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Depuis vendredi dernier, se tient le 31e championnat du monde de fléchettes professionnel à Londres, au Royaume-Uni. Et parmi les participants, il y a Thibault Tricole, un Breton de 34 ans qui vit de sa passion, le seul en France. 

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Transcription
00:00 - Cédric nous a rejoint parce qu'on va aller à Londres pour un championnat du monde.
00:04 On pourrait croire que c'est un sport de bistrot, mais pas du tout.
00:07 - Enfin pas que.
00:08 - Pas que.
00:09 Tu vas nous dire non Cédric, c'est un vrai sport, c'est le championnat du monde de fléchettes.
00:15 - Oui, 31e édition cette année, ça vient de démarrer.
00:18 Je vous emmène en Angleterre et en effet, pas au fin fond d'un pub, pas du tout.
00:22 Depuis quelques années, les pros de la fléchette remplissent les plus grandes stalls au monde.
00:26 Là, on est à Londres, à l'Alexandra Palace, 10 000 places et une ambiance survoltée.
00:32 On est entre le match de foot et le combat de boxe.
00:33 Dans le public, ça crie, ça chante, ça boit aussi un peu.
00:36 - Non, sans rire.
00:37 - Et puis on se déguise.
00:38 Ce championnat du monde de fléchettes, c'est le tournoi majeur.
00:41 Ça va durer jusqu'au 3 janvier.
00:42 95 000 billets ont été vendus, s'il vous plaît.
00:46 - Incroyable.
00:47 - Les audiences télé, j'en parle pas, Angleterre, Pays-Bas, Allemagne réunies, ça a fait plus
00:51 de 4 millions de téléspectateurs.
00:52 C'est un record lors de la finale 2018.
00:54 Tout cet engouement fait quoi ?
00:55 - 4 millions de téléspectateurs.
00:56 - Oui, on a cette récompense, 580 000 euros pour le vainqueur.
01:01 C'est à peu près ce que gagne un demi-finaliste à Roland-Garros en tennis.
01:05 C'est juste hallucinant.
01:06 - Et les téléspectateurs, c'est à peu près autant que Week-End première.
01:09 C'est ce que me signale Thomas dans l'oreillette et il a bien raison.
01:11 Mais pour la première fois, on a un Français à ce championnat du monde.
01:13 - Oui, parmi les 96 participants, il y a un Breton de 34 ans.
01:17 Il s'appelle Thibaut Tricolles-Levoissy.
01:19 Son surnom, c'est The French Touch.
01:21 On le voit là en formation auprès des footballeurs du FC Lorient.
01:25 Ancien architecte, paysagiste.
01:27 Il a tout plaqué pour devenir aujourd'hui le seul joueur de fléchette professionnel français.
01:31 Il vit de sa passion.
01:32 Il fait jusqu'à 40 déplacements par an.
01:35 Et cette participation au championnat du monde, c'est tout simplement le Graal pour lui.
01:38 On l'écoute.
01:39 - C'est le gronnement d'une saison disons aboutie.
01:43 Ce sera une première pour moi et aussi pour un Français.
01:45 Le but, c'est de gagner ce premier tour, me faire plaisir.
01:49 Et si j'y arrive en me mettant la pression, j'ai de grandes chances de bien figurer.
01:54 - Voilà, bien figurer dans ce mondial.
01:56 Pour aussi que le boom des fléchettes prenne encore un peu plus en France.
02:00 Parce que pour l'instant, ça reste un sport relativement très confidentiel.
02:03 Même 1 600 licenciés dans l'ex-IWF.
02:05 - Mais c'est quoi la clé pour être champion de fléchette ?
02:07 C'est quoi ? C'est la dextérité ? C'est la façon dont on se positionne ?
02:11 - Je pense qu'il faut viser juste.
02:12 Je ne sais pas ce que tu en penses.
02:14 - Non mais je me demande en termes de...
02:16 - On a tous déjà joué dans un bar.
02:18 - Mais j'étais pas net-net, je pense.
02:20 - Avec modération, évidemment.
02:23 - Il faut être sobre.
02:25 - Là ils sont sobre et ils sont ok.
02:27 - Avec une préparation mentale notamment, pour pouvoir être performant devant autant de public.
02:31 - Le planquet de fléchettes après le planté du bateau.
02:33 - Je vais m'y mettre.

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