ils ne sont pas extérieurs à la France.
34:19 Vous parlez de l'Europe, ça. - C'est l'Union Européenne.
34:21 - Oui, ça c'est vrai. - L'Union Européenne n'est pas extérieure à la France, monsieur Bercotte ?
34:24 - Tout à fait, tout à fait.
34:25 - L'Union Européenne, ce n'est pas une entité qui décide pour la France ?
34:27 - Tout à fait. Alors justement, on est...
34:29 - Alors, on n'a pas trop de travail.
34:30 - Non, non, Pierre Marionnet, attendez, attendez, Arnaud.
34:32 Pierre Marionnet, c'est vrai, vous n'avez pas répondu à cette question.
34:34 Est-ce qu'à votre avis, est-ce qu'à votre... Non, c'est une vraie question, tout à fait.
34:37 Est-ce qu'à votre avis, ce que dit Arnaud, quelque part,
34:40 et c'est vraiment une des questions, et ce n'est pas facile,
34:43 est-ce qu'on peut rester dans l'Europe, une Union Européenne telle qu'elle est aujourd'hui,
34:47 - Non, non, non.
34:48 - et avoir une souveraineté française, c'est qu'il la faudrait ?
34:50 - Mais non, non, non.
34:51 - C'est ça la question ?
34:52 - Pour moi, le Frexit, vous m'avez posé la question, c'est clair.
34:54 Je suis pour le Frexit.
34:55 - Ah, vous êtes pour le Frexit ?
34:56 - Je n'ai pas bien exprimé, car Arnaud n'a pas bien entendu,
34:58 je suis pour le Frexit.
35:00 - Ah d'accord, alors ça c'est...
35:02 - Bien sûr, j'ai dit qu'il faudrait une autre Europe,
35:04 pas forcément d'ailleurs toutes regroupées,
35:06 on peut faire des accords bilatéraux,
35:08 mais je suis contre l'Europe actuelle, despotique, technocratique, etc.
35:14 - C'est vrai.
35:15 - On remercie Arnaud et on prend César qui nous appelle depuis Bayonne.
35:18 Bonjour César.
35:19 - Bonjour César.
35:20 - Et bonne année.
35:21 - Bonjour André, bonjour à tous et très bonne année à tous.
35:24 - A vous aussi, César.
35:25 On vous écoute.
35:26 - Bonne année.
35:27 - Eh bien, oui, bonne année monsieur.
35:29 Eh bien, l'auditeur d'avant a dit quelque chose que je voudrais dire aussi,
35:34 mais avec un peu plus de précision, il a parlé du gaullisme,
35:38 et moi c'est vraiment le point sur lequel je pense qu'il faudrait que tous les Français se rassemblent.
35:43 Moi je pense qu'il faut qu'on fasse aujourd'hui preuve d'humilité,
35:46 c'est-à-dire qu'il faut qu'on arrive à reconnaître qu'on a été nuls depuis 40 ans politiquement en France.
35:51 Voilà, c'est pas facile à reconnaître,
35:53 mais si déjà on arrive à reconnaître qu'on est nuls depuis 40 ans,
35:56 déjà ce sera pas mal, parce que le gaullisme nous a permis,
36:00 c'est Philippe Murer qui le rappelle d'ailleurs souvent, l'économiste,
36:04 il a rappelé que la France, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale,
36:08 était beaucoup plus endettée qu'aujourd'hui.
36:10 Et pourtant, par une politique douce et agréable,
36:14 le général de Gaulle, et l'époque d'autrefois,
36:18 mais surtout à partir du général de Gaulle,
36:20 on a réussi à enlever toute la dette intérieure,
36:23 et il n'y avait plus que 6% de dette extérieure à la fin de Pompidou, 1973.
36:28 Donc ça veut dire que c'est possible, nous avons la chance en France
36:31 d'avoir connu une des plus grandes lumières politiques, peut-être du monde,
36:35 mais en tout cas de notre histoire, ça c'est sûr.
36:38 Et ce que je veux dire, c'est que quand on est nul, il faut faire comme les chinois,
36:41 il faut avoir l'humilité de copier sur les meilleurs.
36:43 Il faut vraiment qu'on comprenne que notre situation,
36:46 malgré ce que disent les médias, est beaucoup plus grave que prévu,
36:49 beaucoup plus grave que ce qu'on nous raconte, ça veut dire,
36:51 on nous fait croire qu'il n'y a pas d'effet secondaire pour les vaccins,
36:54 on nous fait croire qu'il n'y a pas d'effet secondaire pour la dette,
36:56 mais en réalité, les effets secondaires sont beaucoup plus graves que ce qu'on nous raconte.
37:00 Donc il faut avoir l'humilité de reconnaître qu'on est nul,
37:02 qu'on a aujourd'hui beaucoup de corruption.
37:04 - Et César voudrait qu'on copie sur de Gaulle, enfin en tout cas qu'on prenne cet exemple.
37:08 - Qu'on ait l'humilité de copier sur les meilleurs.
37:10 Alors moi je veux juste terminer là-dessus,
37:12 il y a des gaullistes de droite et des gaullistes de gauche.
37:14 Moi je ne crois pas du tout à la droite et à la gauche,
37:16 mais je sais qu'il y a des gens, ça les rassure dans leur tête de se dire,
37:19 de mettre des étiquettes, vous voyez ?
37:20 Il y a des gens comme Luc Ferry,
37:23 Luc Ferry il est très fier de se dire qu'il est un gaulliste de gauche.
37:26 Il y a des gens comme Georges Kuchmanovic qui se dit,
37:28 pareil, gaulliste, et Jean Jaurès, voilà.
37:31 Donc il y a des gaullistes de gauche, des gaullistes de droite.
37:34 Marine Le Pen, moi je la défends beaucoup,
37:36 parce que pour moi c'est une gaulliste de droite.
37:38 Son père était plutôt pétainiste,
37:40 mais c'est une femme qui s'est battue pour vraiment changer son image,
37:43 donc moi j'ai énormément de compassion pour elle.
37:45 Pour moi c'est comme Luke Skywalker,
37:47 elle avait un père difficile, c'était Darth Vader,
37:49 et elle a réussi à devenir une bonne personne.
37:51 Et c'est pas parce qu'on a un père difficile
37:53 qu'on est forcément une bonne personne, et voilà, je voulais juste terminer là-dessus.
37:56 - D'accord.
37:57 Très bien, je crois que vous êtes d'accord.
38:00 Merci beaucoup César.
38:01 On va continuer cet entretien avec Pierre Marionnet et avec vous
38:04 au 0826 300 300, après cette courte pause.
38:07 A tout de suite.
38:08 Ici Sud Radio.
38:11 Les Français parlent au français.
38:16 Je n'aime pas la blanquette de veau.
38:19 Je n'aime pas la blanquette de veau.
38:22 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
38:25 Dernière ligne droite sur Sud Radio, on est toujours dans le face-à-face
38:28 avec l'ancien officier supérieur de la Marine Nationale, Pierre Marionnet,
38:31 qui est l'invité d'André Bercov aujourd'hui,
38:33 et on accueille Julien, qui nous appelle depuis Créteil.
38:35 Bonjour Julien.
38:36 - Salut Julien, et bonne année.
38:38 - Bonne année, mon cher André, merci à votre invité également.
38:42 Tout le meilleur.
38:43 Mais je ne suis pas très intéressant pour ce début d'année,
38:45 parce que moi je rejoins ce que vous dites, M. Marionnet, tout à fait,
38:48 mais néanmoins, déjà je pointe une incohérence dans vos propos.
38:52 Vous dites que vous êtes pour le flexible, mais vous appelez à voter pour M. Bardella
38:55 ou pour Mme Maréchal.
38:56 Déjà, il y a quelque chose qui ne va pas.
38:58 Moi j'écoute tout ce que disent les uns et les autres.
39:00 Vous voulez récupérer votre souveraineté, c'est ce que j'ai entendu.
39:02 Mais comment vous voulez maîtriser l'immigration en étant dans l'UE,
39:05 dans Schengen, dans la CEDH, et pire encore, dans le pacte de Marrakech ?
39:09 C'est totalement impossible.
39:11 Donc, à part...
39:13 Et en plus de ça, quand je vois les slogans, permettez-moi de vous le dire André,
39:16 de M. Bardella, vivement le 9 juin,
39:18 ou "Rendez-nous Noël pour Mme Maréchal",
39:20 c'est vraiment prendre les Français pour des benêts.
39:23 La vraie question, c'est que la France retrouve son économie.
39:28 Ou Bartholotil a dit en début d'émission,
39:30 on est un pays qui est en faillite.
39:33 Et on a...
39:35 Parce qu'aucun candidat, je suis désolé de le dire,
39:37 à part la liste du Frexit, la liste d'Asselineau,
39:39 ne montre le processus d'asservissement du continent européen
39:42 par les États-Unis d'Amérique.
39:44 Regardez Nord Stream, qui nous a plastiqués, nous a été plastiqués.
39:48 Nous avions une énergie absolument fantastique,
39:50 et on ne l'a plus.
39:52 Je suis désolé, je ne veux pas être long,
39:54 mais je pense que je me méfie des paquets de lessive,
39:58 des listes vendues par les médias.
40:00 Moi, j'aurais tendance plutôt à regarder celles
40:02 qui sont sciemment cachées, et vous le savez André,
40:04 puisque vous avez des candidats qui sont blacklistés,
40:08 boycottés, verrouillés, tout ce que vous voulez qu'on ne montre jamais.
40:11 - Pas chez nous, Serge, pas chez nous.
40:13 - Oui, je sais André, vous faites ce qu'il faut.
40:16 Mais malheureusement, tous les Français n'ont pas accès
40:19 à une radio et votre émission, c'est triste.
40:21 Regardez juste pour en terminer un exemple,
40:24 Mme Mélanie, elle a fait deux fois plus d'immigration,
40:26 M. Courts, il n'a rien réglé.
40:28 Tant que vous voulez rester dans l'UE, dans l'euro, dans Schengen,
40:31 on est baïonnés.
40:33 Et donc ceux qui vous vendent une autre Europe,
40:35 ça fait 40 ans que j'en parle, j'ai relu toutes les professions de foi depuis 40 ans,
40:38 ceux qui vous disent "on va vous vendre une autre Europe",
40:41 excusez-moi, mais ce sont des leurs politiques, complètement.
40:44 - D'accord Serge, mais vous corrigissez Pierre-Marie.
40:48 - Oui, je suis d'accord, et le monsieur relève une contradiction,
40:50 et je crois qu'elle est là.
40:52 Mais comme je le disais tout à l'heure, je pense que
40:54 dans l'esprit du Rassemblement National,
40:56 comme dans l'esprit de Reconquête,
40:58 on ne va pas dire qu'on va quitter l'Europe,
41:00 mais ils ont déjà des idées pour dire qu'on va quand même
41:02 faire quelque chose, c'est sûr qu'on ne peut pas continuer.
41:04 Mais si vous le dites brut comme ça,
41:06 vous disparaissez dans les oubliés.
41:08 - Il y a la politique.
41:10 - Il y a M. Philippot qui dit de manière très très claire,
41:12 moi j'aimerais bien, je pourrais voter pour M. Philippot,
41:14 vraiment, j'aime beaucoup ce qu'il dit, j'aime beaucoup ce qu'il fait,
41:16 malheureusement il fait un petit pourcent quoi.
41:19 M. Asselineau, vous me parlez de M. Asselineau,
41:21 j'aime bien ce que dit M. Asselineau,
41:23 j'aime bien ce qu'il fait, mais je vais aller mettre
41:25 un bulletin de vote à M. Asselineau qui va nous faire 0,5% ?
41:27 Qu'est-ce que vous voulez au bout d'un moment ?
41:29 Quand vous voulez faire quelque chose,
41:31 il faut peser vos forces.
41:33 - Julien, la politique c'est aussi le rapport de force.
41:35 On ne peut pas limiter,
41:39 parce que c'est très bien ce qu'on dit,
41:41 les choses qu'on dit, mais en dehors,
41:43 je ne sais pas d'avis à donner.
41:45 - Vous avez raison André, mais comment a fait Nigel Farage ?
41:47 Il était à 0,5%, les médias anglais,
41:49 ils ont fait le boulot. En France, on n'est plus en démocratie,
41:51 c'est une démocratie de façade,
41:53 mais c'est une démocrature en réalité,
41:55 vous le savez André, vous le savez trop bien,
41:57 vous êtes, je dirais avec l'expérience
41:59 que vous avez, les 50 ans de journaliste que vous avez derrière vous,
42:01 vous le savez, la France est en réalité
42:03 un pays baïonné,
42:05 on a l'impression d'être en démocratie,
42:07 mais en réalité les vrais sujets, ils ne sont pas évoqués.
42:09 Moi, je vous le savais, j'étais souvent en Angleterre
42:11 ces dernières années pour le travail,
42:13 je peux vous dire, en Angleterre, ils ont quand même gardé cette liberté,
42:15 et il faut des députés européens au Parlement
42:17 qui feront du Nigel Farage,
42:19 voilà ce dont on a besoin.
42:21 À part Mme Joron,
42:23 qui fait le job, à part elle, l'URN,
42:25 je suis désolé, pour y vote les lois où ils s'abstiennent.
42:27 - En tout cas, on avait aussi
42:29 Mme Rivasi, paix à son âme,
42:31 qui est décédée, qui était formidable.
42:33 Non mais, c'est une vraie question
42:35 qui est posée, et on verra d'ailleurs
42:37 le résultat de jouet, on verra ce que ça va donner,
42:39 si ça va bouger. - Merci beaucoup
42:41 Julien, pour votre appel en accueil,
42:43 Frédéric qui nous appelle depuis Bergerac.
42:45 Bonjour Frédéric. - Oui, bonjour Frédéric.
42:47 Bonjour à vous tous,
42:49 mes meilleurs noeuds,
42:51 et bravo pour votre émission,
42:53 bien content encore qu'en 2024
42:55 vous soyez là pour nous.
42:57 Merci beaucoup.
42:59 Ce que je voulais dire, c'était
43:01 une petite idée que j'avais, puisqu'en fin de compte,
43:03 on parle toujours, alors,
43:05 c'est vrai que si on commence à savoir
43:07 qui sera le prochain président français,
43:09 avec ceux qui peuvent faire un pourcent,
43:11 qui sont dans des partis, ceux qui sont,
43:13 c'est compliqué, moi je pense d'abord qu'il faut repasser
43:15 par un référendum européen.
43:17 Concernant tous les pays,
43:19 avec 10 questions concernant la souveraineté,
43:21 les mêmes questions posées
43:23 à chaque européen. Parce que il ne faut pas oublier
43:25 quand même que nous, on nous impose une Europe,
43:27 moi je voudrais bien qu'il y ait un journal
43:29 européen tous les jours, à la télé,
43:31 dans chaque langue, parce qu'en fin de compte, personne,
43:33 moi j'ai eu l'occasion de parler,
43:35 il n'y a pas longtemps, je travaille dans un milieu,
43:37 enfin je fais la retraite maintenant,
43:39 qui sont quand même des gens,
43:41 je tirerais que des études,
43:43 qui sont censés être au courant
43:45 de tout, des gens qui ne savaient même pas
43:47 qui était Mme von der Leyen.
43:49 - Ah bon ? Qui ne savent toujours pas
43:51 aujourd'hui qui est Mme von der Leyen ?
43:53 - Oui, et des gens sur des affaires, des entreprises,
43:55 des gens, voilà. - Intéressant.
43:57 - Donc c'est à partir de ce moment-là que ça serait bien
43:59 de remettre des questions
44:01 au sujet, et de dire par exemple,
44:03 tout ce qui concerne la souveraineté,
44:05 les sujets délicats du moment,
44:07 souveraineté, immigration,
44:09 tout ça, faire un référendum
44:11 européen, parce qu'il ne faut pas oublier
44:13 que le dernier référendum, en fin de compte,
44:15 on nous l'a supposé par un vote
44:17 parlementaire à la suite,
44:19 donc pour que tout le monde soit d'accord, c'est pas compliqué,
44:21 on demande l'avis à tout le monde, quelques questions,
44:23 et là ils verront bien sur quelle ligne
44:25 l'Europe peut continuer, parce que le monde
44:27 est un petit peu peur, et en fin de compte,
44:29 c'est un débat qui tourne en rond.
44:31 - Bien sûr, mais Frédéric, tout le problème
44:33 est là, le dernier référendum,
44:35 on sait ce qui s'est passé, c'était sur l'Europe,
44:37 c'était en 2005,
44:39 les 55% des Français
44:41 ont voté non, et on l'a
44:43 enterré, on s'est assis dessus au
44:45 traité de Lisbonne, et c'est tout
44:47 le problème, effectivement, Pierre Marionnet,
44:49 vous avez parlé, on a commencé notre
44:51 entretien sur le référendum, et
44:53 effectivement, personne n'en veut,
44:55 en tout cas, les princes qui nous gouvernent
44:57 n'en veulent pas, quels qu'ils soient.
44:59 Vous en pensez quoi ?
45:01 - Oui, tout à fait, pourtant,
45:03 le général de Gaulle l'avait fait en son
45:05 temps plusieurs fois, mais il se pleure bleu,
45:07 parce que pensez donc, si le peuple
45:09 pense mal, qu'est-ce qu'on fait après ? C'est embêtant !
45:11 Non, le monsieur est d'accord,
45:13 je suis d'accord avec les auditeurs
45:15 qu'on a entendus sur ce point, il y a quand même
45:17 une presse qui est
45:19 baïonnée, enfin, vous avez vu ce qui arrive
45:21 à monsieur, comment s'appelle-t-il, qui est d'origine
45:23 égyptienne, qui... - Jean Messia.
45:25 - Oui, Jean Messia, mais alors il n'a plus le droit de parler,
45:27 - On l'a reçu hier dans l'émission.
45:29 - Oui, oui, très bien, hier matin, j'ai vu son intervention,
45:31 bon ben ça va pas, il y a quelque chose qui va pas,
45:33 l'ARCOM c'est bien, mais enfin c'est quand même
45:35 des gens... le système,
45:37 c'est comme le conseil constitutionnel, c'est des gens
45:39 qui sont élus par des politiques, donc forcément, ce sont
45:41 des politiques, qui ne sont élus
45:43 pour la circonstance, par personne.
45:45 Non, il y a beaucoup de choses à revoir, je suis d'accord,
45:47 et cette affaire de référendum, il faudra
45:49 bien le faire, ne serait-ce que pour remettre tout ça à plat.
45:51 - On va remercier
45:53 Julien de nous avoir appelé, et on accueille Serge
45:55 qui nous appelle depuis Vichy, bonjour Serge !
45:57 - Bonjour Serge ! - Oui, bonjour à tous,
45:59 et meilleur vœu,
46:01 - Moi aussi, meilleur vœu ! - pour la France, surtout,
46:03 vous avez
46:05 très bien choisi aujourd'hui
46:07 l'invité,
46:09 parce que j'ai l'impression qu'il fait
46:11 réagir beaucoup,
46:13 - Il fait beaucoup réagir !
46:15 - Et ça prouve
46:17 qu'il y a un bouillonnement intellectuel
46:19 côté de la droite, alors qu'on disait que la droite
46:21 avait un électrocardio...
46:23 un cardio-verme plat depuis des années.
46:25 Et c'est confirmé par
46:27 le nombre, moi je suis à peu près
46:29 tous ceux qui peuvent
46:31 être étiquetés
46:33 de droite, que ça soit
46:35 les magazines comme L'Incorrect,
46:37 comme Élément, comme
46:39 tout ce que publie François Bousquet dans la Nouvelle Librairie,
46:41 tous ces
46:43 intellectuels comme
46:45 Boccoté
46:47 et autres,
46:49 voire même quelqu'un qui est en train
46:51 de faire un tabac sur
46:53 ces news, c'est-à-dire
46:55 Philippe Devillers,
46:57 avec ses apparitions
46:59 et des radios comme la vôtre,
47:01 comme Radio Courtoisie,
47:03 etc.
47:05 Donc il y a un bouillonnement
47:07 qui malheureusement
47:09 pour le moment se heurte
47:11 au fait qu'on n'arrive pas
47:13 à constituer le club des cinq.
47:15 - Le club des cinq, oui.
47:17 - Le club des cinq, comme je disais à votre
47:19 assistant,
47:21 c'est composé
47:23 justement de gens qui
47:25 sont Marine Le Pen,
47:27 Zemmour,
47:29 Dupont-Aignan,
47:31 Asselineau aussi,
47:33 Asselineau
47:35 qui s'en prend à Zemmour en ce moment,
47:37 je ne sais pas ce qu'il lui a fait, mais...
47:39 - Cœur à le dégo, cœur à le dégo,
47:41 c'est un peu vrai.
47:43 - Et puis Florian Philippot aussi,
47:45 il faudra l'en douter. Alors déjà,
47:47 quand on constate qu'il y en a deux qui sont...
47:49 - Oui. - Manifestement
47:51 pour le facilité des autres, non.
47:53 Alors ça ne veut pas dire que les autres
47:55 sont forcément pour l'Europe
47:57 telle qu'elle est conçue, telle qu'elle est
47:59 conçue par l'agent de la CIA
48:01 qui s'appelle Jean Monnet.
48:03 Ça aussi c'est une référence
48:05 à un vieux livre de Millier.
48:07 - Oui, oui. - Que tout le monde a...
48:09 Je pense que la plupart de vos auditeurs
48:11 l'ont entendu.
48:13 Et tout ça, si vous voulez,
48:15 ça m'agace énormément parce que je me dis
48:17 qu'effectivement
48:19 on a maintenant
48:21 intellectuellement assez d'armes
48:23 pour écrabouiller la gauche
48:25 qui en reste toujours.
48:27 - Comme vous y allez Serge.
48:29 - Non, non, mais quand on voit que les arguments
48:31 frappent, les arguments frappants
48:33 quand vous n'êtes pas d'accord avec eux, vous êtes d'ultra-droite
48:35 maintenant, et que de toute façon
48:37 le diable reste toujours
48:39 le ménire. - Oui, le ménire.
48:41 - Voilà, voilà. - C'est devenu
48:43 un détail si je peux me permettre
48:45 cette pésanterie.
48:47 Non mais vous avez raison Serge,
48:49 je crois que de toute façon, vous savez,
48:51 la venue de Pierre Marionnet, tout ce qui se passe, vous avez décrit,
48:53 il y a un vrai bouillonnement, il y a une vraie discussion,
48:55 le débat est ouvert
48:57 et heureusement, et heureusement,
48:59 et plus il sera pluraliste
49:01 au vrai sens du terme, plus on ouvrira
49:03 le débat, et nous, comme vous le savez, nous avons
49:05 question à tout, et nous continuerons
49:07 de le faire. - Merci
49:09 beaucoup d'avoir été avec nous, Pierre Marionnet. - Merci.
49:11 - Je rappelle que vous êtes ancien officier supérieur
49:13 de la Marine Nationale. André Bercoff,
49:15 on se retrouve demain à partir de
49:17 midi jusqu'à 14h, le face-à-face sera avec Didier Raoult
49:19 demain. On va faire un entretien d'entrée
49:21 avec Didier Raoult et puis tout de suite, c'est Brice Léaillé
49:23 sur Sud Radio.
49:25 Sud Radio Bercoff
49:27 dans tous ses états, midi 14h.
49:29 André Bercoff.

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