L'instruction se poursuit pour établir les circonstances de la mort de Nahel, un jeune garçon de 17 ans tué à Nanterre (Hauts-de-Seine) en juin dernier. Le policier auteur du tir a toujours dit avoir agi dans le cadre de la légitime défense.
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00:00 - Des éléments qui ont été versés au dossier d'instruction.
00:02 Vous savez que ce policier était récemment sorti de prison
00:04 après avoir été auditionné par le juge le 9 novembre dernier.
00:08 Et il y a effectivement des failles qui commencent à apparaître dans sa version.
00:12 Déjà sur le mouvement de la voiture.
00:14 On le voyait un petit peu dans une vidéo,
00:17 mais le juge d'instruction de l'ancienne pose une question au policier.
00:20 Il semble attester que selon le juge, la voiture ne dévie pas vers la gauche
00:25 au moment où elle redémarre, la voiture de Niel.
00:27 Et si elle ne dévie pas vers la gauche, elle ne fonce pas sur le policier.
00:29 Et c'est donc l'inverse de ce qui a été déclaré au tout début de l'enquête.
00:32 Vous savez, dans la première fiche d'interpellation,
00:34 les avocats racontaient que la voiture de Niel leur fonçait dessus
00:36 et que c'est pour ça qu'ils ont tiré.
00:38 Ensuite, un autre élément important.
00:40 Les deux policiers, le policier accusé et l'autre policier présent avec lui,
00:45 ont tous les deux toujours nié avoir donné des coups de crosse avec leur arme à Niel.
00:49 Sauf qu'il y a cinq témoins qui disent le contraire,
00:52 qui racontent de manière circonstancielle avoir vu les policiers,
00:55 le policier qui tire frapper une fois Niel et l'autre policier le frapper deux fois.
00:59 Parmi ces cinq témoins, il y a les deux personnes qui étaient avec Niel dans la voiture
01:03 qui racontent ça, mais il y a aussi trois personnes extérieures à la scène,
01:07 des témoins qui, eux, ne connaissent pas du tout Niel
01:10 et qui disent avoir vu exactement la même chose.
01:13 D'ailleurs, on a aussi des nouvelles du rapport d'autopsie
01:15 qui relève deux équimoses sur le bras de Niel,
01:18 qui semblent être des blessures de défense,
01:20 comme s'il s'était défendu, comme s'il avait été frappé plusieurs fois avant ce tir mortel.
01:25 Tout ça, évidemment, le policier risque d'être confronté à ça
01:27 et il devra s'expliquer sur ses mensonges s'il en a communiqué.