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Les progrès en intelligence artificielle, le développement des métavers ou encore des jumeaux numériques bouleversent notre quotidien. Florence Verzelen décrit ces profondes mutations dans son ouvrage “La Révolution Multivers, Le jumeau numérique au cœur du renouveau industriel européen” sorti aux éditions Hermann en 2023. La directrice générale adjointe en charge des industries chez Dassault Systèmes, estime en effet qu’il faut poursuivre cette révolution pour améliorer notre compétitivité mais aussi notre quotidien. Elle est l’invitée de la Grande Interview de SMART TECH.

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Transcription
00:00 ...
00:05 -La révolution multivers, le jumeau numérique
00:10 au coeur du renouveau industriel européen.
00:13 C'est le titre de l'ouvrage écrit par mon invité
00:15 et sorti aux éditions.
00:17 Hermann, bonjour. Florence Verzelen, merci d'être avec nous.
00:21 -Bonjour, Delphine.
00:22 -Vous êtes la directrice générale adjointe
00:24 en charge des industries, du marketing et du développement
00:28 et membre du comité directeur de l'Institut Montaigne et du CNES.
00:31 J'oublie sans doute plein d'autres choses.
00:33 Ma question porte sur votre ouvrage et sur ce mot que vous employez,
00:37 le multivers. Qu'est-ce que vous appelez ?
00:40 -C'est hyper intéressant. Merci pour la question
00:42 et merci de m'inviter.
00:43 Le multivers, c'est la conjonction du monde réel et du monde virtuel.
00:48 On a beaucoup parlé du métavers et des jeunes
00:51 qui pourraient vivre dans le monde virtuel
00:53 et dans le monde virtuel seulement.
00:56 Je pense que la vraie rupture technologique,
00:58 c'est la combinaison du réel et du virtuel.
01:00 -C'est un hybride.
01:02 -C'est un hybride.
01:03 C'est le fait qu'aujourd'hui, si vous voyagez dans un avion,
01:06 cet avion aura son jumeau numérique qui aura été optimisé
01:09 pour que le son soit minimisé dans votre avion,
01:12 que l'expérience du passager soit maximisée,
01:15 la vitesse de l'avion maximisée.
01:17 Ca peut être fait dans le virtuel
01:18 grâce à tous les tests qu'on peut faire dans le virtuel.
01:22 C'est fait pour des produits qui existent déjà,
01:24 comme les avions actuels,
01:26 mais aussi pour développer de nouvelles innovations
01:29 comme les avions électriques ou les avions à hydrogène
01:32 qui sont développés dans le monde virtuel,
01:34 avec des tests dans le monde virtuel,
01:36 avant d'être construits dans le monde réel.
01:39 -On est sur un sujet de simulation.
01:41 On n'est pas dans la réalité mixte proposée
01:44 par des acteurs comme Apple
01:45 ou même désormais le groupe META,
01:47 dans cette façon de passer d'un monde physique
01:50 à un monde réel de manière ultra-fluide.
01:53 Vous nous parlez de l'ensemble des technologies de simulation
01:56 qui vont nous permettre de mieux travailler dans le monde réel.
02:00 -Oui, tout à fait.
02:01 L'ensemble des technologies de modélisation et de simulation
02:05 qui vont nous permettre de mieux travailler dans le monde réel,
02:08 mais qui nous permettent aussi de faire beaucoup de tests
02:11 et de faire tous ces tests dans le monde virtuel.
02:14 Aujourd'hui, 95 % des crash tests, vous les faites dans le monde virtuel,
02:18 ce qui vous permet de ne plus avoir à crasher des voitures réelles
02:22 ou des personnages virtuels dans les voitures qui vont se crasher
02:25 pour pouvoir optimiser le fait que vous et moi
02:28 serons en sécurité dans une voiture.
02:30 Ce qui est vrai pour une voiture et les crash tests d'une voiture,
02:34 c'est vrai aussi pour des organes humains,
02:37 pour accélérer la recherche pour l'organe humain.
02:39 En ce moment, le CEA est en train de travailler
02:42 un très joli projet sur le jumeau virtuel du cerveau.
02:45 Ils modélisent le jumeau virtuel du cerveau
02:48 pour regarder quels traitements sont possibles contre Alzheimer.
02:52 Comment les données d'un cerveau réel
02:54 sont transposées dans un cerveau virtuel
02:56 pour qu'on fasse des tests de médicaments
02:59 sur le cerveau virtuel pour ne donner qu'aux patients
03:02 qui ont Alzheimer que le médicament qui marche.
03:05 -La technologie va améliorer le monde réel.
03:08 -Exactement.
03:09 -Très optimiste.
03:11 Très positif.
03:13 -Oui, parce que je pense que c'est vrai.
03:15 On a beaucoup d'améliorations qui sont d'ores et déjà là
03:18 parce que la technologie nous a permis de les amener
03:22 à l'économie.
03:23 Aujourd'hui, 80 % des vaccins Covid ont été faits
03:26 avec de l'intelligence artificielle sur des essais cliniques,
03:29 ce qui nous a permis de les avoir plus rapidement sur le marché.
03:32 Donc, ça nous a déjà aidés à sortir du Covid, vous et moi.
03:37 Mais ce qui est vrai pour les vaccins Covid,
03:40 c'est aussi vrai pour les villes.
03:42 Aujourd'hui, par exemple, vous prenez une ville comme Singapour.
03:46 Singapour a fait son jumeau virtuel.
03:48 C'est très intéressant pour Singapour.
03:50 Ce qui n'a pas encore fait pari, c'est qu'ils ont optimisé
03:53 leur trafic, ce qui leur permet d'avoir un trafic plus fluide
03:57 dans la ville grâce à des simulations dans le monde virtuel.
04:00 Ils ont aussi travaillé à rendre la ville de Singapour résiliente.
04:03 On sait que 82 % des villes dans le monde
04:06 auront un événement climatique exceptionnel d'ici 2030
04:10 du fait du réchauffement climatique.
04:12 Singapour, ils ont pris leur virtual twin,
04:14 multiéchelle, multifisique, et ils lui ont fait un tsunami
04:18 pour regarder ce qui allait se passer,
04:20 ce qui risquait d'être détruit. -Ce genre d'exercice de crise.
04:23 -Exercice de crise. Et du coup, exactement comme vous le dites,
04:26 ils ont décidé d'adapter la ville pour qu'en cas de crise,
04:30 la ville soit résiliente.
04:31 Donc, c'est cette interaction entre la crise virtuelle
04:34 qui vous permet de vous prémunir contre l'accident réel.
04:37 -On a beaucoup parlé des métavères.
04:40 Vous l'avez dit en introduction, il y a le métavère,
04:42 mais il y a les multiverses.
04:44 On a eu le sentiment d'un coup d'arrêt
04:47 quand Chad JVT est arrivé,
04:48 c'était terminé, tous ces sujets de simulation virtuelle,
04:51 on est rentré dans l'ère de l'intelligence artificielle.
04:55 -Et alors ça, c'est hyper intéressant
04:57 parce qu'en fait, l'IA, on en faisait déjà depuis 20 ans,
05:01 y compris de l'IA générative,
05:03 et tout d'un coup, avec l'arrivée d'OpenAI,
05:06 c'est devenu hyper sexy.
05:08 -Question d'interface,
05:09 mais est-ce que ça donnait un coup de frein
05:12 au projet de jumeau numérique,
05:14 tout ce pan de recherche, finalement,
05:16 autour de la simulation ?
05:18 -En fait, pas du tout, au contraire,
05:20 ça leur a donné un coup d'accélération
05:22 parce qu'avec toute la recherche qu'il y a sur l'IA actuellement,
05:26 l'IA, les données nourrissent les jumeaux numériques.
05:30 En fait, un jumeau numérique fait de la modélisation
05:33 et de la simulation sur la base de très larges données,
05:36 et donc de l'IA.
05:37 Le fait qu'il y ait de plus en plus d'algorithmes
05:40 et de plus en plus rapides permet d'avoir des jumeaux numériques
05:44 qui permettent d'avancer encore plus vite
05:46 sur des produits plus durables,
05:48 des nouveaux matériaux, des nouveaux médicaments.
05:51 Donc c'est vraiment, finalement, une aide.
05:53 Et puis quelque part, ce qui est très bien,
05:56 c'est que nous, dans le numérique, ce qu'on veut aussi,
05:59 c'est attirer un maximum de jeunes, de moins jeunes,
06:02 pour venir travailler avec nous sur nos projets numériques,
06:05 y compris des femmes.
06:06 Je pense que les femmes ont une grande place
06:09 à prendre dans le numérique.
06:11 Et en fait, de parler d'IA génératif,
06:13 de parler avant ça de métavers, de multivers,
06:17 ça rend quand même ces métiers encore plus intéressants.
06:20 Ça peut rendre l'industrie plus sexy.
06:22 Pour rendre l'industrie sexy, exactement,
06:25 ce qui est un énorme enjeu en Europe.
06:27 En introduction, vous parliez des renversements.
06:29 Vous pensez qu'on a une sorte de déclin industriel,
06:32 et d'un seul coup, on pourrait se réveiller
06:35 et montrer un autre visage, repartir à la conquête ?
06:38 Je pense que l'industrie est à un moment critique.
06:42 Je pense que l'industrie se transforme,
06:44 que nous passons de la vente de produits
06:47 à la vente d'expérience.
06:48 Avant, les gens voulaient acheter une voiture.
06:51 Je ne sais pas si vous avez des enfants,
06:53 mais plus personne ne veut passer son permis.
06:55 Je voulais mon permis pour partir le plus loin possible
06:58 de mes chers parents.
06:59 Les jeunes veulent des expériences de mobilité.
07:05 De la même façon, on parle de plus en plus de business model
07:09 où on n'achète pas un produit, mais on le prend en leasing.
07:11 Ça veut dire une transformation cruciale de l'industrie,
07:14 avec, en parallèle, une deuxième transformation
07:17 très intéressante, celle du développement durable.
07:21 On veut de la mobilité durable, on veut des produits durables.
07:24 Et ça, ça va aussi transformer l'industrie,
07:27 parce qu'on va avoir, au lieu d'un portable
07:30 dont on avait prévu l'obsolescence programmée,
07:32 vouloir un portable qui soit un portable reconditionné
07:35 et reconditionnable, donc des nouvelles chaînes de valeur.
07:38 Donc une deuxième transformation.
07:40 Le passage du produit à l'expérience
07:44 et la volonté de durabilité de nos produits et de nos expériences.
07:47 Donc l'industrie, dans ce contexte,
07:50 va devoir se transformer totalement.
07:52 Parce que Pascal Dalloz,
07:54 qui est un cadre de la maison depuis de nombreuses années,
07:59 mais qui va prendre la direction d'Asso Systemes en janvier,
08:03 a dit, justement, qu'il s'agissait
08:06 de faire une réinvention complète de l'industrie.
08:09 Mais pour ça, il faut qu'elle soit prête
08:11 à cette grande transformation.
08:13 -Elle est de plus en plus prête.
08:15 Quand vous voyez Renaud...
08:17 -Ce livre s'adresse à eux, à l'industrie.
08:19 -Ce livre s'adresse aux industriels
08:21 et à tous les jeunes et les moins jeunes
08:25 qui pourraient avoir envie,
08:26 ou dont j'espère que ça leur donnera envie, de rejoindre l'industrie.
08:30 Mais vous prenez une entreprise comme Renaud,
08:32 au coeur de la Renolution,
08:33 il y a le passage de la voiture à la mobilité durable.
08:36 Vous prenez une entreprise comme Safran,
08:38 il y a des réflexions de business model,
08:41 de la vente de moteurs à la vente d'heures de vol.
08:43 On a vraiment ces réflexions au sein de très nombreuses industries.
08:48 Après, la question, c'est celle du "comment"
08:50 et "à quelle vitesse".
08:53 Et c'est là qu'on a besoin de collaborateurs
08:56 qui appréhendent les transformations digitales,
08:59 la façon dont elles peuvent être utilisées
09:01 pour transformer l'entreprise.
09:03 Donc c'est ce point clé, ce point de basculement
09:07 qu'il faudrait qu'on suscite en Europe
09:09 pour être parmi les premiers à basculer
09:11 et donc avoir les grandes entreprises de demain.
09:14 -Vous pensez que dans le domaine industriel,
09:16 on peut regagner un leadership au niveau européen ?
09:20 -Complètement. Renolution, ce passage de la voiture à la mobilité,
09:24 c'est une vraie vision de Luca Di Meo.
09:27 Quand on voit nos grandes entreprises,
09:30 Airbus, Safran,
09:32 mais aussi nos grandes entreprises pharmaceutiques
09:34 ou nos grandes sociétés du bâtiment...
09:37 -Elles sont toutes en compétition avec des géants du numérique.
09:40 -Non, elles sont toutes partenaires de géants du numérique.
09:44 L'enjeu, c'est comment elles créent des partenariats
09:46 suffisamment vite et fort
09:48 pour bénéficier de ces transformations,
09:51 ne pas les subir et se transformer en entreprise de demain.
09:54 -Quels seront les secteurs, selon vous,
09:56 les premiers impactés par cette révolution multiverse ?
10:00 -Quand on regarde les secteurs,
10:02 il y en a certains, comme l'auto, comme l'aéro,
10:05 qui ont commencé relativement vite,
10:07 parce qu'ils avaient beaucoup de pression
10:09 liée au développement durable,
10:11 à utiliser le numérique pour baisser les émissions,
10:13 développer des véhicules électriques
10:16 qui avaient des batteries qui duraient plus longtemps.
10:19 L'auto, l'aéro, le marine and offshore,
10:21 tout ce qui est bateau,
10:23 utilise des jumeaux virtuels,
10:24 de l'intelligence artificielle autour de nouveaux matériaux.
10:28 C'est comme ça qu'on a inventé l'éco-posite.
10:30 L'enjeu, aujourd'hui, c'est celui de la santé.
10:33 Dans la santé, le fait d'utiliser l'intelligence artificielle
10:37 pour découvrir de nouveaux médicaments,
10:39 d'utiliser le jumeau numérique du coeur de Florence,
10:42 si Florence, Dieu lui en prend une préserve,
10:45 a un problème cardiaque,
10:47 pour trouver, par simulation et modélisation,
10:50 quel est le meilleur traitement possible pour Florence.
10:54 Ça, c'est nouveau,
10:55 mais ça va complètement transformer la façon dont vous et moi
10:59 serons soignés le plus tard possible, on l'espère.
11:02 Nous serons malades le plus tard possible et soignés le plus vite.
11:06 Ça va changer les traitements
11:07 pour aller vers un traitement vraiment personnalisé,
11:10 lié à vos données, votre mode de vie, mes données,
11:12 mon mode de vie, mon coeur, mon cerveau.
11:15 Ça va transformer la médecine
11:18 vers la médecine personnalisée et la médecine de précision.
11:21 Il y a tout un pan de l'industrie,
11:23 l'industrie de la construction, de l'infrastructure,
11:26 qui a très peu évolué en termes de digitalisation.
11:30 Or, ce qui est intéressant sur ce secteur économique,
11:34 c'est que la construction, c'est 40 % des émissions mondiales de CO2.
11:39 Donc, s'ils utilisent des jumeaux numériques...
11:41 - Transition écologique en même temps.
11:42 - Exactement.
11:44 C'est une énorme partie de la solution au changement climatique
11:49 et à la transition écologique, comme vous dites.
11:51 Parce que le jumeau virtuel leur permet d'optimiser,
11:56 d'un point de vue CO2, d'un point de vue efficacité énergétique,
11:59 d'un point de vue consommation d'eau,
12:01 tout le bâtiment.
12:02 Il y a deux ans,
12:03 Dassault Systèmes et Buick Construction ont fait un partenariat
12:06 pour que Buick Construction utilise le jumeau virtuel
12:09 pour faire le design,
12:11 mais aussi la construction et l'opération de ces bâtiments.
12:14 Ça leur permet d'utiliser 30 à 40 % de matériaux en moins,
12:20 d'optimiser, de baisser leurs émissions de CO2 de 30 %
12:23 et leur consommation d'eau de 40 %.
12:25 Donc, les effets peuvent être massifs
12:28 alors que nous sommes en pleine COP
12:30 où nous cherchons des solutions au changement climatique.
12:33 - Vous avez aussi tout un chapitre sur le spatial.
12:35 - Exactement. Pourquoi ? Parce que je pense...
12:38 - Qui est très stratégique aujourd'hui en matière de géopolitique.
12:41 - Qui est très stratégique en termes de géopolitique.
12:44 Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui, les satellites,
12:46 et notamment les microsatellites, qui sont les plus proches de la Terre,
12:50 sont deux choses.
12:51 Ce sont beaucoup de choses, mais ils sont aussi deux choses.
12:54 Ils sont un outil de communication,
12:56 puisque demain, la communication Internet
13:00 et la communication se fera par satellite.
13:03 C'est ce qu'a lancé Elon Musk avec sa galaxie,
13:05 c'est ce qui est aussi fait par Amazon.
13:07 - Mais ça, le secteur a pris conscience de ces enjeux ?
13:11 - Alors, le secteur a pris conscience de ces enjeux,
13:13 mais c'est une course de vitesse.
13:15 Parce qu'en fait, ces nanosatellites,
13:18 qui sont en orbite basse,
13:20 sur l'orbite basse, il y a de la place pour des constellations,
13:22 mais il n'y a pas de la place pour 15 ou 20 constellations.
13:25 Il y a de la place pour 4, 5, 6, 7 constellations.
13:28 Et donc, comme aujourd'hui, on a déjà celle d'Amazon,
13:31 celle d'Elon Musk, on a OneWeb
13:34 et quelques autres qui sont en train d'être lancés,
13:37 c'est une course de vitesse, parce que ceux qui n'auront pas
13:40 pris leur place dans l'espace ne pourront pas communiquer
13:44 et par ailleurs ne pourront pas observer la Terre.
13:46 - Et vous expliquez que, justement,
13:49 ces technos permettent d'accélérer ces innovations.
13:52 On va terminer avec l'interview express,
13:55 si vous voulez bien, Florence.
13:56 Je vous pose des questions très binaires.
13:58 Donc, oui ou non, les industriels français sont matures
14:01 pour effectuer la révolution technologique que vous attendez ?
14:04 - Oui, mais ils ont besoin que plus de ressources,
14:08 que plus de personnes les rejoignent pour les aider
14:10 à faire cette transformation.
14:12 - Pour ou contre accélérer à tout prix ces mutations technologiques ?
14:16 - Alors, c'est compliqué d'être binaire.
14:19 Pour les accélérer, pas à tout prix,
14:22 je pense qu'il faut les mettre au service du développement durable
14:25 et au service d'une innovation durable.
14:28 - Est-ce que c'est vrai ou faux, 4GPT et les IA
14:30 ont donné un coup de frein au projet de multivers ?
14:33 - Non, c'est faux.
14:34 - Vous aimez ou vous n'aimez pas comment le numérique bouleverse
14:37 en profondeur le quotidien des citoyens, des entreprises ?
14:40 - Alors moi, j'adore.
14:41 - J'y crois ou j'y crois pas au métavers façon méta-Facebook ?
14:45 - J'y crois pas.
14:47 - C'est mieux ou moins bien le déploiement technologique
14:50 pour la planète ?
14:51 - C'est mieux. Il y a des études qui le prouvent.
14:54 - Un rêve ou un cauchemar,
14:55 ces progrès fulgurants de l'intelligence artificielle ?
14:58 - Un rêve, si de nouveau on les utilise
15:00 pour faire de l'innovation durable.
15:02 - Et puis, plus personnellement,
15:03 je voulais vous demander comment vous imaginiez le futur ?
15:06 - Le futur, je l'imagine optimiste,
15:08 je l'imagine avec plein d'innovations
15:10 et le futur, je l'imagine beaucoup plus féminin,
15:13 parce que j'espère que beaucoup plus de femmes
15:15 viendront rejoindre le monde de la tech et de l'industrie.
15:18 - Et dans 5 ans, vous pensez que cette industrie,
15:21 elle sera européenne, elle sera au sommet ?
15:23 - C'est ce que, en tout cas, je ferai tout pour qu'elle le soit.
15:26 - Merci beaucoup. C'était votre grand entretien.
15:29 Florence Verzelen, directrice générale adjointe
15:31 en charge des industries, du marketing
15:33 et du développement durable chez Dassault Systèmes.
15:36 rendez-vous avec un advisor qui va nous parler d'informatique cognitive.

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