Jean-Christophe Couvy secrétaire national SGP à propos de la mort de Thomas : «On peut balancer le nom de policier et ça ne dérange personne. En fait, il faut tout assumer et le problème de dire on ne donne pas de noms pour protéger les familles quelque part concoure aux dires des complotistes»
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00:00 que les citoyens soient à même de voir par eux-mêmes, que effectivement, alors moi je suis d'accord,
00:04 il faut sanctionner à hauteur de ce qui se passe, mais pour tout le monde.
00:08 Pour tout le monde, y compris quand il y a un policier qui est traîné à Nantes,
00:12 qui a perdu une partie de son cerveau, qui a été traîné et pratiquement tué,
00:19 ou on a un individu qui a pris 35 heures de TIG.
00:22 Voilà, moi si à chaque fois qu'on lance des mortiers d'artifices...
00:25 - Travaux d'intérêt général, alors, à TIG.
00:27 - Travaux d'intérêt général, si on lance à chaque fois des mortiers d'artifices sur les policiers,
00:30 qu'on prend 6 à 10 mois de prison ferme, moi je signe tout de suite, je suis d'accord.
00:34 Et en fait, dans les faits, c'est pas comme ça.
00:35 Et donc on voit bien qu'il y a effectivement un focus, à un moment donné, politique,
00:39 où il faut marquer le coup, parce qu'on sent qu'il y a une ébullition dans la société,
00:42 et qu'effectivement on est dans un moment très grave dans ce carrefour de la société.
00:48 On a les extrêmes de chaque côté qui sont en train de monter.
00:51 L'extrême droite, c'est à peu près 1300 fichés S.
00:54 Enfin, l'ultra droite, l'ultra gauche, c'est à peu près 3500 fichés S.
01:01 Donc on voit bien aussi que...
01:03 - Le rapport de force.
01:03 - Le rapport de force, alors ça monte, ça monte, effectivement.
01:06 Et au milieu, il y a des gens qui veulent vivre tranquillement, dans une société apaisée.
01:10 Et on se rend compte, encore une fois, qu'on se fait déborder par les ailes.
01:13 Donc aujourd'hui, c'est un moment clé.
01:17 La France, c'est le pays de la Saint-Barthélemy.
01:20 C'est les guerres de religion.
01:21 Et je pense qu'on n'a pas le luxe de se payer ça aujourd'hui.
01:24 Il faut vraiment apaiser tout ça, mais ne pas cacher la poussière sur le tapis et assumer.
01:29 Et le fait, effectivement, de cacher des noms...
01:32 Alors on peut balancer des noms de policiers, par exemple, ça, ça ne dérange personne.
01:35 Mais le fait, en fait, on dit toujours quand c'est flou, c'est qu'il y a un loup.
01:38 Et en fait, il faut tout assumer.
01:40 Ce n'est pas un souci.
01:40 Et le problème de dire qu'on ne donne pas les noms pour protéger les familles des individus,
01:44 quelque part, ça concourt à tous les complotistes qui disent
01:47 "Ah ben vous voyez, c'est bien que derrière, il y a ci, il y a ça."
01:50 En fait, il faut faire fi de tout ça et vraiment assumer les rôles.
01:53 Et chacun, dans toute la chaîne de la justice et politique, doit assumer les rôles.
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