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Dans l'After Foot ce lundi sur RMC, Daniel Riolo a passé un gros coup de gueule contre les réactions de certains acteurs du foot, après l'interdiction de déplacement des supporters sévillans à Lens mardi (21h sur RMC Sport 1) en Ligue des champions. 

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Transcription
00:00 - Je vais commencer par les propos du gars de Séville, le président,
00:05 pour bien qu'on mesure à quel point dans ces histoires,
00:09 - On appelle José Castro.
00:10 - On délire complètement, vraiment, et on rivalise de démagogie
00:15 avec ses supporters pour se faire bien voir.
00:18 Donc, quand on démarre en disant que cette décision est une atrocité,
00:25 et il n'a pas dit que ça, il a ajouté d'autres mots,
00:27 c'est principalement ce mot qui m'a fait bondir,
00:30 j'ai envie qu'il prenne la définition d'atrocité,
00:33 ou qu'il se balade un petit peu dans le monde où il y a des conflits,
00:36 et il va mesurer de près ce que c'est qu'une atrocité.
00:38 Ce n'est pas d'interdire à ses supporters de se déplacer,
00:42 juste pour avoir un peu de mesure.
00:44 Et puis, je vais recentrer le débat sur la France,
00:47 parce que c'est là qu'on en parle aujourd'hui,
00:50 même si au niveau européen, il va quand même falloir que l'UEFA
00:52 arrête de se laver les mains de tous ces déplacements
00:56 qui dérapent à tous les coups.
00:58 Parce que je rappelle quand même que les Parisiens à Milan,
01:01 ça a mal tourné,
01:03 quelques Anglais se sont fait taper avec un bar
01:05 complètement bousillé dans Paris par les Parisiens.
01:09 À Milan, c'était terrible, c'était une attaque,
01:11 mais c'était une rue commerçante retournée, c'était n'importe quoi.
01:15 Mais c'est effectivement une atrocité de penser
01:18 qu'on peut éviter ce genre de trucs,
01:20 parce qu'on a des gens qui ne savent pas se tenir,
01:22 mais qu'évidemment, c'est une petite minorité,
01:24 sauf que ça arrive à tous les coups.
01:26 Parce que sachez bien qu'il n'y a pas un dixième de ce qui se passe
01:29 dont on est toujours informé et dont on parle.
01:32 Mais bon, de toute façon, l'UEFA n'en a rien à cirer,
01:35 quoi qu'il en soit.
01:35 Ils se sont lavé les mains de ce qui s'est passé au Stade de France,
01:38 même si le principal responsable était l'État français et son mensonge.
01:41 Mais l'UEFA n'est également pas clair dans l'affaire.
01:44 Mais eux, pas de problème, de toute façon,
01:45 Séphérine ou à la FIFA ou au-dessus,
01:47 à la FIFA, eux, l'important, c'est de rentrer l'oseille.
01:50 Ce n'est pas de savoir ce qui se passe autour d'un stade,
01:52 question de sécurité, eux, ils n'en ont rien à cirer.
01:56 Donc il y a les atrocités, le délire de M. Castro, là.
02:00 Et puis après, donc, j'arrive sur la France et il y a Franck Haes,
02:03 ça m'embête parce que moi, je l'aime bien, Franck Haes et tout.
02:06 Mais donc lui aussi, il est catastrophé,
02:08 il est catastrophé.
02:09 - Je te propose de l'écouter à ce stade de ta...
02:10 - Si tu veux, si tu veux.
02:11 - De ton argumentation.
02:12 - Si tu veux, si tu veux.
02:13 - C'est parti.
02:14 - Que je regrette d'abord, d'autant plus, comme vous l'avez dit,
02:16 que les informations étaient tardives.
02:18 Le tirage au sort, il a eu lieu fin août.
02:20 Les fans de Séville ont organisé non pas un déplacement, mais un voyage.
02:24 Ils sont 300 ou 400.
02:26 Et qu'au dernier moment, on leur dise non,
02:28 parce qu'il y a certains problèmes, qu'on leur dise de rester chez eux
02:31 à 10 mois de l'organisation ou même pas 10 mois des Jeux olympiques.
02:35 Mais comment on va faire pour les Jeux olympiques
02:36 si on ne peut pas accueillir 300 Sévillans sur notre sol ?
02:39 Au-delà de la forme tardive, il y a quand même un vrai problème.
02:42 Il faut un moment qu'il y ait des moyens supplémentaires
02:45 pour bien en encadrer, etc.
02:46 Évidemment, mais de cette manière-là,
02:48 je ne pense pas que ce soit la bonne solution.
02:49 - Voilà.
02:52 Donc, Franck Heys, sur le dernier moment, je l'entends, effectivement.
02:58 Sur le dernier moment, je conçois que des gens qui ont prévu
03:02 le voyage depuis très longtemps,
03:05 sont un peu dans la merde quand on leur dit de cette façon-là.
03:07 Néanmoins, quand il dit derrière, comment on va faire pour les JO
03:12 et il faut des moyens pour encadrer.
03:16 Mais monsieur Heys, justement, on se le demande.
03:19 Comment on va faire pour les JO ?
03:20 Vous allez peut-être nous donner la solution, vous.
03:22 Vous avez l'air d'être au courant des questions de sécurité,
03:25 de la difficulté de recruter des gens pour encadrer,
03:29 des stadiers dans les stades en France,
03:31 toutes les difficultés qu'on a en France avec la sécurité dans son ensemble.
03:35 Je veux juste, monsieur Heys, allumer la télé.
03:37 Vous allez voir dans quel climat d'insécurité on est en ce moment dans ce pays.
03:41 Puis peut-être que vous arrêterez de dire que c'est si facile que ça.
03:44 Et puis, quand il réclame des moyens pour encadrer.
03:46 Alors là, je ne vais pas, je vais élargir à Franck Heys.
03:48 Je vais parler des autres présidents qui ont à peu près chialé tous,
03:51 autant qu'ils sont à part, évidemment à Nantes.
03:54 On s'est un peu, vu le contexte,
03:57 on s'est abstenu de chialer, mais dans une semaine, il chialera aussi,
03:59 quitte à, il n'y aura pas de problème.
04:02 Ou à Nice, vu le contexte, là, on n'a pas chialé.
04:04 Mais partout ailleurs, évidemment, on a chialé.
04:06 Les grandes phrases des magots.
04:07 Oh là là, on ne peut pas organiser un déplacement.
04:10 On ne peut pas faire ci, on ne peut pas faire ça.
04:12 Le football, c'est mieux quand il y a des supporters.
04:15 Mais évidemment. Et puis les moyens pour encadrer.
04:17 Mais Monsieur Heys, les moyens pour encadrer, ça tombe du ciel, voyons.
04:19 Les flics, ils n'ont que ça à foutre.
04:21 En fait, ce n'est pas une charge pour la collectivité.
04:25 L'encadrement de supporters qui se déplacent, pas du tout.
04:27 Ce n'est pas des salaires à payer.
04:29 Ce n'est pas des heures sup à payer.
04:30 Ce n'est pas des emmerdes pour les flics.
04:32 Ils ne sont pas du tout, du tout débordés, les flics, dans notre pays.
04:35 Ils n'ont que ça à penser, voyons, d'aller taper sur des abrutis
04:39 qui castagnent des supporters adverses.
04:41 Ils n'ont que ça à penser, évidemment.
04:43 Et puis la NS, cette fameuse NS,
04:46 qui porte plainte à chaque fois, qui probablement obtiendra raison.
04:49 Il n'y a pas de problème, mais on la connaît la philosophie.
04:51 - Il y a de bonnes chances qu'ils obtiennent raison.
04:53 Il y a eu le cas dans la République du Canada.
04:55 - Mais la NS, on la connaît leur philosophie.
04:58 Les supporters, faites ce que vous voulez.
05:01 La police, vous faites votre travail.
05:03 Donc en gros, si la police attrape les mecs qui déconnent,
05:06 qui leur tapent dessus, machin, de toute façon après,
05:08 ça donnera l'occasion aux avocats qui défendent la NS de faire d'autres procès
05:11 et comme ça d'entretenir la boutique.
05:15 Et puis voilà, on les connaît, on les avait reçus.
05:17 De toute façon, à chaque fois, ils disent la même chose.
05:19 Nous, on fait. On est encadré, pas encadré.
05:22 Il y a des débordements.
05:23 La police nous attrape ou nous attrape pas.
05:25 C'est très bien, en fait.
05:27 C'est parfait.
05:28 Personne ne réfléchit.
05:29 On n'essaye pas du tout d'avancer,
05:31 de se dire qu'il y a de la violence autour des stades,
05:33 qu'il y a de la violence dans le football.
05:35 Non, on n'essaye pas.
05:37 On continue comme ça.
05:38 Il n'y a rien qui bouge.
05:39 Il y a eu un mort à Nantes.
05:40 Il ne s'est rien passé.
05:41 Ça a fait...
05:42 On n'en a même pas parlé à part ici.
05:44 Même l'équipe a à peine évoqué le sujet, à peine 24 heures,
05:48 alors que normalement, ça aurait dû faire des dossiers de partout.
05:51 Voilà.
05:52 Moi, encore une fois, pour terminer,
05:54 je ne suis absolument pas contre ni les groupes ultra,
05:57 qu'on a toujours défendus dans l'émission,
05:59 coûte que coûte, toujours avec la frontière de la violence.
06:02 On n'est pas contre les déplacements de supporters.
06:04 On a tout fait ici dans l'émission.
06:06 Il faudrait être malhonnête intellectuellement pour dire qu'on n'a pas soutenu
06:09 avec fermeté la volonté, notre volonté que ça reprenne,
06:12 en recevant Sacha Houllier, le député qui s'est beaucoup battu pour ça.
06:16 Mais sauf qu'à un moment,
06:18 dans les pas de la ministre, moi, je vais juste dire un moratoire.
06:22 Le temps qu'on réfléchisse.
06:24 J'ai jamais demandé une interdiction de déplacement à vie pour tout le monde
06:27 ou quoi au caisse, jamais de la vie.
06:28 Un moratoire, le temps de réfléchir au vu de ce qui s'est passé,
06:31 ne serait-ce que pour prendre conscience de ce qui s'est passé.
06:33 Parce que tous les supporters de France ont tous oublié.
06:36 Il n'y a plus de problème. On a tous oublié.
06:37 Tout a été oublié dans l'affaire de Nantes.
06:39 Donc, je répète, moratoire et après on discute.
06:41 On n'invite pas. Oui, on fait attention aux matchs classés à risque.
06:44 On ne met pas... - Celui-ci est classé 2 sur 5.
06:47 - On ne sollicite pas à outrance la police
06:49 pour encadrer des supporters.
06:52 Et puis après, effectivement, ça, je l'ai entendu dire et c'est vrai.
06:56 Il y a des supporters, des groupes de supporters qui ne causent jamais de problème.
07:01 Il n'y a pas de raison qu'ils soient sanctionnés.
07:03 J'en sais rien, moi, prenons au hasard tes supporters à Strasbourg ou d'autres.
07:08 Je ne sais pas. Pourquoi sanctionner si à chaque fois que tu fais déplacement
07:12 de tel club, tu notes qu'il n'y a pas un incident ?
07:15 Vous continuez, mais on marche à la récompense.
07:18 On marche au mérite.
07:19 Mais si dans un déplacement, il y a eu des problèmes...
07:22 - Tu as mis un peu d'eau dans ton vin par rapport à la semaine dernière
07:24 où tu voulais interdire tout.
07:25 - Non, mais j'ai parlé de moratoire.
07:28 Moi, je me suis mis dans les pas de la ministre.
07:30 J'ai dit moratoire dans un premier temps et on discute après.
07:33 - Il y a un autre truc dans ce que dit Est qui me dérange.
07:35 - Et on voit avec quel supporter on est capable d'avancer.
07:38 - Au truc qui me dérange dans ce que dit Est,
07:40 parce que c'est devenu l'argument qu'on sort à chaque fois,
07:43 c'est dès qu'on rate un truc, c'est "Ah bah comment on va faire pendant les Jeux Olympiques ?"
07:47 - Mais excusez-moi, ça n'a rien à voir en plus.
07:48 - On ne peut pas comparer des ultras avec le public des Jeux Olympiques,
07:52 où t'as des japonais, des américains qui sont plutôt riches,
07:55 qui vont venir très sagement en venant voir l'avion.
07:57 Ça m'étonne !
07:59 - Il n'empêche qu'on se pose énormément de questions
08:01 pour l'encadrement sécuritaire des JO,
08:03 et que c'est pas pour rien qu'il y a énormément de gens qui se demandent
08:05 si c'est une très bonne idée la cérémonie d'ouverture,
08:07 qui a été proposée,
08:10 étant donné le climat en France avec des attentats récurrents.
08:13 Donc pardon, mais bon...
08:15 - Même sur la forme, je trouve ça bon, c'est un autre débat.
08:17 - Moi globalement je suis d'accord, donc je ne vais pas faire très long,
08:19 je suis d'accord avec Cédric Daniel,
08:21 mais pour l'histoire des JO, c'était la même chose que toi Gilbert,
08:24 je voulais revenir sur ce que dit Est, parce que ça devient la tarte à la crème.
08:28 Les JO, la problématique de la sécurité,
08:29 elle n'est pas liée aux gens qui vont venir, pour faire simple.
08:32 Elle est liée au risque terroriste, au risque d'attentat.
08:35 Donc ça n'a rien à voir.
08:36 Quand il dit "il y a les JO dans dix mois",
08:38 oui il y a les JO dans dix mois, on craint des attentats,
08:40 y compris sur la cérémonie d'ouverture.
08:42 - Non, la comparaison à faire, c'est plus avec la finale Ligue des Champions
08:43 que j'ai arrêté sur ce catastrophe.
08:45 - Donc oublions ce truc avec les JO, parce que bon, ça, ça ne veut rien dire.
08:49 En revanche, pour revenir sur le problème des ultras,
08:54 c'est vrai que ce qu'il y a de terrible dans l'affaire de Nantes,
08:57 pour revenir là-dessus, c'est que comme le supporter
09:01 n'a pas été tué par un supporter, pour faire simple,
09:03 je caricature, c'est un peu violent,
09:04 mais il n'y a pas eu de prise de conscience
09:07 qu'on était dans le cadre d'une violence ultra...
09:11 - On en a fait un sort de fait divers comme un autre.
09:14 - Absolument.
09:15 C'est en tout cas ce qu'expliquent même certains
09:19 dans le milieu des supporters pour te dire
09:21 "ah oui, mais là, en l'occurrence, on n'est pas dans un fait de violence",
09:23 alors que si, parce que ce qui a provoqué la mort de ce supporter,
09:27 ce sont des violences entre supporters.
09:30 Donc, on ne prend pas la conscience, effectivement,
09:34 déjà de la gravité de ce qui se passe en France.
09:37 Et on avait dit d'ailleurs dans l'after, il faudrait qu'il y ait un mort.
09:39 Évidemment, il faut toujours qu'il y ait un mort avant qu'il y ait des décisions.
09:41 Ça, c'est une première chose.
09:42 Et puis ensuite, sur ce qui était décidé là,
09:46 le seul problème et le seul point sur lequel je ne serais pas en accord avec Daniel,
09:51 c'est quand même sur l'impréparation des forces de police sur la décision.
09:55 Pourquoi dans ce cas-là, il y a même une semaine,
09:58 7, 8 jours, ça ne changerait peut-être pas grand chose,
09:59 certains billets d'avion, mais quand même, sur l'organisation,
10:02 pourquoi les décisions tombent-elles si tard ?
10:05 - Là dessus, on n'est pas en accord.
10:07 - Même ces bilans, par exemple, quand la ministre a dit,
10:11 effectivement, il faut faire un moratoire, à partir de là,
10:12 tu pourrais dire pour des raisons de sécurité intérieure,
10:14 on interdit pour l'instant les déplacements de supporters en France.
10:17 Tu vois, déjà, en termes d'organisation, ce n'est pas tout à fait la même chose.
10:20 Puis le dernier point, c'est juste le côté qui me saoule un peu aussi
10:25 sur les supporters qui donnent leurs billets, tu sais,
10:28 gentiment aux sévillants, en disant
10:30 "les lancers vont donner leurs billets aux supporters adverses".
10:34 Tout ça, ça fait un peu partie du folklore,
10:37 ça ne veut rien dire.
10:39 Je veux dire, c'est interdit, c'est interdit.
10:41 Il y a effectivement une police qui est sur les dents,
10:43 et on a des problèmes de sécurité intérieure en France.
10:46 - Mais ça m'en fout !
10:47 Le déplacement de supporters, c'est plus intéressant que la sécurité du pays, voyons !
10:50 - Je ne connais pas la sévérité, enfin la gravité,
10:52 comment dire, le niveau de dangerosité des supporters sévillants,
10:55 mais ça ne me choque pas qu'en ce moment, on interdit ces déplacements.
10:58 - Pour finir sur le sujet, sachez que les déplacements de supporters,
11:01 par contre, au jeudi, seront autorisés à Rennes,
11:06 pour les supporters de Villareal, et à Lille, pour ceux de Klagsvik.
11:09 Je ne sais pas comment ils seront, les gars des îles Ferro et à Lille.
11:12 - J'ai dit que les choses s'étudient, les services de renseignement doivent dire.
11:14 - Oui, mais tu vois, par exemple, on aurait dit, pour faire plus simple,
11:17 je ne sais pas si c'est possible légalement, c'est peut-être pour ça,
11:19 mais on aurait dit "pas de déplacement de supporters en France, là,
11:21 jusqu'à nouvel ordre", parce qu'il y a une menace...
11:24 - Oui, mais là, au cas par cas, ils donnent quand même l'autorisation.
11:29 Ce qui pourrait, quelque part, ce qui donne peut-être aussi
11:31 l'occasion à certains de râler.
11:33 Tu pourrais dire, comme tu disais, pour l'instant, on interdit.
11:35 Là, on a un problème, effectivement, et effectivement,
11:38 ça relève quand même d'un souci qui est qu'on ne sait pas gérer,
11:41 et le Stade de France en était la preuve,
11:43 c'est vrai qu'on a un problème de toute façon pour gérer ça.
11:45 ...

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