• l’année dernière
Céline Alonzo et André Bercoff reçoivent Didier Van Cauwelaert pour parler de son nouveau livre, "L'insolence des miracles", paru chez Plon.

Retrouvez La culture dans tous ses états tous les vendredis avec Céline Alonzo et André Bercoff à partir de 13h.

---

Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————

☀️ Et pour plus de vidéos de La culture dans tous ses états : https://youtube.com/playlist?list=PLa...
https://www.youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDTe09kK1slhxHoVwjdwngkr

##LA_CULTURE_DANS_TOUS_SES_ETATS-2023-12-08##

Category

🗞
News
Transcription
00:00 SUD RADIO, la culture dans tous ses états. André Bercoff, Céline Alonso.
00:06 Madame, vous qui m'avez choisie un jour, pour répandre vos mots d'amour,
00:13 vous qui un jour m'avez élue, je vous bénis, je vous salue.
00:19 Madame, vous qui faites de votre mieux, fille de paix, mère de Dieu,
00:28 vous qui donnez aux dépourvues, je vous bénis, je vous salue.
00:34 Et oui, cette sublime chanson André Bercoff est extraite de la comédie musicale "Bernadette de Lourdes"
00:38 qui est actuellement tournée dans toute la France, André, et qui rend hommage à Bernadette Soubirous.
00:43 Figurez-vous que c'est grâce à elle que Lourdes est devenu le troisième lieu de pèlerinage
00:48 le plus fréquenté au monde, André, et ce, après le Vatican et la Basilique de Mexico.
00:53 Oui, cette histoire des miracles est toujours passionnante parce qu'il y a autant de gens
00:58 qui ne le nient qu'autant de gens qui effectivement y croient
01:04 et considèrent que cette espèce de formidable incursion du paranormal,
01:10 ce qu'on appelle le paranormal, il dit quelque chose d'inexpliqué.
01:13 Et cette inexplication, cette espèce de mystère, qui est un mystère magnifique,
01:19 eh bien 43% des Français croient au miracle.
01:22 Et Didier Vancovelarte vient écrire un très très très très beau livre
01:26 et ça s'appelle, et j'aime beaucoup beaucoup le titre, "L'insolence des miracles"
01:30 parce que c'est vrai, le miracle, on dit "mais qu'est-ce que ça veut dire un miracle, ça n'existe pas ?"
01:35 Eh bien c'est une espèce d'affirmation comme ça qui tranche.
01:38 Et il dit "oui, oui, écoutez, on va en parler" et donc c'est un essai où il décortique,
01:44 il raconte une série de guérisons, de phénomènes inexpliqués
01:47 qui embarrassent autant la science que d'ailleurs le Vatican et les structures vaticanesques ou religieuses, Céline.
01:53 - Eh oui, effectivement, à Lourdes, en Italie, en Espagne, au Mexique, au Brésil,
01:57 il a enquêté André sur les phénomènes les plus extraordinaires, les plus dérangeants et les plus jubilatoires qui soient.
02:04 Il sera avec nous dans un instant sur Sud Radio, il nous le dira tout donc de ces découvertes incroyables.
02:09 Alors à tout de suite, restez avec nous.
02:11 - Sud Radio, la culture dans tous ses états. André Bercoff, Céline Alonso.
02:16 [Musique]
02:21 [Musique]
02:25 [Musique]
02:28 [Musique]
02:34 [Musique]
02:39 [Musique]
02:45 [Musique]
02:52 [Musique]
02:55 - Merci André Bercoff, car aujourd'hui, sur Sud Radio, nous avons le plaisir de recevoir l'écrivain succès Didier Vancov-Lart.
03:06 Il a vendu plus de 6 millions de livres à travers le monde.
03:09 - C'est un miracle, Didier. - Exactement.
03:12 - Bonjour à vous, Didier. - Bonjour.
03:14 - Alors, vous publiez "L'insolence des miracles" chez Plon, un essai passionnant, déroutant, dirais-je,
03:19 qui donne à réfléchir, à penser, mais aussi à rêver.
03:22 Selon vous, rien n'est plus insolent qu'un miracle, Didier ?
03:26 - Oui, c'est pas poli un miracle.
03:29 Ça offense la raison, ce que nous croyons être les lois de la nature.
03:35 Et puis, ça dérange donc la science, la médecine, et plus curieusement, les autorités religieuses.
03:42 On pourrait croire que ce serait l'occasion de faire du prosélytisme,
03:46 de se servir de pièces à conviction, de preuves, justement, sur l'intervention surnaturelle.
03:52 Eh bien, pas du tout. Je raconte dans les livres comment les autorités religieuses ont traité les miracles,
04:02 maltraité les miraculés, souvent, les faiseurs de miracles, voire les fauteurs de miracles.
04:07 J'en parle pas, enfin, si j'en parle, je raconte et c'est terrible.
04:12 En fait, ce qui dérange le plus, c'est cette forme d'insolence.
04:18 Un miracle, ça peut arriver à un incroyant.
04:21 Il y a beaucoup de gens qui ont été guéri à Lourdes ou ailleurs sans avoir la foi.
04:24 - Ou qui a été, même, carrément.
04:26 - Oui, oui, militants.
04:28 Alors, ça pose la grande question de savoir, est-ce qu'il y a intervention divine, voire parfois provocation.
04:34 Quelque chose, c'est une jolie provoque, justement.
04:37 Je raconte quelques cas de personnes inconnues, comme Gabriel Gargan, un employé des chemins de fer,
04:46 totalement athée, un croyant qui, dans une collision de train, a tous les os broyés, la gangrène s'y met,
04:55 il est mourant et il veut mourir, comme il ne croit en rien, il s'en fout.
05:00 Sa mère le supplie, elle qui est très religieuse, d'aller à Lourdes, d'accepter.
05:05 Il refuse et puis il finit par dire oui, pour donner un dernier espoir à sa maman.
05:09 Et il arrive là-bas et il est guéri instantanément.
05:14 C'est-à-dire que les os qui étaient disjoints, qu'on le voyait saillir, se rejoignent aussitôt.
05:22 La gangrène disparaît, donc tout ça est attesté par les médecins.
05:26 Et puis l'Église refuse ce cas-là, ne l'homologue pas, parce qu'un médecin,
05:34 un docteur Vaché avait écrit un pamphlet qui s'appelait "Les dessous des miracles"
05:37 et cet homme qui n'avait jamais rencontré Gabriel Gargan, dit "ce type c'est complètement bidon,
05:44 il a simulé cette pathologie pour escroquer la compagnie de chemins de fer et toucher de l'argent".
05:51 Ce qui était non seulement totalement faux, mais complètement débile,
05:55 parce qu'on peut à la limite simuler une paralysie,
05:59 mais simuler les multiples fractures avec les os qui sortent et simuler la gangrène,
06:03 c'est un peu plus compliqué.
06:05 Et puis c'est surtout un mépris par rapport à tous les médecins, à tous ses confrères qui avaient analysé le cas.
06:09 Il y a eu des papiers dans la presse anticléricale racontant cette histoire comme prise pour argent comptant
06:15 et ça a suffi pour que l'Église dise "ouh là là, on ne touche pas à ça, donc un signe prudence".
06:20 Et puis quelqu'un d'illustre comme Émile Zola, qui lui tout à coup est non seulement le témoin d'un double miracle,
06:26 mais peut-être l'artisan à son insu.
06:30 En 1891, racontez-nous cet état lourde.
06:34 Alors Zola découvre Lourdes et il est profondément blessé, choqué,
06:39 à juste titre d'ailleurs, par le spectacle d'un peu d'hystérie qui se passe à Lourdes
06:47 et ce qu'il considère comme l'exploitation mercantile de la détresse humaine par des prêtres intéressés et des médecins complices.
06:55 C'est sa position.
06:57 Et il décide d'écrire un livre à charge qui s'appellera "Lourdes",
07:01 un roman qui dénoncera tout ce mercantilisme, cette exploitation.
07:07 Et fidèle à sa méthode journalistique, il prend le train des pèlerins et dans le train il fait son casting.
07:12 Il choisit ses deux héroïnes, il prend deux tuberculeuses mourantes, Marie le Normand et Marie le Branchu,
07:18 l'une à 18 ans, l'autre 35, l'une en plus de la tuberculose, elle a le visage défiguré par un lupus,
07:23 une plaie purulente affreuse.
07:26 Il les interview.
07:28 Et ces deux femmes sont subjuguées, abasourdies que quelqu'un d'aussi illustre que M. Zola s'intéresse à elles.
07:34 Alors elles leur racontent, répondent à ses questions, à leur pathologie, ce qui leur est arrivé, au milieu social.
07:41 Pourquoi elles ont un espoir dans Lourdes.
07:44 Et puis le train arrive à Lourdes et Zola se dit "bon ben elles passeront pas la nuit de toute façon".
07:51 Et il va au bureau médical étudier les dossiers qu'on lui met à sa disposition avec des annotations critiques,
07:58 tandis que les deux femmes sont emmenées en civière aux piscines.
08:01 Et Zola est en train de prendre ses notes sur les dossiers au bureau médical,
08:05 lorsqu'on tape à la porte et la première Marie entre, elle est guérie.
08:09 Il y a 30 médecins présents qui voient qu'il n'y a plus de traces de tuberculose, des poumons sont sains,
08:15 elle respire, on est deux heures après.
08:18 Et tout de suite on l'a emmenée dans la piscine et là, elle en est sortie guérie.
08:25 Et en plus le lupus qui mangeait son visage est en train de disparaître à vue.
08:30 Et là Zola a cette réaction extraordinaire d'honnêteté intellectuelle.
08:34 Il accepte d'écrire dans le registre du bureau médical de Lourdes ce qu'il voit.
08:40 Et ça on peut le lire aujourd'hui, quand on va là-bas, je l'ai lu, il lit je cite
08:44 "On observait un sourd travail de guérison".
08:47 Ses poumons brûlés, bon, et semblés sains.
08:51 Et le lupus était en train de s'amender.
08:55 Quelques minutes après, on tape à la porte, c'est la deuxième qui arrive, elle est guérie aussi.
09:00 Et ça, là on est vraiment, c'est du harcèlement céleste.
09:04 Le pauvre Zola, alors le docteur Boissari, président du bureau médical, il jubile.
09:09 "Alors monsieur Zola", parce que Zola il avait raconté en arrivant ces deux mourantes qu'il avait vues.
09:13 "Non c'est ça vos mourantes ? Bah bravo, merci, vous êtes témoin".
09:17 - Lui qui était si sceptique.
09:20 - Voilà, alors Zola repart, il écrit son roman et dans le roman...
09:24 - Il trahit la vérité dans le roman.
09:26 - Oui, ces deux femmes rechutent et elles meurent.
09:29 Le docteur Boissari est furieux, il lui dit "enfin monsieur Zola, vous êtes témoin de leur guérison".
09:33 Parce que dans la réalité, elles lui survivront plus de dix ans, les deux femmes.
09:36 Mais Zola a cette réponse devant laquelle je ne peux que m'incliner.
09:40 Il dit "je fais ce que je veux, le personnage appartient à son romancier".
09:45 - Eh oui. - C'est vrai.
09:47 Eh bien les deux personnages, lorsque elles seront officialisées par l'église,
09:52 par l'archevêque de Paris, après que la médecine ait bien sûr authentifié leur guérison,
09:58 eh bien elles dédieront leur titre de miraculée à Émile Zola,
10:01 en disant "si Dieu nous a guéris, c'est que monsieur Zola nous a choisis".
10:05 Et là, pour moi, c'est vraiment intéressant.
10:07 Parce que, à premier temps, on pourrait se dire "bon ben Zola, c'est vraiment la victime de ce miracle".
10:12 Mais non, il en a peut-être été le coauteur.
10:14 Ces femmes ont été bouleversées par le fait que cet homme s'intéresse à lui.
10:18 Peut-être que ça a déclenché dans leur corps ces processus qu'on ne connaît pas,
10:22 d'auto-guérison, de mobilisation générale,
10:25 qu'il y ait intervention divine ou qu'il y ait participation active.
10:30 De toute façon, il se passe quelque chose dans le corps.
10:32 Et peut-être que Zola, par même sa concentration d'écrivain,
10:35 son intérêt a participé à ce phénomène.
10:38 En tout cas, c'est ce que ces femmes ont retenu en tant que renfort d'action,
10:44 de pensée envoyée vers Dieu, qui a été ému et qui les a exaucées.
10:48 C'est comme ça qu'elles se comprenaient.
10:49 Et Zola dira "je ne crois pas au miracle, je crois au besoin qu'en a l'homme".
10:53 Oui, il a eu... Zola a fait beaucoup de bien à Lourdes.
10:58 Par exemple, c'est lui, on ne le sait pas, mais qui est à l'origine
11:01 de la création du Comité médical international de Lourdes.
11:04 Parce qu'en arrivant là-bas, il a dit au Dr Boissari
11:07 "vos trucs, vos miracles, c'est de la superstition.
11:10 Si vraiment vous voulez prouver aux gens, il faut que vous ayez une commission de médecins,
11:14 une salle des plaies apparentes où on verra bien
11:17 s'il y a quelque chose de changé après l'immersion dans la source".
11:21 Donc c'est lui qui a fourni le protocole qui, quelques années après...
11:25 Qui a été créé en 1947, quelques années après, effectivement.
11:29 Non, en 1947, c'est beaucoup plus tard.
11:31 Non, non, non, c'est depuis...
11:33 Le Comité médical a été créé en 1947.
11:35 L'an international, mais sur la base de Zola, au début,
11:38 l'idée de cette commission de médecins, ça a été mis en place tout de suite.
11:42 Ce qui est très intéressant dans cette histoire, c'est vrai que vous parlez de Zola,
11:46 c'est qu'au bout de Réfus, il est allé jusqu'au bout.
11:50 Et là, dans ce roman, il n'est pas allé jusqu'au bout.
11:53 C'est intéressant, ça.
11:55 Disons qu'il était très embêté par des conséquences.
11:57 Par exemple, Marie-Hélène Lebranchu, l'une des miraculées,
12:01 qui travaillait au Bon Marché, elle faisait des conférences aussi.
12:04 Et sur la fiche des conférences, il y avait marqué "Héroïne du roman lourd d'Émile Zola".
12:09 Donc ça faisait une contre-publicité pour ce livre qui se vendait très bien par ailleurs.
12:13 Et c'est vrai qu'il y avait de quoi être un peu agacé pour le romancier qui est Zola.
12:18 Et là se situe un épisode tout à fait authentique.
12:21 J'ai trouvé la trace dans la correspondance de Marie-Hélène Lebranchu
12:25 qui écrit au Dr Boissari, président du Bureau Médical de Lourdes,
12:28 et elle dit "J'ai reçu la visite de M. Zola".
12:30 Oh, qu'est-ce qu'il est gentil.
12:32 Il me l'a dit "Je sais que vous avez peu de moyens de vivre, vous travaillez jour et nuit au Bon Marché,
12:39 mais je sais vos difficultés financières avec votre mari.
12:42 Donc si vous voulez aller vivre en Belgique,
12:44 je possède un appartement que je peux mettre à votre disposition".
12:47 Il essaie un peu de la délocaliser pour qu'elle fasse un peu moins d'ombre au personnage qu'elle a inspiré.
12:53 Mais elle, elle a pris ça vraiment pour quelque chose de tellement généreux.
12:57 Mais elle a dit non parce qu'elle a ses amis, sa famille.
12:59 Même si c'est dur, elle préfère rester à Paris.
13:02 Et Zola, en fait, tout de suite après, il y a l'affaire de Réfus.
13:05 Alors évidemment, bon, sa chasse, le problème est là.
13:08 Et il est, rappelons quand même son courage extraordinaire,
13:11 parce que beaucoup de gens pensent que c'est lui qui a résolu l'affaire.
13:16 Non, il en est une victime.
13:18 Il le savait, c'est-à-dire qu'il savait qu'il allait être poursuivi, jugé.
13:21 - Le mini-pandé. - En passant l'article "J'accuse".
13:23 Ou d'ailleurs, où il a raison sur le fond, pas sur la forme.
13:26 Il se trompe de coupable.
13:28 Il n'accuse pas le général Mercier, lui, le vrai coupable, le ministre de la guerre.
13:32 Esther Aziz est instrumentalisé, mais ce n'est pas lui qui est à l'origine de ça.
13:36 N'empêche que ce courage de Zola, et puis sa mobilisation et sa prise de risque,
13:42 va un peu compenser, effacer ces mésaventures lourdes.
13:45 C'est vrai, mais il a dit en tout cas sur le procès verbal à Lourdes,
13:48 enfin, c'est ce qui est bien déjà.
13:50 Il a reconnu ce qu'il a vu en tant que com' citoyen.
13:53 Zola est un type formidable qui a été dépassé par cet événement.
13:59 Mais c'est vrai que dans son roman, la logique du roman,
14:02 et là, on en parle en tant qu'auteur, la logique du roman,
14:06 elle était là, il ne pouvait pas la violer non plus.
14:08 Donc moi, je suis assez d'accord avec lui.
14:11 - Alors parlons à présent, vous en parliez tout à l'heure, de ces faiseurs de miracles
14:16 qui un temps ont été persécutés par le Vatican.
14:19 Vous leur consacrez effectivement des chapitres de votre livre.
14:22 Je pense à Padré Pio et à Yvonne Aimée.
14:25 Qui était cette religieuse que De Gaulle a décorée en 45 ?
14:29 - Alors, oui, c'est vrai que Padré Pio, tout le monde a entendu parler, est très connu.
14:33 Yvonne Aimée, personne ne la connaissait.
14:36 Et on a tout fait pour que personne ne la connaisse depuis sa mort.
14:39 Elle est contemporaine de Padré Pio, elle est née en 1900.
14:43 Elle s'appelle Yvonne Beauvais, elle grandit à Paris.
14:48 Et très tôt, à 5 ans, elle écrit avec son sang une lettre à Jésus
14:53 où elle dit qu'elle se donne à lui.
14:56 Elle voudrait tellement être une grande sainte, mais rester toute petite en même temps
14:58 pour ne pas lui faire de l'ombre.
15:00 À l'âge où on écrit au Père Noël, c'est une lettre très touchante.
15:03 Mais elle va passer à l'action.
15:06 C'est-à-dire qu'elle va, dès son plus jeune âge, se mettre au service des pauvres.
15:12 Elle va faire des ménages en cachette de sa mère.
15:16 Elle sort de l'école, du collège, et va faire des ménages pour donner de l'argent aux pauvres.
15:20 Elle joue du piano, elle sait tout faire.
15:23 Elle donne des concerts gratuits.
15:26 Elle commence à avoir plein de maladies bizarres
15:30 qui l'obligent à chaque fois à aller au bout d'elle-même, à franchir ses limites.
15:35 Et lorsqu'elle est clouée au lit, qu'elle ne peut pas aller faire des ménages,
15:41 elle écrit des romans.
15:43 Elle est publiée chez Plon, un livre qui s'appelle "Joujou, ce mari",
15:45 qui fait un best-seller.
15:46 Tous les droits d'auteur sont versés pour les pauvres.
15:48 Et à 15 ans, elle veut être religieuse.
15:51 Sa mère lui dit non.
15:53 Et là, elle essaie de la marier.
15:56 Et puis, à chaque prétendant, elle tombe malade.
15:58 Parathyphoïde, tuberculose, ce qui fait qu'elle dit à sa mère
16:02 "Arrêtez un peu de vouloir me caser,
16:04 vous ne voulez pas que j'aille rejoindre le Seigneur en prenant le voile,
16:08 mais là, je vais monter carrément au ciel si vous continuez."
16:11 Bref, elle finit par être religieuse.
16:13 Et là, elle devient maire supérieure du couvent de Maletroie en Bretagne.
16:17 La guerre éclate et elle devient une héroïne de la Résistance.
16:20 Elle fait des trucs incroyables.
16:22 Elle a fait construire, elle a dessiné les plans
16:25 d'une clinique ultramoderne à Maletroie, qu'on peut voir aujourd'hui encore.
16:29 Et les Allemands réquisitionnent cette clinique pour y soigner leurs blessés.
16:34 Dans cette clinique, elle réussit le tour de force d'y cacher,
16:37 en même temps qu'il y a les Allemands,
16:39 d'y cacher des Juifs, des maquisards et des parachutistes anglais
16:43 qu'elle désguise en Bonne-Sœur ou en Grand Brûlé.
16:46 Et elle fait bon. Déjà, c'est incroyable sur le plan basique.
16:50 Son travail d'héroïne.
16:52 Mais elle fait mieux que ça.
16:54 Parce qu'elle a plusieurs dons assez spéciaux.
16:58 D'abord, elle prend sur elle les maladies des autres.
17:01 Elle avait un sacré pouvoir de guérison.
17:03 C'est impressionnant.
17:04 Oui, mais c'est un pouvoir d'absorption de la maladie.
17:06 Elle ne guérit pas de l'extérieur.
17:08 Et là, on a tous les témoignages de médecins.
17:10 Le dossier est gigantesque.
17:12 Il y a 30 000 pièces dans le dossier.
17:14 Elle devient malade.
17:16 Elle prend la tuberculose, le cancer, tout ça.
17:19 Elle a reçu 25 fois l'extrême onction.
17:22 Elle est mourante.
17:23 Et puis, le lendemain, elle gambade.
17:25 Elle travaille dans son monastère.
17:27 Elle, tout de suite, a été guérie.
17:29 Donc, elle prend la maladie et la traite en elle-même.
17:31 Donc là, je cite tous les dossiers médicaux.
17:33 On n'est pas du tout dans la superstition, dans l'illusion.
17:37 Et en plus, cette femme a le don de bilocation, d'ubiquité.
17:41 Elle est dans plusieurs endroits à la fois.
17:43 Et on a les témoignages, comme Padré Pio.
17:45 On la voit en plus sur des champs de bataille.
17:48 Je pourrais vous donner une dizaine d'exemples.
17:52 Prenons le plus spectaculaire.
17:54 En février 1943, elle a été arrêtée par la Gestapo
17:57 sur dénonciation d'un prêtre, entre parenthèses,
18:00 jaloux d'elle, de ce rayonnement extraordinaire qu'elle a.
18:05 Et elle est torturée à la prison du Cherchemidi
18:08 par un gestapiste français, hélas.
18:13 Et en même temps, elle apparaît dans le métro parisien
18:17 à son aide de camp, Paul Labute,
18:20 et il sait qu'elle a été arrêtée.
18:23 Elle a eu un code secret dans le réseau de résistance
18:25 qui a été transmis, mais il ne sait pas où elle est.
18:27 Et là, il la voit dans le métro.
18:29 "Mais vous, on vous a libérée ?"
18:31 Elle dit "Non, je suis en train d'être torturée à la prison du..."
18:35 "Mais il faut prier pour moi très fort,
18:37 parce que ce soir, je serai emmenée en Allemagne, sinon."
18:41 Et il la touche, elle est présente.
18:43 On a vraiment le témoignage du Paul Labute,
18:45 qui est mort il n'y a pas longtemps.
18:47 On voit sur France 3, dans les éditions de JeuSy,
18:49 son témoignage.
18:51 Et elle disparaît.
18:54 Et on a aussi le témoignage du type
18:58 qui l'a torturée à la prison du Cherchemidi,
19:00 et qui dit "Par moments, je pouvais lui faire les pires choses,
19:04 y compris viol et tout."
19:06 C'est comme si elle n'était pas là.
19:08 Elle n'était pas là, parce qu'elle était en même temps ailleurs.
19:10 Et alors, troisième,
19:12 là, c'est une trilocation, dans trois endroits à la fois.
19:15 - J'ai lu cette anecdote,
19:17 il paraît que quand De Gaulle l'a décorée en 45,
19:20 il lui a dit "J'espère que vous n'êtes pas en même temps à Londres,
19:23 en train de vous faire décorer par Churchill."
19:25 C'est vrai ou pas ?
19:27 - Oui, absolument.
19:29 De Gaulle, évidemment, était au courant.
19:31 D'autant plus que le 3e quart de février 1943,
19:35 en même temps qu'elle est torturée à la Gestapo,
19:37 qu'elle apparaît dans le métro,
19:39 on la voit à bord d'un navire de la Royal Navy,
19:41 qui s'appelle l'Eridan, un navire hôpital,
19:44 qui est pris dans un bombardement.
19:46 Et tout l'équipage, je trouve, c'est des marins bretons.
19:48 Et ils voient une religieuse, Augustine,
19:50 ils reconnaissent la...
19:52 qui leur dit, elle est à la poube du navire,
19:54 et elle dit "Courage, vous ne risquez rien,
19:57 vive la France, vous gagnerez."
19:59 Et elle disparaît.
20:01 Et j'ai eu ce témoignage par la fille
20:03 d'un officier mécanicien à bord,
20:07 Édouard Lecor,
20:09 et sa fille, qui avait connu Yvonne Aimée,
20:12 parce que sa mère, lorsque le père avait rejoint Londres,
20:17 il fallait se cacher, parce que les Allemands les auraient arrêtés,
20:20 donc les Augustines de Tréguet les avaient recueillies,
20:24 et à la fin de la guerre, Yvonne Aimée vient,
20:26 en tant que supérieure de tout monastère d'Augustine,
20:29 elle voit la petite fille, qui a 5 ans,
20:31 et lui dit "Ton papa, quand il rentrera,
20:34 il te dira qu'il m'a vue."
20:36 Ce qu'ils n'ont pas de nouvelles après la guerre.
20:38 Et quand le père rentre, il raconte cette histoire
20:40 de la religieuse qui est apparue.
20:42 Donc si vous voulez, on est dans un dossier,
20:44 sans parler du dossier, des dossiers militaires,
20:46 vous pouvez consulter, parce que beaucoup,
20:48 c'est encore secret défense, notamment ce qui s'est passé
20:51 pendant le sabordage de la flotte française
20:55 dans la rade de Toulon.
20:56 Tout à coup, il y a des témoignages où on la voit
20:58 à bord d'un sous-marin.
21:00 - Mais ce qui est incroyable, c'est qu'en 1960,
21:03 le Vatican a donc refusé sa béatification.
21:06 - Alors le dossier, on le rapporte, le dossier de béatification.
21:09 - Tout ça parce qu'on a dit qu'elle avait trop de dons
21:11 et trop de miracles.
21:12 - Le cardinal Ottaviani, préfet du Saint-Office,
21:15 a donc le dossier, les 30 000 documents attestés,
21:18 militaires, scientifiques, médicaux, tout ça,
21:20 sur Yvonne Aimé, et rejette le dossier,
21:23 en disant en effet, trop de miracles, trop de dons.
21:26 Et il ajoute quelque chose, une mesure qui n'a jamais
21:29 été prise avant, qui ne le sera plus après,
21:31 il interdit toute publication sur cette femme.
21:34 - C'est fou ça.
21:35 - Heureusement que l'abbé René Laurentin, effectivement...
21:38 - Donc elle a été enterrée, enfin...
21:40 - Heureusement, l'abbé René Laurentin,
21:42 qui a longtemps été...
21:43 - Qui a été contre cette décision vaticaine.
21:45 - ... chroniqueur religieux au Figaro.
21:47 Et il plonge dans le dossier, il se rend compte
21:50 de tout ce qu'a fait cette femme, cette héroïne,
21:52 déjà héroïne de guerre, je disais,
21:54 cette décoration militaire, et en plus, ce pouvoir,
21:58 il dit "mais c'est pas possible de l'écarter comme ça",
22:00 et il écrit un livre sur elle, et il va voir au Vatican
22:04 le successeur du cardinal Ottaviani,
22:06 qui est le cardinal Ratzinger, futur pope Benoît XVI,
22:08 et lui dit "voilà, je vais publier sur Yvonne Aimé
22:11 de Malétrois, donc vous allez m'excommunier,
22:14 je ne pense pas que ce soit une bonne publicité
22:16 pour l'Église", et le cardinal Ratzinger, prudent,
22:18 donne une dérogation pour ce livre uniquement.
22:22 Et l'abbé Laurentin en publiera 13 sur Yvonne Aimé,
22:25 avec des médecins, avec des scientifiques
22:28 sur ce cas extraordinaire.
22:29 - En tout cas, j'ai compris, j'ai compris,
22:31 parce qu'on va faire une petite pause, là.
22:33 - Exactement.
22:34 - J'ai compris pourquoi Didier Vancoveler
22:36 publiait chez Plon.
22:38 - Comme Yvonne Aimé.
22:40 - Quand j'ai découvert ça, j'étais déjà,
22:42 le contrat était chez Plon, mais c'était un clin d'œil,
22:44 une insolence de plus.
22:46 - Eh oui, l'insolence des miracles, on continue
22:48 d'en parler dans un instant sur Sud Radio,
22:50 avec notre invitée Didier Vancoveler.
22:52 Alors, à tout de suite.
22:54 - Sud Radio, la culture dans tous ses états.
22:57 André Bercoff, Céline Alonso.
22:59 (musique)
23:22 - Didier Vancoveler, cette musique a été découverte
23:24 en 2020 dans le manteau de Notre-Dame de Guadalupe.
23:28 Vous créez donc un chapitre de votre livre
23:30 "L'insolence des miracles" paru chez Plon
23:32 à cette Sainte Vierge.
23:34 Qui est à l'origine de cette découverte incroyable ?
23:37 - Alors, c'est une découverte toute récente
23:39 qui fait suite à d'innombrables découvertes
23:41 scientifiques sur ce morceau de tissu
23:44 qui d'abord ne devrait pas exister,
23:47 ne devrait plus être là,
23:49 puisqu'il est là depuis 1531.
23:51 C'est une tunique en tissu d'agave,
23:54 vraiment un vêtement de pauvre indien aztèque
23:57 qui ne vit pas en général.
24:00 Au-delà de 20 ans, il tombe en poussière.
24:04 Donc, qu'est-ce qui est arrivé à ce morceau de tissu ?
24:08 C'était donc le vêtement d'un indien
24:10 qui s'appelle Juan Diego.
24:13 Du moins, c'est ainsi que l'ont baptisé
24:15 les colons espagnols qui l'ont converti au christianisme.
24:20 Et voilà que cet indien qui s'appelle Cuauhtlac Tóagzín,
24:24 son vrai nom, un jour rencontre
24:27 une très belle dame lumineuse,
24:29 on est donc en 1531,
24:31 qui lui dit "Va voir l'évêque de Mexico
24:33 et dis-lui de me construire une chapelle
24:35 sur la colline de Tepeyac."
24:37 Et elle lui parle dans son langage,
24:39 le nahuatl, le langage aztèque.
24:43 Alors il répond "Bah non, vous êtes bien gentil,
24:47 vous êtes la sainte vierge,
24:48 mais allez lui dire vous-même,
24:49 parce que moi je suis rien,
24:50 je suis un indien de la dernière caste,
24:51 il ne m'écoutera jamais,
24:52 donc si vous voulez une chapelle, allez la demander."
24:54 Et elle insiste, elle revient le lendemain,
24:56 toujours "Vas-y, vas-y",
24:57 elle lui fait la même réponse,
24:58 et là elle lui dit "Bon, apporte-lui,
25:00 si tu veux qu'il t'ouvre,
25:01 apporte-lui un bouquet de roses."
25:02 Alors on est au mois de décembre,
25:04 et elle monte derrière,
25:05 et il y a un buisson de roses,
25:06 des roses rouges, magnifiques.
25:08 Il s'y reprit, il en ramasse,
25:10 il va voir l'évêque,
25:12 et là, comme en plus l'évêque est nostalgique
25:15 de son jardin en Espagne,
25:17 où il avait des roses sevillanas magnifiques,
25:19 alors il est là, le serviteur voit ça,
25:21 il voit entrer cet indien
25:22 qui apporte les roses à l'évêque,
25:24 et elles sont dans son manteau repliées,
25:26 et lorsqu'il les dépose à ses pieds,
25:28 du coup l'évêque tombe à genoux,
25:30 et les autres témoins sont stupéfaits
25:32 parce que, à la place de là où se tenaient les roses,
25:35 est apparue une image de la Vierge Marie,
25:38 sur la tunique de cet indien.
25:40 Alors ça serait une jolie légende
25:42 si l'objet en question n'était encore présent aujourd'hui.
25:45 Et c'est un objet impossible.
25:47 Déjà, la durée de vie de cette tunique est impossible,
25:50 ce qui se trouve dessus est impossible aussi,
25:53 parce que c'est une impression recto verso,
25:56 sans après, sur un tissu très lâche,
25:59 ce qui déjà est impossible techniquement.
26:02 Et quand on voit surtout la beauté,
26:04 ça représente une vierge classique,
26:07 et en plus, quand on creuse un peu ce que ça représente,
26:11 c'est totalement bilingue,
26:13 c'est-à-dire que c'est le manteau d'une jeune juive du 1er siècle,
26:16 mais les broderies sur le manteau sont des symboles aztèques.
26:19 Et en fait, cette image parle autant aux Espagnols de la Vierge Marie
26:26 qu'elle parle aux Aztèques de leur déesse-mère Tonantzin,
26:29 qui était la soeur de la Vierge Marie d'avant,
26:31 dont le lieu de culte était la colline Tepeyac,
26:33 où la Vierge Marie en question demande sa chapelle,
26:37 ce qui est un peu suspect déjà a priori.
26:40 Alors qu'en fait, on est dans une réconciliation des cultes,
26:43 et l'espèce d'urgence humanitaire
26:47 qui semble être à l'origine de ce miracle,
26:51 c'est que les colons espagnols traitaient tellement mal les Indiens
26:55 que c'était au bord d'une révolte qui aurait fini dans un bain de sang.
26:58 Et le fait que la Vierge Marie ait choisi comme intermédiaire,
27:01 pour parler à son clergé, un Indien aztèque de la dernière caste,
27:05 fait que tout change.
27:07 Deux ans après, le pape Paul III prend une bulle
27:09 où il dit "il ne faut plus tuer des Indiens, les Indiens ont une âme".
27:12 Les Indiens du Mexique, précise-t-il, c'est un pas pour les autres.
27:15 Donc, il y a eu d'une part, semble-t-il,
27:19 cette urgence humanitaire qui est à la base de ce miracle,
27:23 et puis, ce miracle est destiné aux scientifiques des siècles futurs.
27:27 Parce qu'on va s'apercevoir petit à petit.
27:29 Par exemple, la position des étoiles qui paraît purement décorative sur le manteau,
27:34 c'est la position exacte des constellations dans le ciel de Mexico
27:38 au jour et à l'heure de l'apparition devant témoin.
27:41 Et ça, c'est l'astronome que j'ai rencontré, professeur Hernanda Zillias-Cas,
27:46 qui a fait cette découverte hallucinante.
27:48 Quand on regarde, quand les ophtalmos ont regardé
27:51 l'œil de cette "Vierge peinte", entre guillemets,
27:55 des pigments inconnus sur Terre.
27:57 Le prix Nobel Richard Kuhn, qui a analysé ça, a dit
28:00 "C'est pas végétal, c'est pas minéral, c'est pas connu sur Terre".
28:04 Et quand on met les ophtalmoscopes, les appareils,
28:08 quand on étudie le regard de la Vierge, on voit
28:11 le reflet des témoins de l'apparition,
28:14 selon les lois de l'optique, c'est-à-dire une fois à l'endroit, une fois à l'envers,
28:17 une fois à l'endroit, au niveau de cristallins et tout ça.
28:20 Et les spécialistes de la NASA ont étudié ces tâches qu'on voit dans l'œil, ces reflets,
28:27 et bon, on reproduit des images, on peut le voir sur Internet.
28:32 Oui, on a l'impression de reconnaître l'évêque par rapport à son portrait de l'époque.
28:36 Alors après, c'est subjectif, des gens voient des choses que tout le monde ne voit pas forcément.
28:41 Mais en tout cas, on a ces reflets dans l'œil, et cet œil surtout se conduit comme un œil vivant.
28:46 Et le rapport des ophtalmos, y compris et surtout les ophtalmos
28:50 qui ont voulu prouver que c'était bidon, que c'était une peinture,
28:53 que non, qu'il n'y a rien à cet œil, ont tous dit, voilà,
28:56 lorsqu'on met la lumière de l'ophtalmoscope, on a l'impression de voir un œil vivant,
28:59 on a une contraction, on a la pupille qui se dilate.
29:02 Et des choses hallucinantes qui sont des rapports signés d'ophtalmos athées, sceptiques,
29:09 dépassés par l'Oussama, mais honnêtes et qui remplissent leurs constats.
29:13 Incroyable. Et puis, la dernière découverte...
29:15 Ce mathématicien, alors, comment...
29:17 La musique que nous avons entendue, et bien lui, il est parti de l'idée,
29:20 toujours de la position des étoiles sur le manteau, plus celle des broderies aztèques,
29:27 et il a dit, l'image est gouvernée par le nombre d'or.
29:30 Pythagore a dit, quand il y a le nombre d'or, il y a de la musique,
29:33 il y a de l'harmonie complète.
29:35 Donc, il a fait une projection techniquement, c'est compliqué de l'expliquer...
29:38 Il a proposé, quand même.
29:39 C'est-à-dire qu'il a transformé en notes de musique les positions comme ça,
29:44 il a projeté une partition dessus, un clavier, et puis il en a fait des notes de musique
29:50 qui ont abouti à ce résultat, à ce qu'on a entendu là.
29:54 Avec cette musique, et c'est vrai qu'il y a eu des tas d'expériences faites par des gens
29:57 qui disent, cette musique, elle détend, elle a un effet formidable.
30:01 Oui, elle a des vertus apaisantes.
30:02 Et semble-t-il, là, je n'ai pas suffisamment étudié le dossier pour pouvoir me prononcer là-dessus,
30:06 mais on dit qu'il y a des résultats de guérison, d'amélioration de la santé,
30:11 des praticiens ont utilisé cette musique face à des pathologies.
30:16 Honnêtement, je n'ai pas assez étudié le dossier pour pouvoir vraiment me prononcer là-dessus.
30:19 Mais en tout cas, quand on l'entend...
30:21 Excellente histoire encore.
30:24 Et puis, voilà, cet objet qu'on peut voir aujourd'hui,
30:28 oui, c'est le lieu le plus fréquenté au monde,
30:32 il culte bien plus que Lourdes, 13 millions de personnes.
30:34 Juste pour revenir sur terre, j'ai qu'un chéli au Mexique,
30:37 j'ai dit, la Vierge de Guadalupe est partout,
30:39 il m'a dit, oui, mais vous savez où elle est fabriquée ?
30:41 Je parle des reproductions.
30:43 Et on m'a emmené dans un gigantesque hangar,
30:45 elle est fabriquée en Chine.
30:47 Oui, bien sûr, comme à Lourdes,
30:50 mais le "Made in China", oui,
30:53 c'est l'inscription religieuse par excellence, surtout.
30:58 Mais bon, il ne faut pas que les marchands cachent le temple,
31:01 ni la réalité de ces phénomènes.
31:04 Et puis, les miracles que fait cette tunique,
31:09 et Juan Diego a été canonisé par Jean-Paul II,
31:13 pour le nombre de miracles hallucinants
31:15 qui ont été obtenus lorsqu'on s'adresse à lui.
31:18 Et juste un mot avant,
31:20 à votre avis, pourquoi, Dino Van Collaer,
31:23 pourquoi le Vatican, pas seulement le Vatican,
31:25 les autorités religieuses, on comprend qu'elles ne voulaient pas se laisser déborder,
31:28 mais pourquoi elles sont tellement prudentes,
31:31 et plus et ultra prudentes, pour proclamer le miracle ?
31:35 Elles ont peur qu'on les accuse d'en profiter, d'exploiter ?
31:39 Surtout, bon, il y a de bonnes et de mauvaises raisons.
31:42 D'abord, il y a une prudence normale,
31:45 il ne faut pas sombrer dans l'hystérie,
31:46 et puis, sur le plan théologique,
31:48 jamais un miracle ne saurait prouver l'existence de Dieu.
31:51 Il peut y avoir des phénomènes paranormaux,
31:53 une autoguerison,
31:55 ça peut même être, parfois, on soupçonne le diable de vouloir s'inger.
31:59 Donc, il y a cette prudence théologienne.
32:02 Après, il y a un courant majoritaire au Vatican,
32:06 qui est opposé à toute forme de surnaturel,
32:10 de miracle, voire même de spiritualité.
32:13 - Spiritualité, c'est un peu beaucoup, hein ?
32:16 - Oui, mais sauf que certaines positions,
32:19 vraiment, quand on voit les raisons pour lesquelles
32:22 on a persécuté, déjà, Yvonne Aimé,
32:25 mais encore plus gravement, Padré Pio,
32:28 en faisant croire, en montant des dossiers totalement bidons,
32:31 comme quoi il aurait abusé de ses paroissiennes au confessionnal.
32:33 Vous savez ce qu'on lui a fait à Padré Pio ?
32:35 On a mis des micros dans son confessionnal.
32:37 C'est beau, hein ?
32:38 Le secret de la confession d'un côté,
32:40 et puis, les écoutes de l'autre.
32:42 On l'a interdit de servir la messe,
32:44 on l'a forcé à rester dans son couvent,
32:47 et puis après, il a été totalement réhabilité.
32:50 En fait, il y a un personnage au Vatican
32:52 qui est un peu le fil rouge de celui
32:54 - je me suis régalé avec lui,
32:55 parce que c'est vraiment le méchant de service -
32:57 c'est le père Gemelli,
32:59 président de l'Académie Pontificale des Sciences
33:01 pendant plus de 30 ans,
33:02 et qui, lui, est un positiviste total,
33:04 un matérialiste, ancien socialiste athée,
33:07 converti, mais converti pas à tout.
33:10 Et lui, il a décidé de poursuivre tous les miracles.
33:13 Alors, il l'accuse...
33:14 C'est l'ayatollah de l'antimiracle.
33:16 Un petit peu, oui.
33:17 C'est-à-dire, il les accuse de les stigmatiser,
33:20 simule, il fabrique eux-mêmes ses stigmates,
33:22 ce qu'il dit pour Padré Pio.
33:24 Il accuse Yvonne Aimée d'être une simulatrice,
33:27 hystérique, sataniste, enfin, c'est hallucinant.
33:31 Le dossier Sept Hommes s'en prend,
33:32 et puis, il y a des tas d'autres exemples que je donne.
33:35 Et alors, lui, il va lui enlever un truc,
33:36 toujours l'insolence, les clins d'œil,
33:38 le miracle, c'est qu'il va être le premier vivant
33:41 à être insulté par un mort sur une bande magnétique.
33:44 C'est-à-dire qu'il est en train, avec le père Ernetti,
33:47 un autre religieux qui lui est physicien,
33:50 un physicien connu,
33:51 ils sont en train de travailler sur des chants grégoriens
33:54 sur un vieux magnétophone à fil.
33:57 On est en 1952.
33:58 Et ils sont en train d'épurer,
34:00 d'enlever les harmoniques intempestives.
34:02 Et puis, ce magnéto, le fil casse tout le temps.
34:04 Et le père Gemelli, depuis que son père est mort,
34:06 il passe son temps à...
34:08 "Mais papa, aide-moi ! Fais quelque chose !"
34:10 Et là, d'un coup, il répare le fil,
34:12 ils écoutent, et il y a la voix,
34:15 qui reconnaît celle de son père,
34:16 qui dit "Mais bien sûr, je t'aide, je suis tout le temps là".
34:18 "Zuccone".
34:19 "Zuccone", ça veut dire "cornichon" en italien.
34:22 Alors, il est atterré.
34:24 Il dit "Mais c'est pas vrai, j'hallucine".
34:26 Le père Ernetti entend aussi,
34:28 il se précipite chez le pape Pidouze
34:29 à qui ils font entendre tout ça,
34:30 qu'il est rassuré en disant
34:31 "Mais non, non, pas de danger, c'est pas du spiritisme.
34:33 C'est un phénomène technique.
34:36 Bon, voilà, faites et on fera étudier,
34:38 mais vous n'avez pas provoqué de contact avec les disparus,
34:41 donc voilà le père de l'Emily qui fera beaucoup de ravages."
34:45 On va quitter le cornichon
34:46 pour entrer dans d'autres épisodes
34:49 avec Didier Van Coelvlaert et Céline Alonso.
34:51 Didier Van Coelvlaert,
34:52 qui baigne dans les miracles depuis l'enfance,
34:54 il va tout nous raconter
34:56 dans un instant sur Sud Radio.
34:58 Alors, restez avec nous,
34:59 parce que le premier miracle de sa vie
35:01 est assez incroyable, à tout de suite.
35:03 Didier Van Coelvlaert,
35:28 vous baignez dans les miracles depuis votre tendre enfance,
35:32 le premier miracle de votre vie est une histoire belge.
35:36 Quel est-il ?
35:37 Oui, parce que les miracles dans lesquels je baigne,
35:39 ils sont à l'image de ceux qui sont racontés
35:41 dans l'insolence des miracles.
35:42 Il y a toujours quelque chose de provocateur,
35:44 de jubilatoire, il y a un humour.
35:46 C'est mon élément, si vous voulez.
35:48 Il y a des tas de phénomènes extraordinaires
35:52 dont je n'ai pas parlé
35:53 parce que je les trouve un peu glauques, oppressants.
35:55 C'est pas ça que j'ai envie de partager.
35:57 Et là, je suis gamin, je grandis à Nice
36:00 avec un nom flamand imprononçable,
36:02 qui fait que moi, à la cour de récréation,
36:05 au lieu d'essayer de faire couleur locale,
36:07 je cultive la différence,
36:09 j'apprends le flamand tout seul,
36:10 je chansonne Jacques Brel.
36:11 Et puis je plonge dans les dossiers de la famille belge,
36:14 et là je découvre Pierre de Rudère.
36:18 Pierre de Rudère, qui était lié à ma famille en 1875,
36:22 c'est un ouvrier agricole en Flandre,
36:26 qui a les jambes broyées par la chute d'un arbre.
36:29 Tous les os disent "le dent brisée, la gangrène s'y met".
36:33 Et les médecins veulent l'amputer,
36:36 il dit "non, non, laissez-moi mourir dans mon lit".
36:38 Six mois après, il est toujours là,
36:40 les médecins l'ont laissé tomber.
36:42 Et il apprend qu'on construit à un kilomètre de chez lui
36:44 une réplique de la grotte de Lourdes.
36:46 Et là, il dit à sa femme et à son médecin
36:48 "je veux y aller".
36:49 Alors il lance ses béquilles,
36:51 et il s'entraîne,
36:53 il met des heures pour faire ce malheureux kilomètre,
36:56 il arrive dans ce décor de stuc,
36:59 reproduction de la grotte de Lourdes,
37:01 dans une propriété privée,
37:03 d'une dame trépieuse qui voulait sa grotte de Lourdes.
37:06 Donc il n'y avait jamais aucun phénomène.
37:08 Et là, il est devant la statue,
37:10 il lâche ses béquilles, il tombe à genoux,
37:12 il se relève, il gambade.
37:14 Et sa femme et le médecin n'en reviennent pas.
37:16 Il n'y a plus de fracture, il n'y a plus de gangrène,
37:18 on est devant quelque chose d'hallucinant,
37:20 qui fait qu'on n'y croirait pas.
37:22 S'il n'y avait pas,
37:24 après des examens de tous ces médecins,
37:26 qui ont tous témoigné,
37:28 des centaines de médecins sont venus le voir,
37:30 cet homme a repris son travail
37:32 deux jours après d'ouvrier agricole,
37:34 et pendant 30 ans,
37:36 il a trimé, un jour il est mort,
37:38 un hiver froid, d'une pneumonie.
37:40 Et là on l'a autopsié.
37:42 Et c'est la première autopsie d'un miracle.
37:44 Le certificat d'autopsie que je cite
37:46 dans "La Solence des Miracles",
37:48 dit "on observait la trace
37:50 de fractures anciennes
37:52 spontanément ressoudées".
37:54 Et le moulage de cet homme
37:56 se trouve à Lourdes.
37:58 Pourquoi à Lourdes ? Parce que Lourdes
38:00 l'a shippé, l'a récupéré.
38:02 Comme c'était une réplique
38:04 de la grotte de Lourdes, il est devenu,
38:06 c'est toujours une fois
38:08 que la médecine a authentifié
38:10 le cas, c'est l'église
38:12 qui se prononce.
38:14 Parenthèse, depuis la création
38:16 du comité médical international de Lourdes,
38:18 il y a eu de 7200 cas de guérison
38:20 instantanée inexpliquée, reconnus
38:22 par la médecine, 70
38:24 retenus par l'église en tant que miracle officiel.
38:26 - Un dixième. - Voilà.
38:28 Et parce qu'ils y rajoutent des critères,
38:30 faut pas être divorcé, faut avoir la preuve
38:32 de sa foi, il faut fermer sa gueule aussi.
38:34 Bon.
38:36 L'évêque de Bruges,
38:38 dont dépend
38:40 Pierre de Rudère,
38:42 c'est lui qui le proclame miraculé officiel,
38:44 numéro 8, de Lourdes.
38:46 Un miracle
38:48 hors les murs. - Incroyable.
38:50 - Juste pour terminer sur Bernadette
38:52 dont vous avez passé tout à l'heure.
38:54 - Oui, effectivement, Bernadette Moriot, qui est la 70ème
38:56 miraculée, c'est ça ? - Ah non, je parlais de la première,
38:58 de la feuseuse de Bernadette
39:00 Soubirous. - Ah oui, de Soubirous.
39:02 - Et en fait, en 1175,
39:04 ça faisait 20 ans qu'il ne se passait plus rien à Lourdes.
39:06 Après les
39:08 7 guérisons en cascade
39:10 pendant moins de 9 mois,
39:12 il y avait une telle hystérie idolâtre
39:14 autour de Bernadette qu'elle refusait,
39:16 qu'elle ne supportait pas. Elle disait "je ne fais pas
39:18 de miracle, j'arrête pas de répéter ça".
39:20 Elle a dû quitter Lourdes, aller au couvent de Nevers
39:22 et, ça c'est mon interprétation de romancier,
39:24 d'un coup il ne se passe plus rien, comme si
39:26 elle avait bloqué le site.
39:28 Et il a fallu ce miracle
39:30 belge, du miracle hors les murs,
39:32 qui
39:34 revient le 8ème officiel,
39:36 en 1875,
39:38 et à partir de là, Lourdes
39:40 repart. Et à partir de là,
39:42 la numéro 9 sera une belge,
39:44 d'ailleurs qui ira directement à Lourdes
39:46 et pas dans la réplique
39:48 en Flandre.
39:50 Elle va être miraculée
39:52 aussi et à partir de cela,
39:54 toutes les guérisons constatées
39:56 par la médecine se révéleront définitives,
39:58 ce qui n'était pas le cas des premiers miracles.
40:00 Donc cet apport de la Belgique,
40:02 moi j'étais gamin, j'adorais ça,
40:04 j'étais tellement fier de mes origines.
40:06 - Est-ce que vous pensez qu'on est
40:08 tous capables d'accomplir des miracles, dit Djiven Kovlo ?
40:10 - Oui, c'est pas la...
40:12 Il y a des petits miracles
40:14 aussi que chacun peut faire au quotidien,
40:16 et puis ces forces d'amour,
40:18 vouloir du bien,
40:20 le miracle de la bienveillance.
40:22 Il y a ces études très nombreuses
40:24 dans les hôpitaux qui me fascinent.
40:26 On prend des groupes de prière
40:28 et on leur dit "concentrez-vous sur
40:30 le numéro 12, le 104,
40:32 des numéros de lits, on leur dit même pas
40:34 qui est dans le lit ni la pathologie dont ils souffrent,
40:36 et on observe
40:38 des améliorations de 50 à 70%
40:40 sur l'état de santé des personnes.
40:42 Mais on fait deux groupes.
40:44 Un groupe A, c'est les croyants qui prient,
40:46 groupe B, c'est des athées, des incroyants
40:48 qui envoient des bonnes pensées.
40:50 Les deux groupes ont les mêmes résultats.
40:52 Très intéressant ça.
40:54 Ne pas croire qu'il faut être croyant
40:56 pour avoir une prière efficace,
40:58 non, la force de la pensée, de la bienveillance,
41:00 c'est une énergie qui chemine.
41:02 Nous sommes tous porteurs d'une énergie
41:04 qui ne demande qu'à être employée au service des autres
41:06 et de nous-mêmes aussi.
41:08 - En tout cas, je constate la dimension belge du miracle,
41:10 qui est quand même intéressant.
41:12 C'est pas seulement le plat pays qui est le mien,
41:14 le pays de Brel,
41:16 c'est le miraculeux pays qui est le mien, de Didier Bancourt.
41:18 - Je pense que cet apport
41:20 réel de la Belgique à Lourdes
41:22 mérite d'être salué.
41:24 - Souvent qu'il ne l'est, je crois.
41:26 - Et puis, ne croyons pas que les miracles,
41:30 c'est de l'histoire ancienne.
41:32 Il y en a de plus en plus, et je me rends compte
41:34 que les miracles, je ne connaissais pas,
41:36 qui viennent à moi par les nombreux lecteurs
41:38 de l'Insolence des Miracles,
41:40 c'est hallucinant.
41:42 Aujourd'hui, l'imagerie médicale permet d'être sûr
41:44 et du diagnostic et de la disparition d'une pathologie,
41:46 le rétablissement d'une fonction.
41:48 On découvrira,
41:50 je ne pense pas qu'on ait le temps de parler,
41:52 mais le Carlo Acoutis,
41:54 ce gamin de 15 ans,
41:56 qui va être bientôt canonisé par le pape François,
41:58 qui produit des miracles
42:00 alors qu'il est mort
42:02 en 2006 à l'âge de 15 ans.
42:04 Une journaliste qui m'a interviewé
42:08 m'a apporté son dossier
42:10 et c'est une miraculée
42:12 d'il y a deux ans.
42:14 La roca madour, elle était en train de devenir aveugle
42:16 à cause d'une membrane épirétinienne
42:18 qui s'est détachée, disparue.
42:20 Et son cas est en train d'être étudié
42:22 au Vatican.
42:24 Vu ce que j'ai dit précédemment, je ne suis pas sûr que ça aboutisse.
42:26 Le miracle, c'est-à-dire cette espèce d'accident
42:30 qui est là
42:32 pas pour nous humilier,
42:34 nous abaisser,
42:36 nous obliger à croire,
42:38 mais nous inciter à réfléchir sur les capacités
42:40 que notre énergie de prière
42:42 ou les mystères de notre corps
42:44 peuvent provoquer.
42:46 Et puis c'est bienveillant et positif.
42:48 C'est ce que André Breton appelait
42:50 le hasard objectif, mais là c'est le hasard
42:52 bénéfique.
42:54 Didier Van Koevelaert, merci d'être venu sur Sud Radio.
42:56 Je rappelle que votre livre "L'insolence des miracles"
42:58 est paru chez Plon. Alors à l'heure où la foi
43:00 paraît s'incliner devant la peur,
43:02 ce livre hautement documenté
43:04 à l'humour percutant d'André Berkhoff
43:06 nous offre effectivement une profonde réflexion
43:08 et un formidable message d'espoir.
43:10 Je trouve que ce livre est une très belle
43:12 idée de cadeau pour Noël.
43:14 Tout de suite, vous retrouvez Brigitte Lehi sur Sud Radio.
43:16 de Radio.
43:16 !

Recommandations