• il y a 11 mois
En ville, à la campagne, sur la côte, les gendarmes de Normandie enchaînent les missions. La compagnie du Havre est suivie dans son quotidien pendant 100 jours. Le major Fabrice est à la tête du peloton motorisé, qui traque les chauffards aux comportements irresponsables. Teddy est membre du PSIG.

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00:00 - Salut, monsieur. Contrôle d'économie.
00:02 Ce soir, le major Fabrice contrôle les véhicules dans le centre-ville.
00:07 - 0,22. Vous connaissez le taux ?
00:10 - 0,25.
00:11 - Qu'il ne faut pas avoir.
00:12 - Je l'avais dit, deux appareils, on ne l'a pas fait.
00:14 - Il ne fallait pas un troisième, monsieur.
00:15 Si pour le moment, la soirée était plutôt calme, l'ambiance va vite devenir plus électrique.
00:21 Le major vient de repérer un conducteur suspect.
00:28 - Alors, regardez avec moi un simple contrôle qu'on voulait faire.
00:30 Et comme je ne le sentais pas, ce monsieur, il s'est arrêté 5-10 mètres plus loin.
00:34 Comportement bizarre.
00:36 C'est pour ça que je l'ai attaqué un petit peu verbalement.
00:39 Au moment de dire, voilà, son permis se trouve dans son coffre.
00:46 Il a pris la ponte d'escorpette.
00:49 - Il a failli vous écraser, ça, au début ?
00:51 - Au début, je me suis dit qu'est-ce qu'il fait ?
00:52 C'est pour ça que je me suis mis un peu sur le côté.
00:54 Je me suis dit qu'est-ce qu'il va me faire ?
00:56 Et je ne le sentais pas dès le départ.
00:58 - Il fait comme ça quand les gens ont du mal à s'arrêter, c'est que c'est quelque chose.
01:01 Dans tous les cas, on va vous entendre.
01:03 OK ?
01:04 Savoir ce qui s'est passé.
01:05 Donner un peu plus de détails par rapport à ce monsieur.
01:08 Non, mais on va vous entendre, donc vous pourrez vous expliquer tout à l'heure.
01:13 Sachant que vous étiez passagère, donc on ne vous reproche rien.
01:16 Et comme monsieur a détaillé comme ça, ça vous surprend peut-être, non ?
01:19 - Oui, je ne pensais pas qu'il allait me faire un coup.
01:21 - Donc je pense que ce serait peut-être plus simple que vous me le donniez.
01:24 Vous ne voulez pas ?
01:27 - Non.
01:27 - OK, donc vous sortez, s'il vous plaît.
01:29 Voilà, vous allez me regarder, on va fouiller la voiture.
01:34 D'accord ?
01:36 On va regarder ce qu'il y a dedans et on va reprendre le téléphone.
01:38 - Vous allez où ?
01:39 - Il faut que je puisse avoir l'identité de monsieur.
01:43 Donc, il conduisait ce véhicule, donc il faut me permettre effectivement de savoir.
01:46 Ah voilà, c'est peut-être plus simple, madame.
01:48 Vous avez le piège identifié de madame, c'est bon ?
01:53 Non, je n'ai pas pris la clé.
01:56 Mais cela ne fait pas vraiment sourire le major.
01:58 Sa priorité, retrouver le fuyard.
02:01 - Donc là, on a fait appel à la maître-chien-pisteur, qui va venir.
02:05 Vous restez dehors, par contre, s'il vous plaît.
02:07 Et il ne faut pas polluer la scène par rapport au chien,
02:10 qui va donc effectivement sentir le conducteur,
02:14 voir si on peut le retrouver.
02:15 - Vous n'avez pas eu peur quand il est venu sur le gendarme ?
02:18 - Non, mais je n'ai pas compris, c'est tout.
02:20 Je ne sais pas, je ne comprends pas.
02:22 - Vous ne lui avez rien dit, lorsqu'il...
02:24 Non ?
02:25 - Non, je pensais qu'il allait m'arrêter,
02:27 il allait donner les papiers, c'est tout.
02:28 Enfin, je ne pensais pas qu'il allait partir en courant.
02:31 L'équipe cynophile vient d'arriver en renfort.
02:35 Avec un odorat jusqu'à 100 000 fois plus puissant que celui des êtres humains,
02:43 les chiens sont des pisteurs hors normes.
02:45 - On va lui faire récupérer une odeur, l'odeur de référence,
02:50 donc au niveau du véhicule, au niveau du siège et du conducteur.
02:53 Tout simplement, on va lui faire faire d'abord un relevé d'odeur
02:55 au niveau de l'espace pour qu'elle prenne toutes les odeurs
02:57 des personnes différentes.
02:58 Et après, on va lui faire résenter l'odeur qui se trouve sur le siège.
03:01 Et elle va essayer de suivre l'odeur de l'individu qui a pris la fuite.
03:05 - Il est parti en direction, là-bas, 200, 300 mètres.
03:10 Avec nos petits gens, on a essayé de le récupérer, mais bon.
03:12 Il ne faut que quelques secondes aux chiens pour détecter une odeur
03:19 et suivre une piste.
03:22 - Il va chercher. On va laisser bosser.
03:24 Tous cherchent le fameux monsieur, jusque dans les jardins
03:30 des pavillons alentours.
03:31 - Le chien est parti dans le champ avec mes deux collègues.
03:35 Il a dû sentir une trace. Là, ils reviennent vers nous.
03:38 - Ça fait combien de mètres qu'on parcourt, là?
03:40 - Ça fait au moins 600, 700 mètres.
03:41 Le chien piste bien. Là, il a bien senti la trace.
03:45 - Ça vous agace qu'il se soit échappé?
03:47 - Je ne supporte pas. Mais bon, c'est comme ça. C'est la vie.
03:50 C'est pas le premier, c'est pas le dernier.
03:52 Mais ce n'est pas commun.
03:53 Quelqu'un comme ça, qui se met derrière, qui dit je vais
03:55 chercher mon permis. Quelqu'un qui a l'habitude.
03:57 Le chien semble sur une bonne piste.
04:01 Le fuyard à quelques mètres.
04:05 - Ça ne sert à rien de vous cacher. Le chien pisteur va arriver.
04:10 Je vous conseille de sortir avant que le chien arrive.
04:12 Parce que le chien ne vous fera pas de cadeau.
04:15 Ils sont présents sur tout le territoire afin de protéger
04:21 les citoyens et d'interpeller les fauteurs de troubles,
04:24 les gendarmes.
04:25 - Il apparaît que ce gars là est connu pour ce type.
04:30 Sur une vidéo, on le voit en train de récupérer une yas comme
04:35 sa bille.
04:36 Des militaires prêts à affronter toutes les situations.
04:39 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
04:42 - On part sur des violences intrafamiliales ou en tout cas,
04:46 une bagarre devant la gendarmerie de Saint-Romain.
04:48 Il y aurait eu l'usage d'une arme, notamment d'un couteau.
04:50 Donc on va aller voir ça.
04:52 - Ils sont tous en état de livraison.
04:54 - C'est direct, ils sont tous ensemble.
04:56 - Je voulais pas, j'ai mal.
04:56 - Je me suis bousculé un peu, puis un autre s'en est mêlé.
05:01 Puis ils sont deux, je suis tout seul.
05:04 Bon les gars.
05:05 Au Havre, la compagnie de gendarmerie regroupe 100 militaires
05:10 répartis dans 7 brigades.
05:12 Des femmes et des hommes qui arpentent leur région sans relâche
05:15 pour en faire un endroit sûr.
05:17 - Violence routière.
05:18 - Bon monsieur, vous allez pas me prendre pour un jambon, cette fois-ci, d'accord ?
05:22 Quand je vous demande si vous êtes consommateur,
05:24 me dites pas que vous fumez pas.
05:25 Parce que le dépistage, j'ai pas fait sur le passager, j'ai fait sur vous.
05:28 Et là, vu comment c'est net, vous avez fumé dans les deux derniers jours.
05:32 Bagarre, insulte.
05:34 - Tu vas être un mollard dans ta tête, voilà.
05:36 Reviens quand t'auras ton équipement.
05:41 Reviens, reviens, tu vas voir.
05:43 Les gendarmes enchaînent les missions en gardant leur calme.
05:47 Même s'ils sont parfois confrontés à des drames qui les touchent aussi.
05:50 - Là, on part sur une personne suicidaire sur le pont de Normandie.
05:54 Les pompiers sont sur place et ils ont du mal à la raisonner, à le faire descendre.
05:58 Là, pour l'instant, il y a une poésie d'onfleur apparemment dessus.
06:01 Il a sauté.
06:06 Le Havre est une ville de plus de 172 000 habitants, située en Normandie.
06:14 Entourée de zones rurales et aussi de cités sensibles.
06:17 - Les forces de l'ordre ne sont pas acceptées ici.
06:19 Elle possède le premier port de commerce international de France.
06:24 Une zone portuaire sous haute tension, cible de nombreux délinquants.
06:29 Les gendarmes organisent régulièrement des contrôles à son entrée
06:32 pour vérifier les allées et venues de marchandises.
06:35 - Ça vient d'où, ça ? - Je ne sais pas, ça vient d'où ?
06:39 - Moi non plus.
06:39 Il arrive régulièrement qu'il y ait des vols au sein des sociétés
06:42 commis par des employés, donc à l'encontre de leurs employeurs.
06:45 Pendant des mois, nous avons suivi ces gendarmes de la compagnie du Havre.
06:50 Le peloton motorisé a pour mission de surveiller nos routes
06:54 et les débarrasser des chauffards dangereux.
06:56 - Vous n'avez pas de produits spéciaux dans votre véhicule ?
06:58 Le major Fabrice est à sa tête.
07:01 - On a un chien qui va fouiller, je vous préviens,
07:03 qui va fouiller votre véhicule.
07:05 Et il ne compte pas laisser les délinquants faire leur loi.
07:08 - Donc là, on a saisi ce matin, donc 3590 euros.
07:11 - Il y a également une balance qui peut être une balance de cuisine,
07:15 mais qui peut être également une balance aussi destinée à peser
07:19 et à quantifier les produits, si tu peux le faire.
07:21 À 39 ans, Angélique est une femme de caractère
07:25 qui ne se laisse pas marcher sur les pieds.
07:27 - Vous l'avez bien caché, la boulette de chute ?
07:29 - Non, il n'y a rien. - Si, si, à un moment donné, on peut jouer.
07:32 - Je suis quelqu'un qui est très dynamique, je suis un peu sur pile.
07:37 - Monsieur, c'est une fouille, c'est tout, c'est comme ça,
07:38 il n'y a pas à discuter.
07:40 - Du coup, j'aime bien avoir des bornes, des limites dans ma manière d'agir.
07:45 Et je pense que la gendarmerie reste faite pour moi.
07:48 Ceux qui sont envoyés en première ligne pour les interventions
07:52 les plus musclées, ce sont les membres du PSIG,
07:55 le peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie.
07:58 À 38 ans, Teddy sait que son uniforme est de plus en plus une cible
08:02 et qu'il doit même être prêt à affronter des tirs.
08:05 - Avec la dernière ligne, la pression, etc.
08:08 Je pense qu'on ne peut pas savoir comment on va agir.
08:10 C'est pour ça qu'il faut s'entraîner un maximum,
08:12 être le plus à l'aise possible pour pouvoir un jour espérer
08:16 faire face à la menace.
08:16 Michel a 31 ans et fait de plus en plus souvent face
08:21 à des délinquants sans foi ni loin.
08:23 - C'est vrai qu'ils sont un peu puissants, un peu forts.
08:27 Rien ne peut leur arriver, ils sont invincibles.
08:30 Et du coup, ils ne pensent pas qu'on peut venir toquer,
08:32 qu'on peut venir clencher pour rentrer chez eux le matin.
08:34 - Arrête d'en rajouter, il va ouvrir ta bouche.
08:36 - Mette toi, ferme ta bouche.
08:38 - Vas-y, laisse moi tranquille.
08:39 - Arrête d'en rajouter.
08:40 - Tu te connais pour une terreur.
08:42 - Quoi, mais non, je ne suis pas pour un child, une terreur,
08:44 je ne sais pas qui, je ne sais pas quoi.
08:46 Entre mineurs agressifs et aides aux plus fragiles,
08:48 immersion avec les gendarmes de la côte normande.
08:51 Retour auprès du major Fabrice.
08:57 Un chien pisteur a été mis sur ses traces,
09:00 mais après plus d'une demi-heure de recherche,
09:03 l'animal a perdu la piste.
09:05 - En fait, elle a repris la piste qui passait derrière
09:09 et qui revenait, qui repartait vers le centre de vue.
09:11 - D'accord, donc il a dû revenir.
09:13 - Il a fait une boucle.
09:15 - Et en fait, c'est pour ça qu'elle tourne en rond.
09:17 Le fuyard semble s'être volatilisé.
09:19 - Entre l'horaire du départ de piste
09:21 et puis le moment où j'arrive sur les lieux,
09:23 il s'est écoulé du temps.
09:25 Donc il se prouve après qu'il était pris par une voiture ou autre,
09:27 un peu plus loin, et c'est pour ça que le chien,
09:29 il s'arrête un peu plus loin.
09:31 - Il a eu l'ordre de récompense.
09:33 On le reçoit demain.
09:37 Mais les gendarmes font des découvertes intéressantes.
09:39 Un avis de rétention de permis.
09:43 - Comment c'est son...
09:47 - Donc là, on a de la chance.
09:51 Là, on a une rétention,
09:55 c'est une alcoolémie,
09:57 qui date du 17 février 2020.
09:59 Donc, elle fait quand ?
10:01 Avec un nom.
10:03 Monsieur...
10:05 Il a dû prendre son permis de conduire.
10:07 Et comme ça date du 17 février,
10:09 je pense que cet individu a dû s'enfuir
10:11 parce que son permis, il a dû le faire tirer
10:13 pour une alcoolémie.
10:15 Je pense que c'est pour ça qu'il est parti.
10:17 Donc là, on a son nom, prénom...
10:19 Et son domicile.
10:21 Je pense qu'on avance bien.
10:23 Et un autre document confirme l'identité.
10:25 - Apparemment, il sort de prison.
10:27 Il y a peu de temps.
10:29 Une pièce irréfutable
10:31 vient lever les derniers doutes.
10:33 - Il y a quelqu'un qui est identifié, monsieur ?
10:35 - Je pense. - Ah !
10:37 - Il vient de voir ?
10:39 - Il vient de voir.
10:41 - Il y avait une casquette, ce soir.
10:43 - Ça se précise.
10:45 - Ah, oui.
10:47 - Le fuyard est formellement
10:49 identifié.
10:51 Reste maintenant à le trouver.
10:53 Pendant une semaine, le major
10:55 et ses équipes préparent son interpellation.
10:57 Âgé de 25 ans,
10:59 l'homme a un casier judiciaire
11:01 fait de la prison pour trafic de stupéfiants.
11:03 Ils ont découvert
11:05 que plusieurs nuits par semaine,
11:07 il dormait chez la propriétaire de la voiture.
11:09 - Donc, voilà, on intervient
11:11 dans le cadre d'une enquête judiciaire
11:13 pour, au départ, un refus
11:15 d'obtempérer à Gaudièreville, dans la nuit de vendredi à samedi.
11:17 Un mec que je veux contrôler
11:19 et qui se barre au courant.
11:21 Donc, après 5 km
11:23 de course-poursuite avec le chien, on le perd.
11:25 Il apparaît que ce gars-là est connu pour stup'.
11:27 Euh...
11:29 Voilà avec arme.
11:31 Et sur une vidéo, on le voit
11:33 en train de récupérer dans une banane,
11:35 en gros plan,
11:37 une yass comme sa bille.
11:39 Ce qui pourrait
11:41 laisser penser que ce monsieur,
11:43 ça donne encore un trafic illégal de stup'.
11:45 - Un dealer
11:47 qui assemble-t-il l'habitude
11:49 des forces de l'ordre.
11:51 - On va pas trop perdre de temps
11:53 parce que l'animal
11:55 est très réactif et très méfiant.
11:57 - Les gendarmes
11:59 du PMO de Saint-Romain
12:01 sont accompagnés des gendarmes du PSIG
12:03 pour cette interpellation.
12:05 En nombre,
12:07 les forces de l'ordre peuvent se répartir
12:09 tout autour de l'habitation
12:11 pour ne laisser aucune issue de libre.
12:13 - Donc là, on va se mettre directement
12:15 en place devant le domicile
12:17 de la compagne.
12:19 - Y a toujours un petit peu d'adréaline
12:21 parce qu'on sait pas sur qui on va tomber,
12:23 comment l'opération va se passer.
12:25 Donc on essaie toujours
12:27 de penser aussi au maximum sécurité,
12:29 sécurité, et puis interpeller l'objectif.
12:31 - En attendant l'heure légale
12:35 pour rentrer chez lui, 6h du matin,
12:37 les gendarmes se déploient dans le quartier
12:39 car l'homme est connu pour ce levé-tôt.
12:41 - Le dispositif a été mis en place.
12:43 Donc on a plusieurs équipes du PSIG
12:45 qui se sont positionnées
12:47 à divers endroits de la rue
12:49 de façon à ce que si le mis en cause,
12:51 l'objectif sorte du domicile,
12:53 il ne peut pas nous échapper.
12:55 - Au bout de plusieurs minutes de planque,
12:57 une silhouette apparaît dans l'obscurité.
12:59 - Tu crois que c'est lui ?
13:01 - C'est possible, de PMO, ça peut correspondre.
13:03 L'individu peut correspondre.
13:05 - Affirmatif, on est au sujet.
13:07 Je l'ai rêve aperçu au centre-ville.
13:09 Il est vraiment correct.
13:11 - Après vérification,
13:13 il s'agit bien de l'individu recherché.
13:15 Une autre équipe l'a interpellé
13:17 en haut de la rue.
13:19 Les renforts se rejoignent.
13:21 - C'est bon.
13:23 - L'appartement dans lequel il est hébergé
13:25 quelques nuits par semaine
13:27 est perquisitionné par les enquêteurs.
13:29 De l'argent liquide y est retrouvé.
13:31 Encore un indice qui pourrait faire penser
13:33 à la thèse du réseau de stupéfiants.
13:35 - Resserrez les jambes un petit peu.
13:37 - Pourquoi vous voulez que je serre mes jambes ?
13:39 - Parce que je veux être vis-centrée.
13:41 - Les bisous de famille, ça règle pas.
13:43 - Un chien-gendarme vérifie aussi
13:45 les poches de l'interpellé.
13:47 - Vous avez quelque chose dans vos poches ?
13:49 - Non.
13:51 Et surprise,
13:53 il donne aux gendarmes une énorme liasse d'euros.
13:55 Le major tient enfin sa revanche.
13:57 - On est content.
13:59 On a fait du bon boulot.
14:01 Et mes collègues aussi.
14:03 On a trouvé pour l'instant de l'argent
14:05 environ 7 000 euros.
14:07 De retour à l'unité,
14:09 bilan de cette interpellation matinale.
14:11 Si l'homme avait refusé
14:13 d'obtempérer lors du contrôle routier,
14:15 les gendarmes ont fait
14:17 des découvertes intéressantes.
14:19 - Donc là, on a saisi ce matin
14:21 donc 3 590 euros
14:23 sur monsieur.
14:25 Et chez madame, son amie,
14:27 2 620 euros.
14:29 Qu'on a retrouvés donc durant la perquisition.
14:31 Chez elle, et également une balance
14:33 qui peut être une balance de cuisine,
14:35 mais qui peut être également une balance
14:37 aussi destinée à peser
14:39 et à quantifier les produits, si tu peux le faire.
14:41 Même si pour le moment,
14:45 on a pas mis tout trafic.
14:47 - Enfin, il reconnaît
14:49 les infractions de police route,
14:51 mais concernant le trafic de stupe,
14:53 il me dit que c'est effectivement
14:55 des gains
14:57 de pari sportif.
14:59 J'en doute forcément,
15:01 sachant qu'il ne travaille pas.
15:03 1300 euros par mois
15:05 et des gains à plus de 1000 euros,
15:07 sans justificatif,
15:09 sans ticket, comme il a gagné.
15:11 Mais bon, après, c'est à nous d'apporter les éléments.
15:13 Pour délit de fuite
15:15 et conduite avec permis annulé,
15:17 l'homme risque une importante peine de prison
15:19 et une grosse amende.
15:21 Il est pour le moment
15:23 dans l'attente de son procès.
15:25 Lutter contre les délinquants de la route,
15:29 c'est la mission première du PMO,
15:31 le peloton motorisé.
15:33 - On est sur acquisition du procureur de la République.
15:35 On va faire une fouille complète du véhicule, et sur vous aussi.
15:37 Est-ce que vous avez des produits stupéfiants, monsieur ?
15:39 - Zéro, rien du tout. - On va faire un dépistage,
15:41 s'il vous plaît. - En interpellant les chauffards,
15:43 les gendarmes veulent avant tout éviter des drames.
15:45 - Est-ce que vous êtes porteur de produits stupéfiants, monsieur ?
15:47 - Non. - Vous en avez jamais revendu ?
15:49 - Non. - Ah, bon.
15:51 C'est aujourd'hui l'objectif d'Angélique
15:53 et de Morgane.
15:55 - Monsieur, bonjour. Contrôle gendarmerie.
15:57 Je vous demande de couper le contact, s'il vous plaît.
15:59 Je veux demander votre permis de conduire
16:01 et les documents du véhicule, s'il vous plaît.
16:03 - Il est là. Les documents, il faut que j'appelle
16:05 le permis de conduire, parce qu'il m'a proposé la voiture à venir.
16:07 - D'accord. Bon, votre permis sera déjà pas mal.
16:09 Angélique vient de remarquer
16:11 sur la banquette arrière
16:13 2 paquets qui lui semblent suspects.
16:15 - Vous travaillez où, monsieur ?
16:17 - Ah, ben, je suis...
16:19 - OK. Est-ce que vous êtes porteur de produits stupéfiants, monsieur ?
16:21 - Non, pas du tout, madame.
16:23 - OK. Vous pouvez nous ouvrir l'arrière du véhicule, s'il vous plaît ?
16:25 On va commencer par là ?
16:29 Vous pouvez me sortir les 2 boîtes, là, s'il vous plaît ?
16:35 La 2e.
16:37 C'est tout neuf, ça ?
16:43 - Je sais pas.
16:45 On me l'a prêté le véhicule, ça.
16:47 Elle a mis à mort. Vous voulez que je l'appelle ?
16:49 - Non, non, moi, je veux vérifier avec les papiers.
16:51 Ça sort d'où, ça ?
16:53 - C'est un transporteur. C'est à lui.
16:55 - Bon, allez-y, ouvrez le coffre.
16:57 - Il a acheté ça pour faire du sport, madame.
16:59 Il y a même un gilet.
17:01 Les 2 produits sont parfaitement identiques.
17:03 Pour la gendarme, cela ressemble à des objets volés en entrepôt.
17:05 - Votre ami travaille où, monsieur ?
17:09 - ***.
17:11 - OK.
17:13 - Il a assez là-dedans, il travaille ***.
17:15 Ils sont tout neufs, les machins.
17:17 Une entreprise de transport,
17:19 comme il y en a des dizaines
17:21 dans la zone portuaire du Havre.
17:23 Des sociétés souvent victimes de vols, en interne.
17:25 - On va prendre votre identité ?
17:29 On va récupérer l'identité de votre copain, là ?
17:31 - Oui, s'il vous plaît.
17:33 - Il faudra qu'il se présente au peloton pour s'expliquer là-dessus.
17:35 Ça vient d'où, ça ?
17:37 - Je ne sais pas.
17:39 - Moi non plus.
17:41 - Il les a achetés, je pense.
17:43 - Je ne sais pas.
17:45 - Madame, regardez.
17:47 - Il les a achetés où, quand ?
17:49 - Madame, regardez, c'est juste pour mettre...
17:51 - Je sais. OK, ça marche.
17:53 Je vais aller avec votre copain.
17:55 Vu qu'on est sur l'acquisition du procureur de la République,
17:57 on a le droit de faire les fouilles de véhicules
17:59 qui vont rester dans la zone industrielle
18:01 et qu'on a affaire à des ouvriers qui travaillent dans la manutention.
18:03 Il arrive régulièrement qu'il y ait des vols
18:05 au sein des sociétés
18:07 commis par des employés
18:09 donc à l'encontre de leur employeur.
18:11 Donc en fait, là, je vais simplement procéder à une vérification
18:13 pour savoir si ces objets ont été dérobés
18:15 au sein de la société ou pas, tout simplement.
18:17 Le conducteur est en ligne
18:19 avec le propriétaire de la voiture
18:21 qui lui assure que ses boîtes sont bien à lui
18:23 et qu'elles ne valent vraiment pas grand-chose.
18:27 - Vous avez acheté Action à 2 euros et quelques, madame.
18:29 - Il est à la preuve ou pas ?
18:31 - Madame, c'est un truc à 2 euros.
18:33 - Mais si ça vaut 2 euros, moi, ça me convient parfaitement.
18:35 - Est-ce que t'as le ticket ?
18:37 Parce que même si c'est 2 euros, faut le ticket.
18:39 - On va regarder sur Internet.
18:41 Regarde sur Internet, sur Google,
18:43 si ça se vend chez Action ou pas, ça.
18:45 De son côté, Angélique aussi a fait des vérifications.
18:47 - Maxter, c'est Action. Donc c'est bon.
18:51 - Ouais, c'est bon.
18:53 Fausse alerte, les boîtes ne sont pas volées.
18:55 - Vous savez d'où ça vient ?
18:57 - De chez Action.
18:59 - Voilà, madame, je sais.
19:01 - Ça marche. Allez, bonne journée, monsieur. Au revoir.
19:03 Si Angélique a été sur ce coup-là si suspicieuse,
19:05 c'est qu'elle a malheureusement l'habitude
19:07 des découvertes illégales.
19:09 - Ça arrive régulièrement, ouais,
19:11 dans cette zone industrielle
19:13 où il y a beaucoup de sociétés
19:15 qui sont transitaires pour le port.
19:17 Le port, c'est la grosse activité de la région.
19:19 Donc du coup, on est forcément confrontés
19:21 à une situation où, en fait,
19:23 on est forcément confrontés
19:25 à une économie parallèle
19:27 avec les vols au sein des sociétés
19:29 dans le transit, quoi.
19:31 Mais Angélique ne compte pas s'arrêter
19:33 sur cet échec.
19:35 Elle interpelle une 2e voiture.
19:37 - Il y a de l'ambiance dans la voiture.
19:43 - Il sera négatif ou positif, monsieur ?
19:45 - Normalement, négatif.
19:47 - C'était quand, la dernière conso ?
19:49 - 3 semaines.
19:51 - Beaucoup ou pas beaucoup ?
19:53 - En soirée, après, je me rappelle pas forcément
19:55 ce que j'ai fumé.
19:57 Le principal, après, c'est qu'on ne prenne pas le volant.
19:59 - Vous l'avez repris, là ?
20:01 - Ouais, mais l'effet du shit sur l'organisme...
20:03 - Ouais.
20:05 - Il est vachement plus long, c'est pas comme l'alcool.
20:07 Mais mauvaise nouvelle...
20:09 - C'est négatif.
20:11 - Le dernier joint ne semble pas si lointain.
20:13 - Le test, il est archi positif.
20:17 Ça veut dire qu'il est très net, ouais.
20:19 - Vous avez plus de permis de conduire, monsieur.
20:21 - Ah bon ?
20:23 - Pour une durée de 1 à 6 mois.
20:25 Le ciel vient de tomber sur la tête de cet automobiliste.
20:27 - OK, on établit tout ça, la procédure,
20:29 et je reviens vers vous.
20:31 - J'ai plus de boulot.
20:33 - Après, il faut que vous en preniez conscience, monsieur.
20:35 - Non, non, non, c'est bon.
20:37 - Vous saviez les conséquences sur la conduite ?
20:39 - Oui, oui, je sais.
20:41 Après, moi, j'en fume pas régulièrement,
20:43 du coup, c'est que le week-end, en général.
20:45 Donc je pensais pas que des jours après,
20:47 comme ça, ça allait faire effet, mais...
20:49 - Ça a pris cher, la punition ?
20:51 - Ah bah, un petit peu, oui.
20:53 Surtout pour quelqu'un qui achète pas
20:55 et qui consomme pas régulièrement.
20:57 - La drogue, c'est un fléau,
20:59 responsable de 23% des décès sur la route.
21:01 Malgré ce chiffre,
21:03 ils sont nombreux à prendre le volant
21:05 après un petit joint.
21:07 - Vous avez du produit spécial sur vous, monsieur ?
21:11 - Non, rien du tout.
21:13 - Rien du tout ? Vous en avez jamais fumé ?
21:15 - D'accord.
21:17 Mais finalement, cet homme semble avoir la mémoire courte.
21:19 - Là, je remonte sur plusieurs jours
21:21 avec ça, donc si il a eu,
21:23 je sais pas, au plus tard, ce week-end,
21:25 je vais le voir tout de suite.
21:27 C'est pour ça, autant me le dire maintenant.
21:29 - Ce week-end, vous avez eu ? - Ce week-end. Voilà.
21:31 - Ah, pour frotter, c'est comme une brosse à dents.
21:33 - D'accord. - Vous faites de l'autre côté.
21:35 - Donc vous m'avez pas tout dit ?
21:39 Alors, qu'est-ce que vous avez à me dire, monsieur ?
21:43 - Je vous laisse parler.
21:45 - Bah, rien. J'ai pas de consommation sur moi.
21:47 Je fume de temps en temps le week-end,
21:49 et voilà, c'est tout.
21:51 - C'est positif ? - Ah ouais, c'est positif.
21:53 - Cannabis ? - Ouais, et piltré, bien net.
21:55 Encore un automobiliste en faute.
21:57 Et plus rien n'arrête Angélique.
21:59 - Arrêtez-vous, là, monsieur.
22:01 Dans cette voiture,
22:03 4 copains qui rentrent du travail.
22:05 Ils sont tous au rire,
22:07 et le conducteur accepte le contrôle
22:09 sans sourciller.
22:11 - Je vais faire un dépistage de l'alcoolémie,
22:13 d'abord, OK ? Je vous laisse souffler
22:15 pour quelques secondes, alors sans toucher l'appareil.
22:17 Je vais vous dire stop.
22:19 Parfait.
22:21 Après l'alcoolémie,
22:23 les gendarmes veulent vérifier la consommation de drogue.
22:25 - Est-ce que vous êtes fumeur, monsieur ?
22:27 - Non. - Au niveau des produits stupéfiants
22:29 la dernière fois, vous en auriez... - Non.
22:31 - Rien du tout, je travaille, sérieux, tout ça.
22:33 Les 4, en plus, vous pouvez...
22:35 Je vous assure, pour les 4. - OK.
22:37 Alors, on agit sur... Dans le cadre
22:39 d'une réquisition du procureur de la République
22:41 pour la recherche de produits stupéfiants.
22:43 Est-ce qu'il y en a dans le véhicule, sur les passagers ?
22:45 - Non, on fume pas, on fume pas.
22:47 - OK, bonjour, monsieur.
22:49 Vous allez descendre du véhicule, s'il vous plaît,
22:51 juste vous, monsieur, uniquement vous.
22:53 - Ah, c'est bon.
22:55 Pour le conducteur, ce 2e contrôle est de trop.
22:57 Il commence à perdre sa bonhomie.
22:59 - OK, vous allez vous mettre
23:01 le long de la porte, mon collègue va procéder
23:03 à une fouille sur votre personne, monsieur.
23:05 Vous avez des produits stupéfiants sur vous ou pas ?
23:07 - Non. - Non ? OK.
23:09 On va faire une fouille et après, on vous laisse partir.
23:11 Monsieur ? Monsieur ?
23:13 - Non, mais je vous laisse tout, là.
23:15 Vous voulez que j'enlève tout ?
23:17 - Vous vous mettez là ? Mettez-vous là.
23:19 - Personne me touche, je vais au travail.
23:21 - Videz vos poches.
23:23 Mettez-vous sur le capot, à l'avant, là.
23:25 - Non, mais je suis pas un criminel.
23:27 - Bah, mettez vos affaires par terre,
23:29 aussi, là. - Non, mais je peux pas
23:31 mettre vos affaires sur le capot.
23:33 - Vous allez vous mettre sur le capot, là.
23:35 Mettez vos affaires par terre, aussi, là.
23:37 - Non, mais je peux pas mettre vos affaires sur le capot.
23:39 - Mettez vos affaires sur le capot, monsieur.
23:41 C'est ce que je vous ai dit.
23:43 Mais non, mais vous vous enflammez, monsieur.
23:45 Je vous ai dit de mettre vos affaires.
23:47 - Je suis gentil, normal. Je fais même marcher ailleurs.
23:49 - Eh, monsieur, vous m'écoutez.
23:51 Est-ce qu'on a été méchant ?
23:53 On vous demande juste...
23:55 - Il y a un problème, monsieur.
23:57 - Alors, monsieur, vous videz vos poches
23:59 et vous mettez tout sur le capot.
24:01 C'est ce que je vous ai demandé.
24:03 - C'est la fonction du procureur, on a le droit de tout fouiller.
24:05 C'est comme ça, c'est tout.
24:07 Il n'y a pas que vous, monsieur.
24:09 Mais l'homme n'a pas l'intention de se calmer.
24:11 - C'est bon ?
24:13 - Mon collègue, il va faire une simple palpation dans vos poches.
24:15 D'accord ?
24:17 - Il va regarder, c'est tout.
24:19 - Monsieur, c'est une fouille. C'est tout, c'est comme ça.
24:21 Il n'y a pas à discuter. Vous avez rien à vous reprocher.
24:23 - Mais non.
24:25 - Alors laissez vos poches tranquilles.
24:27 Et puis voilà, mon collègue, il va regarder, terminé.
24:29 - Vous avez pas fini de me noter ?
24:31 - Non, mais...
24:33 - Pourquoi, monsieur, on voudrait qu'on vous menotte ?
24:35 Vous avez quelque chose à vous reprocher ?
24:37 - Je peux y aller, c'est bon ?
24:39 - Oui, vous pouvez.
24:41 - OK, ça marche. Allez, c'est parti.
24:43 - Vous n'êtes pas obligé de les mettre sur le rond de poids.
24:45 - Vous vous mettez vous, moi aussi.
24:47 - Ça suffit, là.
24:49 - Essayez des petits trucs, quoi.
24:51 - Allez-y, monsieur.
24:53 On perd du temps, franchement.
24:55 - Non, mais on perd du temps.
24:57 - OK, c'est bon.
24:59 - Je vais vous demander d'ouvrir la porte et je vais regarder l'intérieur de la porte.
25:01 - L'intérieur, c'est 4 kg.
25:03 - Bon, bah, si vous avez 4 kg, ça me va, moi.
25:05 - Allez-y.
25:07 - OK, merci, monsieur.
25:09 - Non, ils descendent pas.
25:11 Par précaution, tous les passagers sont à leur tour fouillés.
25:17 Là encore, rien à signaler.
25:19 - C'est souvent comme ça, les contrôles ?
25:21 - Non, pas tout le temps, mais ça arrive parfois
25:23 qu'ils veulent pas se soumettre aux vérifications, quoi.
25:25 Donc du coup, ça monte rapidement dans les tours.
25:27 Ils essayent de jouer, de tester nos limites.
25:29 Mais ça, à prendre en compte, quand ils sont nombreux dans un véhicule,
25:31 faut toujours faire attention,
25:33 parce que ça peut partir rapidement pour rien, quoi, en fait,
25:35 parce que, finalement, on lui reproche rien.
25:37 À chaque contrôle, Angélique s'attend donc
25:41 à tomber sur n'importe qui
25:43 et à faire face à n'importe quelle réaction.
25:45 - OK, bonjour, monsieur.
25:49 Sur réquisition du compteur de la République,
25:51 on va procéder à une fouille complète du véhicule.
25:53 Est-ce que vous êtes porteur de produits stupéfants, monsieur ?
25:55 - Non, du tout. Monsieur, vous restez dans le véhicule.
25:57 Le passager, vous allez descendre.
25:59 Angélique sent que ses hommes ont quelque chose à cacher.
26:03 - OK, vous vous mettez là.
26:05 Elle a remarqué que les yeux de l'homme sont dilatés.
26:07 La gendarme soupçonne qu'il a fumé il y a peu de temps.
26:11 - Centure du calvin.
26:13 Un morceau de cannabis pourrait encore être caché sur lui.
26:17 - Vous êtes fumeur, vous, monsieur ?
26:19 - Pardon ? - Vous êtes fumeur ?
26:21 - Vous avez du cannabis sur vous, monsieur, ou pas ?
26:23 - Non. - Non ? Vous fumez.
26:25 Vous pouvez enlever votre capuche, pour que je sache à qui j'ai affaire, monsieur.
26:27 Merci. Et du coup, vous fumez régulièrement ?
26:30 - Non, j'étais en soirée. - Ah, d'accord.
26:32 Et c'est pas vous qui fournissez ? - Pardon ?
26:35 - C'est pas vous qui fournissez ? - Le cannabis ?
26:38 - Non ! - Bah non, bah non.
26:40 - Bah non, ça se saurait. - Non !
26:42 - On sait pas comment le cannabis, il arrive. C'est fou, hein.
26:46 OK, vous restez ici, monsieur ?
26:52 Angélique ne néglige aucun recoin.
26:55 - Est-ce qu'il y a du cannabis dans la voiture, monsieur ?
26:59 - Ah, non, du tout. Je crois que je sais.
27:01 Elle finit par tomber sur un paquet de feuilles longues à rouler,
27:05 l'attirail du parfait fumeur de joint.
27:07 - Tout y est.
27:09 Monsieur, c'est pas pour fumer des clopes, ça ?
27:12 - Non. - Il est où, le bullshit ?
27:14 On peut retourner tout, monsieur. - Bah, vous voyez, y en a pas.
27:17 - Vous êtes joueur, vous, un petit peu ? - Non, pas.
27:19 - Vous êtes joueur, un petit peu, non ? - Non, du tout, du tout.
27:21 - Non, mais vous dites que... - Vous faites votre travail.
27:24 - Vous allez voir.
27:26 - Vous l'avez bien caché, la boulette de shit ?
27:28 - Non, y a rien. - Si, si, si, si.
27:30 À un moment donné, on peut jouer.
27:32 - Non, y a rien. - Non, je crois plus, là.
27:35 - Y a aucun problème. Vous avez le droit de pas me croire.
27:38 - Tout va bien se passer. - Vous avez le droit de pas me croire.
27:40 - Ah ouais ? Bah, c'est un peu le cas. - Bah, fouillez, faites votre travail.
27:43 - Non, mais c'est pas moi qui vais fouiller, monsieur.
27:45 Parce qu'à un moment donné, moi, j'ai mes limites. - Oui.
27:47 - Donc moi, je vais trouver une solution. Je vais appeler le chien.
27:49 - Bah, appelez-le. Y a aucun problème. - Le chien, il est pas loin.
27:51 - Appelez-le. Appelez-le. C'est votre travail. Faites votre travail.
27:54 - Pas vu, pas pris.
27:56 - Faites votre travail, madame. - Non, mais...
27:58 - Mais je vous dis quoi, madame ? - Bah, je sais pas.
28:00 Ce que vous allez me dire. - Bah, moi, j'ai rien à dire, moi.
28:03 - Moi, je pense que, monsieur, vous avez du cannabis sur vous.
28:07 Vous pouvez remonter dans la voiture, monsieur ?
28:10 - T'as cassé, là ? - Ouais, parce qu'en fait,
28:14 je pense qu'il l'a dissimulé dans son caleçon, quoi.
28:16 Un bouche-shit dans son caleçon. Et c'est pour ça que j'ai insisté
28:18 auprès de mon collègue pour faire une fouille au niveau de la ceinture du caleçon.
28:21 Mais après, on a nos limites. On a pas les chiens, donc...
28:25 - Ouais, bah ouais, mais on peut pas le faire.
28:27 - Bah, c'est... C'est moralement... C'est pas... C'est pas le cas.
28:31 On va en rester là, concernant la fouille.
28:33 Ouais, c'est pas grave.
28:35 On va gagner à tous les coups.
28:37 Ça fait partie du jeu.
28:39 Non, mais c'est pas une question de sentir.
28:41 Là, le mec, il... Je sais qu'il en a.
28:45 - Moi, j'ai pas le truc à poil, là.
28:47 - Bah non, on est d'accord. On est d'accord.
28:49 Mais en fait, tout n'est pas perdu.
28:52 Le test de dépistage à la drogue du conducteur revient positif.
28:56 - Bon, monsieur, cette fois-ci, on va discuter.
29:00 Mais franchement, vous allez pas me prendre pour un jambon, là, cette fois-ci, d'accord ?
29:03 - Il est positif.
29:05 - Quand je vous demande si vous êtes consommateur, me dites pas que vous fumez pas.
29:09 Parce que le dépistage, j'ai pas fait sur le passager, j'ai fait sur vous.
29:12 Et là, vu comment c'est net, vous avez fumé dans les 2 derniers jours.
29:16 - C'est lequel qui a fourni le cannabis entre les 2 ?
29:20 - Oh !
29:22 - Pendant qu'on est dans la voiture, on peut aller travailler à la chaise, s'il te plaît.
29:26 - Ah, bah attendez ! Un randonné, le résultat, ils sont là.
29:30 OK, je trouve pas le goût de shit, mais par contre, là, le dépistage, il est positif.
29:34 Et ça, moi, je n'en vends pas, quoi.
29:36 Pour conduite sous l'emprise du cannabis,
29:39 cet automobiliste risque un retrait de permis de 6 mois
29:42 et une amende définie par le procureur.
29:44 Une sanction dure, mais qui semble avoir des résultats.
29:48 La preuve avec le dernier contrôle de la journée.
29:51 - Est-ce que vous avez consommé d'alcool, monsieur ? - Non.
29:54 - Produit spécien, vous en avez déjà fumé ou pas ?
29:56 - J'ai déjà fumé.
29:58 - Il y a combien de temps, monsieur ?
30:01 - Comment ? - Un an. - D'accord.
30:03 - Je vous laisse le sortir du plastique.
30:05 Vous allez frotter chaque côté des joues, 10 secondes de chaque côté, à peu près.
30:09 Cet homme se soumet au test, sûr de lui.
30:12 La drogue, c'est de l'histoire ancienne.
30:14 - Ouais, en fait, l'année dernière, je me suis fait arrêter pour un contrôle.
30:19 Et puis j'ai été positif au cannabis.
30:21 - Ouais ? C'était il y a un an, ça ?
30:23 C'est pour ça que vous vous avez arrêté il y a un an ?
30:25 Là, vous avez pas repris ?
30:27 OK, vous avez eu 6 mois de suspension ?
30:30 - Ouais, c'est ça, 6 mois de suspension. - D'accord.
30:32 Il sera négatif, là ?
30:34 Il n'avait pas menti. Son test est bien négatif.
30:38 - Non, il y a rien. - Bon, bah, s'il y a rien, tout va bien.
30:42 Un conducteur honnête, même s'il semble qu'il ait joué avec le feu, très récemment.
30:48 - Alors, ça vous a servi de leçon, la dernière fois, quand vous êtes fait ?
30:50 - Évidemment, j'ai besoin de permis pour aller me travailler, madame.
30:53 - Vous aviez fait comment, la dernière fois, du coup, sans permis ?
30:55 - Je roulais sans permis.
30:57 En France, il serait plus de 700 000 à rouler sans permis.
31:03 Un chiffre en constante augmentation.
31:05 Alors, les forces de l'ordre ont fait de la traque à ces délinquants l'une de leurs priorités.
31:11 PMO de Saint-Romain-de-Caulbosque, à une vingtaine de kilomètres du Havre.
31:33 Cet après-midi, Angélique est de bonne humeur.
31:36 Elle est sur le point d'interpeller un artisan qui roulerait sans permis depuis des mois.
31:41 - Bon, information.
31:45 Le tout grâce aux informations d'un indique.
31:48 - J'ai eu une info, ce monsieur, il aurait l'habitude de circuler à bord de ce véhicule,
31:55 donc un fourgon, depuis 3 ans sans permis.
32:00 Il a fait l'objet de plusieurs contrôles des forces de l'ordre.
32:04 Et en fait, il a jamais ses papiers sur lui.
32:06 Donc en fait, il donne des identités fictives, donc...
32:09 Enfin, des identités qui existent.
32:11 Et du coup, c'est...
32:14 Du coup, il passe à l'as, quoi.
32:16 A chaque contrôle des forces de l'ordre, l'homme donnerait l'identité de connaissance qui, elle, ont le permis.
32:23 Jusqu'à présent, il est ainsi passé entre les mailles du filet.
32:28 - J'ai une info comme quoi, aujourd'hui, s'il va quitter son chantier sur le Havre, à compter de 16h,
32:34 il risque de se transporter directement à son domicile.
32:37 Et pour l'interpeller, Angélique a une idée ingénieuse.
32:41 Se servir d'une application bien connue des automobilistes.
32:45 - Ouais, il regarde tout le temps sur Waze.
32:47 Donc en fait, il va quitter son chantier à 16h, vu qu'il est tout seul, il va regarder Waze.
32:50 Et il y a des chances qu'il voie un contrôle de gendarmerie qui se passe sur l'A29,
32:55 parce qu'on va y aller, pour déclencher un peu Waze,
32:58 pour que, justement, on l'invite à passer par la 131.
33:02 Mais le contrôle pourrait s'avérer compliqué.
33:05 - Surtout, cette personne a apparemment un tempérament assez relevé.
33:11 Donc on peut partir sur une personne de caractériel qui peut partir rapidement dans les toits.
33:16 Direction l'autoroute A29 pour la mise en place du plan.
33:24 - Donc là, je vais aller sur Waze, puis je vais signaler le contrôle.
33:28 Donc envoyer ma position, police.
33:32 Donc là, on va mettre... Quand on est visible, envoyer.
33:35 Voilà. Il y a un petit bonhomme bleu.
33:37 Donc là, le but, c'est que les gens confirment le contrôle en mettant des petits pouces bleus.
33:41 Pour une fois, les gendarmes sont bien contents d'être tout de suite repérés sur l'application.
33:47 - Généralement, quand on fait des contrôles,
33:49 on l'utilise, justement, pour voir si on est signalé, donc à changer d'endroit.
33:53 Donc là, on peut l'utiliser, justement, pour faire des contrôles fictifs, en gros.
33:58 - D'habitude, vous êtes plus victime de ça. C'est-à-dire que ça joue plutôt contre vous.
34:02 - C'est vrai que les gens, dès l'instant qu'ils voient du bleu au bord de la route,
34:05 tout de suite, ils vont le signaler sur Waze.
34:07 Donc c'est pas forcément une bonne chose pour nous,
34:09 suivant le type de contrôle qu'on peut faire.
34:11 - Et là, c'est la revanche. - Voilà, tout à fait.
34:13 On va l'utiliser à notre avantage.
34:16 Et le stratagème semble fonctionner.
34:19 En quelques minutes, déjà, des dizaines de signalements.
34:23 - C'est le jeu, hein. C'est ouvert au public, donc...
34:26 Ça profite aux délinquants de la route, mais ça profite aussi aux forces de l'ordre.
34:30 Après quelques minutes d'attente pour faire encore monter le nombre de signalements...
34:35 - 8000 gérons, s'il te plaît.
34:38 Les gendarmes quittent l'autoroute pour la départementale 131.
34:42 - On va se rapprocher du point de contrôle.
34:44 Donc là, ouais, ça se précise un peu plus.
34:47 On va se positionner et on va attendre que le véhicule y passe
34:49 pour procéder à son contrôle.
34:51 L'automobiliste recherché, qui roule sans permis,
34:55 devrait passer par cette route afin d'éviter le contrôle de l'autoroute.
34:59 - Après, on sait que c'est un fort caractère, qu'il est très impulsif,
35:03 donc on peut penser qu'il ne s'arrête pas au sommet souverain.
35:06 Angélique et Morgane se mettent en planque pour la phase finale du plan.
35:11 - T'as l'image ? - Ah ouais. Faut que je te fasse voir la photo.
35:15 - D'accord, bleu foncé comme ça.
35:17 - Un véhicule bleu comme ça, y en a pas 40, hein.
35:19 - S'il passe à côté, moi, je le vois.
35:21 Angélique vérifie auprès de son contact
35:27 que l'homme recherché n'a pas changé d'itinéraire.
35:30 - Le rond-point de fond de misère, il va en prendre systématiquement, finalement.
35:34 C'est par là ? OK, bon, bah, ça marche.
35:37 Bon, bah, OK, si jamais t'es à le top des portes,
35:39 tu m'envoies un petit message. OK ? Salut.
35:42 - La personne qui me donne les informations me confirme
35:45 qu'il y a de grandes chances qu'il en prenne cet axe-là
35:48 et vraiment pas la 29.
35:50 Donc, du coup, ça me conforte dans l'idée
35:52 qu'on a pris la bonne décision sur notre positionnement.
35:55 Une autre équipe de gendarmerie est postée quelques kilomètres en amont
35:59 afin de repérer l'utilitaire de l'artisan.
36:02 Et bingo...
36:04 - Ouais, je t'écoute. - Il est bien sur la route.
36:08 - Il roule ou pas ?
36:10 - Je suis positionnée au niveau du rond-point
36:12 et la voiture, elle est prête à faire feu.
36:14 Donc je fais les sommations et puis s'il s'arrête pas, bah, on va au cul.
36:17 L'utilitaire est stoppé sur le bas-côté.
36:21 - Monsieur, bonjour !
36:26 Gendarmerie pour un contrôle des papiers, s'il vous plaît.
36:28 Monsieur, vous pouvez couper le contact ?
36:30 Vous me présentez parmi les conduits, carte grise et assurance, s'il vous plaît.
36:34 Angélique joue les ingénues.
36:37 Elle procède au contrôle de manière normale,
36:40 alors qu'elle sait pertinemment qu'il va mentir sur son identité.
36:43 - Ouais, OK.
36:48 - Et du coup, vous avez pas de document qui puisse justifier votre identité ?
36:59 - Là, non. - D'accord.
37:01 Eh bah, vous allez le déclarer verbalement, votre identité, d'accord ?
37:04 - Euh...
37:06 - Je fais les vérifications, je reviens vers vous, d'accord ?
37:08 - Oui, pas de souci.
37:09 - Il va me décliner une identité verbale.
37:11 Allez avec lui pour restructuriser le truc, là, s'il se bat.
37:14 - Là, ça se passe comme prévu, finalement ?
37:16 - Ouais, comme prévu, ouais. - C'est-à-dire ?
37:18 - Bah, c'est-à-dire qu'en fait, il explique qu'il est pas porteur de son permis de conduire,
37:21 et donc je vais prendre tous les éléments pour savoir s'il va me déclarer sa vraie identité ou pas.
37:25 J'ai des... Y a des grandes chances qu'il décline une fausse identité.
37:28 De son côté, l'homme ne se démonte pas.
37:32 - Et votre prénom ?
37:34 - Euh...
37:36 - Euh...
37:38 Même s'il s'embrouille un peu sur son lieu de naissance.
37:43 - C'est où, ça ?
37:46 C'est pas dans le 14 ? Parce qu'il y a un... dans le 14, là.
37:51 - Bah, moi, je connais un... dans le 14, à côté de Bayeux, donc...
37:58 - Dans le 14, ouais.
38:00 Et pour cause, il est en train de décliner l'identité d'un ami et non la sienne.
38:06 - Bah, c'est une exhortation, on est dedans. L'info était bonne.
38:10 Là, je vais lui expliquer qu'il va... qu'il va devoir prendre des mesures pour justifier son identité.
38:14 Et il va venir avec nous à l'unité en lui expliquant qu'il peut partir sur une vérification d'identité
38:19 pendant une durée de 4 heures. Et il faut qu'il s'explique sur la situation, quoi.
38:22 Mais là, je fais traîner un peu. On part sur le dépistage salivaire, le dépistage d'alcoolémie.
38:27 Je vois qu'il commence un petit peu à être un peu tremblant.
38:29 Il connaît pas trop bien la date de naissance de l'identité qu'il m'a donnée.
38:33 Donc, une chose est sûre, c'est que j'ai la certitude que c'est pas la sienne.
38:35 Ça, c'est une évidence.
38:37 Angélique fait durer le contrôle afin de laisser à l'automobiliste le temps d'avouer la vérité.
38:44 Après le test salivaire, il reste sur ses déclarations.
38:48 - J'ai pas de retour sur le permis de conduire.
38:52 Vous avez quelqu'un qui peut justifier de votre identité, monsieur ?
38:55 - Euh... Peut-être... Ma femme.
38:59 - Votre femme ? - Ouais.
39:00 - OK, ce qui va se passer, monsieur, là, on va attendre que le dépistage, il agisse.
39:03 Dépistage salivaire. Vous allez venir avec nous au peloton pour faire les vérifications.
39:07 - Au peloton, là-haut ? - Ouais.
39:09 Vous allez laisser votre véhicule ici et vous allez venir avec nous.
39:11 - D'accord. - OK ? Y a pas de souci ?
39:13 - Ça vous pose pas de problème ? - Bah non, pas de problème.
39:15 - D'accord. OK, ça marche.
39:16 - Faut peut-être que je prévienne mon patron, qu'il y a quelque chose.
39:18 - Oui, oui, bah oui, effectivement. Le véhicule, il va rester là. Donc, vous pouvez...
39:22 - Je peux là ? - Ouais, vous allez venir avec nous. On va vous emmener.
39:25 - D'accord. - D'accord ?
39:27 Vous dites à votre patron qu'il vienne récupérer le fourgon tout de suite.
39:30 L'artisan continue de jouer les innocents.
39:33 - J'en sais rien, pourquoi ? Je sais pas, franchement, je sais pas.
39:36 Mais il est en mauvaise posture.
39:38 - Vous avez laissé les clés dessus, c'est bon ? - Bah non, j'ai les clés là.
39:40 - Bah, laissez les clés dessus, s'il y en a un qui vient de chercher le fourgon.
39:43 Allez-y, monsieur, vous pouvez monter dans le véhicule.
39:45 Vous mettez votre ceinture, s'il vous plaît. Mon collègue va monter à côté de vous.
39:49 Arrivé à la gendarmerie, Angélique le réinterroge.
39:53 Et il semble que l'homme vienne tout à coup de prendre conscience de la gravité des faits.
39:58 Il avoue.
40:00 - Vous avez été contrôlé à 16h45, monsieur.
40:03 Vous avez fait l'objet d'un contrôle de police de la route.
40:06 Est-ce que monsieur... est né le 19...
40:10 - ... et votre identité, monsieur ? - Non.
40:12 - D'accord. - Vous savez bien ?
40:14 - Je sais pas. C'est à vous de lui le dire.
40:16 - Non, je sais qu'il y a un ami...
40:19 - Et du coup, pourquoi vous avez décliné son identité ?
40:21 - Bah, je vais vous dire très sincèrement,
40:23 parce que j'ai été sur le coup, normalement, d'une suspension de permis, à l'époque,
40:27 et on m'a jamais redonné mon permis, donc...
40:29 - Donc là, vous avez plus de permis, c'est ça ?
40:31 - Je sais pas, en fait. J'en sais rien du tout.
40:33 - Ça vous a pas été notifié par courrier recommandé par la préfecture ?
40:36 - Justement, je n'ai jamais eu de courrier recommandé.
40:38 C'est pour ça qu'en ce moment, je suis avec un avocat,
40:40 que je viens de contacter, très clairement, pour me dire
40:43 si j'ai encore un permis, si j'en ai plus. J'en sais rien du tout.
40:46 Voilà, je suis désolé, mais franchement, je sais pas.
40:48 - Ça marche.
40:49 L'automobiliste aux multiples identités
40:51 affirme ne même pas savoir s'il a encore son permis.
40:55 - Vous ne savez pas, par contre, que vous déclinez l'identité d'une autre personne,
40:58 parce que j'ai du mal à comprendre.
40:59 - Sur un coup, je me suis dit que je vais rentrer chez moi, tout simplement, et voilà.
41:02 - Du coup, votre permis de conduire, il est annulé.
41:06 - Ça veut dire que j'ai zéro point, là ?
41:08 - Ouais. Bah, depuis 3 ans, et en plus, ça vous a été notifié, monsieur.
41:12 En 2017.
41:13 - Il va se passer quoi, là, du coup ? Parce que...
41:15 - Là, là, là, monsieur, vous avez bien pris conscience que vous roulez sans permis.
41:18 Vous avez bien pris conscience que vous avez juré paix,
41:20 et que vous avez identifié une autre personne.
41:23 - Ouais, mais ça, mais...
41:24 - Ouais, et vous savez qu'il a le droit de déposer plainte, à votre rencontre.
41:27 - Ça, je sais.
41:28 - Et vous avez été un petit peu loin, quand même, dans vos démarches.
41:31 Là, vous avez frôlé la garde à vue, monsieur, je vous le dis clairement.
41:34 - Je sais même pas ce qui peut m'arriver, là, clairement.
41:36 Je sais même pas, je roulais sans permis, là.
41:38 - Non, en fait, j'étais sur le point de vous placer en garde à vue, monsieur,
41:40 parce que quand je suis arrivé, j'ai compris que vous n'aviez pas décliné la vraie identité.
41:44 - Bah oui, vous le savez, et j'ai eu tout de suite.
41:46 - On était partis sur 24 heures, d'accord ?
41:48 Là, vous vous acceptez de vous expliquer, monsieur ?
41:50 - Ouais.
41:51 - Vous êtes libre.
41:52 Donc là, ce qui va se passer, c'est que je vais vous entendre,
41:54 vous allez vous expliquer sur ce qui s'est passé.
41:56 Et après, vous repartirez tranquillement chez vous.
41:58 Par contre, après, derrière, vous allez recevoir des conséquences judiciaires,
42:01 parce que le procureur de la République va prendre une décision à votre rencontre,
42:03 ce qui est normal, d'accord ?
42:07 Le grand Gaillard vacille.
42:09 Il semble réaliser que cette interpellation ne sera pas sans conséquences.
42:13 Angélique ne se laisse pas amadouer.
42:35 - Il explique ne pas avoir de certitude sur le fait d'être tuteleur ou non du permis de conduire,
42:42 mais ça n'empêche pas de prendre, d'usurper l'identité d'une autre personne
42:46 et de prendre un avocat pour faire des démarches.
42:48 Donc je doute fort qu'il n'ait pas conscience de conduire sans permis, quoi.
42:53 Pour l'artisan, c'est un coup de massue.
42:56 - D'accord.
43:03 - Non, mais j'entends bien, monsieur.
43:05 Après... Non, mais il n'y a pas besoin de vous entendre
43:08 pour comprendre que, monsieur, vous roulez depuis 2017 sans permis.
43:11 Il faut pas... Voilà.
43:13 À un moment donné, les faits, ils sont là et... Voilà.
43:16 Je comprends que vous ne vouliez pas agréer votre situation,
43:18 mais vous êtes un petit peu au pied du mur, là, quand même.
43:21 Malgré tout, l'homme repart libre, pour aujourd'hui.
43:24 - Bon, bah, écoutez, monsieur,
43:26 à part vous dire qu'il ne faut pas conduire sans permis
43:28 et puis pas utiliser l'identité d'un autre,
43:31 j'ai plus qu'à vous souhaiter une bonne soirée.
43:34 Merci, monsieur. Bon, allez, je vous rends compagnie.
43:38 L'usurpation d'identité et la conduite sans permis
43:42 sont passibles d'importantes peines de prison.
43:45 Au procureur de décider maintenant des mesures qu'il compte mettre en place.
43:50 Les gendarmes n'ont pas seulement un rôle répressif.
43:56 Une grande partie de leurs interventions
43:58 a pour objectif de protéger les populations.
44:01 L'alerte est grave.
44:15 Les gendarmes savent que chaque minute compte.
44:18 - C'est assez régulier comme type d'intervention pour la gendarmerie.
44:22 L'usage d'une arme, que ce soit couteau ou arme contondante,
44:28 c'est assez régulier.
44:30 C'est risqué, mais ça fait partie de notre métier,
44:32 donc on est bien obligés d'y aller pour le bien des gens.
44:35 - C'est quoi le plus gros risque que vous pourriez prendre, là ?
44:38 - Bah, qu'on se fasse toucher par la lame.
44:41 On craint toujours. Après, on a agi à plusieurs,
44:44 donc on va agir en sécurité. On ne sera jamais tout seul.
44:46 Donc on peut toujours compter sur nos camarades
44:49 pour nous venir en aide en cas de besoin.
44:52 L'altercation a lieu dans une maison,
44:58 lors d'une fête d'anniversaire.
45:00 Sur le palier, plusieurs personnes attendent déjà les gendarmes.
45:03 - S'il vous plaît, ils sont tous en état d'ivresse.
45:07 - Pas de direct, toujours sans sang.
45:09 - C'est des grands sangs.
45:11 En pleine crise d'épilepsie,
45:13 les gendarmes vont tenter de comprendre
45:15 ce qu'il a bien pu se passer.
45:17 - Qu'est-ce qui se passe ? Qui c'est qui se bat ?
45:19 - La dispute, c'est ça.
45:21 Seule certitude, 2 hommes semblent plus gravement blessés,
45:24 frappés au visage.
45:26 - Vous êtes battus avec qui, monsieur ?
45:28 - Bah, mon frère, chez lui, le monsieur, là.
45:30 - C'est qui, ce monsieur ? - Ils se sont frappés.
45:32 - C'est des amis ? - Il s'est fait un ami.
45:34 - 3, 4, on y va quand même.
45:36 Enfin, je veux dire, je suis un bonhomme,
45:38 je suis pas une merde, hein.
45:40 Voilà, puis on a d'autres qui sont arrivés,
45:42 qui ont dit "ouais, moi, mais toi, t'as posé ça chez moi,
45:44 puis ça, ta, ta, ta, ta, ta".
45:46 C'est un ami à moi, il me fait la bise.
45:48 On se voit, il se fait... Mais il me fait la bise.
45:50 Puis là, parce que je suis en embrouille
45:52 avec 3 de ses invités,
45:54 il me dit "ouais, mais voilà", puis il m'en met une.
45:56 C'est quoi, ça, le délire, là ? C'est quoi ?
45:58 Bah, lui, tout de suite, on y va tout de suite.
46:00 - Des amis. - À la base, c'est vous
46:02 avec un jeune ? - Avec un baison, avec un baison.
46:04 - Et après, du coup, tout le monde s'est mis...
46:06 - Voilà, ouais.
46:08 - Le gendarme essaie tant bien que mal
46:10 de reconstituer le déroulé de la soirée.
46:12 Une tâche ardue.
46:14 - Le plus difficile, c'est d'arriver
46:16 à séparer les 2 parties, savoir
46:18 ce qui se passe, sachant qu'on a terminé sur une bagarre
46:20 avec un couteau, à la base. Faut pas trop perdre
46:22 de temps, et puis rapidement, surtout quand
46:24 y a des pleurs, y a des cris, des enfants par terre,
46:26 du sang partout, faut vite aller
46:28 au coeur du problème
46:30 pour essayer de séparer, de savoir ce qui se passe,
46:32 en fait. Donc là, c'est ce qu'on a fait.
46:34 Maintenant, on va essayer de... Une fois que les esprits
46:36 sont redescendus, que c'est un peu moins chaud,
46:38 on voit ce qui se passe à droite, à gauche,
46:40 et là, l'objectif pour nous, déjà,
46:42 c'est de prendre soin
46:44 et prendre en compte les 2 personnes qui ont été blessées.
46:46 - Mais alors que...
46:50 Et Superman n'arrive toujours pas
46:52 à calmer ses amis.
46:54 - Hey !
46:56 - Eh, commencez pas.
46:58 - Lui aussi grisé par un apéro prolongé.
47:00 - C'est quoi, le but, là, en fait ?
47:02 C'est de nous emmerder dans notre travail ?
47:04 - Aucun.
47:06 - OK, l'apéro, il reste tranquille.
47:08 - Je vais me le jeter.
47:10 - Mais par rapport à l'histoire de ta vie,
47:12 c'est quoi, votre rôle, là, de...
47:14 - Je prenais l'apéro pour le...
47:16 - Bon, bah, c'est bien, sur votre montant.
47:18 - Touche pas à ça.
47:20 - Ouais, mais ça, c'est ratant.
47:22 - Hein ? - Le travail.
47:24 - Oui, d'accord. - Dans ton travail, ça t'arrive pas.
47:26 - De... - De bien moucher.
47:28 - Ah bah, c'est plus grand, hein.
47:30 - Tu peux récupérer tes affaires, monsieur,
47:32 puis c'est ce départ pour le Havre.
47:34 - Mais là encore, les gendarmes vont devoir parlementer.
47:38 - Vous pouvez y aller, s'il vous plaît ?
47:40 On va pas passer la nuit ici.
47:42 - Je peux y aller, s'il vous plaît, monsieur ?
47:44 - Je pars pas, moi.
47:46 - On va voir la compagnie.
47:48 - Je vais pas avec...
47:50 J'ai ma voiture là, je vais rester à pied,
47:52 je vais aller dormir dans ma voiture, sans problème.
47:54 - Vous expliquez pourquoi, on pouvait pas.
47:56 - Vous expliquez, monsieur.
47:58 - Je vais aller dormir dans ma voiture,
48:00 pour vous expliquer... - Mais je pars pas, je pars pas...
48:02 Je pars pas, y a mes chiens, mais y a ma femme, ma fille.
48:04 - Vous les retrouverez demain, vos chiens ?
48:06 - Non, non, je pars pas sans mes chiens.
48:08 - Superman non plus ne veut pas rentrer chez lui.
48:13 - Je rentre chez toi, là !
48:15 Je rentre chez toi !
48:17 - S'il vous plaît, vous détendez, s'il vous plaît.
48:19 - Non, s'il te plaît !
48:21 - S'il te plaît ! - Y a pas de souci, là.
48:23 - Tout se passe bien, c'est... - C'est bon, y a rien.
48:25 - C'est pas un problème.
48:27 - Je suis pas malade.
48:30 - Finalement, les hommes acceptent de quitter les lieux
48:33 pour regagner chacun leur voiture.
48:35 Les gendarmes peuvent enfin souffler
48:39 après cette intervention pleine de rebondissements.
48:42 - On arrive pour un blessé,
48:45 on repart avec 5 véhicules de pompiers
48:48 pour une mort, pour des mains cassées,
48:50 des nez fracturés,
48:52 un malaise, une crise d'épilepsie.
48:54 Je pense que là, sur l'échelle de la soirée,
48:57 là, on monte crescendo.
48:59 - C'est bon pour vous, là ? - Oui, c'est bon.
49:01 - Bon, bah, écoutez, je vous souhaite une bonne soirée.
49:03 - Merci. - Bah, à tout.
49:05 Et puis, s'il y a un souci, n'hésitez pas, d'accord ?
49:07 Allez, au revoir. - Merci.
49:09 - Bonne soirée. - Merci, au revoir.
49:11 Être prêt à toutes les situations,
49:13 qu'elles soient pleines de rebondissements,
49:15 dramatiques ou dangereuses,
49:17 c'est l'ADN même du métier de gendarme.
49:20 En France, ils sont environ 130 000
49:22 à dédier leur quotidien
49:24 à la protection de leurs concitoyens.
49:27 Au Havre, comme dans toutes les autres brigades,
49:30 ces femmes et ces hommes se doivent
49:32 d'être au top de leur forme
49:34 pour affronter toutes les formes de délinquance.
49:36 Ce matin, nous retrouvons Teddy
49:40 pour sa bouffée d'air pur.
49:42 - Petite séance footing,
49:44 qu'on soit dimanche matin.
49:46 Footing cohésion, donc on part avec toute l'équipe,
49:49 décompresser un petit peu,
49:51 jouer de l'utile à l'agréable.
49:53 Se maintenir en bonne connexion physique,
49:55 direction la plage.
49:57 - Teddy a 38 ans.
49:59 Il est gendarme depuis ses 19 ans,
50:01 une véritable vocation.
50:03 Né au Havre, il a fait toute sa carrière en Normandie.
50:06 Il est membre du PSIG,
50:08 le peloton de surveillance et d'intervention.
50:11 En 1re ligne, sur les missions les plus risquées,
50:14 ces militaires sont formés
50:16 aux cas les plus extrêmes.
50:18 - Je suis un peu déçu.
50:20 - On a amené à renforcer les unités élémentaires
50:23 sur des bagarres, etc.
50:25 Donc on doit avoir un minimum de connaissances physiques.
50:28 Donc ça passe par le sport,
50:30 que ce soit le footing, les sports de combat ou autre.
50:33 C'est une base de travail.
50:35 - Et Teddy fait bien de s'entraîner régulièrement,
50:38 car quand on est gendarme, il faut s'attendre à tout.
50:41 Quelques jours plus tard, nous le retrouvons en patrouille.
50:47 - Ça va, Billy ?
50:49 - Ah oui, t'as ton téléphone ou pas ?
50:51 On vient de lui signaler une moto
50:53 qui aurait refusé de se soumettre à un contrôle.
50:56 - C'est Roger de Psychlo.
51:17 - Toujours au service.
51:19 - Concernant le refus d'obtempérer à Épauville,
51:22 on s'est engagés sur l'intervention, véhicules 102 et 107.
51:25 [Musique]

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