• l’année dernière
Avec Olivia Grégoire, Ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme.

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##L_INVITE_POLITIQUE-2023-06-12##

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News
Transcription
00:00 - Bonjour à toutes et à tous, merci d'être avec nous tous les matins, 8h30-9h pour l'interview politique.
00:05 Les français veulent savoir, parlons vrai ce matin avec Olivier Grégoire qui est ministre délégué chargé
00:12 des petites et moyennes entreprises, du commerce de l'artisanat et du tourisme.
00:16 Olivier Grégoire, bonjour. - Bonjour Jean-Jacques Bourdin.
00:19 - Merci d'être avec nous. L'inflation baisse. Quelle inflation à la fin de l'année 2023 ? On en sera où ?
00:26 - C'est toujours délicat quand on est ministre et qu'on n'est toujours pas ni Madame Soleil ni Madame Irma.
00:34 Ce que je peux vous dire, c'est qu'on est sur la pente descendante Jean-Jacques Bourdin.
00:38 On était au mois de mars, pour rappeler à ceux qui nous écoutent, à 16% d'inflation alimentaire.
00:44 - Oui, alimentaire. - On est aujourd'hui à 7,6%.
00:46 - Oui. - On a donc une inflation qui reflue, qui va continuer à refluer,
00:51 possiblement qui sera autour de 3,5% en fin d'année et qui va continuer.
00:56 - 3,5%, 3,5%, 3,6% à la fin d'année. - Possiblement, et je prends des pincettes
01:00 et je rappelle aussi que tout ça dépend du contexte international.
01:03 - Bien sûr. - Voilà, toute chose égale par ailleurs.
01:06 Après, il y a une réalité Jean-Jacques Bourdin, vous venez de dire on va parler vrai.
01:09 - On va parler vrai, oui j'adore ça. - Pour parler vrai, et les Français ne sont pas idiots,
01:14 on ne retrouvera pas nécessairement le niveau d'inflation qu'on a pu connaître ces dernières années.
01:20 En réalité, depuis 10 ans, on est en période dite de déflation.
01:23 - Oui. - C'est-à-dire que les prix baissent, baissent, baissent.
01:26 Ce qui a créé d'ailleurs des problèmes chez nos agriculteurs, les producteurs, etc.
01:29 La réalité, c'est que nous aurons une inflation qui va baisser,
01:33 mais nous aurons un substrat d'inflation qui va rester.
01:36 Pourquoi ? D'abord parce qu'il y a des investissements à faire pour tous ces acteurs économiques.
01:41 La transition écologique, ce n'est pas un mythe, il faut investir.
01:45 Et par ailleurs, c'est aussi pour ça que je le rappelle,
01:47 notamment à l'endroit de l'extrême gauche qui l'oublie souvent,
01:50 les acteurs économiques ont augmenté les salaires l'an passé.
01:53 Les acteurs économiques continuent à les augmenter.
01:55 Un peu plus de 4% d'augmentation de salaire l'an passé, 5% de prévu cette année.
01:59 Tout ça, ça se retrouve dans le prix de vos produits alimentaires et non alimentaires.
02:02 Donc il y a une partie de l'inflation qui ne disparaîtra pas.
02:05 - Bien sûr, bien sûr. Mais les Français constatent tout de même une hausse des prix.
02:09 Hausse des prix pour les fêtes, j'ai vu l'UFC que choisir, 9,2% sur les produits de fête.
02:15 - Alors, sur les produits de fête, il faut là aussi être très transparent avec les Français.
02:19 On a un système de négociation commerciale entre les industriels, les producteurs et les distributeurs
02:26 qui est assez rigide dans notre pays.
02:28 Sans être casse-pieds, c'est une fois l'an qu'il y a une période dite de négociation.
02:32 - Janvier là, ça va être en janvier.
02:34 - Ça va être en janvier parce qu'on a décidé de l'avancer et la réalité c'est que,
02:38 il faut dire aux gens pourquoi il y avait cette rigidité.
02:40 Il y avait cette rigidité parce qu'elle nous a protégés
02:42 et elle a protégé nos producteurs en période de déflation.
02:45 La réalité c'est que le contexte a changé et qu'il va falloir changer les règles.
02:49 C'est pour ça que l'année prochaine, nous aurons une loi portée par les parlementaires
02:53 très probablement sur ces négociations.
02:55 Les prix que vous aurez en rayon à Noël 2023 sont issus des négociations
03:00 qui ont atterri en mars 2023.
03:02 Donc, effectivement, on était dans une période très fortement inflationniste.
03:06 Donc, il est probable que certains produits,
03:08 j'ai lu le papier que vous mentionnez et l'étude du FCOCHOISIR,
03:11 notamment les produits sucrés, les produits avec du chocolat, vont rester élevés.
03:15 Il y en a dans les bûches, on ne va pas se mentir.
03:17 Pourquoi ? Parce que le cours du sucre, le cours du cacao, reste très élevé.
03:22 À l'inverse, je peux vous dire, Jean-Jacques Bourdin,
03:24 que le cours du blé tendre, le cours du soja, le cours du maïs,
03:27 ont baissé entre 30 et 40%.
03:29 Donc, il y aura aussi des baisses de prix à mi-janvier.
03:32 - Alors, inflation alimentaire de 4 à 5% en 2024, c'est ce que vous disiez ?
03:36 - Non, inflation glissante.
03:37 - 9,2 pour les fêtes, les produits de fête dit l'UFC que choisir.
03:41 Mais, Michel-Édouard Leclerc était avec moi il y a une dizaine de jours,
03:44 il disait 4 à 5% l'inflation alimentaire en 2024.
03:47 - Oui, mais il est plus dans son rôle que moi,
03:49 parce que c'est eux qui sont en train de négocier.
03:51 Moi, qu'est-ce que je sais que je peux partager ce matin avec nos auditeurs ?
03:54 Il y a des auditeurs qui font du commerce.
03:56 Bon, quand on commence une négociation, Jean-Jacques Bourdin,
03:59 on commence à la hausse.
04:00 L'année dernière, les prix en début de négociation,
04:03 les demandes de hausse de prix, c'était +15 à 20%.
04:06 Au moment où on se parle, les acteurs sont en train de négocier.
04:09 En moyenne, les hausses de prix demandées, c'est +5%.
04:12 En démarrage de négociation, c'est pas le début qui compte,
04:16 c'est la ligne d'arrivée.
04:17 Quand on veut atterrir à 0% d'augmentation, on démarre à +5.
04:21 Donc, il y a ce jeu de négociation qui t'emprunte.
04:23 - On peut finir à +2, +3, à quoi ?
04:24 - Et voir -1.
04:25 On n'est pas à l'abri de quelques bonnes surprises, Jean-Jacques Bourdin.
04:27 - C'est vrai ? - Oui, oui.
04:28 - Bon, eh bien, Olivier Régard, nous verrons bien.
04:30 - Mais, à dispo pour en reparler, début février, on aura les nouveaux prix.
04:35 - Avec grand plaisir.
04:36 Pourquoi la majorité n'a-t-elle pas voté l'amendement
04:38 qui était un amendement, je crois, LFI, sur les marges de la grande distribution,
04:43 encadrant les marges de la grande distribution et des industriels de l'agroalimentaire ?
04:47 - Très bonne question.
04:48 Alors, c'était pas un amendement, c'était plus que ça.
04:50 C'était une proposition de loi dans le cadre de la niche parlementaire
04:54 de la semaine dernière, de jeudi dernier, où je siégeais d'ailleurs.
04:57 - Et vous, vous étiez là. - Portée par Manuel Bompard.
04:59 - Bien sûr.
05:00 - Leur proposition, à l'origine, c'est quoi ?
05:02 A l'origine, c'est une proposition de loi qui dit
05:04 qu'il faut encadrer et bloquer les marges, en réalité, des entreprises de l'agroalimentaire
05:09 sans faire aucun distinguo entre nos petites entreprises,
05:13 nos petits producteurs et les grands groupes.
05:15 Et la réalité, c'est que leur proposition, elle était fondée sur rien.
05:19 Je vais pas en kikiner les gens à 8h30, mais ils sont allés proposer, par exemple,
05:23 un coefficient, il faut être précis, multiplicateur de 1,74.
05:28 Rien dans l'étude d'impact, dans ce qui motive cette proposition de loi,
05:32 n'a justifié ce chiffre.
05:34 Par ailleurs, dans ce texte, il n'y avait aucune finesse
05:40 par rapport à l'immense majorité des entreprises de ce pays
05:43 qui font de l'agroalimentaire et qui sont des PME, qui sont des petits.
05:46 Donc, ils voulaient encadrer, bloquer les marges de nos entreprises en France,
05:51 continuant à penser que la France est une île,
05:53 et continuant à penser que les distributeurs n'auraient pas la possibilité
05:57 d'aller chercher des produits ailleurs qu'en France.
05:59 Donc, en fait, qu'est-ce que ça aurait créé ?
06:01 Ça aurait mis par terre des centaines, voire plus, de PME de l'agroalimentaire
06:05 qui étaient mélangés avec les grands groupes.
06:08 Deuxièmement, il faut qu'ils ouvrent les yeux, la France n'est toujours pas une île.
06:11 Et donc, quand vous avez des prix ou des marges bloqués dans un pays européen,
06:15 qu'est-ce qu'ils font les distributeurs ? Ils s'achalent d'ailleurs, et ils importent.
06:18 - Bien. Olivier Grégoire, les Jeux Olympiques, bientôt, il y a déjà des contrôles.
06:23 Par exemple, bon, le prix des transports, je ne vais pas vous parler des transports,
06:27 c'est pas votre domaine, augmenteront beaucoup de prix,
06:31 augmentent les hôteliers, multiplient par 2, 3, 4, 5, parfois 6,
06:35 le prix d'une nuitée à Paris, mais pas qu'à Paris.
06:39 Qu'est-ce que vous faites ? Il y a déjà des contrôles, j'imagine.
06:42 Est-ce que vous allez, je ne sais pas, augmenter les taxes de séjour ?
06:45 Qu'est-ce que vous allez faire ?
06:47 - Alors, la taxe de séjour, pour le coup, a déjà été augmentée lourdement de 200%.
06:52 Je le rappelle pour ceux qui nous écoutent.
06:54 - Elle n'augmentera plus ? À l'occasion des Jeux ?
06:56 - D'abord, je n'y étais pas favorable, pour être clair.
06:58 Et là aussi, un peu de finesse, un peu de nuance,
07:01 on tape de la même façon en hôtellerie, un petit hôtelier indépendant de la région parisienne
07:06 et un grand palace de la rue de Réveilly.
07:08 Bon, moi j'ai demandé, je suis encore en train de travailler,
07:10 qu'on puisse affiner les choses pour que les petits, peut-être, payent moins.
07:13 - C'est-à-dire qu'il y aura des taxes de séjour en fonction du nombre d'étoiles ?
07:17 - C'est ce que j'essaie de faire. Je suis en train de pousser cette idée
07:20 que les très grands, qui ont parfois des chambres à 1 500 euros la nuit,
07:23 il y a des palaces dans Paris, et une taxe de séjour élevée,
07:26 et des petits, qui ont une taxe beaucoup plus petite, me semblerait pas idiot.
07:29 - Donc, taxes de séjour modulées ?
07:31 - Après, je suis en train de le proposer.
07:33 - En fonction du nombre d'étoiles ?
07:35 - Après, on a deux axes.
07:37 D'abord, j'ai quand même une chose à vous dire,
07:39 c'est que, ni à Londres, ni à Rio, ni même à Pékin,
07:43 qui est quand même une économie purement administrée,
07:46 et quand même connue pour ça,
07:48 jamais il n'y a eu d'encadrement ou de régulation des prix
07:51 dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques.
07:53 Donc, je rappelle, d'ailleurs en lien avec ce que vous disiez avant
07:56 sur l'encadrement des marges, on n'est toujours pas,
07:59 et c'est tant mieux, dans une économie administrée.
08:02 Moi, j'ai un levier efficace,
08:04 c'est d'augmenter considérablement les contrôles.
08:07 J'ai quelques chiffres à partager avec vous.
08:09 En 2023, sur Paris-Île-de-France,
08:11 vous avez eu un peu plus de 600 hôtels parisiens
08:14 qui ont été contrôlés, il y en a 1 600.
08:17 L'intégralité de ces 1 600 établissements
08:19 seront contrôlés d'ici aux Jeux Olympiques.
08:21 Premièrement, si les prix ne sont pas affichés,
08:24 c'est possiblement une erreur et c'est condamnable.
08:28 Si les prix affichés ne sont pas payés,
08:31 là aussi, le consommateur est en droit
08:34 de le faire savoir et de s'en plaindre,
08:37 et il y a derrière ça un arsenal d'amendes
08:39 et de sanctions extrêmement lourdes
08:41 pour les hôteliers qui le savent.
08:43 Donc, l'important, c'est que les informateurs soient informés
08:46 du prix qu'ils ont à payer
08:48 et donc, au-delà des contrôles en Île-de-France,
08:51 en 2023, on a eu 4 300 établissements contrôlés en France.
08:56 Je vous annonce ce matin qu'il y en aura
08:59 10 000 établissements contrôlés
09:01 d'ici aux Jeux Olympiques et Paralympiques.
09:03 - 10 000 établissements contrôlés d'ici les Jeux ?
09:06 - On va faire plus que doubler les contrôles.
09:08 Et j'ajoute, pour ceux qui s'amuseraient
09:10 à mentir au consommateur,
09:12 ou à lui donner de fausses informations,
09:14 ou à ne pas donner d'informations sur les prix,
09:16 que la direction de la concurrence et de la répression des fraudes,
09:19 il y a des femmes et des hommes qui y travaillent,
09:21 900 personnes à la direction des fraudes,
09:23 c'est-à-dire un tiers de l'effectif total
09:26 de cette administration,
09:28 va être mobilisé sur le contrôle des prix,
09:31 le sanitaire et le bon déroulement des Jeux Olympiques.
09:34 Un tiers de cette administration,
09:36 quasiment 1 000 agents qui vont faire des contrôles
09:39 d'ici aux Jeux Olympiques.
09:41 Donc, j'appelle tout le monde à la responsabilité,
09:44 j'appelle les hôteliers, les restaurateurs,
09:47 j'ai une seule chose à leur dire,
09:49 c'est formidable qu'on ait les Jeux Olympiques,
09:51 il y aura sûrement 15 à 16 millions de visiteurs.
09:53 Mais il est indispensable que les touristes,
09:55 qu'ils soient français ou internationaux,
09:57 en aient pour leur argent.
09:58 Si ça n'est pas le cas,
09:59 ils pourront être sanctionnés lourdement.
10:01 - Bien, nous allons parler du statut des indépendants,
10:04 des commerçants, des artisans,
10:06 des professions libérales, avec vous Olivier Grégoire,
10:09 mais j'ai juste une question
10:11 qui concerne le consommateur,
10:13 directement, évidemment,
10:14 l'accord entre l'Union Européenne et le Mercosur,
10:16 Brésil-Argentine-Paraguay,
10:18 n'a jamais été ratifié,
10:20 la Commission Européenne pousse
10:22 et s'apprête à le faire,
10:24 Emmanuel Macron va-t-il céder ?
10:29 Est-ce que la France,
10:31 est-ce que vous vous engagez,
10:33 est-ce que la France va,
10:35 je ne sais pas, s'opposer
10:37 par tous les moyens à cet accord ?
10:39 - Pour le coup, ce n'est pas moi qui suis en première ligne sur cette question.
10:42 - Non, ça concerne les PME,
10:44 de l'agroalimentaire,
10:46 ça concerne les agriculteurs,
10:48 et pas que de l'agroalimentaire d'ailleurs.
10:50 - Emmanuel Macron n'a jamais tremblé
10:52 pour dire et pour soutenir les PME
10:54 et nos producteurs.
10:56 Donc, si cet accord
10:58 est présenté comme tel,
11:00 le Président de la République prendra ses responsabilités,
11:02 il l'a déjà fait d'ailleurs au mandat précédent.
11:04 - Ça veut dire quoi ?
11:05 - Ça veut dire qu'il s'opposera si on estime
11:07 que les risques sont réels.
11:08 - Mais la France peut s'opposer ?
11:10 - La France peut ne pas appliquer cet accord ?
11:13 - Je pense qu'elle le peut, est-ce qu'elle le veut ?
11:15 Je ne sais pas où en est exactement la négociation.
11:17 - Ah, vous ne savez pas si la France le veut ?
11:19 - C'est mon collègue,
11:21 c'est un de mes collègues, pour le coup, qui est en charge de ce sujet.
11:23 Je ne peux pas être sur toutes les balles.
11:25 Et c'est un sujet qui est suivi directement
11:27 par le Président de la République.
11:29 - Vous avez conscience que de nombreuses PME françaises
11:31 sont sensibles à ce sujet ?
11:33 Vraiment sensibles ?
11:35 - Oui, mais voyez, pour tout vous dire,
11:37 encore une fois, le hashtag c'est...
11:39 - Vous êtes en concurrence avec des marchandises
11:41 qui ne sont pas soumises aux mêmes règles environnementales, quand même.
11:44 - Non, c'est l'objectif,
11:46 et c'est pour ça qu'on se bat.
11:48 Ce n'est pas pour rien que le Président de la République
11:50 est en première ligne sur des législations comme le devoir de vigilance
11:52 en Europe, et que la France se bat en première ligne.
11:54 Donc on prend nos responsabilités.
11:56 Mais voyez les PME, là, par exemple.
11:58 Il y avait leur salon la semaine dernière.
12:00 Leur angoisse, là, c'est les délais de paiement.
12:02 C'est plutôt la directive qui est portée à l'Europe sur les délais de paiement.
12:04 - Ah bah oui.
12:05 - Donc moi, je me suis occupé de ça.
12:07 Olivier Bech, notamment, est sur le sujet du Mercosur.
12:09 Et alors, j'ai dit au nom de la France,
12:11 parce que là, on est en plein dans mon sujet,
12:13 que nous étions contre cette directive.
12:15 L'article 3 de cette directive,
12:17 à 30 jours, on est contre les retards de paiement.
12:19 On ne veut pas qu'on vienne
12:21 enquiquiner les PME sur les délais de paiement.
12:23 Surtout que la France n'est pas un mauvais élève.
12:25 Les PME sont les premières à payer,
12:27 les dernières à l'être. Il est indispensable
12:29 qu'on sanctionne les retards et qu'on ne vienne pas les enquiquiner
12:31 sur les délais. - Donc vous dites non à l'Europe.
12:33 - Je dis, et j'ai fait dire à la représentation
12:35 à Bruxelles, que nous ne
12:37 voterions pas l'article 3
12:39 tel qu'il est présenté, parce qu'il n'était pas
12:41 étayé, analysé et qu'il avait un impact
12:43 immense sur nos PME.
12:45 - Ne pas le voter, ça veut dire qu'il ne s'appliquera pas en France.
12:47 - Ça veut dire qu'on travaille, parce que les textes
12:49 à l'Europe prennent un peu de temps, vous le savez.
12:51 Et donc, notre position, aujourd'hui,
12:53 est de faire savoir à la Commission et au Parlement
12:55 que, sur l'article 3,
12:57 nous ne sommes pas favorables et que nous
12:59 demandons à le retravailler. C'est la position française.
13:01 - Est-ce que vous allez réformer le statut des indépendants ?
13:03 Des travailleurs non salariés,
13:05 indépendants, commerçants,
13:07 artisans, profession libérale ?
13:09 - Merci de dire
13:11 "travailleurs non salariés". Vous voyez, Jean-Jacques Bourdin,
13:13 les mots ont un sens. On définit
13:15 ces quasi 4 millions de
13:17 travailleurs de notre pays parce qu'ils ne sont pas.
13:19 Ça veut dire quelque chose, quand même.
13:21 Travailleurs non salariés.
13:23 C'est privatif.
13:25 Peut-être déjà, on peut réfléchir à leur nom, un jour.
13:27 Bref. On a déjà fait beaucoup.
13:29 2017, 2022. On a fait
13:31 beaucoup de choses. On a créé l'allocation
13:33 pour les indépendants qui avaient
13:35 des difficultés et se retrouvaient en cessation d'activité.
13:37 On a réformé le RSI, vous le savez.
13:39 On a exonéré des cotisations
13:41 d'assurance maladie. On a fait une chose
13:43 extrêmement importante, et les indépendants
13:45 en parlent mieux que moi. On a enfin séparé
13:47 leur patrimoine personnel de leur patrimoine
13:49 professionnel. C'est quand même fantastique. Dans ce pays,
13:51 jusqu'à ce qu'on arrive, on pouvait venir
13:53 chercher votre voiture personnelle avec laquelle
13:55 vous emmenez vos enfants à l'école, sous prétexte
13:57 qu'en tant qu'indépendants, vous aviez oublié de payer l'URSSAF.
13:59 Bon, ça c'était une injustice.
14:01 On a rétabli ça. Est-ce que pour moi, c'est
14:03 suffisant ? Non. Ce qu'on a fait
14:05 a été nécessaire, mais je pense qu'il faut
14:07 aller plus loin. Il faut aller plus loin, pourquoi ?
14:09 Parce qu'il y a déjà de plus en plus d'indépendants dans notre
14:11 pays. C'est une tendance lourde. De plus en
14:13 plus de jeunes. 35% des
14:15 Français ont des velléités d'indépendance.
14:17 Il faut mieux les accompagner relativement
14:19 à leur statut. - Alors, comment les aider ?
14:21 Par exemple, à devenir locataire,
14:23 propriétaire, à faire garder leurs enfants,
14:25 à leur permettre d'accéder
14:27 à tous les services publics.
14:29 Comment ? - Vous faites bien de
14:31 parler de garde d'enfants, parce que vous voyez
14:33 les indépendants, qui sont à la fois
14:35 des petits patrons de TPE,
14:37 qui sont aussi des infirmières libérales,
14:39 des vignerons indépendants, des auto-entrepreneurs,
14:41 votre nounou, ou la dame qui s'occupe
14:43 peut-être de votre papa, qui est dépendant.
14:45 Vous voyez, ces indépendants,
14:47 c'est eux qui nous permettent de pouvoir travailler.
14:49 C'est eux qui nous permettent, par exemple, nous les parents,
14:51 de venir bosser le matin. C'est eux
14:53 qui vous permettent peut-être d'avoir l'esprit plus tranquille.
14:55 - C'est à eux qu'il fallait travailler. - Bah oui. Et alors eux,
14:57 c'est quand même un formidable paradoxe,
14:59 eux qui nous aident à travailler en gardant nos enfants
15:01 ou nos aînés, eux,
15:03 personne ne garde leurs enfants. - Alors qu'allez-vous faire pour eux ?
15:05 - Alors, j'ai trois axes de travail,
15:07 je suis en train de travailler, je prendrai des décisions
15:09 au premier semestre et je les porterai.
15:11 D'abord, je travaille main dans la main avec la ministre des Solidarités,
15:13 Aurore Berger, qui est en charge de la famille,
15:15 pour permettre aux indépendants
15:17 d'avoir plus accès aux crèches.
15:19 Donc je suis en train de travailler pour que,
15:21 avec les ordres qui représentent les indépendants,
15:23 et avec aussi
15:25 un financement et une participation
15:27 de l'État, on puisse garantir
15:29 aux indépendants et aux indépendantes
15:31 qu'ils aient des berceaux, comme on dit,
15:33 dans les crèches, pour faire garder
15:35 leurs enfants. On a aussi un sujet
15:37 sur lequel je suis en train de travailler,
15:39 pour améliorer leurs conditions de paternité
15:41 et de maternité. Il y en a qui nous
15:43 écoutent. On continue
15:45 à légiférer en ce moment pour améliorer
15:47 le congé paternité des salariés.
15:49 On n'a toujours pas
15:51 garanti un congé maternité
15:53 aux indépendantes.
15:55 Je me bats, je sais qu'Aurore Berger
15:57 m'entend, et je sais que la Première ministre
15:59 m'écoute.
16:01 On est en train de le construire,
16:03 il faut le construire. C'est une question d'équité.
16:05 Il faut qu'elles soient mieux
16:07 protégées, et il faut surtout,
16:09 vous savez ce qui se passe, vous en connaissez,
16:11 elles ne prennent pas de congé avant pour pouvoir garder du temps
16:13 après. Et après, pourquoi ?
16:15 Parce qu'elles n'ont peu ou pas de solution de garde.
16:17 Donc il faut, et je veux
16:19 qu'il y ait dans les crèches de France, un quota
16:21 garanti, réservé
16:23 aux indépendants. La deuxième
16:25 chose, qui est très injuste,
16:27 encore une fois, c'est pas une question
16:29 de revenus, c'est une question de statut.
16:31 Je prends un exemple très concret de restaurateurs. Vous avez
16:33 des restaurateurs, je prends Paris-Ile-de-France ou dans les
16:35 grandes villes, qui ont des bulletins de salaire
16:37 à 7 000, 8 000, parfois 9 000 euros.
16:39 Ils bossent beaucoup, ils gagnent un peu de sous.
16:41 - Pas de crédit. - Mais c'est même pas ça.
16:43 Ils n'arrivent même pas à louer. Qu'est-ce qu'on leur
16:45 dit, quand vous allez dans une agence, et je peux
16:47 vous dire que c'est étayé. Ils arrivent avec leur fiche de paye.
16:49 Ils ont trois mois de salaire à 7 000 euros, par
16:51 exemple. On leur dit "mais c'est très bien votre salaire,
16:53 mais monsieur ou madame, ah,
16:55 première lame,
16:57 vous êtes indépendant, entre guillemets,
16:59 vous n'êtes pas en CDI, deuxième lame,
17:01 vous êtes restaurateur." Donc ça
17:03 nous inquiète, et donc on ne prend pas votre dossier
17:05 parce qu'on n'a pas de garantie de l'emploi. - Alors quelle garantie
17:07 allez-vous leur offrir ? - Là, je
17:09 finis mon travail
17:11 avec Action Logement, que je vais mobiliser.
17:13 - C'est-à-dire ? Comment allez-vous faire ?
17:15 - Je viendrai vous le dire dès que je l'annoncerai.
17:17 - Non, non, non, Olivier Grégoire, quelle garantie
17:19 allez-vous leur offrir ? Ils attendent,
17:21 là ! - La réponse est dans la question.
17:23 C'est drôle. La réponse est dans votre question.
17:25 - Alors, une garantie. - Voilà. - Ils auront une garantie.
17:27 - Ils auront une garantie, et je travaille depuis des mois
17:29 avec Action Logement. - C'est-à-dire que l'État sera garant ?
17:31 - Ça veut dire qu'il y a des dispositifs qui existent pour les salariés
17:33 et qu'on va étendre aux salariés.
17:35 Et la réponse, elle est dans
17:37 votre question. - Oui, d'accord. - Ça commence par un G,
17:39 c'est une garantie. - Bon.
17:41 - La transmission. - Il y a un autre sujet, aussi.
17:43 - La transmission. - Il y a un dernier petit sujet.
17:45 Quand on est indépendant et qu'on est au fond...
17:47 - Les papiers, vous parlez des papiers ? - Les services publics.
17:49 - Ah, les services publics, oui. - OK ?
17:51 - Oui. - Quand on est indépendant, on ne rentre jamais dans les cases.
17:53 Vous savez ce sentiment de "on gagne un peu trop
17:55 pour avoir accès à ça, mais pas assez
17:57 pour avoir accès à que ça".
17:59 Vous voyez ce sentiment de "vous êtes salarié
18:01 ou fonctionnaire ?" Bah, aucun des deux, je ne rentre pas
18:03 dans la case. Les indépendants, ils doivent
18:05 avoir accès aux services publics, notamment dans tous
18:07 les territoires, et donc là, je travaille avec Stanislas Guérini,
18:09 le ministre de la Fonction publique,
18:11 pour expérimenter en 2024 l'ouverture
18:13 d'une partie des maisons France Service.
18:15 - Vous allez aussi aider
18:17 les commerçants et les artisans
18:19 à remplir leurs papiers.
18:21 Si je puis dire directement,
18:23 l'administratif, il croule
18:25 sous l'administration.
18:27 Ils passent leur dimanche à travailler
18:29 dans leurs papiers. - Bien sûr.
18:31 - Bah oui, il faut les aider.
18:33 Il y aura un choc. C'est ce que nous disait Bruno Le Maire.
18:35 - Là, c'est pareil.
18:37 Deux sujets, les gens ne sont pas idiots.
18:39 - Oui. - Le stock
18:41 de normes
18:43 et de soucis administratifs
18:45 et le flux.
18:47 La vérité, Jean-Jacques Bourdin,
18:49 c'est que chaque jour qu'il passe, chaque jour qu'un texte
18:51 est voté au Parlement, chaque jour qu'un amendement
18:53 passe, chaque jour que le Parlement
18:55 européen légifère, ça fait
18:57 de nouvelles normes, de nouvelles obligations.
18:59 Donc le sujet, bien sûr,
19:01 c'est de s'attaquer à un certain nombre de normes
19:03 qui les empêchent de bosser. On leur demande
19:05 quatre fois le même papier alors qu'ils ont déjà donné leur numéro
19:07 de sirète. C'est absurde. Ça, on doit s'améliorer.
19:09 Mais moi, ce qui m'obsède,
19:11 c'est pas tant aujourd'hui, c'est demain.
19:13 Parce que les mêmes causes produiront les mêmes effets.
19:15 Qu'est-ce qu'on peut faire pour que
19:17 quand on fait une loi, on considère
19:19 l'impact, le poids, le fardeau
19:21 que ça peut être pour des toutes petites boîtes.
19:23 Eh bien ça, c'est quelque chose
19:25 qui s'appelle le test PME que je porte,
19:27 que j'appelle de mes voeux. Je souhaite que
19:29 nous le mettions en place dans le cadre de la loi
19:31 annoncée par Bruno Le Maire ce week-end
19:33 pour que, à chaque fois
19:35 qu'il y a un texte de loi, on se pose la question
19:37 non pas de l'impact sur les entreprises
19:39 99% des entreprises
19:41 ne sont pas des entreprises.
19:43 Les entreprises sont des entreprises.
19:45 Les entreprises sont des entreprises.
19:47 Les entreprises sont des entreprises.
19:49 Les entreprises sont des entreprises.
19:51 Les entreprises sont des entreprises.
19:53 Les entreprises sont des entreprises.
19:55 - Bon, j'ai trois questions. - Oui.
19:57 - Et moi bien. Pour les salariés, le délai de recours
19:59 d'un salarié contre son entreprise
20:01 en cas de licenciement sera-t-il réduit
20:03 à deux mois au lieu de douze ?
20:05 - Réduit, c'est une de nos
20:07 volontés, en tout cas c'est une volonté portée
20:09 par Bruno Le Maire. - Oui. - La moyenne
20:11 que vous mentionnez, deux mois, c'est la moyenne des pays
20:13 de l'OCDE. - Oui. - Je sais pas si on
20:15 atterrira à deux mois.
20:17 - Mais il y aura réduction. - Mais je pense qu'il faut le réduire.
20:19 - Il faut le réduire. Et il y aura réduction.
20:21 - Je pense que, connaissant
20:23 un peu Bruno Le Maire et Elisabeth Borne,
20:25 s'il y a une volonté, il y aura un chemin, oui.
20:27 - Oui, il y aura réduction. Allez-vous rendre
20:29 plus difficiles les ruptures conventionnelles ?
20:31 - C'est un vrai sujet.
20:33 Il y a une grande appétence
20:35 aujourd'hui pour les ruptures conventionnelles.
20:37 Moi, il y a un sujet
20:39 dans les ruptures conventionnelles qui me préoccupe,
20:41 c'est les ruptures conventionnelles
20:43 à l'endroit des salariés
20:45 de plus de 55 ans.
20:47 Je ne dis pas que c'est tout le temps le cas,
20:49 ni même majoritairement, mais parfois
20:51 il y a des employeurs qui passent
20:53 par la rupture conventionnelle pour s'éviter le licenciement.
20:55 Difficile de licencier
20:57 à 56 ans quelqu'un.
20:59 On fait comme si c'était un commun accord,
21:01 mais le salarié, dans le fond de son âme,
21:03 n'a pas envie de quitter son boulot.
21:05 Ce sont des ruptures conventionnelles un peu masquées.
21:07 Je pense que les ruptures,
21:09 pardon d'être un peu précise,
21:11 les ruptures conventionnelles,
21:13 doivent faire l'objet d'une autorisation préalable,
21:15 vous le savez, par les directions de l'emploi.
21:17 Je pense qu'il faut peut-être
21:19 plus de temps
21:21 et plus de questionnements
21:23 sur les autorisations préalables
21:25 des ruptures conventionnelles
21:27 à l'endroit des salariés de plus de 55 ans.
21:29 Pas d'automaticité
21:31 de l'autorisation préalable
21:33 de ruptures conventionnelles pour les salariés séniors.
21:35 - Donc rendre les ruptures conventionnelles un peu plus difficiles.
21:37 - Pour les plus de 55 ans, oui, je suis acquis à cette idée.
21:39 - Deux mots encore,
21:41 l'argent de notre épargne,
21:43 l'ivréa, va-t-elle financer les industries de défense ?
21:45 Je dis ça
21:47 parce que Bruno Le Maire se bat contre,
21:49 alors que le gouvernement et Emmanuel Macron
21:51 sont pour.
21:53 - Bruno Le Maire, on peut le critiquer
21:55 pour plein de raisons, mais il y a une chose que moi j'aime
21:57 chez lui, c'est sa cohérence. C'est pas l'origine
21:59 de la raison d'être du livre et art, pardonnez-moi.
22:01 On a un petit sujet
22:03 logement social, on a un petit sujet
22:05 de financement du logement social.
22:07 Au-delà du fait que j'ai l'honneur
22:09 d'être sa ministre déléguée, je comprends sa résistance.
22:11 Si on commence à mettre les financements
22:13 qui sont prévus
22:15 pour le logement social sur la défense,
22:17 comment on va financer le logement social qui souffre
22:19 cruellement de sous-investissements ?
22:21 - Projet de loi d'immigration, 49.3 ?
22:23 - On verra, je sais pas.
22:27 J'ai vu ce matin que Mme Le Pen,
22:29 comme à son habitude,
22:31 avant même que le texte soit en discussion,
22:33 le rejette,
22:35 semble-t-il. - Il est passé en commission.
22:37 Maintenant il est écrit ce texte.
22:39 - Il est passé en commission, mais le débat
22:41 arrive à l'Assemblée. - Oui, le débat arrive.
22:43 - Moi ce que je vois, c'est les incohérences
22:45 crasses du Rassemblement National
22:47 qui vient sur des plateaux perorés
22:49 et qui depuis 2017 n'a toujours pas voté
22:51 pour une loi de sécurité intérieure.
22:53 Ce que je vois, c'est que pour aller
22:55 perorer sur des plateaux télé, il y a Jordan Bardella.
22:57 Quand on est au Parlement,
22:59 pour voter oui ou non,
23:01 le renvoi de 4 000
23:03 étrangers délinquants,
23:05 bah Mme Le Pen, elle chipote,
23:07 elle fait de la poloche, elle fait de la politique politicienne,
23:09 alors que si c'était leur combat
23:11 véritablement viscéral,
23:13 la sécurité des Français,
23:15 ils ne piperaient pas mot, ils la prendraient cette mesure.
23:17 Elle est de bon sens cette mesure.
23:19 Mais comment vous l'avez vu ? Ils n'ont pas voté le doublement
23:21 des effectifs de la direction de la sécurité intérieure,
23:23 ils n'ont voqué aucun des textes,
23:25 quasiment 3 milliards d'euros qui ont été
23:27 alignés pour renforcer la sécurité
23:29 des Français depuis 5 ans.
23:31 Pas une seule fois le Rassemblement National l'a voté.
23:33 Donc en réalité, cette insécurité
23:35 sert les intérêts du Rassemblement
23:37 National et d'un certain nombre
23:39 de députés au cœur de l'hémicycle.
23:41 Et je regrette... - Et R aussi.
23:43 - Je regrette, c'est pour ça
23:45 que je dis un certain nombre de députés
23:47 au sein de l'hémicycle. - Oui, j'ai compris. - Je regrette
23:49 que le vrai sujet et la vraie
23:51 question posée par Gérald Darmanin ne trouve
23:53 pas de réponse. C'est, semble-t-il,
23:55 quand même pas un sujet sur lequel les Français attendent
23:57 de la politique politicienne. La question,
23:59 elle est simple, est-ce que, oui ou non,
24:01 on donne la possibilité au ministère de l'Intérieur
24:03 de renvoyer par exemple 4 000
24:05 délinquants étrangers ?
24:07 Il eût été de bonne aloi de répondre oui
24:09 si tenté que la sécurité soit vraiment leur
24:11 priorité, ce que je ne crois pas. Ils dansent autour
24:13 du volcan et ça fait leurs affaires.
24:15 Merci Olivier Grégoire d'être venu nous voir ce matin.

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