L'écrivain Nathan Devers, à propos du niveau de français des élèves : «Il y a aujourd'hui une diminution du nombre des mots, et de la richesse du lexique».
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00:00 -Ce que je voulais dire, c'est... -Elle vous a fait.
00:01 -En 10 secondes, à supposer que Gabriel Attal nous écoute.
00:03 Sur les mathématiques, j'ai pas trop de compétences,
00:05 mais sur le français, par exemple,
00:07 je pense qu'il y aurait une mesure toute simple,
00:09 mais valoriser, même demander aux professeurs
00:12 d'apprendre régulièrement, toutes les semaines,
00:14 aux élèves des listes de lexiques,
00:16 parce qu'il y a aujourd'hui une diminution du nombre de mots
00:19 et de la richesse du lexique et du vocabulaire
00:22 maîtrisé par les jeunes générations, même par la nôtre,
00:25 diminution qu'on observe dans toute la classe sociale.
00:28 C'est intéressant, d'ailleurs, de voir que,
00:30 tandis que souvent, dans les classes populaires,
00:33 il y a une richesse du lexique par l'argot,
00:36 par l'hybridation des langues, etc.,
00:38 dans les écoles de commerce, on a, en revanche,
00:40 une paupérisation incroyable du lexique
00:43 par une sorte de globiche complètement pauvre.
00:46 Et la pauvreté en mots, c'est une pauvreté en monde.
00:48 Ca crée de la souffrance. Ca fait que les jeunes générations
00:50 ressentent des émotions, voient des objets,
00:53 sont confrontés à des couleurs qu'ils ne parviennent plus à nommer,
00:56 qu'ils ne parviennent plus à vivre dans l'intensité qu'ils méritent.
00:59 Face à cela, il faut réhabiliter la lecture de dictionnaire,
01:02 l'apprentissage de mots, etc.
01:03 Et ça, s'ils nous écoutent, par hasard,
01:05 c'est une idée qui me semble importante.
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